person:julie bindel

  • Des transsexuelLEs interviennent : APPEL AU LOBBY TRANS

    _Un groupe de transsexuelLEs vient de publier une lettre ouverte dans le Times de Londres où iels remettent en question la représentativité des activistes qui agressent des femmes « en leur nom » et les appellent à cesser d’agresser des femmes :
    En tant que personnes transsexuelles, nous sommes consternées par l’escalade du harcèlement, des menaces et des agressions infligés à des femmes et à des groupes de femmes au nom d’un « activisme pour les droits des transgenres » (« Trans lobby sent me death threats, claims professor », TIMES, 6 décembre, http://bit.ly/2QktcVn)._
    Au cours des dernières années, la rhétorique violente utilisée dans les médias sociaux a trop souvent débordé dans la vie réelle. Après le harcèlement de Julie Bindel et de la Working Class Movement Library, l’agression physique de Maria Maclachlan et l’utilisation récente de tactiques de « port de masques » pour contrer une assemblée féministe à Bristol, nous trouvons horrifiantes les méthodes d’intimidation et d’agression dirigées contre Rosa Freedman, spécialiste des droits de la personne (et enseignante à l’Université de Reading qui a reçu des menaces de mort et de viol et dont on a uriné sur la porte de son bureau).

    Traduction : Tradfem
    Version originale : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Ft.co%2FdPCg32Wqj9%3Ffbclid%3DIwAR2KrfYNHB7OuJOZJTS
    #Times #Londres #Lobby_trans

  • #JULIE_BINDEL : La dépénalisation de la prostitution était censée protéger les travailleuses du sexe – au contraire, elle les met en plus grand danger.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/30/la-depenalisation-de-la-prostitution-etait-censee-proteger-les-tr

    Je fais campagne contre l’industrie mondiale du sexe depuis plus de 20 ans. J’ai passé de longues journées dans des bordels légaux ou semi-légaux en Australie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande et au Nevada.

    J’ai également visité des « quartiers chauds » dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique du Sud et en Asie, où le même libéralisme bien intentionné mais erroné a conduit les autorités locales à décriminaliser l’exploitation de la prostitution.

    Dans tous ces endroits, tout comme dans le quartier de Holbeck à Leeds*, au Royaume-Uni, la déréglementation a non seulement échoué à actualiser ses promesses, condamnant la majorité des femmes impliquées à une vie de dégradation physique et mentale épouvantable, mais elle a également provoqué une augmentation de la demande masculine et considérablement aggravé le problème.

    Dans les pires cas, maintenant évidents en Europe et dans une grande partie du monde en développement, cela a entraîné une explosion de la traite de jeunes femmes et de jeunes filles.

    Pour chaque prostituée heureuse (s’il en existe vraiment), il y en a des milliers pour qui la vie est sordide et dangereuse.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.telegraph.co.uk/news/2018/07/23/decriminalising-prostitution-supposed-keep-sex-workers-safe

    Julie Bindel est une auteure et commentatrice féministe de premier plan et elle est l’auteure de The Pimping of Prostitution, Abolishing the Sex Work Myth (Palgrave Macmillan, 2017).
    #prostitution #travail_du_sexe #réglementarisme #abolition #modèle_nordique

  • #Jane_Clara_Jones : VOUS M’ASSASSINEZ : PROPAGANDE HAINEUSE OU CENSURE DE PAROLES FÉMINISTES ?
    https://tradfem.wordpress.com/2017/12/01/vous-massassinez-propagande-haineuse-ou-censure-de-paroles-femini

    Les féministes radicales sont périodiquement accusées de nier le droit à l’existence des personnes transgenre, ou même de souhaiter leur mort. Ici, Jane Clare Jones examine de plus près ces accusations. D’où viennent-elles et que signifient-elles ? Est-il possible de progresser vers une discussion plus constructive ?

    L’affirmation selon laquelle certaines formes de discours féministes devraient être réduites au silence est récemment devenue monnaie courante. Parmi les exemples notables, citons le boycottage continu de la journaliste d’enquête Julie Bindel par la National Students Union britannique, l’annulation d’une performance de l’humoriste Kate Smurthwaite (qui a suscité une lettre ouverte au quotidien The Observer) et, le mois dernier, l’exigence qu’un média progressiste canadien mette fin à son association avec l’auteure féministe Meghan Murphy.

