person:karl marx

    • Le Choc (documentaire) d’après le livre de Naomi Klein. C’est très bien même si le Diplo n’a pas aimé à l’époque, mais ils ne sont pas nécessairement une référence.

      The corporation - Documentaire en trois partie de 52 minutes. Formidable. Montre qu’une corporation est une « personne morale » immorale et psychopathe. Indirectement sur la mondialisation et très très bien.

      J’ai les deux au cas où.

    • Ronnie Ramirez : Un monde absent- Documentaire.

      Film : « import Export », Ulrich Seidl

      Le cauchemar de Darwin.

      De la servitude moderne-Jean-François Brient

      Werner Herzog : Écho d’un sombre empire (Echos aus einem düsteren Reich)

    • Sur #cauchemar_de_Darwin, une vision critique de Frédéric Giraut :

      Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation.

      Une approche critique de la mondialisation peut consister à montrer l’environnement de pauvreté, de misère et d’exploitation de l’amont des filières marchandes globalisées qui exploitent une ressource localisée dans le Sud, notamment en Afrique. Une telle approche critique devient militante et terriblement efficace lorsqu’elle établit des liens de cause à effet entre l’environnement misérable et l’activité de production destinée au marché mondial. C’est le projet du film Le Cauchemar de Darwin qui prend appui sur les évolutions que connaît la ville de Mwanza au Nord-ouest de la Tanzanie sur le lac Victoria. Cité frontalière, elle est aussi capitale administrative d’une région minière et lieu de transformation des produits de la pêche lacustre qui a connu un boom avec le développement des exportations des filets de perche du Nil ou capitaine. C’est cette industrie de la pêche et de la transformation d’un poisson exogène et fossoyeur de biodiversité qui est au centre des investigations du documentaire ainsi que le trafic d’armes dont l’aéroport serait une plaque tournante. Parallèlement, sont montrés les ravages du sida, de la prostitution et des enfants des rues. Par souci d’efficacité et pour que le film fonctionne comme une allégorie sur les maux de l’Afrique dans le cadre de la globalisation, le Cauchemar de Darwin ne se contente pas d’asséner l’horreur de ces réalités et du sort d’une grande partie de la population, mais suggère une relation étroite entre ces différents aspects. Les trois scandales (environnemental, social et politico-économique) que ce film dénonce auraient ainsi pour cause commune l’exploitation de la perche du Nil. L’approche systémique se fait holiste, et la perche du Nil se retrouve, au moins symboliquement, au centre de la machine infernale qui voue les abords du lac Victoria et plus généralement l’Afrique des Grands lacs à la damnation sur fond d’opulence occidentale .Le film sorti en 2005 a connu un succès critique et commercial international et fonctionne dorénavant comme une référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique. Le professeur que je suis a pu constater en 2006 la généralisation des références à ce film dans les copies sur la mondialisation, tandis que fleurissaient de nombreuses conférences et rencontres organisées par les altermondialistes qui ont pris ce documentaire comme support et comme étendard. L’année 2006 a également été l’occasion de quelques contre-enquêtes journalistiques qui ont relativisé certaines affirmations et suggestions du film. Ceci à la suite et en parallèle de l’offensive menée par François Garçon contre le film documentaire et son auteur, Hubert Sauper, accusé de supercherie et de falsification, d’abord dans un long article paru dans la revue Les Temps Modernes, puis dans un ouvrage de journalisme d’investigation intitulé Enquête sur le Cauchemar de Darwin.

      http://www.espacestemps.net/articles/revelations-et-impasses-drsquoune-approche-radicale-de-la-mondialisati

    • Les contre enquètes ont existé mais si mes souvenirs sont bons, se sont toutes cassées les dents. C’est, pour moi, un brouhaha médiatique que je compare aux ennuis de Charles Enderlin, de Denis Robert.

      "La brouille qui oppose l’historien François Garçon à Hubert Sauper, le réalisateur autrichien du « Cauchemar de Darwin », a connu son dernier acte, mercredi. Poursuivi en diffamation par le réalisateur pour avoir qualifié son film de « supercherie », l’historien a vu sa condamnation pour diffamation confirmée par la cour d’appel de Paris.

      Trois ans de polémique

      Le conflit entre les deux hommes remonte à décembre 2005, date à laquelle François Garçon publie un article à charge dans la revue « Les Temps modernes ». Il remet en cause le documentaire, sorti sur les écrans en mars 2005, qui montre que la pêche intensive de la perche du Nil en Tanzanie est l’un des facteurs de la misère des populations locales et suggère que les avions utilisés pour le transport du poisson servent à un trafic d’armes."

    • https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2009/04/10/cauchemar-de-darwin-le-garcon-paie-l-addition-55099

      Francois Garcon s’est occupé il y a 20 ans de la création de Canal + pour le compte du groupe Havas qui, comme le soulignait finement un article des Inrockuptibles, « détient les budgets publicitaires de Carrefour et de Mac Donald, c’est à dire des deux principaux acheteurs de Perches du Nil ».

      Frédéric Giraut pour la revue en ligne Espacestemps.net, signalé par la liste H-Français : "Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation. Retour sur la controverse autour du Cauchemar de Darwin". Il a le mérite de revenir, avec l’avantage du recul et de l’esprit scientifique, à la fois ce documentaire "référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique." et sur le livre-enquête à charge de François Garçon (Enquête sur le cauchemar de Darwin, Flammarion, 2006). Un partout, la balle au centre ? Pas tout à fait : il valide les critiques adressées au film sur "son désintérêt pour l’amélioration éventuelle du sort des ouvriers des pêcheries et l’amorce de constitution d’une classe d’employés aux revenus réguliers et sensiblement plus élevés que ceux de l’agriculture ou du secteur artisanal et/ou informel, voire des secteurs administratifs et miniers", et souligne "les paradoxes et présupposés à tendance racistes de certains avocats de l’autarcie." Mais il accorde le bénéfice du doute à Hubert Sauper sur le trafic d’armes, rapport de l’ONU à l’appui…
      Et de conclure : "S’il nécessite bien sûr une sérieuse prise de distance critique, ce documentaire-choc, outre la valeur déjà évoquée de quelques lieux et de portraits qui ponctuent le film, a des vertus pédagogiques. À ce titre, son apport essentiel est certainement la démonstration de l’imbrication (ce qui ne veut pas dire lien de dépendance ou de causalité) d’une part des économies formelles (l’industrie de la transformation, la consultance internationale…) et informelles (le gardiennage, la pêche artisanale, la récupération et le traitement des restes après éfiletage…), et d’autre part des activités légales (commerce alimentaire transcontinental, transport aérien…) et illégales (trafic d’armes, prostitution…). On touche certainement là un des aspects les plus fondamentaux de la mondialisation appliquée au continent africain."

    • #De_la_servitude_moderne

      De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu’il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d’images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.

      L’objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l’esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d’attaquer frontalement l’organisation dominante du monde.

      Dans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente.

      D’aucuns espéreront trouver ici des solutions ou des réponses toutes faites, genre petit manuel de « Comment faire la révolution ? ». Tel n’est pas le propos de ce film. Il s’agit ici de faire la critique exacte de la société qu’il nous faut combattre. Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s’interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n’a pas accès. Les solutions, les éléments de programme, c’est ensemble qu’il faut les construire. Et c’est avant tout dans la pratique qu’elles éclatent au grand jour. Nous n’avons pas besoin d’un gourou qui vienne nous expliquer comment nous devons agir. La liberté d’action doit être notre caractéristique principale. Ceux qui veulent rester des esclaves attendent l’homme providentiel ou l’œuvre qu’il suffirait de suivre à la lettre pour être plus libre. On en a trop vu de ces œuvres ou de ces hommes dans toute l’histoire du XXº siècle qui se sont proposés de constituer l’avant-garde révolutionnaire et de conduire le prolétariat vers la libération de sa condition. Les résultats cauchemardesques parlent d’eux-mêmes.

      Par ailleurs, nous condamnons toutes les religions en cela qu’elles sont génératrices d’illusions nous permettant d’accepter notre sordide condition de dominés et qu’elles mentent ou déraisonnent sur à peu près tout. Mais nous condamnons également toute stigmatisation d’une religion en particulier. Les adeptes du complot sioniste ou du péril islamiste sont de pauvres têtes mystifiées qui confondent la critique radicale avec la haine et le dédain. Ils ne sont capables de produire que de la boue. Si certains d’entre eux se disent révolutionnaires, c’est davantage en référence aux « révolutions nationales » des années 1930-1940 qu’à la véritable révolution libératrice à laquelle nous aspirons. La recherche d’un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n’est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples face au véritable mal qui nous accable. Il ne peut y avoir d’ambigüité sur la nature de notre combat. Nous sommes favorables à l’émancipation de l’humanité toute entière, sans aucune forme de discrimination. Tout pour tous est l’essence du programme révolutionnaire auquel nous adhérons.

