person:laurent joffrin

    • Ouf : le CSA vole au secours d’Alain Finkielkraut : un exemple à suivre
      http://television.telerama.fr/television/le-csa-vole-au-secours-d-alain-finkielkraut-un-exemple-a-suivre,

      La semaine dernière, les conseillers du CSA ont donc adressé à France 2 un salutaire rappel à l’ordre, reprochant aux journalistes de l’émission Des paroles et des actes du 21 janvier de n’avoir pas précisé qu’une intervenante, Wiam Berhouma, était liée à un groupuscule islamo-gauchiste – les Indigènes de la République –, David Pujadas l’ayant présentée comme une enseignante musulmane sans affiliation partisane.

      L’insolente a profité de cette impéritie pour agresser notre Finkie national, lui a reproché ses « théories vaseuses et très approximatives », s’est permis un inacceptable « Pour le bien de la France, taisez-vous, monsieur Finkielkraut ! » De nombreux téléspectateurs, en état de stress post-traumatique après cet acte de terrorisme intellectuel dont ils auraient pu se prémunir s’ils avaient su que son auteur représentait l’ultra-gauche antisémite, se sont légitimement plaints au #CSA.

      Acrimed : http://acrimed.org/Les-indignes-du-CSA-se-rebellent-contre-David

    • Frédéric Lordon : « Nous n’apportons pas la paix »
      http://www.fakirpresse.info/frederic-lordon-nous-n-apportons-pas-la-paix

      Puisque nous sommes là pour réfléchir et pour nous poser quelques questions fondamentales : où allons-nous ?, que voulons-nous ?, que pouvons-nous ? Autant saisir toutes les occasions, même quand elles sont fortuites ou qu’elles semblent anecdotiques. Parfois des occasions anecdotiques ont un pouvoir de révélation sans pareil.

      C’est le cas de l’affaire Finkielkraut. Rien ne nous permet mieux d’expliciter qui nous sommes, et ce que nous voulons, que cette histoire de corne-cul. Elle nous permet également a contrario, d’apercevoir à quoi nous devons l’accueil relativement favorable qu’a reçu la Nuit debout dans les médias jusqu’ici et peut-être de ne pas nous faire trop d’illusions quant à sa longévité. Je ne parle évidemment pas ici des journalistes de terrains qui sont sur la place. Ils sont jeunes, ils sont précarisés. Pour bon nombre d’entre eux, ils ont toutes les raisons du monde de se reconnaître dans le mouvement. Je parle de la chefferie éditocratique, qui confisque la parole autorisée. Et les constants efforts de cette chefferie, c’est de pousser le mouvement qui les déborde complètement, dans un sens qu’ils croient contrôlable. Et en l’occurrence dans le sens de ce que j’appellerai le citoyennisme intransitif. C’est-à-dire le citoyennisme pour le citoyennisme, qui débat pour débattre, mais ne tranche rien, ne décide rien et surtout ne clive rien. Une sorte de rêve démocratique cotonneux précisément conçu pour que rien n’en sorte. Et même pour qu’on oublie aussi vite que possible la raison première qui nous a rassemblés : renverser la loi El Khomri et son monde.

      Dans ce marais d’impuissance où les chefferies médiatiques voudraient nous embourber, le message central ressemble à ces forfaits que pratiquent les usines à touristes de la Costal del Sol : « All inclusive ». Nous voilà donc sommés d’être inclusifs, sans limites, d’accueillir tout le monde sans la moindre discrimination puisque c’est bien connu la démocratie ne souffre d’aucune discrimination. Oui mais voilà, ce pays est ravagé par deux violences à grande échelle : la violence du capital, et la violence identitaire raciste, cette violence, dont Finkielkraut est peut-être le propagateur le plus notoire. Mais au nom du démocratisme « all inclusive », les médias, qui seraient les premiers à nous faire le procès de devenir rouge-brun si le service Accueil et Sérénité ne faisait pas méthodiquement la chasse aux infiltrations, ces mêmes médias, qui nous demandent d’accueillir démocratiquement Finkielkraut : eh bien non.

      Alors je vais le dire ici d’une manière qui pourra en froisser certains, je m’en excuse, mais je le dis quand même : nous ne sommes pas ici pour faire de l’animation citoyenne « all inclusive » comme le voudraient Laurent Joffrin et Najat Vallaud-Belkacem. Nous sommes ici pour faire de la politique. Nous ne sommes pas amis avec tout le monde. Et nous n’apportons pas la paix. Nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique. Nous avons même celui de contrarier sérieusement une ou deux personnes. Alors oui, du moment où les chefs éditocrates s’apercevront que nous ne voulons pas aller dans l’impasse où ils nous dirigent, leur bienveillance apparente pourrait connaître quelques altérations. Ils nous diront sectaires, comme ils disent sectaires ceux qui refusent d’aller dans leur secte. Car s’il y a bien une secte malfaisante en France depuis 30 ans, c’est la leur : la secte de l’oligarchie néolibérale intégrée. Alors il faut s’y préparer et ne pas redouter ce moment. Ce sera peut-être même un assez bon signe : le signe que nous commençons vraiment à les embêter. Car je pose la question : a-t-on jamais vu mouvement sérieux de contestation de l’ordre social célébré d’un bout à l’autre par les médias organiques de l’ordre social ? Et pour terminer là-dessus, je voudrais dire à ceux qui peuvent être fascinés par le mirage de l’unanimité démocratique, que d’après leur propre projet même : refaire le monde, c’est prendre le risque de déplaire à ceux qui ne veulent pas du tout que le monde soit refait. Et qui ont même de très puissants intérêts à ce qu’il demeure identique.

  • Piège grossier : à qui le dis-tu Joffrin ?
    http://contre-attaques.org/magazine/article/piege-grossier

    Dans le cadre du processus de #LiberAction visant à corriger les erreurs factuelles, les déformations et insinuations douteuses du dernier dossier « antiracisme » de Libération, nous avons décidé de réécrire tous les articles. L’édito de Laurent Joffrin, paru dans le dossier du 4 avril 2016, a ici été retravaillé. L’exercice de style consistant à garder la structure et la ligne directrice du premier article, le choix a simplement été fait d’inverser le paradigme. Nous laissons aux frères et sœurs de lutte (...)

