person:juliette rousseau

  • Lutter ensemble - Radio Zinzine
    http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4055

    Lutter ensemble (60 mn) le 18 février 2019
    A l’occasion du passage par chez nous de l’autrice de Lutter ensemble, pour de nouvelles complicités politiques paru le 7 novembre 2018 aux éditions Cambourakis, nous évoquons avec #Juliette_Rousseau les thématiques développées dans son livre.

    De la ZAD à la Palestine, de la marche pour le climat de New York aux camps de réfugié·es de La Chapelle, Juliette Rousseau part à la rencontre de collectifs féministes, antiracistes, LGBT, de justice climatique, etc., qui interrogent les différents rapports de domination liés à la classe, au genre, à la race ou encore à la condition physique et mentale, à l’œuvre dans la société mais aussi dans les espaces militants.
    À partir de nombreux entretiens, ce livre invite à explorer les nouvelles formes d’organisation et de solidarité politique qui se nouent entre les personnes concernées par une même oppression et leurs allié·es ou complices.

    http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/SPX/2019/SPX20190223-LutterEnsemble.mp3
    –-
    La p’tite Blan
    Du Poil sous les bras - Juliette Rousseau
    (24 février 2019 - 55min)

    A propos des luttes collectives…
    Où l’on apprend que pour lutter ensemble, il va falloir se pencher sérieusement sur les oppressions qui traversent nos luttes, et c’est pas gagné !
    Autour du livre Lutter ensemble - pour de nouvelles complicités politiques (Editions Cambourakis)

    https://soundcloud.com/user-288683429/dpslb-juliette-rousseau

    (en haut à droite de l’image, on peut aussi cliquer sur le pictogramme pour télécharger l’émission, et ça donne https://api.soundcloud.com/tracks/580560123/download?client_id=Iy5e1Ri4GTNgrafaXe4mLpmJLXbXEfBR)

    Elle fait une tournée et sera présente « le 27 et 28/04, puis de nouveau le 1/05 à Arras entre autres pour le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale »

    Samedi 27 avril
    18h30 Grand Place, grand chapiteau – Rencontre avec Juliette Rousseau, le collectif comm’un (Notre-Dame-des-Landes), Thomas Azuelos
    https://www.coleresdupresent.com/agenda/ensembles-pour-le-vivant

    1er mai
    14h15-15h30 Chapiteau des débats 1
    Tisser nos luttes Les 27 et 28 avril, le Forum social régional d’Arras a réuni de nombreux militants qui oeuvrent chaque jour à la fabrication d’un autre possible. Avec Catherine Zambon, et Juliette Rousseau et des actrice·eur·s de ces deux journées, nous reviendrons sur ce que signifierait convergence, et ce que suppose Lutter ensemble. Un débat animé par Jean-Baptiste Jobard (CAC).
    https://www.coleresdupresent.com/les-debats

    (Tiré de https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10216209030112750
    via le compte facebook de Juliette Rousseau
    https://www.facebook.com/jmhrousseau)

    #audio #luttes #militer

    • Bientôt sur le site de http://www.loldf.org
      émission diffusée le 17 avril :
      « #CeSoir On reçoit Juliette Rousseau pour son livre Lutter ensemble @ECambourakis. Au programme : nommer les oppressions, #NDDL, @LesDegommeuses, @AssoLallab, et bcp d’autres collectifs et luttes ! »
      https://twitter.com/lesoreillesfpp/status/1118546701885878273

      Ajout :

      Cette semaine, on a reçu en plateau Juliette Rousseau à l’occasion de la sortie de son livre « Lutter ensemble » publié aux Éditions Cambourakis. De la ZAD à la Palestine, de la marche pour le climat de New York aux camps de réfugié·es de La Chapelle, elle est partie à la rencontre de collectifs féministes, antiracistes, LGBT, de justice climatique, etc., qui interrogent les différents rapports de domination liés à la classe, au genre, à la race ou encore à la condition physique et mentale, à l’œuvre dans la société mais aussi dans les espaces militants. À partir de nombreux entretiens, son livre invite à explorer les nouvelles formes d’organisation et de solidarité politique qui se nouent entre les personnes concernées par une même oppression et leurs allié·es ou complices.

