person:julian assange

  • Le moment de l’arrestation de Julian Assange (Les Moutons Enragés))
    https://www.crashdebug.fr/international/15898-le-moment-de-l-arrestation-de-julian-assange-les-moutons-enrages

    Les lanceurs d’alertes en prison et les mafias au pouvoir. Merci ConscienceU12. Partagez ! Volti

    Julian Assange a été filmé ce 11 avril à la sortie de l’ambassade d’Équateur à Londres, où la police britannique est venue l’arrêter. WikiLeaks affirme que l’ambassadeur équatorien a « invité » les forces de l’ordre pour arrêter le lanceur d’alertes.

    Réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres, Julian Assange a été arrêté ce jeudi par la police britannique. Le moment où le fondateur de WikiLeaks quitte la représentation diplomatique sous escorte policière a été enregistré en vidéo.

    Auparavant, WikiLeaks avait annoncé sur son compte Twitter que Julian Assange pourrait être expulsé de l’ambassade équatorienne à Londres « dans quelques heures ou jours ». Le ministère équatorien des Affaires étrangères avait qualifié cette (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • L’Equateur retire l’asile à Julian Assange, la police britannique l’arrête dans l’ambassade (VIDEO) — RT en français
    https://francais.rt.com/international/60877-equateur-retire-asile-julian-assange-police-britannique-arrete-am
    https://www.youtube.com/watch?v=7Z00wtysST4

    Le lanceur d’alerte Julian Assange, réfugié depuis près de sept ans dans l’ambassade d’Equateur à Londres, a été arrêté ce 11 avril par la police britannique après que Quito a révoqué son asile.

    #WikiLeaks

    • Des fois qu’y est un rapport...
      https://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/201902/20/01-5215529-lequateur-obtient-102-milliards-de-dollars-du-fmi-et-de-la-banqu

      L’Équateur a obtenu 10,2 milliards de dollars de crédits de la part d’organismes internationaux, principalement le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, avec lesquels le gouvernement précédent avait rompu, a annoncé mercredi le président Lenin Moreno.

    • Sinon, j’adore la langue de bois :

      Un accord avec le FMI améliorera le cadre de restructuration économique et permettra l’accès aux autres organisations multilatérales comme la Banque mondiale (BM), la Banque interaméricaine de développement (BID) et la Corporation andine de développement (CAF). C’est pourquoi à la fin du mois de janvier 2019 s’est tenue une réunion avec le président de la République de l’Équateur, Lenín Moreno, son ministre des Finances Richard Martínez, et la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.

      Cette rencontre promet des bénéfices, mais aussi des conditions à remplir par l’Équateur. Parmi les mesures du FMI figurent l’augmentation de la TVA, la subvention pour l’essence, la restructuration de la dette actuelle, le calcul de l’âge de la retraite, les réformes des contributions de sécurité sociale et la flexibilité du travail .

      Cette alliance aurait de ce fait pour résultat une consolidation budgétaire et un bon positionnement dans le marché mondial. En outre, cela comporterait la reprise des relations avec le FMI après avoir rompu tout lien avec lui au cours du gouvernement de l’ancien président, Rafael Correa. Une équipe du FMI se trouve déjà à Quito pour envisager l’amélioration du cadre de politique économique, ce qui peut comporter des avantages pour les citoyens équatoriens, essentiellement les plus pauvres et les plus vulnérables . De même, il y aurait une amélioration en ce qui concerne la compétitivité, la génération d’emplois, le renforcement des bases institutionnelles de la dollarisation et la lutte contre la corruption, d’après le porte-parole du FMI, Gerry Rice.

      http://www.espaces-latinos.org/archives/75085
      Le gros foutage de gueule!

    • Cependant, le Venezuela est loin d’être le seul pays d’Amérique latine à être visé par ces armes financières déguisées en institutions financières “indépendantes”. Par exemple, l’Equateur – dont l’actuel président a cherché à ramener le pays dans les bonnes grâces de Washington – est allé jusqu’à effectuer un “audit” de son asile de journaliste et éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, afin de gagner un sauvetage de 10 milliards de dollars du FMI. L’Équateur a accordé l’asile à Assange en 2012 et les États-Unis ont demandé avec ferveur son extradition pour des charges encore scellées depuis lors.

      De plus, en juillet dernier, les États-Unis ont menacé l’Équateur de “mesures commerciales punitives” s’ils introduisaient à l’ONU une mesure visant à soutenir l’allaitement maternel plutôt que les préparations pour nourrissons, ce qui a stupéfié la communauté internationale mais a mis à nu la volonté du gouvernement américain d’utiliser des “armes économiques” contre les nations latino-américaines.

      http://unpeudairfrais.org/wikileaks-revele-que-les-etats-unis-ont-utilise-le-fmi-et-la-banque-

    • Il s’agit, a affirmé l’ex-chef d’Etat, de la révélation par le site Wikileaks « au niveau mondial » de l’existence d’« un compte secret au Panama, à la Balboa Bank », au nom de la famille Moreno. La semaine dernière, WikiLeaks déjà avait établi un lien entre le risque d’expulsion d’Assange et la publication d’informations privées compromettantes pour Lenin Moreno. « Des rumeurs injurieuses ! », avait réagi Quito. Selon Rafael Correa, ces accusations de corruption ont été « l’élément détonateur » qui a poussé Lenin Moreno à se « venger » en permettant à la police britannique d’entrer dans l’ambassade de Londres pour arrêter Assange.

      « Quelque chose d’incroyable, vraiment sans précédent », a-t-il dénoncé, rappelant que le fondateur australien de WikiLeaks, âgé de 47 ans, avait acquis en 2017 la nationalité équatorienne. Dans un tweet en fin de matinée, Rafael Correa avait déjà fustigé son ancien allié, ex vice-président sous sa mandature, le qualifiant de « plus grand traître de l’histoire latino-américaine ». Moreno a défendu le retrait de l’asile accordé à Assange, une décision présentée comme « souveraine ».

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/assange-une-vengeance-personnelle-du-president-equatorien-20190411

      On sent que le FMI n’a pas dû beaucoup insister, vu que le nouveau président équatorien est un gros corrompu !

    • L’arrestation de Julian Assange à Londres est « très choquante », estime Dick Marty. « Assange n’a fait que dire la vérité. Il a révélé des actions criminelles et réveillé la conscience internationale », déclare l’ancien rapporteur sur les prisons secrètes de la CIA pour le Conseil de l’Europe.

      L’ancien procureur général tessinois dénonce les pressions de « l’empire » américain sur les Etats impliqués dans cette affaire et les méthodes de la justice américaine.

      « Moi-même, j’évite pour l’instant de voyager aux Etats-Unis, révèle-t-il. Ils pourraient m’interroger sur les sources de mes rapports et me retenir, car je ne pourrais évidemment pas les dévoiler. »

      « Il faut être réaliste, ce n’est pas un système dans lequel, si vous êtes un cas de sécurité nationale, vous pouvez espérez de la justice », estimait lui-même Julian Assange en parlant des Etats-Unis dans un entretien à la RTS en 2015.

      https://www.rts.ch/info/monde/10359555--je-suis-choque-assange-n-a-fait-que-dire-la-verite-clame-dick-marty.ht
      https://www.rts.ch/play/tv/popupvideoplayer?id=10359748&startTime=9.486

    • A tous ceux qui nous ont abandonné : nous n’oublierons pas. A tous les autres : nous nous battrons jusqu’au bout pour empêcher l’extradition et la mise au ban de celui qui fut, il y a deux ans, reconnu par l’ONU comme le seul détenu politique du continent.

      Les cinq ans de prison auxquels fait face théoriquement Julian Assange sont d’évidence une façon pour les Etats-Unis d’obtenir son extradition – en prétendant à une peine légère – afin d’ensuite dévoiler l’ensemble des autres poursuites qui pourraient le mener à la prison à vie.

      Il n’y a aucun doute sur le fait que cette procédure, enclenchée dès le départ dans un seul but, détruire Wikileaks et cet individu, est politique et ne s’achèvera que lorsqu’il sera complètement écrasé.

      C’est à nous de l’éviter.

      Juan Branco

    • Contrary to Reports, the U.S. Gov. Can Add Charges After Assange Extradition
      http://accuracy.org/release/contrary-to-reports-the-u-s-gov-can-add-charges-after-assange-extradition

      He said today: “The New York Times report is wrong and understates the dangers to Assange. What it states is normally the case in extradition treaties, but it’s not the case in the relevant U.S.-British extradition treaty.

