person:julien coupat

  • BUTTEZ-LES JUSQUE DANS LES CHIOTTES ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/01/09/buttez-les-jusque-dans-les-chiottes
    https://scontent-mrs1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/49605971_1967397200045110_5799677872331292672_n.jpg?_nc_ca

    Lors de son allocution télévisée le soir du dernier jour de l’année 2018, alors que sa fonction consiste idéalement à rassembler les Français, et non à les diviser au nom d’intérêts partidaires, le président de la République a pris un soin malin et pervers à les déchirer comme s’il était un vulgaire chef de parti en quête d’une élection à l’Élysée. Ce chef de parti s’est comporté en chef de bande, ce dont témoigne cette prise de parole avec laquelle il fait de la totalité des gilets-jaunes une « foule haineuse », homophobe, raciste, antisémite, putschiste, néofasciste !

    Comment comprendre que le premier des Français, qui devrait fédérer derrière sa personne, considère les gilets-jaunes de façon monolithique en disant : « Certains prennent pour prétexte de parler au nom du peuple -mais lequel ? D’où ? Comment ?- et n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France ! » Macron jette de l’huile sur le feu en toute inconscience alors que sa fonction lui intime d’éteindre les incendies.

    Autrement dit, les centaines de milliers de gilets-jaunes -deux millions et demi, disaient il y a quelque temps les comptages des réseaux sociaux après croisements- sont tous haineux, tous ennemis des élus, tous ennemis de la police ou de la gendarmerie, des journalistes, des juifs, des étrangers, des homosexuels, et tous… nient la France ! Comment, quand on prétend être trop intelligent pour être véritablement compris, peut-on montrer qu’on l’est si peu alors qu’on est très bien compris, trop bien même ? C’est une énigme, sauf à regarder de plus près au psychisme de ce jeune homme décidément immature en tout.

    Le voilà qui envoie au front son premier ministre porter sa parole présidentielle : courageux mais pas téméraire, le Jupiter ! Édouard Philippe, en bon juppéiste, se montre le meilleur avaleur de couleuvres de sa génération ! Voilà qui force le respect… Droit dans des bottes qui ne sont pas les siennes -c’étaient, d’occasion, celles de Juppé-, le voilà qui délivre la substantifique moelle de la pensée complexe du président de la République. Je résume pour les esprits simples : « De la matraque, rien que de la matraque, toute la matraque ». On comprend qu’avec une pensée aussi subtile, Macron ait raté deux fois le concours d’entrée à l’École normale supérieure pourtant pas bien regardante sur la pensée complexe de ses impétrants à qui l’on enseigne ensuite une pensée simpliste !

    Que propose en substance le premier ministre ? Abracadabra et voilà un bon vieux fichier de ce qu’il est convenu de nommer en français courant des délinquants politiques : c’est clairement le retour aux bonnes vieilles méthodes de la police politique -flicages, fichages, écoutes, surveillances, arrestations préventives, détentions des opposants politiques. Avec les moyens modernes, ce traitement qui a récemment été infligé à Julien Coupat, suivi, espionné, arrêté, mis en examen sur simple suspicion, va se trouver étendu à tout réfractaire au libéralisme de l’État maastrichtien. Il nous faut lire ou relire Orwell d’urgence…

    Et puis, coup de tonnerre, cette information dont je me demande si, juste après la lecture du titre, elle n’est pas un fake news ou une pochade de l’excellent « Gorafi » : « Luc Ferry appelle à tirer sur les gilets jaunes et veut l’intervention de l’armée » ! Très drôle… Je vérifie : pas drôle du tout, c’est une véritable information, elle se trouve sous ce titre dans « France-Soir » du mardi 8 janvier.

     A Radio-Classique, où il est éditorialiste, le philosophe a en effet vraiment dit : « Évidemment qu’on est tous contre les violences, mais ce que je ne comprends pas c’est qu’on ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin à ces violences. » Lui fait-on remarquer qu’il existe des risques qu’il répond : « Et alors ? Écoutez franchement, quand on voit des types qui tabassent à coup de pied un malheureux policier qui est par terre. Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois. Ça suffit ! » Il continue en affirmant : « On a la quatrième armée du monde elle est capable de mettre fin à ces saloperies. » Luc Ferry souhaite donc qu’on tire comme des lapins ceux « qui viennent taper du policier », mais aussi « ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite, d’extrême gauche et des quartiers qui viennent taper du policier, ça suffit ». Selon le philosophe, « il y en a eu beaucoup, après les manifestations, il y avait des bandes des quartiers qui venaient se servir ».

     Donc il faut buter les gilets-jaunes et les gamins des banlieues venus piller le magasin de souvenirs de l’Arc de Triomphe sans que la police ait cru bon de les en empêcher -de la même manière qu’avec une longue séance de dépavage, les journalistes ont pu filmer sans grands problèmes des scènes que les forces de l’ordre pouvaient empêcher, mais dont le pouvoir avait besoin afin d’associer les revendications des gilets-jaunes à la violence urbaine…

      Luc Ferry qui, jadis, fut traducteur de Horkheimer et de Kant avant de devenir ministre de Jacques Chirac, va désormais avoir du mal à critiquer Marine Le Pen en la faisant passer pour une ennemie de la République et de la démocratie ! Même BHL, qui pense probablement pareillement, n’a pas osé -ni Joffrin, ni Quatremer, etc.

    A son corps et à son âme humaniste défendant, Luc Ferry mérite les félicitations car il dit tout haut ce que pensent tout bas les acteurs de l’État maastrichtien -leurs journalistes et leurs éditorialistes, leurs consultants et leurs intellectuels, leurs artistes et leurs comédiens, leurs économistes et leurs lobbyistes.  A la faveur de cet aveu très kantien (lire ou relire la « Doctrine du droit »), on découvre enfin à visage découvert la véritable nature de ce pouvoir économiquement libéral et politiquement autoritaire. Les choses sont claires. Grattons un peu et l’on découvre sous la croûte la véritable nature de ce pouvoir : il réunit tout ce monde faisandé qui méprise le petit peuple dans ses dîners parisiens. Emmanuel Macron, Benjamin Griveaux, Édouard Philippe, Luc Ferry, BHL, Joffrin, Quatremer & C°, font bien leur boulot, chacun à sa place : tout est désormais en ordre de marche pour que la suite s’écrive avec du sang.  

    Michel Onfray

    https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/butez-les-jusque-dans-les-chiottes- ?❞

  • Interpellé par 5 voitures de la DGSI, placé 36h en garde à vue
    https://lundi.am/Interpele-par-5-voitures-de-la-DGSI-place-36h-en-garde-a-vue

    Samedi 8 décembre, alors que 9000 policiers interpellaient préventivement des centaines de gilets jaunes pour les empêcher de manifester et permettre à leur ministre de tutelle de parader fébrilement à la télévision, Julien B. musicien, s’est fait braquer au Buttes Chaument par une dizaine d’agents des services secrets.

    Ami de longue date de Julien Coupat, nous nous sommes entretenus avec lui afin qu’il nous raconte cette arrestation aussi spectaculaire que ridicule et ce week-end inattendu mais instructif à de nombreux égards.