      http://www.loldf.org/spip.php?article704
      http://www.loldf.org/archives/19.04.17.lutter.ensemble.juliette.rousseau.mp3

    • @raspa Super article, où l’on retrouve Juliette Rousseau, pas étonnant !
      Ce passage :

      Comme l’a montré récemment la lutte des Amérindiens de Standing Rock contre le pipeline Dakota Access, elle dénonce la surexposition des populations pauvres et racisées aux nuisances environnementales, qualifiée de « racisme environnemental ».

      avec le concept de racisme environnemental, ouvre de sacrés perspectives d’action commune, dont j’avais pas forcément pris conscience en voyant Rise, alors que c’est pourtant évident : le NIMBY ou lutte contre les GPII des classes moyennes ou supérieures blanches étant bien plus efficaces (= entendues des décideurs) que les mobilisations des populations racisées / autochtones / pauvres, c’est près de chez elles qu’on met les pipe-lines polluants, les usines SEVESO, les poubelles nucléaires ou les autoroutes. Et c’est clairement sur la dénonciation de cet état de fait qu’il y a moyen de créer des ponts.
      Je me souviens d’une chercheuse nantaise sur les questions de développement durable, Hélène Combe, qui affirmait très franchement que si le quartier Malakoff avait été autre chose qu’un quartier populaire à fort taux de population étrangère, la grosse voie sur berge aurait disparue au moment de la rénovation du quartier, au profit d’une voie « mobilité douce et voitures dans un petit coin », et que le pont Tabarly n’aurait pas existé sous cette forme...

    • @raspa Et pour poursuivre sur le sujet...
      Ghassan Hage : « Les réfugiés sont traités comme des déchets non recyclables » - Page 1 | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/231017/ghassan-hage-les-refugies-sont-traites-comme-des-dechets-non-recyclables?o

      C’est dans cette continuité mais avec une autre approche, nourrie de l’anthropologie de Philippe Descola et d’Eduardo Viveiros de Castro, que le chercheur libano-australien Ghassan Hage écrit aujourd’hui qu’« on ne peut pas être antiraciste sans être écologiste, et inversement ». Dans un livre très original et sans doute fondateur, il tente de démontrer que le racisme a des conséquences écologiques désastreuses. Le racisme est-il une menace environnementale ? demande le titre de son ouvrage en anglais. En français, les éditions Wildproject ont préféré l’intituler Le Loup et le musulman pour insister sur la forme spécifique de racisme qu’est l’islamophobie étudiée par Ghassan Hage.

      « Le racisme n’est pas une menace écologique uniquement parce qu’il a ici ou là un impact sur la crise environnementale de l’extérieur, ce qui est le cas, mais aussi parce qu’il l’intensifie de l’intérieur », écrit-il. Dans sa lumineuse postface, le philosophe Baptiste Morizot résume ainsi le livre de Hage : « Ce ne sont pas les autres qui font problème (les étrangers, les vivants), ce n’est pas nous par essence (nous serions méchants, malades, déchus), ce sont les relations de nous à eux, l’entre : ce sont les modes cristallisés par l’histoire qui sont le point du problème. De là, les convergences des luttes deviennent limpides. » Ces convergences, dans le concret des luttes, ne sont en réalité pas si simples à établir. Ce pourrait être un programme de travail pour la reconstruction des écologies politiques.

