person:juan branco

  • Juan Branco, le radical chic qui veut la peau de la Macronie - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html


    Comme j’avais vu que certain⋅e⋅s ont des réserves ici sur le personnage, j’ai parcouru cette bio qui est effectivement… déroutante.

    Avant de rencontrer le phénomène Branco, on s’était penché sur ses hauts faits d’armes : il aurait été vu participant à une course de chevaux dans le désert à l’invitation du cheikh d’Abou Dhabi ; passant la main dans le dos d’un Julian Assange reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres ; jouant les photographes pour un tabloïd de New Delhi ; enfilant un gilet pare-balles pour se perdre dans la brousse centrafricaine en pleine crise humanitaire. Tout ça avant l’âge de 30 ans.

  • La Ligue du LOL : et après - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2019/02/11/ligue-du-lol-apres

    Je prétends donc qu’il est impossible de comprendre ce qu’il s’est passé dans la ligue du lol (mais aussi avec le 18-25, également avec Marsault mais également avec autant de groupes beaucoup moins constitués) si on ne s’interroge pas sur la construction de la virilité blanche et surtout contre qui elle se construit. Il ne s’agit pas, question m’a été posée, de dire que seuls les hommes blancs harcèlent bien évidemment. Il importe de se poser la question des boy’s club ; lorsque j’en ai parlé sur twitter il semble que l’expression ait été prise au pied de la lettre comme un club véritablement formé. Le boy’s club désigne pour moi simplement la socialisation masculine, du vestiaire à la salle à café, des comités de direction aux pages privées facebook où l’on construit et entretient sa masculinité sur le dos des minorités.

    #domination_masculine

    • Les femmes ne sont pas les seules victimes de harcèlement de cette ligue de journalistes médiocres ; il y a aussi des penseurs et des hommes engagés :

      Qui est ce que je découvre dans la « #ligueduLol » ? Des journalistes en masse, comme @AlexHervaud qui me harcèle depuis des mois, mais aussi @oliviertesquet, @vincentglad et d’autres mâles premiers qui le rejoignaient « pour le fun », distillant des leçons d’une arrogance affolée.

      Voilà le sentiment de toute puissance qui habite les journalistes en notre pays. Vous croyez à leurs excuses, en leurs communiqués stéréotypés ? Oubliez. Ils mentent pour sauver leur peau : incapables de la moindre pensée, ces trentenaires prépotents et évidés n’ont jamais cessé.

      Or cette coterie n’est qu’une parmi bien d’autres, en un petit Paris où les journalistes aiment à désigner leurs têtes de turc pour se les payer, alimenter leurs favoris, abuser de leur accès privilégié à l’espace public pour promouvoir leur médiocrité.

      Sans remise à plat de l’ensemble de la profession, de ses asservissements oligarchiques et les jeux de cour qui ne cessent d’en dériver, cette polémique ne sera qu’une inutile mise au pilori d’êtres qui n’ont mérité que notre mépris. Il est temps de recommencer à penser.

      Et à ceux qui pensent que tout cela est insignifiant : non, c’est exactement ce genre de logiques qui ont amené au dévoiement démocratique dont Macron a été tiré. A d’autres échelles, avec d’autres pouvoirs. Les mêmes coteries auxquels au quotidien, en ces sphères, on assiste médusé.

      Juan Branco

    • Et je vais même renforcer mon propos en signifiant que l’une des plus violentes harceleuses sur ce media, capable de mener des campagnes délirantes, est une femme journaliste à l’opinion. D’où mon post où je parle bien du côté mâle premier mais étends aussi le raisonnement.

      https://twitter.com/anatolium/status/1094660163926179843

      « Il y a eu des victimes et des bourreaux chez les hommes et chez les femmes. »

      « Toute cette affaire révèle en effet que le journalisme mainstream s’opère dans un milieu compétitif, très parisien, où écraser l’autre, faire preuve de méchanceté, voire de petitesse et célébrer l’entre-soi de classe priment sur les compétences, l’empathie et l’éthique. »

    • Détestes tu à ce point Juan Branco pour parler de récup.
      Je pense qu’il y a une majorité de femmes harcelées mais aussi des personnes qui sortent du cadre néo-libéral médiocre des journalistes mainstream hommes et femmes dominantes.
      @val_k :)
      « Ligue du LOL » : Aurore Bergé rattrapée par ses anciens tweets


      https://twitter.com/Le_Figaro/status/1094858720176234497

    • Je ne le détestais pas du tout mais qu’il ramène la couverture à lui comme ça, et que je doive expliquer ici aussi que ce serait bien que les mâles qui prennent déjà beaucoup de place soient capables de se taire ou juste retweeter les victimes et attendre un peu avant de perrorer, oui ça me saoule grave.
      En attendant, je me délecte de voir le château de cartes s’écrouler :

      Depuis ce matin.
      Vincent Glad et Alexandre Hervaud mis à pied par @libe.
      @brainmagazine suspend sa collaboration avec Glad.
      Démission de Stephen des Aulnois.
      @NouvEcoutes cesse sa collaboration avec Guilhem Malissen.
      David Doucet mis à pied par @lesinrocks.

      Ménage.
      #LigueDuLol

      https://twitter.com/Elsa_Gambin/status/1094973668093059072?s=19

    • Oui, leurs excuses tardives et leurs mensonges uniquement pour sauver leur peau ne les auront donc pas protégés ; mais attention Libé reste toujours au service de l’oligarchie même à travers cette juste mise à pied qui est une sanction disciplinaire (comme l’avertissement ou le blâme) mais pour une courte durée.
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/10/journalistes-reseaux-sociaux-et-harcelement-comprendre-la-polemique-sur-la-l

    • Bah, je suis dégoûtée : Nicolas Voisin vient de dire qu’il en a salarié quelques uns (et même des pas encore outés), des loleurs de mes deux, qui s’étaient bien sûr mal comporté, voire l’avaient lui-même intimidé et qu’effectivement, à la place de ces sales types, il aurait eu le fric d’embaucher des gens plutôt comme moi.

      Je me console en me disant que je ne suis pas devenue une journaliste parisienne qui a réussi, imbue d’elle-même et aveugle dans son microcosme, genre, aujourd’hui, j’aurais seulement peur des GJ et je ne comprendrais rien à ce qui se passe.

    • #cyberharcèlement
      Je connais des enfants qui en 2011 se sont fait harcelés avec flot de haine sous le post de leur photo. Certains ont attendu d’en parler à des adultes et s’en sont ouverts il y a moins d’un an ! maintenant qu’ils sont majeurs. Les harceleurs étaient leurs camarades de classe et leurs suiveurs qu’ils ne connaissaient pas, et il y a eu grave mise en danger de leur vie et grosse dépression pour des familles qui ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Le sillage de ces pourris de la ligue du Lol.

  • Juan Branco à propos des intimidations de la police sur Maxime Nicolle et la ligue du Lol...

    https://www.youtube.com/watch?v=KImH1giWxDY

    Qui est ce que je découvre dans la « #ligueduLol » ? Des journalistes en masse, comme @AlexHervaud qui me harcèle depuis des mois, mais aussi @oliviertesquet, @vincentglad et d’autres mâles premiers qui le rejoignaient « pour le fun », distillant des leçons d’une arrogance affolée.

    Voilà le sentiment de toute puissance qui habite les journalistes en notre pays. Vous croyez à leurs excuses, en leurs communiqués stéréotypés ? Oubliez. Ils mentent pour sauver leur peau : incapables de la moindre pensée, ces trentenaires prépotents et évidés n’ont jamais cessé.

    Or cette coterie n’est qu’une parmi bien d’autres, en un petit Paris où les journalistes aiment à désigner leurs têtes de turc pour se les payer, alimenter leurs favoris, abuser de leur accès privilégié à l’espace public pour promouvoir leur médiocrité.

    Sans remise à plat de l’ensemble de la profession, de ses asservissements oligarchiques et les jeux de cour qui ne cessent d’en dériver, cette polémique ne sera qu’une inutile mise au pilori d’êtres qui n’ont mérité que notre mépris. Il est temps de recommencer à penser.

    Et à ceux qui pensent que tout cela insignifiant : non, c’est exactement ce genre de logiques qui ont amené au dévoiement démocratique dont Macron a été tiré. A d’autres échelles, avec d’autres pouvoirs. Les mêmes coteries auxquels au quotidien, en ces sphères, on assiste médusé.

  • #s04e02
    #Affaire_Benalla : Matignon a provoqué l’enquête sur les sources de Mediapart - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060219/affaire-benalla-matignon-provoque-l-enquete-sur-les-sources-de-mediapart

    Matignon répond au journaliste. « La chef du #GSPM dément être impliquée d’une quelconque façon dans la rupture du contrôle judiciaire de MM. #Benalla et Crase. Elle affirme connaître M. Benalla, mais ne jamais avoir rencontré M. Crase et qu’à sa connaissance celui-ci n’est jamais venu à son domicile. Elle dément également que son compagnon ait pu organiser cette rencontre chez elle en son absence », explique à Mediapart l’entourage d’Édouard Philippe. Matignon a aussi vérifié qu’aucune écoute administrative n’avait été autorisée concernant les protagonistes cités pendant la période des faits.