  • Gilets jaunes : samedi à Paris, la police avait une arme secrète [du #liquide_incapacitant ? parole de flic et de journaliste, mais qui sait, ndc]
    https://www.marianne.net/societe/gilets-jaunes-paris-police-arme-secrete

    Selon nos informations, certains des blindés de la #gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris ce samedi 8 décembre étaient secrètement équipés d’une réserve de liquide incapacitant. Un dispositif radical qui ne devait servir qu’en dernier recours.
    C’est dire si le pouvoir a eu peur. Samedi 8 décembre, certains des blindés de la gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris étaient secrètement équipés d’un dispositif radical, qui n’aurait été utilisé « qu’en dernier recours » : une réserve de liquide incapacitant. Selon nos sources, la pulvérisation de ce liquide sur une foule de gilets jaunes aurait été capable de « les arrêter net, mettant les gens à terre, même avec des masques ». Chaque engin aurait pu « neutraliser » une surface de plusieurs terrains de football… « Heureusement, que l’on n’en est pas arrivé là », ajoute cette source haut placée dans le dispositif policier. « L’autorité politique », comme le disent les fonctionnaires, aurait approuvé l’éventuel emploi d’un tel produit, qui n’aurait été utilisé qu’en cas de « débordement ultime ». Une sorte de « dernier rempart », utilisable sur décision politique… Interrogée, la préfecture de police de Paris renvoie au #ministère_de_l'Intérieur.

    C’est le premier enseignement de la journée du 8 décembre : le préfet de police de Paris a perdu son leadership sur le maintien de l’ordre dans la capitale. La semaine dernière, le ministère de l’Intérieur, sous la double commande de Christophe Castaner et Laurent Nuñez, a pris les choses en main, largement épaulé en ce sens par les #syndicats_policiers. Cette mainmise du ministère de l’Intérieur ne s’est pas faite sans friction avec la préfecture de police de Paris, où le #préfet #Michel_Delpuech a grincé à plusieurs reprises devant la mise en place d’un dispositif mobile et décentralisé, contraire aux pratiques antérieures. Selon nos informations, le préfet a d’ailleurs réclamé en fin de semaine dernière « des instructions écrites », ce qui, en mœurs préfectoraux, consiste à « se couvrir » à l’approche d’une situation controversée. « D’un point de vue policier, le #maintien_de_l’ordre de samedi à Paris a finalement été un succès, ces frictions ne sont plus d’actualité », sourit une source à la préfecture de police. Bilan en six points.

    1 - Un nettoyage sans précédent. De mémoire de policier, aucune #manifestation parisienne contemporaine n’avait mobilisé autant de préparatifs en amont. Quasiment toute la rive droite avait tiré les stores, barricadé ses vitrines et rangé ses voitures. Le mobilier urbain avait été démonté et la plupart des chantiers de voirie vidés sur un large périmètre, pas seulement autour de la place de l’Etoile. Lors de la première manifestation sur les Champs-Elysées, celle du 24 novembre, un seul chantier sur l’avenue avait servi de combustible aux barricades. Lors de la deuxième manifestation, ce sont tous les chantiers autour de l’Etoile qui ont joué le même rôle… Samedi 8 décembre, pour ne pas fournir « armes et combustibles aux manifestants », la majeure partie de la rive droite ressemblait à une ville morte.

    2 - Des mesures d’exception aux abords. Autre initiative policière restée cachée jusqu’à samedi matin, les #fouilles_préventives. Vendredi, les #procureurs compétents, notamment aux péages de la région parisienne, avaient pris des réquisitions judiciaires autorisant les contrôles d’identité, invoquant les risques d’infractions liées à la manifestation sur Paris. Ces contrôles ont permis de saisir des objets potentiellement dangereux comme des boules de pétanque, des manches de pioche, ou d’autres signant la participation à un rassemblement, comme des masques de plongée. Résultat, samedi, Paris a battu son record de #gardes_à_vue. Le dispositif initial permettant d’en absorber 800 a même été dépassé. Il y en a finalement eu 974 en région parisienne. Mais « seulement » 278 ont donné lieu à un déferrement judiciaire. Dans la majorité des cas, les gardes à vue étaient levées ou se soldaient par un « #rappel_à_la_loi ». Autrement dit une admonestation [non, le rappel à la loi est la reconnaissance d’une infraction suite à laquelle les dispositions prévues pour la récidive légale sont applicables : aggravation de la peine encourue, ndc] , la simple possession d’un masque de plongée ou d’une bombe à peinture ne pouvant pas, en tant que tel, constituer un délit.

    Les interpellations de Julien Coupat, figure de l’ultragauche, ainsi que d’autres activistes d’extrême droite, dès samedi matin, participent du même « dispositif préventif » inédit et controversé. Henri Leclerc, ancien président de la Lige des droits de l’Homme, dénonce un potentiel usage « liberticide très grave ». En clair, une sorte d ’interdiction de manifester qui ne dirait pas son nom .

    « On assume, confie une source policière. Au moins, ces gens n’étaient pas dehors. Cela a fait dégonfler les effectifs de durs potentiels ». Autre dispositif en amont, la plupart des gilets jaunes, avant de rejoindre les principaux « spots » de manifestation (Champs-Elysées, Bastille, République), étaient systématiquement fouillés. La plupart y perdaient leurs masques de protection contre les lacrymogènes. Pour parvenir jusqu’au Champs-Elysées, avec toutes les stations de métro bloquées et les barrages de policiers disposés à certains endroits autour du périmètre interdit, la plupart des gilets jaunes ont dû marcher plusieurs heures… Résultat, une grosse partie des manifestants errait d’un point à un autre, sans parvenir à rejoindre aucun « point chaud ». De fait, durant la quasi-totalité de la journée, le rapport de force sur les lieux de friction est toujours resté à l’avantage des policiers [ en jouant sur la #mobilité et une certaine rapidité "on a évite la formation de #nébuleuses" disait un type du syndicat des commissaires, ndc] .

    3 - Un dispositif mobile et décentralisé. C’est la grande nouveauté de cette journée. Les policiers et gendarmes sur Paris étaient « mobiles » et leur commandement largement décentralisé, par secteur . « Bien sûr, il y avait toujours autant de galonnés autour du préfet, dans la salle de commandement de la préfecture de police, se désole un fonctionnaire, mais pour la première fois, c’est vraiment le commissaire de terrain qui menait sa troupe en fonction de ce qu’il voyait sur place » . Avec une efficacité spectaculaire, à l’œuvre sur les Grands Boulevards, où, avançant au milieu de deux canons à eau, des policiers et gendarmes « nettoyaient » au fur et à mesure les feux de poubelles moins de cinq minutes après leur déclenchement. « Comme à l’entraînement ! On avançait vite, sans leur laisser le temps de former une véritable barricade devenant vite un point de fixation », raconte un fonctionnaire. Ce dispositif a permis d’éviter la confrontation générale du 1er décembre, avec une place de l’Etoile occupée par les gilets jaunes et des forces de l’ordre assiégées des heures durant, en direct sous les yeux des caméras du monde entier. « Samedi, dans l’après-midi, il y a eu des moments de grande tension , notamment autour de l’Etoile, mais ils se sont moins vus », admet cette source.

    Jusque-là, le maintien de l’ordre parisien « habituel » privilégiait l’absence de contact avec la foule [ heu oui, toujours très variable ce principe, ndc] . « Pour ce genre de manifestation, la mobilité était souhaitable depuis longtemps, il y aura un avant et un après samedi 8 décembre », se réjouit un commissaire parisien, saluant pour sa part l’efficacité du dernier dispositif. « On nous rétorque depuis des années que le contact risque d’augmenter le nombre de blessés, cela n’a pas été le cas », ajoute-t-il. Le bilan de samedi est de 264 blessés dont 39 fonctionnaires. Un manifestant a eu une main arrachée à cause d’une grenade, une femme a perdu un œil sur les Champs-Elysées, vraisemblablement à cause d’un tir de flash-ball. Dès vendredi, après des premiers incidents liés à des #flash-ball lors de manifestations lycéennes, 200 personnalités, dont plusieurs députés de gauche, ont appelé à cesser immédiatement l’usage de ces armes.