    • @raspa Toujours dans le même esprit... Sous le béton du Grand Paris, les pauvres qu’on expulse plus loin :
      Grand Paris : à Aubervilliers, « on va nous remplacer par des gravats » - Page 2 | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/311017/grand-paris-aubervilliers-va-nous-remplacer-par-des-gravats?onglet=full

      Mais ces territoires de conquête de la promotion immobilière ne sont pas vides. Leurs habitants vivent de revenus modestes, parfois presque inexistants, dans les communes pauvres de la périphérie parisienne. Bénéficieront-ils de ce déversement de béton et d’argent ? Ou seront-ils forcés de quitter leurs quartiers au fur et à mesure qu’ils s’améliorent ? La question paraît caricaturale. L’expérience des expulsés du métro d’Aubervilliers est cependant brutale. « Je compare ça à perdre son boulot, décrit une habitante de l’immeuble qui doit être détruit. C’est le même désarroi. Il est hors de question qu’on recule plus loin dans la métropole. C’est un choix de vie. Je bosse ici, j’ai fait toute ma vie ici. On vit depuis cinq ans avec les travaux de la ligne 12 du métro, ils ont des conséquences sur notre vie quotidienne. En 2025, on passera devant ce qui aura été construit à la place de notre immeuble. On regardera qui habitera là. Et nous, on sera où ? »

      Expliqué par les joies des montages financiers public-privé, de la rentabilité de projets au coût exorbitant :

      Sur le fond, toutefois, l’établissement public de l’État à caractère industriel et commercial, créé en 2010 par la loi sur le Grand Paris, dispose de prérogatives extraordinaires. En plus de la maîtrise d’ouvrage des lignes et des gares, il peut exercer des compétences d’aménageur dans un rayon de 400 mètres autour des futures stations de métro. Concrètement, il peut ainsi racheter, exproprier, démolir et revendre du foncier aux opérateurs immobiliers, sous la forme de droits à construire. Les parcelles sont revendues à un prix correspondant à la valeur acquise grâce aux nouvelles infrastructures, soit nettement au-dessus de ce qu’elles valaient précédemment. La culbute financière va fournir à la SGP des moyens supplémentaires pour payer des opérations très coûteuses, pouvant atteindre 35 milliards d’euros pour l’ensemble des lignes.
      [...] À Aubervilliers, « on pourrait construire la gare sans développer de projets immobiliers connexes, les financements ne sont pas les mêmes », assure Anne Bonjour. Mais pour Anthony Daguet, premier adjoint à la maire communiste d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui : « C’est le modèle économique de la SGP. Ils équilibrent une partie de leur budget avec la construction de logements. »

      Alors qu’évidemment et comme toujours, il y avait moyen de faire autrement :

      Avant que la SGP ne devienne maître d’ouvrage, le Stif avait proposé un autre schéma pour le Grand Paris, avec des gares plus modestes, souvent souterraines. « Il n’y avait aucun esprit de grands gestes architecturaux. Ce n’était pas du tout la même logique », décrit l’élu. À Aubervilliers, dans cet ancien projet, l’immeuble de la rue Ferragus était conservé.

      Mais bon, nos ami⋅e⋅s dirigeant⋅e⋅s et géants du BTP ne vont pas renoncer au plaisir de gentrifier hein...

    • @georgia je n’ai pas lu la totalité des articles que tu cites, juste les parties citées.

      On passe de l’anti-racisme et de l’environnementalisme... à l’urbanisme ! mais évidemment, tout est lié. J’ai parfois eu des discussions avec des étudiants en urbanisme et cette dimension sociale et politique était très présente dans leur tête (bon après, c’était quand même des gens du milieu associatif / solidaire / ESS et comme souvent, je pense que les gens intelligents se font damer le pion par les gens âpres au gain, dans ce milieu comme ailleurs). En tous les cas, dans la façon dont les villes sont imaginées et aménagées, on peut retrouver le racisme des institutions politiques.

      Le point commun entre le racisme, le sexisme, le capitalisme, la destruction de l’environnement... on en revient toujours à la notion d’exploitation. C’est très fermement ancré dans notre culture (on en trouve des traces dan les textes religieux) cette idée que la Terre a été donnée au bon homme blanc pour qu’il en tire sa subsistance, sa prospérité. Ce « droit » a été étendu à l’exploitation de tout ce qui n’est pas un bon homme blanc. Comme c’est dit dans ton premier extrait, il y a un problème dans la « relation », la façon dont cet archétype dominant interagit avec tout ce qui l’entoure - sur un mode essentiellement de prédation et d’exploitation.

