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  • • Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    http://fabrice-nicolino.com/?p=4785

    Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    13 avril 2019Climat
    Allez, je vous raconte tout. Mais attention, je compte sur vous pour faire circuler les informations importantes que contient ce papier. Je veux vous parler de madame Laurence Tubiana, que j’ai sévèrement étrillée ici (le ridicule…) le 3 mars 2008. Comme le temps passe, hein ?

    Vous lirez peut-être ce lointain écho, qui vaut la peine selon moi. Si je reprends la plume, c’est que madame Tubiana, politicienne invétérée, est en train de réussir un rétablissement surprenant pour moi dans le mouvement Climat en cours, qui contient diverses promesses, dont celle d’une intervention enfin réelle de la jeunesse.

    Madame Tubiana a un long passé que personnellement, je juge détestable. Elle a travaillé pour l’Inra, institut au service de l’agriculture industrielle et pesticidaire. Elle a travaillé pour la Banque mondiale, l’un des moteurs essentiels de la destruction du monde. Elle a travaillé pour les services de Bruxelles, centrée sur les mêmes objectifs.

    Comme elle est de gauche – on ne rit pas -, elle a fait partie du cabinet de Lionel Jospin quand celui-ci était Premier ministre entre 1997 et 2002. Je rappelle aux oublieux que cette époque était cruciale. La France eût pu mener une politique cohérente de lutte contre le dérèglement climatique. Mais Jospin, en bon progressiste, était en vérité un climatosceptique, et en nommant ministre son compère Claude Allègre, ami de quarante ans, il savait bien ce qui se se passerait. Rien. Laurence Tubiana, dont le rôle était d’éclairer ce gouvernement négationniste de la crise climatique, n’aura pas moufté une seule fois.

    En 2001, elle a créé l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) au conseil d’administration duquel se trouvaient le cimentier Lafarge, Véolia Environnement, et même Coca-Cola, Arcelor-Mittal, EDF, Rhodia, Dupont de Nemours, Solvay, Renault, Sanofi-Aventis, etc, etc.

    Elle a soutenu Hollande en 2012 – peut-on imaginer plus indifférent à la crise climatique ? – et en échange sans doute, a obtenu la présidence du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD) en 2013. L’AFD ! Je n’ai pas le temps de détailler, mais cette structure, qui a été au centre de l’histoire de la Françafrique, mène des actions de « développement » dans le monde, mot qui est un synonyme de destruction des écosystèmes.

    Elle a été la personnalité socialo centrale de la funeste Cop21 qui, en décembre 2015, a fait croire au monde qu’on s’attaquait au dérèglement climatique quand on s’y congratulait entre nantis venus en avion du monde entier.

    Et comme il n’y a pas de petit profit politicien, madame Tubiana siège aujourd’hui, sur décision de monsieur Macron, dans le haut conseil Climat, machin aussi inutile et néfaste que tous les autres.

    Bref, amis et lecteurs, madame Tubiana n’est pas une alliée, mais une adversaire décidée, qui vit fort bien dans ce monde – c’est d’ailleurs son droit – et n’entend pas y changer quoi que ce soit. Mais voilà que j’apprends que certains tentent de lui faire une belle place dans le mouvement Climat lancé notamment par la jeunesse d’une partie du monde, et arrivé là, je le dis et le clame : halte-là ! Laurence Tubiana appartient à l’univers politique qui a empêché toute mesure efficace pour lutter contre le drame climatique dans lequel nous sommes plongés. Quiconque veut avancer vraiment doit savoir sur qui s’appuyer et qui repousser. Madame Tubiana ne doit pas monter à bord.

    #greenwasching #vieuxmonde #climat #ordure

  • Les experts du climat dans le collimateur de Trump

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/14/les-experts-du-climat-dans-le-collimateur-de-trump_5048729_3244.html

    Les scientifiques redoutent une chasse aux sorcières et dénoncent des tentatives d’intimidation de la part de l’équipe de transition du président élu.