      Les références qui ont inspiré ce travail et plus généralement ma vie sont explicites dans ce film : Diogène de Sinoppe, Étienne de La Boétie, Karl Marx et Guy Debord. Je ne m’en cache pas et ne prétend pas avoir inventé l’électricité. On me reconnaîtra simplement le mérite d’avoir su m’en servir pour m’éclairer. Quand à ceux qui trouveront à redire sur cette œuvre en tant qu’elle ne serait pas assez révolutionnaire ou bien trop radicale ou encore pessimiste n’ont qu’à proposer leur propre vision du monde dans lequel nous vivons. Plus nous serons nombreux à diffuser ces idées et plus la possibilité d’un changement radical pourra émerger.

      La crise économique, sociale et politique a révélé la faillite patente du système totalitaire marchand. Une brèche est ouverte. Il s’agit maintenant de s’y engouffrer sans peur mais de manière stratégique. Il faut cependant agir vite car le pouvoir, parfaitement informé sur l’état des lieux de la radicalisation de la contestation, prépare une attaque préventive sans commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu’à maintenant. L’urgence des temps nous impose donc l’unité plutôt que la division car ce qui nous rassemble est bien plus profond que ce qui nous sépare. Il est toujours très commode de critiquer ce qui se fait du côté des organisations, des individus ou des différents groupes qui se réclament de la révolution sociale. Mais en réalité, ces critiques participent de la volonté d’immobilisme qui tente de nous convaincre que rien n’est possible. Il ne faut pas se tromper d’ennemis. Les vieilles querelles de chapelle du camp révolutionnaire doivent laisser la place à l’unité d’action de toutes nos forces. Il faut douter de tout, même du doute.

      Le texte et le film sont libres de droits, ils peuvent être copiés, diffusés, projetés sans la moindre forme de contrainte. Ils sont par ailleurs totalement gratuits et ne peuvent en aucun cas être vendus ou commercialisés sous quelque forme que ce soit. Il serait en effet pour le moins incohérent de proposer une marchandise qui aurait pour vocation de critiquer l’omniprésence de la marchandise. La lutte contre la propriété privée, intellectuelle ou autre, est notre force de frappe contre la domination présente.

      Ce film qui est diffusé en dehors de tout circuit légal ou commercial ne peut exister que grâce à l’appui de personnes qui en organisent la diffusion ou la projection. Il ne nous appartient pas, il appartient à ceux qui voudront bien s’en saisir pour le jeter dans le feu des combats.


      http://www.delaservitudemoderne.org/francais1.html

    • Extraits du documentaire #the_corporation

      Joe BARADACCO, Prof. Havard Business School :
      Définition de corporation : « un groupe d’individus qui poursuit de nombreux objectifs. L’essentiel étant de faire des bénéfices importants, croissants, en toute légalité, pour les propriétaires de l’affaire »

      Roy ANDERSON, PDG d’Interface, leader mondial des fabriquants de moquette :
      « La corporation est née avec l’ère industrielle, donc en 1712 avec l’invention de la pompe à vapeur pour pomper l’eau de la mine à charbon afin que les mineurs extraient plus de charbon. C’était une question de productivité : plus de charbo par heure »

      Mary ZEPERNICK, Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      "Il y avait peu de corporations à la création des Etats-Unis. Celles qui existaient devaient se plier aux stipulations des chartes délivrées par l’Etat : la durée de la production, le montant de la capitalisation, ce qu’elles construisaient, etc. Elles ne faisaient rien d’autre. Elles ne pouvaient posséder d’autres corporations.

      Richard GROSSMAN, confondateur du Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      « D’un point de vue juridique et culturel, la corporation était une entité subordonnée et le but était de servir le bien public »

      Mary ZEPERNICK :
      « La guerre de Sécession et la révolution industrielle ont multipié les corporations. On a assisté à l’explosion du chemin de fer, des banques, de l’industrie lourde. Il y a un siècle et demi, les avocats des corporations ont compris qu’il leur fallait plus de pouvoir. Ils ont voulu supprimer certaines contraintes imposées aux entreprises par le passé »

      Howard ZINN, auteur de Une histoire populaire des Etats-Unis :
      Avec la fin de la guerre de Sécession et la fin de l’esclavage → « A partir de ce moment on empêche les Etats de prendre la vie, la liberté ou les biens des Noirs ».
      → Les corporations vont devant les tribunaux et demandent la même chose, car « nous sommes aussi une personne ». Et la Cour suprême a accepté.

      Richard GROSSMAN :
      « 600’000 personnes ont perdu la vie en luttant pour ces droits. Et dans les 30 années suivants, les juges ont donné les droits au capital et à la propriété ».

      Après avoir obtenu les droits d’une personne, une question se pose : quelle sorte de personne est cette entreprise ?

      Noam CHOMSKY :
      « La corporation a les droits d’une personne immortelle. Mais pas n’importe quelle personne : celle dénuée de conscience morale. Elle est créée par la loi pour s’occuper uniquement de ses actionnaires, mais pas de ses partenaires comme la communauté ou la population active »

      Robert HARE, Docteur en médecine :
      "Il n’est pas difficile de rapprocher la psychopathie de l’individu de celle de la corporation. On peut examiner les caractéristiques de cette maladie et voir comment elles s’appliquent à la corporation :
      – indifférence flagrante aux sentiments d’autrui
      – incapacité de maintenir des relations durables
      – désintérêt imprudent de la sécurité d’autrui
      – deceitfulness : repeated lying and conning others for profit
      – incapacity to experience guilty
      – failure to conform to social norms with respect to lawful behaviours
      → « Elles auraient toutes les caractéristiques. Ce genre d’entreprise est le psychopathe type »

      Richard GROSSMAN sur les « programmes sociaux » des corporations :
      « Ils aident vec l’argent des contribuables et des actionnaires. Mais les contribuables devraient décider de l’emploi de cet argent. Et pendant qu’ils font ces trucs sympas, ils diminuent les impôts des entreprises et des gens riches et remanient la politique nationale. On ne voit pas ces remaniements, ni l’argent se faire aspirer, mais on voit l’apparence sympathique »

      Lien entre nazisme et corporations :

      Howard ZINN :
      « Il y a un lien intéressant entre la montée du fascisme en Europe et la position des radicaux vis-à-vis du pouvoir des corporations. Parce qu’il a été reconnu que la montée du fascisme en Europe s’est faite grâce aux multinationales »

      Noam CHOMSKY :
      « Mussolini était idolâtré par toutes les classes sociales. Le milieu des affaires l’adorait. Quand Hitler a pris le pouvoir, les investissements sont aussi montés en flèche. Il contrôlait la main-d’œuvre, se débarassait des gens de gauche. Les conditions d’investissement s’amélioraient »

      Michael MOORE :
      « Une des histoires passées sous silence au 20ème siècle est la connivence des corporations avec l’Allemagne nazie. D’abord, comment les entreprises américaines ont aidé à reconstruire l’Allemagne et épaulé le régime nazi à ses débuts. Puis, quand la guerre a éclaté, comment elles ont contribué à les faire fonctionner. General Motors a gardé Opel, Ford a continué à faire tourner ses usines. Mais pour Coca-Cola s’était impossible, alors ils ont inventé Fanta Orange pour les Allemands. C’est comme cela que Coca-Cola a pu continuer à faire des bénéfices. Quand vous buvez Fanta Orange, c’est la boisson des nazis créée pour que Coca-Cola fasse de l’argent pendant que des millions de gens mouraient »

      Vandana SHIVA :
      « Au cours des 10 dernières années, nous avons gagné du terrain. Nous, c’est-à-dire les gens ordinaires, qui se consacrent au bien de l’humanité, sans distinction de sexe, de classe, de race, de religion, toutes les espèces de la planète. Nous avons réussi à poursuivre en justice un gouvernement et une entreprise tout-puissants pour l’affaire Neem. Et nous avons gagné. Le brevet de la société américaine Grace sur Neem a été révoqué suite à un procès intenté par nous, les Verts au parlement européen et le Mouvement international de l’Agriculture biologique. On a gagné parce qu’on était unis. On a renversé 99% du brevet basmati de Rice Treck parce qu’on a formé une coalition mondiale : des vieilles femmes du Texas, des savants d’Inde, des activistes de Vancouver, un groupe local d’action basmati. On a montré que le Tiers-Monde n’était pas des pirates, mais que les corporations l’étaient »