      Un autre élément sur le racisme environnemental et le colonialisme au sens « faire chez les autres ce qu’on n’a pas le droit de faire chez nous » : le fait qu’un certain nombre de pays pauvres sont les poubelles de recyclage de l’Occident, y compris de matériaux toxiques ou radioactifs. L’environnement des pays pauvres, la santé de leur population, leur équilibre écologique, la protection de leur patrimoine naturel... n’est pas jugé comme aussi important que les mêmes questions concernant les pays riches - à l’exception peut-être de la protection de la nature, parce qu’il faut bien des photos de pandas et de bébés tigres pour attendrir le coeur de nos têtes blondes... cf le safari, le reste du monde comme terrain de jeu et de découverte). Et encore dans ce cas-là, les « protecteurs de la nature » peuvent faire preuve d’un racisme et d’un colonialisme incroyable.

      Maintenant, ce qui peut paraître difficile, c’est de faire le lien entre ces réflexions globales (ou ces luttes locales qui se déroulent dans des contextes radicalement différents d’ici, comme à Standing Rock) et la réalité du racisme institutionnel aujourd’hui en France. On en revient à l’urbanisme et de façon générale, à la politique de la ville. Mais dans tous les cas il n’est pas possible d’avoir une compréhension des enjeux écologiques et de leur intrication avec les enjeux sociaux et raciaux sans vivre là où ces enjeux se cristallisent : l’exemple de l’ouverture des bouches d’égout en été (et de la perception qu’en a eu le militant écolo lambda) le montre bien.

      Bref. Il faut multiplier les occasions pour que le mouvement environnemental-climatique-écolo-sauveur-de-pingouins puisse entendre la situation des quartiers populaires et les analyses des personnes racisées sur les enjeux climatiques.

  • [audio] La non-violence doit accepter la pluralité des formes de lutte
    https://archive.org/details/20170419_La_Non-Violence

    Au-delà de la discussion stratégique sur nos modes d’action, c’est la question de nos alliances qui se pose en filigrane de ce débat : dans quelle mesure nos modes de luttes — et surtout ce que nous en disons — déterminent-ils notre capacité à nouer des solidarités à même d’abolir les oppressions systémiques ?

    Tribune de Juliette Rousseau a été la porte-parole de la Coalition climat 21, collectif de la société civile créé en 2014 pour préparer les mobilisations pendant la COP21.
    https://reporterre.net/La-non-violence-doit-accepter-la-pluralite-des-formes-de-lutte

    photo (cc) ValK : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/23281806145/in/album-72157633205153039

    Flickr

    autres audios dispos : https://archive.org/details/@karacole

  • Militante « non-violente » de la cause #NDDL (entre autres) je suis en larme de lire, ENFIN, un texte qui ne me fait pas honte, eut égard aux nombreuses AG sur la zad où nous avons perdu un temps et une énergie énormes, et parfois quelques amitiés ou alliances, sur le ce sujet. Merci Juliette Rousseau pour cette tribune dans Reporterre :

    "La non-violence doit accepter la pluralité des formes de lutte"
    https://reporterre.net/La-non-violence-doit-accepter-la-pluralite-des-formes-de-lutte

    extraits :