    La base de ces revendications est l’affirmation qu’un certain courant de la pensée féministe constitue de la propagande haineuse. Diverses versions de cette affirmation circulent sur les médias sociaux depuis des années, chargées d’analogies prévisibles entre les féministes radicales critiques de l’idéologie transgenre (qualifiées de TERF) et les nazis, le British National Party ou le Ku Klux Klan. Mais l’efficacité de ces tentatives pour exciser des paroles de la sphère publique m’a vraiment été révélée en août 2014, lorsque le journaliste et militant trans Paris Lees s’est retiré d’un débat à l’émission Newsnight avec le transgenre critique du genre Miranda Yardley, en disant n’être « pas prêt à participer à un débat bidon sur le droit à l’existence des personnes transgenres ».
    Plus récemment, l’affirmation selon laquelle les TERF veulent « remettre en question le droit à l’existence des personnes trans » s’est transformée en la suggestion plus ou moins explicite que les TERF ne visent rien de moins que l’extermination des trans. Des blogueurs partisans de la censure des féministes ont soutenu que le dialogue est impossible quand « certaines des personnes à la table… plaident pour l’élimination d’autres personnes assises autour de cette table », ou qu’« un camp est forcé de défendre son existence entière contre un groupe de personnes… qui voudraient nous voir mortes ».

    L’argument selon lequel ce que certaines féministes tentent de dire est de la propagande haineuse peut être décomposé en trois allégations interdépendantes. En ordre croissant de gravité, elles sont que les TERF (1) nient l’existence des personnes trans ou leur droit d’exister ; (2) veulent activement que les personnes trans n’existent pas ; et (3) ont des comportements qui sont responsables de la mort de personnes trans.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.troubleandstrife.org/new-articles/you-are-killing-me
    #Trouble&Strife #idéologie-trans #transfemme #propagande_haineuse

    • Les hommes n’assassinent pas leurs partenaires sexuelles, ou ne commettent pas de violence homophobe ou transphobe contre des personnes qu’ils perçoivent comme non conformes au genre du fait d’y être incités par des féministes. La masculinité hétéronormative violente n’est pas entretenue par l’étude assidue de Sheila Jeffreys ou de Janice Raymond. La violence masculine est commise, jour après jour, par des gens qui n’ont jamais même entendu parler de Sheila Jeffreys ou de Janice Raymond, ou qui n’ont jamais eu de contacts avec quiconque l’a fait. Si vous n’aimez pas ce que Janice Raymond a à dire, n’hésitez pas à prendre celle-ci à partie. Mais suggérer que quiconque pose des questions au sujet de l’idéologie trans doit être réduite au silence parce que Janice Raymond a, d’une certaine façon, amené des hommes à tuer des transfemmes est si absurde que cela en serait risible, si cet argument n’était pas si souvent exploité pour faire taire des femmes et si cela ne ressemblait pas explicitement à la technique maintes fois éprouvée qui consiste à blâmer les femmes pour avoir incité des hommes à la violence.

      #inversion_patriarcale

  • #Julie_Bindel : Ce pour quoi la prostitution ne doit jamais être légalisée
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/13/ce-pour-quoi-la-prostitution-ne-doit-jamais-etre-legalisee-julie-

    Posez la question « Que devrions-nous faire à propos de la prostitution ? » où que ce soit dans le monde, et la réponse que vous risquez de plus en plus d’entendre est : « La légaliser ». Cette opinion repose sur la conviction qu’il y aura toujours des hommes qui paient pour du sexe et des femmes qui en vendent. Dépénaliser tous les aspects de la prostitution – y compris la tenue de bordels et l’achat de sexe – permettrait, selon cet argument, de rendre la vie plus sûre pour ces femmes, tout en facilitant l’élimination des violences.
    Les partisans de la dépénalisation, y compris de nombreux libéraux et quelques féministes, considèrent que la prostitution est un simple travail et soutiennent que les « travailleuses du sexe » peuvent être protégées par des syndicats et des mesures de santé et de sécurité. Par contre, la seule décriminalisation de la vente du sexe – de sorte que seuls les acheteurs enfreignent la loi – signifie que les prostituées elles-mêmes ne seront pas pénalisées. Cependant, même dans les cas où seul l’achat de sexe est une infraction pénale, les femmes prostituées demeurent sujettes à des risques.