    • #Mittal

      Le groupe Mittal est le n° 1 mondial de l’#acier. Plus qu’une entreprise, c’est un empire présent dans soixante pays qui emploie 250 000 personnes. Issu d’une famille modeste de Calcutta, Lakshmi Mittal est devenu, en l’espace de quinze ans, l’un des hommes les plus riches au monde. Plus qu’une réussite, Mittal incarne un symbole : celui du nouveau capitalisme mondialisé et de la revanche du monde émergent sur les vieilles nations industrialisées. Accueilli comme un sauveur en 2006 à la faveur son OPA sur le groupe Arcelor, Mittal est aujourd’hui perçu comme le fossoyeur de la sidérurgie européenne. Touchée de plein fouet par la crise économique, sa multinationale criblée de dettes a perdu 80 % de sa valeur, accumule les pertes et ferme ses usines les unes après les autres en Europe. Un déclin brutal qui révèle l’autre visage d’un modèle économique obsédé par la rentabilité à court terme, qui privilégie l’exploitation des richesses au profit des seuls actionnaires, au détriment de l’intérêt collectif. L’échec du modèle Mittal illustre également la perte d’influence d’un continent, l’Europe, qui apparaît comme le maillon faible de la mondialisation. Impuissante à enrayer sa désindustrialisation, elle apparaît incapable, contrairement aux États-Unis et à la Chine et exception faite de l’Allemagne, de protéger ses champions industriels et de proposer un nouveau modèle économique porteur d’avenir.

      http://boutique.arte.tv/f9841-empire_mittal

      Les ressources en ligne sur Mittal sur le site d’Arte :
      http://info.arte.tv/fr/mittal-web-links-und-pressestimmen

    • #Goldman_Sachs, la #banque qui dirige le monde

      Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l’appelle « la Firme », comme dans les romans d’espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.

      http://boutique.arte.tv/f7894-goldman_sachs

    • C’est en français, malgré le résumé en espagnol...
      *Los Deportados del TLC (Les #déportés_du_libre_échange) Marie-Monique Robin*

      Algo que parecía imposible hace unos pocos años, algo propio de la ciencia y ficción comenzó a verse hace poco en América Latina. Las semillas comenzaron a patentarse y los propios campesinos que eran los portadores del conocimiento durante milenios fueron dejados de lado, pues las nuevas políticas de acuerdos de intercambio comercial los afectaron gravemente. Hoy guardar la semilla en algunos países se ha convertido en un crimen. Uno de los medios para despojar a los campesinos de este derecho ha sido introduciendo poco a poco políticas neoliberales, que en lugar de apoyarlos, los debilitaron totalmente hasta el grado de hacerlos abandonar sus propias tierras. El caso muy marcante es de México donde el TLC (Tratado de Libre Comercio) en lugar de darles beneficios, los destrozó. El resultado claro es que miles y miles de campesinos mexicanos emigraron al pais vecino buscando tener suerte, dejando a sus familiares, en una aventura donde arriesgan incluso sus propias vidas, hoy el buscar trabajo se ha convertido incluso en un crimen. Los grandes ganadores con estos tratados de Libre Comercio, no son los pequeños productores, sino aquellos que ya más tienen y sobretodo las poderosas multinacionales. La gran periodista francesa Marie Monique Robin en este filme, nos desvela lo que significó el Tratado de Libre Comercio para México, el aniquilamiento del campesinado y la invasión escandalosa de productos subvencionados estadounidenses, que evidentemente matan la producción local mexicana. Recomiendo también ver el documental Los piratas de los seres vivos.

      https://www.youtube.com/watch?v=tG89P8II0cA

    • Les dessous de la mondialisation

      Sénégal : la fripe mondialisée

      Les français se débarrassent de 11kg de vêtements chaque année. Ces fripes ne sont pas toutes données à des personnes dans le besoin. Majoritairement collectées et triées, elles sont en partie revendues en Afrique. Au Sénégal, la fripe habille une grande partie de la population et fait vivre des centaines de milliers de personnes : des trieuses aux charretiers en passant par les négociants et les grossistes. Mais ce commerce prospère aux dépens d’une production textile locale. Un documentaire réalisé par Angèle Berland.

      http://replay.publicsenat.fr/emissions/les-dessous-de-la-mondialisation/senegal-la-fripe-mondialisee/139515

      Et d’autres reportages de la même série

    • Quelques notes tirées du film « Planète_à_vendre » :
      Facteurs nécessaires des terres pour intéresser les investisseurs :
      – sol fertile ;
      – terres proches d’un point d’exportation ;
      – accès à l’eau.
      Si une terre a ces caractéristiques, c’est un bien comme les autres.

      Mais pourquoi s’intéresser aux terres cultivables alors que les personnes/institutions qui s’y intéressent les avaient toujours méprisées ?
      → car la population mondiale augmente et il y a donc nécessité d’augmenter la production agricole.

      On est aujourd’hui face à la construction d’un nouvel ordre agricole global.

      Arabie Saoudite :
      Depuis 40 ans il y a un développement de l’agriculture en Arabie Saoudite. A un certain moment, l’Arabie Saoudite est devenu exportatrice de blé.
      Mais le prix a été l’épuisement des réserves d’eau. A cause de cela, en 2008, le roi a déclaré qu’il fallait arrêter la production de blé dès 2016.

      Fin 2007 : événement déclencheur du changement→ la crise alimentaire mondiale, causée notamment par l’augmentation de la production de biocarburants, par la diminution du niveau des stocks de céréales et par les restrictions d’exportations de certains pays (Vietnam et Argentine notamment, qui refusaient d’exporter des céréales).
      → solution : investir dans des terres et cultiver soi-même les céréales nécessaire.

      Le Roi Abdullah octroi 800 mio. de dollars pour que l’Arabie Saoudite achète des terres. L’Arabie Saoudite achète des terres notamment en Afrique de l’Est en promettant qu’elle investi dans des infrastructures, des technologies dans le pays et qu’elle augmentera l’emploi national.

      On voit donc un changment dans la direction des investissements, il n’y a plus seulement des investissements du Nord au Sud, mais aussi des investissements Sud – Sud (Arabie Saoudite et Inde).

      3 vagues de mondialisation :
      – industrie
      – services
      – agriculture.

      Exemple d’un investisseur indien en Ethiopie (il y a implanté la plus grande plantation de roses au monde), pour son exploitation :
      – le plastique vient de Chine
      – le système d’irrigation d’Israël
      – le capital d’Inde
      – les roses vont en Europe
      – les pelleteuses viennent de Corée
      – les serres d’Equateur
      – les moteurs d’Allemagne

      L’Ethiopie a déjà 1,6 mio. d’ha de terres prêtes pour les investisseurs étrangers. Dans le futur, l’Ethiopie prévoit de mettre à disposition 3 mio. d’ha de terres.
      → En Ethiopie toutes les terres sont de propriété de l’Etat ethiopien (suite du régime socialiste des années 70 et 80)

      L’investisseur indien déclare « On se sent un peu comme Christoph Colomb (…). C’est de la terre vierge, de l’or vert, elle n’a jamais été labourée depuis qu’elle existe ».
      « L’Etat a besoin d’un investisseur et les investisseurs ont besoin d’un bon Etat », il continue.

      L’investisseur indien paie 10 dollars par an par ha. de taxes sur les terres, mais les 6 premières années sont gratuites. Le contrat est de deux fois 40 ans" → le prix a été fixé par l’Etat éthiopien.

      Avant, sur ces terres, les locaux y faisaient pêtre leur bétail et ils cultivaient du tèf et du sésame pour la production familiale. Maintenant, ils doivent partir et laisser leurs terres.

      Litige avec l’investisseur indien : accès à l’eau, car l’eau est sur le territoire de l’Indien.

