person:julien rochedy

  • La merveilleuse boîte en bois de Joseph Bahout

    Ziad Majed continue à espérer gagner la révolution en établissant des listes de « journalistes » et de « chercheurs » indignes auxquels il met des guillemets…
    https://twitter.com/ziadmajed/status/1022424232247152640

    Sur le travail de terrain que certains « journalistes » & « chercheurs » évoquent s’agissant de la Syrie. Des photos de F. Balanche, F. Pichon & R. Le Sommier (entre autres) en mission dans la terre d’Assad. (Voir le post facebook)
    https://www.facebook.com/ziad.majed/posts/1850121331737570

    Ce à quoi Joseph Bahout contribue :
    https://twitter.com/jobahout/status/1022671633197289477

    Et l’aimable participation de Julien Rochedy, Richard Millet, et autres belles âmes... ;)

    Et vlan, Pichon rétorque (mystère, mystère…) :
    https://twitter.com/Fred_Pichon/status/1034740467672465409

    On a parle de vos visites à Damas aussi ? Assad a toujours été un dictateur, même avant 2011 non ?
    Et des petits cadeaux de la Présidence ? Samer Abuquba, ça vous parle ? ?

    Alors, en cherchant un peu : le mail expédié par Joseph Bahout à Samer Abu Quba, « officier du protocole du Président », fin décembre 2010 (source Wikileaks) :
    https://wikileaks.org/syria-files/docs/2119804_re-thank-you-.html

    On Sun 19/12/10 6:06 PM , <Joseph Bahout> <jobahout@gmail.com> wrote:
    Thank you!!

    Dear Samer,

    I hope your return to Syria after the Paris difficult week was good and safe.

    I just wanted to tell you I was pleased to meet you and to have had the occasion of working with you on an event that, by all standards, according to us, was great and successful.

    I also wanted to thank you for the very beautiful and luxurious gift you left to me (I did not notice that then! This wooden box is marvelous…), and I must tell you it will be put in a very dear place in my home!

    I hope we will have occasions to meet again.

    Take care, good luck, and best regards,

    Joseph Bahout

  • “C’est pas un sport pour les filles” : le foot féminin à la télé, un condensé de misogynie - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/cest-pas-un-sport-pour-les-filles-le-foot-feminin-a-la-tele,-un-condense-de

    L’Ina a mis en ligne sur son site un sujet de France Info retraçant la manière dont le football féminin est traité à la télévision française depuis 1955. Entre clichés et sexisme de bas étage...
    « Tout compte fait, pourquoi ne pas rentrer à la maison faire le ménage ? » Non, ces mots ne sont pas issus d’une énième phrase choc de l’inénarrable Julien Rochedy (ex-président du Front national de la jeunesse et auteur de nombreux tweets anti-féministe). Ils proviennent d’un sujet télévisé datant de 1955 sur le football pratiqué par les femmes. Le site de l’Ina a en effet publié une vidéo réalisée par France Info, où l’on découvre que le traitement du football féminin à la télévision se rapprochait davantage de discours masculinistes. Et ce, encore jusqu’à très (trop) récemment... Heureusement, les mentalités semblent enfin changer, même s’il reste évidemment bien des efforts à faire. La preuve, le quart de finale France – Corée du Nord du Mondial féminin U20 est diffusé ce jeudi 16 août à 19h30 sur C8. Une chose encore inimaginable il y a peu...

  • « On a suivi la formation pour être un mâle alpha ! ».
    https://www.explicite.info/articles/1034-on-a-suivi-la-formation-pour-être-un-mâle-alpha-
    (Pour info. Article complet, sans les photos, visible ci-dessous mais pas du tout bien édité. Je crois que la lecture est limitée à un article sur le site, avant inscription gratuite.)