    4 - Une mobilisation en hausse. Autre constat, malgré les appels incitant à ne pas manifester à Paris, la mobilisation des gilets jaunes a grossi d’une semaine sur l’autre. Le message envoyé par l’Elysée, selon lequel certains « venaient pour tuer » [ et que on va légitimement se défendre avec nos joujoux ; menaces de mort contre les manifestants, ndc] , n’est pas parvenu à inverser la tendance. Aucune arme n’a pourtant été saisie lors des contrôles de police. « La dramatisation n’a pas empêché le monde, de l’ordre de 10.000 personnes » [ quelle rigolade, encore une fois : qui informe les journalistes ? ndc] , admet un fonctionnaire. Ce 8 décembre, les #gilets_jaunes étaient visibles par grappes de Bastille à l’Etoile en passant par République et les grands Boulevards, quand le week-end précédent, ils n’étaient concentrés que sur l’Etoile. « Raison de plus pour se féliciter de notre dispositif », glisse un syndicaliste qui espère, sans trop y croire, « que la tension va désormais retomber ». « Si ce samedi, on avait fait comme le week-end d’avant, on aurait eu une nouvelle journée de chaos, dit-il. Mais je ne sais pas combien de samedis consécutifs on tient encore comme cela ». Face aux 136.000 gilets jaunes recensés dans toute la France, ce 8 décembre, le ministère de l’Intérieur avait déployé 89.000 policiers. Sans parler des effectifs d’agents municipaux pour ranger et réinstaller le mobilier urbain, et des efforts des commerçants pour barricader et débarricader leurs vitrines.

    5 - Un déséquilibre Paris-Province. Autre constat, la province trinque. Saint-Etienne, Toulouse, Bordeaux notamment ont été le théâtre d’affrontements d’une rare violence. « Sur 150 unités, 50 étaient à Paris et cent en province », indique une source au ministère de l’Intérieur. Un tiers, deux tiers… Officiellement, pas question d’avouer que certaines zones avaient été dégarnies faute de troupes. Ce lundi matin, en déplacement à Bordeaux, Laurent Nuñez a estimé que les effectifs (4 unités) y avaient été suffisants. Une affirmation qui fait sourire certains syndicalistes. « Le ministre ne peut pas le dire, mais certains secteurs étaient très dégarnis. Samedi, on était à notre maximum. On ne peut pas plus… Au delà, c’est l’armée qu’il faut appeler », dit un policier. C’est d’ailleurs le paradoxe de ce mouvement. Etant durable, disséminé sur tout le territoire et violent, il met les forces de l’ordre au bord de la rupture. Samedi prochain, en cas d’acte V, Paris sera-t-il délaissé de certaines unités au profit de villes de province ? La décision politique, au ministère de l’Intérieur, ne sera pas facile à prendre.

    6 - Des pillages du soir en hausse. Le dernier constat concerne ce que certains policiers appellent la troisième mi-temps des manifestations de gilets jaunes : les #pillages. Samedi soir à Paris, ils ont été « deux fois plus nombreux encore que ceux du 1er décembre », selon un policier de terrain. « Ce sont des petits groupes, pour la plupart de #jeunes_de_banlieue, qui attendent la fin de la journée et la tombée de la nuit pour cibler des boutiques et se servir », se désole-t-il. De fait, les 90 mineurs arrêtés samedi à Paris l’ont tous été en flagrant délit de pillage, ainsi que bon nombre de « jeunes majeurs ». « Un gérant de bijouterie a tiré au flash-ball… Si ces pillages continuent, cela peut dégénérer », prévient ce policier, qui craint un « sérieux risque de bavure » de ce coté-là. « De toute façon, maintenant, on marche sur le bord d’un volcan », conclut-il. Jusqu’à quand ?

    Le message émis le 1er décembre à Paris, au Puy en Velay et ailleurs a été entendu et repris le 8 décembre dans de nombreuses grandes villes et villes moyennes. Ce que l’action de la police a parfois favorisé, comme dans le cas de ces bordelais qui avaient payé leur billet de train mais ont été empêchés de « monter à Paris » par la police.

    Avec sa tête de bon élève ce soir (la pitoyable scène de contrition est la seule que j’ai vue), et sa fausse hausse du SMIC, nul doute que nombreux seront ceux pour qui Jupiter fait à minima office de tête à claque.

    • Je vous rappelle qu’en Allemagne aussi la transformation de la Bundeswehr dans une armée de guerre civile est en cours. Le journal très conservateur Tagesspiegel y dédie un dossier entier sous son propre domaine internet.

      Afghanistan-Connection
      http://www.afghanistan-connection.de

      Sie waren zusammen im Afghanistan-Einsatz. Dem längsten und gefährlichsten seit Gründung der Bundeswehr.
      Jetzt sitzen sie auf entscheidenden Posten im Verteidigungsministerium, im Einsatzführungskommando, im Planungsamt.
      Ihr Wort hat Gewicht. Sie prägen das Bild, das sich die Ministerin macht.
      Sie bestimmen Ausrichtung, Struktur und Selbstverständnis der Truppe. Ihr Blick ist geprägt vom Erlebnis des Krieges.
      Vom Kampf gegen einen unsichtbaren Gegner. Vom Töten und Getötetwerden.
      Ein einseitiger Blick, der sich ausschließlich an Afghanistan orientiert. Mit gravierenden Folgen für die Sicherheit Deutschlands,
      wie Recherchen vom Tagesspiegel und dem ARD-Magazin FAKT zeigen.

      #Allemagne #armée #guerre_civile

    • Les précisions de la gendarmerie - Le 11.12.2018 à 17h30

      A la suite de la parution de notre article, la gendarmerie nationale a souhaité préciser que le dispositif dont nous vous rapportons l’existence n’est pas un liquide mais une « poudre »… Certains blindés déployés à Paris samedi étaient bien équipés d’un dispositif de « pulvérisation » d’un produit « incapacitant », de type « lacrymogène à dose forte », qui n’aurait été utilisé que sur « ordre d’une autorité ». Chacun des blindés équipés de ce dispositif de pulvérisation (visible en haut à droite face à l’engin) contient trois bouteilles de plongée dont deux sont chargées de la fameuse poudre sous pression. « Cela n’a jamais été utilisé en métropole », confie à Marianne le Sirpa gendarmerie, qui reconnaît qu’en « configuration normale », un blindé peut « pulvériser » sous forme d’épandage sur l’équivalent d’une surface de « un à deux terrains de football ». Marianne maintient que lors des réunions de crise au plus haut niveau, préparatoires à la manifestation du 8 décembre, il a bien été question de ce dispositif comme d’un « dernier rempart »… et qu’il aurait été capable « d’arrêter net une foule, mettant les gens à terre, même avec des masques ».

    • Capable de « neutraliser » une surface de plusieurs terrains de football…
      => Ce qui inclue les policiers en contact avec les manifestant.e.s. .
      Donc ne peut être utilisé facilement.

      – Réaction des policiers gazés envers leurs collègues et leur hiérarchie.