    #Magazine

    / #carousel, Actualités, #Racisme, #Médias, #Presse

    « http://www.liberation.fr/france/2016/04/03/piege-grossier_1443734 »

  • Laurent Joffrin, chien de garde de l’« antiracisme à papa » | Etat d’Exception

    http://www.etatdexception.net/laurent-joffrin-chien-de-garde-de-l-antiracisme-a-papa

    « Ces visages contestés de l’antiracisme ». C’est le titre du journal Libération du 04 avril 2016, qui consacre un dossier spécial à ce que le quotidien appelle « le nouvel antiracisme ». Un dossier qui s’accompagne évidemment d’un éditorial de son rédacteur en chef, Laurent Joffrin, qui met en garde ses lectrices et ses lecteurs contre un « Piège grossier ».

    « Le « nouvel antiracisme » que nous décrivons pose plusieurs questions. D’abord parce qu’il est délibérément communautaire. »

    Voilà le souci premier de Joffrin, le communautarisme sous couvert d’antiracisme. Lutter contre la négrophobie en tant que Noir-e-s, mais quelle idée absurde ! Ces militant-e-s brisent le pacte républicain colorblind qui veut que nous soyons tou-te-s des citoyens libres et égaux en droit, mais isolés, atomisés, et sans autres attaches qu’une vague identité de citoyens.

    Et effectivement, la situation avait déjà été décrite par un certain Jean-Paul Sartre, qui à ses heures perdues avait fondé avec des ami-e-s au début des années 1970 un quotidien appelé… Libération :

    « L’antisémite reproche au Juif d’être Juif ; le démocrate lui reprocherait volontiers de se considérer comme Juif ». (Réflexions sur la question juive, p.69)

    En quelle année ces lignes ont-elles été écrites ? 1946 ? Ah ouais, quand même. Bon, poursuivons.

    « Les musulmans défendent les musulmans, les Noirs défendent les Noirs. Ainsi chacun s’occupe de sa paroisse, de son clocher, de son origine. Au nom d’une légitime autodéfense ? Certes.
    Encore faut-il le faire aussi au nom de valeurs communes, et non de simples réflexes communautaires. »

    Voilà comment des luttes collectives, des initiatives pensées et réfléchies, qui se matérialisent sur le terrain pratique et théorique, sont totalement dépolitisées et ramenées à de simples « réflexes communautaires », opposés aux valeurs communes. Communes à qui d’ailleurs ? Faut-il emprunter aux valeurs de l’hégémonie bourgeoise-blanche pour lutter contre l’hégémonie bourgeoise-blanche ?

    • Laurent Joffrin, le journaliste le plus bête de France !
      source : http://www.homme-moderne.org/plpl/n24/p8.html
      Le procès de Laurent Joffrin - LePlanB.N°5
      http://bernard-gensane.over-blog.com/article-laurent-joffrin-et-tonton-le-pen-103349702.html
      L’imagination au pouvoir
      Que le PDG de Libération censure un journaliste dans un numéro spécial titré "Quarante ans après. Vive 68. [...] Libération s’engage pour revendiquer un héritage que certains aimeraient « liquider » (1.2.08), même Serge July ne l’aurait pas imaginé. Laurent Joffrin, si. Après avoir supprimé la chronique de Daniel Schneidermann consacrée aux déboires du Monde , Joffrin a expliqué qu’il ne fallait pas critiquer trop durement

      « un journal que nous respectons »

      . Puis il a ajouté sur France Inter (1.2.08) :

      « On a le droit à une opinion, mais pas n’importe laquelle. »

      Monarchie élective ou dictature barbichue ?
      source : Le PlanB.N°12 page15 - février 2008
      Joffrin, chien de garde et bichonnet de salon, servile, rampant, obséquieux ... Rasons le sur la place publique !

  • 9e édition des Assises du #Journalisme les 9, 10 et 11 mars 2016 au Centre de congrès #Vinci de #Tours.

    Entre autre ce jeudi 10/03 :
    – 11h00 "Lanceurs d’alerte : état des lieux, préconisations, actions" avec #RSF, Patrick Apel-Muller (directeur de la rédaction de L’Humanité), Rémy Garnier (lanceur d’alerte - Affaire Cahuzac -, ancien vérificateur fiscal d’Agen), Stéphanie Gibaud (lanceuse d’alerte, Affaire UBS), Eloise Lebourg (journaliste et gérante de Mediacoop), Corinne Lepage (présidente, Le Rassemblement Citoyen - Cap21 et avocate).
    – 16h15 "Concentration, indépendance, secret des sources, les grands dossiers de l’année" avec Patrick Bloche (député, président de la Commission des affaires culturelles), Marie-Anne Chapdelaine (députée), François Ernenwein (rédacteur en chef La Croix), Laurent Joffrin (directeur de publication Libération), Vincent Lanier (premier secrétaire général du SNJ). Animé par Richard Sénéjoux (Télérama)

    http://www.journalisme.com

  • Travail et numérique : le revenu de base dans les propositions du CNNum
    http://www.numerama.com/politique/137196-rapport-du-cnnum-sur-le-travail-et-le-numerique.html

    Un rapport du Conseil national du numérique (CNNum) remis ce mercredi matin à la ministre du travail Myriam El Khomri préconise d’étudier la mise en place d’un revenu de base, ou revenu universel, versé à tous les habitants sans conditions. Une forme de redistribution des richesses financée, entre autres, par les gains de productivité permis par l’automatisation croissante du travail.