    On a suivi la formation pour être un mâle alpha !
    Un ex-leader du FN se lance dans le coaching. Objectif de ce site masculiniste : transformer les « hommes fragiles » en mâles alpha. Explicite a suivi les cours en ligne.
    20 juin 2018 - par Matthieu Beigbeder

    Qu’est-ce qui est pire qu’un lundi au soleil ? Probablement un lundi au soleil à regarder Julien Rochedy disserter sur la masculinité.
    Hier, lundi donc, j’apprenais l’existence, à travers un énième clash twitteresque, du magazine « École Major », lancé début juin par l’ex-patron du Front National de la Jeunesse (FNJ), qui se définit aujourd’hui comme polémiste, écrivain ou encore influenceur, Julien Rochedy. Site Internet masculiniste, on peut y apprendre, entre autres, à « faire un voyage d’homme », « pourquoi il faut montrer ses intentions aux femmes », ainsi que quelques « conseils pour une alimentation saine et non fragile » pour, imagine-t-on, manger des salades comme un gros bonhomme.

    Julien Rochedy donnant une leçon de masculinité lors de sa « Session Alpha » (Capture écran Session Alpha)
    Surtout, « École Major » propose une formation, intitulée sobrement « Session Alpha ». Destinée à ceux qui en ont « marre de la société d’eunuques dans laquelle on vit », elle est censée « offrir toutes les bases culturelles et mentales qu’un homme doit connaître » pour la modique somme de 47€, tarif généreusement raboté de moitié pour le lancement. Me trouvant un peu mou en ce moment, j’ai donc décidé de participer à cette formation afin d’apprendre à être un homme, un vrai.
    La théorie masculiniste
    La Session Alpha se décompose en deux parties : théorique et pratique, composées d’une quinzaine de leçons vidéo (avec fichiers PDF inclus en guise de résumé), dont la durée s’étale de 8 à 25 minutes, soit approximativement quatre heures de pur bonheur en compagnie de Julien Rochedy. Une bonne soirée en perspective.
    La première chose qui frappe, c’est que les thèses de Rochedy ont cela de malin qu’elles cachent presque parfaitement (hormis quelques dérapages) le caractère misogyne, machiste et patriarcal des masculinistes. Les leçons théoriques s’articulent autour de plusieurs thèmes, à chaque fois enrobés de références à d’illustres penseurs et aux civilisations grecque et romaine : « savoir s’inspirer du passé », « comprendre la volonté de puissance », « les valeurs des forts contre les valeurs des faibles », « l’attitude virile du soi », etc.
    Rochedy truffe son argumentaire de comparaisons historiques, opposant les « anciens mondes » au nouveau, ce dernier étant jugé dégénérescent, en proie au déclin de l’homme.
    À chaque fois, l’argumentaire évolue dans un paradigme hétérosexuel, où hommes et femmes seraient attirés l’un par l’autre sans possibilité d’avoir de relations homosexuelles. En filigrane de toute leçon, c’est le moyen, pour l’homme, de séduire « la femme » et de la conserver. Et c’est plutôt bien fait. À chaque fois, Rochedy truffe son argumentaire de comparaisons historiques, opposant les « anciens mondes » au nouveau, ce dernier étant jugé dégénérescent, en proie au déclin de l’homme et des « valeurs masculines ». Les civilisations grecque et romaine y sont hissées au rang de modèles de virilité et de masculinité, car guerrières, cultivées et croyantes (mais certainement pas esclavagistes ni adeptes de l’homosexualité, faut pas déconner).

    Au long de sa démonstration, Rochedy dénonce pêle-mêle les « bobos des centres-villes » et le trop grand nombre de fonctionnaires (qui font souvent un travail de bureau assis sur une chaise, ce qui ne permet plus de les différencier des femmes, disserte-t-il). Affirmant qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’"écoles" de formation (comme la famille, les Scouts, l’Eglise, l’armée, des écoles qui vous forment un gaillard à la vie, en somme), il nous incite à lire des biographies ("afin de vous imprégner de la vie des grands hommes") et à trouver un modèle qui nous corresponde.
    Fidèle capitaliste libéral, Julien Rochedy prendra souvent, tout au long de ses leçons, la figure du chef d’entreprise comme exemple modèle. Tout en prévenant : « J’espère pour vous que vous n’allez pas les chercher dans les grandes stars des médias, parce que je vous assure que le monde des médias ne nécessite pas du tout les qualités viriles et masculines pour particulièrement réussir, et ce sont souvent des ‘semi-virs’, comme diraient les Romains ».
    « Les valeurs des esclaves ont totalement triomphé »
    Me sentant un peu insulté ("semi-vir toi-même oh"), j’enchaîne néanmoins sur les leçons suivantes en me sentant déjà un peu plus mâle. Les leçons théoriques qui s’en suivent sont un panier garni de namedropping en tout genre (Einstein, Schopenhauer, Michel Foucault, Nietzsche, Cicéron, Marc-Aurèle, Freud, Don Juan...), dont les citations sont supposées éclairer et justifier le raisonnement masculiniste.