    C’est un symposium au sujet surprenant qui devait se tenir mercredi 14 décembre à San Francisco, à l’occasion du congrès d’automne de l’American Geophysical Union (AGU), la société savante des chercheurs en géosciences. La thématique – « Le détournement de la loi américaine à des fins de harcèlement, d’intimidation et de discrédit des chercheurs » – illustre l’inquiétude de la communauté des sciences du climat devant les récentes déclarations du président élu Donald Trump.
    Une inquiétude avivée par la révélation, par la presse américaine, d’un questionnaire transmis par l’équipe de transition de M. Trump à l’ensemble des services du ministère de l’énergie américain, leur demandant notamment de dresser la liste des personnels ayant travaillé, de près ou de loin, sur la question climatique ou sur les énergies renouvelables.

    L’équipe de Donald Trump a demandé la liste des employés du ministère de l’énergie ayant travaillé sur le climat

    La crainte d’une chasse aux sorcières gagne du terrain. « En temps normal, je réserverais mon jugement en supposant a priori qu’il s’agit simplement d’une collecte d’information légitime, observe Michael Mann, le directeur du Earth System Science Center de l’université de Pennsylvanie. Cependant, cette dernière révélation ne vient pas hors de tout contexte. Cela soulève une réelle préoccupation, celle que l’équipe de transition [de M. Trump] puisse prendre des gens pour cible, en particulier des scientifiques. »

    « C’est fréquent de voir les équipes de transition interroger les structures gouvernementales sur leurs politiques, ajoute Michael Halpern, de l’Union of Concerned Scientists (UCS), une organisation de promotion de la science. Ce qui ne l’est pas, c’est de demander des listes d’employés de ces structures et de cibler des fonctionnaires qui font simplement leur travail. »

    « Inquiétude »

    Le ministère de l’énergie se refuse pour le moment à transmettre les noms de ses collaborateurs, mais cette tentative d’intimidation ne laisse pas indifférents les ONG et les think tanks investis dans la thématique climat, qui craignent eux aussi d’être la cible de l’administration entrante. « Il n’y a pas un membre du cabinet de Donald Trump qui ne soit climatosceptique », note Jesse Bragg, de Corporate Accountability International, une organisation de défense de l’environnement et des droits de l’homme.

    Mardi 13 décembre, le 45e président américain a en effet désigné Rex Tillerson, le patron du groupe pétrolier ExxonMobil, au poste de secrétaire d’Etat. « C’est cet homme lié au secteur des énergies fossiles, sans aucune expérience diplomatique, qui va représenter les Etats-Unis dans les négociations internationales sur le changement climatique », se désole Jesse Bragg.

    M. Trump a confié le ministère de l’énergie à Rick Perry, ancien gouverneur du Texas et partisan de la suppression de cette administration… Il a promis la direction de l’Agence de protection de l’environnement à Scott Pruitt, le ministre de la justice de l’Oklahoma, très hostile aux mesures prises par l’équipe Obama pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Il y a à l’évidence dans la communauté des chercheurs en sciences du climat une inquiétude d’être harcelé, intimidé, d’être empêché de parler de ce que nous savons, c’est-à-dire de l’accumulation de faits sur le changement climatique et la manière dont les activités humaines y contribuent », explique Christine McEntee, la directrice exécutive de l’AGU.

    Un vade-mecum circule dans la communauté des chercheurs sur le climat pour les préparer au harcèlement

    Aux Etats-Unis, depuis le début des années 2000 et en vertu des lois de transparence, des think tanks néoconservateurs ou libertariens, ainsi que des ministres de la justice de certains Etats requièrent de manière systématique l’accès aux courriels ou aux documents de recherche de climatologues. Une pratique considérée par les chercheurs comme un détournement de la loi et une forme de harcèlement. Au point que, en 2011, des universitaires et des juristes ont créé le Climate Science Legal Defense Fund, qui offre une assistance juridique aux scientifiques confrontés à ces situations.
    Depuis début décembre, un petit vade-mecum rédigé par l’organisation circule dans la communauté des chercheurs sur le climat pour préparer ceux-ci « au harcèlement politique et à l’intimidation juridique » : « En cas de doute, appeler un avocat », « séparer les e-mails professionnels et personnels », « ne pas répondre aux messages de harcèlement, mais ne pas les effacer », etc.