    #Automatisation #Conseil_national_du_numérique #Emploi #France #Numérique #Politique #Revenu_de_base #Robotisation #Travail #Économie

  • Une abaya dans le métro | La pensée du discours
    http://penseedudiscours.hypotheses.org/14326

    Mais ce n’est finalement pas le plus grave. Le plus grave, c’est que Laurent Joffrin, homme qui semble savoir ce que chaque membre de la société pense, considère que le texte de Le Vaillant “[met] en scène des fantasmes et des inquiétudes qui courent dans la société”. Ah bon ? Mais sur quoi s’appuie-t-il pour énoncer une aussi belle généralité ? Et la #société, vraiment ? Une telle entité homogène existerait ? La défense, qui est plutôt une défensive, continue ainsi : “Sans doute aurait-il dû souligner avec plus de précaution qu’il s’agissait non d’une opinion construite mais de la restitution littéraire et ironique de préjugés et d’angoisses qu’il se reproche lui-même, comme il l’écrit, d’avoir ressentis”. Qu’il se “reproche” ? mais où ? dans quel passage du texte ? Il n’y a aucune expression de reproche d’aucune sorte dans ce texte, il n’y a aucune distance ironique et il ne (nous ?) semble pas non plus qu’il y ait quelque chose qui ressemble de près ou de loin à de la littérature. Il y a plutôt de la violence pamphlétaire dans ce texte, dont la presse, qui en a été coutumière lors de lointaines et troubles périodes, nous avait portant déshabitués. Une violence appuyée sur des jugements de valeur dégradants, des interprétations stigmatisantes et des comparaisons cyniques, parfaitement assumées par l’énonciation : l’abaya couleur “corbeau”, la “”sœur désolée et désolante”, les “beurettes sonores et tapageuses”, “ce choix régressif et réactionnaire”, “des choix “extrêmes”, “pauvre petite croyante”, “emblèmes sinistres”, “asservies volontaires”, “femme-fantôme”. Aucune de ces expressions n’est marquée par une quelconque distance ou ironie, ou précaution qui pourrait laisser croire que Luc Le Vaillant, seul énonciateur et signataire de sa chronique, fait parler quelqu’un d’autre. Tout le concerne, y compris sa bouffée paranoïaque, dans cette drôle de remarque : “j’aimerais juste qu’elle évite de me prendre pour une buse”. Très bel exemple de projection de celui qui sent abusé, je n’ose pas dire baisé, par une figure qu’il construit lui-même.

    #racisme #misogynie

  • « Peut-on encore débattre en France ? » Oui… mais entre soi - Hélène Bekmezian

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/10/21/peut-on-encore-debattre-en-france-oui-mais-entre-soi_4793838_823448.html#oYh

    La salle était pleine. (...) si l’affiche annonçait bien une « réunion publique », ce fut en fait une conférence des plus classiques.

    A vrai dire, les invités n’ont même pas débattu entre eux, ou si peu. Sur l’estrade, les neuf orateurs se sont demandé, les uns après les autres, si l’on peut « encore confronter des opinions contradictoires sans diaboliser le contradicteur ». Mais de contradicteur, justement, il n’y eut point. Les journalistes Natacha Polony, Laurent Joffrin, Jacques Julliard et Alexis Brézet, la philosophe Catherine Kintzler, le politologue Alain-Gérard Slama, l’économiste Jacques Généreux, le grand maître du Grand Orient de France Daniel Keller, ou le président du Conseil économique social et environnemental Jean-Paul Delevoye : tous étaient d’accord pour dire qu’on ne pouvait plus trop débattre en France. Surtout quand il s’agit du FN, des musulmans ou de la laïcité.

    (...) avec des intervenants connus, en majorité blancs et masculins, la soirée a surtout démontré que, oui, l’on peut encore débattre en France, mais entre soi.

  • La Barbe se paye Fabius et Joffrin - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/barbe-se-paye-fabius-joffrin

    Une conférence qui a attiré l’attention du collectif La Barbe. Pour cause, sur 30 intervenants, seulement 8 étaient des femmes. Comme à leur habitude, les barbues sont entrées sur scène et ont déclamé leur discours. « Quelle belle idée, Messieurs de Libération, d’avoir convié en ce jour 73% d’hommes ! »

    Mais c’est surtout contre Laurent Fabius que la charge a été la plus lourde : « La Barbe, attirée par l’annonce de la venue de l’une de ses idoles, Laurent Fabius, s’engage à vos côtés pour le climat ». Le collectif qui le félicite pour « l’ensemble de son œuvre » semble se souvenir des sorties sexistes du Ministre. « Mais qui va garder les enfants ? » s’était-il demandé concernant la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007. Dans le gouvernement Jospin, Laurent Fabius alors ministre de l’Economie, proposait l’augmentation du Smic afin d’offrir « une robe de plus pour la ménagère ». « Voilà un homme qui connaît la priorité des femmes, garder le foyer » a ironisé le collectif. Avant de poursuivre : « Grâce à ces valeurs, la diplomatie française compte 82% d’ambassadeurs masculins de par le monde ».

    Les activistes n’ont pas été bousculées ni priées de sortir. Laurent Joffrin a en effet estimé que « ces dames souhaitent bien évidemment être expulsées manu militari, c’est une technique, mais nous ne le ferons pas puisqu’autrement il y aurait une photo donc c’est tout l’enjeu de la question ». Quant à Laurent Fabius, il a osé un : « Je pense que votre cause mériterait d’être mieux servie ».

    #la_barbe #féminisme

  • Spécialités du pays
    http://cqfd-journal.org/Specialites-du-pays

    On ne va pas faire les surpris : quelque chose de nauséabond émane du petit monde politico-médiatique et pseudo-intellectuel francaoui. C’est pas la news de la semaine, mais depuis quelques temps, les égouts débordent. Entre autres nuisances, mise en scène par Libé, la bisbille entre Laurent Joffrin (...) — CQFD n°136 (octobre 2015)

    • Bizarre, je me rend compte que je suis pas le seul finalement à trouver que sa réflexion et sa manière de l’exposer laisse toujours planer un doute sur la question de savoir s’il défend l’institution en place ou non. Comme le dit Alain Badiou, il ne tranche pas son discours en omettant de déclarer que premièrement nous sommes en oligarchie, mot qu’il n’emploie jamais lorsqu’on l’écoute.