    Julien Rochedy dissertant sur la pratique de la masculinité (©Capture d’écran Session Alpha)
    Julien Rochedy développe ainsi une argumentation basée sur le « struggle for life » de Charles Darwin afin de soutenir qu’"il n’y a que les plus forts qui parviennent à survivre". Ceci constituant « des vérités qui font mal aux oreilles », avant de dénoncer la « moraline » de certains (bobos de centre-ville, on imagine). Partant de ce constat, Rochedy dénonce l’inversion des repères de nos sociétés, où « les valeurs des esclaves (paix, amour, gentillesse, tolérance) ont totalement triomphé, c’est pour ça qu’en tant qu’homme on se sent mal à l’aise ».
    « Les valeurs féminines sont beaucoup plus vers la paix, la douceur et la non-violence »
    Mais au fait, c’est quoi un homme, et c’est quoi une femme ? Quelles sont les valeurs qui les distinguent ? Partie essentielle de son raisonnement, l’influenceur Rochedy définit les « valeurs » qui distinguent l’homme de la femme sans pratiquement aucune justification, hormis leur supposée prégnance dans les anciennes civilisations.
    Côté valeurs féminines, on est donc dans « l’acceptation de l’autre », tandis que chez les valeurs masculines, on est dans la « pénétration de l’autre ». Subtil. Selon Rochedy, la guerre et la violence sont des valeurs masculines, « tandis que les valeurs féminines sont beaucoup plus vers la paix, la douceur et la non-violence » (faudrait qu’on lui présente Cléopâtre ou Athéna, déesse grecque de la guerre, ou peut-être les Amazones ou les combattantes kurdes). Pêle-mêle ensuite, la tolérance et le dialogue c’est pour les meufs, tandis que l’autorité ("qui a fait beaucoup plus avancer les individus et les communautés que le dialogue") c’est pour les mecs qui en ont dans l’caleçon.
    « Aujourd’hui, on est à 99% dans les valeurs féminines, conclut Julien Statistiques. C’est très mauvais, ça conduit les individus à la déprime, à la névrose et à l’incapacité de réussir. Ça conduit nos communautés à la destruction. Il faut retourner aux valeurs masculines ».

    S’en suivent deux dernières leçons sur la spiritualité. L’homme, le vrai, est vivement incité à se doter d’une spiritualité, l’athéisme y est très critiqué : « Ces individus sont amenés à être dépressifs et à mourir par nature. C’est une logique absolument certaine ». Pour finir sur l’amitié homme-femme : « Pour qu’une amitié entre un homme et une femme soit possible, il faut qu’il y ait une égalité parfaite, 50-50 entre ce qui chez cette femme vous dégoûte et ce qui chez cette femme vous plaît ».
    Pratiques masculines et anecdotes personnelles
    Me voilà un peu plus instruit sur ma condition de mâle alpha. Effaçant les numéros de toutes mes amies de sexe féminin, je profite d’être au bord de l’apoplexie cérébrale pour me concocter un bon gros plat de pâtes de bonhomme, avec du gros jambon qui sent encore le foin comme les vrais cochons alphas, et du gruyère bien sale qui sent sous les bras et qu’est certainement pas homo lui.
    Il est temps de passer à la pratique. Enfin, quand je dis « pratique », il s’agit plus d’une nouvelle partie théorique appuyée de plusieurs anecdotes personnelles afin d’énoncer des conseils présentés comme naturels. On apprend ainsi à « avoir de l’audace », « développer son courage » et « son charisme », évidemment « travailler son corps » ("Un patron tyrannique manquera beaucoup moins de respect à un type subordonné musclé qu’à un type subordonné pas musclé. C’est une expérience sociologique que vous pouvez faire"). Il faut également apprendre à développer un réseau, qui n’est que le reflet actuel du « clan » ancestral, nécessaire à l’épanouissement de chaque grand homme : « L’homme individualiste pur se retrouve complètement baisé, explique l’écrivain Rochedy, lorsqu’il affronte d’autres communautés qui elles restent organisées sur des points de vue ethniques, religieux ou idéologiques ».