    Parades

    Les chercheurs redoutent également que l’activité scientifique elle-même soit entravée. L’équipe de transition de M. Trump a déclaré que la NASA devrait cesser ses activités d’observation de la Terre. Une telle décision aurait un impact considérable, au-delà de la recherche américaine. Car, rappelle Stefan Rahmstorf, directeur du Potsdam Institute for Climate Impact (Allemagne), « comprendre notre planète implique une coopération mondiale des systèmes d’observation ». « Nous pensons qu’il y a un risque que les financements de la recherche et des infrastructures scientifiques soient remis en cause, dit Mme McEntee. Mais ce sont des risques que le Congrès a déjà fait peser sur nous l’an passé et nous avons réussi à les éviter. »

    La situation est toutefois jugée suffisamment inquiétante par les chercheurs eux-mêmes pour que des listes de bases de données (températures, couverture des glaces, etc.) s’échangent sur les réseaux sociaux, afin que des sites miroirs soient créés hors des Etats-Unis ou sur des sites non administrés par des agences fédérales. « Sous l’administration Bush, des chercheurs avaient remarqué que des sites Web d’agences fédérales avaient été modifiés, voire supprimés, témoigne Michael Halpern. Il y a donc une volonté de se prémunir contre ce genre de menace. D’autant plus que dans le questionnaire [adressé par l’équipe de M. Trump au ministère de l’énergie], il y avait une question spécifique sur les sites Web relatifs au climat, créés ou modifiés par ces services au cours des trois dernières années. »

    Le vent de panique ne concerne pas seulement les sciences du climat. « Des scientifiques des universités commencent à regarder les bases de données relatives à d’autres disciplines et maintenues par des laboratoires fédéraux qui pourraient être menacées et qui doivent être sauvegardées », raconte M. Halpern. Début décembre, une centaine d’ONG américaines ont par ailleurs adressé une lettre ouverte à Donald Trump et au Congrès, leur demandant de prendre conscience de la crise climatique et d’y répondre sans tarder.

    Dans la sphère des négociations sur le climat, on réfléchit à des parades. « Il ne s’agit pas pour le moment de résistance, mais plutôt de réflexion autour du repli américain ou de l’idée d’intenter des procès contre les abus du pouvoir exécutif », confie l’ex-négociatrice de la France, Laurence Tubiana.

    Pour leur part, les climatologues gardent vif le souvenir de l’administration Bush. En février 2007, l’Union of Concerned Scientists avait mené une enquête auprès de 300 scientifiques issus de sept agences fédérales (NASA, NOAA, EPA, etc.). Quelque 46 % des répondants avaient déclaré avoir « été témoin ou fait personnellement l’expérience de pressions pour éliminer les expressions “changement climatique” ou “réchauffement global”, ou d’autres termes similaires, de toute une variété de communications ». Environ 40 % avaient constaté, sur les sites Internet de leur agence, « la publication anormalement retardée ou la disparition de rapports ou de documents scientifiques sur le climat ». Et près de la moitié avait remarqué « des exigences administratives nouvelles ou inhabituelles ayant entravé des travaux liés au climat ».

  • COP 21 : le rôle de la France
    Soft Power, émission du 20.09.2015

    A deux mois de l’ouverture de la COP 21, on fait le point sur les enjeux, le calendrier, l’organisation de la conférence sur le climat. Avec Laurence Tubiana, ambassadrice de la France aux négociations climatiques ; Pierre-Henri Guignard, secrétaire général chargé de l’organisation ; et Romain Nadal, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères.