      Je retiens l’idée qu’il resouligne tout à la fin de l’interview, en disant que la démocratie n’est pas une théorie ou un produit qu’on peut vendre ou exporter clé en main, comme le font les pays riches occidentaux, mais une #expérimentation (au sens de l’arnarchisme, si j’ai compris).

      Dans l’expérimentation en question, j’aurais aimé qu’il insiste davantage sur les formes égalitaires et autogestionnaires d’expérimentation. Qu’il parle concrètement des possibilités de mettre en oeuvre cette égalité politique, qui à mon avis est la ligne de rupture entre faux_démocrates (les professionnels de la politiques, les appareils politiques, les intellectuels au service du pouvoir, etc) et vrais_démocrates (ceux qui dénoncent cette oligarchie).

      PS : expérimentation —> expérience

    • Ce « réformisme » là n’est que l’autre nom de la contre révolution. Ce type est l’un innombrables dirigeants CFDT sur lesquels a pu compter le socialisme français dès son arrivée au pouvoir en 1981 pour mater la société.

      Enquête sur la Fondation Saint-Simon
      Les architectes du social-libéralisme, par Vincent Laurent, septembre 1998, aperçu car #paywall
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/4054

      « Menaces de dépression. » Pour la première fois, le « Financial Times » a reconnu les risques qui pèsent désormais sur la planète. Les plans de sauvetage massifs du FMI sont incapables de colmater les brèches (lire « La crise menace les digues de l’économie mondiale »). Les marchés européens et nord-américains pourraient être frappés à leur tour, ce qui menacerait la #croissance qui s’amorce. Pour les dirigeants de la gauche française, qui tablent sur cette dernière, les lendemains risquent d’être difficiles. Sont-ils prêts pour une nouvelle donne ? Il leur faudra d’abord se dégager des dogmes qui fondent l’action des gouvernants. Ces évidences ont été nourries par des « boîtes à idées » publiques et privées, comme la Fondation Saint-Simon, servant de pont entre droite et gauche. Des gouvernements #socialistes peuvent, par exemple, #privatiser avec autant d’entrain que des équipes conservatrices. Lorsque les responsables reprennent les idées développées par ces fondations, ils expliquent qu’elles ont pour auteurs des « #experts ». Combien de temps ces « vérités » résisteront-elles à la pression de la réalité sociale ?

      Dans le sixième arrondissement de Paris, la Fondation Saint-Simon occupe un espace d’une centaine de mètres carrés au rez-de- chaussée d’un immeuble cossu situé au 91 bis de la rue du Cherche-Midi. Cette association loi 1901 (en dépit de ce que peut laisser penser son nom) a vu le jour en décembre 1982 dans l’un des salons de l’hôtel Lutétia, sous l’impulsion de François Furet et de MM. Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora et Roger Fauroux. Ce dernier raconte : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’#entreprise et celui de l’Université se rencontrent. (...) Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise. »

      Ces confrontations auraient eu pour objet de surmonter « l’indifférence, l’incompréhension et même la défiance » entre ces deux planètes (Université, entreprise) et de favoriser « une fertilisation croisée », assise sur des « besoins » réciproques. Président de Saint-Gobain, M. Roger Fauroux avait, avant d’implanter une usine de verre en Iran, vérifié les ressources du pays en hydrocarbures, mais omis de prendre en compte l’influence chiite à la veille de la révolution islamique. Tirant les leçons d’une telle expérience, il souligne le « besoin de sciences sociales » que ressentiraient des chefsd’entreprise.

      Or, de leur côté, des intellectuels souhaitaient eux aussi, selon lui, ne pas se cantonner à la sphère spéculative et sortir de « leur tour d’ivoire, où n’arrivaient de l’#économie que les échos des catastrophes sociales ». Traduction immédiate : François Furet et Pierre Rosanvallon participèrent aux conseils d’administration de filiales de Saint-Gobain...

      La Fondation Saint-Simon
      http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106

      La Fondation Saint-Simon a été fondée en décembre 1982, sous l’impulsion de François Furet et Roger Fauroux (co-présidents), Pierre Rosanvallon (secrétaire général), Alain Minc (trésorier), Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora, bientôt suivis par Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret (administrateurs). Il s’agissait de « développer l’analyse du monde contemporain », comme le Club Jean Moulin l’avait fait en son temps. Roger Fauroux se souvient de ces débuts dans Le Débat (1986, n°40) : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’entreprise et celui de l’Université se rencontrent. [...] Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise . » Alain Minc, reformulant la rhétorique aronienne, parle d’une alliance entre « la gauche intelligente et la droite intelligente » (Les Echos, 4-5 avril 1997).