      – Si des policiers sont hors service, suite à l’utilisation de cette saloperie, les manifestants non touchés peuvent venir leur prendre leurs armes.

  • Julien Coupat, le Préfet de Police Delpuech, les Gilets Jaunes, Tarnac et moi
    http://www.davduf.net/julien-coupat-le-prefet-de-police-delpuech-les

    Sitôt connue, l’interpellation de Julien #Coupat « à titre préventif », le matin de l’acte IV des #GiletsJaunes, a tourné en boucle sur les radios et TV.

    Lors de l’affaire dite de « #Tarnac », j’avais rencontré celui qui n’était pas encore Préfet de Police de Paris, mais qui avait été à la manœuvre lors de l’affaire. Michel #Delpuech était l’ancien directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie au plus fort des événements.

    Afin d’éclairer les événements du week-end, voici le chapitre complet que je lui consacre dans mon livre « Tarnac, Magasin général » (Calmann Lévy / Pluriel)

    #Police #Justice #Répression

  • Donald Trump, premier cigarettier à investir dans le cannabis
    Marlboro sur la défensive après de nouvelles révélations sur l’enquête russe

    Donald Trump l’implacable confesseur au chevet de Carlos Ghosn
    Montonari Otsuru se sépare de son chef de cabinet John Kelly

    Le Téléthon 2018 plutôt épargné au tirage au sort
    Coupe du monde féminine de football : les Bleues terminent sur des promesses de dons en forte baisse.

    Crise politique ouverte en Vendée sur le pacte de migration de l’ONU
    En Belgique, les commerçants, ces « dommages collatéraux »

    « Gilets jaunes », l’acte II de la « révolution de velours »
    En Arménie, Julien Coupat relaxé du procès de Tarnac, interpellé à Paris.

    La Corse du 8 décembre en photos
    La mobilisation des « gilets jaunes » en vigilance rouge pour « vent violent »

    #de_la_dyslexie_créative

  • « Gilets jaunes » : Julien Coupat interpellé à Paris et placé en garde à vue
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-julien-coupat-interpelle-a-paris-et-place-en-garde-a-vue_

    Selon son avocat, Jérémy Assous, Julien Coupat a été interpellé par les services de renseignement dans le 19e arrondissement de la capitale alors qu’il circulait dans sa voiture avec un ami. La DGSI le suivait depuis plusieurs jours, précise-t-il et « ils se sont plantés car il n’ont rien trouvé ». « Ils ont immobilisé son véhicule à 5 voitures, convaincus qu’ils allaient trouver un certains nombre d’éléments de matériel illicte qui auraient justifié de manière rétrocative leur enqupête. Or, il n’y avait qu’un gilet jaune, un masque et des bombes de peintures », précise son conseil. Pas de quoi, selon lui, justifier une arrestation et des poursuites.

    #ridicule :)

    • à midi 717 personnes selon BFM (tv police)

      Gilets jaunes : 598 personnes interpellées à Paris dont 475 placées en garde à vue à 08h08

      A la suite de ces interpellations, 475 personnes ont été placées en garde à vue, indique la préfecture de police de Paris. Les autres interpellations se sont soldées par de simples contrôles d’identité dans des commissariats.

    • Il Julien Coupat a été placé en garde à vue pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations », a indiqué une source judiciaire.
      Julien Coupat, longtemps présenté comme le leader d’un groupe d’ultragauche qui avait été relaxé au printemps lors du procès dit de Tarnac, a été interpellé samedi matin à Paris, où avaient lieu des manifestations de gilets jaunes, a appris l’AFP de sources concordantes.

      Il a été placé en garde à vue pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations », a indiqué une source judiciaire.

      Selon une source proche du dossier, Julien Coupat a été arrêté près du parc des Buttes-Chaumont, au nord de la capitale, en fin de matinée. Il était à bord d’un véhicule accompagné d’un proche et les policiers ont découvert un gilet jaune, un masque de chantier et des bombes de peinture lors de l’interpellation, a précisé cette source.

      « N’importe quelle personne qui a un gilet jaune dans sa voiture peut se faire arrêter pour groupement », a ironisé son avocat, Me Jérémie Assous auprès de l’AFP.

      950 personnes interpellées en France
      Faisant partie des principaux prévenus, aux côtés de son ex-compagne Yildune Lévy, Julien Coupat avait comparu en début d’année, soupçonné notamment pour le sabotage d’une ligne SNCF.

      Initialement poursuivis pour terrorisme avant d’être jugés pour des délits de droit commun, tous deux avaient uniquement été condamnés pour refus de prélèvement biologique mais ont été dispensés de peine.

      Plus de 950 personnes avaient été interpellées en France samedi en début d’après-midi en marge du mouvement des gilets jaunes et 724 placées en garde à vue, selon une source policière.

      A Paris, qui compte la majorité des interpellations et gardes à vue, on recensait 651 interpellations dont 536 gardes à vue à 16h15, selon la préfecture de police.

      https://www.liberation.fr/france/2018/12/08/gilets-jaunes-julien-coupat-ex-de-tarnac-interpelle-a-paris_1696855

    • Oui 2% c’est beaucoup. Les contrôles, fouilles, verif d’identité étaient incessante a Paris.

      Par exemple, une fois la nuit tombée, j’ai croisé une sympathique bande de jeunes venue de Bretagne qui m’a dit s’être fait contrôler 5 fois...

  • La convergence des risques
    http://liminaire.fr/journal/article/la-convergence-des-risques

    « jouer en mettant en évidence par des respirations le développement de la ligne mélodique » « Le groupe de Tarnac est une fiction. » Le tribunal relaxe Julien Coupat et Yldune Lévy. Depuis jeudi dernier cette phrase tourne en boucle. Tarnac est une fiction. S’attacher à ce que l’on éprouve comme vrai. Partir de là. « Une rencontre, une découverte, un vaste mouvement de grève, un tremblement de terre : tout événement produit de la vérité en altérant notre façon d’être au monde. Inversement, un constat (...)

    #Journal / #Numérique, #Inventaire, #Information, #Art, #Photographie, #Livre, #Lecture, #Quotidien, #Politique, Société, #Cinéma, #Vidéo, (...)

    #Société #Sons
    « http://ulrichfischer.net »
    « http://leslignesdedesir.net »
    http://www.youtube.com
    « http://technosociology.org »
    « http://www.conservethesound.de »
    « http://bbcsfx.acropolis.org.uk »
    « http://www.tierslivre.net »
    « https://fr.wikipedia.org/wiki/Sol_LeWitt »
    « http://lafabrique.fr/linsurrection-qui-vient »
    « https://www.theguardian.com/technology/2018/feb/02/how-youtubes-algorithm-distorts-truth »

  • Tarnac - dernières déclarations
    https://lundi.am/Tarnac-dernieres-declarations

    Jeudi 12 avril, le tribunal de grande instance de Paris a finalement statué sur la culpabilité des 8 prévenus dans l’affaire de Tarnac. 5 prévenus ont été intégralement relaxés, Julien Coupat et Yildune Lévy ont été condamné pour refus de prélèvement ADN mais dispensés de peine. Grand perdant, Christophe Becker a écopé de 4 mois de prison et 500 euros d’amende avec sursis : les juges ont estimé qu’il ne pouvait pas ignorer héberger dans une armoire de son appartement, trois cartes d’identité égarées. Nous (...)