    Résultat : Valeurs actuelles ne publie rien. Contacté, le journaliste de l’hebdomadaire, Louis de Raguenel, confirme avoir envoyé des questions à Matignon. « S’il était avéré que ce sont mes questions qui ont entraîné la tentative de perquisition de Mediapart, je trouve cela choquant. Moi, j’ai fait mon travail de journaliste », a-t-il réagi.

    [...]

    Le procureur Heitz, qui pilote personnellement les investigations, n’est pas n’importe qui. Il a été nommé en octobre dernier par le pouvoir exécutif après un processus de désignation qui avait suscité une vive polémique, l’Élysée ayant retoqué les trois postulants retenus par le ministère de la justice et le Conseil supérieur de la magistrature.

    Les procureurs, « parce qu’ils sont porteurs d’une politique publique définie par notre gouvernement […], s’inscrivent dans une ligne de hiérarchie », avait estimé en octobre dernier la ministre de la justice, Nicole Belloubet, qui a couvert mardi 5 février, en mentant devant l’Assemblée nationale, la tentative de perquisition de Mediapart par le parquet de Paris.

    Le premier ministre Édouard Philippe a quant à lui dit assumer être intervenu, avec le président de la République, dans la nomination de Rémy Heitz, voulant « être certain » qu’il serait « parfaitement à l’aise » avec le nouveau procureur de Paris.

    papier de libé sur le journaliste en 2014 (suite révélation VA sur Davet / Lhomme)

    (1) « Valeurs actuelles » marche dans la #barbouze - Libération
    https://www.liberation.fr/ecrans/2014/10/28/valeurs-actuelles-marche-dans-la-barbouze_1131405

    Avant de devenir journaliste, ce militant UMP proche de la Droite forte a été le monsieur Communication numérique de Claude Guéant au ministère de l’Intérieur, entre 2011 et 2012. Puis il a été promu chef du groupe « nouvelles technologies et veille » au cabinet du directeur général de la Police nationale, Claude Balland. Très actif, le jeune community manager se fait vite remarquer par ses prises de position outrancières sur les réseaux sociaux, notamment contre le mariage gay.

    En mars 2013, comme l’a révélé l’Express à l’époque, il finit par être discrètement écarté par Manuel Valls, qui se méfie à juste titre de son activisme. A 26 ans, Louis de #Raguenel devient alors le nouveau rédacteur en chef Internet de Valeurs actuelles. Une reconversion éclair qui ne manque pas de faire jaser en interne. Aux côtés de quelques autres plumes fraîchement débauchées, la nouvelle recrue incarne le virage radical pris avec l’arrivée d’Yves de Kerdrel aux manettes, en octobre 2013. Depuis, de révélations anonymes en dossiers complaisants, l’hebdomadaire s’efforce de servir au mieux la cause sarkozyste. Une stratégie offensive dans laquelle Louis de Raguenel occupe une place discrète mais efficace. La semaine de son scoop, il s’est ouvertement targué d’avoir obtenu ses informations par l’intermédiaire d’un ancien policier proche de la galaxie sarkozyste, reconverti depuis dans le privé. Contacté par Libération, Louis de Raguenel n’a pas souhaité répondre à nos questions.

    La piste barbouzarde est aujourd’hui corroborée par les témoignages des policiers chargés d’assurer la sécurité de Gérard Davet et de Fabrice Lhomme, sous protection rapprochée depuis qu’ils ont reçu des menaces de mort. A deux reprises, tôt le matin, les hommes du SDLP (Service de la protection) ont identifié un véhicule dans lequel un photographe mitraillait méthodiquement ses cibles à l’aide d’un téléobjectif. A chaque fois, la plaque d’immatriculation a été relevée et passée aux cribles des fichiers de police. La première correspond au véhicule d’un particulier, la seconde à une voiture de location.

    Pour les deux journalistes du Monde, les menaces justifiant une protection policière remontent à la fin de l’été, quand Gérard Davet a reçu dans sa boîte aux lettres un courrier explicite (« on va te faire la peau »). Quelques jours plus tard, Fabrice Lhomme découvre sur son paillasson le dessin d’un cercueil, à l’intérieur duquel ont été notés les noms et dates de naissance de sa femme et de ses enfants. Une enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée par le parquet de Paris, confiée aux policiers de la BRDP (Brigade de répression de la délinquance aux personnes).

    et plus recemment sur le mari de la cheffe du GSPM

    https://www.liberation.fr/france/2019/02/06/revelations-sur-un-nouveau-partenaire-de-benalla-qui-inquiete-matignon_17

    • #croustillant
      #pop_corn
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/06/la-perquisition-avortee-de-mediapart-a-ete-declenchee-par-des-informations-t

      « Je voulais savoir si des services étatiques avaient été mobilisés, explique M. de Raguenel. La bande provient-elle d’une écoute ou d’une sonorisation clandestine ? L’idée n’était aucunement d’enquêter sur les sources de Mediapart, ni de savoir comment le site a eu accès à l’enregistrement. »

      Lire aussi Les questions que pose la tentative de perquisition à « Mediapart »
      Après cet appel de M. de Raguenel, mais aussi d’autres médias, un courrier est adressé par le directeur de cabinet d’Edouard Philippe au procureur de Paris, dans un souci de « transparence », selon l’entourage du premier ministre.

      « Plusieurs journalistes nous ont contactés, jeudi et vendredi, pour tenter d’établir un lien entre la cheffe du GSPM, son conjoint, et la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase. Matignon a donc procédé à de premières vérifications », écrit M. Ribadeau-Dumas dans ce courrier en date du 1er février, que Le Monde a pu consulter.

      Le bras droit de M. Philippe explique avoir « convoqué sans attendre » Marie-Elodie Poitout, cheffe du GSPM. Elle lui aurait alors expliqué avoir « reçu M. Benalla, qu’elle dit connaître depuis 2017, à son domicile, fin juillet, avec un ami commun », Chokri Wakrim, mais assure que M. Crase n’était pas présent. Enfin, M. Ribadeau-Dumas affirme dans cette lettre qu’aucun des protagonistes n’a fait l’objet « d’autorisation de techniques de renseignement », réfutant ainsi l’idée selon laquelle l’enregistrement aurait été réalisé par un service de renseignement.

      La brigade criminelle saisie du dossier
      Selon Le Parisien, la brigade criminelle, saisie du dossier, a procédé en début de semaine aux premières auditions. Marie-Elodie Poitout a été entendue mardi. Elle aurait confirmé avoir reçu M. Benalla à son domicile à la période indiquée, sans pouvoir préciser le jour, pour lui témoigner son soutien, tout en assurant ne pas avoir réalisé les fameux enregistrements.

      Elle aurait en outre affirmé ne pas se souvenir de la présence de M. Crase lors de cette rencontre mais a indiqué que son compagnon était présent. D’après Valeurs actuelles, ce dernier, militaire en activité, aurait été entendu par la direction du renseignement et de la sécurité de la défense pour son éventuelle implication dans le contrat de protection de l’oligarque russe Iskander Makhmudov que M. Benalla est soupçonné d’avoir négocié alors qu’il était encore en poste à l’Elysée.

      Selon Libération, Chokri Wakrim, présent au domicile de Mme Poitout, serait impliqué dans l’exécution de ce contrat. Le quotidien assure que M. Wakrim « a été sollicité quelques mois plus tôt par M. Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe » puis « était notamment chargé, à Monaco, de la sécurité de la famille de M. Makhmudov ». Contactés, ni Alexandre Benalla, ni Vincent Crase n’ont donné suite aux sollicitations du Monde. M. Wakrim et Mme Poitout n’ont pu être joints.

      Reste à savoir pourquoi Matignon a alerté le parquet de la sorte, alors qu’aucune procédure judiciaire n’était ouverte. L’entourage de M. Philippe précise au Monde qu’« il ne s’agit en aucun cas d’un signalement ou d’un article 40 [du code pénal, qui impose aux agents publics le signalement des crimes ou délits dont ils ont connaissance]. Il s’agit simplement de partager en toute transparence avec la justice des éléments de réponse transmis à la presse et qui sont susceptibles de concerner une affaire judiciaire en cours. Qui comprendrait que Matignon réserve à la presse des informations que la justice pourrait estimer utiles ? »

      Une célérité qui interroge
      Toujours est-il que le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire – dont les bases judiciaires font débat, celle-ci ayant été lancée sans qu’aucune plainte ne soit déposée – dans la foulée de l’envoi de ce courrier et de diligenter les premiers actes avec une célérité qui interroge.