      Renée VALLVE de l’ONG « Grain » :
      « Le ’land grabbing’ est vu comme la solution à la crise alimentaire. Alors que c’est une agriculture intensive, qui est à l’origine de la crise alimentaire »

      Arrivée sur scène de la finance (banques, fonds de pension, etc.) :
      Dans les années 2010, une grande spéculation sur les matières premières agricoles a commencé. Cette spéculation a fait augmenter les prix et augmenter la volatilité de ces prix. Ainsi, les investisseurs ont compris qu’on pouvait gagner de l’argent avec l’agriculture et ainsi ils ont commencé à acheter des terres.

      En 2005, la proposition d’un financier d’acheter des terres était ridiculisée « ici en Europe on nous paie pour ne pas cultiver la terre et tu veux qu’on te donne de l’argent pour acheter des terres ? »
      → Réponse du spéculateur : « l’UE continuera à subventionner la paysannerie européenne pour qu’elle ne cultive pas, mais on augmentera la cultivation dans le Sud, non pas car il y a des subventions, mais car c’est rentable »

      Au lieu de créer des emplois, comme veulent le faire croire les investisseurs, c’est une agriculture sans agriculteurs qui est promue. En Uruguay, les campagnes se vident. Les petits paysans quittent la campagne pour aller dans les périphéries des villes ou à l’étranger, ou alors ils sont payés à la journée pour un salaire de faim pour le nouvel investisseur…

      Olivier SCHUTTER, rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation :
      « Les pays ainsi produisent pour l’étranger et sont de plus en plus dépendants des marchés internationaux. Tant que les prix alimentaires sont bas, c’est ok, mais quand les prix augmenteront… »

      Absurdité du système : l’investisseur indien vend le riz qu’il produit en Ethiopie aux agences d’aide alimentaire qui distribuent le riz à la population éthiopienne…

    • Overdose
      Symboles de la société du tout-jetable, les plastiques sont devenus incontournables dans notre quotidien. Résistants, légers et peu coûteux à produire, ils sont néanmoins une plaie à collecter et à recycler après usage. Entre les dangers que leur abandon sauvage fait peser sur l’environnement, et les risques sanitaires, liés au recyclage rudimentaire, qu’encourent les populations les plus pauvres, principalement en Chine, cette #enquête fouillée, réalisée sur trois continents, dresse un état des lieux plus qu’alarmant. Face aux puissants
      #lobbies_industriels et à la #catastrophe_annoncée, les politiques sauront-ils prendre les décisions qui s’imposent pendant qu’il est encore temps ?
      https://www.arte.tv/fr/videos/077392-000-A/plastic-partout
      #plastique

  • The gory and grotesque art of Soviet antireligious propaganda
    http://dangerousminds.net/comments/the_gory_and_grotesque_art_of_soviet_antireligious_propaganda1

    “The images below are from the Soviet anti-religious magazine, Bezbozhnik, which translates to “Atheist” or “The Godless.” It ran from 1922 to 1941, and its daily edition, “The Godless at the Workplace,” ran from 1923 to 1931. The scathing publication was founded by the League of Militant Atheists, an organization of the Soviet Communist Party members, members of its youth league, workers and veterans, so while it was in many ways a party project, it was not state-sponsored satire.

    The Soviet Union adopted a formal position of state-atheism after the revolution but it wasn’t a clean break. The expropriation of church property and the murder or persecution of clergy was certainly the most obvious supplantation of power, but the USSR was a giant mass of land, most of it rural and much of it pious, so the cultural crusade against religion was an ongoing campaign for the hearts and minds of citizens who might resist a sudden massive secularization. The monstrous, violent art you see below depicted religion as the enemy of the worker and footman to capitalism. You’ll notice a wide array of religions depicted, as the USSR was very religiously diverse.”

    Early Soviet antireligious propaganda
    http://thecharnelhouse.org/2013/03/01/soviet-antireligious-propaganda


    Image depicting a lynching in America with the mocking title, “God’s country”

    Trotsky and the Red Army prepare to storm Heaven
    http://thecharnelhouse.org/2015/01/02/bolshevik-antireligious-propaganda-part-ii-trotsky-and-the-red-army

    Works of Karl Marx 1843
    A Contribution to the Critique of Hegel’s Philosophy of Right
    Introduction

    http://www.marxists.org/archive/marx/works/1843/critique-hpr/intro.htm

    “For Germany, the criticism of religion has been essentially completed, and the criticism of religion is the prerequisite of all criticism.

    The profane existence of error is compromised as soon as its heavenly oratio pro aris et focis [“speech for the altars and hearths,” i.e., for God and country] has been refuted. Man, who has found only the reflection of himself in the fantastic reality of heaven, where he sought a superman, will no longer feel disposed to find the mere appearance of himself, the non-man [Unmensch], where he seeks and must seek his true reality.”

    #urss #propagande #religion #bolchevisme #Marx #athéisme

  • Thomas Piketty ou le pari d’un #capitalisme à visage humain, par Russell Jacoby
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/JACOBY/50690

    A en juger par son succès immense aux Etats-Unis, le dernier livre de Thomas Piketty tombe à pic. Empruntant son titre à Karl Marx, il détaille un phénomène — l’envol des inégalités dans les pays occidentaux — qui suscite une réprobation croissante. Mais là où Marx espérait qu’une révolution sociale transformerait le monde, Piketty imagine qu’un impôt mondial sur le capital le réformera.

  • Marx et Engels poètes romantiques
    https://bataillesocialiste.wordpress.com/2014/12/30/marx-et-engels-poetes-romantiques

    « Il connaissait par cœur Henri Heine et Goethe qu’il citait souvent dans sa conversation », écrivait Paul Lafargue quelques années après la mort de son beau-père. « Marx possédait une imagination poétique incomparable ; ses premières œuvres furent des poésies. Mme Marx gardait soigneusement les œuvres de jeunesse de son mari, mais ne les montrait à personne. » Dans ses premières années d’étudiant, autour de ses dix-huit ans, Karl Marx se consacra en effet avec énergie à l’écriture de ces poèmes ; au même âge, Friedrich Engels, de deux ans son cadet, en avait déjà publié plusieurs et si sa production fut à l’époque moins abondante, elle n’était certainement inférieure ni en contenu, ni en style, à celle de son aîné.

    #poésie

  • Marx à table (à propos du “Karl Marx” d’Otto Rühle)
    http://ddt21.noblogs.org/?page_id=265

    Comparé aux flots de commentaires sur Marx, il existe relativement peu de biographies, encore moins écrites par des marxistes, et rarement par des marxistes « hérétiques » comme ceux de la Gauche Communiste, « germano-hollandaise » ou « italienne ». Aussi, quand les éditions Entremonde (Genève) republient en 2011 le Karl Marx d’Otto Rühle paru initialement en 1928, notre intérêt est tout de suite en éveil. Mais une surprise nous attend.

    Né en 1874, député du SPD hostile dès 1914 à l’Union Sacrée, spartakiste, un des fondateurs du KPD fin 1918, animateur de sa tendance anti-parlementaire, membre du KAPD quand le PC exclut son opposition de gauche, auteur en 1920 du classique La Révolution n’est pas une affaire de parti, Otto Rühle quitte le KAPD en 1921 par refus d’une organisation politique séparée de l’auto-organisation ouvrière, et jusqu’à sa mort en 1943 son activité s’inscrit dans le communisme de conseils.

    #livres #édition #communisme

  • Salaire, prix et profit - Karl Marx pour les nuls


    En 1865 un ouvrier était capable de suivre avec attention un discours de quelques heures ce qui permit à Karl Marx de condenser l’essentiel de ses découvertes et analyses économiques dans un discours pour ouvriers.

    La version imprimée du texte Lohn Preis und Profit sert toujours de cours initial à découverte des théories économiques marxistes. La version francaise de Salaire, prix et profit n’a été publié en France que dans le cadre d’un gros volume contenant les oeuvres économiques de Karl Marx.

    C’est dommage car ce texte constitue un accès facile à la théorie économique dite « marxiste ». Lire le « Capital » est fastidieux si on n’est pas étudiant en histoire de l’écomonie ou vrai adepte du culte MEL ( Marx, Engels, Lénine, rajoutez encore à volonté un peu de Staline, Mao, Enver Hoscha, Kim Il Machin etc.). Dans Salaire, prix et profit on trouve les idées originales de Karl Marx exprimées d’une manière brève, claire et compréhensible.