      “Once the U.S. government has Assange over here, they can concoct whatever charges they want to against him for anything and then ask the British to waive what’s called the Rule of Specialty. That could add up to much more than the current five years Assange is facing. The British government will almost certainly consent, unless Jeremy Corbyn becomes prime minister.

    • Assange refuse d’être extradé vers les Etats-Unis
      https://information.tv5monde.com/info/assange-refuse-d-etre-extrade-vers-les-etats-unis-298090

      Le représentant de la justice américaine, Ben Brandon, a confirmé jeudi qu’il risquait une peine maximale de cinq ans de prison.

      Mais les soutiens de Julian Assange craignent que les charges ne soient alourdies, la justice britannique n’ayant pas encore reçu tous les documents concernant la demande américaine.

  • " L’art de la fuite " par Julian Assange
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/04/lart-de-la-fuite-par-julian-assange.html

    Plus une organisation est secrète ou injuste, plus des fuites vont entraîner de la peur et de la paranoïa dans son leadership et dans la coterie qui le dirige. Il en résultera immanquablement un affaiblissement de ses mécanismes efficaces de communication interne (un alourdissement de la « taxe du secret » cognitive) et une détérioration cognitive systémique entraînant pour cette organisation une capacité moindre à conserver le pouvoir dans un contexte où l’environnement exige son adaptation.

    Ainsi, dans un monde où les fuites deviennent faciles, les systèmes secrets ou injustes sont touchés de façon non-linéaire par rapport à des systèmes justes et ouverts. Puisque des systèmes injustes engendrent par nature des opposants, et qu’ils ont bien du mal à garder la haute main sur un grand nombre de domaines, les fuites de masse les rendent délicieusement vulnérables à ceux qui cherchent à les remplacer par des formes plus ouvertes de gouvernance.
    L’injustice ne peut trouver de réponse que lorsqu’elle est révélée, car, pour que l’homme puisse agir intelligemment, il lui faut savoir ce qui se passe réellement.

    • Une pensée l´autre jour :
      Il y a plusieurs internets. c’est son principe de base.
      Seulement, là, on se retrouve devant une séparation flagrante. Entre le grand internet public, et ceux d’organisations serieuses. telles que celles des gouvernements. Tous les jours, sur le terrain, les manifs ou autre, d’être face à des choses décidées sur les seconds internets, qu’illes n’ont pas pu voir venir ni estimer.
      Et que si « les foules » ont l’assurance d’avoir tout compris à ce qu’illes ont vu sur les réseaux, illes n’ont peut-être pas tout vu. Trop d’assurance en ce cas là est une mise en danger.
      Bref, ce ne serait pas de géants complots, juste une structure technologique à mettre au jour et à changer.

  • BREAKING : Assange vas être arrêté dans les heures ou les jours qui viennent selon WikiLeaks
    https://www.crashdebug.fr/informatik/93-securite/15878-breaking-assange-vas-etre-arrete-dans-les-heures-ou-les-jours-qui-v

    Scène devant l’ambassade de Londres à 4h30 vendredi matin. (Ruptly/YouTube capture d’écran)

    WikiLeaks a cité une source gouvernementale équatorienne "de haut niveau" affirmant que Julian Assange pourrait être expulsé prochainement de l’ambassade de l’Equateur à Londres et que Quito a un accord avec le Royaume-Uni pour l’arrêter.

    Par Joe Lauria

    Spécial aux Nouvelles du Consortium

    WikiLeaks a averti jeudi que son fondateur "sera expulsé de l’ambassade de l’Equateur à Londres dans un délai de quelques heures à quelques jours" et que l’Equateur a un accord avec la Grande-Bretagne pour le faire arrêter.

    Le président Lénine Moreno utilisera le prétexte d’un scandale engloutissant sa présidence pour évincer Assange, a déclaré à WikiLeaks une " (...)

    #En_vedette #Sécurité #Actualités_Informatiques

  • Juan Branco, le radical chic qui veut la peau de la Macronie - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/juan-branco-le-radical-chic-qui-veut-la-peau-de-la-macronie_2061348.html


    Comme j’avais vu que certain⋅e⋅s ont des réserves ici sur le personnage, j’ai parcouru cette bio qui est effectivement… déroutante.

    Avant de rencontrer le phénomène Branco, on s’était penché sur ses hauts faits d’armes : il aurait été vu participant à une course de chevaux dans le désert à l’invitation du cheikh d’Abou Dhabi ; passant la main dans le dos d’un Julian Assange reclus à l’ambassade d’Equateur à Londres ; jouant les photographes pour un tabloïd de New Delhi ; enfilant un gilet pare-balles pour se perdre dans la brousse centrafricaine en pleine crise humanitaire. Tout ça avant l’âge de 30 ans.

  • Éditions des Équateurs / Recherche / Documents / Underground
    https://editionsdesequateurs.fr/Recherche/Documents/Underground

    Quand Julian Assange rencontre Suelette Dreyfus, il a 22 ans et déjà plusieurs vies derrière lui. Il a commis ses principaux actes de hacking, a été poursuivi par le FBI, jugé par une Cour australienne. Il a été marié, est devenu père, a divorcé. Tout est déjà là, génie et fêlures, fragilité ontologique et désir de toute puissance. Suelette Dreyfus écoute son histoire. Journaliste, elle flaire le scoop. Ensemble ils enquêtent pendant trois ans pour raconter le génie, les exploits et l’effondrement des pionniers du hacking, en Australie au tournant des années quatre-vingt-dix.

    #livre, un de plus, (paru le 24 février 2011), que je n’ai pas encore lu...

  • The Twitter Smearing of Corbyn and Assange
    https://consortiumnews.com/2019/01/14/the-twitter-smearing-of-corbyn-and-assange

    Analysis of 11 of these individuals has been undertaken to assess to what extent their tweets have linked Corbyn unfairly (for a definition see below) to Russia. The results show two things:

    – first, the smearing of Corbyn about Russia is more extensive than has been revealed so far;

    – second, many of the same individuals have also been attacking a second target – Julian Assange, trying to also falsely link him to the Kremlin.

    Many of these 11 individuals are associated with The Times and The Guardian in the U.K. and the Atlantic Council in the U.S. The research does not show, however, that these tweets are associated with the Integrity Initiative (see further below).

  • Legal aid fund launched for #WikiLeaks founder #Assange
    https://news.yahoo.com/legal-aid-fund-launched-wikileaks-founder-assange-174059866.html

    London (AFP) - A British charity helping #whistleblowers around the world on Thursday launched a legal aid fund for WikiLeaks founder Julian Assange, warning his expulsion from Ecuador’s embassy in London “may be imminent”.

    The Courage Foundation said Assange’s position in the embassy, where he has been living since seeking refuge there in 2012, was “under increasingly serious threat”.

  • Parlons de Julian Assange
    https://la-bas.org/5398

    Le vendredi 16 novembre 2018, un document judiciaire daté du mois d’août, jusque-là tenu secret, a été révélé par des procureurs américains, par erreur semble-t-il. Ce document signifie l’inculpation de Julian Assange aux États-Unis, pour espionnage. Le fondateur de WikiLeaks était déjà une cible désignée pour avoir publié des dizaines de milliers de documents diplomatiques et militaires américains, sur les guerres en Irak et en Afghanistan. WikiLeaks est une organisation créée en 2006, utilisant des sites Internet extrêmement protégés où des lanceurs d’alertes peuvent déposer, en toute sécurité, des documents confidentiels. C’est ce qui s’est passé pendant des années, WikiLeaks révélant de nombreux scandales sur les agissements de puissances de guerres au nom de la démocratie. En avril 2010, Julian Assange y a (...)

    #Articles #USA #Surveillance

  • Crépuscule
    de Juan Branco

    L’histoire de l’élection de Macron avec l’aide de très riches soutiens (Xavier Niel, Bernard Arnault, ...) écrite comme un polar (un brin pompeux mais bien informé) par un beau gosse, ex-science-posard, essayiste et avocat de Wikileaks en France.

