person:laura smet

    • Héritage de Johnny Hallyday : L’affaire du testament réveille les clichés misogynes
      https://www.20minutes.fr/people/2221143-20180215-video-heritage-johnny-hallyday-affaire-testament-reveille

      Ce mercredi, Le Parisien affiche en Une une photo de Laeticia Hallyday tout de noir vêtue, le regard caché derrière des lunettes de soleil, surmontée du titre : « Comment elle a pris le pouvoir. » Le quotidien annonce le portrait « d’une femme-enfant devenue maîtresse femme ». En pages intérieures, Laura Smet est présentée comme « la rivale »…
      « Le cliché des femmes qui se crêpent le chignon »

      « L’idée de rivalité est historiquement utilisée quand les dominants cherchent à diviser les dominés. Le cliché des femmes qui se crêpent le chignon et ne s’entendent pas est très largement exploité par la caricature. Elle n’a pas droit au même traitement que David Hallyday. L’article qui lui est consacré est titré "David, sur la touche" », note Aude Lorriaux, porte-parole de Prenons la Une, le collectif réunissant des femmes journalistes militant pour une juste représentation des femmes dans les médias.

      « C’est l’imaginaire de la marâtre qui est convoqué, le trait est appuyé, on caricature, car c’est bien de trouver des coupables, regrette-t-elle. Cela me fait penser à l’affaire Amber Heard qui avait porté plainte contre Johnny Depp en l’accusant de violences conjugales. Comme il s’agit d’un acteur apprécié, plein de gens ont dit qu’elle faisait ça pour l’argent. »
      « Les fans préfèrent salir cette femme plutôt que lui »

      A ce sujet, le psychanalyste Pascal Anger, affirmait à l’époque à 20 Minutes : « Il est certain que les fans préfèrent salir cette femme plutôt que lui, d’autant plus que ce n’est jamais très bien vu pour une jeune fille d’être avec un homme plus âgé. On se demande pourquoi elle est avec lui : pour son argent, parce que c’est une icône, n’a-t-elle pas trouvé le moyen de le faire chanter ou de salir son image ? » Des mots que l’on pourrait presque reprendre mot pour mot afin d’évoquer ce qui se joue aux yeux d’une partie des médias et de l’opinion publique dans l’histoire de l’héritage de Johnny Hallyday.

      Laura Smet n’est pas épargnée non plus par le persiflage. Si bien que David Hallyday a fini par prendre sa défense en répondant à une internaute qui avait posté un commentaire malveillant à sa sœur sur Instagram. « Chère madame, je ne peux laisser passer de tels propos haineux, infondés que ce soit sur la page de ma sœur ou la mienne ! Vous ne connaissez rien de tout ça et ça ne vous regarde pas ! »

      #sexisme #misogynie

  • Géographie du #sexisme
    Christine Delphy et Sylvie Tissot, Les Mots Sont Importants, 24 mars 2009
    http://lmsi.net/Geographie-du-sexisme

    Des discours autorisés sur la violence faite aux femmes au pays de #Johnny Hallyday

    En 1976, Johnny Hallyday, notre chanteur 100% national, ne chantait-il pas : « Je l’aimais tant que pour la garder je l’ai tuée » ?

    https://www.youtube.com/watch?v=fCTCPD1itEg

    En 1966, déjà, « Les coups »
    https://www.youtube.com/watch?v=KFPblZCH0q8

    #lourd_comme_un_cheval_mort

    • Sur libé je découvre une rubrique « cojones »
      le titre « Johnny, corps caverneux » sous titre « Il n’était pas seulement une voix mais aussi l’incarnation d’une certaine virilité populaire ».

    • Doit-on craindre que cette propension au #virilisme ne s’incarne désormais en la personne de notre (de moins en moins « fraîchement » élu) président de la république. Non, parce qu’il en fait des caisses à l’occasion du décès du chanteur.
      Remarque, que la raie-publique se vautre ainsi dans la politique spectacle ne m’étonne pas plus que ça : rendre hommage à un exilé fiscal, quoi de plus normal pour ceux qui tiennent l’impôt dans une telle détestation.
      Sans parler du bilan carbone de ses funérailles :
      700 motards paradant dans le cortège funèbre, un avion pour transférer sa dépouille à Saint Barthélémy (un paradis fiscal pour ses ossements). J’espère au moins que les frangines de là-bas « s’en battent les steacks » ...
      #cojones

    • Macron, rock’n’roll ?

      Il y a cette étonnante déferlante d’hommages dans les médias. On a même entendu une station de radio qui n’avait jamais passé de chansons de Johnny, soudain les faire tourner en boucle ! Comme si l’événement entretenait les médias et les médias entretenaient l’événement. C’est comme ça, d’ailleurs, pour beaucoup d’évènements. Si bien qu’on ne sait plus vraiment ce que les uns doivent aux autres.

      Il y a, encore plus surprenant, cette mobilisation générale du monde politique, cette avalanche de prises de paroles et de tweets plus ou moins heureux. Tous, anciens élus ou néophytes, de Droite, du Centre, de Gauche, jeunes ou vieux, se sont essayés à l’hommage dans une sorte de concours Lépine de la formule la plus inspirée, se comportant parfois sans retenue, sans pudeur aucune, en groupies, comme s’il leur fallait à tout prix donner des gages d’une rock ’n’ roll attitude propre à leur faire récupérer quelques miettes de la popularité de Johnny, miettes qui pourraient les servir (on ne sait jamais) lors de prochains sondages et de prochaines élections.

      Il faut dire que l’exemple est venu d’en haut, et donné par un expert. Dans le domaine de la communication, Emmanuel Macron ravale en effet Nicolas Sarkozy au rang d’enfant de choeur. Notre Président s’est fendu le premier d’un communiqué en pleine nuit puis d’un tweet d’hommage tôt le matin ( le jeune surhomme veille donc sur la France 24h sur 24 !) entrant ainsi dans le livre Guinness des records de la promptitude hommagière d’un Président de la République.

      Par ses messages, notre président dit (il faut lire entre les lignes) « Oyez braves gens, moi qu’on accuse d’être méprisant avec les gens simples, moi qu’on suspecte de n’être qu’ un pur produit de l’intelligentsia parisienne arrogante, moi qu’on dit ne s’intéressant qu’à des philosophes un peu abscons, je suis comme vous. Comme vous, j’aime Johnny et comme vous j’ai ses photos épinglées et une guitare accrochée aux murs de ma chambre. Comme vous, je porte un blouson de cuir, et, comme vous, je rêve de rouler, par une nuit étoilée, en Harley-Davidson, sur la route de Memphis. Oyez, braves gens, je ne suis pas le président des riches, je suis le président du peuple rock ’n‘ roll ! Oh Yé ! » .

      Un hommage qui fait « en même temps » chaud au coeur et froid dans le dos…

      https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-guillaumond/blog/091217/macron-rocknroll

    • Le 9 décembre 2017, après quelques mois de sidération du peuple de gauche, de mobilisations éparses dans la rue et dans les têtes, d’effets de manches et de nouilles dans une Assemblée réduite au pas de charge, alors qu’un jeune président cyniquement pur détruit par ordonnances des pages entières de notre histoire sociale, régale ceux qui ont tout, écrase ceux qui n’ont rien, qu’il intensifie la chasse aux hommes, aux femmes et aux enfants migrant vers des survies meilleures — et malgré le ciel toujours plus bas, toujours plus lourd, du fascisme aux multiples visages —, la situation bascule en faveur de Johnny Hallyday.