person:julien sévéon

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    Le réalisateur de Zombie, Creepshow, Martin, Knigtriders est mort aujourd’hui et ce n’est pas rien pour nous. Nous avons grandi, découvert et aimé le cinéma avec ses films. Julien Sévéon, chroniqueur entre autres multiples activités (ancien du SHARP Paris, boxeur, instructeur MMA, rédacteur dans Mad Movies, Mad Asia, auteur de Category III. Sexe, sang et politique à Hong Kong, Blaxploitation 70’s Soul Fever, et Le cinéma enragé au Japon), chroniqueur donc disions-nous dans la vénérable revue amie et populaire Chéribibi, et qui vient de consacré à Georges A. Romero une monumentale monographie réagit à chaud – et nous comprenons son émotion – à cette annonce :

     » Je n’ai pas l’habitude d’écrire sous l’émotion, en particulier lorsqu’il s’agit d’actualité. Mais George Romero vient de décéder ce matin (heure canadienne) du cancer des poumons qui le rongeait. Il avait 77 ans. De tous les cinéastes que j’ai eu l’occasion de rencontrer, Romero était assurément le plus sympathique, le plus ouvert, le plus convivial… Un homme qui était au naturel comme ses films : généreux, plein de vie, passionné… J’étais au courant de ses problèmes de santé, mais comme souvent, on se dit : tout va bien, il y a encore du temps. Car je comptais repartir à sa rencontre pour pouvoir l’interviewer une nouvelle fois, histoire de combler certains points plus obscures de sa carrière et discuter plus en profondeur de certains de ses films. On pense toujours avoir le temps et puis non… Romero possède une telle stature que l’on se dit, ce n’est pas lui qui va casser sa pipe, il en a encore pour plusieurs décennies…
    Je suis tellement triste qu’il n’ait même pas eu le temps de voir le livre que je lui avais consacré… Pourtant, une petite voix n’arrêtait pas de me dire : grouille toi, le temps passe !… Trop tardé pour le lui envoyer… Et la poste qui, en plus de deux mois, n’est pas capable de faire parvenir un paquet de Paris à Toronto… Je suis vidé…
    Romero était bien plus que le cinéaste qui avait révolutionné le cinéma horrifique. C’était un homme qui a formé moult techniciens qui sont depuis devenus des personnages clefs de la production américaine. C’était lui qui avait fait du désert cinématographique qu’était Pittsburgh, une ville qui compte pour le 7ème Art. C’était un réalisateur qui a influencé et poussé plusieurs générations de cinéastes à s’emparer d’une caméra et à tourner, contre vents et marées. C’était un homme simple, sans prétention, éloigné au possible du glamour et du business hollywoodien qui ne cherchait qu’une chose : s’exprimer comme il l’entendait en réalisant les films qu’il souhaitait. Son film testament, il l’avait d’une certaine façon déjà signé il y a de cela près de 40 ans :

    Knightriders. Il y a tout Romero dedans : l’utopiste, l’homme de principe, le rêveur, le romantique… Romero est probablement l’homme qui a le plus fait pour la culture populaire de la fin du XXème/ début XXIème Siècle. Il nous laisse le plus bel héritage possible : ses films, qui continueront à faire rêver et cauchemarder des centaines de générations à venir.
    J’aurais voulu avoir le temps de discuter une dernière fois avec vous, M. Romero. La faucheuse en a décidé autrement. Merci pour tout. Vous allez me manquer « .

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    Un petit texte de Julien Sévéon relatif aux difficultés de diffusion d’un gros livre en librairie. Et on voit bien de quoi il veut parler…

     » De la difficulté pour un livre comme George Romero, révolutions, zombies et chevalerie d’exister aujourd’hui en France.
    https://www.facebook.com/georgeromerolelivre/?fref=mentions

    Peu de temps après la sortie de mon livre, j’ai commencé à recevoir des messages d’amis vivant à Marseille, Lyon, Brest ou encore Nantes me disant qu’ils ne le trouvaient pas. Bizarre. J’ai commencé à faire le tour des librairies parisiennes pour voir si c’était un phénomène généralisé. Et j’ai eu la très mauvaise surprise de découvrir que, effectivement, nombre de librairies possédant des rayons importants consacrés au cinéma ne vendaient pas mon livre…
    Je me suis donc mis à discuter avec les vendeurs un peu partout où je passais et où je ne le trouvais pas pour comprendre la raison de cette invisibilité. Et la réponse qui est revenue le plus souvent est aussi surprenante qu’aberrante : le livre est trop gros !

    #gros_livre #libraire #roméro