person:kemal atatürk

  • Guerre de 6 jours, occupation de 50 ans… – Le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/guerre-de-6-jours-occupation-de-50-ans

    https://youtu.be/7d4V4EHT0m0

    Aaron Mate : – Vous avez abordé un peu ce sujet, mais peut-être pouvez-vous entrer dans les détails : pourquoi Israël a-t-il pris des mesures si extraordinaires pour lancer cette guerre et s’emparer de tant de territoires ? Quelle était leur motivation ?

    Norman Finkelstein : – Eh bien, ce sont plusieurs motivations qui convergent. L’image d’ensemble est qu’Israël, depuis sa fondation en 1948, en particulier son Premier ministre et sa figure dominante, David Ben Gourion, s’est toujours inquiété de ce qu’il appelait un « Atatürk arabe » arrivant au pouvoir dans le monde arabe. À savoir, quelqu’un comme la figure turque Kemal Ataturk qui a modernisé la Turquie, a amené la Turquie dans le monde moderne, et il y avait toujours la peur de Ben Gurion selon lequel une figure comme Ataturk pourrait émerger dans le monde arabe, et le monde arabe se retirerait alors de l’état d’arriération et de dépendance vis-à-vis de l’Occident, et deviendrait une puissance avec laquelle il faudrait compter dans le monde et dans la région. En 1952, quand il y a eu la révolution égyptienne, et que finalement Nasser a émergé comme la figure dominante, Nasser était une sorte de figure emblématique de cette époque. C’est évidemment complètement oublié par tout le monde, sauf les historiens, mais c’était une époque très enivrante, c’était l’ère d’après-guerre du non-alignement, le Tiers-mondisme…

    Aaron Mate : – La solidarité au sein du Tiers-Monde, oui.

    Norman Finkelstein : – … l’anti-impérialisme, la décolonisation et les figures emblématiques étaient Nehru en Inde, Tito en Yougoslavie et Nasser. Ils n’étaient pas officiellement dans le bloc soviétique. Ils étaient une troisième force.

    Aaron Mate : – Non-alignée.

    Norman Finkelstein : Non alignée, exactement. Les non-alignés ont tendance à pencher vers le bloc soviétique parce que le bloc soviétique était officiellement anti-impérialiste, mais ils n’étaient pas alignés. Nasser était l’un des personnages dominants de cette période, donc il était anti-impérialiste, il était un modernisateur. Israël était vu, non sans raison, comme un implant occidental dans le monde arabe, et était également considéré comme essayant de maintenir le monde arabe [dans l’arriération].

    Il y avait donc une sorte de conflit et de collision entre Nasser et Israël. Et cela a commencé, encore une fois [ce que je dis est] très scrupuleusement documenté, pas par Finkelstein, mais par un historien dominant très réputé, à savoir Benny Morris. Si vous regardez son livre, Les guerres des frontières d’Israël, qui parle de la période de 1949 à 1956, il montre qu’autour de 1952-1953, Ben Gourion et Moshe Dayan étaient vraiment déterminés, et je le cite littéralement, à provoquer Nasser. À continuer à le frapper et à le frapper jusqu’à ce qu’ils aient un prétexte pour détruire Nasser. Ils voulaient se débarrasser de lui, et continuer à le provoquer, et dans une certaine mesure, Nasser ne pouvait pas s’empêcher [de riposter] après un certain point, il a été pris dans le piège, essentiellement. Cela n’a pas fonctionné exactement comme l’espéraient les Israéliens et donc en 1956, ils ont comploté, en collusion avec les Britanniques et les Français, pour renverser Nasser. Cela a fonctionné, jusqu’à un certain point. Ils ont envahi le Sinaï, les Britanniques et les Français ont joué leur rôle dans cette collusion…

    Aaron Mate : – Mais les Américains leur ont dit d’arrêter.

    #israël #palestine #juin67

  • Erdogan fait la pluie et le beau temps en #Turquie
    http://www.taurillon.org/erdogan-fait-la-pluie-et-le-beau-temps-en-turquie

    Depuis 2003, Recep Tayyiq Erdogan souffle le chaud et le froid sur la Turquie. Entre l’islamisation rampante et la volonté politique de réduire toute opposition, le régime de l’AKP, parti fondé par R. T. Erdogan, est en train de détricoter patiemment, mais systématiquement la laïcité, un principe et une règle qui avaient été établis en Turquie depuis Kemal Atatürk.

    Actualité

    / Turquie, #Élargissement, #Droits_de_l'Homme, #Federica_Mogherini

  • Turquie : Le pape François sera du 28 au 30 novembre à Ankara et Istanbul, pour une visite aux responsables turcs et au patriarcat orthodoxe - AFP

    Le vendredi 28 novembre, le pape arrivera à Ankara pour la partie la plus officielle du voyage : rencontres avec les principaux responsables politiques du pays et visite au Mausolée du fondateur de la Turquie moderne laïque, Kemal Atatürk.

    Samedi à Istanbul, il visitera le Musée de Sainte-Sophie, puis la Mosquée bleue Sultan Ahmet, où le pape Benoît XVI s’était recueilli en novembre 2006. François célèbrera ensuite la messe dans la cathédrale catholique de l’ancienne Byzance/Constantinople. Il retrouvera aussi pour une prière œcuménique le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée, avec lequel il a des liens très amicaux.

    Le dimanche, le pape François doit participer à une bénédiction œcuménique et à la signature d’une déclaration conjointe avec le patriarche, considéré par tradition comme le premier des patriarches orthodoxe même si son Eglise est loin de compter le plus de fidèles.

    Cette visite devrait être entourée de mesures de sécurité très importantes alors que la Turquie vit de fortes tensions dues aux conflits en Irak et en Syrie, qui ont aussi ravivé les tensions entre Kurdes et Turcs.