      Pour la première fois de son histoire, Mediapart a fait face à une tentative de perquisition. Comme il en avait la possibilité, le journal en ligne a refusé cet acte judiciaire. Depuis lundi, une trentaine de sociétés de journalistes ont apporté leur soutien à Mediapart en déclarant notamment que la perquisition qui avait visé le site fondé par Edwy Plenel « constitue une tentative particulièrement inquiétante d’attenter au secret de leurs sources. »

    • Révélations sur un nouveau partenaire de Benalla qui inquiète Matignon - Libération
      https://www.liberation.fr/france/2019/02/06/revelations-sur-un-nouveau-partenaire-de-benalla-qui-inquiete-matignon_17


      Alexandre Benalla et Chokri Wakrim en août 2018.
      Captures d’écran vidéo, DR

      C’est un personnage central de l’affaire Benalla, dont le nom n’est encore jamais apparu jusqu’ici. Chokri Wakrim, 34 ans, a pourtant tissé de nombreux liens avec l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron. Libération enquête depuis plusieurs semaines sur ce militaire au parcours opaque. Selon nos informations, il est impliqué dans un contrat de sécurité avec l’oligarque russe, Iskander #Makhmudov. L’homme est aussi le compagnon de Marie-Elodie Poitout, cheffe du groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM), Edouard Philippe.
      […]
      Un attelage d’autant plus suspect que Wakrim a été sollicité quelques mois plus tôt par Alexandre Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe. Il était notamment en charge, à Monaco, de la sécurité de la famille de Iskander Makhmudov. A l’époque, une partie de ce contrat avait été confiée à la société de sécurité privée Velours, qu’Alexandre Benalla connaît bien pour y avoir travaillé entre 2014 et 2015. Or il existe un autre lien entre cette entreprise et Chokri Wakrim. Selon nos informations, ce dernier a en effet créé une autre société avec un des fondateurs de Velours, dont les statuts datent du 9 juillet 2018, à peine dix jours avant les premières révélations du Monde à l’origine de l’affaire Benalla. Pourquoi avoir créé cette structure à l’objet social incongru (« entretien corporel »), sans lien apparent avec le milieu de la sécurité ? Toujours est-il que le patron de Velours a revendu toutes ses parts à Chokri Wakrim quelques semaines plus tard.

      Plusieurs documents consultés par Libération attestent par ailleurs de la proximité entre Chokri Wakrim et Alexandre Benalla. Le militaire l’a notamment accompagné cet été dans le château de l’homme d’affaires Vincent Miclet, en Dordogne. Dans une vidéo, il apparaît par exemple en pleine séance de tir à la carabine avec l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, dans les jardins de la demeure. Une autre séquence le montre cette fois au domicile parisien de Mohamad Izzat Khatab, sulfureux homme d’affaires syrien soupçonné de nombreuses escroqueries, qui a hébergé Alexandre Benalla pendant plusieurs semaines après son son départ de l’Elysée, comme l’avait révélé Libération. Une proximité qui soulève de très nombreuses questions. Contacté à plusieurs reprises, Chokri Wakrim n’a pas répondu à nos sollicitations.

      #Izmaïlovo #Izmaïlovskaya

    • https://melenchon.fr/2019/02/04/perquisition-mediapart-letat-autoritaire-saffole

      Ce jour-là, Médiapart n’eut pas un mot pour s’étonner des 17 perquisitions contre les militants de « La France insoumise » et trois de leurs prestataires, ni pour les motifs, ni pour la méthode. Pas un mot d’étonnement sur le déploiement de cent policiers avec les méthodes réservées au grand banditisme, ni la perquisition au domicile du Président d’un groupe parlementaire d’opposition, de la saisie de tout le contenu de l’ordinateur de la Secrétaire Générale du groupe, pourtant aucunement concernée par les deux dossiers bizarrement joints qui servaient de prétexte à cette razzia. Pas un mot contre la confiscation d’ordinateurs ou de leur contenu intégral, rien contre la capture du fichier d’adhérents au Parti de Gauche, pas un mot contre l’interdiction faite aux responsables d’être présents pendant la perquisition du siège de « La France insoumise ». J’en passe et non des moindres.

      Médiapart ne s’étonna de rien, approuva tout, se tut sur tout ce qui à l’évidence sentait à plein nez l’instrumentalisation politique de la justice et de la police. Rien sur les liens politiques entre les décideurs de l’opération, rien sur l’anomalie d’une opération construite sur deux simples dénonciations et dont seul j’ai eu à pâtir parmi nombre d’autres cités dans ces deux domaines des assistants au Parlement européen et des comptes de campagnes pourtant validés. Rien. Au contraire Médiapart a organisé une croisade de presse contre moi le jour même pour crime de lèse-majesté médiatique. Mediapart a tout justifié, tout validé. Médiapart a couvert de boue dans des spasmes de rage misogyne Sophia Chikirou. Edwy Plenel a tellement dépassé les bornes qu’il a dû lui-même retirer un de ses tweets graveleux. Médiapart a claironné que « les hommes politiques n’ont pas de vie privée ». Médiapart a diffusé des mensonges délibérés comme celui d’après lequel nous aurions été prévenus de longue date de ces perquisitions. Médiapart a fait tout ce qui lui était possible pour salir nos personnes, notre honneur, nos vies personnelles. Médiapart a été dans cette circonstance le chien de garde zélé des basses besognes de la Macronie.

      Mais voilà que l’arroseur est arrosé. Médiapart est pris à son tour dans les manipulations de coups tordus entre divers étages de la police, et de la justice. Cela sous couvert d’une plainte de Benalla à propos d’un supposé viol du secret de l’instruction concernant sa vie privée. L’une d’entre nous a pourtant déposé une plainte de même nature. Bien sûr, elle n’a été suivie d’aucun effet d’aucune sorte. Alors que se passe-t-il ?

      Au-delà de tous les effets de manche et postures héroïques de défenseurs de la liberté de la presse, la réalité crue est d’une autre nature et d’une autre gravité. Les médias, la police et la justice fonctionnent en circuit fermé depuis des années. Les uns achètent des informations à certains des autres qui ne devraient pas les vendre. Parfois, la tractation est gratuite quand se produit un cas qu’ils appellent le « donnant-donnant ». On se demande ce que chacun donne et contre quoi. La preuve de ce trafic impuni : jamais aucune plainte pour violation du secret de l’instruction n’aboutit. Jamais. Au sujet de nos perquisitions, Médiapart publia dès le lendemain des « informations » en copié-collé (tendancieux) des procès-verbaux sans que le Parquet n’émette la moindre protestation ni velléité de réaction. Jubilant, Fabrice Arfi tweeta : « (Révélations) Les premières découvertes des perquisitions Mélenchon. Et c’est embarrassant… ». Mais tout a changé depuis peu.

      Le démarrage de l’affaire Benalla a ouvert une guerre sans merci entre services de police, également entre eux et le palais de l’Elysée, et entre magistrats et médias qui servent de relais d’habitude aux fuites organisées. Tout le monde est en embuscade autour d’un palais présidentiel en état de siège multiple. Tout est en cause dorénavant dans un régime aux abois. Les deux procureurs et les trois policiers venus perquisitionner savaient parfaitement que les dirigeants de Médiapart, sans doute prévenus de longue date, ne permettraient pas la perquisition. En effet celle-ci n’avait pas l’aval d’un juge, au contraire de mon invasion matinale. Ils savaient qu’ils exciperaient du secret des sources. Ce privilège réservé aux seuls journalistes, s’il est parfaitement compréhensible et nécessaire dans une enquête menée par un média, change de nature quand il concerne les affaires de justice. En effet il devient alors la négation des droits de la défense à une instruction sans publicité et donc sans pression. Le secret des sources dans le délit de violation du secret de l’instruction est tout simplement la porte ouverte à tous les abus et manœuvres puisque personne ne peut se défendre, ni contredire les informations publiées, ni solliciter personne pour faire cesser le trafic marchand de l’information. Il devient un droit à faire des piloris médiatiques.

      Ceux qui sont venus chez Médiapart avaient donc une autre intention évidente : intimider les sources d’informations policières à l’œuvre dans l’affaire Benalla auprès de Médiapart et auprès des autres médias qui attendent leur tour de balançoire. Une guerre de grande ampleur a donc lieu en ce moment au sommet des hiérarchies élyséenne, policière et judiciaire. Médiapart aurait dû comprendre à temps ce que signifiait l’agression contre « La France insoumise », les inquisitions sous prétexte de dossiers bidonnés. Médiapart aurait dû se rendre compte que le pouvoir macroniste voulait seulement ouvrir un feuilleton judiciaire à rebondissements contre moi comme cela se pratique dans beaucoup de pays contre les leaders de ma mouvance. Il aurait dû penser politiquement la situation au lieu de s’abandonner au joie du « Schadenfreude », joie à propos du malheur des autres.

