person:léon pélissard

  • Léon Pélissard - La Diane du prolétaire - AnarSonore
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article87

    Depuis que le vieux temps et la belle nature
    Ont enfanté le monde et notre humanité ;
    Depuis que le soleil fait naître la verdure,
    Prolo tu n’as jamais connu la liberté !
    Les siècles aux pas lourds, apesenti par l’âge
    Ont passé sur le seuil de ton triste réduit
    Mais toujours ils ont vu dans leur pèlerinage
    Les prolos affamés dans le soleil qui luit.
    Ne sortiras-tu point de cette léthargie
    Où tu restes courbés sous le fardeau des lois ?
    Ne dresserais-tu point un trône à l’anarchie,
    Ecrasant à jamais la race des bourgeois ?
    Cette race de loups, qui t’impose et t’opprime,
    Exerce sur les tiens ses sales passions ;
    S’abreuve de ton sang, se vautre dans le crime,
    Asservit tes enfants, fusille tes garçons.
    Plus rien ne t’appartient dans le grand héritage
    Du banquet de la vie, hélas ! pauvre exilé.
    L’existence pour toi n’est qu’un cruel outrage
    Et la plainte soupire en ton souffle exhalé.
    O fils de l’astre d’or qui te chauffe et t’éclaire,
    Sache qu’il luit pour toi ce globe radieux.
    Apprends qu’à tous les pas que tu fais sur la terre
    Tu marches sur ton bien, le bien de tous les gueux.
    Assouvis en ce jour la vengeance et la haine
    Qui depuis si longtemps envahissent ton coeur
    Que ta puissante main, prête pour la bataille
    Porte partout la mort aux rangs des oppresseurs !
    Frappe ! Frappe ! Toujours d’estoc et de taille
    Jusqu’à l’extinction de tous tes affameurs.
    De tous ces vils bourgeois égorgés dans les villes
    Offre en l’hécatombe aux vivaces corbeaux
    Que toutes les prisons, infernales bastilles
    S’écroulent pour toujours sur leur corps en lambeaux
    L’anarchie aujourd’hui doit éclairer le monde,
    Au feu de la révolte allume son flambeau !
    Qu’elle règne partout sur la machine ronde,
    Dans le sang des tyrans colore son drapeau.

    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/wp-content/uploads/la-diane-du-proletaire.mp3

  • Léon Pélissard - Conseil à un pègre - AnarSonore
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?article88

    Aux audacieux, dit-on, la fortune est promise.
    Ce vieux dicton sera désormais ta devise.
    Mais, pour que ton travail soit bien exécuté,
    Tu diras « la prudence est mère de sûreté ».
    Cette prudence dit qu’à moins d’un cas extrême
    Tu ne dois te fier à d’autres qu’à toi-même.
    D’un voleur équivoque, évite le concours :
    Il est trop courageux et lâche tour à tour.
    Pour pégrer proprement et avec assurance,
    Il faut que tes plans soient bien tirés d’avance.
    Si les difficultés te tiennent en éveil,
    Passe une nuit dessus : la nuit porte conseil
    Pour la guerre aux châteaux tu ne seras pas chiche
    Respecte le prolo, dévalise le riche
    Comme un vrai chevalier du levier monseigneur
    Dépouille le bourgeois ce cynique voleur.
    Voilà en peu de mots la règle indispensable
    Qu’il te faut observer en pègre raisonnable.
    Pour faire ta fortune, ajoute à ce traité
    De la persévérance et de la volonté.

    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/wp-content/uploads/conseils-a-un-pegre.mp3