Et en fait le truc de Mandel c’est entièrement faux ! Ce n’est qu’une illusion dûe à la vitesse incroyable avec le cerveau fait ces opérations, parce qu’avant on ne pouvait pas mesurer cette vitesse.
Mmmh, c’est peut être un poil catégorique ? :) J’ai tendance à penser que les phénomènes constatés par Mandel mettent en évidence des mécanismes propres aux lecteurs expérimentés (adultes, éduqués et « relativement grands lecteurs »). Il y a des phénomènes de lecture globale, mais seulement chez les sujets qui ont appris, maîtrisé et intégré cette décomposition en lettres, d’abord, en graphèmes ensuite. Au fur et à mesure de l’avancée de ce travail, et de sa validation par l’expérience et l’environnement, le cerveau accélère, automatise et simplifie (et cela vaut pour tout apprentissage).
Ainsi les phénomènes décrits par Mandel, ou le fameux mème :
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dnas les mtos n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soit à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlblème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot .
ne valent que pour un lecteur expérimenté (et la dernière phrase de la citation, en italique est une dangereuse et malhonnête extrapolation). Vouloir faire apprendre à lire aux enfants suivant une méthode basée sur les automatismes et raccourcis de haut niveau des lecteurs expérimentés, ce serait comme vouloir faire apprendre à faire du vélo en commençant par le monocycle (ce que montre le lien que tu as posté en commentaire).
Du coup, je trouve ton premier commentaire intéressant, car il évoque bien la part relative de la notion de « lisibilité » d’un texte (que forcement, on voudrait la plus absolue possible).
Si tu as / vous avez d’autres liens sur ces sujets, n’hésite(z) pas, ça m’intéresse beaucoup (et j’espère ne pas être le seul).