    Au cours des dernières années, cet argument a gagné du terrain dans certains pays.

    Julie Bindel est une militante politique et l’autrice de The Pimping of Prostitution : Abolishing the Sex Work Myth.


    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/oct/11/prostitution-legalised-sex-trade-pimps-women
    #proxenète #industrie_du_sexe #dépénalisation

  • #Julie_Bindel : LA GRANDE ARNAQUE DU « TRAVAIL DU SEXE » : COMMENT DES LOBBYISTES DU SIDA SE SONT JOINTS AU COMBAT EN TANT QUE PROXÉNÈTES DE LA PROSTITUTION
    https://tradfem.wordpress.com/2017/09/23/la-grande-arnaque-du-travail-du-sexe-comment-des-lobbyistes-du-si

    un extrait du livre The Pimping of Prostitution : Abolishing the Sex Work Myth , de Julie Bindel, publié par Palgrave Macmillan et qui paraît le 28 septembre.
    Le mouvement VIH / sida est largement perçu comme mettant l’accent sur les droits civils et les soins de santé pour des groupes vulnérables. La perception populaire est que ce mouvement se compose d’activistes sensibles aux droits des personnes, d’experts médicaux et de scientifiques, qui recherchent les meilleures méthodes de prévention et éventuellement un remède pouvant guérir le sida. Ce qui est beaucoup moins connu est que le mouvement du sida et les énormes sommes d’argent qui lui sont attachées ont fait plus pour façonner la politique, la pratique et la législation sur le commerce international du sexe que tout autre mouvement de l’histoire.

    Des sommes pharamineuses ont été versées dans des programmes de « sécuri-sexe » destinés aux acheteurs de sexe. En d’autres termes, des efforts considérables ont servi à aider des hommes à continuer à payer pour du sexe. En effet, sans le soutien de l’approche dite de « réduction des méfaits » du VIH / SIDA, le lobby pro-dépénalisation, y compris des organisations comme Amnesty International (IA), n’aurait certainement pas gagné autant de terrain.

    Les arguments des activistes et des experts du SIDA en faveur d’une décriminalisation générale de l’industrie du sexe sont simples mais horriblement déficients. Ces personnes et organisations crient à tous vents que si l’on mettait fin à toutes sanctions pénales contre le commerce du sexe, y compris pour le proxénétisme, la tenue de bordels et l’achat de sexe, les taux de VIH chuteraient. Je vais explorer et disséquer ces prétentions du mouvement pro-dépénalisation et examiner de près les relations entre le monde du VIH et le lobby pro-prostitution. Je soutiens que l’approche de la réduction des méfaits est préjudiciable pour les femmes qui sont dans l’industrie du sexe et qu’en fait, elle multiplie les violences à leur égard.

    Au début de la crise du sida au milieu des années 80, de l’argent a été fourni à deux groupes particuliers de l’hémisphère Nord : les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les femmes impliquées dans la prostitution dans la rue. De façon compréhensible, les hommes homosexuels étaient en première ligne des organismes de bienfaisance et des interventions de services de santé, et certains d’entre eux ont créé des organisations qui ont tenté de traiter de façon holistique avec les groupes les plus à risque. En conséquence, de nombreux projets consacrés à la prévention et au traitement du VIH ont été gérés par des hommes homosexuels, y compris ceux dont la clientèle était composée de femmes présentes dans le commerce du sexe.


    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.newsweek.com/great-sex-trade-swindle-how-aids-campaigners-joined-fight-pimp-prostitutio
    Julie Bindel est journaliste et militante féministe, et écrit sur la violence à l’égard des femmes et des filles, en visitant autant de pays où on lui permet de se rendre pour enquêter à ce sujet.
    #prostitution #sida #ONG

  • #Julie_Bindel : Pourquoi la gauche refuse-t-elle de reconnaître que la prostitution repose sur un racisme brutal ?
    https://tradfem.wordpress.com/2017/09/03/2687