    Source
    http://www.la-pleiade.fr/Catalogue/GALLIMARD/Bibliotheque-de-la-Pleiade/OEuvres11

    Karl Marx, Œuvres, Tome I, Économie Trad. de l’allemand par Louis Évrard, Michel Jacob, Jean Malaquais, Claude Orsoni, Maximilien Rubel et Suzanne Voute. Édition de Maximilien Rubel. Préface de François Perroux Index des idées par Louis et Monique Janover

    Parution le 10 Juin 1963
    Bibliothèque de la Pléiade, n° 164
    Achevé d’imprimer le 08 Mai 1963
    2000 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm
    66.00 € Acheter le livre

    ISBN : 9782070103461
    Code distributeur : A10346
    GENCOD : 9782070103461

    Genèse du texte et extraits
    http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=866

    Lors des séances des 20 et 27 juin 1865, Karl Marx présente devant le Conseil général de l’AIT une réfutation des thèses de John Weston, ouvrier anglais lui-même membre du Conseil général, sur l’influence réciproque des salaires, des prix et du taux de profit des capitalistes. C’est l’occasion pour Marx de décrire de façon ramassée la théorie de la plus-value qu’il exposera plus complètement deux ans plus tard dans Le Capital.

    Texte intégral

    Avant-propos
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626a.htm

    Production et salaire
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626b.htm

    Production, salaire, profit
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626c.htm

    Salaire et circulation monétaire
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626d.htm

    L’offre et la demande
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626e.htm

    Salaire et prix
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626f.htm

    Valeur et travail
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626g.htm

    La force de travail
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626h.htm

    La production de plus-value
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626i.htm

    La Valeur du travail
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626j.htm

    Le profit se réalise lorsqu’une marchandise est vendue à sa valeur
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626k.htm

    Les diverses parties entre lesquelles se décompose la plus-value
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626l.htm

    Le rapport général entre les profits, les salaires et les prix
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626m.htm

    Principaux exemples de lutte pour une augmentation ou contre une réduction du salaire
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626n.htm

    La lutte entre le Capital et le Travail et ses résultats
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1865/06/km18650626o.htm

    Voici le dernier passage de ce texte qui n’est d’ailleurs pas très long :

    Après cet exposé très long et, je le crains, bien fatigant, mais qu’il me fallait faire pour traiter de façon satisfaisante mon sujet, je conclurai en proposant d’adopter la résolution suivante :

    Une hausse générale du niveau des salaires entraînerait une baisse générale du taux des profits, mais ne toucherait pas en somme au prix des marchandises.

    La tendance générale de la production capitaliste n’est pas d’élever le salaire normal moyen, mais de l’abaisser.

    Les trade-unions agissent utilement en tant que centres de résistance aux empiétements du capital. Elles manquent en partie leur but dès qu’elles font un emploi peu judicieux de leur puissance. Elles manquent entièrement leur but dès qu’elles se bornent à une guerre d’escarmouches contre les effets du régime existant, au lieu de travailler en même temps à sa transformation et de se servir de leur force organisée comme d’un levier pour l’émancipation définitive de la classe travailleuse, c’est-à-dire pour l’abolition définitive du salariat.

    Version allemande
    Lohn Preis und Profit
    http://www.mlwerke.de/me/me16/me16_101.htm

    #economie #marxisme #histoire

  • Aigreurs administratives : La « marchandisation de l’humain », cet épouvantail !
    http://aigreurs-administratives.blogspot.ch/2014/10/la-marchandisation-du-corps-cet.html

    Le mot d’ordre de la Manif pour Tous de demain est « l’humain n’est pas une marchandise ! ».

    Il n’a en lui-même rien de très original. La « marchandisation de l’humain », ou encore du "corps"humain, est une menace régulièrement brandie, à propos de la GPA, mais également de la prostitution... C’est également une thématique qui bénéficie à la fois d’une certaine coloration de gauche ( la dénonciation du « marché ») et d’une tonalité moralisante (on ne fait pas de son corps ce qu’on veut) et un peu antimoderne (l’aliénation de l’homme à lui-même par la technique et/ou la jouissance reine) qui la rend sympathique à une partie de la droite. C’est un axe de convergence entre les différentes factions et familles politiques qui gravitent autour de la Manif pour Tous.

    Il se trouve que depuis plusieurs semaines, je relis Marx, pour diverses raisons, mais en partie en réaction à ma lecture de Nos Limites. La pensée marxiste n’étant nullement étrangère à la genèse de cette notion d’une « marchandisation de l’humain », j’ai eu envie de partir d’elle pour exprimer mon irritation à propos de celle-ci.

    #marchandise #humain. #Karl_Marx

    • #seenthis_police : le lien renvoie vers un commentaire et non vers le billet. Ca risque de créer des doublons invisibles avec les autres billets de SeenThis qui référencent ce lien.

      Et plus j’y pense, plus j’estime que c’est cette notion de devoir moral envers soi-même, qui est au coeur de la mobilisation contre la GPA, et non le risque hypothétique d’une « oppression » ou d’un « esclavage » des femmes porteuses.

      Si en effet on se situe dans une optique antilibérale, et qu’on estime que toute forme de travail salarié, dans le cadre de l’économie de marché actuelle, est traversée structurellement par des rapports d’exploitation, pourquoi accorder un statut spécifique, de « super exploitation », à la GPA (la prostitution, la pornographie, etc...) ? N’est-ce pas déguiser sous les allures d’une critique politique « objective » une conviction morale subjective, au risque de combattre un symptôme de l’exploitation de classe plutôt que ses causes ?

      Et si on se situe dans une optique libérale, et qu’on estime que le travail salarié « ordinaire », qui en d’autres temps ou pays a pu prendre la forme d’une exploitation à la limite de l’inhumain, voire de l’esclavage pur et simple, est arrivé dans notre pays à un point d’équilibre sinon absolument satisfaisant, du moins très vivable, pourquoi refuser par principe la possibilité d’un tel point d’équilibre pour la GPA ? Si on a confiance en la loi pour l’interdire, je n’arrive pas à comprendre pourquoi on n’aurait pas confiance en celle-ci pour en réguler l’application, pourquoi ce serait tout ou rien. Le problème ne serait pas tant la marchandisation de l’humain contre son gré, que la marchandisation contrainte (certes, dans certains cas, en matière de prostitution par exemple, il peut sembler techniquement difficile de toujours distinguer entre les situations contraintes et celles volontaires, et je peux entendre, je n’en sais rien, qu’on puisse argumenter au nom de la prudence, y compris dans le domaine de l’action policière et juridique, mais ça ne justifie pas à mes yeux d’identifier purement et simplement, par principe, exploitation et prostitution et exploitation, alors qu’il existe une prostitution volontaire, et même des prostituées volontaires et militantes féministes, qu’on silencie de fait sur leur propre vie).

  • Un texte inédit de Louis Althusser – Conférence sur la dictature du prolétariat à Barcelone
    http://revueperiode.net/un-texte-inedit-de-louis-althusser-conference-sur-la-dictature-du-prol

    Karl Marx a démontré, je dis bien démontré, au sens le plus fort qui existe au monde d’une démonstration scientifique, que ce qu’on appelle économie politique, et ce qui existe sous ce nom dans les sociétés impérialistes et malheureusement aussi en Union soviétique et dans les pays socialistes, n’est pas une science, mais une formation théorique de l’idéologie bourgeoise, donc une formation théorique produite par la lutte de classe idéologique bourgeoise contre le prolétariat, une formation théorique de l’idéologie bourgeoise ayant naturellement, si nous sommes matérialistes, des conséquences pratiques dans la lutte des classes bourgeoise contre le prolétariat ; mieux, une formation théorique de l’idéologie bourgeoise produite pour produire ces effets de lutte de classe contre la lutte de classe du prolétariat.

    #histoire #théorie #programmatisme

  • La première internationale des travailleurs, une grande âme, par Christophe Goby (Les blogs du Diplo)
    http://blog.mondediplo.net/2014-09-03-La-premiere-internationale-des-travailleurs-une

    Jésus ne pouvait pas, c’est Marx qui est venu » telle est la dernière réplique de la farce de la compagnie L’Autre scène, adaptée de la pièce d’Howard Zinn présentée à l’occasion des 150 ans de la première Internationale à Nancy le week-end du 13 au 15 juin 2014.

    C’est une chorale militante de Nancy qui est à l’initiative de cet anniversaire de l’Association internationale des travailleurs (AIT), dont ont fait partie Karl Marx ou Michel Bakounine mais également des acteurs importants de la Commune de Paris, comme Eugène Varlin.

