person:koji wakamatsu

  • Panorama-cinéma | Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution - Masao Adachi (2011)
    http://www.panorama-cinema.com/V2/critique.php?id=645
    http://youtu.be/EDazmXeqI-g

    De sensations et d’idées Par Alexandre Fontaine Rousseau
    Il y a d’abord ce titre, superbe, qui pourrait à la limite se passer de film tant il est en soi riche de sens : Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution. Il y a ensuite la voix de Masao Adachi, qui vient se poser sur ces images quasi oniriques du vieil homme balançant un enfant sur lesquelles débute le film de Philippe Grandrieux. Il y a bien sûr ce que dit cette voix, le sens, mais aussi comment elle le dit. Cinéaste de la sensation, de la caméra comme une peau, comme un contact physique avec le monde, Grandrieux choisit d’ouvrir son film sur un murmure grave, rauque : il semble attiré par ce timbre particulier autant que par les réflexions auxquelles donne corps cette voix, sentir dans ce ton le vécu de l’homme dont il tente de dresser le portrait. Par le décalage qui s’y opère entre la voix et l’image, cette première séquence nous donne l’impression d’une intériorité à laquelle nous avons accès par on ne sait trop quel miracle. Plus tard, s’attardant sur une image hors-foyer d’Adachi, le réalisateur de La vie nouvelle se pose cette question : « Le portrait d’un homme, ses mains, son visage, modelé par le temps, par ce qu’il a vécu… la beauté des mains et d’un visage expriment-elles la vérité avec laquelle la vie nous traverse ? » Son film sera l’expression de cette recherche, de ce désir de saisir l’essence du monde au moyen de l’existence d’un homme. De l’approche documentaire, Grandrieux avait beaucoup intégré à ses fictions. Voilà qu’il revient au documentaire armé des acquis de ses fictions.

    Portrait atypique d’un scénariste qui l’est tout autant, ayant écrit pour les enfants terribles du cinéma japonais Kōji Wakamatsu et Nagisa Oshima, Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution est une démarche tout autant qu’un résultat, un film qui se construit sous nos yeux en se questionnant constamment sur la manière de filmer légitimement l’autre pour le cerner. C’est aussi un fascinant dialogue entre deux esprits créateurs, l’un se reconnaissant dans les paroles de l’autre qui, d’une génération son ainé, affirme justement que rien n’a changé depuis cinquante ans. « J’ai compris que je pouvais faire acte de création à ma façon, avec tout ce qui me semblait flou, et qu’il suffisait d’aborder le sujet de la réalité, même si je ne la comprenais pas », dit Adachi en se remémorant sa lecture du premier Manifeste du surréalisme d’André Breton. Ces paroles, on pourrait presque les attribuer à Grandrieux, ou encore les utiliser pour parler de son oeuvre. Car, à travers Adachi, on dirait que que l’auteur d’Un lac trouve au final le moyen de se mettre en mots plus encore qu’un sujet à aborder. Cette surnaturelle complicité, Adachi lui-même en semble conscient lorsqu’il souligne la parenté manifeste unissant ses propres idées et la pratique de son homologue français.

    http://youtu.be/X5MiWhyywU8

    Masao Adachi et Koji Wakamatsu

    Armée Rouge / FPLPDéclaration de guerre mondiale
    http://youtu.be/DqM4HqdSJpk

    « Révolution et cinéma, idéologie et guerre, Marxisme léninisme et troisième voie. Adachi et Wakamatsu. Ce sont peut être les couples et oppositions (?) de ce film.
    Réalisé par les deux compères lors d’un arrêt au proche orient alors qu’ils se rendaient au festival de Cannes, ce documentaire de propagande au titre aussi long que barbant (que nous résumerons donc par PFLP par la suite) est un témoignage d’une époque aujourd’hui close. Une époque où l’on se disait léniniste, où l’on
    lisait le petit livre rouge en arabe et où des militants français et japonais venaient faire leurs armes (ou apprendre aux locaux à les faire) dans les montagnes libanaises sous la direction de Habache et ses hommes. »
    http://asiaphilie.over-blog.net/article-declaration-de-guerre-mondiale-armee-rouge-front-de-li

    Tokyo / Lebanon by Masao Adachi
    http://youtu.be/xCpB6HYgbFA


    « Je suis parti d’un fait divers sur un garçon, qui n’avait pas 20 ans, et qui avait tué des gens avec un pistolet. La société moderne était en train de s’élaborer très rapidement. A la campagne, toutes les villes étaient des copies, construites en béton, les paysages se ressemblaient d’une région à l’autre. C’était un garçon sérieux :
    il travaillait bien, il ne voulait pas devenir yakuza. J’ai donc pensé qu’il en était arrivé à commettre ces crimes pour résister aux paysages qui l’encerclaient et l’écrasaient. Pour faire ce film, j’ai essayé de vivre dans le même espace-temps que lui et de montrer simplement ces paysages-là. Ces paysages avaient été créés par
    le pouvoir et les structures économiques. Avec FPLP, j’ai voulu faire la suite de ce projet : le peuple qui habitait dans ces régions était discriminé et privé de son pays natal. Les Palestiniens essayaient de regagner un paysage contrôlé par le pouvoir ».