    Interview :
    https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron

    PDF autoédité (112 pages) :
    http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf

    • Geoffroy de Lagasnerie sur Facebook :

      Depuis quelques semaines il m’arrive de voir des contacts relayer et soutenir le pamphlet que vient de publier Juan Branco. J’avoue que j’ai beaucoup de mal à le comprendre.

      Il me semble tellement évident que son texte rassemble les éléments de langage constitutifs d’une perception fascisante du monde : phénomènes socio-politiques réduits à quelques personnes, élites corrompues, endogames et dégénérées, associées bien sûr au pourrissement et à des scandales sexuels, qui parasiteraient le pays et contre laquelle se soulèverait le peuple sain (« Le contre-jour du pouvoir, fait de coulisses et compromissions, corruptions et inféodations, de destins mobilisés pour arracher la France à ses destinées, apparaît pas à pas » ou encore les « jeux d’influence qui pourrissent le petit-Paris. » Voir d’autres ex https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028333974368256)

      Aucune analyse structurale. Tout est réduit à quelques individualités transgressives et sans morale, prêtes à tout et à tout acheter et à qui il faudrait rappeler les règles traditionnelles de notre République...

      Ajoutez à ça les pulsions misogynes et agistes de l’auteur (voir le tweet de Branco sur Brigitte Macron comme « mère de substitution » de son mari : « Je m’appelle Emmanuel, je suis un enfant-roi mal dégrossi qui s’est marié à une mère de substitution pour pouvoir rester dans un fantasme de toute puissance » https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028392099098625)

      Cette rhétorique lui permet de dépeindre Macron comme un être transgressif et sans limite, selon un schéma malheureusement fortement présent aujourd’hui qui consiste à présenter comme néolibérales la liberté individuelle et les vies minoritaires et donc comme anti-néolibérale la morale traditionnelle et les pulsions réactionnaires, comme chez Michéa par exemple).

      Ajoutez aussi – car tout y est - ses pulsions homophobes, qui transparaissent dans une note où l’effondrement de notre civilisation est associé à deux figures gay - Gabriel Attal et Edouard Louis- si dissemblables qu’on se demande ce qui peut les réunir si ce n’est l’homophobie de l’auteur et le vieux thème de la décadence homosexuelle :

      « En cela, Gabriel Attal et Edouard Louis – exact revers de ce dernier - forment les deux faces d’une même et dépérissante médaille signifiante d’effondrement pour notre époque et notre civilisation, criant chacune à la conformation » https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028407357968384.

      On voit que nous avons affaire ici à un petit pamphlet fasciste et malsain ( cf le thème des trusts, de Blum et la vaisselle d’or) plutôt qu’à quoi que ce soit qui aurait un rapport avec « la gauche » et donc avec la pensée.

      Si vous regardez les analyses de Sternhell sur le fascisme naïf, tout s’y trouve déjà : l’antilibéralisme, la critique des mœurs de la bourgeoisie, les médias manipulés, l’argent corrupteur. Ce méli melo indigeste est un classique des années 1930.

      Voici une « phrase » de la fin de son pamphlet : « Alors que le peuple bruit, achevons cette fable par cette simple affirmation : ces êtres ne sont pas corrompus car ils sont la corruption. Les mécanismes de reproduction des élites et de l’entre-soi parisien, aristocratisation d’une bourgeoisie sans mérites, ont fondu notre pays jusqu’à en faire un repère à mièvres et arrogants, médiocres et malfaisants. ».

      En voici une autre au début : « si Xavier Niel s’est recouvert de quelques noirceurs auxquelles échappent la plupart de ses congénères, sous forme d’enveloppes ayant alimenté un réseau de prostitution dont il dirait ne rien avoir su, l’on sait depuis bien longtemps que les fortunes sont plus souvent le fruit de putréfactions cadavériques que d’actes qualifiant aux béatifications »

      Pour moi, c’est très simple : si vous ne voyez pas que son pamphlet est dans la lignée des pamphlets d’extrême droite des années 1930, si vous n’êtes pas immédiatement répugnés par ces phrases que j’ai cités ou que je cite ici (https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028284984954886) , c’est vraiment que vous n’avez plus aucun rapport avec la gauche.

    • JB empêche tout le monde de dormir...

      De Geoffroy de Lagasnerie à Alain Soral, d’Ariane Chemin à Daniel Schneidermann, de Panamza à Claude Askolovitch, de Bruno Jeudy à Sylvain Courage, d’Olivier Truchot à Pascal Riché, de Marc-Olivier Fogiel à Pierre Haski, un immense front s’est levé contre moi en quelques heures.

      Des plus ignobles penseurs racialistes au progressistes d’apparat les plus vains, un seul mot d’ordre, répété jusqu’à la pâmoison, sous toutes ses formes, sur les réseaux sociaux, les médias, leurs infinis moyens de communication, a semblé les lier.

      La levée de boucliers a été incroyable dans sa diversité et sa brutalité, après un mois de silences feints. Il a fallu que je révèle qu’une dizaine de médias m’avaient successivement invité puis annulé en moins de 48 heures pour parler de Crépuscule, et que tous confirment tout en signant des mots d’excuse d’écolier plus pitoyable les uns que les autres, pour que soudain les vannes s’ouvrent. De C Politique au Quotidien en passant par l’Obs, la matinale de RMC chez Bourdin et tant d’autres, tous se sont empressés de prétendre qu’il n’en avait rien été. Enfin, que si, mais que tout s’expliquait.

      Cela faisait alors cinq mois qu’aucun d’entre eux n’avait dit un mot d’un texte qui a été plusieurs centaines de milliers de fois téléchargé et qui s’est retrouvé immédiatement propulsé en tête de tous les classements de vente, sans une publicité. Face à la rupture du réel, à la violence de cette soudaine mise en abyme - l’ouvrage montre comment l’espace informationnel français est devenu un marché où s’échangent et se trafiquent les petits secrets contre promotions et avancées - les dénégations et les (dis)qualificatifs ont commencé à pleuvoir à une vitesse fascinante : fasciste, homophobe, mythomane, antisémite, complotiste, agent des russes et des chinois, sioniste, psychotique, millionnaire caché, imposteur, narcissique, arrogant, sexiste se sont succédés, avec tout le sérieux du monde, en des espaces autorisés ou se croyant censurés, du site d’Arrêt sur images à celui d’Egalité et Réconciliation en passant par CheckNews, Mediapart et les comptes twitter et facebook de certains de nos plus importants dominants.

      Tout cela, sans qu’à aucun moment, aucun d’entre eux ne soit en mesure de répondre à cette simple question :
      Pourquoi, depuis cinq mois, ce texte, qui révèle notamment comment Edouard Philippe à fait recruter sa femme à SciencesPo après avoir attribué des subventions à l’institution, n’a-t-il été abordé une seule fois par un média institutionnel, si ce n’est sous l’angle de son succès ?

      Puisqu’y répondre, ce serait s’exposer, accepter qu’en effet, il constitue un procès en règle extrêmement dangereux pour tous les valets de l’oligarchie, une seule solution semblait avoir été univoquement trouvée : exploser l’être qui avait fait exister ces mots. Accabler, écraser, humilier, comme on le fit tant de fois avec tant d’autres, avant que d’autres ne se saisissent de son propos, et puisse menacer des positions bien installées.

      Avant que l’on puisse prétendre, qu’en effet, ce qu’il disait, était vrai.

      Alors ils l’ont fait comme je le vis faire, jour après jour, mois après mois, année après année, contre un client, camarade, ami, un certain Julian Assange, qualifié successivement de violeur, antisémite, agent du FSB et mille autres délirantes accusations par les plus grands médias, sans que personne ne s’interroge sur l’incongruence de ces successives diabolisations, la facilité avec laquelle nos médias, notre bourgeoisie, nos représentants et commentateurs préférés, soudain, se soumettaient à des paroles de pouvoir intéressées, et relayaient ces inepties sans ne jamais se censurer ni s’excuser ?

      Un être qui fut à ce point disqualifié que l’on se trouva, sept ans après, perplexes et désactivés alors qu’on le voyait, vieilli, abattu, traîné pour être enfermé, incapables de s’indigner de cette répression, commise pour une seule et unique raison : avoir dit la vérité, contre un être que l’on avait collectivement abandonnés.

      Alors à moi qui ne me suis jamais désolidarisé des gilets jaunes lorsque j’ai vu exactement la même mécanique se mettre en branle contre eux, accumulant les paroles délirantes pour tenter de les écraser, humilier, effacer d’un panorama où ils ne sauraient être toléré, on ne la ferait pas.