    Valeur primordiale, l’homme alpha doit à tout prix apprendre à « se faire respecter ». L’ex-cadre frontiste raconte qu’on « a tous déjà vu » des hommes se faisant agresser dans la rue, « souvent des Français qui n’ont pas cette culture (masculiniste) », frappés par « d’autres communautés », des gens « élevés dans des notions purement masculines, même si pour le coup elles peuvent être brutales et barbares », et qui « n’estiment pas que l’on doit le respect à quelqu’un au prétexte qu’il est quelqu’un ». Parfois, les thèses du FN ne sont pas loin.
    Une pensée rétrograde
    En résumé, la formation de Julien Rochedy peut prêter à sourire. Elle ressemble, quoiqu’en (légèrement, très légèrement) plus long, aux vidéos de coaching où un soi-disant formateur vous explique les trois techniques à appliquer pour aborder et emballer à coup sûr une femme dans la rue.
    Mais sous couvert de références philosophiques permanentes, de comparaisons historiques bancales, d’anecdotes à la gloire des anciens mondes grec et romain, à la France d’avant où l’homme avait toute sa place et où la femme fermait sa gueule, à l’appui de thèses sociologiques au ras du plancher ("on a tous déjà vu…", « j’ai des amis qui… »), l’idéologie de Rochedy sent le soufre, la détresse d’un « mâle » élevé au rang de symbole, désorienté qui, faute d’arriver à se positionner dans le monde actuel, construit autour de lui un univers qui se veut « impertinent », « conservateur » et « anti-bobo », occultant son caractère profondément machiste et patriarcal.
    Le seul « oubli » volontaire, la seule différence entre l’ancien monde et le nouveau que Rochedy appréhende tant, c’est qu’aujourd’hui les femmes ont l’opportunité de parler, et surtout d’être entendues. Ce qui, visiblement, déplaît à certains.

  • Marine2017.fr : le dernier né de la galaxie Chatillon
    http://www.marianne.net/marine2017fr-dernier-ne-galaxie-chatillon-100244724.html

    Le 14 juillet dernier, un nouveau site a vu le jour sur la toile : Marine2017.fr. « Un nouvel outil essentiel pour la cause nationale », dixit Marine Le Pen. Une plateforme censée lui permettre de rester « au top de la modernité, au top des nouvelles technologies de communication », en vue de l’élection présidentielle du printemps prochain. Pour développer cet espace, la candidate n’est pas allée chercher bien loin. Comme à son habitude, la présidente du Front national a mis les copains sur le coup, confiant la prestation à une jeune boîte de communication : e-Politic.

    Créée il y a deux ans, cette SARL de quatre salariés est dirigée par Paul-Alexandre Martin. Inconnu du grand public, ce jeune entrepreneur de 26 ans fait partie des jeunes pousses qui gravitent dans le giron de Marine Le Pen et de ses plus vieux amis – et prestataires : Frédéric Chatillon et Axel Loustau. Les deux anciens leaders du GUD (un syndicat d’extrême droite actif dans les années 80-90) sont englués dans l’affaire du financement illégal des campagnes électorales du FN. Un dossier qui leur vaut des mises en examens multiples. L’un, Frédéric Chatillon, 48 ans, pour son rôle à la tête de Riwal, la société soupçonnée d’avoir surfacturé des kits de campagne pour des candidats aux législatives de 2012, ainsi que des prestations fournies au parti au moment de la présidentielle, la même année. Et l’autre, Axel Loustau, 45 ans, pour sa casquette de trésorier de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, accusé d’avoir prêté de l’argent avec des taux d’intérêts élevés à ces mêmes candidats pour qu’ils achètent les fameux kits.

    A l’époque, Paul-Alexandre Martin, n’est pas encore passé côté business. Mais déjà, l’étudiant à la fac de droit d’Assas milite activement au FN, où il fréquente Loustau, Chatillon et leur groupe de jeunes et anciens « rats noirs ». Numéro 2 du Front national de la jeunesse (FNJ) alors présidé par son grand copain, Julien Rochedy, le jeune homme originaire de Chartres obtient sans difficulté l’investiture aux élections législatives dans la 8ème circonscription du Rhône (photo ci-contre). Il perd. Mais qu’importe : A 22 ans, Paul-Alexandre Martin sait qu’il peut compter sur de solides appuis dans le premier cercle de la patronne.