  • RELAXE POUR TARNAC ! Retour dans « Une petite épicerie tapie dans l’ombre », un reportage de novembre 2008 (radio)
    https://la-bas.org/5039

    Julien Coupat, Yldune Lévy et ceux de Tarnac viennent d’être relaxés au bout de dix ans de procédures. Un fiasco pour l’État et aussi un fiasco pour les médias qui s’étaient déchaînés contre les membres de ce « commando » vivant « DANS UNE PETITE ÉPICERIE, TAPIS DANS L’OMBRE », selon le journal de France 2 du 11 novembre 2008. Aussitôt LA-BAS était allée voir ce repère de terroristes à Tarnac. On y avait trouvé une petite épicerie et un village blessé et tachant de résister face aux mensonges de l’État et des médias, mensonges qui resteront impunis. Un reportage de Pascale Pascariello, diffusé pour la première fois (...) Continuer la (...)

    #Radio #Environnement #Luttes #Répression #manchette

  • Yldune Lévy, relaxée dans l’affaire Tarnac : « Oui, des perspectives révolutionnaires sont possibles… »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14752-yldune-levy-relaxee-dans-l-affaire-tarnac-oui-des-perspectives-revo

    Yldune Lévy au tribunal le 13 mars 2018. (Michel Euler/AP/SIPA)

    EXCLUSIF. Relaxée dans l’affaire Tarnac, Yldune Lévy, la principale prévenue, a reçu "l’Obs" dans le bureau de son avocate, Me Marie Dosé. Elle réagit au jugement du tribunal correctionnel. Mais révèle aussi sa vision déterminée de la lutte, de l’engagement. Son refus de toute fatalité.

    C’est peut-être l’épilogue d’une affaire hors normes. Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi 12 avril la quasi-totalité des huit prévenus dans l’affaire dite de Tarnac. Parmi eux, Yldune Lévy et Julien Coupat. Initialement poursuivis pour terrorisme, accusés lors de leur arrestation en 2008 d’être des membres actifs de la "mouvance anarcho-autonome" par la ministre de l’Intérieur de l’époque, Michèle (...)

  • Procès de Tarnac : Julien Coupat et Yildune Lévy relaxés
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/04/12/proces-de-tarnac-julien-coupat-et-yildune-levy-relaxes_5284397_1653578.html

    Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement dans le procès de Tarnac, dix ans après le début de l’affaire. Julien Coupat et Yildune Lévy, qui comparaissaient notamment pour « association de malfaiteurs », ont été relaxés, jeudi 12 avril. Six autres militants du même groupe étaient également jugés. Un seul a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

    pas d’autres précisions, pour le moment (juste des rappels)

    • Après modifs à 16h29, l’article se termine maintenant ainsi :

      Achevant de démontrer tout le respect qu’il porte à l’institution judiciaire, qui vient pourtant de le sauver de la déloyauté de l’enquête policière, Julien Coupat n’était pas venu au palais de justice de Paris pour entendre le jugement – tout comme cinq autres prévenus. Seuls Bertrand Deveaud et Yildune Lévy s’étaient déplacés jusqu’au tribunal. Cette dernière, à l’annonce de sa relaxe, a fermé les yeux et soupiré de soulagement, tandis que quelques applaudissements retentissaient dans la salle.

      A la sortie, la jeune femme n’a pas souhaité revenir sur les trois semaines de procès ou sur le jugement. Elle a simplement déclaré : « S’il y a une chose à retenir, c’est qu’il ne faut jamais lâcher, jamais cesser de se battre contre toutes les machines à broyer, quelles qu’elles soient, de l’antiterrorisme jusqu’aux tractopelles à Notre-Dame-des-Landes. On est dans une époque où l’on cherche à réprimer tout ce qui échappe à l’ordre normal des choses. On nous dit tout le temps “allez, en marche !”, mais en marche vers quoi, à part la mort sociale, politique ou écologique ? »

    • Achevant de démontrer tout le respect qu’il porte à l’institution judiciaire, qui vient pourtant de le sauver de la déloyauté de l’enquête policière, Julien Coupat n’était pas venu au palais de justice de Paris pour entendre le jugement

      Ben oui, c’était la seule chose à faire, traiter par le mépris. Et montrer que toute cette saloperie n’avait pas prise sur eux. Personnellement je trouve cela admirable de justesse. De même leurs dernières paroles avant délibération, leur pensées pour toutes celles et ceux qui arrivent devant les juges sans leur force et sans leurs moyens.

    • Oui, j’ai choisi de faire précéder les déclarations de Y. Lévy par ce paragraphe car il m’a mis en colère. H. Seckel aurait pu, en effet, compléter utilement ce commentaire sur le comportement des accusés par un rappel de celui de l’accusatrice principale et responsable politique directe de ce misérable fiasco qui n’était pas disponible pour venir témoigner. Et encore moins pour répondre de ses actes.

    • En fait hier vers 11H quand cet article est tombé, il était admirable de voir comment 95% de l’article revenait sur le contenu de l’accusation et seulement vers la fin de l’article on précisait que Julien Coupat et son ex-compagne, Yildune Lévy, étaient relaxés, pas un mot sur les autres et pas un mot sur les motivations et les attendus de la juge, limite on aurait pu croire qu’il s’agissait d’un pourboire de la juge qui a été clémente.

      Où l’on comprend que le chroniqueur de cette affaire est passé entièrement à côté de ses enjeux. Et n’a évidemment rien compris, mais alors rien de rien, aux personnalités et aux motivations des accusés et accusées.

      C’est seulement dans l’après-midi qu’on finissait par apprendre que la relaxe n’était pas totale, le refus de prélévement d’ADN vaut donc de la prison avec sursis. Ce qui est tout sauf anodin, ceci dit au passage.

    • Oui, si j’ai bien compris, tu es toujours coupable de refus de prélèvement ADN (c’est la loi). Mais en fait, c’est le juge qui décidera. Le refus est « légitime » (mais pas légal, hein !) parce que (très) a posteriori il est jugé qu’il n’y avait en effet pas vraiment de présomptions sérieuses contre toi et donc relaxe. À l’inverse, le refus est « illégitime » (et donc puni effectivement) si, même innocenté des faits qui t’étaient reprochés (à tort), les indices sont jugés suffisamment graves et concordants.

      JC et YL sont bien condamnés du chef de refus de prélèvement, mais dispensés de peine. Il y aura donc inscription au casier judiciaire.

      L’autre condamnation, et àmha cf. supra, ce n’est pas la seule bien qu’elle soit unanimement jugée comme telle, mais la seule vraie parce que sans dispense d’une peine de prison assortie du sursis et d’une amende, l’est pour recel de vol de papiers d’identité.

  • #tarnac : un début de #procès chaotique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170318/tarnac-un-debut-de-proces-chaotique

    Confuse, parsemée d’incidents, la première semaine de procès du « groupe de Tarnac » a servi de tribune à Julien #Coupat et Mathieu #Burnel. Mais la défense politique des huit prévenus ne garantit pas qu’ils seront entendus par le tribunal.

    #France #anarchie #antiterrorisme #DCRI #Dhuisy #insurrection #Justice #sabotage #SDAT #Seine-et-Marne #SNCF #terrorisme #TGV

    • « Tout le monde s’étonne qu’on puisse faire l’amour en se sachant suivi par des policiers, mais personne ne s’étonne qu’on commette une infraction en étant suivis par des policiers ? », intervient Marie Dosé, l’avocate de Yildune Lévy.