      Moi j’étais prêt. Ils ont formé une nouvelle génération qui ne s’en laisserait pas compter. A eux que la vérité hystérise, qui se comportent comme les pires soubrettes des régimes autoritaires lorsque ces derniers décident d’écraser un dissident que nous nous plairons, nous, à admirer, mon mépris. A eux qui ne s’engagent que lorsque l’ennemi est loin, ne touche pas à leurs propres structures de pouvoir, ne menace pas leurs intérêts, à eux qui ne savent ce que le risque est, mon reconnaissant mépris : celui d’avoir confirmé ce qu’ils étaient, et ce qui, en cet ouvrage, était écrit. Ils sont pires que ce je pensais.

      Eux que j’ai vu désespéramment mentir, se battre et se débattre pour nier la vérité, eux qui face à leur inconséquence, continuent de tenter de défendre leurs implausibles défenses, submergés par l’infatigable accumulation de preuves et d’évidences, de faits révélant leur complice inanité, mon regard sévère, et mon souverain dédain.

      Qu’ils ne prétendent plus qu’il s’agit de moi, lorsque d’eux et d’eux seuls il est question. Qu’ils ne prétendent pas qu’il s’agit du gamin qui n’a fait qu’une chose : devenir un rien pour révéler leurs misérables intérêts partagés, après s’être longtemps laissé absorber.

      Qu’ils ne prétendent pas qu’ils sont autre chose qu’une coalition ignorante d’intérêts, qui les fait se retrouver, de Soral à Lagasnerie, à faire front commun après avoir longtemps prétendu s’opposer, bourgeois liés dans la défense de leurs seuls intérêts, ne supportant pas l’exposition de leurs égales compromissions, idiots utiles d’une oligarchie installée, jouant de rebellions de pacotille pour mieux s’installer, produisant néants ou boucs émissaires dans une constance partagée, divertissant communément une population aseptisée pour les détourner des vrais enjeux touchant à leur souveraineté.

      Non ce ne sont ni les juifs, ni Benalla, ni les francs-maçons ni les policiers qui nous ont plongé dans l’effondrement que nous vivons.

      Mais cette oligarchie qu’un simple gamin, doté de ses seules mains, a été capable d’exposer alors qu’ils ne cessaient de la masquer, pour mieux s’y conformer.

      Au Crépuscule qui tient, et à l’aurore qui vient.

      Le 1er mai, faites vivre ces mots qu’ils auront tenté de dépouiller en vain.

      Érigez vous. Ne les imitez pas. Oubliez moi. Et faites naître ce Nous qui, jusqu’aux tréfonds, les poursuivra.

      Juan Branco

    • Pour moi c’est très simple le Duc Geofrey de Lannerie faisant partie intégrante du système corrompu se fait le complice du macronisme car il va de soi que lui est un véritable « progressiste » qui se bat contre les « éléments de langage d’une perception fascisante »…
      Sans aucun doute il déborde d’intelligence et a choisi son camp.
      #progressisme_d'apparât

  • U.N. tells UK - Allow #Assange to leave Ecuador embassy freely | Reuters
    https://uk.reuters.com/article/uk-britain-assange-un-idUKKCN1OK1U1

    Les experts de l’#ONU exhortent le #Royaume-Uni à honorer ses obligations en matière de droits et à laisser M. Julian Assange quitter librement l’ambassade d’Équateur à Londres
    https://www.legrandsoir.info/les-experts-de-l-onu-exhortent-le-royaume-uni-a-honorer-ses-obligation

    GENÈVE (21 décembre 2018) - Les experts des #droits de l’homme de l’ONU ont réitéré aujourd’hui leur demande que le Royaume-Uni respecte ses obligations internationales et permette immédiatement au fondateur de #Wikileaks, Julian Assange, de quitter l’ambassade d’#Equateur à Londres où il est depuis plus de 6 ans, craignant une arrestation par les autorités britanniques et une #extradition aux #Etats-Unis.

    « Les États qui sont fondés sur la primauté du droit et qui en font la promotion n’aiment pas être confrontés à leurs propres #violations du droit, ce qui est compréhensible. Mais lorsqu’ils admettent honnêtement ces violations, ils honorent l’esprit même de la primauté du droit, gagnent un plus grand respect à cet égard et donnent des exemples louables dans le monde entier », a déclaré le Groupe de travail sur la détention #arbitraire (GTDA) des Nations Unies.

    • Pour Julian Assange
      par Serge Halimi - décembre 2018
      https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/HALIMI/59366

      L’acharnement des autorités américaines contre M. Assange est encouragé par la lâcheté des journalistes qui l’abandonnent à son sort, voire se délectent de son infortune. Ainsi, sur la chaîne MSNBC, l’animateur-vedette Christopher Matthews, ancien cacique du Parti démocrate, n’a pas hésité à suggérer que les services secrets américains devraient « agir à l’israélienne et enlever Assange »…

      https://seenthis.net/messages/739285

    • Analyse : Les États-Unis ramèneront Assange chez eux, enchaîné, par Ann Garrison
      Source : Ann Garrison, Consortium News, 14-11-2018
      https://www.les-crises.fr/analyse-les-etats-unis-rameneront-assange-chez-eux-enchaine-par-ann-garri
      Il est de plus en plus probable que Julian Assange, le fondateur et éditeur de Wikileaks, finisse entre les griffes du gouvernement américain.

      C’est à peine surprenant, vu qu’en l’espace de dix ans, Wikileaks a publié plus d’informations classées que tous les autres médias réunis. L’organisation a dévoilé des abus relatifs aux droits de l’homme, des cas d’espionnage, de torture et des crimes de guerre à une échelle sans précédent.

      Wikileaks a lancé un avertissement au gouvernement, aux grandes entreprises et même au Pentagone, au FBI, à la CIA et autres services de renseignement, en leur faisant comprendre qu’ils ne pourraient plus compter sur le secret de leurs opérations.

      L’organisation a créé un trésor d’informations provenant de sources primaires, que les journalistes sérieux et les chercheurs pourront exploiter pendant des années. Ses publications sont accessibles aux lecteurs qui préfèrent ce type de sources aux informations transmises par des intermédiaires.

      Wikileaks a tellement mis en rage les institutions américaines criminelles et corrompues les plus violentes, que Hillary Clinton a suggéré, en plaisantant à moitié, d’aller bombarder Assange à l’aide un drone. D’autres politiciens américains ont réclamé son exécution par d’autres moyens. (...)
      https://seenthis.net/messages/745280

  • affordance.info : Après avoir Liké, les gilets jaunes vont-ils voter ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/les-gilets-jaunes-vont-ils-voter.html
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3a51481200d-600wi

    par Olivier Ertzscheid

    Chacun d’entre nous est en relation avec ce que l’on appelle des liens « forts » et des liens « faibles ». Les liens « forts » ce sont nos « vrais » amis / famille, les gens avec qui l’on interagit le plus souvent. Et les liens « faibles » sont « les amis de nos amis », c’est à dire les cercles relationnels plus distants, mais dont la force et la capacité de prescription est également très efficace en cela qu’ils permettent d’avoir accès à d’autres cercles, d’autres réseaux. C’est la théorie de la force des liens faibles développée par Mark Granovetter en 1971 et dont Facebook est l’incarnation absolument parfaite.

    Facebook dispose du graphe complet des liens forts et des liens faibles de chacun des 2,2 milliards de nos profils. C’est déjà fascinant (et angoissant) mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

    A un autre niveau du graphe on trouve les différentes « interactions » dont le célèbre « Like ». Et là encore, pour chacun d’entre nous, et au prisme de chacun de nos liens faibles ou forts, Facebook dispose de l’ensemble des « Like » que nous avons déposés et qui renseignent là encore assez admirablement sur nos opinions politiques, religieuses, sur notre situation sociale, sur nos intentions d’achats, sur nos goûts et nos dégoûts culturels, etc. Là encore les chiffres sont dantesques : 4,5 milliards de Likes distribués chaque jour, presque 5 milliards de contenus partagés chaque jour et plus de 10 milliards de message chaque jour. Bref « une version post-moderne de la Stasi » comme disait Julian Assange.

