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  • Quatre détenus de Guantanamo demandent l’arrêt de l’alimentation forcée | États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201307/01/01-4666605-quatre-detenus-de-guantanamo-demandent-larret-de-lalimentation-f

    Quatre détenus de la prison de #Guantanamo, où un mouvement de grève de la faim entame son sixième mois, ont demandé devant le tribunal fédéral de Washington l’arrêt de l’#alimentation_forcée pour les grévistes de la faim, ont annoncé lundi leurs défenseurs.

    La motion dans laquelle ces quatre détenus — Ahmed Belbacha, Shaker Aamer, Abu Wa’el Dhiab et Nabil Hadjarab — demandent l’arrêt de cette pratique qu’ils assimilent à de la « #torture », a été déposée dimanche par l’organisation Reprieve qui les représente légalement et leur co-défenseur Jon Eisenberg.

    Dans une déclaration retranscrite par l’avocat Me Cori Crider, Ahmed Belbacha affirme ainsi « participer de sa propre volonté à cette grève de la faim tout en étant totalement conscient des conséquences négatives » à la fois de cette grève comme de la demande de ne plus être nourri de force.

    Nabil Hadjarab, dont la famille vit en France où il demande à revenir, affirme que la chaise où les détenus doivent s’asseoir pour être nourri par sondes naso-gastriques, deux fois par jour, « ressemble à une chaise de condamné », où jambes, bras et épaules sont ceinturées.

    Shaker Aamer a recommencé à prendre un peu de nourriture pour éviter le gavage et se déclare prêt à reprendre sa grève de la faim si on ne le nourrit pas de force. Pour Abu Wa’el Dhiab, « ils nous torturent chaque jour, sous prétexte de préserver notre santé ».

    La motion demande également de mettre fin à la médication forcée, mélangée à la nourriture, notamment l’administration de Reglan [Primpéran en France], un médicament qui empêche de vomir. « Ce médicament utilisé durant le processus de gavage peut, à long terme, entraîner d’importants dommages neurologiques », affirme Reprieve dans un communiqué.

    Selon l’association, parmi les 166 hommes encore détenus dans la prison américaine, dont 86 ont été déclarés libérables, on estime à 120 le nombre de grévistes de la faim qui protestent contre leur #détention_indéfinie. Les autorités américaines déclarent aujourd’hui nourrir de force 44 détenus.