      En colère, la jeune femme assure avoir été « insultée sexuellement » et traitée de « salope de juive » par un policier, pendant sa garde à vue. « Évidemment que je n’allais pas tout raconter sur cette nuit-là », explose-t-elle. Depuis sa garde à vue, voici 10 ans, elle fait encore des crises d’angoisse, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Sans se désolidariser de ses camarades, elle est la seule à avoir sa propre défense, et ses parents ne ratent pas une seule audience.

      Se reconstruire après l’affaire de Tarnac n’est pas simple. D’autant que personne ne peut prédire l’issue d’un procès comme celui-là. Avec leur défense très politique, en utilisant les audiences comme une tribune et en refusant parfois de répondre sur des points précis, Julien Coupat et Mathieu Burnel prennent peut-être le risque d’être condamnés, et leurs camarades avec eux. Rien n’est encore joué. Les débats reprendront mardi et s’achèveront le 30 mars.

  • Procès Tarnac : « Le tribunal perd pied… »
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/03/16/proces-tarnac-le-tribunal-perd-pied_5271722_1653578.html

    « Il va falloir vous adapter »

    Difficile de dire si l’attitude de Me Jérémie Assous et Julien Coupat, provocateurs par nature, relève d’une stratégie de guerre totale à l’accusation et d’occupation du terrain décidée à l’avance, ou si ce n’est que le cours des débats qui les incite à s’exprimer spontanément. De fait, les deux hommes se lancent fréquemment dans des explications à rallonge sur des points d’un dossier complexe qu’ils maîtrisent parfaitement, et dont ils ont décidé de souligner la moindre faille. Ils donnent parfois l’impression de vouloir aller plus vite que la musique. « Le tribunal perd pied, doit convenir la présidente. Vous faites référence à des éléments que je n’ai pas encore évoqués, c’est dans la suite de mon rapport, mais vous ne me laissez pas le lire. »

    En fin de journée, alors qu’il s’exprime sur une revendication du sabotage venue d’Allemagne au lendemain des faits – piste étonnamment peu exploitée par les enquêteurs à l’époque – et qu’il semble parti pour un long monologue, la présidente interrompt Julien Coupat. « La défense prend la main sur la présentation du dossier et ne me laisse pas le temps de présenter les éléments. Il est 20 heures, je n’ai pas lu la moitié du rapport que je devais lire. On ne va pas pouvoir aller au bout dans ces conditions. Il va falloir vous adapter si vous voulez que ce procès se fasse, il faut peut-être réfléchir à une autre manière de faire passer les messages. On peut être percutant sans monopoliser la parole. »

    Au bout de trois jours, le programme doit déjà être revu. Les audiences, uniquement prévues l’après-midi, pourraient également se tenir tous les matins, ainsi que le lundi, jour de repos en théorie. Et dire que dans un tout premier temps, ce procès, qui doit s’achever le 30 mars, avait été prévu pour s’étaler sur six demi-journées à peine…

    #Tarnac

  • Tarnac : “La politisation intense de la jeunesse fait peur aux gouvernants” - France 3 Nouvelle-Aquitaine
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/tarnac-politisation-intense-jeunesse-fait-peur-aux-gouv

    En marge du procès de l’affaire #Tarnac qui se tient au tribunal correctionnel à Paris entre le 13 et le 30 mars 2018, deux prévenus, Mathieu Burnel et Benjamin Rosoux évoquent avec nous le regard qu’ils portent sur la perception et la répression de l’activisme aujourd’hui.

    Dans l’affaire Tarnac, Mathieu Burnel et Benjamin Rosoux sont poursuivis pour « refus de se soumettre à un prélèvement biologique ». Ils comparaissent, depuis le 13 mars 2018, devant la XIVe chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris avec 6 autres prévenus dont Julien Coupat, accusé notamment du sabotage d’une ligne SNCF en 2008. Tarnac, un village de Corrèze qui a donné son nom à ce groupe d’activistes et de militants qui a traversé 10 années de procédures avant ce procès. Mathieu Burnel et Benjamin Rosoux portent un regard, leur regard, sur le militantisme d’aujourd’hui, avec le recul de leur expérience.

    En 10 ans, la répression s’est accentuée

    Pour Mathieu Burnel, aujourd’hui, la politisation rapide et intense de la jeunesse peut faire peur aux gouvernants. Concernant le groupe de Tarnac, il rappelle que l’accusation de terrorisme a été abandonnée, mais conteste que le fait que l’affaire de Tarnac se soit dégonflée". Il estime que depuis 10 ans, depuis leur arrestation, « des militants, des activistes, de simples manifestants » sont de plus en plus nombreux à être « inquiétés ». Pour lui, « les techniques de répression se sont accrues. » Aujourd’hui, le procès est fatigant mais il pense que leur défense est entendue.

  • Tarnac : La nuit de l’invraisemblable filature - LesJours
    https://lesjours.fr/obsessions/proces-tarnac/ep4-quatrieme-jour

    La discussion s’éternise. Pour maintenir sa position de fermeté, la présidente tient à terminer le programme alors qu’il est plus de 22 heures. Il reste au moins deux heures de débats. Une suspension et une conversation qu’on imagine mouvementée avec toutes les parties la font changer d’avis. Corinne Goetzmann revient dépitée dans la salle. Consciente qu’Yildune Lévy est « fatiguée » et Julien Coupat « énervé », la présidente accepte de s’arrêter là pour ce soir et de rajouter une demi-journée d’audience au calendrier, mardi matin. « J’ai dit à maître Assous que ses interventions perturbaient le rapport. Si une partie de la défense souhaite un procès de rupture, c’est possible. » Dans un malaise général sur la tournure que prend le procès, chacun est allé se reposer pour le week-end. Ça ne peut pas faire de mal.

    #Tarnac

  • Procès Tarnac : « L’amour dans une voiture quand on est suivi par des policiers »
    https://www.nouvelobs.com/justice/20180316.OBS3758/proces-tarnac-l-amour-dans-une-voiture-quand-on-est-suivi-par-des-policie

    Entre-temps, dans ces auditions souvent très techniques - ah, cette longue exploration des routes départementales de la Seine-et-Marne ! - il était enfin passé un souffle, une émotion dans une Chambre des Criées toujours pleine à craquer. Certes, Yldune Lévy a tenu un discours qui a pu paraître décousu, elle a refusé de répondre aux questions du procureur, mais pour la première fois, on a enfin vu une personne parler avec son cœur dans un procès qui en manque singulièrement. Pudique quand il a fallu s’expliquer sur sa relation avec Julien Coupat ; émue quand elle a parlé du choc de leur arrestation, le 11 novembre 2008, et des jours qui ont suivi, quand « on était présenté comme des jeunes hérétiques qu’on devait envoyer au bûcher » ; attachante quand elle a décrit sa réaction après ce fameux « câlin » dans la Mercédès de Coupat : « On s’est regardé et on a éclaté de rire. Et là on s’est dit, ce week-end, c’est vraiment trop la loose ! ». Et bouleversante, disons-le, quand au bord des larmes, elle a raconté d’un trait cette scène stupéfiante :
    ""J’étais assise dans un coin de ma cellule, et il y a un gros molosse qui arrive droit sur moi et qui me dit : « Alors, elle est pas assez grosse, la bite de Julien Coupat ? Tu veux en voir une autre, salope de juive ? » "

    Elle avait les joues rouges, tremblait légèrement. Elle ne cherchait pas à donner une image mais simplement à rester debout. Un temps très court, on n’a plus rien entendu, ni les bavardages du public, ni les rires potaches des accusés.