    Et puis au milieu de tous ces graphes déjà tous reliés entre eux, il existe aussi, dans la structure du réseau lui-même, des points qui jouent le rôle « d’attracteurs ». Ces points peuvent être des profils individuels, par exemple les gens qui ont statistiquement beaucoup plus de liens forts ou de liens faibles que les autres, et qui sont donc, pour le dire très vite, plus « influents » ou qui sont des « aiguilleurs de viralité » beaucoup plus efficaces ; et puis il y a, donc, les pages et les groupes. Dont le Compteur officiel de gilets jaunes ("Combien sommes-nous de gilets jaunes ?").

    Le deuxième truc important c’est qu’il s’agisse d’un groupe (il faut s’y inscrire) et non d’une page (à laquelle on peut s’abonner ou que l’on peut "liker"). Un groupe, on y "entre". Et une fois qu’on y est entré, l’algorithme de Facebook va faire le reste. Et comme le rappelait l’excellent Vincent Glad :

    "Le mouvement a été sans conteste aidé par le nouvel algorithme Facebook qui survalorise les contenus de groupes au détriment des contenus postés par des pages (et donc par les médias). Après quelques likes sur un groupe, on se retrouve submergé du contenu de ce groupe dans son fil d’actualités. Le nouvel algo a précipité les gilets jaunes dans une « bulle de filtre » où ils ne voient presque plus que du contenu jaune."

    Pour Facebook il est donc très facile de très précisément savoir, à l’échelle de chaque profil individuel, qui a liké, commenté, approuvé ou désapprouvé tout ou partie des revendications, et de le faire revendication par revendication, profil par profil, avec un niveau de granularité très fin. Non seulement c’est très facile mais en plus c’est la base de son modèle économique, de son architecture technique, et de ses récents et récurrents ennuis ...

    Ces informations, Facebook est en capacité de les « vendre », à tel ou tel parti politique dans le cadre de n’importe quelle élection. Pour être précis - c’est important - il ne « vendra » pas « le nom de Untel qui a liké telle proposition » mais il permettra à tel annonceur agissant pour tel parti politique ou tel lobby, d’afficher la bonne publicité ou le bon argument au bon moment sur le bon profil pour le convaincre que son candidat soutient cette idée. Bref très exactement ce qui s’est produit dans le cadre du scandale Cambridge Analytica (avec toute les histoires de « dark posts » et autres « shadow profiles ») et qui, sachons-le, va continuer de se produire puisque la seule décision de la plateforme après ledit scandale fut de promettre davantage de transparence.

    #OhWait.

    On a donc, une nouvelle fois un assez gros problème qui se profile à l’horizon pour autant que l’on soit attaché à une version républicaine de la démocratie. Parce que quelle que soit l’issue du mouvement des Gilets Jaunes et indépendamment de sa temporalité propre, il est absolument évident que les prochaines élections en France vont se jouer sur la cinquantaine de thèmes qui sont présentés ici. En commençant par ceux liés au pouvoir d’achat.

    Quelle que soit l’issue du mouvement, la base de donnée « opinion » qui restera aux mains de Facebook est une bombe démocratique à retardement ... Et nous n’avons à ce jour absolument aucune garantie qu’elle ne soit pas vendue à la découpe au(x) plus offrant(s).

    Il n’est pas impossible que cette émancipation leur soit également volée parce qu’une nouvelle fois, il faut le dire, le répéter et le comprendre, Facebook facilite autant les révolutions sociales qu’il en compromet la victoire. Et qu’une plateforme commerciale privée se substituant à un espace de débat public a d’abord vocation à instrumentaliser toute forme d’expression singulière ou groupale au service de ses seuls intérêts économiques.

    Ajoutez à cela le fait que voilà des décennies que l’action politique a privé et amputé les classes populaires et intermédiaires d’un peu de leur pouvoir d’achat et de beaucoup de leur dignité. Considérez également toutes ces années où la parole et la voix de ces mêmes classes populaires et intermédiaires, pour autant qu’on leur ait permis de l’exprimer, a été niée dans son expression même, notamment au moment du référendum européen de 2005. Et puis tant que vous y serez, n’oubliez pas d’ajouter aussi toutes ces années à refuser la proportionnelle et à déconnecter toujours davantage la votation de la représentation pour s’étonner ensuite de la montée des abstentions.

    Ce que les Gilets Jaunes sont en train de tenter de rebâtir dans une errance politique qui n’est mesurable qu’à l’aune de leur désespérance idéologique c’est, simplement, fondamentalement et essentiellement, un espace réel de revendications. Rien d’autre. Autour de ronds-points qui sont leurs assemblées. Un espace réel de revendications toutes légitimes. Oui. Toutes légitimes car toutes relevant d’un sentiment d’urgence. Et cette urgence est moins celle des fins de mois difficiles que celle d’une dignité à reconstruire.

    Que la rationalité politique classique et les alcôves classiques du compromis (la fameuse « table des négociations ») paraissent tout à fait inatteignables n’est une surprise que pour ceux qui ont laissé ce fiasco s’organiser tant qu’il leur permettait de préserver leurs intérêts. Chaque plateau télé, chaque débat radiophonique confrontant les moins radicaux des Gilets Jaunes aux plus modérés des représentants politiques l’affirme avec l’évidence d’une formidable claque dans la gueule.

    #Facebook #Gilets_jaunes #Démocratie

  • Président équatorien : « les conditions sont réunies » pour qu’Assange quitte l’ambassade - Sputnik France

    https://fr.sputniknews.com/international/201812061039202814-assange-conditions-depart-ambassade-londres

    Julian Assange craint, en cas d’arrestation, d’être extradé vers les États-Unis, où il est poursuivi pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.

    Comme l’a annoncé début décembre The New York Times, lors de sa visite à Quito à la mi-mai 2017, Paul Manafort avait, avec le Président équatorien, posé les bases d’un accord dans le cadre duquel Washington pourrait octroyer certaines concessions financières à l’Équateur, en échange de l’extradition de #Julian_Assange aux États-Unis.

    #wikileaks

  • La détention et l’isolement du monde de Julian Assange (La Republica) – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/30/la-detention-et-lisolement-du-monde-de-julian-assange-la-rep

    Ils le détruisent lentement. Ils le font par le biais d’une détention illimitée qui dure depuis huit ans et qui n’a pas de fin en vue. Julian Assange est devenu l’une des icônes les plus connues de la liberté de la presse et de la lutte contre le secret d’Etat. Récemment, sa détention à l’ambassade de l’Equateur à Londres s’est accompagnée d’isolement, de règles strictes et de diverses formes de pression qui ne semblent avoir d’autre but que de le briser. Une pression destinée à détruire sa capacité physique et mentale à résister jusqu’à ce qu’il s’effondre ou qu’il sorte de l’ambassade équatorienne, déclenchant ainsi le début de sa propre fin. Parce que s’il sort, il sera arrêté par les autorités britanniques et, à ce moment-là, les États-Unis pourraient demander son extradition afin qu’ils puissent le mettre en prison pour avoir publié des documents américains classifiés. Julian Assange est dans des conditions extrêmement précaires.

    Après huit mois de tentatives infructueuses, la Repubblica a finalement pu rendre visite au fondateur de WikiLeaks à l’ambassade d’Equateur à Londres, après que l’actuel président équatorien, Lenin Moreno, l’ait coupé de tout contact en mars dernier à l’exception de ses avocats. Pas de contact avec des amis, des stars, des journalistes, pas d’appels téléphoniques, pas d’accès Internet. En effet, un régime d’isolement très lourd pour n’importe qui, mais pour Julian Assange en particulier, étant donné qu’il est confiné dans cette minuscule ambassade depuis six ans, et considérant aussi que pour Assange l’internet n’est pas une option comme les autres : c’est son monde. 

    Dès que nous l’avons vu, nous nous sommes rendus compte qu’il avait perdu beaucoup de poids. Trop. Il est très maigre. Même son pull d’hiver ne peut pas cacher ses épaules maigres. Son joli visage, capturé par des photographes du monde entier, est très tendu. Ses longs cheveux et sa barbe le font ressembler à un ermite, mais pas à un fou : en échangeant nos salutations, il semble très lucide et rationnel.