    Ce n’est un secret pour personne que le commerce du sexe est tissé de misogynie. La gauche libérale et d’autres soi-disant « progressistes » laissent souvent de côté leurs principes pour appuyer un commerce mondial multimilliardaire fondé sur la douleur et l’oppression des femmes et des filles. Cela n’est pas surprenant, compte tenu du sexisme généralisé de la gauche, mais les mêmes apologues restent souvent silencieux quant au fait incontestable que les femmes et les filles noires, brunes et autochtones du monde entier sont les premières achetées et vendues dans la prostitution. Au cours d’une recherche approfondie menée en préparation de mon nouvel ouvrage sur l’industrie du sexe (The Pimping of Prostitution : Abolishing the Sex Work Myth), j’ai rencontré et interviewé des femmes et des hommes qui résistent à la banalisation du racisme au sein de la prostitution.

    En 2015, par exemple, j’ai rencontré #Ne’cole_Daniels, une Afro-américaine survivante de cette industrie et membre de l’organisation abolitionniste SPACE International, lors d’une conférence aux États-Unis. Daniels ne laisse planer aucun doute sur le racisme sous-jacent aux systèmes de prostitution étatsuniens. « Le commerce du sexe fonctionne exactement comme le racisme, dit-elle. Ils prétendent que certaines d’entre nous valent moins que les autres. »

    #Pala_Molisa, une universitaire d’origine Pacifica qui milite contre la violence masculine en Nouvelle-Zélande, a souvent été accusée d’être « putophobe » après avoir analysé la prostitution comme une forme d’oppression. Molisa a été menacée de perdre son emploi, elle a été la cible d’une campagne d’intimidation et de harcèlement en ligne, et a été accusée par des propagandistes du travail du sexe d’être une « bigote sexuellement réprimée ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.independent.co.uk/voices/prostitution-sex-trade-is-built-on-brutal-racism-a7925476.html

    Le livre de Julie Bindel « The Pimping of Prostitution : Abolishing the Sex Work Myth. » sera publié par Palgrave Macmillan le 27 septembre. On trouvera ici plus de détails sur le lancement du livre et un débat organisé à cette occasion.

    #prostitution #racisme #gauche

  • #Appel_à_don : L’homme qui se cache au grand jour – un reportage de #Julie_Bindel

    C’est l’histoire d’un homme soupçonné de trafic de nouveau-nés, de proxénétisme, de kidnapping et d’escroquerie à grande échelle : John Davies.

    C’est aussi l’histoire d’un universitaire reconnu à travers le monde, d’un missionnaire, d’un philanthrope au cœur d’or et d’un spécialiste de la lutte contre la traite des femmes et des enfants.

    Laquelle de ces deux descriptions est la bonne ?

    Après une enquête menée sur près de 20 ans, Julie Bindel connaît la réponse. Mais la croirez-vous ? Ou préférez-vous plutôt le récit colporté par Davies et ses partisans depuis que les rumeurs ont commencé à circuler, dans les années 80 ?

    Les premiers 18 mois de cette longue et intense enquête ont été autofinancés par Julie. Elle doit maintenant lever les coûts de production pour en faire une série en dix podcasts.

    Le coût estimé par épisode est d’environ £ 1 000.

    Dés que les deux premiers épisodes seront financés, l’équipe commencera à les produire.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.byline.com/project/68

    #traite_des_femmes, #traite_de_bébés, #molestation_d’enfants, #fraude_caritative, #déni_de_traite, #collusion_universitaire, #exploitation_sexuelle_et_proxénétisme, #Europe_de_l’est, #Hongrie, #John_Davies

  • #Claire_Heuchan : Le sexe, le genre et le nouvel essentialisme
    http://tradfem.wordpress.com/2017/02/16/le-sexe-le-genre-et-le-nouvel-essentialisme