      Pendant 17 ans, la Fondation va rassembler l’élite dirigeante française. Aux côtés de François Furet, on trouve donc Roger Fauroux (énarque et inspecteur des finances, successivement président de Saint Gobain, directeur de l’ENA, ministre de l’industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991), Pierre Rosanvallon (ancien conseiller d’Edmond Maire, devenu directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches politiques Raymond Aron, professeur au Collège de France), Alain Minc (passé par Saint-Gobain et l’italien Benedetti, conseiller économique d’Edouard Balladur, par qui il est nommé au conseil d’administration d’Air France, avant de se rallier à Lionel Jospin, administrateur d’Yves Saint Laurent, consultant auprès de plusieurs grands chefs d’entreprises, dont François Pinault, président du conseil de surveillance du Monde et président de la société des lecteurs), Simon Nora (grand commis de l’Etat, l’un des fondateurs de L’Express puis du Point, alors directeur de l’ENA, qui rejoindra la banque d’investissement américaine Shearson Lehman Brothers en 1986). Les saint-simoniens sont des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette), mais surtout des journalistes (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel, Jacques Julliard et Laurent Joffrin du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July de Libération, Jean-Marie Colombani du Monde, Albert du Roy de L’Evénement du Jeudi, Jean Boissonat de L’Expansion, Alain Duhamel), des journalistes de télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent, Jean-Pierre Elkabbach, Michèle Cotta), des patrons de presse (Jacques Rigaud, président de la CLT (RTL), membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix), Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, vice-président de L’Oréal, qui contrôle la SOFRES et diverses publications (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles...), également vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion de Martine Aubry), des hauts fonctionnaires (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des patrons d’entreprise (Jean-Luc Lagardère, président du groupe Matra-Hachette, Antoine Riboud, président de Danone, Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux, Maurice Lévy, PDG de Publicis), des banquiers (Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France, Michel Albert, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, Jean Peyrelevade président du Crédit Lyonnais, René Thomas, président de la BNP), et des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), dont certains venus de l’entreprise (Francis Mer, directeur général d’Usinor-Sacilor, Christian Blanc, président d’Air France) ou allés à elle (Philippe Pontet, conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d’’Estaing).
      Au nombre des contributeurs de la Fondation, on compte la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la Sema, le Crédit local de France, la banque Worms, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 Productions, Cap Gemini Sogeti, Saint- Gobain... La Fondation Olin verse à elle seule quelque 470 000 dollars à François Furet, enseignant à l’université de Chicago depuis 1985, au titre de son programme d’étude des révolutions américaine et française, à l’époque de leur bicentenaire . Environ 100 membres cooptés participent à des rencontres régulières à huis clos. C’est rue du Cherche-Midi que se tient le déjeuner-débat mensuel organisé autour de l’exposé d’un des membres ou d’un invité. Helmut Schmidt et Raymond Barre, Mgr Lustiger, Robert Badinter, Jacques Chirac, Edmond Maire, Michel Rocard, Laurent Fabius, Valéry Giscard d’Estaing... se sont succédé au siège de la Fondation. La quasi-totalité des premiers ministres français y ont commenté leur politique. Un cercle plus large de 500 personnes participe sur demande à des séminaires interdisciplinaires, tandis qu’un public plus vaste reçoit une note de synthèse mensuelle. L’activité principale de la Fondation regarde la réunion de groupes de réflexion traitant des questions économiques, sociales ou internationales. Les travaux sont édités sous forme d’ouvrages ou de notes. Ces travaux s’adressent surtout à des hommes politiques, chefs d’entreprise, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, ainsi qu’à quelques intellectuels et à un nombre croissant de journalistes, économiques notamment. Certains de ces textes sont parfois publiés à l’extérieur, dans Le Nouvel Observateur, Esprit, Le Débat, Politique internationale, etc. La Fondation diffuse aussi des livres : elle dirige la collection « Liberté de l’esprit », aux éditions Calmann-Lévy.
      La Fondation Saint-Simon s’est dissoute en 1999. Selon Pierre Rosanvallon, elle avait « accompli sa mission ». Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés : « Elle a œuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France », déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
      La canonisation libérale de Tocqueville (Encadré 17, Chapitre 3), Claire Le Strat et Willy Pelletier, Syllepse, 2006.

      Parenthèse d’actu, si souvent oubliée : Aubry en a « ralbol de Macron » lit on dans le journal. Elle fut pour sa part non pas banquière mais pédégére dune des plus grosses boites française, ex bras droit de Jean Gandois, ex président du CNPF (ancêtre du Medef) à la direction de Péchiney.

    • Une recherche sur Wikipédia sur Pierre Nora, cofondateur avec Pierre Rosanvallon de la Fondation Saint Simon, et notamment ayant un certain pouvoir et un certain rôle dans le monde de l’édition :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora#Critiques_et_controverses

      Le pouvoir certain de Pierre Nora dans le monde de l’édition française l’a exposé à des critiques. Ainsi, il refuse en 1997 de faire traduire l’ouvrage d’Eric Hobsbawm The Age of Extremes (1994), en raison de l’« attachement à la cause révolutionnaire » de son auteur.

    • you’re welcome. une chose étrange est le peu de consistance de ce que dit Badiou face à ce gars (Rosanvallon est depuis longtemps membre du #Siècle), comme si il voulait croire que les derniers entrechats de Rosanvallon sur la scène intellectuelle (démocratie bla bla bla) constituait une amorce de retour critique... c’est pourquoi j’ai posé de maigres références pour situer rapido la #fondation_Saint_Simon, dont le rôle dans la glorification socialiste de l’entreprise « seule productrice de richesse » (comme il fut dit autrefois du travail...) et « coeur de la société », dès les années 80, préparait la « #refondation_sociale_patronale » qui donna lieu à la création du Medef à la fin des années 90.

      Dès l’orée des années 80, le P.S est l’ardent promoteur colberto-saint simonien des intérêts de la grand industrie (précarisation de l’emploi ++ et licenciements massifs), tout en faisant l’apologie de l’entrepreneur « individuel » (Tapie nommé ministre...) comme forme de vie exemplaire, à reproduire par chaque un.

      #domination ; succès de la #lutte_de_classe (la leur)

    • Finalement, est-il possible de prendre partie pour la démocratie au sens ethymologique et grecque du terme, lorsqu’on appartient à des clubs privés qui maintiennent en place l’#oligarchie ? En effet le nombres de publications et de conférences sur le thème de l’#égalité ("La société des égaux" par exemple) de Pierre Rosanvallon pousse à penser qu’il est défenseur et promoteur de la démocratie, et que ses recherches vont dans ce sens. Mais avec un doute qui peut émerger en arrière fond.

      Lorsqu’on le présente dans les médias, ce qui est drôle c’est qu’on ne restitue pas son parcours académique, le fait qu’il fait partie des universitaires qui se sont rapprochés de l’oligarchie ou de la #synarchie.

      cc @colporteur

      PS : mais la question à se poser est « à qui ses recherches s’adressent véritablement ; quel sont les destinataires du message ? », et la réponse est certainement l’élite et l’oligarchie.

    • Un complément d’info qui répond à sa façon à la question à qui s’adresse cet « expert » (et bien d’autres), à nous tous pour nous coloniser le temps de cerveau disponible et corrompre la réflexion.
      Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Acrimed
      http://www.acrimed.org/Pierre-Rosanvallon-un-evangeliste-du-marche-omnipresent-dans-les-medias

      État, experts, média, telle est la multitudinaire sainte trinité du dieu économie, ou si on préfère, de la #politique_du_capital.