    Ce régime d’isolement complet aurait brisé n’importe qui, mais Assange tient le coup : il passe son temps à réfléchir et à préparer sa défense contre les poursuites américaines. Mais il passe trop de temps complètement seul, à l’exception des agents de sécurité de l’ambassade. Il est complètement seul tout au long du week-end. Il est seul pendant la nuit, dans le bâtiment de l’ambassade qui a été ceint d’un échafaudage qui facilite les intrusions en pleine nuit.

    L’ambassade équatorienne est également problématique pour les journalistes : pour être autorisé à visiter Julian Assange, les autorités équatoriennes nous ont demandé de fournir : « Marque, modèle, numéro de série, numéro IMEI et numéro de téléphone (s’il y a lieu) de chacun des appareils téléphoniques, ordinateurs, caméras et autres équipements électroniques que le demandeur souhaite présenter à l’ambassade et conserver pendant son entretien ». Une telle demande expose malheureusement les journalistes à de sérieux risques de surveillance de leurs communications. Mais pour pouvoir visiter Assange, nous avons fourni ces données en espérant pouvoir garder nos téléphones. En fin de compte, peine perdue : lorsque nous sommes entrés à l’ambassade, nos téléphones ont de toute façon été saisis.

    L’atmosphère amicale que régnait lors de nos visites au cours des six dernières années a maintenant disparu. Le diplomate équatorien qui avait toujours soutenu le fondateur de WikiLeaks, Fidel Narvaez, a été destitué. Même le chat n’est plus là. Avec sa drôle de cravate rayée et ses embuscades sur les ornements de l’arbre de Noël à l’entrée de l’ambassade, le chat avait aidé à désamorcer les tensions à l’intérieur du bâtiment pendant des années. Mais Assange a préféré épargner au chat un isolement devenu insupportable et lui permettre une vie plus saine.

    La nouvelle qui a fait surface la semaine dernière, révélant l’existence d’accusations criminelles portées contre Julian Assange par les autorités américaines, accusations qui devaient rester sous scellés jusqu’à ce qu’il soit impossible pour Assange de se soustraire à son arrestation, confirme ce qu’Assange craint depuis des années. Il attend maintenant que les charges soient rendues publiques, mais en attendant, il se tait : le risque qu’il perde soudainement la protection de l’Équateur en raison d’une déclaration publique n’est pas improbable ces jours-ci.
     
    Il y a deux ans, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (UNWGAD) a établi que le Royaume-Uni (à l’époque, la Suède aussi) était responsable de la détention arbitraire d’Assange : il doit le libérer et l’indemniser. Londres n’a pas apprécié cette décision : ils ont essayé de faire appel, mais ont perdu l’appel et l’ont tout simplement ignoré depuis lors.

    Les médias britanniques n’ont jamais demandé aux autorités de leur pays de se conformer à la décision de l’organe de l’ONU, bien au contraire : certains s’en sont même pris à l’organe de l’ONU. Si Julian Assange se retrouve entre les mains des autorités britanniques dans les mois à venir et que les États-Unis demandent son extradition, quelle sera la position des autorités britanniques ? Jamais auparavant la vie du fondateur de WikiLeaks n’a été aussi dépendante de l’opinion publique et de l’un des rares pouvoirs dont la mission est de contrôler les pires instincts de nos gouvernements : la presse.

    Stefania MAURIZI

    Traduction « un seul grand journal qui a toujours défendu et défend encore Assange et Wikileaks, ça ne fait vraiment pas beaucoup » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.. » »https://www.repubblica.it/esteri/2018/11/26/news/the_detention_and_iso…URL de cet article 34145 
    https://www.legrandsoir.info/la-detention-et-l-isolement-du-monde-de-julian-assange-la-republica.ht

  • Pour Julian Assange, par Serge Halimi (décembre 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/HALIMI/59366

    Fier comme Artaban, souriant, entouré d’une cinquantaine de photographes et de cadreurs, Jim Acosta a opéré, le 16 novembre dernier, son retour en fanfare à la Maison Blanche. Quelques jours plus tôt, il avait perdu son accréditation de correspondant de Cable News Network (CNN), mais la justice américaine a obligé le président Donald Trump à annuler la sanction. « C’était un test, et nous l’avons passé avec succès, a fanfaronné Acosta. Les journalistes doivent savoir que, dans ce pays, la liberté de la presse est sacrée, et qu’ils sont protégés par la Constitution [pour] enquêter sur ce que font nos gouvernants et nos dirigeants. » Fondu enchaîné, musique, happy end…

    Réfugié depuis six ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, M. Julian Assange n’a sans doute pas pu suivre en direct sur CNN un dénouement aussi émouvant. Car son existence à lui ressemble à celle d’un prisonnier. Interdiction de sortir, sous peine d’être arrêté par les autorités britanniques, puis, sans doute, extradé vers les États-Unis ; communications réduites et brimades de toutes sortes depuis que, pour complaire à Washington, le président équatorien Lenín Moreno a résolu de durcir les conditions de séjour de son « hôte ».

  • Libérez Assange avant qu’il ne soit trop tard (pétition)
    https://www.legrandsoir.info/liberez-assange-avant-qu-il-ne-soit-trop-tard-petition.html

    (traduction) Julian Assange est un citoyen australien qui a été détenu « arbitrairement » pendant plus de 6,5 ans et qui plus récemment a subi à ce jour plus de 231 jours de torture sous la forme d’un isolement continu. Privé de soleil, de contact avec le monde extérieur et de soins de santé adéquats. Le 5 février 2016, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a déterminé que la « détention arbitraire » de Julian Assange devait cesser et que M. Assange devait avoir droit à une indemnisation". (Source https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=17012&LangID=F)

    Julian Assange n’a été inculpé d’aucun crime. Julian Assange est un journaliste qui n’a jamais publié de nouvelles incorrectes. Julian Assange est un journaliste international primé et respecté.

    Nous demandons respectueusement au Premier ministre et/ou au ministre des Affaires étrangères du gouvernement australien d’intervenir dans ce cas de détention arbitraire déclarée comme telle par l’ONU d’un citoyen australien et d’assurer la liberté de Julian Assange de sortir en toute sécurité de l’ambassade d’Équateur et de rentrer chez lui en Australie ou dans tout autre pays où Julian Assange souhaite se rendre. Nous demandons en outre respectueusement au Gouvernement australien, lorsqu’il peut exercer une influence auprès de pays amis, de veiller à ce qu’aucun ordre d’extradition ne soit appliqué à Julian Assange par un pays tiers et porter atteinte à sa liberté de circuler et son existence.

    SIGNER ICI : Free Julian Assange, before it’s too late https://www.change.org/p/free-julian-assange-before-it-s-too-late
    ou AUTRE EN FRANCAIS : N’abandonnons pas Julian Assange aux mains de ses bourreaux https://www.change.org/p/emmanuel-macron-n-abandonnons-pas-julian-assange-aux-mains-de-ses-bourreaux

    #Julian_Assange

  • Pour Julian Assange
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/12/HALIMI/59366

    Fier comme Artaban, souriant, entouré d’une cinquantaine de photographes et de cadreurs, Jim Acosta a opéré, le 16 novembre dernier, son retour en fanfare à la Maison Blanche. Quelques jours plus tôt, il avait perdu son accréditation de correspondant de Cable News Network (CNN), mais la justice américaine a obligé le président Donald Trump à annuler la sanction. « C’était un test, et nous l’avons passé avec succès, a fanfaronné Acosta. Les journalistes doivent savoir que, dans ce pays, la liberté de la presse est sacrée, et qu’ils sont protégés par la Constitution [pour] enquêter sur ce que font nos gouvernants et nos dirigeants. » Fondu enchaîné, musique, happy end…


    Réfugié depuis six ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, M. Julian Assange n’a sans doute pas pu suivre en direct sur CNN un dénouement aussi émouvant. Car son existence à lui ressemble à celle d’un prisonnier. Interdiction de sortir, sous peine d’être arrêté par les autorités britanniques, puis, sans doute, extradé vers les États-Unis ; communications réduites et brimades de toutes sortes depuis que, pour complaire à Washington, le président équatorien Lenín Moreno a résolu de durcir les conditions de séjour de son « hôte » (lire « En Équateur, le néolibéralisme par surprise »).

