person:laurence pillant

  • Extrait de la revue de presse de l’ambassade de France en Grèce qui rapporte la visite de Tsipras en Turquie telle qu’évoquée dans les journaux grecs.
    Signalé par Laurence Pillant via la mailing-list Migreurop

    « Kathimerini relève que, malgré le « climat particulièrement chaleureux » des entretiens, Ankara aurait fait clairement savoir qu’elle n’envisageait pas de donner son consentement à la proposition grecque portant sur la création de hot-spots sur le territoire turc. Toutefois, selon Ta Nea, la Turquie serait disposée à ouvrir le débat sur la réinstallation des réfugiés dans des pays tiers. Plus critique Eleftheros Typos estime que la visite du PM grec en Turquie s’est clôturée sans résultats tangibles sur la question critique de l’afflux des réfugiés. Au cours de leur entretien, MM. Tsipras et Davutoglu ont convenu de créer un poste d’attaché portuaire auprès des ambassades des deux pays afin de coordonner au mieux et de façon efficace l’échange d’informations sur l’action des trafiquants des réfugiés. Ils ont par ailleurs décidé de créer des comités de coopération entre les ministères des affaires étrangères, de l’immigration et de la protection du citoyen des deux pays. M. Tsipras a posé la question de l’activation de l’accord de réadmission entre la Grèce et la Turquie qui reste sans effet. De son côté, M. Davutoglu s’est référé à la proposition de la chancelière allemande, Mme Merkel, sur une rencontre trilatérale entre l’Allemagne la Grèce et la Turquie. Athènes ne rejette pas cette proposition, mais exprime toutefois des réserves craignant qu’une telle éventualité puisse donner l’occasion à des pays tiers de l’UE de prendre leurs distances et de laisser à l’Allemagne, la Grèce et la Turquie l’essentiel de la charge en termes de gestion de la crise des réfugiés (Kathimerini, Ta Nea, Le Journal des Rédacteurs, Ethnos). Evoquant des sources émanant des proches collaborateurs de M. Tsipras, Kathimerini relève que la Turquie n’aurait pas pris d’engagements concrets pour des raisons stratégiques : en vue du Sommet UE-Turquie à la fin du mois la direction politique turque n’a pas voulu dévoiler ses cartes lors des entretiens d’hier. Le journal souligne qu’il n’est pas fortuit qu’après son entretien avec M. Tsipras, le PM turc, M. Davutoglu, a déclaré que la crise des réfugiés n’était pas une question qui concerne uniquement la Grèce et la Turquie qui subissent les conséquences les plus importantes mais une question qui concerne l’ensemble de l’Europe. »

    #réfugiés #asile #migrations #Grèce #Turquie #externalisation

    • Aussi reçu via la mailing-list Migreurop:

      Etat des négociations entre la Turquie et l’UE selon le journal turc anglophone Hurriyet Dailey News (online):

      Une rencontre non prévue a eu lieu hier entre Frans Timmermans, de la Commission européenne, et le Ministère des Affaires étrangères turcs, Feridun Sinirlioglu, en vue du Sommet Turquie-UE qui aura lieu le 29 Novembre prochain. A cette date, les différentes parties veulent conclure un accord sur la question des réfugiés et empêcher ceux-ci de franchir les frontières de l’UE.

      Mais la Turquie demande des garanties sur différents points avant le sommet du 29 :
      – Processus d’adhésion: elle demande l’ouverture des négociations autour du chapitre 17 sur les politiques monétaires et économiques. La Turquie veut être certaine que la conférence intergouvernementale à ce sujet aura lieu et demande qu’une date soit fixée. Elle veut également l’ouverture d’autres chapitres tels que les 23 (justice et droits fondamentaux) et 24 (sécurité). Mais l’UE hésite: en effet, il faut l’approbation des 28 membres de l’UE, et Chypre a déjà utilisé son véto pour l’ouverture de plusieurs de ces chapitres.
      – Aide financière: seulement 500 millions sur les 3 milliards d’aide proposée par l’UE sont garantis pour l’instant. Le reste devrait se répartir entre les Etats membres suivant leurs revenus, mais rien n’a été clarifié pour l’instant.
      – Dialogues européens: Erdogan souhaite également participer aux Conseils de l’UE tenus tous les 6 mois pour accélérer le dialogue et les négociations.
      EU, Turkey intensify talks over migration plan
      http://www.hurriyetdailynews.com/eu-turkey-intensify-talks-over-migration-plan-.aspx?pageID=238&nI

      Diplomatic shuttling between Ankara and Brussels has accelerated greatly as part of joint efforts to secure a solution to the growing refugee crisis amid expectations that an agreement will be finalized at a prospective Turkey-EU summit.