    Masao Adachi, Tokyo, 2 août 2010"

    Xenophon, l’Armée Rouge Japonaise et le cinéma d’avant-garde
    http://uppercult.fr/2012/01/xenophon-larmee-rouge-japonaise-et-le-cinema-davant-garde
    « Revenons d’abord sur quelques points historiques afin d’expliquer l’essor de l’Armée Rouge Japonaise , racontée en détails par Michael Prazan dans le livre Les Fanatiques, histoire de l’Armée Rouge Japonaise. En avril 1968, plus de 200 universités se mettent en grève après la découverte d’un scandale financier à Nichidai, l’université la plus défavorisée de Tokyo. Dans un contexte politique particulièrement violent où des étudiants nationalistes et d’extrême gauche contestent le renouvellement du Traité Mutuel
    de Sécurité Etats-Unis-Japon (AMPO) ainsi que l’engagement du pays du soleil levant dans la guerre du Vietnam, les manifestations tournent en affrontements entre les étudiants
    et les forces de l’ordre. Dès 1969, le mouvement se radicalise avec la création de la Faction Armée Rouge, une armée clandestine qui n’hésite pas à commettre des attentats
    contre la police et fomenter un attentat – déjoué – contre le Premier ministre japonais. Le 31 mars 1970, neuf membres de la Faction Armée Rouge détournent un avion de la
    Japan Airlines vers la Corée du Nord.
    En 1971, la Faction Armée Rouge se sépare en deux branches : l’Armée Rouge Unifiée et l’Armée Rouge Japonaise (ARJ). L’Armée Rouge Unifiée, dans une descente aux enfers mise
    en scène en 2008 par Koji Wakamatsu dans United Red Army, ne fera pas long feu.
    http://youtu.be/xe0oK0iwS_I


    A l’occasion d’un camp de formation militaire, 14 membres de l’Armée Rouge Unifiée (dont une femme enceinte de huit mois) sont battus et torturés à mort par leurs camarades
    lors de séances d’autocritiques. Cette dérive morbide et grotesque se terminera par la prise d’otage d’une aubergiste par cinq membres de l’Armée Rouge Unifiée, retransmise
    en direct à la télévision. Bilan : neuf jours de prise d’otage et trois morts (deux policiers et un civil). Au Japon, cette histoire tragique met fin à l’activisme terroriste d’extrême gauche.
    http://youtu.be/iwG4lz5rxcY

    Au même moment, Fusako Shigenobu et la douzaine de membres de l’ARJ sont au Liban, dans l’intention d’internationaliser son mouvement et de participer à la libération du peuple
    palestinien de l’oppression israélienne. L’ARJ se lie au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), une organisation marxiste créée par George Abache. Parmi les
    actions perpétrées par l’ARJ, on peut citer l’attentat de l’aéroport Lod de Tel Aviv le 31 mai 1972 (26 morts), la prise d’otages de l’ambassade de France à La Haye en 1974,
    et l’attentat à la voiture piégée devant l’ambassade des États-Unis à Naples le 14 avril 1988 (5 morts). Le 8 novembre 2000, Fusako Shigenobu est arrêtée à Osaka et condamnée
    à vingt ans de prison pour falsification de passeports et tentative d’homicide involontaire pour l’organisation de l’occupation de l’ambassade de France à La Haye. L’ARJ est
    officiellement dissoute. Voilà pour le volet politique et militaire de l’histoire. »
    http://youtu.be/3jWQZK7u0Ew

    Les vies secrètes de Masao Adachi et May Shigenobu.
    « Faut-il faire des films, ou la révolution ? Un scenario s’écrit-il comme l’on mène une guerre de tranchées ? Le terrorisme international découle-t-il d’une fascination
    pour l’image ? Le trotskisme est-il soluble dans le surréalisme ? Autant de questions plus décisives qu’il n’y paraît, autour de la libre circulation entre esthétique
    et politique, posées plein écran. » http://www.villa-mediterranee.org/fr/anabase

    « L’histoire de l’ARJ est liée à celle du cinéma indépendant et contestataire de la fin des années 60. Masao Adachi personnifie à lui seul ce lien entre cinéma et action
    directe. Après avoir réalisé des films expérimentaux, il rencontre le réalisateur et producteur Koji Wakamatsu, pour lequel il tourne des détournements de films
    documentaires médicaux (Abortion et Birth Control Revolution) et des films politiques érotico-anarchistes (Sex Game et Female Student Guerilla). Il signe également
    les scenarii de plusieurs classiques de Wakamatsu dont Quand l’embryon part braconner (interdit au moins de 18 ans lors de sa ressortie en France en 2007) et Les Anges
    violés. Il joue également un second rôle dans La Pendaison de Nagisa Oshima (qui n’a pas encore réalisé L’Empire des sens).