    Le patriarcat dépend de la hiérarchie du genre. Pour démanteler le patriarcat – l’objectif de base du mouvement féministe – il faut aussi abolir le genre. Dans la société patriarcale, le genre est ce qui fait du masculin la norme de l’humanité et du féminin, l’Autre. Le genre est ce pourquoi la sexualité féminine est strictement contrôlée – les femmes sont qualifiées de salopes si nous accordons aux hommes l’accès sexuel à nos corps, et de prudes si nous ne le faisons pas – alors qu’aucun jugement de ce type ne pèse sur la sexualité masculine. Le genre est la raison pour laquelle les femmes qui sont agressées par des hommes sont blâmés et culpabilisées – elle « a couru après » ou « elle l’a provoqué » – alors que le comportement des hommes agresseurs est couramment justifié avec des arguments comme « un homme, c’est un homme » ou « c’est fondamentalement quelqu’un de bien ». Le genre est la raison pour laquelle les filles sont récompensées de penser d’abord aux autres et de rester passives et modestes, des traits qui ne sont pas encouragés chez les garçons. Le genre est la raison pour laquelle les garçons sont récompensés de se montrer compétitifs, agressifs et ambitieux, des traits qui ne sont pas encouragés chez les filles. Le genre est la raison pour laquelle les femmes sont considérées comme des biens, passant de la propriété du père à celle du mari par le mariage. Le genre est la raison pour laquelle les femmes sont censées effectuer le travail domestique et émotionnel ainsi que la vaste majorité des soins, bien que ce travail soit dévalué comme « féminisé » et par la suite rendu invisible.

    Le genre n’est pas un problème abstrait.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://sisteroutrider.wordpress.com/2017/02/07/sex-gender-and-the-new-essentialism
    #patriarcat #Julie_Bindel #sister_outrider #genre #queer #cisgenre

  • Les hommes doivent être exclus du féminisme pour empêcher celui-ci de ne plus être qu’à propos d’eux
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/154714977065/les-hommes-doivent-être-exclus-du-féminisme-pour

    Les hommes sont affectés par le patriarcat, mais la vérité est que c’est un système mis en place pour leurs intérêts. PAR JULIE BINDEL, le 29 septembre 2016, dans The International Business Times Cette semaine, j’ai vu une photo sur Twitter, publiée par une universitaire, d’un groupe d’étudiant·e·s en études de genre. Il n’existe plus…

  • Les hommes doivent être exclus du #féminisme pour empêcher celui-ci de ne plus être qu’à propos d’eux | tradfem
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c

    Cette semaine, j’ai vu une photo sur Twitter, publiée par une universitaire, d’un groupe d’étudiant·e·s en études de genre. Il n’existe plus aujourd’hui de women’s studies, une discipline qui avait été conçue par des féministes pour tenter de faire entrer des voix et des points de vue de femmes dans les sciences pures, la sociologie, etc., et de révéler les origines et le sens de l’oppression des femmes.

    « Genre » est un mot plus sûr, car il inclut les hommes. Mais revenons à cette photo, qui montrait un groupe de femmes timides et souriantes, assises sur le sol, et le seul homme du groupe, debout près de la porte. Je ne possède pas de boule de cristal, mais ce qui va arriver à ce seul homme inscrit au cours ne fait pas de doute. D’une façon ou d’une autre, tout le cours en viendra à tourner autour de lui.

    Beaucoup de femmes dans cette salle souhaiteront que le cours soit non mixte, afin de pouvoir aborder les vérités inconfortables à propos des vécus particuliers de grandir en tant que femme en régime patriarcal. Les autres femmes vont le défendre, le materner et le protéger.

    À toutes les fois où se dit quelque chose de vrai mais de critique au sujet des hommes en tant que classe, par exemple le fait qu’ils assurent moins de soins aux enfants et de tâches ménagères, et qu’ils sont payés plus que les femmes, il y a presque toujours une discrète petite intervention, du genre « sauf pour ceux qui sont ici » ou « heureusement qu’il y en a comme Martin ».

    Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

  • #Julie_Bindel : Les hommes doivent être exclus du féminisme pour empêcher celui-ci de ne pas être qu’à propos d’eux.

    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c

    Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

    Les mots-clics comme #HeForShe, et les bouquins de féminisme libéral comme Hot Feminist ont non seulement rien fait d’utile, mais ont en fait entravé le progrès vers l’égalité.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.newsweek.com/why-men-must-be-excluded-feminism-stop-it-becoming-all-about-them-504298

    Julie Bindel est journaliste, écrivaine, chroniqueuse électronique et chercheuse, et elle écrit régulièrement pour les journaux The Guardian, The New Statesman, The Sunday Telegraph et le magazine Standpoint. Elle est également chercheuse invitée à l’Université Lincoln.