      Voici ce que je crois : encouragé par la complicité de Médiapart contre nous, conscient de l’énorme discrédit des médias dans la période, le pouvoir aux abois se croit dorénavant tout permis. Sa tendance autoritaire est désormais en action la bride sur le cou. Si discutables que soient les pratiques de Médiapart et de ses dirigeants, si détestables que soient les méthodes utilisées par ce média contre nous, il ne faut pas se mettre à leur niveau. Ne soyons pas comme Fabrice Arfi quand il pérorait à mon sujet « Depuis deux jours les fausses nouvelles volent en escadrille. La première d’entre elles consiste à dire par un habile syllogisme que les procureurs de la république n’étant pas indépendants en France, la perquisition visant un membre de l’opposition est la preuve d’une justice aux ordres de l’Elysée. CQFD. C’est pourtant bien plus compliqué que cela. Mais que valent la complexité et la nuance quand il s’agit de s’ériger en martyr ? »

      Le danger du moment demande au contraire de prendre la mesure de ce qui se passe bien au-delà de nos mauvais souvenirs. Devant l’exigence d’une justice impartiale et juste, face à l’exigence de la liberté de la presse, on ne règle pas de compte avec ses adversaires politiques. Il faut donc comprendre que le coup porté contre la rédaction de Médiapart en annonce d’autres contre d’autres rédactions. Les perquisitions politiques contre « La France insoumise » ouvraient la porte à celle de Médiapart. Ce qui est fait à Médiapart prépare d’autres mauvais coup de même nature contre d’autres médias ou d’autres formations politiques. Une telle pente est sans retour quand elle est prise. Le silence moutonnier des députés macronistes montre qu’ils sont prêts à tout avaliser. La Macronie est devenue dangereuse pour la liberté. En attestent la violence de la répression contre les manifestants, les pressions sur la justice pour le prononcé de peines très lourdes contre les gilets jaunes. En attestent la série de lois liberticides de Belloubet et Castaner. En attestent les délires du Président de la République sur le rôle de Poutine dans l’insurrection des gilets jaunes et son mépris de classe devenu incoercible. En atteste l’état de siège dans lequel vit notre pays sous la main de cette équipe au pouvoir « par effraction » selon l’expression de son propre chef. Mais que Médiapart n’oublie pas ses erreurs s’il veut être utile au moment qui commence. Nous, nous n’oublierons pas que nos principes doivent profiter aussi à nos adversaires, même les moins sympathiques. La République, comme la liberté, ne se divise pas au gré des moments.

    • Juan Branco :

      « J’ai grand peine pour Mediapart qui se trouve complu en une situation que leur propre veulerie, lors des perquisitions d’octobre, aura autorisé. Je refuse de rendre héroïques des personnes qui s’étaient effacées lorsque la liberté des autres était en danger.

      Je ne recevrai aucun des arguments rhétoriques, notamment en ce qui concerne la saisine des JLD dont on sait tous l’inanité, pour tenter de distinguer les situations. Il y a une tendance grave en un pouvoir que ce media a contribué à enfanter, et celle-ci est là depuis le début.

      Mediapart y a cédé par habitus sociologique, bien plus que du fait des liens qu’il entretient par ailleurs avec certains de ses principaux soutiens (Niel, dont il est incompréhensible que Mediapart n’ait pas racheté la participation) ou Jean-Pierre Mignard.

      Ils ont voulu voir en Macron un bourgeois gentilhomme, là où il présentait de graves dangers : parce qu’ils leur ressemblait. Leur lecture de l’un des mouvements politiques les plus dangereux de notre temps a contribué à le légitimer et le normaliser au sein de la sphère publique.

      Un tel saccage de mois et de mois d’enquête menés par @fabricearfi, @MartineOrange et tant d’autres, un tel saccage d’années de lutte d’@edwyplenel en faveur des idées contre lesquelles s’est fondée la macronie, est chose qui ne peut que blesser. Voilà où nous nous trouvons.

      Alors je répète, une énième fois : cessons de vouloir nous distinguer en courant comme des lapins aveuglés derrière chacune des manifestations de l’autoritarisme de ce pouvoir. Car alors celui-ci en s’effondrant, nous écrasera. Lisons. Débattons. Et enfin, pensons. »

  • De Djibouti au Yémen, les rivages rouges, par Juan Branco (Les blogs du Diplo, 28 janvier 2019)
    https://blog.mondediplo.net/de-djibouti-au-yemen-les-rivages-rouges

    Alors que la guerre fait rage au Yémen, Djibouti vit au rythme des stratégies militaires étrangères et des passages de migrants qui tentent de gagner coûte que coûte la péninsule arabique. Dans un environnement hostile, le grand jeu économique et tactique des grandes puissances s’ajoute au chaos yéménite.

    • Difficile au premier abord d’en vouloir à l’observateur étranger de son indifférence face à ce qui ressemble à une mise à jour du septième cercle de l’enfer. Tous les acteurs au conflit, à commencer par la France, par le truchement de son ambassade à Djibouti, font leur possible pour éviter une quelconque couverture journalistique.

  • MERCI !
    https://la-bas.org/5409

    Et mille excuses à celles et ceux qui n’ont pas pu entrer, on a repoussé les murs, on a viré les gros, on s’est serré jusqu’aux limites de la décence, mais rien à faire, et même, horreur, il n’y avait plus de bière ! Il a fallu courir en chercher chez les bistrots voisins. Mais consolation, les vidéos sont au montage et vous allez pouvoir très bientôt déguster cette soirée avec Juan BRANCO, Alexis CORBIÈRE et les musiciens Angelo DEBARRE, Marius APOSTOL, Raangy DEBARRE et William BRUNARD !Continuer la lecture…

    #Articles

  • Sauf que le peuple est à la porte...
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/sauf-que-le-peuple-est-a-la-porte

    C’est le retour du Manu de la campagne. Fine idée, d’avoir commencé par les maires la tentative de reconquête, plutôt que par le peuple des rond-points. Tous les Barbier de toutes les chaînes peuvent savourer, et ne s’en privent pas, ce nectar de démocratie représentative.

    Sauf que. Sauf que le peuple est à la porte. Sauf que le peuple des rond-points n’aura entendu qu’enfumage, que simulâcre de monarque faisant mine de prendre des notes. Sauf qu’entre la campagne de 2017 et aujourd’hui, il y a eu dix-huit mois de gouvernement des riches et d’humiliation des pauvres, trahissant la quintessence de la pensée présidentielle : les riches ruissellent, les pauvres déconnent. Sauf que déjà, dès cette première réunion, il laisse maladroitement entrevoir les conséquences qu’il serait prêt à en tirer. Rétablir l’ISF, pourquoi pas si vraiment le rapport de forces l’impose ... Mais pour le RIC, jamais. Il faudra lui passer sur le corps. Et de donner l’exemple du référendum Brexit en Grande-Bretagne, assez dissuasif il est vrai. Pourtant, née des réseaux sociaux, pur produit des Facebook live, la revendication RIC est ancrée. Et chaque jour l’ancre davantage.

    #débat_national

    • " Les #giletsjaunes réclament un approfondissement démocratique majeur. Macron joue une verticale autoritaire du pouvoir très dangereuse. Son « grand débat » ne vise qu’à absorber et court-circuiter encore plus les intermédiaires existants. Pourtant tous inversent le débat.

      Il faut pourtant ouvrir les yeux : le danger est là, au coeur du pouvoir, et non dans sa périphérie. Cela fait depuis 16 mois que je préviens que l’élection de Macron ne pourrait déboucher qu’en une crise majeure. On ne se rend pas compte de la gravité de la situation.

      Je me suis engagé politiquement pour la première fois, et j’ai rompu avec ma classe sociale, pour prévenir et tenter d’éviter en 2017 ce qui m’apparaissait comme un danger d’effondrement majeur pour ce pays. Pas par adhésion ou ambition. Pour empêcher un effondrement.

      Il est grand temps d’ouvrir les yeux et de se mobiliser. Cet être va continuer jusqu’à nous effondrer. La seule solution apparait maintenant comme une dissolution laissant place à une constituante. Il faut le lui imposer, avant qu’il vrille, et le fasse payer au pays entier.

      J’ai étudié des années les violences de masse jusqu’à en faire mon sujet de thèse, traversé territoires et institutions pour les comprendre, produit des milliers de signes avec les meilleurs spécialistes pour les expliquer. Ce que j’écris, fait, n’est pas gratuit : il y a danger.

      Nulle partisanerie ici. Nulle volonté de remplacer Macron par qui que ce soit. De faire un « coup d’Etat ». C’est au contraire la seule façon de l’éviter. Nous devons nous reconstituer à temps, avant de nous effondrer ou voir, par un(e) apprenti dictateur, notre destin volé.

      Toute alternative - dissolution sèche, grand débat, réinauguration via les européennes, etc - ne fera qu’augmenter ces divisions, accroître le sentiment de trahison, renforcer les extrêmes et la factiosité. Macron ne peut plus réconcilier. Il doit partir avant de nous effondrer. "
      Juan Branco

      https://twitter.com/anatolium

    • via FB
      9 janvier, 20:36

      Aujourd’hui, la porte-parole du parti majoritaire, La République en Marche, a demandé, via une procédure officielle, au Procureur de la République de me poursuivre et d’assurer ma détention pour avoir, selon elle, « armé les esprits », à travers notamment mon entretien avec Daniel Mermet, et avoir appelé à les « faire trembler ».