  • Le #PCF a-t-il abandonné les #classes_populaires ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3942

    Cette question est au cœur du livre de Julian Mischi, Le Communisme désarmé, dont nous présentons ici quelques extraits. « L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. » Ce principe hérité de Karl Marx a longtemps été au cœur du projet de la gauche communiste française. Il implique …

    #S'organiser #exclusion_politique #militantisme #ouvriers #partis

  • La voix d’un communard, par Jacques Kisner (août 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/KISNER/50717

    De la classique Histoire de la Commune de 1871 de Prosper-Olivier Lissagaray aux Mémoires de Louise Michel (1), de la trilogie de Jules Vallès (L’Enfant, Le Bachelier, L’Insurgé) à La Guerre civile en France, de Karl Marx, les ouvrages consacrés au bref épisode de #démocratie populaire dans la capitale française sont légion. Laure Goudineau a exhumé dans La #Commune de Paris par ceux qui l’ont vécue des itinéraires de communards, pour la plupart jusqu’alors anonymes. Dans ce registre, les Souvenirs d’un révolutionnaire, régulièrement publiés depuis 1871 mais épuisés, et ici heureusement réédités, proposent un témoignage exceptionnel. L’auteur, Gustave Lefrançais, raconte avec modestie l’existence passionnément engagée d’un révolutionnaire aux côtés du prolétariat naissant.

  • L’athéisme marxien est un existentialisme de libération des fétiches ! — Christian DELARUE
    http://www.legrandsoir.info/l-atheisme-marxien-est-un-existentialisme-de-liberation-des-fetiches.h

    Le sous-titre est un propos fort de Karl Marx beaucoup moins connu que celui répété partout sur la religion, du bac au CAPES de philo ! Parlant d’athéisme marxien et non athéisme marxiste - ce qui est discutable - je signifie que Marx, pas plus que Darwin par exemple (cf Patrick Tort), n’a insisté sur cet aspect dans leurs écrits respectifs bien que cet athéisme soit présent et fort dans leurs oeuvres respectives. Alors méditons un instant ce que dit Marx : « L’athéisme est une négation de Dieu et par cette négation, il pose l’existence de l’homme ». (in Manuscrits de 1844, Ed Sociales p 99)

    L’athéisme est, malgré les essais d’un « athéism plus » (USA), fondamentalement une négation des croyances en Dieu (et corrélativement des religions) mais il n’est pas que négativité. Il ne s’agit pas pourtant ici d’ajouter quelque chose - de la spiritualité, des rites, de la communauté, etc - de compatible à l’athéisme pour faire du « plus », mais de voir, avec Marx que la négativité même est une richesse et une liberté, une liberté par libération d’une contruction fallacieuse multiséculaire (historique) et mondialisée (planétaire) venue des grands et petits appareils religieux d’influence idéologico-culturelle des esprits et des corps.

    #athéisme #existentialisme

  • « J’ai eu la chance d’assister à un débat avec le directeur de la prospective de France Television, Eric Scherer, chez mes nouveaux amis de Futurbulences. Contre toute attente, il n’a quasiment pas été question de medias, de nouveaux ou d’anciens, de disruption de secteurs ou de stratégies d’adaptations, d’économie ou de technologie. Il a été question de confiance. [...] la discussion évoquait plusieurs thèmes, déprimants il est vrai, comme la balkanisation de l’Internet ou la surveillance généralisée. »

    http://blog.marklor.org/post/2014/07/13/Et-l-Etat-francais-inventa-le-Darknet

    D’accord, l’article est long mais en vaut vraiment la peine.

    #censure #contrôle_Internet #darknet

    • La question du Darknet peut (...) être appréhendée comme les #Enfers 2.0. L’infantilisation des citoyens rencontre leur émancipation, laquelle est accélérée par l’accès aux connaissances. On peut penser Internet comme une #bibliothèque 2.0, un ensemble de ressources mis à disposition de tous. En France, les faits historiques récents ont créé des limitations à une expression, qui peut être tout à fait légitime. Néanmoins, protéger le corps social en masquant l’intolérable est une mauvaise réponse. (...) Contre la #censure, contre les Enfers, la Charte des Bibliothèques de 1991 semble plus progressiste que bien des projets de loi en cours.

    • Le début de l’article est intéressant, mais très rapidement des passages vraiment dérangeants apparaissent.

      L’analyse globale, même si elle fait un bon état des lieux des actions actuelles du gouvernenement, n’apporte pas grand chose.
      Cela fait longtemps qu’à gauche on sait que ni l’état ni les diverses oligarchies voient d’un bon oeil la liberté d’expression effective, pas besoin d’internet et des contraintes que ses promoteurs rencontre(raie)nt pour s’en apercevoir.
      Pour dire les choses autrement, internet n’est ni suffisant ni nécessaire pour mettre en place la liberté d’expression, ni pour révéler ses ennemis.
      Au final l’article est vraiment long pour pas grand chose.

      Mais voici quelques passages franchement dérangeants :

      Discutée lors d’un incroyable timing (le jour de la journée mondiale des droits de l’Homme, le mercredi où le Canard Enchainé commémorait ses plombiers ), la loi de programmation militaire remet en cause les principes de séparation des pouvoirs, et place le vulgus pecum dans un régime de suspicion généralisée. Jacques Attali écrit ainsi , dans le JDD du 21 décembre : « sommes-nous tous des terroristes ? ». Et les medias anglo-saxons, anglais comme américains, de se montrer extrêmement critiques alors que leurs Etats n’en pas exempt de reproches. Pour le Wall Street Journal par exemple, l’application de cette loi est bien pire que le scandale de la NSA…

      Même si le Canard Enchaîné peut tout à fait être critiqué, il réfutait les argument contre la LPM.

      Par contre Jacques Attali et le Wall Street Journal, ce sont vraiment des références douteuses. Et dire que la LPM est pire que la NSA... non là il y a des limites !

      [...]
      Ce discours rencontre celui d’un autre sociologue, Robert Castel, qui interrogeait, dans La montée des incertitudes, le statut de l’individu. Dans sa conclusion “Le défi de devenir un individu, esquisse d’une généalogie de l’individu hypermoderne”, le sociologue postule également de l’émancipation de l’homme, passant de Dieu à la citoyenneté sociale, avec une étape par la propriété privée. De fait, son “individu hypermoderne” ressemble beaucoup à cette génération en vogue de l’autre coté de l’Atlantique, les #libertariens. Libertariens que l’on retrouve chez beaucoup de “disrupteurs” de l’économie (et donc de la politique), que sont Jeff Bezos, Peter Thiel ou Jimmy Wales. Libertariens également extrêmement présents chez les hackers, libertariens que l’on pourrait penser comme une filiation des anarcho-communistes de Richard Barbrook (on pourra trouver une bibliographie sélective des liens entre libertariens et hackers réalisée par Fabien Lorc’h dans le cadre de sa conférence donnée à Pas Sage en Seine 2014 ici).

      On remarquera que la frontière entre des courants politiques que l’on pourrait penser très éloignés s’estompe. Un entrepreneur comme Nicolas Voisin se définit comme anarchiste. Un autre, Gilles Babinet, qui produit des notes pour le très libéral think tank Institut Montaigne, postule un nouveau rapport entre individus, initiative personnelle et capital à l’aune de Karl Marx. Et l’on voit le hacker et anarchiste Okhin rejoindre la députée UMP Laure de la Raudière sur la problématique des droits fondamentaux. “Il faut arrêter de défendre nos droits sur internet, il faut défendre nos droits tout court”, dit l’un ; “le blocage administratif est attentatoire aux libertés individuelles” dit l’autre. C’est ainsi qu’URL, le clivage gauche/droite devient obsolète. Pourtant, il ne faut pas être naïf sur ledit clivage ; toutes les lois sus-citées, déposées par un gouvernement dit de gauche n’ont rien à envier à celles qu’ils combattaient lors de la précédente mandature. Mais la porosité des idées se déroulait IRL…

      Ah ? Jeff Bezos (PDG d’Amazon.com), Peter Thiel (fondateur de PayPal et investisseur dans Facebook), Jimmy Wales (financier et investisseur), Nicolas Voisin (ex-patron d’Owni) et Gilles Babinet (patron de nombreuses entreprise) des personnes agissants pour l’émancipation de l’homme ?!! Nicolas Voisin qui peut sembler être le plus vertueux faisait financer 22Mars SAS par Bernard Henri Lévy, Xavier Niel, Eric Sériès, Marc Simoncini...
      C’est assez étonnant pour un anarchiste. Ces rapprochement sont invraisemblables.