    La détention de M. Assange ainsi que la menace de quelques dizaines d’années de prison dans un pénitencier américain (en 2010, M. Trump avait souhaité qu’il soit exécuté) doivent tout au site d’information qu’il a fondé. WikiLeaks est à l’origine des principales révélations qui ont indisposé les puissants de ce monde depuis une dizaine d’années : images des crimes de guerre américains en Afghanistan et en Irak, espionnage industriel des États-Unis, comptes secrets aux îles Caïmans. La dictature du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali fut ébranlée par la divulgation d’une communication secrète du département d’État américain qualifiant cette kleptocratie amie de Washington de « régime sclérosé » et de « quasi-mafia ». C’est également WikiLeaks qui révéla que deux dirigeants socialistes français, MM. François Hollande et Pierre Moscovici, s’étaient rendus, le 8 juin 2006, à l’ambassade des États-Unis à Paris pour y regretter la vigueur de l’opposition du président Jacques Chirac à l’invasion de l’Irak.

    Mais ce que la « gauche » pardonne moins que tout à M. Assange, c’est la publication par son site des courriels piratés de la campagne de Mme Hillary Clinton. Estimant que cette affaire a favorisé les desseins russes et l’élection de M. Trump, elle oublie que WikiLeaks a alors dévoilé les manœuvres de la candidate démocrate pour saboter la campagne de M. Bernie Sanders durant les primaires de leur parti. À l’époque, les médias du monde entier ne s’étaient pas privés de reprendre ces informations, comme ils l’avaient fait pour les précédentes, sans pour autant que leurs directeurs de publication soient assimilés à des espions étrangers et menacés de prison.

    L’acharnement des autorités américaines contre M. Assange est encouragé par la lâcheté des journalistes qui l’abandonnent à son sort, voire se délectent de son infortune. Ainsi, sur la chaîne MSNBC, l’animateur-vedette Christopher Matthews, ancien cacique du Parti démocrate, n’a pas hésité à suggérer que les services secrets américains devraient « agir à l’israélienne et enlever Assange »…

    Serge Halimi

    #Julian_Assange

  • Media Lens - The Filter Bubble - Owen Jones And Con Coughlin
    http://medialens.org/index.php/alerts/alert-archive/2018/886-the-filter-bubble.html

    It stands to reason that anyone seeking employment within this bubble will have to accept an unwritten agreement not to challenge the integrity of the bubble by which they are granted wealth and fame. Any ingrate deciding to renege is attacked, reviled and cast out; treated almost as sub-human, not entirely real. Politicians like George Galloway challenging the bubble can be beaten up in broad daylight and it is of no concern. Idealistic hippies like Russell Brand preaching love can be torn to shreds and silenced by the press pack – it doesn’t matter. Whistleblowing activists like Julian Assange can be trapped, threatened with life imprisonment and death, and it is a laughing matter. Whole countries can be destroyed – it doesn’t matter. The climate can be destroyed – it doesn’t matter. The filter bubble has its own dream logic, follows its own cosmic laws as if the real world was none of its concern.

    Quant aux noms invoqués dans le titre, ils font référence à la différence abyssale existant entre un fil twitter (franc et incisif) du journaliste du « Guardian » Owen Jones concernant la flagornerie sans vergogne dont fait preuve le journaliste du « Telegraph » Con Coughlin vis-à-vis de l’Arabie saoudite, et un article (aussi peu critique du flagorneur que possible) du même Jones dans le Guardian :

    Why are defence editors, defence correspondents, diplomatic editors and the like so often biased in favour of the Western defence and diplomatic establishment they are covering? And why are they allowed to demonstrate this bias without anyone so much as commenting?

    The filter bubble ensures that these questions can never be asked, much less answered.

    #filtre #bulle #MSM

    • Iraq was destroyed in a nakedly illegal oil grab, more than one million human beings were killed, and the ’mainstream’ continued to treat the criminals responsible as respectable statespeople, and to take seriously their subsequent calls for ’humanitarian intervention’ in oil-rich Libya. With Libya reduced to ruins, the same journalists dreamed on, treating the same criminals with the same respect as they sought yet one more regime change in Syria.

  • La crucifixion de Julian Assange – Ce qui arrive à Assange devrait terrifier la presse (Truth Dig) – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/14/la-crucifixion-de-julian-assange-ce-qui-arrive-a-assange-dev

    Le silence sur le traitement d’Assange n’est pas seulement une trahison à son égard, mais une trahison de la liberté de la presse elle-même. Nous paierons cher cette complicité.

    L’asile de Julian Assange à l’ambassade d’Equateur à Londres s’est transformé en une petite boutique des horreurs. Au cours des sept derniers mois, il a été largement coupé de toute communication avec le monde extérieur. Sa nationalité équatorienne, qui lui a été accordée en tant que demandeur d’asile, est en cours de révocation. Sa santé s’est détériorée. On lui refuse l’accès à soins médicaux appropriés [ie à l’extérieur de l’ambassade – NdT]. Ses efforts pour obtenir réparation ont été paralysés par les « règles du bâillon » [« gag rules » – Une règle de bâillon est une règle qui limite ou interdit la discussion, la considération ou la discussion d’un sujet particulier par les membres d’un organe législatif ou exécutif. – NdT], y compris les ordres équatoriens lui interdisant de rendre publiques ses conditions de vie à l’intérieur de l’ambassade dans sa lutte contre la révocation de sa citoyenneté équatorienne.

    Le Premier ministre australien Scott Morrison a refusé d’intercéder en faveur d’Assange, un citoyen australien, même si le nouveau gouvernement équatorien, dirigé par Lenín Moreno – qui appelle Assange un « problème hérité » et un obstacle à de meilleures relations avec Washington – rend la vie du fondateur de WikiLeaks dans cette ambassade insupportable. Presque tous les jours, l’ambassade impose des conditions plus dures à Assange, notamment en lui faisant payer ses frais médicaux, en lui imposant des règles obscures sur la façon dont il doit prendre soin de son chat et en lui demandant d’effectuer diverses tâches ménagères dégradantes.

    Les Équatoriens, réticents à expulser Assange après lui avoir accordé l’asile politique et la citoyenneté, ont l’intention de rendre son existence si pénible qu’il accepterait de quitter l’ambassade pour être arrêté par les Britanniques et extradé vers les États-Unis. L’ancien président de l’Equateur, Rafael Correa, dont le gouvernement a accordé l’asile politique à l’éditeur, qualifie les conditions de vie actuelles d’Assange de « torture ».

    Sa mère, Christine Assange, a déclaré dans un récent appel vidéo : [L’auteur cite de longs extraits. Voir l’appel en entier et en français : https://www.legrandsoir.info/unity4j-christine-assange-lance-un-appel-… – NdT]

    Assange était loué et courtisé par certains des plus grands médias du monde, dont le New York Times et le Guardian, pour les informations qu’il possédait. Mais une fois que ses documents sur les crimes de guerre commis par les États-Unis, en grande partie fournis par Chelsea Manning, ont été publiés par ces médias, il fut mis à l’écart et diabolisé. Un document du Pentagone qui a fait l’objet d’une fuite et préparé par la Cyber Counterintelligence Assessments Branch (Direction du contre-espionnage cybernétique) du 8 mars 2008 a révélé une campagne de propagande visant à discréditer WikiLeaks et Assange. Le document dit que la campagne de diffamation doit chercher à détruire le « sentiment de confiance » qui est le « centre de gravité » de WikiLeaks et à salir la réputation d’Assange. Cela a largement fonctionné. Assange est particulièrement vilipendé pour avoir publié 70 000 courriels piratés appartenant au Comité national démocrate (DNC) et à de hauts responsables démocrates. Les démocrates et l’ancien directeur du FBI, James Comey, affirment que les courriels ont été copiés des comptes de John Podesta, chef de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, par des pirates du gouvernement russe. Comey a dit que les messages ont probablement été transmis à WikiLeaks par un intermédiaire. Assange a dit que les e-mails n’avaient pas été fournis par des « acteurs étatiques ».

    Le Parti démocrate, qui cherche à imputer sa défaite électorale à l’ » ingérence » russe plutôt qu’à la grotesque inégalité des revenus, à la trahison de la classe ouvrière, à la perte des libertés civiles, à la désindustrialisation et au coup d’Etat des entreprises que le parti a aidé à orchestrer, accuse Assange d’être un traître, bien qu’il ne soit pas un citoyen américain. Ni un espion. Et à ma connaissance, aucune loi ne lui interdit de publier les secrets du gouvernement US. Il n’a commis aucun crime. Aujourd’hui, les articles parus dans les journaux qui publiaient autrefois des articles de WikiLeaks mettent l’accent sur son comportement prétendument négligeant – ce qui n’était pas évident lors de mes visites – et sur le fait qu’il est, selon les mots du Guardian, « un invité indésirable » à l’ambassade. La question vitale des droits d’un éditeur et d’une presse libre a cédé le place à la calomnie contre la personne.