    #Féminisme #HeForShe #mixité #violence_masculine #féminisme_inclusif #université #genre

    • C’est sans doute dans ce dernier paragraphe que je me retrouve le mieux, c’est parfaitement bien dit. La situation - même en Norvège - est assez difficile. Je suis en train de me heurter à toute une série de « murs » alors que j’essaye désespérément d’apprendre les notions de respect et du consentement à mon fils de 10 ans, le moins que je puisse dire est que la société et surtout les autres papas ne m’aident pas beaucoup, pour ne pas dire que certains sabotent carrément le boulot.

      Il est vrai que le féminisme a besoin des hommes. Nous avons besoin d’eux pour soutenir nos efforts, pas pour en prendre le contrôle. Nous avons besoin que des hommes apprennent aux autres hommes la façon de se comporter en êtres humains dignes de ce nom, pas qu’ils enfilent une tenue de super-héros et nous sauvent du danger. Le féminisme a besoin d’hommes pour nous appuyer dans nos efforts, pas pour les coloniser à leur propre bénéfice.

  • Je reviens avec un papier que j’ai vu apparaître sur la page Facebook de Courrier International. L’auteure est Emily Harris, je ne l’avais absolument jamais lue, et je n’ai plus vraiment envie. Le papier est en anglais, mais le propos est simple : « le féminisme est mort » du fait de la « légèreté » des combats considérés aujourd’hui comme féministes. On y compare une Dame de Fer et la Reine avec les collectifs ayant fait bannir l’affiche #Beachready. On y dit qu’on aimerait continuer à porter du maquillage et des talons. L’auteure est donc #antiféministe à souhait, et ne comprend pas grand chose à ce qu’elle critique (le passage dans lequel elle critique Emma Wtason qui se préoccupe trop du regard des garçons, est simplement une négation du patriarcat).
    Voici le lien : http://bit.ly/1PCbMvM

    • Traduction (un peu bancale à certains moments) pour les non-anglophones :
      Le féminisme est fini, la bataille est gagnée. Il est temps d’avancer.
      Alors qu’il devrait se réjouir de ses victoires passées, le féminisme s’abaisse aujourd’hui à vainement attirer l’attention.
      Par Emily Hill