    "Alors qu’une partie du mouvement pour la justice climatique trouve un regain d’intérêt pour les stratégies dites non-violentes, dans un contexte où la lutte contre le terrorisme justifie une répression toujours plus dure envers les populations souffrant de racisme d’État, les quartiers populaires et diverses résistances, ce texte vise à proposer une lecture critique contextualisée. Quand bien même elle se voudrait stratégique et non morale, l’approche non-violente fonctionne systématiquement comme une injonction : avec elle, pas de tâtonnement ou d’inconnu, les frontières sont supposées être claires et ce dont il s’agit, c’est bien de choisir son camp : on est non-violent-e ou on ne l’est pas. Et, comme toujours, quand son objet est une dichotomie plutôt simpliste, le débat sent le soufre et beaucoup préfèrent le fuir. Mais, le concept de violence est aussi un outil de propagande dont le pouvoir se sert pour trier ses interlocuteurs et légitimer la répression qu’il fera subir aux autres : on ne dialogue pas avec les « violent-es », on les écrase (les émeutes de 2005 sont à ce titre l’exemple éloquent d’une révolte à laquelle on a nié tout caractère politique pour n’y opposer qu’un traitement répressif). Aussi, au-delà de la discussion stratégique sur nos modes d’action, c’est la question de nos alliances qui se pose en filigrane de ce débat : dans quelle mesure nos modes de luttes — et surtout ce que nous en disons — déterminent-ils notre capacité à nouer des solidarités à même d’abolir les oppressions systémiques ?"

    /.../

    « c’est à une stratégie au long-terme, de solidarité effective entre les luttes — sur la reconnaissance de nos privilèges respectifs —, que nous devons travailler. Air France, GoodYear, les mouvements contre les violences policières ou la loi travail, la Zad de Notre-Dame-des-Landes : lorsque de la colère s’exprime, elle est systématiquement disqualifiée et traitée de façon répressive. »

    #violence #non_violence #binarité #domination #oppression

    • Tant qu’elle continuera de s’ériger sur ce postulat manichéen, la non-violence en tant que discours ne pourra emporter que de petites victoires et pour une minorité privilégiée. Si elle peut en partie se justifier à court terme et dans une volonté d’établir un dialogue avec l’État ou les médias, elle risque fort d’échouer à lier entre elles les luttes qui sont aujourd’hui les plus réprimées : elle ne peut en effet exister que dans la mesure où elle est en capacité de se démarquer de son contraire le plus immédiat.

      plutôt que de considérer nos résistances par le prisme de catégories aussi abstraites et chargées de sens moral, élaborons des stratégies collectives adaptées à chaque contexte. Considérons les diversités en jeu, tâchons d’être multiples et inclusif-ves, et surtout, assumons de ne pas tout savoir, de ne pouvoir tout contrôler et réservons-nous la possibilité d’ouvrir de nouveaux horizons.

    • ça me fait aussi penser à un bouquin lu récemment, qui détaille la façon dont la violence est devenue de plus en plus diffuse et systémique https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-le_d__cha__nement_du_monde-9782707198150.html

      Plutôt qu’enrayée, la violence a été prohibée, d’un côté, pour « pacifier » policièrement les sociétés, et systématisée de l’autre, à même nos subjectivités et nos institutions : par la logique comptable, sa dynamique sacrificielle, par la guerre normalisée, la rivalité générale et, de plus en plus, les nouvelles images. Si bien qu’on est à la fois hypersensibles à la violence interpersonnelle et indifférents à la violence de masse. Dans le désastre néolibéral, le mensonge de l’abondance et la stimulation de nos forces de vie ont fait de nous des sauvages d’un genre neuf, frustrés et à cran, et non les citoyens affables que la « civilisation » voulait former.

  • Notre-Dame-des-Landes – samedi 27 février : Mobilisation générale

    Quand AGO-Vinci prend la relève de César lundi 8 février 2016, par Juliette Rousseau
    https://france.attac.org/se-mobiliser/grands-projets-inutiles-et-imposes/article/quand-ago-vinci-prend-la-releve-de-cesar