      Déclarer le clivage gauche/droite obsolète est une vieille stratégie de la droite ou de l’extrême droite.
      Parmis ces personnes qui louvoient justement il y ceux que l’on qualifie de #libertarien. D’ailleurs ces derniers seraient plus justement nommé #propriétariens afin de mieux souligner leurs liens avec la droite dure et la tartuferie que représente leur défense des libertés. Je reprends ce renommage d’un texte que j’ai diffusé sur linuxfr :
      http://linuxfr.org/users/gastlag--2/journaux/les-libertariens-rien-de-libertaire-tout-de-fasciste

      [...]
      Le problème réside dans l’instrumentalisation politique d’une technique qui dépasse largement les clivages traditionnels. Il semblerait même que la défense des libertés publiques soit un problème générationnel.

      Encore une fois la fin du clivage gauche-droite et cette affirmation hallucinante sur le problème « générationnel » qui, ainsi qualifié, oubli 300 ans d’histoire politique.

      [...]
      Il est paradoxal de constater que c’est sous un gouvernement dit de progrès que les libertés publiques sont le plus attaquées. Comme il est cruel de constater que c’est un parti d’extrême droite qui défend le mieux – par calcul politique sans doute – la liberté d’expression. Car la caractérisation d’un parti de droite extrême est son rejet de l’étranger : raciste, antisémite, xénophobe, bref, le refus de l’altérité.

      L’auteur ferait donc partie des rares personnes qui ne se sont toujours pas aperçu que le gouvernement d’Hollande n’est pas de gauche et ne défend pas les libertés publiques et qu’il n’est plus « dit de progrès » ?

      Et dans la phrase d’après on touche le fond, le front national serai le meilleur défenseur de la liberté d’expression !!! D’une part il est mal renseigné sur le panel d’organisations (dont des partis) qui défendent la liberté d’expression. D’autre part qu’il aille nous expliquer en quoi la liberté d’expression est bien défendue dans les villes tenues par le Front national.

      [...]

      En l’espace de 20 ans, la structure haute de la pyramide a perdu la maitrise du canal de communication, les media officiels, et partant, le contrôle de sa base. En l’espace de 20 ans, elle a perdu la confiance de sa base, et réplique en une défiance réciproque, en essayant de contrôler les libertés.

      Malheureusement les chaines de télé, de radio ont toujours autant d’audience et les sites web les plus fréquentés sont encore largement, et de plus en plus, contrôlé par l’oligarchie.

  • Une passionnante histoire de la contestation des « progrès » techniques en Occident - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5966

    Dans une synthèse passionnante, Techno-critiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences, François Jarrige fait revivre la contestation des « progrès » techniques en Occident. De l’introduction des métiers à tisser à la lutte contre le nucléaire et les OGM, il brosse avec talent une tranche d’histoire mal connue, plaidant pour le droit à refuser les techniques.

    Je retiens notamment cet extrait d’un discours de Karl Marx en 1856

    Nous voyons que les machines douées du merveilleux pouvoir de réduire le travail humain et de le rendre fécond le font dépérir et s’exténuer. Les sources de richesse nouvellement découvertes se changent, par un étrange sortilège, en sources de détresse. Il semble que les triomphes de la technique s’achètent au prix de la déchéance morale. A mesure que l’humanité maîtrise la nature, l’homme semble devenir l’esclave de ses pareils ou de sa propre infamie.

    Marx avait compris l’#effet_rebond de très bonne heure.
    Si les soviétiques avaient retenu ce passage et avaient développé l’agriculture et l’industrie en conséquence, le cours de l’histoire mondiale en eût peut-être été changé.
    Au lieu d’attendre leur effondrement pour développer des économies résilientes à base d’outils conviviaux (et ce uniquement à Cuba), ça se serait peut-être généralisé dès le départ en Europe et peut-être ailleurs.
    La question de la défense se serait quand-même posée : des sociétés conviviales axées sur la résilience et l’usage soutenable des ressources seraient-elles en mesure de se défendre militairement face à des sociétés armées industriellement ?
    #technocritique #critique_techno

  • « Entre Karl Lagerfeld et Karl Marx » : « Stitched Up. The Anti-Capitalist Book of Fashion », un livre de Tansy E. Hoskins
    http://www.plutobooks.com/display.asp?K=9780745334561

    « Pourquoi celles qui fabriquent une robe ne sont-elles pas celles qui peuvent la porter ? »

    Pas (encore) lu, mais ça a l’air carrément bien !

    http://www.youtube.com/watch?v=RoD94DiCZD8

    #mode #capitalisme #travail

  • La Théorie critique pour penser la crise
    http://zones-subversives.over-blog.com/2014/02/la-th%C3%A9orie-critique-pour-penser-la-crise.html

    Durant les années 1930, ses universitaires marxistes et juifs privilégient l’analyse critique de l’autorité et du fascisme. Ils se réfèrent aux concepts de Karl Marx comme la marchandise, l’argent, la valeur, l’échange et le fétichisme. La pensée de Marx ne se réduit pas à une critique de l’économie capitaliste, mais attaque aussi « les rapports sociaux sous le capitalisme, où toutes les formes de vie et toutes les relations entre les hommes sont régies par la marchandise et par les relations et valeurs liées à l’échange », précise Douglas Kellner. Ce marxisme critique ne se réduit pas à un économisme étroit mais analyse la logique marchande qui colonise tous les domaines de la vie.

    #philosophie #École_de_Francfort

  • Marx Is Back
    The global working class is starting to unite — and that’s a good thing.
    By CHARLES KENNY JANUARY 21, 2014
    http://www.foreignpolicy.com/articles/2014/01/21/marx_is_back_global_working_class

    The inscription on Karl Marx’s tombstone in London’s Highgate Cemetery reads, “Workers of all lands, unite.” Of course, it hasn’t quite ended up that way. As much buzz as the global Occupy movement managed to produce in a few short months, the silence is deafening now. And it’s not often that you hear of shop workers in Detroit making common cause with their Chinese brethren in Dalian to stick it to the boss man. Indeed, as global multinational companies have eaten away at labor’s bargaining power, the factory workers of the rich world have become some of the least keen on helping out their fellow wage laborers in poor countries. But there’s a school of thought — and no, it’s not just from the few remaining Trotskyite professors at the New School — that envisions a type of global class politics making a comeback. If so, it might be time for global elites to start trembling. Sure, it doesn’t sound quite as threatening as the original call to arms, but a new specter may soon be haunting the world’s 1 percent: middle-class activism.

  • Harry Potter : A Marxist Interpretation via @pguilli
    http://gameofthemind.tumblr.com/post/12026644884/harry-potter-a-marxist-interpretation

    And so we come to our heroes. The Gryffindors wear red Quidditch robes and represent the Red Army. Dumbledore, with his voluminous white beard, stands for #Karl_Marx; Hagrid is Engels, his faithful servant; while Harry Potter’s glasses and untidy black hair make him identical to Leon Trotsky. Harry’s lightning-bolt scar is in reference to the fatal head wound inflicted on Trotsky by Ramón Mercader with an ice pick. The two Orders of the Phoenix represent the First and Second Internationals.

    Voldemort represents the modern consumer. His commodity fetishism is symbolised by the Horcruxes, “valuable” objects into which he projects parts of his soul. Possessions give him identity; destroying them shatters it, making him realise that he has not developed as a human being.

    • Pas sûre de suivre cette hypothèse, mais j’ai été marquée par la richesse symbolique du récit pendant que je lisais la série à ma fille. Je trouve l’œuvre subversive en pas mal de point, avec son héros pas vraiment sympathique (et pas vraiment héros, en fait) mais en voie d’évolution constante, avec des failles assez réjouissantes à voir, autrement dit, loin de l’archétype et plus proche de la réalité. Le récit parle beaucoup de l’insoumission à l’autorité. Il échappe beaucoup plus à la tentation manichéenne que beaucoup de choses que j’ai lu jusqu’à présent. Il y a vrai travail autour de la complexité des personnages, de leur capacité à pouvoir aller du meilleur au pire et du questionnement sur l’influence du milieu, des circonstances sur les choix qui feront de nous ce que nous sommes.
      J’ai bien sûr adoré toute la partie sur la manière dont le totalitarisme s’installe, de l’abondance de la collaboration et de la rareté, de la solitude et de la difficulté mortelle de la résistance.