      Il serait tentant de croire, d’après les journaux ces temps-ci, que les femmes n’ont jamais été aussi oppressées qu’aujourd’hui. De l’éditorialiste Caitlin Moran à la comédienne Bridget Christie, un nouveau sermon est prêché : nous sommes les victimes, de la guerre des sexes, pas les gagnantes. Les féministes scandent que nous sommes réifiées par les sifflements des hommes dans la rue, que le flirt d’un inconnu est pareil à une agression sexuelle. Soudainement, alors même que nous les femmes semblions avoir tout obtenu, une nouvelle vague de féministes a commencé à nous décrire comme faibles d’esprit – incapables de supporter un mauvais rendez-vous, ou de négocier seule son augmentation de salaire.
      Encore pire, elles abandonnent ce qu’il y avait de mieux dans la tradition féministe (ou le féminisme traditionnel) : la solidarité entre sœurs (sisterhood) et la liberté de chaque femme de faire ce qu’elle veut comme bon lui semble. Le féminisme 4.0 consiste en des attaques inopinées, parfois envers d’autres femmes, sur des causes aussi cruciales que, hum [sic], l’épilation du maillot, le fait de porter ou pas des escarpins et la page 3 du Sun (page style « Playboy » avec des filles très proches du standard de beauté blanche – gros seins – taille fine du magazine tabloïd the Sun). Moran écrit que c’est la maternité qui fait qu’une « petite fille devient femme » (ce qui a provoqué quelques grognements irrésistibles dans l’assistance féminine au bureau) et que le féminisme triomphera quand « une actrice nominée aux Oscars ira chercher son prix dans des chaussures qui ne la tuent pas de douleur ». La révolution sera télévisée, avec « Nicole Kidman en tongs ».
      Eh bien, si c’est ça le féminisme, alors le féminisme est mort, et la trivialité des combats que ces féministes défendent est la preuve évidente de son décès. Ce qui a débuté par une croisade sincère contre un préjudice réel est devenu une vaine tentative pour attirer l’attention.
      Je suis née en 1983, et ai eu la chance de grandir dans un pays où il était (aveuglément) évident que les femmes étaient au pouvoir : une reine sur le trône et une au 10, Downing Street (Premier Ministre, référence à Thatcher). J’étais la fille d’un épicier, inscrite à l’école publique, vivant dans l’appartement au-dessus de l’épicerie, et je voyais Margaret Thatcher, cette icône féministe, comme la preuve évidente que je pouvais aller aussi loin que je le voulais dans la vie, si tant est que j’aiguisai mon esprit et me donnai corps et âme. Je savais, sans qu’on ait eu à me le dire, que l’on ne finit pas là où l’on naît, parce que Maggie (Thatcher), alors face à des barrières bien plus importantes, avait réussi à réduire en miettes tout obstacle suffisamment bête pour s’être mis sur son chemin, avec une douce ardeur et une attitude qui hurlait « Ne jamais se laisser abattre ». Les féministes occidentales, si elles avaient un peu de bon sens, arrêteraient se geindre, de se plaindre, commanderaient une couronne de laurier à Germaine Greer (écrivaine et scénariste féministe australienne), chevaucheraient leur carrosse à quatre roues et marcheraient triomphantes dans les rues de Rome, pour faire le sacrifice de leur sang à Emmeline Pankhurst (femme politique au Royaume-Uni fin XIXème début XXème qui a combattu pour obtenir le droit de vote pour les femmes). Les batailles phares étaient dures à mener, et elles ont été gagnées.
      Aujourd’hui, les filles sont meilleures que les garçons à l’école – et elles le sont depuis au moins le milieu des années 70. Elles ont plus de chance de réussir les 5 épreuves du GSCE (sorte de bac pour rentrer à la fac). Un tiers d’entre elle va à l’Université, un quart seulement des garçons y va. Une fois à l’Université, elles s’en sortent mieux et ont des chances significativement supérieures de décrocher les meilleures notes à leur diplôme. Et l’égalité ? Dans certains cours, on est allé au-delà. L’année dernière, les filles représentaient 55% des étudiants de première année de médecine et dentaire, 62% des étudiants en droit. Les métiers de la banque et de l’entreprise sont certes dominés par les hommes, mais à en juger par la rapidité de notre ascension, ça ne va pas durer. Comme Boris Johnons (maire de Londres) l’a observé, quand ma génération atteindra le sommet de sa carrière professionnelle, la structure managériale de la Grande Bretagne sera totalement transformée – et féminisée.
      Depuis que les suffragettes ont obtenu le droit de vote, les femmes ont plus progressé que les hommes pendant des millénaires. En fait, la catégorie démographique réussissant le moins à l’école est les garçons blancs dans les écoles publiques – seulement un quart d’entre eux ont obtenu des notes décentes aux GCSE. Oui, les problèmes d’égalité des genres existent – mais ils sont beaucoup moins branchés. Qui va distribuer des tracts, ou s’allonger sur les tapis rouges aux avant-premières pour la cause des garçons en difficultés scolaires ?