    #Tarnac

  • Procès du « groupe de Tarnac » : le tribunal décortique la nuit des sabotages
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/16/01016-20180316LIVWWW00141-en-direct-proces-tarnac-coupat-jour-4.php

    Ce qu’il faut retenir de la première partie de l’audience :

    Elle a été intégralement consacrée au PV D104, pièce importante puisqu’elle relate la surveillance de Julien Coupat et sa compagne de l’époque, Yildune Lévy, le soir des sabotages de lignes TGV. Ce PV est contesté par la défense, qui estime qu’il comporte de nombreuses incohérences.

    Yildune Lévy et Julien Coupat ont répété ce qu’ils avaient déjà pu dire aux enquêteurs, à savoir qu’ils tentaient d’échapper un peu à la surveillance policière dont ils étaient l’objet à Paris en passant un weekend à la campagne. Qu’ils ont constaté qu’ils étaient toujours suivis et ont donc fini par renoncer à leur weekend.

    Le procureur, de son côté, estiment qu’ils ont effectué, avant la soirée, des repérages préalables aux sabotages.

    Sur les incohérences, chaque camp reste campé sur ses positions.

  • Procès de Tarnac – Jour 4 par Ingrid Merckx | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2018/03/proces-de-tarnac-jour-4-38531

    orinne Goetzmann a-t-elle été recadrée elle-même ? Lui a-t-on renvoyé de mauvais échos du déroulement de ce procès de #Tarnac qui se tient au palais de justice, à Paris, depuis le 13 mars ? Ou bien a-t-elle eu le sentiment qu’on avait profité de son indulgence ? Toujours est-il que la présidente du tribunal démarre ce quatrième jour d’audience par une mise au point assez ferme.

    « Les débats ont été assez atypiques », commence-t-elle avant d’embrayer sur la raison d’être d’un procès pénal : l’existence d’un débat contradictoire. « Le tribunal a choisi de laisser un certaine colère s’exprimer… », mais cela ne doit pas se faire au détriment de certains usages, explique-t-elle en substance. En tête de ces « usages » : écouter les parties adverses et ne pas confondre le temps des discussions et le temps des plaidoiries.

    Adresse spéciale à Jérémie Assous, avocat de sept des prévenus dont Julien Coupat, qui tient clairement et brillamment le crachoir depuis quatre jour ? Ou à Julien Coupat et Mathieu Burnel, qui n’hésitent pas à jouer les mauvais garnements en interrompant les débats de manière intempestive tout en faisant un peu comme s’ils étaient chez eux… « C’est un procès sérieux, les peines encourues sont de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende… Il y a des enjeux humains à ce procès… », enfonce Corinne Goetzmann, visiblement décidée à grever l’ambiance faussement détendue des premiers jours.

    « Merci, Madame la présidente, pour le rappel de ces règles… que nous connaissons », grince Jérémie Assous. Vous évoquez le contradictoire, mais l’ensemble de cette affaire a été instruite à charge depuis le début. Les magistrats instructeurs n’ont fait que couvrir les agissements des policiers et justifier la véracité du PV 104 [sur la base duquel Julien Coupat a été incarcéré, ndlr]. La contradiction, cela fait dix ans qu’on l’attend ! », s’exclame-t-il pour justifier ce qui aurait pu apparaître comme des débordements. Sans compter que de contradictions, il ne peut y avoir complètement, ne manque pas de rappeler l’avocat.

  • Revivez la deuxième journée du procès du « groupe de Tarnac » via @julienlicourt
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/14/01016-20180314LIVWWW00115-proces-direct-groupe-tarnac-sabotage-coupat-jour-

    Voici les points importants qui ont été abordés en cette deuxième journée de procès.

    L’après-midi a commencé par l’acquisition de la ferme du Goutailloux, à #Tarnac. La présidente cherchant à savoir les motivations de cet achat, les prévenus ont globalement refusé de répondre, expliquant simplement vouloir vivre ensemble, et rejetant toute qualification de « base arrière ».

    C’est ensuite le voyage au Canada et aux États-Unis de Yildune Levy et Julien Coupat qui a été évoqué. Les enquêteurs affirment qu’ils s’y sont rendus pour assister à une réunion internationale d’anarchistes. Eux évoquent un « voyage en amoureux ». L’instruction mentionne également une liste retrouvée, par les douaniers canadiens, dans les affaires du couple. Les enquêteurs y voient un document préparatoire de sabotage. Julien Coupat a tourné l’argument en dérision.

    La surveillance de Julien Coupat a été détaillée. Ce dernier a affirmé avoir repéré les nombreux policiers qui le suivaient. Le procureur a assuré qu’il n’en était rien.

    La présidente est ensuite longuement revenue sur la manifestation qui s’est déroulée à Vichy, en novembre 2008, afin de protester contre un sommet européen sur l’immigration et au cours de laquelle des affrontements avec la police ont eu lieu. C’est une manifestation importante pour l’accusation car elle permet de poursuivre plusieurs prévenus pour association de malfaiteurs. Les prévenus concernés ont expliqué ne pas comprendre en quoi la préparation d’une manifestation pouvait être considérée comme un délit et ont minimisé les violences qui ont pu avoir lieu.

    Merci à tous de nous avoir suivis et à demain. Le tribunal doit commencer à examiner jeudi les sabotages de lignes SNCF.

  • Le « groupe de Tarnac » adopte une défense politique | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150318/le-groupe-de-tarnac-adopte-une-defense-politique

    Le moment le plus spontané et le plus rafraîchissant de ce début de procès vient de Yildune Lévy, l’ancienne compagne de Julien Coupat. Malgré la gêne, elle raconte avec simplicité leur voyage au Canada et à New York, en janvier 2008, qui a nourri les soupçons des services de renseignement. « On a arraché un bout de ma vie, qui était en fait un voyage en amoureux », dit-elle.

    Une virée où le couple passe la frontière à pied, en forêt, par refus des passeports biométriques, est hébergé par des amis et rencontre d’autres militants du mouvement antiglobalisation, raconte la jeune femme. Des discussions informelles qui seront transformées en prétendues réunions conspiratrices, à cause de l’agent infiltré britannique Mark Kennedy, assure-t-elle, comme les autres membres du « groupe de Tarnac » et leurs avocats. « Les choses s’autoalimentent, le FBI est là et parle de nous parce qu’il y a Kennedy, qui invente et grossit les choses. Il joue sa place. Il faut dire qu’il y a une menace, explique Yildune Lévy. C’est du storytelling : créer la menace pour justifier de sa fonction et de son emploi. C’est tautologique. »

    Corinne Goetzmann, la présidente de la XIVe chambre correctionnelle, gère avec une certaine souplesse cette défense groupée et militante qui pourrait rendre les débats chaotiques. La magistrate ne se braque pas quand le public, acquis aux prévenus, applaudit, hue et rigole comme au spectacle. Helyette Bess, 87 ans, figure iconique des milieux anarchistes et autonomes, ne loupe pas une audience et a droit à une ovation. Ceux qui n’ont pas pu entrer crient et sifflent dans la salle des pas perdus. À l’ouverture du procès, certains soutiens arboraient des masques avec le visage du procureur Olivier Christen et d’autres haranguaient les photographes, sous le regard blasé des gendarmes.