  • The Fed Robbery: new evidence | Sniper In Mahwah
    http://sniperinmahwah.wordpress.com/2013/12/04/the-fed-robbery-new-evidence

    « Time has been annihilated », said the first telegraphic tweet in 1848. A decade later, in his (then unpublished) Outlines of the Critique of Political Economy, Karl Marx wrote about #capitalism as a machine which caused « the annihilation of space by time ». Perhaps Marx was right about space: in 2013, the Chicago Board Options Exchange (CBOE) is no longer in Illinois but in Secaucus, New Jersey. Geography has changed, but time has never been annihilated, and high frequency trading proves that: the space of the old pits became a matching engine, the old human traders became algorithms (in fact, a trader is a mix between human reason and non-human rationality), and an exchange is now a huge data center where algorithms are co-located close to the matching engine. If time were annihilated, we would live in the best of all possible worlds but there is an issue: an algorithm working from Manhattan will get information slower than an algorithm co-located in New Jersey data centers. So, the statement « let no man put asunder » is nothing but a dream. The #algorithm located in Manhanttan is is rent asunder from the matching engine, and a milliseconds latency between them is now relevant. Time will never be annihilated… because of space.

    #HFT #temps

  • Révolution allemande : pourquoi ont-ils tué Rosa Luxemburg ?

    http://www.youtube.com/watch?v=_BzVMwwHcIc

    http://ragemag.fr/revolution-allemande-pourquoi-ont-ils-tue-rosa-luxemburg-52700 Par Max Leroy

    Berlin, 15 janvier 1919.
    #Rosa_Luxemburg se repose dans sa chambre. Quartier cossu de Wilmersdorf. Voilà quelques jours qu’elle vit clandestinement dans cet immeuble. Des affiches, collées aux murs de la cité, exigent sa mise mort. Il est un peu plus de vingt-et-une heures lorsqu’elle entend des soldats. Combien sont-ils ? Qui a bien pu la dénoncer ? Elle ramasse quelques livres – dont Faust, de #Goethe. Les #militaires font irruption dans la pièce ; elle est debout, sa valise prête. La nuit porte du noir et Luxemburg boite. Elle a toujours boité – trace de tous ces mois qu’elle passa, plâtrée et alitée, lorsqu’elle n’était qu’enfant ? Peut-être. À moins que ce ne soit cette jambe, fichu tas de viande et d’os, la droite ou la gauche, celle qui fut toujours et résolument plus courte que l’autre ?… Ils l’installent dans une voiture puis roulent en direction de l’hôtel Eden. #Karl_Liebknecht, camarade et fondateur, à ses côtés, de la Ligue #Spartakiste, s’y trouve déjà. On la couvre d’injures. Imagine-t-elle que bientôt tout s’achèvera ? « L’ordre règne à #Berlin », pouvait-on lire, la veille, dans l’article qu’elle avait écrit pour le journal Die Rote Fahne. Ses mots tenaient solidement sur leurs pieds. Ses mots n’avaient pas l’œil flottant. Ses mots ne claquaient pas des dents.

    (…)

    Le « #luxemburgisme », courant auquel elle donna naissance de son vivant (sans être toutefois à l’initiative d’une telle dénomination), affiche des contours doctrinaux relativement souples, à en juger par ceux qui s’en réclament – la condamnation que #Staline en fera lui assurera la sympathie de certains #trotskystes et ses prises de position contre l’#autoritarisme léniniste séduiront certains #libertaires. Un noyau dur apparaît néanmoins : le rejet du #militarisme, de l’#impérialisme et du #capitalisme ; la défense du #socialisme internationaliste ; la confiance dans les masses ; l’ambition d’une démocratie ouvrière et d’une administration par Conseils ; la lutte contre le centralisme rigide du #marxisme-léninisme. Le professeur américain William A. Pelz, auteur de l’ouvrage Karl Marx, A World to Win, isolera pour sa part cinq éléments : « 1) confiance constante dans la démocratie ; 2) complète confiance au peuple (les masses) ; 3) dévouement à l’internationalisme dans la théorie et dans les actes ; 4) engagement pour un parti révolutionnaire démocratique ; 5) pratique inébranlable de l’humanisme. »

    Est-ce trahir l’œuvre de #Marx et d’#Engels que de s’en inspirer sans s’incliner ? Non point. Du moins, pas dans l’esprit de Luxemburg. Elle nota ainsi dans son texte « Arrêts et progrès du marxisme » (1903) : « C’est seulement dans le domaine économique qu’il peut être plus ou moins question chez Marx d’une construction parfaitement achevée. Pour ce qui est, au contraire, de la partie de ses écrits qui présente la plus haute valeur, la conception #matérialiste, dialectique de l’histoire, elle reste qu’une méthode d’enquête, un couple d’idées directrices générales, qui permettent d’apercevoir un monde nouveau, qui ouvrent aux initiatives individuelles des perspectives infinies, qui offrent à l’esprit des ailes pour les incursions les plus audacieuses dans des domaines inexplorés. [...] On laisse rouiller cette arme merveilleuse. » Si Rosa Luxemburg a toujours clamé son affiliation au #socialisme_scientifique, elle entendait enduire d’huile les théories marxistes pour qu’elles puissent faire tourner le monde à venir. La fidélité ? Un pas de côté pour mieux revenir au centre.

    (…)

    Le communiste libertaire #Daniel_Guérin s’intéressera à Luxemburg au point de lui consacrer un essai, en 1971 : Rosa Luxemburg et la spontanéité révolutionnaire. Un chapitre, dédié aux liens entre l’anarchisme et la révolutionnaire allemande, reviendra sur les coups portés par cette dernière : l’anarchisme ne serait que « maladie infantile » et « chimères ». Son article « Grève de masse, parti et syndicat », rédigé en 1906, avait même des allures de procès : « L’#anarchisme dans la #révolution_russe n’est pas la théorie du #prolétariat militant mais l’enseigne idéologique du #Lumpenproletariat #contre-révolutionnaire grondant comme une bande de requins dans le sillage du navire de guerre de la révolution. » Une position qui n’empêchera pas Guérin, après avoir rappelé les contradictions et les manquements inhérents à son œuvre, de rallier Luxemburg sous l’étendard du socialisme #anti-autoritaire : preuve en est, notamment, des critiques qu’elle formula à l’encontre de #Lénine. Il saluera également son attachement à « l’auto-activité des masses » (une position qu’aucun marxiste, estimera-t-il, n’avait à ce point tenue avant elle). Et Guérin de conclure : la pensée de Luxemburg est féconde à condition d’y plonger muni d’un tamis. Ni hosanna ni mise au ban, ni dédain ni dithyrambe : lire la marxiste allemande l’œil sec et lucide pour prélever l’or qu’elle charrie, ici ou là.

    #Communisme #Spartakisme #Allemagne #Histoire #Révoltion #Féminisme #Marxisme #Vidéo #Livre

  • Deserting the Digital Utopia / CrimethInc. Ex-Workers’ Collective
    http://crimethinc.com/texts/ex/digital-utopia.html

    It would not be the first time dissidents have extrapolated their utopia from the infrastructure of the ruling order. Remember the enthusiasm Karl Marx and #Ayn_Rand shared for railroads! By contrast, we believe that the technology produced by capitalist competition tends to incarnate and impose its logic; if we wish to escape this order, we should never take its tools for granted. When we use tools, they use us back.

    Here follows our attempt to identify the ideology built into digital technology and to frame some hypotheses about how to engage with it.

    et un podcast associé :
    http://www.crimethinc.com/blog/2013/11/18/the-ex-worker-13-ones-and-zeroes

    #idéologie #internet #capitalisme #anarchisme #outils #cccp et même #responsive_design via @opironet

  • « Deuxième réponse possible : ce n’est pas une question de production, mais de répartition des ressources. Une petite poignée de gens consomme trop. Et trop de gens consomment peu. A titre d’exemple, les Etats-Unis consomment 25% de l’énergie produite chaque année dans le monde, alors que leur nombre d’habitants n’équivaut qu’à 4,6% de la population mondiale. Un Allemand consomme pratiquement neuf fois plus d’énergie qu’un Indien et trente fois plus qu’un Bangladais. De ce point de vue, Karl Marx a raison : il faut absolument faire en sorte de répartir de façon plus égalitaire la consommation. Il estime que c’est à l’Etat de le faire, et certainement par la force »

    http://www.slate.fr/story/40701/malthus-marx-marche