    Assange a obtenu l’asile à l’ambassade en 2012 afin d’éviter l’extradition vers la Suède pour répondre à des questions sur des accusations d’infractions sexuelles qui ont finalement été abandonnées. Assange craignait qu’une fois détenu par les Suédois, il soit extradé vers les États-Unis [un accord d’extradition entre la Suède et les Etats-Unis autorise l’extradition d’une personne comme simple « témoin » – NdT]. Le gouvernement britannique a déclaré que, bien qu’il ne soit plus recherché pour interrogatoire en Suède, Assange sera arrêté et emprisonné s’il quitte l’ambassade pour avoir violé les conditions de sa libération sous caution.

    WikiLeaks et Assange ont fait plus pour dénoncer les sombres machinations et crimes de l’Empire américain que toute autre organisation de presse. Assange, en plus de dénoncer les atrocités et les crimes commis par l’armée américaine dans nos guerres sans fin et de révéler les rouages internes de la campagne Clinton, a rendu publics les outils de piratage utilisés par la CIA et la NSA, leurs programmes de surveillance et leur ingérence dans les élections étrangères, notamment les élections françaises. Il a révélé le complot contre le chef du Parti travailliste britannique Jeremy Corbyn par des députés travaillistes au Parlement. Et WikiLeaks s’est rapidement mobilisé pour sauver Edward Snowden, qui a exposé la surveillance totale du public américain par le gouvernement, de l’extradition vers les États-Unis en l’aidant à fuir Hong Kong pour Moscou. Les fuites de Snowden ont également révélé, de façon inquiétante, qu’Assange était sur une « liste de cibles d’une chasse à l’homme » américaine.

    Ce qui arrive à Assange devrait terrifier la presse. Et pourtant, son sort se heurte à l’indifférence et au mépris sarcastique. Une fois expulsé de l’ambassade, il sera jugé aux États-Unis pour ce qu’il a publié. Cela créera un précédent juridique nouveau et dangereux que l’administration Trump et les futures administrations utiliseront contre d’autres éditeurs, y compris ceux qui font partie de la mafia qui tentent de lyncher Assange. Le silence sur le traitement d’Assange n’est pas seulement une trahison à son égard, mais une trahison de la liberté de la presse elle-même. Nous paierons cher cette complicité.

    Même si ce sont les Russes qui ont fourni les courriels de Podesta à Assange, il a eu raison de les publier. C’est ce que j’aurais fait. Ces courriers ont révélé les pratiques de l’appareil politique Clinton qu’elle et les dirigeants démocrates cherchaient à cacher. Au cours des deux décennies où j’ai travaillé en tant que correspondant à l’étranger, des organisations et des gouvernements m’ont régulièrement divulgué des documents volés. Ma seule préoccupation était de savoir si les documents étaient authentiques ou non. S’ils étaient authentiques, je les publiais. Parmi ceux qui m’en ont transmis, il y avait les rebelles du Front de Libération Nationale Farabundo Marti (FMLN) ; l’armée salvadorienne, qui m’a un jour donné des documents du FMLN ensanglantés trouvés après une embuscade, le gouvernement sandiniste du Nicaragua ; le Mossad, le service de renseignement israélien ; le FBI ; la CIA ; le groupe rebelle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ; l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ; le service de renseignement français, la Direction générale de la sécurité extérieure, ou DGSE ; et le gouvernement serbe de Slobodan Milosovic, qui a ensuite été jugé comme un criminel de guerre.

    Nous avons appris par les courriels publiés par WikiLeaks que la Fondation Clinton a reçu des millions de dollars de l’Arabie saoudite et du Qatar, deux des principaux bailleurs de fonds de l’État islamique. En tant que secrétaire d’État, Hillary Clinton a remboursé ses donateurs en approuvant la vente de 80 milliards de dollars d’armes à l’Arabie saoudite, ce qui a permis au royaume de mener une guerre dévastatrice au Yémen qui a déclenché une crise humanitaire, notamment une grave pénurie alimentaire et une épidémie de choléra, et fait près de 60 000 morts. Nous avons appris que Clinton avait touché 675 000 $ pour une conférence chez Goldman Sachs, une somme si énorme qu’elle ne peut être qualifiée que comme un pot-de-vin. Nous avons appris que Mme Clinton avait dit aux élites financières, lors de ses entretiens lucratifs, qu’elle voulait » l’ouverture du commerce et des frontières » et qu’elle croyait que les dirigeants de Wall Street étaient les mieux placés pour gérer l’économie, une déclaration qui allait directement à l’encontre de ses promesses électorales. Nous avons appris que la campagne Clinton avait pour but d’influencer les primaires républicaines pour s’assurer que Donald Trump était le candidat républicain. Nous avons appris que Mme Clinton avait obtenu à l’avance les questions posées lors du débat pendant les primaires. Nous avons appris, parce que 1 700 des 33 000 courriels provenaient d’Hillary Clinton, qu’elle était l’architecte principale de la guerre en Libye. Nous avons appris qu’elle croyait que le renversement de Moammar Kadhafi lui permettrait d’améliorer ses chances en tant que candidate à la présidence. La guerre qu’elle a voulu a plongé la Libye dans le chaos, vu la montée au pouvoir des djihadistes radicaux dans ce qui est aujourd’hui un État en déliquescence, déclenché un exode massif de migrants vers l’Europe, vu les stocks d’armes libyens saisis par des milices rebelles et des radicaux islamiques dans toute la région, et fait 40 000 morts. Cette information aurait-elle dû rester cachée ? Vous pouvez dire oui, mais dans ce cas vous ne pouvez pas vous qualifier de journaliste.

    « Ils sont en train de piéger mon fils pour avoir une excuse pour le livrer aux États-Unis, où il fera l’objet d’un simulacre de procès« , a averti Christine Assange. « Au cours des huit dernières années, il n’a pas eu accès à un processus juridique approprié. A chaque étape, c’est l’injustice qui a prévalu, avec un énorme déni de justice. Il n’y a aucune raison de penser qu’il en sera autrement à l’avenir. Le grand jury américain qui produit le mandat d’extradition se tient en secret, a quatre procureurs mais pas de défense ni de juge.

    Le traité d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis permet au Royaume-Uni d’extrader Julian vers les États-Unis sans qu’il y ait de preuve prima facie. Une fois aux États-Unis, la National Defense Authorization Act permet la détention illimitée sans procès. Julian risque d’être emprisonné à Guantánamo Bay et torturé, d’être condamné à 45 ans de prison de haute sécurité, ou la peine de mort.« 

    Assange est seul. Chaque jour qui passe lui est plus difficile. C’est le but recherché. C’est à nous de protester. Nous sommes son dernier espoir, et le dernier espoir, je le crains, pour une presse libre.

    Chris Hedges

    Chris Hedges, a passé près de deux décennies comme correspondant à l’étranger en Amérique centrale, au Moyen-Orient, en Afrique et dans les Balkans. Il a fait des reportages dans plus de 50 pays et a travaillé pourThe Christian Science Monitor, National Public Radio, The Dallas Morning News et The New York Times, pour lesquels il a été correspondant à étranger pendant 15 ans.

    Traduction « il y aura des comptes à rendre » par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles » »https://www.truthdig.com/articles/crucifying-julian-assange/URL de cet article 34082 
    https://www.legrandsoir.info/la-crucifixion-de-julian-assange-ce-qui-arrive-a-assange-devrait-terri

  • Crucifying Julian Assange
    https://www.truthdig.com/articles/crucifying-julian-assange

    What is happening to #Assange should terrify the press. And yet his plight is met with indifference and sneering contempt. Once he is pushed out of the embassy, he will be put on trial in the United States for what he published. This will set a new and dangerous legal precedent that the Trump administration and future administrations will employ against other publishers, including those who are part of the mob trying to lynch Assange. The silence about the treatment of Assange is not only a betrayal of him but a betrayal of the freedom of the press itself. We will pay dearly for this complicity.

    #MSM