      Frans Timmermans, the first vice president of the European Commission, was in Turkey on Nov. 19 to meet Turkish Foreign Minister Feridun Sinirlioğlu as part of a continuation of last week’s intense negotiations over the refugee action plan. The two men and their experts met in Istanbul late on Nov. 19 in an unannounced meeting.

      The meetings came just three days after the refugee issue was discussed by President Recep Tayyip Erdoğan, European Commission President Jean-Claude Juncker and European Council President Donald Tusk.

      EU officials have cited progress on talks but there are still important disagreements on how to finalize the framework of the agreement between Turkey and the EU. Leaders of the bloc have expressed their willing to hold the special summit with Turkey on Nov. 29 in order to finalize an accord to curb refugees flowing from the Middle East to Europe.

      “There are promises, but still no certainty on these issues. It’s meaningless to gather unless they make these issues clear,” a senior Turkish official told the Hürriyet Daily News, stressing that Ankara was waiting for the EU to take action on several issues.

      Turkey wants certainty

      The first of these issues is the opening of accession Chapter 17 on economic and monetary policy. EU officials informed Ankara that an intergovernmental conference would be convened in December for the opening of the chapter, without providing an exact date. However, Turkish officials stressed the need to make this call an official one and announce an exact date for the conference.

      In addition to this, Turkey has also expressed its expectations that more chapters will be reopened by the EU to re-energize talks. Turkey’s list includes five more chapters, including 23 and 24, which cover justice and fundamental rights, as well as security, respectively. But EU officials have hesitated to give a concrete word to Turkey because this would require the anonymous approval of all 28 members, including Greek Cyprus, which has vetoed a number of these chapters.

      EU offers 3 billion euros

      Another pressing issue is the financial assistance to be provided to Turkey. EU offered Ankara 3 billion euros to help Turkey accommodate the more than 2 million Syrians it is hosting. Of that, 500 million euros would come from the EU budget and the rest from the 28 member states according to their national incomes. Ankara wants to see a clarification of the EU grant before holding the summit.

      Third, Turkey has said it wants to be invited to the EU’s council meetings held every six months. Turkey has long pressed the EU for permanent invitations to attend EU Council meetings to increase political dialogue.

      Erdoğan or Davutoğlu to attend summit?

      The EU’s first proposal was to hold the summit on Nov. 22 on the migration crisis, but Ankara preferred Nov. 29, one day after a planned vote of confidence for the new Turkish government, the official said.

      The EU leaders planned to invite President Recep Tayyip Erdoğan for the summit in Brussels, but the issue of who will represent Turkey is still unclear, since the execution of the plan will be carried out by the government, according to EU sources. As such, the invitation could go to either Erdoğan’s palace of the prime minister’s office.

      In the meantime, officials said Sinirlioğlu delegated Deputy Foreign Minister Naci Koru to represent Turkey at the U.N.’s meeting on migration on Nov. 20 even though the foreign minister was originally scheduled to attend the meeting.
      November/20/2015

  • Message reçu de Laurence Pillant, via la mailing-list Migreurop:

    Extrait de la revue de presse de l’ambassade concernant la visite allemande en Grèce et les négociations sur les hotspots et #patrouilles_conjointes #Grèce-#Turquie

    Ta Nea résume ainsi la visite de M. Steinmeier en Grèce : « L’Allemagne exerce des pressions sur la Grèce pour une collaboration plus étroite avec la Turquie dans la gestion de la crise des réfugiés. La question des patrouilles communes en #mer_Egée a également fait l’objet des entretiens de M. Steinmeier à Athènes. En même temps, l’Allemagne fait savoir par tous les moyens qu’elle dissocie pleinement la question des réfugiés du mémorandum grec et rejette toute tentative d’Athènes d’assouplir les mesures convenues ». Le journal souligne en titre que Berlin demande « un mémorandum » entre la Grèce et la Turquie sur la crise des réfugiés. Sous le titre « Soutien parcimonieux du ministre allemand des AE », Ethnos relève que M. Steinmeier a reconnu la charge importante qui pèse sur la Grèce en raison des flux des réfugiés mais a évité de discuter sur un éventuel assouplissement des conditions du #mémorandum. Sur la crise des réfugiés, le PM grec, M. Tsipras, et le ministre grec des AE, M. Kotzias, ont insisté sur la nécessité de gérer les flux migratoires depuis le territoire turc. Toutefois, M. Steinmeier a évité de commenter la position ferme de la Grèce sur la création de « hot spots » en Turquie. Enfin, M. Kotzias a de nouveau rejeté l’éventualité de patrouilles communes gréco-turques en mer Egée, en soulignant que la crise des réfugiés ne peut et ne doit pas devenir le prétexte pour la violation de la souveraineté nationale. Avghi relève pour sa part qu’à l’occasion de l’entretien avec M. Steinmeier, le PM grec, M. Tsipras, a insisté sur la nécessité pour l’UE de soutenir la Grèce dans ses efforts pour faire face à la crise migratoire.