      La plupart des féministes auto-désignées clament que l’on va rencontrer des difficultés au travail. Ca non plus, ce n’est pas certain. Les femmes dans la vingtaine ont rattrapé les niveaux de salaire des hommes en quelques années seulement ; et les moins de 40 ans, bientôt. La rapidité de l’évolution est incroyable. En Europe, aux USA et particulièrement en Scandinavie, les femmes tracent leur route vers les comités exécutifs et les sièges de pouvoir. Le gouvernement français a même légiféré pour que 2 des cinq sièges d’un conseil d’administration reviennent à des femmes. Les féministes disent que nous aussi, avons besoin de quotas. Mais n’y-a-t-il pas meilleur triomphe à voir nos sœurs y arriver toutes seules ?
      Donc la prochaine génération a toutes les cartes en main – si seulement elle n’est pas encouragée à se voir comme une pauvre victime à la merci d’un patriarcat irrésistible. Seulement 19% des femmes s’identifient aujourd’hui comme féministes, ce qui n’est pas tellement surprenant compte tenu de l’ennui de leur combat. Dans les années 70, les féministes étaient des casses-couilles [sic], des ass-kicking (qui met des coups de pieds au cul), des penseuses qui tentaient le diable, telles Greer, Glorian Steinman ou Susan Sontag. Maintenant, la « voix d’une génération » est l’actrice star de Harry Potter, Emma Watson qui a délivré un discours très applaudi aux Nations Unies, dans lequel elle se plaint que certaines de ces amies ont arrêté le sport parce qu’elles s’inquiétaient de ce que leurs bras deviennent trop musclés.
      Mais pendant que Watson s’inquiète de la tyrannie du regard des garçons, c’est être regardé avec consternation par une féministe qui est réellement terrifiant (it’s being eyeballed by a feminist which is truly terrifying). Ces esthètes de classe moyenne aiment à jouer au petit chef avec les femmes qui l’entourent, ricanent sur leurs choix vestimentaires et leurs comportements. Elles désapprouvent Beyoncé et Rihanna, qui fanfaronnent dans leurs superbes corps dans les clips de musique avec une véhémance digne d’une Taleban (alors Internet me dit que c’est peut-être taliban, mais ce n’est pas clair). En Avril, on voyait dans le métro londonnien une publicité sur laquelle apparaissait une mannequin avec une jolie poitrine, qui scandait « Votre corps est-il prêt à sortir à la plage ? ». Dans les heures qui ont suivi, l’affiche a été gribouillée, dans les jours qui ont suivi 44 000 signatures sont venues demander que l’on enlève l’affiche. Faire en sorte que les femmes soient recouvertes en public, que leur chair nue ne vienne heurter quiconque, c’est quelque chose que l’on s’attend à voir en Arabie Saoudite, pas ici, où nous sommes censées nous habillement librement et de manière aussi provocatrice que l’on souhaite.
      Pourquoi ne pourrions-nous pas porter de maquillage, de collants ou de jarretelles, si nous en avons envie ? D’Elizabeth I à Bette Davis, les femmes ont toujours considéré le rouge à lèvres, les escarpins, et les coiffures comme des armes légitimes de combat, aussi efficaces à leur manière, que des bazookas ou des arbalètes. Mais les nouvelles féministes sont déterminées à enlever tout le fun de votre vie, et de vous montrer à quel point il est terrible d’être femme au Royaume-Uni aujourd’hui.
      Un autre défi que les filles doivent apparemment relever, et en ont peur, est le troll sur Internet. Disons que vous recevez des menaces de losers complètement à côté de la plaque, qui sont en désaccord avec tout ce que vous dites. Devriez-vous appeler la police ? Quitter Twitter ? Ou peut-être vous réjouir des insultes, à la manière de Maggie, qui disait « Je me réjouis toujours lorsque je suis victime d’une attaque particulièrement blessante. Cela signifie qu’ils n’ont plus d’armes politiques. »
      Sinon, vuos pouvez aussi rester imperméable à l’insulte, comme la reine de marbre Chrissie Hynde, qui a été, le mois dernier, trollée par des féministes après avoir confessé qu’elle a souffert d’une agression sexuelle à l’âge de 21 ans, et qu’elle en prenait la totale responsabilité. Twitter a alors spectacle bête de centaines de féministes l’attaquant alors qu’elle ne faisait que librement exprimer son opinion, jusqu’à que le journaliste du Guardian, Julie Bindel, daigne souligner que Hynde n’était pas une violeuse. Ce à quoi, Hynde a magistralement répondu « Si vous ne voulez pas de mon opinion, ne me demandez pas ».
      Mais quand il s’agit de sexe, les nouvelles féministes s’avèrent facilement impressionnables, tellement qu’un jeune et timide garçon, Samuel Fishwick, a compilé un guide de conseils de drague en temps d’égalité des sexes. En approchant les auteurs du blog Vagenda pour des conseils, il a été informé que les hommes ne doivent jamais demandé à une fille de sortir pour boire un verre dans un endroit proche de chez lui « Ça pourrait laisser penser que vous allez prendre leur peau pour en faire un abat-jour ».
      Les féministes exagèrent-elles outrageusement, passant tellement de temps à s’épancher sur leur vagin qu’elles en viennent à ne plus user leur cerveau ? Nous devrions surtout nous délecter de ne plus avoir à nous appeler « le second sexe » et apprendre à nos filles comment compter sur les âmes qu’Emily Bronte a surnommé « no coward souls » (les âmes non soumises ? non peureuses ?)