    #Tarnac

  • Procès de Tarnac – Jour 3 par Ingrid Merckx | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2018/03/proces-de-tarnac-jour-3-38525

    Le fameux crochet

    La présidente poursuit la description des dégradations dont celle reprochée à Julien Coupat et Yildune Lévy dans la nuit du 7 au 8 novembre. C’est un peu laborieux. On baille dans la salle. Mathieu Burnel se retourne vers Benjamin Rosoux qui, assis derrière lui au deuxième rang des prévenus, lui sourit sous sa fine moustache. Julien Coupat se penche vers Maître Assous assis à sa gauche. Il agite sa main droite en pinçant deux doigts. Il porte un pull sombre et des lunettes, comme Mathieu Burnel assis à sa droite. Me Jérémie Assous hoche la tête. Tous les trois ont des ordinateurs ouverts devant eux. L’un et l’autre de ces deux prévenus, moins impertinents que les deux premiers jours, se lèvent à tour de rôle pour apporter des précisions techniques, experts de leurs dossiers « un peu paranoïaques », reconnaît même Mathieu Burnel.

    « On pourrait faire venir un expert des fadettes, propose la présidente, ni vous ni le tribunal n’avons les compétences... » « On pourrait demander à David Dufresne quand il va témoigner, propose Mathieu Burnel. Dans son livre, #Tarnac, Magasin Général, il a interrogé un policier qui lui explique comment trafiquer des fadettes... »

    Les autres prévenus sont plus discrets. Sourient, ou parlent parfois entre voisins. Mais ils suivent les débats plus calmes, plus immobiles. Les faits qui leur sont reprochés : refus de prélèvements ADN et recel de papiers d’identités, n’ont pas encore été abordés.

    Remous dans la salle quand la présidente sort « l’arme du crime », le crochet « fer à béton » qui a servi à endommager la ligne SNCF. « C’est lourd ! Et pas forcément très propre..., prévient-elle. Ce crochet ne pouvait entraîner de déraillement... Il ne nécessitait pas de complicité à la SNCF. »

    Ce crochet, c’est aussi celui qui figure, dessiné, sur la couverture du deuxième numéro imprimé du journal en ligne Lundi matin et consacré aux archives de l’affaire de Tarnac. « Pas d’empreintes, pas de traces ADN », continue la présidente qui fait tourner l’objet. « Touche ! », jette Mathieu Burnel à Julien Coupat en lui tendant le crochet par la partie non couverte par un plastique. Nouveaux rires dans la salle.

    « Il a été fabriqué de façon astucieuse... ce crochet est parfait », commente l’expert, admiratif, qui a été introduit à l’audience. Applaudissements et rires dans la salle. « On peut s’électrocuter avec ce crochet mais si j’avais à le poser sur une ligne... (rires dans la salle), je veux dire : si j’étais malfaisant (nouveaux rires dans la salle)... un bâton d’isolant suffirait... »

    « Pas de risques pour le poseur, enchaine l’autre expert. Mais je voudrais détailler les risques pour la caténaire... » Les rapports des dégradations le montrent : elles ont été réalisées par des personnes qui avaient de « bonnes connaissances techniques », l’intention d’« entraîner des dommages » sur les lignes, mais savaient que les opérations seraient « sans danger pour les usagers ». « Pour qu’il y ait catastrophe, il faut deux causes, ajoute le deuxième expert. Ici, il n’y en a qu’une... »

  • Procès Tarnac : tension à l’extérieur de la salle d’audience - France 3 Nouvelle-Aquitaine
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/proces-tarnac-tension-exterieur-salle-audience-1440489.

    Altercation...

    Les prévenus, dont Mathieu Burnel et Yldune Lévy se trouvent devant la salle. L’ex-compagne de Julien Coupat prend alors en photo un homme qui se trouve à proximité. Il s’avère qu’il s’agit d’un policier en civil. L’homme proteste : « Vous n’avez pas le droit de prendre en photo un policier ». Mathieu Burnel se dirige alors vers lui et s’étonne : « On n’a pas le droit de prendre un policier en photo ? Sortez-nous le Code pénal Monsieur ! »

    Cette petite altercation n’est pas allée plus loin mais elle est révélatrice de l’ambiance qui règne au tribunal correctionnel pour ce procès Tarnac. Lors des audiences, Julien Coupat et Mathieu Burnel prennent souvent la parole, avec un ton parfois de désinvolture, voire de provocation. Cet échange avec ce policier est du même ton.

    « Sortez-nous le Code pénal Monsieur ! »
    Tension entre un prévenu de l’affaire Tarnac et un policier en civil lors du procès le 14 mars 2018 devant la salle d’audience - Margaux Blanloeil

    Explication...

    Il est vrai que si un policier, comme tout citoyen a droit au respect de sa vie privée, aucune loi n’interdit qu’on le prenne en photo dans un lieu public dans l’exercice de ses fonctions. Une note du ministère de l’intérieur de 2008 rappelle d’ailleurs que « Les policiers ne peuvent [donc] s’opposer à l’enregistrement de leur image lorsqu’ils effectuent une mission », excepté pour les hommes « affectés dans les services d’intervention, de lutte anti-terroriste et de contre-espionnage spécifiquement énumérés dans un arrêté ministériel [GIGN, le GIPN...] »

    Manifestation...
    De nombreuses personnes, se déclarant soutien du groupe de #Tarnac patientent devant la salle et ne peuvent pas rentrer en raison des places limitées. Comme au premier jour, ces sympathisants manifestent leur mécontentement en scandant : « Plus de camarades, moins de journalistes ! »

  • Procès de Tarnac : de l’art de fabriquer une menace et de la dégonfler
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/03/14/proces-de-tarnac-de-l-art-de-fabriquer-une-menace-et-de-la-degonfler_5271037

    « Lecture paranoïaque a posteriori »

    Julien Coupat et Yildune Lévy ont-ils saboté une ligne de TGV dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 ? Ce qui est sûr, c’est qu’on a retrouvé dans leurs affaires une liste griffonnée par Julien Coupat, et que certains ont trouvé ça suspect. La voici : « Gants 25 000 W (Raph), scotch, pince, barbour-caban, tubes + ficelles, essai, 2e paire de gants, frontale, livre, acétone-dégraissant ». « Gants », « scotch », « tubes », « frontale » : de quoi hisser, de nuit, un crochet en fer sur une caténaire ? « Il faut toute la capacité de lecture paranoïaque a posteriori des services de renseignement pour y voir un kit de sabotage », raille Julien Coupat, qui précise que cette liste a été rédigée plus d’un an avant les faits qui lui sont reprochés. « C’est une liste normale, on fait des réunions avec les amis avant que quelqu’un aille en ville, Untel dit “j’ai besoin de ci, j’ai besoin de ça” ; Untel dit “ramenez un caban.” Manifestement, quelqu’un avait besoin de gants. Au Goutailloux, il y a une ligne de 40 000 V. Et ça donne ça. »

    Il rappelle surtout qu’au même moment ont été retrouvées sept autres listes. Sur l’une d’elles, dit la présidente, on lit notamment « bouteille de gaz » et « vélo ». Julien Coupat s’esclaffe : « Alors là, on a le scénario d’un attentat à bicyclette ! » Sur une autre liste, « thermomètre professionnel de boulangerie ». « Avec ça, clairement, on prépare un attentat qui devrait permettre de détruire la moitié du territoire français. N’est-ce pas M. Christen ? » Le procureur soupire. En deux après-midi, il en a déjà pris plein la tête. Plus que dix jours d’audience.

    #Tarnac