    Tsipras says level of EU debate on migrants is ’sad’

    “I feel shamed as a member of this European leadership, both for the inability of Europe in dealing with this human drama, and for the level of debate at a senior level, where one is passing the buck to the other,” Tsipras told Parliament.

    “These are hypocritical, crocodile tears which are being shed for the dead children on the shores of the Aegean. Dead children always incite sorrow, But what about the children that are alive who come in thousands and are stacked on the streets? Nobody likes them.”

    More than 500,000 migrants and refugees have crossed through Greece to central and northern Europe since the beginning of the year, exposing deep fissures among EU member states in dealing with one of the worst humanitarian crises in decades. [Reuters]

    http://www.ekathimerini.com/202975/article/ekathimerini/news/tsipras-says-level-of-eu-debate-on-migrants-is-sad
    Greek Prime Minister Alexis Tsipras slammed on Friday the level of debate among European Union governments in dealing with the migrant crisis as ’sad’ for a lack of cohesive action in dealing with the crisis.

    #réfugiés #asile #migrations #chantage #politique_migratoire #Europe #EU #UE #Allemagne #externalisation

  • Migrants dans les Balkans : un sommet « opérationnel » pour une situation exceptionnelle

    L’agence européenne de surveillance des frontières Frontex est désormais au cœur du dispositif de la #politique_d’asile : elle doit organiser la difficile procédure d’#enregistrement des demandeurs mais aussi participer plus activement à la #politique_de_retour. Le tout avec des moyens qui ont été promis mais se font encore attendre.

    http://justpaste.it/ojoq
    #summit #Balkans #asile #migrations #réfugiés #politique_migratoire #Frontex #militarisation_des_frontières #renvoi #retour

    v. sur la page du Monde :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/25/migrants-dans-les-balkans-un-sommet-operationnel-pour-une-situation-exceptio
    signalé par @fil

    • Pourparlers sur les flux migratoires à Sofia

      Serbie, Bulgarie, Roumanie ont examiné samedi à Sofia les possibilités d’améliorer la coordination des flux migratoires entre pays des Balkans. Ces pays en discuteront dimanche à Bruxelles lors d’un mini-sommet avec des représentants de l’UE.


      http://www.bluewin.ch/fr/infos/international/2015/10/24/trois-pays-des-balkans-veulent-mieux-organiser-les.html

    • Réfugiés : Berlin et les dirigeants des Balkans s’accordent à l’arraché sur un #plan_d’urgence

      Ce n’est pas ce nouveau rendez-vous bruxellois qui allait résoudre la crise des migrants qui menace de déstabiliser l’Europe. Mais le « mini-sommet » bruxellois de dimanche, consacré à la route des Balkans occidentaux qu’empruntent des milliers de réfugiés syriens, irakiens ou afghans, a eu au moins le mérite de mettre tous les dirigeants concernés autour de la table.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/10/26/refugies-berlin-et-les-dirigeants-des-balkans-s-accordent-a-l-arrache-sur-un

    • Meeting on the Western Balkans Migration Route: Leaders Agree on 17-point plan of action

      The past weeks have shown that the challenges currently faced along the Western Balkans migration route will not be solved through national actions. Only a collective, cross-border approach based on cooperation can succeed. This is why President Juncker convened the leaders of the countries concerned and most affected by the emergency situation along the Western Balkans route.

      Today, leaders representing Albania, Austria, Bulgaria, Croatia, the former Yugoslav Republic of Macedonia, Germany, Greece, Hungary, Romania, Serbia and Slovenia met in Brussels at the Commission’s Berlaymont Headquarters and agreed to improve cooperation and step up consultation between the countries along the route and decided on pragmatic operational measures that can be implemented as of tomorrow to tackle the refugee crisis in the region.