    Invité(s) :
    Laurence Tubiana, ambassadrice de la France aux négociations climatiques pour la COP 21
    Pierre-Henri Guignard, secrétaire général chargé de l’organisation de la COP 21
    Romain Nadal, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10183-20.09.2015-ITEMA_20800261-1.mp3

    http://www.franceculture.fr/emission-soft-power-cop-21-le-role-de-la-france-2015-09-20

    #cop21 #climat

  • La notion de développement durable nous a endormis - Libération
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/99036334155

    Je découvre un peu tardivement cette interview parue sur Libé en mars, de Laurence Tubiana, professeure à Sciences-Po et fondatrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales, qui revient sur le rôle #politique des innovations sociales.

    « Les mouvements contestataires ne sont plus idéologiques, mais plutôt focalisés sur les changements de pratiques. »

    Ils ont une dimension DIY, en dehors du système politique. Et les nouvelles technologies leur donnent une nouvelle dimension.

    « Ces pratiques innovantes sont rejointes par des entreprises insérées dans le système actuel mais qui perçoivent ses limites et veulent désormais s’approprier ce qui est testé par la société. »

    Pour que les innovations sociales émergentes puissent se déployer, il faut leur donner de l’espace pour qu’elles (...)

    #participation #innovation_sociale

    • De la Chine au Brésil en passant par la Russie ou l’Ethiopie, on trouve des acteurs, y compris des entreprises, qui n’aspirent plus forcément à ressembler à l’Occident. On sort de quarante ans où l’idée était de rattraper ce modèle, sans le contester. C’est la première fois qu’il y a un réveil, partout. En Inde, par exemple, le nombre d’ONG, d’activistes, d’intellectuels qui remettent en question le modèle occidental est impressionnant. Il y a quinze ans, les travaux d’Amory Lovins[le père du concept de négawatt, ndlr], au Rocky Mountain Institute, paraissaient utopiques. Aujourd’hui, des régions, des villes, dessinent les contours d’un futur différent, où la consommation d’énergie serait drastiquement diminuée, où l’alimentation serait moins carnée…

      #bonne_nouvelle #seenthis_c-est_positif :-)

      Ce mouvement vient donc davantage de la base que des politiques ?
      Les élites politiques ne peuvent pas conduire le changement sans vision, sans direction, en accumulant des mesures. Parce qu’à chaque fois, il y aura des résistances, à cause de telle ou telle rente de situation. Pourquoi des camionneurs ont-ils détruit des portails écotaxe ? Parce que la mesure n’a pas été remise en perspective, en prenant tous les acteurs à témoin.
      La vision est indispensable, sinon on ne peut avoir que des « non ». Et dans une démocratie, les non sont très efficacement exprimés. En fait, je ne crois pas à un sens de l’histoire produit d’abord par les élites politiques. On le voit aujourd’hui, celui-ci est activement fabriqué par les citoyens.

      Oui, et ajoutons que les élites politiques n’ont pas de vision, parce que le système qui les produit ne sélectionne que ceux qui veulent accéder aux privilèges du pouvoir et non ceux qui s’engagent pour porter des valeurs et des projets réellement politiques, qui sont réellement animés par le service de l’intérêt général..

  • Six personnalités pour incarner le débat national sur l’énergie
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/10/six-personnalites-pour-incarner-le-debat-national-sur-l-energie_1788721_3244

    Cinq personnalités ont été choisies par Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, pour en assurer, avec elle, l’orchestration : Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne d’Areva, prétendante malheureuse à la Banque publique d’investissement et égérie de l’anti-sarkozysme ; Laurence Tubiana, directrice de la chaire de développement durable à Sciences Po Paris ; Pascal Colombani, président du conseil d’administration de Valeo, ancien administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique ; le climatologue et glaciologue Jean Jouzel ; et Bruno Rebelle, ex-responsable de Greenpeace France, directeur de Transitions, cabinet de conseil dans le développement durable.

    mouimouimoui 2 sur 5 sorties tout droit de l’industrie nucléaire

    • que des gens bien élevés quoi ... ça risque pas de baver sur les nappes en dentelles ...
      Anne Lauvergeon [...] égérie de l’anti-sarkozysme ... mais des fois on se demande si les journaux sont relus avant d’être publiés ...