  • Une tribune bête et méchante de Laurent Joffrin dans Libération a donné l’occasion à Omar Barghouti, l’un des fondateurs du mouvement BDS palestinien, de répondre pour la première fois dans ces mêmes pages... merci Lolo !

    Alain Gresh lui avait déjà répondu, mais sur son propre blog :
    Ce que Laurent Joffrin ne nous dit pas
    Alain Gresh, Nouvelles d’Orient, le 17 août 2015
    http://blog.mondediplo.net/2015-08-17-Ce-que-Laurent-Joffrin-ne-nous-dit-pas

    Boycott contre Israël : une réponse à Laurent Joffrin
    Omar Barghouti, cofondateur du mouvement BDS, Libération, le 19 août 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/08/19/boycott-contre-israel-une-reponse-a-laurent-joffrin_1365783

    #Palestine #BDS #Libération #Laurent_Joffrin #Alain_Gresh #Omar_Barghouti

    • par Alain Gresh

      Dans un éditorial publié le 14 août dans le quotidien Libération, dont il est le directeur de la rédaction, « BDS, dessous d’un boycott », Laurent Joffrin attaque la fausse modération, selon lui, de la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) menée contre Israël :

      « La modération est parfois trompeuse. En apparence, le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui coalise une myriade d’associations propalestiniennes et qui a été au premier rang de la protestation contre l’opération “Tel-Aviv sur Seine” organisée par la maire de Paris, tient un discours raisonnable. L’Etat d’Israël, disent ses animateurs, viole les résolutions de l’ONU en maintenant son occupation des Territoires palestiniens et ne cesse de jouer le fait accompli en encourageant l’implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie. En conséquence, plutôt que par l’action violente, BDS se propose de faire pression sur le gouvernement israélien en suscitant à travers le monde une campagne de boycott des produits israéliens. »

  • QUAND LIBÉRATION CONSACRE UNE DOUBLE PAGE GLAMOUR À CAROLINE FOUREST .

    Samedi 8 août, le journal Libération a consacré deux pages, dans la rubrique « Idées », à un entretien croisé de Caroline Fourest et sa compagne Fiammetta Venner.
    Le prétexte : une série relative aux couples célèbres ayant « la production intellectuelle pour principale activité ».
    Le ton du papier : bienveillant envers le duo et uniquement critique à propos de « la violence de certains de leurs contradicteurs ».
    L’omission majeure : l’accumulation de mensonges et contre-vérités formulées par Caroline Fourest au cours de sa carrière.

    Détail-clé : cette réputation -étayée par les faits- de « sérial-menteuse » n’empêche pourtant pas Fourest de prolonger ses contrats avec le service public audiovisuel. Fin juin, la chaîne Arte a ainsi diffusé un documentaire politico-écologiste tourné en Afrique par le tandem Fourest/Venner et co-produit par Arte France {https://youtu.be/goc0UvTEek8

    }.

    Triple rappel :

    En avril, Fourest -qui se targue régulièrement d’être une « humaniste universaliste »- avait été célébrée à Washington par un ex-agent du Mossad favorable à la torture {http://panamza.com/11366}.

    En mai, Fourest avait été publiquement bannie par Laurent Ruquier pour avoir menti sur le plateau de son émission {http://dai.ly/x2pmzxw}.

    * Libération est possédé par Patrick Drahi, militant « sioniste » autoproclamé et citoyen le plus riche d’Israël. De plus, le journal est dirigé par Laurent Joffrin, l’homme qui avait soutenu l’idée d’une « supériorité morale » d’Israël lors de l’invasion de Gaza en 2008 {panamza.com/telavivision ; http://panamza.com/avb}

    Pour en savoir plus sur le tandem Fourest/Venner et leur collaboration avec la nébuleuse sioniste internationale, consultez l’enquête de Panamza : http://panamza.com/9700

    https://www.facebook.com/panhamza/photos/a.259863080821062.1073741827.258337060973664/565257433614957/?type=1&theater

  • Pour un revenu universel de base, Laurent Joffrin - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2015/07/22/pour-un-revenu-universel-de-base_1352083

    Gaspard Koenig, jeune intellectuel lié à la droite réformatrice, défend le « revenu inconditionnel d’existence », déjà expérimenté en Alaska ou à Utrecht, et cela fonctionne !
    Voilà une réforme qui déplaira à tous les conservateurs, de droite et de gauche, mais qui mériterait pourtant un examen bienveillant. Résumée, elle a quelque chose d’ébouriffant. Il s’agit de distribuer, sans condition aucune, un « revenu de base » à tous les résidents d’un pays donné, la France par exemple, quels que soient leur niveau de rémunération et leur place dans la société. Ou encore, dans une version plus libérale, d’instaurer un « impôt négatif » en faveur des plus défavorisés, dont le montant, garanti à chacun, serait prélevé sur le revenu des classes moyennes et supérieures.

    #paywall #rdb #crapule_néolibérale

  • WikiLeaks : Laurent Joffrin serait-il devenu « paranoïaque » ? - Acrimed | Action Critique Médias | par Julien Salingue, le 25 juin 2015
    http://www.acrimed.org/article4702.html#nb1

    Cinq ans plus tard, l’éditorialiste, de retour à Libération, semble être beaucoup plus nuancé quant à l’intérêt des révélations WikiLeaks, et c’est tant mieux. Mais que penserait Joffrin Laurent (cuvée 2010) de la posture de Laurent Joffrin (cuvée 2015) ? Le rangerait-il parmi les « militants quelque peu paranoïaques » ? Ou peut-être serait-il classé dans cette autre catégorie que le directeur de Libération affectionne, celle de « complotiste » ?

    #Saudileaks

  • #Laurent_Joffrin directeur de Libération, plutôt d’accord avec #Manuel_Valls, VS #Emmanuel_Todd.