    En juin 2014, avec la bénédiction de ses deux mentors, l’ambitieux lance e-Politic et s’installe au rez-de-chaussée du 27 rue des vignes, dans le XVIème arrondissement de Paris. A l’endroit même où Marine Le Pen et sa bande préparent la campagne de 2017 (lire notre enquête ici). Dans ses nouveaux bureaux, l’apprenti businessman côtoie la Patrouille de l’événement, une boîte qui gère les festivités de la ville de Fréjus, bastion du sénateur-maire David Rachline (lire nos articles ici ou là). Mais aussi Click and apps, une boîte qui développe des sites Web, ou Stream on fire, qui fait dans la diffusion d’événements en direct. Il y retrouve également Frédéric Chatillon et les salariés de Riwal, ainsi que le gérant de la SCI qui a acheté les murs du « 27 », Axel Loustau (photo ci-dessous - au centre - en compagnie de Julien Rochedy et Paul-Alexandre Martin), qui en a d’ailleurs profité pour y domicilier Jeanne. Que du beau monde, donc.

    Un mois après la création de la boîte, en juillet, un nouvel associé fait son apparition : Frédéric Chatillon. Via l’une de ses sociétés, le groupe Erer, l’homme d’affaires rachète 370 parts sur les 1.000 que détenait initialement son poulain. Très vite, les contrats tombent. Avant de s’occuper du site perso de Marine Le Pen, Paul-Alexandre Martin a mis sur pieds les sites des élus FN au Parlement européen. Ceux de nombreux candidats aux dernières élections régionales. Ou encore celui de David Rachline, dont le nom est cité dans l’enquête judicaire sur le financement illégal du Front national. Rachline est soupçonné d’avoir bénéficié d’un emploi fictif de deux mois chez Riwal pendant la dernière campagne présidentielle.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • La #géopolitique est-elle la discipline la plus réactionnaire qui soit ?

    Voici un bel exemple du traitement "géopolitique" du conflit en Syrie et ses soubassements idéologiques : « À Alep, sortons enfin des vues manichéennes » (Caroline Galactéros)

    Les populations civiles, un obstacle à une politique de la puissance ?

    « Il est évident que l’on ne peut que s’indigner en tant qu’humain de ce que subissent les civils dans les guerres car notre focus systématique sur l’individu escamote la dimension politique et stratégique. Et là, on a un problème. Car pour en finir avec les djihadistes d’Alep, il faut pouvoir les séparer de leurs populations-boucliers. Soit par la persuasion, soit par la force. »

    C’est quoi une guerre civile ?

    « Il n’y a pas de guerre civile à proprement parler en Syrie. Il y a une guerre contre tous les Syriens (toutes confessions et communautés confondues) qui est menée de l’extérieur contre ces populations. Les rebelles les retiennent sous leur coupe nous l’avons dit, les rançonnent, menacent les familles de ceux qui voudraient fuir, utilisent écoles et hôpitaux pour s’y retrancher, y disposer leurs snipers et provoquer l’opprobre occidental contre ceux qui n’hésitent pas à les en déloger. »

    Morale, faiblesse de la cervelle

    « La morale en relations internationales n’existe pas. Il n’y a qu’un entrechoquement plus ou moins violent de forces, d’ambitions, d’intérêts, de capacités de nuisance et d’influence. Mais évidemment, en cette époque où il faut faire croire à chacun qu’il est égal à tous les autres, qu’il compte et décide, qu’il juge et choisit, on cherche à trouver des motivations supposées élevées à nos volontés d’ingérence. De facto l’exigence morale s’est progressivement abîmée en moralisation cynique. Il faut en finir avec le Bien (Nous) et le Mal (ce qui n’est pas nous, ceux qui ne nous obéissent pas). C’est affligeant d’ignorance, d’indigence de pensée par rapport au réel et surtout cela ne porte aucun progrès humain. La morale est contingente. Elle porte sur des idéalités extérieures aux hommes et ne les contraint in fine en rien. Elle s’abîme invariablement en prêchi-prêcha stérile ou dangereux. Elle ne sert que l’opposition, le conflit, la rapacité, la surenchère »