      Aurore Bergé est l’un des spécimens les plus catastrophiques de ce régime, s’étant construite une carrière à force de compromissions, soutenant Sarkozy avant de soutenir Fillon, Copé, Juppé, enfin Macron. Elle est l’incarnation de ce contre quoi le peuple s’est révolté.

      Ce qu’il se joue est d’évidence grave, et va bien au-delà de mon cas : outre l’écrasement du mouvement, l’objectif est de s’attaquer à un texte, Crépuscule, qui circule largement dans les réseaux macronistes, et dont je reçois tous les jours des retours sidérés, et contre lequel, faute de publication, ils ne peuvent s’élever. Bergé s’échine depuis des mois à travers tweets interposés à tenter de m’écraser.

      Je vais me battre et me défendre, car j’en ai les moyens. Mais tous les jours, à l’abattage, des personnes se font condamner sans avoir eu le temps d’organiser leur défense, pour assurer la survie d’un régime à l’agonie.

      Il y a eu 5 000 arrestations contre ce mouvement populaire. 10 morts. 1500 blessés. C’est en leur nom que je ne vais rien lâcher.

      Contre l’obscénité de ce pouvoir. Son indignité.

    • Retour sur une tentative de lynchage médiatique - ou quand le pouvoir indique ses cibles, et BFM se met en ordre de bataille. A méditer, notamment par rapport aux échanges précédents : voilà de quoi notre « liberté » se fait.
      Juan Branco

      « Aurore Bergé cristallise ce qui se fait de pire en politique : opportunisme, corruption, calomnie, vilenie, machiavélisme, morgue, carriérisme, bêtise, déraison, vice et népotisme . »

      « L’abruti Fuchs envoyé dans les cordes par Juan nous sort un magnifique point godwin comme le font toujours les crétins en marche quand ils sont pris intelligemment et qu’on ne leur a pas fourni les éléments de langage pour répondre … »

      https://www.youtube.com/watch?v=KaU_ifBPW8Y

    • Par aversion profonde pour le personnage j’ai cessé d’écouter Mermet bien avant qu’il ne quitte France Inter, cependant j’avoue que la fronde construite de Branco dans sa démonstration de l’immanquable chute des élites et du système politique de représentation est tout à fait jouissive.
      Au cours de l’interview je pensais à Raif Badawi.
      Et finalement, ça arrive, c’est ce que le régime ose demander, ils sont vraiment cinglés, l’arrestation de Branco pour une interview qui « arme les esprits », génial.
      Qu’ils osent arrêter Branco et ils sont finis.
      #liberté_d'expression

      https://yetiblog.org/crepuscule-par-juan-branco-1-celui-que-nous-nous-appretons-a-abattre-symbo

    • Références
      https://www.liberation.fr/france/2016/05/25/pourquoi-le-chomage-est-un-facteur-de-mortalite_1454788
      https://blogs.mediapart.fr/tristan-barra/blog/070917/derriere-les-chiffres-du-chomage-la-mort-de-milliers-de-personnes

      Le chômage tue aussi. Le 10 mai (2016), le Conseil économique, social et environnemental, s’est ému de « l’impact du chômage sur les personnes et leur entourage ». Selon le Cese, 10 000 à 14 000 décès seraient chaque année directement imputables au chômage . Ce chiffre est tiré d’une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) publiée en 2014. A titre de comparaison, les accidents de la route tuent 3 500 personnes par an.

      Penser à y ajouter les morts aux frontières.

    • « Les #giletsjaunes réclament un approfondissement démocratique majeur. Macron joue une verticale autoritaire du pouvoir très dangereuse. Son “grand débat” ne vise qu’à absorber et court-circuiter encore plus les intermédiaires existants. Pourtant tous inversent le débat.

      Il faut pourtant ouvrir les yeux : le danger est là, au coeur du pouvoir, et non dans sa périphérie. Cela fait depuis 16 mois que je préviens que l’élection de Macron ne pourrait déboucher qu’en une crise majeure. On ne se rend pas compte de la gravité de la situation.

      Je me suis engagé politiquement pour la première fois, et j’ai rompu avec ma classe sociale, pour prévenir et tenter d’éviter en 2017 ce qui m’apparaissait comme un danger d’effondrement majeur pour ce pays. Pas par adhésion ou ambition. Pour empêcher un effondrement.

      Il est grand temps d’ouvrir les yeux et de se mobiliser. Cet être va continuer jusqu’à nous effondrer. La seule solution apparait maintenant comme une dissolution laissant place à une constituante. Il faut le lui imposer, avant qu’il vrille, et le fasse payer au pays entier.

      J’ai étudié des années les violences de masse jusqu’à en faire mon sujet de thèse, traversé territoires et institutions pour les comprendre, produit des milliers de signes avec les meilleurs spécialistes pour les expliquer. Ce que j’écris, fait, n’est pas gratuit : il y a danger.

      Nulle partisanerie ici. Nulle volonté de remplacer Macron par qui que ce soit. De faire un “coup d’Etat”. C’est au contraire la seule façon de l’éviter. Nous devons nous reconstituer à temps, avant de nous effondrer ou voir, par un(e) apprenti dictateur, notre destin volé.

      Toute alternative - dissolution sèche, grand débat, réinauguration via les européennes, etc - ne fera qu’augmenter ces divisions, accroître le sentiment de trahison, renforcer les extrêmes et la factiosité. Macron ne peut plus réconcilier. Il doit partir avant de nous effondrer. »
      Juan Branco

      https://twitter.com/anatolium

  • Crépuscule, par Juan Branco - 1. Celui que nous nous apprêtons à abattre symboliquement
    https://yetiblog.org/crepuscule-par-juan-branco-1-celui-que-nous-nous-appretons-a-abattre-symbo

    Aujourd’hui commence sur le yetiblog, avec l’accord de l’auteur, la publication en feuilleton (un épisode par jour) du dernier ouvrage-enquête de Juan Branco, Crépuscule, sur les dessous bien puants d’un régime corrompu, la 5e République, et de son dernier triste avatar, Emmanuel Macron.

    Pourquoi une publication en feuilleton (une trentaine d’épisodes quotidiens environ au total) ? Parce que la capacité lecture sur écran informatique, avec défilement de cet écran, n’est pas le même que pour la lecture sur papier : sur écran, un lecteur-lambda va rarement au-delà d’un texte de 6000 signes à la fois (soit environ trois ou quatre écrans de défilement).

    NB : les impatients ou les accros à la lecture papier pourront télécharger l’intégralité de l’ouvrage (format pdf) en fin de chaque épisode et l’imprimer.

  • Les bonnes informations sur les réseaux secrets de la macronie dévoilées par Juan Branco
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15484-les-bonnes-informations-sur-les-reseaux-secrets-de-la-macronie-devo

    Crépuscule est disponible ici (merci à nos lectrices)

    Juan Branco, très lié à la France Insoumise, publie sur Internet un ouvrage intéressant appelé Crépuscule. Il y dévoile ou précise certains réseaux qui ont porté Emmanuel Macron au pouvoir. Le texte est parfois indigeste ou indigent, mais il apporte des anecdotes et des éclairages utiles sur la face cachée de la macronie.

    En 2014, Xavier Niel aurait invité Juan Branco à déjeuner chez Lucas Carton, place de la Madeleine, et lui aurait annoncé qu’Emmanuel Macron serait le prochain président de la République. Cette anecdote vaut son pesant de cacahuètes parce qu’elle est tenue d’un témoin direct des faits.

    Le rôle de Xavier Niel dans la macronie

    Il est d’ordinaire considéré que Jean-Pierre Jouyet fut un mentor essentiel pour Emmanuel Macron, notamment à (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Crépuscule
    de Juan Branco

    L’histoire de l’élection de Macron avec l’aide de très riches soutiens (Xavier Niel, Bernard Arnault, ...) écrite comme un polar (un brin pompeux mais bien informé) par un beau gosse, ex-science-posard, essayiste et avocat de Wikileaks en France.

    Interview :
    https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

    PDF autoédité (112 pages) :
    http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf

    • Geoffroy de Lagasnerie sur Facebook :

      Depuis quelques semaines il m’arrive de voir des contacts relayer et soutenir le pamphlet que vient de publier Juan Branco. J’avoue que j’ai beaucoup de mal à le comprendre.

      Il me semble tellement évident que son texte rassemble les éléments de langage constitutifs d’une perception fascisante du monde : phénomènes socio-politiques réduits à quelques personnes, élites corrompues, endogames et dégénérées, associées bien sûr au pourrissement et à des scandales sexuels, qui parasiteraient le pays et contre laquelle se soulèverait le peuple sain (« Le contre-jour du pouvoir, fait de coulisses et compromissions, corruptions et inféodations, de destins mobilisés pour arracher la France à ses destinées, apparaît pas à pas » ou encore les « jeux d’influence qui pourrissent le petit-Paris. » Voir d’autres ex https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028333974368256)

      Aucune analyse structurale. Tout est réduit à quelques individualités transgressives et sans morale, prêtes à tout et à tout acheter et à qui il faudrait rappeler les règles traditionnelles de notre République...