    #Emmanuel_Todd : « Le #11_janvier est un tour de passe-passe » - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/03/le-11-janvier-est-un-tour-de-passe-passe_1287114

    Libération : Après le 11 janvier, Libération titre « Nous sommes un peuple », et Laurent Joffrin son édito « Un élan magnifique »…

    Emmanuel Todd : C’est contre ça que mon livre a été écrit. J’ai vécu ce moment d’unanimité apparent, relayé par les médias, comme un flash totalitaire. C’est le seul moment de ma vie où j’ai eu l’impression que ce n’était pas possible de parler en France. C’était paradoxal puisque tout le monde était en train de se gargariser du mot « liberté », et pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur de m’exprimer. C’est vrai que la situation était compliquée. C’était une énorme manifestation. Impossible de ne pas prendre au sérieux 4 millions de personnes dans la rue, des gens qui avaient de bonnes têtes, qui étaient sympas, qui formellement ne disaient rien d’horrible. Je me suis dit que la seule façon de démonter cette image d’unanimité, c’était de faire un véritable travail d’enquête sociologique. J’ai calculé des intensités de manifestations par ville. J’ai fait des cartes. J’ai rapporté cela à d’autres variables, notamment la proportion de cadres et professions intellectuelles supérieures et aussi la carte des empreintes et pratiques religieuses. Ce que je constate, ce jour-là, c’est une surmobilisation des catégories moyennes et supérieures de la société, et en particulier de la partie de la France qui est de tradition catholique. Les régions qui étaient censées se battre pour le respect de la liberté de conscience, de la liberté d’expression et de la laïcité, sont les régions qui, dans toute l’histoire de France, ont combattu la laïcité. Pour moi, il y a une escroquerie fondamentale dans ce qui s’est passé le 11 janvier, un tour de passe-passe, qui n’était pas conscient chez les acteurs. La simple exclusion du Front national de la manifestation allait signer l’absence des ouvriers. Ce que j’ai constaté, c’est le contraire de l’unanimité.

    Laurent Joffrin : Si l’on excepte le chapitre sur l’immigration, je suis en désaccord avec tout le livre d’Emmanuel Todd. Le 11 janvier est la plus grande manifestation qu’on ait connue en France. Bien sûr, tout le monde n’y était pas ; on l’a dit, on l’a écrit. Certains l’ont dit eux-mêmes, comme Le Pen : « Je suis Charlie Martel » ; c’est une formule. Une partie des jeunes de banlieue ne sont pas venus non plus. Ils étaient choqués par le fait qu’on attaque le Prophète, ce qui est légitime et compréhensible. Mais 3 ou 4 millions, cela fait quand même beaucoup de monde. J’en ai déduit que la culture républicaine, en tout cas s’il s’agit de la liberté d’expression, était largement majoritaire en France ; qu’elle est précieuse à tout le monde, presque tout le monde, quelle que soit l’origine religieuse, politique, etc. C’est rassurant. Ensuite, l’unanimité s’est faite autour de la liberté d’expression, qui est le contraire de l’unanimisme. Tout le monde était d’accord pour dire qu’on a le droit de ne pas être d’accord. La plupart des gens qui sont venus manifester ne lisaient pas Charlie Hebdo, la plupart des gens qui sont venus manifester pouvaient être choqués par tel ou tel aspect de ce qu’il y avait dans Charlie Hebdo, y compris des musulmans, des catholiques ou d’anciens catholiques. On a été unanimes pour dire : « On a le droit de ne pas être unanime. »

    Deuxièmement, la manifestation a été tout sauf antimusulmane. Au contraire, elle était fraternelle. Son message était clair : « On fait tous partie (même si c’est en partie faux) de la même communauté nationale, qui est républicaine » et « ce sont les valeurs républicaines qui nous tiennent ensemble », et non pas telle ou telle opinion politique, telle ou telle croyance. C’est la république qui est le cœur de l’affaire.

    E.T. : On démarre dans un débat qui tourne en rond, parce que ce que Laurent a réexposé toute l’autosatisfaction des gens qui ont manifesté, l’unanimité de la classe médiatique. Il ne suffit pas, pour un sociologue et un statisticien, de répéter comme avec un moulin à prières tibétain « nous étions 4 millions ». Les Français sont 65 millions. Je fais une analyse statistique…

    L.J. : C’est la critique fondamentale que je porte à votre livre : je ne pense pas que les structures anciennes de la religion ou de la famille déterminent à ce point les comportements. Elles jouent un rôle, bien sûr, elles ont une influence diffuse. Mais elles ne déterminent pas mécaniquement la vie politique. Il y a bien d’autres facteurs : le taux de chômage, le taux d’immigration, la composition sociologique. Et les mythes politiques qui ont une autonomie, qui influent par eux-mêmes sur les comportements. Vous faites une sociologie purement déterministe. Je n’y crois pas.

    E.T. : Ce que vous dites ne présente rigoureusement aucun intérêt, parce que tout le monde l’a dit mille fois. Je ne suis pas un idéologue, je suis un chercheur empiriste et je dis : 4 millions, ce n’est pas tout le monde. Quand on entre dans le détail, on trouve tout à fait autre chose. Je m’excuse, mais lorsque vous dites un truc du genre : « Cela ne tient pas debout, l’analyse anthropologique et ces trucs sur la sphère familiale », vous êtes un facho, là !

    L.J. : Parce que je conteste la causalité simpliste que vous décrivez…

    E.T. : Alors démontrez que les cartes sont fausses ! Démontrez que les coefficients de corrélation sont pourris !

    L.J. : Ils me paraissent bizarres, oui. Je conteste la méthode.
    Quelle république ?
    Pourquoi, Emmanuel Todd, parlez-vous d’une « néo-république » à propos du 11 janvier, alors que Laurent Joffrin y voit tout simplement la république ?