    En 1971, Koji Wakamatsu, Masao Adachi, Nagisa Oshima et Kiju Yoshida (autre cinéaste d’extrême avant-garde) sont invités au Festival de Cannes. Avant de retourner au Japon,
    Wakamatsu et Adachi se rendent au Liban dans le but de filmer des résistants palestiniens. Ils font alors la connaissance de Fusako Shigenobu qui les présente à des représentants du FPLP dont l’écrivain Ghassan Kanafani et Leila Khaled. Après plusieurs semaines au Liban, en Syrie et en Jordanie, Wakamatsu et Adachi retournent au Japon pour monter le documentaire de propagande Armée Rouge / FPLP : déclaration de guerre mondiale (disponible ici). Il s’agit du dernier film d’Adachi jusqu’en 2007.
    En effet, en 1974, celui-ci retourne à Beyrouth pour filmer une suite à son film de propagande mais devient finalement membre à part entière de l’ARJ. Il vivra dans la clandestinité jusqu’à son arrestation au Liban en 1997 et son extradition au Japon en 2000. Emprisonné pour falsification de passeports, il est libéré au bout de 18 mois. »

    Armée Rouge japonaise WP-https://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_rouge_japonaise

    Sur la prise d’otage de La Haye et l’Armée rouge japonaise vue du Japon… http://mesmer.blog.lemonde.fr/2013/05/18/sur-la-prise-dotage-de-la-haye-et-larmee-rouge-japonaise-vue-du-

    Carlos ou l’attentat oublié - http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/carlos-ou-l-attentat-oublie_1248822.html

    Red Army Films - https://www.youtube.com/user/RedArmyFilms/videos

  • Koji Wakamatsu - (Taiji ga mitsuryo suru toki) ; Quand l’embryon part braconner (1966)


    Périsse le jour où je suis né
    Et la nuit qui dit : un enfant mâle est conçu !
    Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère ?
    Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles ?
    Livre de Job.

    https://www.youtube.com/watch?v=W6A0fYecXXA

    "le film est un huis clos où Sado Marukido séquestre Yuka, une de ses employées qu’il a invitée chez lui. Pendant plusieurs jours, Sado (en référence au marquis de Sade) va fouetter, molester et torturer moralement Yuka pour en faire sa femme. Une femme soumise, domestiquée comme un caniche qui lui obéirait au doigt et à l’oeil. Sado est un homme déçu et désespéré depuis que sa femme l’a quitté car il ne voulait pas d’enfant. Sado considère la vie comme un enfer et ne comprend pas qu’une femme veuille mettre au monde un enfant pour qu’il souffre et meurt. Sado maudit même sa mère de l’avoir mis au monde et ne rêve que d’une chose : retourner dans son ventre paradisiaque, tel un fœtus angélique.

    Le film est placé sous l’exergue de l’Ancien Testament et des paroles du Livre de Job reproduites plus haut. La bande sonore du film est d’ailleurs composée de chants religieux, d’orgue d’église et de musique classique. Il faut enfin remarquer que, cinq ans avant Stanley Kubrick et Orange mécanique, Wakamatsu emploie de la musique classique pour accompagner ses scènes de violence.

    Wakamatsu, habitué à montrer du sexe et de la violence dans ses films, s’explique : « Pour moi l’homme représente le pouvoir, ou en tout cas tous ceux qui l’ont, et la femme représente le peuple. C’est mon interprétation mais elle peut très bien ne pas être celle de tout le monde »."http://tomblands-fr.blogspot.de/2009/05/koji-wakamatsu-quand-lembryon-part.html

    « Yuka endure les pires sévices en n’abdiquant jamais. Mieux, elle finit par entrevoir l’absurdité de sa position sociale, le peu de différence qu’il y a entre le comportement agressif et fétichiste de Sadao et ce qui l’attend dehors, une autre forme d’exploitation plus insidieuse. En ce sens, Quand l’embryon par braconner est une œuvre radicale, politique et enragée, qui en partant d’un sujet intime et minimaliste parvient à asséner un discours pertinent sur l’asservissement du corps social dans le système japonais. Heureusement, le film ne sombre jamais dans le didactisme, il garde une part de mystère, de sauvagerie et de spontanéité que l’on retrouve dans le cinéma bis japonais des années 60.