      Ajoutez à ça les pulsions misogynes et agistes de l’auteur (voir le tweet de Branco sur Brigitte Macron comme « mère de substitution » de son mari : « Je m’appelle Emmanuel, je suis un enfant-roi mal dégrossi qui s’est marié à une mère de substitution pour pouvoir rester dans un fantasme de toute puissance » https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028392099098625)

      Cette rhétorique lui permet de dépeindre Macron comme un être transgressif et sans limite, selon un schéma malheureusement fortement présent aujourd’hui qui consiste à présenter comme néolibérales la liberté individuelle et les vies minoritaires et donc comme anti-néolibérale la morale traditionnelle et les pulsions réactionnaires, comme chez Michéa par exemple).

      Ajoutez aussi – car tout y est - ses pulsions homophobes, qui transparaissent dans une note où l’effondrement de notre civilisation est associé à deux figures gay - Gabriel Attal et Edouard Louis- si dissemblables qu’on se demande ce qui peut les réunir si ce n’est l’homophobie de l’auteur et le vieux thème de la décadence homosexuelle :

      « En cela, Gabriel Attal et Edouard Louis – exact revers de ce dernier - forment les deux faces d’une même et dépérissante médaille signifiante d’effondrement pour notre époque et notre civilisation, criant chacune à la conformation » https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028407357968384.

      On voit que nous avons affaire ici à un petit pamphlet fasciste et malsain ( cf le thème des trusts, de Blum et la vaisselle d’or) plutôt qu’à quoi que ce soit qui aurait un rapport avec « la gauche » et donc avec la pensée.

      Si vous regardez les analyses de Sternhell sur le fascisme naïf, tout s’y trouve déjà : l’antilibéralisme, la critique des mœurs de la bourgeoisie, les médias manipulés, l’argent corrupteur. Ce méli melo indigeste est un classique des années 1930.

      Voici une « phrase » de la fin de son pamphlet : « Alors que le peuple bruit, achevons cette fable par cette simple affirmation : ces êtres ne sont pas corrompus car ils sont la corruption. Les mécanismes de reproduction des élites et de l’entre-soi parisien, aristocratisation d’une bourgeoisie sans mérites, ont fondu notre pays jusqu’à en faire un repère à mièvres et arrogants, médiocres et malfaisants. ».

      En voici une autre au début : « si Xavier Niel s’est recouvert de quelques noirceurs auxquelles échappent la plupart de ses congénères, sous forme d’enveloppes ayant alimenté un réseau de prostitution dont il dirait ne rien avoir su, l’on sait depuis bien longtemps que les fortunes sont plus souvent le fruit de putréfactions cadavériques que d’actes qualifiant aux béatifications »

      Pour moi, c’est très simple : si vous ne voyez pas que son pamphlet est dans la lignée des pamphlets d’extrême droite des années 1930, si vous n’êtes pas immédiatement répugnés par ces phrases que j’ai cités ou que je cite ici (https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028284984954886) , c’est vraiment que vous n’avez plus aucun rapport avec la gauche.

    • JB empêche tout le monde de dormir...

      De Geoffroy de Lagasnerie à Alain Soral, d’Ariane Chemin à Daniel Schneidermann, de Panamza à Claude Askolovitch, de Bruno Jeudy à Sylvain Courage, d’Olivier Truchot à Pascal Riché, de Marc-Olivier Fogiel à Pierre Haski, un immense front s’est levé contre moi en quelques heures.

      Des plus ignobles penseurs racialistes au progressistes d’apparat les plus vains, un seul mot d’ordre, répété jusqu’à la pâmoison, sous toutes ses formes, sur les réseaux sociaux, les médias, leurs infinis moyens de communication, a semblé les lier.

      La levée de boucliers a été incroyable dans sa diversité et sa brutalité, après un mois de silences feints. Il a fallu que je révèle qu’une dizaine de médias m’avaient successivement invité puis annulé en moins de 48 heures pour parler de Crépuscule, et que tous confirment tout en signant des mots d’excuse d’écolier plus pitoyable les uns que les autres, pour que soudain les vannes s’ouvrent. De C Politique au Quotidien en passant par l’Obs, la matinale de RMC chez Bourdin et tant d’autres, tous se sont empressés de prétendre qu’il n’en avait rien été. Enfin, que si, mais que tout s’expliquait.

      Cela faisait alors cinq mois qu’aucun d’entre eux n’avait dit un mot d’un texte qui a été plusieurs centaines de milliers de fois téléchargé et qui s’est retrouvé immédiatement propulsé en tête de tous les classements de vente, sans une publicité. Face à la rupture du réel, à la violence de cette soudaine mise en abyme - l’ouvrage montre comment l’espace informationnel français est devenu un marché où s’échangent et se trafiquent les petits secrets contre promotions et avancées - les dénégations et les (dis)qualificatifs ont commencé à pleuvoir à une vitesse fascinante : fasciste, homophobe, mythomane, antisémite, complotiste, agent des russes et des chinois, sioniste, psychotique, millionnaire caché, imposteur, narcissique, arrogant, sexiste se sont succédés, avec tout le sérieux du monde, en des espaces autorisés ou se croyant censurés, du site d’Arrêt sur images à celui d’Egalité et Réconciliation en passant par CheckNews, Mediapart et les comptes twitter et facebook de certains de nos plus importants dominants.

      Tout cela, sans qu’à aucun moment, aucun d’entre eux ne soit en mesure de répondre à cette simple question :
      Pourquoi, depuis cinq mois, ce texte, qui révèle notamment comment Edouard Philippe à fait recruter sa femme à SciencesPo après avoir attribué des subventions à l’institution, n’a-t-il été abordé une seule fois par un média institutionnel, si ce n’est sous l’angle de son succès ?

      Puisqu’y répondre, ce serait s’exposer, accepter qu’en effet, il constitue un procès en règle extrêmement dangereux pour tous les valets de l’oligarchie, une seule solution semblait avoir été univoquement trouvée : exploser l’être qui avait fait exister ces mots. Accabler, écraser, humilier, comme on le fit tant de fois avec tant d’autres, avant que d’autres ne se saisissent de son propos, et puisse menacer des positions bien installées.

      Avant que l’on puisse prétendre, qu’en effet, ce qu’il disait, était vrai.

      Alors ils l’ont fait comme je le vis faire, jour après jour, mois après mois, année après année, contre un client, camarade, ami, un certain Julian Assange, qualifié successivement de violeur, antisémite, agent du FSB et mille autres délirantes accusations par les plus grands médias, sans que personne ne s’interroge sur l’incongruence de ces successives diabolisations, la facilité avec laquelle nos médias, notre bourgeoisie, nos représentants et commentateurs préférés, soudain, se soumettaient à des paroles de pouvoir intéressées, et relayaient ces inepties sans ne jamais se censurer ni s’excuser ?

      Un être qui fut à ce point disqualifié que l’on se trouva, sept ans après, perplexes et désactivés alors qu’on le voyait, vieilli, abattu, traîné pour être enfermé, incapables de s’indigner de cette répression, commise pour une seule et unique raison : avoir dit la vérité, contre un être que l’on avait collectivement abandonnés.

      Alors à moi qui ne me suis jamais désolidarisé des gilets jaunes lorsque j’ai vu exactement la même mécanique se mettre en branle contre eux, accumulant les paroles délirantes pour tenter de les écraser, humilier, effacer d’un panorama où ils ne sauraient être toléré, on ne la ferait pas.

      Moi j’étais prêt. Ils ont formé une nouvelle génération qui ne s’en laisserait pas compter. A eux que la vérité hystérise, qui se comportent comme les pires soubrettes des régimes autoritaires lorsque ces derniers décident d’écraser un dissident que nous nous plairons, nous, à admirer, mon mépris. A eux qui ne s’engagent que lorsque l’ennemi est loin, ne touche pas à leurs propres structures de pouvoir, ne menace pas leurs intérêts, à eux qui ne savent ce que le risque est, mon reconnaissant mépris : celui d’avoir confirmé ce qu’ils étaient, et ce qui, en cet ouvrage, était écrit. Ils sont pires que ce je pensais.

      Eux que j’ai vu désespéramment mentir, se battre et se débattre pour nier la vérité, eux qui face à leur inconséquence, continuent de tenter de défendre leurs implausibles défenses, submergés par l’infatigable accumulation de preuves et d’évidences, de faits révélant leur complice inanité, mon regard sévère, et mon souverain dédain.

      Qu’ils ne prétendent plus qu’il s’agit de moi, lorsque d’eux et d’eux seuls il est question. Qu’ils ne prétendent pas qu’il s’agit du gamin qui n’a fait qu’une chose : devenir un rien pour révéler leurs misérables intérêts partagés, après s’être longtemps laissé absorber.