      European Commission President Jean-Claude Juncker said: “Countries affected should not only talk about and at each other but also with each other. Neighbours should work together not against each other. Refugees need to be treated in a humane manner along the length of the Western Balkans route to avoid a humanitarian tragedy in Europe. I am therefore pleased that today we were able to jointly agree on a 17-point plan of pragmatic and operational measures to ensure people are not left to fend for themselves in the rain and cold.”

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-5904_en.htm

    • Résumé de Laurence Pillant (reçu via la mailing-list Migreurop) :

      Pour prendre le pouls grec dans la presse nationale après le "mini-sommet" européen, voici un extrait de la revue de presse de l’ambassade française (http://www.ambafrance-gr.org/Les-dernieres-revues-diffusees-en-ligne) en Grèce sur le contrôle migratoire :

      Sous le titre « Berlin a fait passer son programme sur la question des réfugiés » et affirmant « la satisfaction de Berlin à l’égard d’Athènes », le quotidien économique Imerissia fait état de dures négociations lors du mini-sommet sur la crise des réfugiés. Le PM grec, M. Tsipras se serait félicité du rejet de trois propositions qu’il a lui-même qualifié d’« absurdes », comme il les a qualifiées, avaient été rejetées. Il s’agit de : a) la création d’une ville de 50.000 personnes, qui s’ajouterait aux engagements déjà pris par Athènes sur la création de centres d’accueil pour 7.000 réfugiés dans les îles et pour 20.000 personnes en Attique et dans le Nord de la Grèce, d’ici la fin de l’année. La partie grecque a accepté finalement d’accueillir 20.000 réfugiés supplémentaires, pour lesquels une subvention de leurs loyers serait prévue sur financements européens pendant la durée de leur séjour en Grèce ; b) la possibilité pour un pays de ne pas autoriser le passage sur son territoire de réfugiés venant d’un autre pays. Cette éventualité risquait d’aggraver la situation de la Grèce. Il a donc été convenu d’informer le pays de passage en question au sujet du nombre des réfugiés qui le concernera ; c) une nouvelle opération de FRONTEX à la frontière Nord de la Grèce,
      destinée à empêcher les flux migratoires en direction de l’ARYM.