    Tourné en moins de 5 jours, dans des conditions difficiles avec un budget de misère, Quand l’embryon par braconnier est un objet bizarre et fascinant à la croisée des genres et des styles, entre pur film de genre, essai expérimental, film d’auteur post nouvelle vague et brûlot contestataire. Le tout en moins d’1 h 15 mn. »
    http://www.cinetrange.com/2009/12/quand-lembryon-part-braconner

    Quand l’embryon part braconner et rencontre la censure !
    http://www.iletaitunefoislecinema.com/chronique/2432/quand-lembryon-part-braconner-et-rencontre-la-censure
    « La censure française n’a pas fini d’étonner et de scandaliser. Voilà qu’elle interdit un film d’art et d’essai, réalisé en 1966 au Japon, en France en 2008, soit 42 ans après.
    Article de Albert Montagne

    Comme quoi la censure a au moins une vertu, elle est patiente. En effet, le 6 octobre 2008, le Conseil d’État vient de confirmer l’interdiction aux moins de 18 ans de Quand l’embryon part braconner (Taiji ga mitsuryo suru toki) de Koji Wakamatsu, prononcée par Christine Albanel, ministre chargé du cinéma, le 2 octobre 2007. L’affaire est longue et complexe, rappelons les faits. »

    Le pinku eiga, entre SM de série B et brûlot politique
    http://japon-gekokujo.over-blog.com/article-le-pinku-eiga-entre-sm-de-serie-b-et-brulot-politi
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pinku_eiga

    Koji Wakamatsu entrtetien
    http://www.sancho-asia.com/articles/koji-wakamatsu
    http://www.sancho-asia.com/articles/koji-wakamatsu-1928

    #cinéma_japonais #violences_faites_aux_femme #violence_politique
    #cinéma_expérimental #Koji_Wakamatsu #50_shades_of_Grey
    #cinéma
    #film_radical

  • Amis Bruxellois ou de passage, le Nova cinéma fait une rétrospective Japanese Red Cinema, autour de Masao Adachi (Koji Wakamatsu, Oshima, Masao Adachi, Eric Baudelaire...)
    http://www.nova-cinema.org/programme/2014/142/japanese-red-cinema/?lang=fr

    En parallèle de la rétro Japanese Red Cinema : Koji Wakamatsu à la Cinématek
    http://www.cinematek.be/?node=17&event_id=100151900&lng=fr

    #cinema #cinéma_nova #bruxelles #japon #lutte_armée #cinéma #cinéma_barré #extreme_gauche

    cf : http://seenthis.net/messages/144625

  • Radical Japan : Rallizes denudes / Koji Wakamatsu / Armée rouge Japonaise / Jim O’Rourke

    Fin des années 60. Les pays de l’Axe vivent leur retour du refoulé. L’Allemagne post-nazie a sa bande à Baader, l’Italie post-duce ses brigades rosses. Les Viennois ont leurs actionnistes qui pourfendent la collaboration et la passivité de la société bourgeoise autrichienne. Et le Japon me direz-vous ? Ben au Japon, on invente le Buto pour expier le traumatisme d’Hiroshima.

    1968. L’époque est à la radicalité. En musique, ça donne par exemple les Rallizes dénudés - Hadaka no Rallizes , (naked and fucked up) un groupe d’avant-rock avant la lettre, formé dans le sillage de l’extrême-gauche arty. Son bassiste Moriyasu Wakabayashi , est membre d’un groupuscule révolutionnaire armé, la ligue communiste japonaise. Il participe avec 8 autres au détournement d’un Boeing 727 de la Japan Airline. Ils voulaient aller à Cuba, ils finiront en Corée du Nord.


    Quatre d’entres eux dont Wakabayashi vivent toujours sous la lumière radieuse du professeur de l’humanité tout entière et de ses fils puisque ce n’est qu’en 2002 que les négociations pour leur retour au Japon ont commencé. Et ces négociations n’ont pas encore abouti.(...)

    Leur pendant cinématographique, s’appelle Koji Wakamatsu

    http://www.yoboom.org/Rallizes-denudes-Koji-Wakamatsu
    http://www.yoboom.org/IMG/mp3/rallizes_denudes.mp3

    #japon #lutte_armée #cinéma #cinéma_barré #musique #rock #disques #bootlegs #radicalisme #audio #chronique #shameless_autopromo #extreme_gauche #autocritique #piratage

    La totale : Lo-fi 0.0 - Ré-éditions : le grand rétropédalage musical http://www.lofistories.com/LOFISTORIESRADIOSHOW/LOFI_2013_04_12.ogg