      Qu’ils ne prétendent pas qu’ils sont autre chose qu’une coalition ignorante d’intérêts, qui les fait se retrouver, de Soral à Lagasnerie, à faire front commun après avoir longtemps prétendu s’opposer, bourgeois liés dans la défense de leurs seuls intérêts, ne supportant pas l’exposition de leurs égales compromissions, idiots utiles d’une oligarchie installée, jouant de rebellions de pacotille pour mieux s’installer, produisant néants ou boucs émissaires dans une constance partagée, divertissant communément une population aseptisée pour les détourner des vrais enjeux touchant à leur souveraineté.

      Non ce ne sont ni les juifs, ni Benalla, ni les francs-maçons ni les policiers qui nous ont plongé dans l’effondrement que nous vivons.

      Mais cette oligarchie qu’un simple gamin, doté de ses seules mains, a été capable d’exposer alors qu’ils ne cessaient de la masquer, pour mieux s’y conformer.

      Au Crépuscule qui tient, et à l’aurore qui vient.

      Le 1er mai, faites vivre ces mots qu’ils auront tenté de dépouiller en vain.

      Érigez vous. Ne les imitez pas. Oubliez moi. Et faites naître ce Nous qui, jusqu’aux tréfonds, les poursuivra.

      Juan Branco

    • Pour moi c’est très simple le Duc Geofrey de Lannerie faisant partie intégrante du système corrompu se fait le complice du macronisme car il va de soi que lui est un véritable « progressiste » qui se bat contre les « éléments de langage d’une perception fascisante »…
      Sans aucun doute il déborde d’intelligence et a choisi son camp.
      #progressisme_d'apparât

  • Macron et son crépuscule | Juan Branco
    http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf

    Le pays entre en des convulsions diverses où la haine et la violence ont pris pied. Cette enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste, écrite en octobre 2018, vient donner raison à ces haines et violences que l’on s’est tant plus à déconsidérer. Impubliable institutionnellement, elle l’est du fait des liens de corruption, de népotisme et d’endogamie que l’on s’apprête à exposer.

    Tous les faits, pourtant, ont été enquêtés et vérifiés au détail près. Ils exposent un scandale démocratique majeur : la captation du pouvoir par une petite minorité, qui s’est ensuite assurée d’en redistribuer l’usufruit auprès des siens, en un détournement qui explique l’explosion de violence à laquelle nous avons assisté. Qui l’explique car le scandale dont il est sujet n’a pas été dit ni révélé, nourrissant à force de compromissions successives une violence qui ne pouvait qu’éclater. En un pays où 90% de la presse est entre les mains de quelques milliardaires, l’exposition de la vérité est affaire complexe, et la capacité à dire et se saisir du réel ne cesse, pour les dirigeants et les « élites » tout autant que pour le « peuple », de se dégrader.

    Un Français sur deux souhaite la démission de Macron. Il faut mesurer la force de ce chiffre : il ne s’agit pas de dire que le Président de la République déplairait à un Français sur deux. Mais qu’un Français sur deux, dont une immense majorité croit et adhère au système politique existant, à peine un an après une élection présidentielle, considère que son résultat devrait être invalidé par le départ de celui qui théoriquement devait les diriger pendant cinq ans.

    Il n’est pas difficile d’en déduire qu’une très ample majorité l’approuverait, si cette chute ou destitution intervenait. Comment l’expliquer, alors que formellement, cet être semble avoir respecté l’ensemble des conditions qui font qu’une élection puisse apparaître démocratique ?

    • Léché, lâché, lynché. La règle des trois « L » est bien connue parmi ceux qui connaissent gloire et beauté. C’est ce qui arrive à Emmanuel Macron. Hier, le beau monde des médias le léchait avec ravissement, et voilà qu’aujourd’hui le peuple demande sa tête au bout d’une pique. Le petit prodige est devenu le grand exécré.

      Rien d’étonnant, les riches l’ont embauché pour ça, il est leur fondé de pouvoir, il est là pour capter toute l’attention et toutes les colères, il est leur paratonnerre, il est leur leurre, en somme. Tandis que la foule hurle « Macron, démission », ceux du CAC 40 sont à la plage. Un excellent placement, ce Macron. De la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune à la « flat tax » sur les revenus des capitaux, de la baisse de l’impôt sur les sociétés à la loi Travail qui facilite les licenciements, il n’a pas volé son titre de président des riches.

      Mais pourquoi lui ? Comment est-il arrivé là ? À quoi ressemblent les crabes du panier néolibéral d’où est sorti ce premier de la classe ? Une caste, un clan, un gang ? Le cercle du pouvoir, opaque par nature, suscite toujours fantasmes et complotisme aigu. Il est très rare qu’une personne du sérail brise l’omerta.

      Juan Branco vient de ce monde-là. Avocat, philosophe, chercheur, diplômé des hautes écoles qui fabriquent les élites de la haute fonction publique, à 30 ans il connaît ce monde de l’intérieur. Sur son blog, il publie « CRÉPUSCULE », une enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste et ses liens de corruption, de népotisme et d’endogamie, « un scandale démocratique majeur : la captation du pouvoir par une petite minorité, qui s’est ensuite assurée d’en redistribuer l’usufruit auprès des siens, en un détournement qui explique l’explosion de violence à laquelle nous avons assisté. [1] »

      Un entretien de Daniel Mermet avec Juan Branco, avocat, auteur de Crépuscule (2018).

      Juan Branco, Crépuscule, 2018

      https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

  • Juan Branco désosse Macron
    https://la-bas.org/5386

    Léché, lâché, lynché. La règle des trois « L » est bien connue parmi ceux qui connaissent gloire et beauté. C’est ce qui arrive à Emmanuel Macron. Hier, le beau monde des médias le léchait avec ravissement, et voilà qu’aujourd’hui le peuple demande sa tête au bout d’une pique. Le petit prodige est devenu le grand exécré.Continuer la lecture…

    #Vidéo #La_Guerre_des_Idées #Politique

  • Voilà un magnifique travail d’équipe de branquignoles pour alimenter la stupidité ambiante : Assange, extrème droite, Russie. Et Juan Branco, l’avocat de Wkileaks et et Mélenchon et de certains Insoumis il en pense quoi ?

    Assange : « Daech et la Fondation Clinton financées depuis une même source » (Vidéo) - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201611041028533909-assange-daech-fondation-clinton-financement

    Les récentes révélations de WikiLeaks jettent une lumière crue sur le financement du groupe terroriste Daech, qui n’est pas sans liens avec la Fondation Clinton, affirme le lanceur d’alerte Julian Assange.

    #Assange #Wikileaks #Sputnik

  • La ministre de la Justice madame Belloubet fait de l’obstruction dans l’enquête sur les menaces de mort contre Mélenchon et Castaner en provenance d’un groupuscule d’extrême droite | Jean-Luc Mélenchon
    https://melenchon.fr/2018/06/06/vous-nauriez-pas-du-madame-belloubet

    Mes lecteurs savent que je me suis porté partie civile dans l’affaire des gens d’extrême droite qui avait organisé un complot pour nous tuer monsieur Castaner, votre collègue, et moi. J’ai déjà été reçu par la procureure en charge du dossier. Mon avocat dans cette affaire, maître Juan Branco, a déjà déposé des demandes d’actes à faire pour éclairer la cause. Vous avez alors décidé de demander mon expulsion de la partie civile. Sans nous en informer. Le magistrat du parquet l’a fait en votre nom. C’est extraordinaire. Votre demande a été rejetée. C’est extraordinaire. Vous faites appel. C’est encore plus extraordinaire.

  • Juan Branco : « Avec Macron, on va vers l’étouffement de toute alternative politique »
    16 novembre 2017 / par Auguste Bergot
    https://lareleveetlapeste.fr/juan-branco-macron-on-va-vers-letouffement-de-toute-alternative-po

    (...)Peu après que j’ai appris que Macron voulait devenir président de la République, alors qu’il n’était que secrétaire général adjoint de l’Elysée, une information que me donne Niel en janvier 2015, on s’est retrouvé avec des dizaines de Unes venues des médias détenus par Niel et Lagardère (client de Macron chez Rothschild) qui lui étaient favorables, sorties de nulle part, qui ont suscité la commande de sondages, qui à leur tour… le type n’avait encore rien fait, à part écumer les dîners mondains, produire trois rapports et concevoir cette catastrophe du CICE, et il était déjà une star ! Etait ainsi mise en avant une figure qui convenait à l’oligarchie, sans intervention dans la production de l’information, par succession de relais indirects qui masquaient la manipulation (Macron déjeune avec Niel dans le cadre de ces fonctions, il est séduit, Niel déjeune avec Dreyfus et lui fait part de sa séduction, qui déjeune avec le directeur de la rédaction pour lui parler de ce nouveau phénomène, qui à son tour déjeune avec le rédacteur en chef qui, etc…). (...)