    Le 25 janvier dernier, à la demande d’AGO-Vinci, le TGI de Nantes entérinait l’expulsion des habitant·e·s historiques de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Un peu plus d’un mois après la fin du Sommet de la COP 21 et la soudaine exaltation pour la cause climatique du gouvernement Français, le plus symbolique des Grands Projets Inutiles et Imposés (et climaticide) repartait ainsi de plus belle. À la différence de l’hiver 2012 et de sa rocambolesque « opération César », qui avait finalement échoué à expulser habitant·e·s et occupant·e·s de la ZAD, c’est AGO-Vinci, filiale du groupe Vinci en charge du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, et non plus le gouvernement, qui mène le front cette fois, et tâche d’arriver, par de nouvelles méthodes, aux mêmes fins. Si nous ne renonçons pas à mettre le gouvernement face à ses incohérences (un appel adressé à François Hollande est d’ailleurs en cours de rédaction), il nous semble qu’il ne faille pas pour autant épargner Vinci....

    Voir aussi Défendre la ZAD, livre appel (2016) du collectif Mauvaise troupe https://constellations.boum.org :

    https://constellations.boum.org/spip.php?article125

    À l’automne 2015, le gouvernement annonçait, une fois de plus, que démarreraient au plus vite les travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il martèle depuis sa volonté d’expulser la zad de l’ensemble de ceux qui l’habitent et la cultivent. Avec les efforts conjugués des tractopelles de Vinci et des grenades de la gendarmerie, il entend tenter, « dès que possible », de venir à bout de tout ce qui pousse et vit dans ce bocage.
    Face à cette menace renouvelée, ce texte est un appel à défendre la zad partout, et, à travers elle, tout l’espoir contagieux qu’elle contient dans une époque aride. La zad, comme conviction qu’il est possible d’arrêter les projets destructeurs de ceux qui prétendent nous gouverner. La zad, comme espace où s’inventent ici et maintenant d’autres manières d’habiter le monde, pleines et partageuses. Cet espoir s’ancre dans une histoire commune, riche des élans de dizaines de milliers d’insoumis et des liens soudés par le temps. Les lignes qui suivent évoquent quelques fragments décisifs de cette aventure, comme autant de repères éclatants pour l’avenir.

    Grands Projets Inutiles et Imposés : l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes

    Ce projet taillé sur mesure pour le Concorde fut conçu pour engraisser les uns et flatter les égos de nos hautesses régionales. A défaut de pyramide , et quand un tramway ne suffit plus à asseoir sa postérité, un aéroport coûteux, inutile est un projet irresponsable taillé sur mesure.

    En mars 2012, dans Article 11, Jean-Pierre Garnier montrait que l’obsession des élus est de gérer les villes comme des entreprises et d’attirer toujours les mêmes en se fichant bien des autres :

    « [ ….] les investisseurs d’une part, et la matière grise de l’autre. Autrement dit : les banquiers, les patrons de firme, les managers, les promoteurs, les cadres, les techniciens de rang supérieur. Il s’agit de dérouler le tapis rouge ou vert – développement urbain durable oblige – devant les exploiteurs et la petite bourgeoisie intellectuelle, grosse consommatrice Evènements culturels. »

    > Jean-Pierre Garnier : « Aujourd’hui, on attend d’un maire qu’il gère sa ville comme une entreprise » Article 11
    http://www.article11.info/?Jean-Pierre-Garnier-Aujourd-hui-on

    En novembre 2012, dans son article du Canard enchaîné, « Vive l’aéroport quatre étoiles », Jean-Luc Porquet rappelait que tous les arguments présentés pour défendre le projet sont bidons :

    « L’actuel aéroport n’a qu’une seule piste et serait bientôt saturé ? Bidon, celui de Genève aussi n’a qu’une seule piste. Il faut soulager les habitants de Nantes du bruit des avions qui la survolent parfois aujourd’hui ? Bidon, le périph’ fait bien plus de bruit. Il faut récupérer les terrains de l’actuel aéroport pour étendre Nantes ? Bidon, puisqu’il continuera de fonctionner, étant situé juste à côté de l’usine d’Airbus, qui reçoit ses pièces détachées par avion et n’a pas la moindre intention de déménager. »

    Partenariat Public Privé, un marché de dupes

    Bel exemple de Partenariat Public Privé ( PPP), c’est AGO-Vinci à qui a été attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport.