      Le PM grec a en outre souligné qu’il avait été constaté « à l’unanimité » que la Turquie jouait un rôle primordial en ce qui concerne les flux des migrants et reconnu la nécessité d’une coopération étroite entre les deux services des garde-côtes. Imerissia relève que les dirigeants des pays ayant participé à ce mini-sommet ont exprimé par une déclaration commune leur satisfaction au sujet de l’intention de la Grèce d’augmenter sa capacité d’accueil de réfugiés. Plusieurs journaux relèvent que ce développement a été salué par le porte-parole de la chancellerie allemande, M. Seibert, comme étant « particulièrement important ». Selon Kathimérini, l’ambiance au début du sommet était très lourde vis-à-vis de la Grèce et le Premier ministre grec aurait essuyé les tirs de ses
      homologues hongrois, M. Orban, et croate, M. Milanovic. M. Tsipras aurait toutefois reçu le soutien du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M.Antonio Guterres. Selon une source diplomatique, le PM grec a fait preuve de sang-froid, reconnu le retard de la partie grecque dans l’ouverture des « hotspots » et affirmé que ces centres seraient prêts dans un mois et demi. Kathimérini publie un article sur « la question des réfugiés (qui) menace l’Europe » soulignant que l’euroscepticisme et la xénophobie minent les valeurs de l’U.E. et renforcent les partis nationalistes et extrémistes. De son côté, Ta Néa, souligne que, si la Grèce a pris des engagements, ce n’est pas le cas pour les autres pays ayant participé au mini-sommet. L’article attire l’attention sur l’absence de cette réunion informelle tant de la France que de la Turquie. Ce reportage déplore l’incertitude du « plan en 17 points » adopté, qui ne fait allusion qu’à l’augmentation de la capacité d’accueil de 50.000 places le long du « couloir
      balkanique », sans que les pays de transit (l’Albanie, la Bulgarie, la Croatie, l’ARYM, la Hongrie, la Roumanie, la Serbie et la Slovénie) se soient engagés sur un nombre précis de réfugiés à accueillir sur leur propre territoire. Selon le journal des rédacteurs, le ministre délégué à la politique migratoire, M. Mouzalas, a salué le programme de logement sur financement européen décidé dimanche dernier. Le quotidien rappelle que, selon un communiqué de la Commission européenne, la Grèce toucherait 5,9 millions d’euros du « Fonds asile, migration et intégration » pour la création des « hotspots » et des structures d’accueil. Ta Néa note que, selon le plan approuvé, 3.000 réfugiés seront logés dans des structures provisoires dans Athènes. Le ministre compétent, M. Mouzalas, a évoqué la création, avec l’ONU, de deux structures d’accueil en Attique et dans le Nord de la Grèce, susceptibles d’accueillir 10.000 réfugiés chacune, sans exclure la possibilité de subdiviser ces structures en unités plus petites. Le ministre a rappelé un accord récent avec le ministère de la défense, qui accepterait la création d’un centre d’accueil dans un camp militaire désaffecté, à Phyli en Attique. Le projet de mise en place d’un centre dans les installations de la PYRKAL à Lavrio en Attique s’est heurté à la forte réaction du conseil municipal local. Dans le Nord, le gouvernement examinerait la mise à profit d’un ancien bâtiment dans la zone industrielle de Sindos, près de Thessalonique. Les partis politiques ont critiqué les résultats du mini-sommet. Ainsi, la ND a parlé de la
      transformation de la Grèce en un « dépôt d’âmes » et reproché au Premier ministre d’avoir observé le silence sur deux questions cruciales, à savoir sur la mise en oeuvre immédiate des procédures de réadmission du côté de la Turquie et sur le refoulement des migrants qui pénètrent illégalement sur le territoire grec sans être des réfugiés. Dans un communiqué, le PASOK reproche au gouvernement son manque de préparation avant le sommet et son ambivalence entre la rhétorique des droits des réfugiés et sa réaction phobique face aux réfugiés eux-mêmes et à leurs problèmes. Réaffirmant sa volonté d’aider les efforts nationaux de gestion des flux migratoires, ce parti réclame une information complète et continue au sein de l’Assemblée nationale. Un communiqué du parti communiste KKE qualifie les dernières décisions de douloureuses et de dangereuses tant pour les réfugiés que pour le peuple grec et invite le peuple grec à réagir de manière massive et déterminée. Pour le dirigeant de l’Unité populaire (LAE), M. Lafazanis, le résultat du mini-sommet a été « un fiasco assourdissant ». « La Grèce doit devenir une force de renversement progressiste en Europe », a-t-il soutenu, reprochant « aux gouvernements grecs de céder
      continuellement devant les exigences inextricables de l’Europe allemande ».

  • Bravo à Laurence pour ce projet prometteur !
    Archéologie d’une #frontière, projet multimedia, Stephanos Mangriotis, Laurence Pillant, 2014
    Les traces et la mémoire de l’enfermement à la #frontière_gréco-turque

    La frontière est une construction territoriale qui introduit de la distance dans la proximité. Son « effet de miroir » ouvre une fenêtre d’observation sur la société qui l’a construite. Ce construit socio-historique est en constante évolution et redéfinition, il doit donc être compris comme dynamique et évolutif.

    Ainsi la frontière gréco-turque a connu de grandes transformations ces dix dernières années. Ligne de démarcation entre deux pays aux querelles encore vives, cet espace fut longtemps surveillé et contrôlé militairement. Le début des années 2000 voit un nombre de franchissements clandestins toujours plus important. Le contexte européano-grec de répression de la migration irrégulière entraîne une « policiarisation » du #contrôle_migratoire. D’un contrôle militaire, la frontière voit naître un contrôle policier de plus en plus marqué. Ces transformations rapides se soldent par la naissance d’une vingtaine de #lieux_d’enfermement pour migrants. Sujets à des évolutions très importantes, ces lieux d’enfermement connaissent une durée de vie variable allant de quelques jours à quelques années. Du camp de fortune dans les premiers temps, au centre de rétention institutionnalisé, les lieux d’enfermement peuvent être définis par leur pluralité : entrepôt, usine, ancienne prison, commissariat, hôtel, etc.


    http://enigmur.hypotheses.org/4399

    cc @reka @albertocampiphoto
    #Grèce #Turquie #détention_administrative #rétention #migration #asile #réfugiés #centre_de_détention #camp #mémoire #enfermement #archéologie