    • Quel a été ton sentiment après l’élection de Macron ? Une victoire de l’oligarchie ?

      Oui, c’est clairement une victoire et un vote de classe – et je ne suis pas marxiste – disons plutôt un vote d’intérêt. Sauf qu’on est dans une société où le rapport au politique s’est distendu, et on se retrouve avec des classes dominantes, symboliquement, culturellement et financièrement, qui façonnent l’opinion de façon très aisée, trouvent des relais dans les classes moyennes, et imposent leur choix à l’ensemble de la société. Il y a clairement des oligarques au sens poutinien en France, qui, pour maintenir leur fortune ou l’accroître, une fortune qui dépend en partie de l’État et du lien au politique, achètent des relais d’influence qui vont façonner le reste de la société. Ils se protègent de la nuisance plus qu’ils ne produisent du contenu mais surtout, ils s’introduisent au cœur du pouvoir politico-administratif français, en plaçant habilement leur argent, comme Niel avec Le Monde.

      C’est par exemple Xavier Niel et Matthieu Pigasse qui vont faire recruter des journalistes par le biais d’hommes de main comme Louis Dreyfus, les nommer à des postes de direction, afin de former à moyen terme un type de production d’information. Ils recrutent et favorisent des types de journalistes qui, parce qu’ils sont médiocres et fragiles, sont serviles (et pas l’inverse). Et c’est aussi ce qu’a fait Patrick Drahi à Libération par exemple, en faisant partir les meilleurs plumes avec une grosse prime de départ. Il a gardé une rédaction au « formol ».

      Sur la partie Habeas Corpus : il y a une vraie dérive mais qui selon moi a une origine systémique et s’inscrit dans un plus grand ensemble. Cette dérive est liée aux modalités d’accès au pouvoir de Macron, pouvoir qui est illégitime, sans source. Il n’y a aucune dimension sacrificielle dans l’accession de Macron au pouvoir, aucune mise en danger de son corps, ni même de création d’un corps symbolique (c’est d’ailleurs pourquoi lorsqu’il remonte les Champs-Elysées sur son char, cela sonne faux). Il n’a rien sacrifié dans sa vie pour en arriver là, il n’a pas créé un engouement exceptionnel comme on a voulu le faire croire et qui en aurait fait un « phénomène social », il n’a pas passé sa vie à s’engager en politique dans un parti, l’armée, ou même à servir l’Etat, il a au contraire toujours démontré n’avoir à l’esprit que son propre intérêt...

      Il y a dès lors dans son accès au pouvoir quelque chose qui est de l’ordre du non-sourcé, comme lorsqu’il était devenu ministre de l’Economie. Propulsé comme une figure à la mode par des intérêts qui cherchaient à l’instrumentaliser, il n’a créé qu’un engouement de marque. C’est ce qui explique l’absence complète de prise de risques lorsqu’il est au ministère de l’Economie ; il savait trop bien que la moindre tentative politique le ferait s’écrouler, faute de fondement à son pouvoir. Il s’est donc contenté de dîner avec des patrons, des hauts fonctionnaires, des politiques, des people et de consolider les bases de son pouvoir à venir sans ne jamais s’exposer.

      C’est plus difficile de faire cela en étant président, surtout lorsqu’on ne s’appuie pas sur un véritable parti politique. Du coup, la nature du pouvoir de Macron ne peut qu’être autoritaire : elle est verticale car elle n’a pas de source et ne peut que se déployer dans un modèle d’imposition, d’écrasement de la différence et d’une forme d’altérité multiple. Il faut passer par la force car il n’y a pas de sources en propre, de soi à donner. Il a été élu, je ne fais pas de procès d’illégitimité. C’était une élection normale. Mais la façon dont son parcours s’est construit provoque une forme d’exercice du pouvoir qui passe par le rapport de force, l’imposition. Déjà en novembre 2016, j’écrivais des tweets où je disais qu’il était évident qu’on se dirigeait vers un pouvoir autoritaire, juste parce que la modalité de son élection et de son rapport au pouvoir amènerait à cet état de fait.

  • Macron ou la tentation autoritaire - Juan Branco & Aude Lancelin
    https://www.youtube.com/watch?v=hoKhWtNSwVU

    Ajoutée le 24 juil. 2017

    « Je ne suis pas sûr qu’on puisse résister à ce genre de déferlante, si bien huilée, qui mobilise à la fois des pouvoirs financiers, médiatiques, étatiques... (...) Toutes ces choses ne sont ni connues, ni décryptées, et sont pourtant les seules explications à l’ascension fulgurante d’Emmanuel Macron, et à la constitution depuis d’un pouvoir oligarchique, de façon transversale, qui vise à écraser l’espace démocratique.

    Il n’y a pas d’intention autoritaire chez Macron : structurellement, son pouvoir se constitue de façon à devenir autoritaire ; parce que pour le maintenir - pour maintenir les intérêts de ceux qui l’ont porté jusque là - il est obligé de passer par une forme autoritaire d’exercice du pouvoir, qui s’auto-entretient. (...) On se rendra compte, à terme, de la grande violence du dispositif qu’il est entrain de mettre en oeuvre. »

    « C’est un vrai défi que de préserver l’étrangeté dans un monde si contrôlé que le notre. » (...) Il y a un élément de Macron qui est très important, c’est ce rapport à la normalisation absolue. Macron est l’individu type d’une certaine forme de civilisation. (...) Cette défense de la transgression, cette défense de l’étrangeté - dans un espace communicationnel qui encore une fois est de plus en plus normatif et pénètre de plus en plus dans l’intime - cette défense du droit à l’erreur, à l’échec, à l’effondrement, du droit à une forme politique civilisationnelle et individuelle où l’autre puisse apparaître dans sa vulnérabilité sans avoir peur d’apparaître comme n’étant rien, tout ça me semble extrêmement important. Le politique n’a de sens que pour aller défendre celui qui se pense " rien ". »

  • L’éléphant dans la pièce
    http://mynameisozymandiaskingofkings.com/2017/05/15/lelephant-dans-la-piece

    Et pourtant, à la réflexion, c’est logique. Oui, c’est logique que tant de gens ne veulent pas la faire, cette unité : qu’auraient-ils à y gagner ? Le député-maire PCF, réélu sur ses terres depuis l’aube des temps, qui connaît son coin mieux que sa poche, quel intérêt aurait-il à se désister pour une candidature “unitaire de gauche” ? Il a tout à y perdre. Sans compter que du coup le PCF ne touchera plus les aides publiques grâce à ses élus. Les tripotées d’opportunistes qui grenouillent dans les milieux de gauche et qu’on reconnait à leur grande gueule et leur art consommé d’être toujours d’accord avec le dernier qui a parlé, qu’auraient-il à y gagner ? Ils ne pourraient plus capter la lumière dont ils ont tant besoin. Sans parler des habituelles chicaneries idéologiques, notre camp s’étant désormais fait une spécialité de s’entretuer pour des virgules et de considérer que jamais rien n’est trop ceci ou pas assez cela. Des trotskystes, des PCF, des gauche du PS, des alters, des syndicalistes ensemble, c’est joli sur la photo, mais objectivement, disons la vérité crue : ils n’ont ni les mêmes objectifs ni les mêmes intérêts. En fait l’unité est impossible du fait de divergences politiques bien trop profondes, de rancœurs jamais résolues, et aussi du fléau de l’individualisme contemporain qui a pourri jusque dans nos milieux.

    • Juan Branco est l’ avocat de wikileak et julian Assange. Il a propose sa candidature et « La France Insoumise » a décidé de l’ appuyer. Sur le terrain, l’ homme du terrible combat pour la liberte a rencontré l’ appareil du PCF. Un recit qui en dit long sur ce que vivent en ce moment des dizaines de tandem insoumis dans tout le pays.

      Histoire anecdotique, triste et décevante, mais intéressante : le PCF a prétendu négocier avec nous les conditions de son retrait sur notre circonscription depuis dix jours. La comédie a duré longtemps. On donnait notre accord sur toutes leurs conditions, énoncées successivement : suppléance, logos, coordination politique, financement... j’en arrivais même à proposer de me porter suppléant, si c’était leur condition, afin de favoriser l’union de la gauche.

      Après des heures de réunion, il s’est trouvé qu’ils ont fini par maintenir leur candidature, sans faire aucune proposition.

      Il se trouve qu’en fait, l’objectif, alors que la base militante réclamait un accord, était, dès le départ, de rejeter la faute d’une négociation échouée sur France Insoumise pour renforcer la cohésion de leur groupe militant et, ainsi, faire un score minime mais suffisant pour permettre au PCF d’obtenir les financements de l’Etat.

      Je ne juge pas. Je comprends l’angoisse de disparition d’un appareil vieux de plusieurs décennies. La perte d’un combat. Comme pour la candidate socialiste, qui a préféré se maintenir elle aussi. A nous de montrer maintenant notre capacité à gagner, seuls, avec vous.

      Libres de toute attache, de tout jeu partisan, de toute compromission .

      Juan Franco