    La grande question : qui a défini les besoins pour cet aéroport ?

    L’aspect le plus surprenant de cette convention, car il est inhabituel dans ce genre de concession, c’est la subvention versée par l’État et les collectivités locales : 246 millions d’euros soit près de 44 % du montant total (plate-forme aéroportuaire, tour de contrôle et accès routier). Dans ce genre de partenariat, le concessionnaire ne reçoit généralement aucune subvention car il se rémunère sur les usagers (taxes d’aéroport, loyers des commerces, parkings).

    Vinci ne pouvait-il pas se payer tout seul cet aéroport ? Une broutille pour un groupe qui fait des milliards de chiffre d’affaires chaque année. On est en droit de se demander pourquoi il a fallu lui apporter une aide pour mener ce projet. Est-ce un signe que le groupe habitué à de tels investissements n’imagine pas celui-ci rentable ?

    Pour faire passer la pilule auprès des élus, notamment PS et PC, une clause de « retour à meilleure fortune » a été ajoutée. Si d’aventure Vinci arrivait à dégager un bénéfice de l’exploitation du futur aéroport, il reverserait alors aux collectivités locales une partie de cet excédent brut d’exploitation. Celui-ci étant basé sur des prévisions de trafic et de bénéfices très élevées, il y a peu de chance que les collectivités revoient la couleur de leur argent... " NPA

    Quant à la rentabilité dégagée dans le cadre de ce contrat de concession, elle permettrait de rémunérer les actionnaires à 12 %.

    En cas d’arrêt des travaux de l’aéroport, Corinne Lepage indique que :

    le coût pour l’Etat serait la totalité de la rémunération prévue jusqu’à la fin de la concession avec une actualisation. Il semblerait d’après le plan de financement que la rémunération des actionnaires soit de l’ordre d’onze millions d’euros par an, selon les calculs de Mediapart."

    >>> Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Un contrat en béton pour Vinci - NPA
    https://npa2009.org/node/36172

    >>> Notre-Dame-des-Landes : l’Etat coincé par ses concessions à Vinci, par Corinne Lepage
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/corinne-lepage/2012/12/18/notre-dame-des-landes-letat-coince-par-ses-concessions-vinci-

    >>> Attac 16 : Notre Dame des Landes : un PPP juteux pour VINCI
    http://local.attac.org/attac16/spip.php?article65

    >>> PPP, le bonheur est dans le prêt http://zec.hautetfort.com/archive/2014/12/09/ppp-le-bonheur-est-dans-le-pret-5507015.html

    On comprend que Vinci soit en première ligne pour l’expulsion des habitants de la ZAD..

    Sites de défense de Notre-Dame-des-Landes.

    >>> ACIPA : https://www.acipa-ndl.fr

    >>> Naturalistes en lutte : https://naturalistesenlutte.wordpress.com

    >>> Zone à défendre : http://zad.nadir.org

    #Notre-Dame-des-Landes #AGO-VINCI #COP 21 #VINCI #ACIPA #Naturalistes_en_lutte #zad.nadir #ATTAC #collectif_Mauvaise_troupe #Juliette_Rousseau #ZAD #Ayrault #Nantes #Pays-de-la-loire #Aéroport #NDL #TGI_de_Nantes #PS #Partenariatt_public_Privé #PPP #gouvernement_hollande

  • Terre à Terre : Lutte contre le changement climatique (2)
    émission du 28.11.2015

    http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-lutte-contre-le-changement-climatique-2-2015-11

    « L’urgence absolue est au #climat »

    La convergence des actions de #lutte contre le changement climatique en préparation de la #COP21

    Avec :

    Txetx Etcheverry, pour le mouvement Alternatiba
    Isabelle Frémeaux et John Jordan, artiste-activiste
    Juliette Rousseau, porte-parole de la Coalition climat 21
    Nicolas Lambert, pour son spectacle « Le Maniement des Larmes » au Théâtre du Grand parquet