    Par delà le bien le mal

    « A part au plan étymologique, éthique et morale à mes yeux sont bien différentes. Quand la morale est essentiellement contingente, dépendant du lieu, du temps et des intérêts particuliers d’un pouvoir ou d’une caste, l’éthique elle, est une immanence. Chacun la porte en soi comme une force plus ou moins enfouie mais toujours mobilisable, qui le rapproche de chaque autre homme. C’est un effort pour rester soi-même, pour retrouver et exprimer son humanité (commune à tous les hommes) dans des situations les pires, celles qui vous éprouvent (et la guerre en est évidemment une) et vous donnent aussi l’occasion de donner libre court à votre part de sauvagerie sans grande conséquence. Je maintiens que la realpolitik est infiniment plus humaine et protectrice des individus - qui sont toujours les otages et les victimes des affrontements politiques -, que le dogmatisme moralisateur qui prétend étendre la démocratie et le marché à la planète et dans les faits, laisse advenir les pires régressions humaines. Il faut en conséquence comprendre l’utilité de protéger les Etats, de réhabiliter les souverainetés, de restaurer des frontières au lieu de répandre des utopies uniformisantes et libertariennes qui fragilisent les individus et les nations, dissolvent leurs ferments de cohésion et jettent les unes contre les autres des communautés politiques et/ou confessionnelles livrées à l’instrumentalisation politique violente. C’est un grand paradoxe, mais un paradoxe agissant. »

    Un complotisme de bon aloi que dans les milieux d’extrême droite, on appelle réinformation ..

    "Bref, l’immense majorité des médias occidentaux s’est fait la caisse de résonnance naïve ou parfois sciemment complice d’une vaste entreprise de désinformation sur la nature des « rebelles », les objectifs réels de la guerre, l’idée même d’une guerre civile ou encore la dimension confessionnelle du conflit de fait secondaire mais montée en épingle..."

    http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/12/16/31002-20161216ARTFIG00292-alep-la-realpolitik-est-plus-humaine-que-le-manic

    • Comment percevez-vous le traitement médiatique de cette bataille décisive dans le conflit syrien ?

      Caroline GALACTEROS. - Si vous me pardonnez cette franchise, je le trouve globalement déplorable et surtout dangereux. Par ignorance, goût du sensationnalisme et de la polarisation manichéenne des situations, confiance excessive dans les réseaux sociaux, ou par inclination à relayer la doxa véhiculée par le pouvoir et ses alliés, la plupart des médias se sont engouffrés depuis des mois dans la brèche de la facilité et ont relayé bien des informations parcellaires voire fausses (cf. l’affaire des « Casques Blancs » ou « l’opération OSDH » - source unique elle aussi anglaise, clairement contestable et pourtant devenue la référence depuis cinq ans ). Ils ont en conséquence nourri une interprétation déformée des enjeux et des faits. Bref, l’immense majorité des médias occidentaux s’est fait la caisse de résonnance naïve ou parfois sciemment complice d’une vaste entreprise de désinformation sur la nature des « rebelles », les objectifs réels de la guerre, l’idée même d’une guerre civile ou encore la dimension confessionnelle du conflit de fait secondaire mais montée en épingle, etc...

      Oui, la "libération" d’Alep, ça va être aussi (et cela a déjà commencé) la libération de la parole. Perso, je ne suis pas fâché d’entendre autre chose.

  • Le Pen, les médias et le « #FN new look »
    http://lahorde.samizdat.net/2013/09/16/le-pen-les-medias-et-le-fn-new-look

    Article de Médiapart http://larmurerie.antifa-net.fr/le-pen-les-medias-et-le-fn-new-look Le Pen, les médias et le « FN new look » Par Marine Turchi, Médiapart, 16.09.13 Reportages sur le « nouveau FN » et sa « dédiabolisation », interviews de « Marine », éditos consacrés à la « vague bleu marine » d’élections municipales qui n’ont pas encore eu lieu. Depuis trois ans, Le [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Christian_Bouchet #Front_National #Front_National_de_la_Jeunesse #Gauthier_Bouchet #GUD #Julien_Rochedy #Marine_Le_Pen