    E.T. : La république au sens où on l’entendait, c’était un système censé être pour tout le monde. C’était associé à l’idée de suffrage universel, d’une gestion en tout cas, pour la république sociale d’après-guerre, de l’économie dans l’intérêt de l’ensemble de la population. C’était une république à laquelle les ouvriers et les paysans participaient. Maintenant, ce que j’appelle la néo-république, c’est l’appropriation de tout ce bagage historique prodigieux de la France par une moitié de la société seulement, c’est-à-dire les classes moyennes et supérieures. Ce que la manifestation du 11 janvier, dans sa structure, exprimait, c’était en fait une république d’exclusion. Les milieux populaires n’étaient pas là. Les gosses des banlieues, les gosses d’origine immigrée n’étaient pas là. Laurent Joffrin nous dit : « Nous défendions la liberté, c’était merveilleux. » Mais qu’on ne me raconte pas que blasphémer sur la religion d’un groupe dominé est super classe, parce que la vérité, c’est que les musulmans en France, c’est 5% des gens, principalement en bas de la société !

    L.J. : C’est faux. Charlie Hebdo n’est pas du tout antimusulman. Ils sont antireligieux, ce n’est pas la même chose. Dans Charlie, le nombre de couvertures ou de dessins dirigés contre la religion catholique est au moins égal, sinon supérieur, au nombre de caricatures et de couvertures dirigées contre l’islam. Elles sont d’ailleurs dirigées contre les terroristes et contre les intégristes, ce qui n’est pas la même chose. Du coup, les gens qui manifestent pour Charlie Hebdo ne peuvent pas être assimilés à des gens qui, même par contagion, seraient antimusulmans. Ils sont pour une cohabitation aussi harmonieuse que possible, en tout cas pacifique, entre les différentes religions. On ne peut pas les accuser d’être, même inconsciemment, même s’ils sont influencés par des structures subreptices, hostiles aux musulmans. Au contraire, ce sont des gens peut-être plus éduqués que la moyenne des Français, c’est possible - c’est peut-être aussi pour cela qu’ils ont une culture républicaine historique supérieure - qui savent ce que c’est qu’une intolérance ethnique ou raciale ou religieuse. Donc ils disent : « Plus jamais cela. »
    Quelle gauche ?
    Dans votre dénonciation de l’hostilité à l’islam, vous accusez carrément le PS d’être un parti xénophobe…

    E.T. : J’ai soutenu François Hollande. J’ai toujours été un électeur de gauche, mais plutôt dans la tradition communiste. Le comportement objectif du PS, ce sont ses choix de politiques économiques depuis 1983 : c’est la politique du franc fort, c’est l’alignement sur des modes de gestion de type allemand inadaptés pour la société française qui fait un tiers d’enfants de plus, c’est la monnaie unique, c’est l’acceptation d’un taux de chômage de 10%. C’est la promotion, la perpétuation et l’obstination dans des politiques économiques qui vont détruire la classe ouvrière française en général. N’oublions pas les Français de souche des milieux populaires, mais aussi, spécifiquement, les plus faibles, les derniers arrivés, ceux qui sont le moins protégés par leurs réseaux familiaux et de parenté : ce sont les enfants d’immigrés. Ce que j’appelle « xénophobie objective », c’est une xénophobie qui n’a pas conscience d’elle-même.

    Evidemment, les socialistes pensent être du bon côté ; que les méchants, ce sont Estrosi, Copé, le FN, etc. Mais la vérité, c’est que leur attachement à une politique économique qui échoue et qui n’en finit pas d’échouer trahit leurs valeurs latentes. L’idéal d’égalité des hommes, la protection authentique des gosses d’immigrés dans les banlieues, comme des ouvriers français, est non-sincère, et la valeur qui domine dans leur tréfonds subconscient et inconscient est une valeur d’inégalité. En fait, ce qui s’est passé depuis trente ans, c’est que le catholicisme ou, plutôt, les valeurs sociales latentes du catholicisme (les valeurs d’autorité, d’inégalité, de différenciation humaine), ce que j’appelle dans le livre le « catholicisme zombie », ont conquis la gauche.

    Une fois qu’on a compris ça, on peut commencer à réfléchir utilement au Front national et à comprendre qu’il n’est qu’un effet de ce mouvement d’ensemble, et pourquoi le FN, ce parti xénophobe et arabophobe, se retrouve de plus en plus implanté dans les vieilles régions libérales égalitaires françaises.

    L.J. : Ce n’est pas le Parti socialiste qui a créé l’inégalité, c’est la mondialisation et l’économie de marché mondialisée. On peut reprocher aux socialistes ou aux sociaux-démocrates de ne pas avoir lutté avec suffisamment d’énergie contre l’inégalité, mais ce n’est pas eux qui l’ont créée. C’est purement polémique de dire cela. Les socialistes pensent, peut-être à tort, que le fait de passer un compromis avec le patronat permettra de relancer l’économie et de réduire le chômage. Cela marche mal pour l’instant, ou pas du tout, en France. Cela a marché dans d’autres pays. Tout cela n’a rien à voir avec leur origine catholique supposée. Quant à imputer la crise à Maastricht et à la monnaie unique, c’est d’un simplisme confondant. On peut le dire pour certains pays qui sont en position de faiblesse, mais c’est faux pour d’autres. Certains pays qui sont dans la zone euro ont un taux de chômage très faible. Prenez aussi le Danemark et la Suède, pays proches à tous égards… L’un est dans l’euro et l’autre non. Comment expliquer qu’ils ont à peu près le même taux de chômage et un système social extrêmement protecteur tous les deux ?

    E.T. : La France est le seul des pays très avancés historiquement qui accepte de vivre avec 10% de chômage. C’est très spécifique de la France. C’est la promotion, la perpétuation et l’obstination dans des politiques économiques qui vont détruire la classe ouvrière française en général. Alors faites une pétition pour sortir de l’euro ! Cessez d’être résigné ! Libérez-nous !

    L.J. : Donc, selon vous, c’est l’euro qui crée le chômage ?

    E.T. : Le taux de chômage de la France à 10%, oui.

    L.J. : Sortir de l’euro ne résoudra rien.

    E.T. : Si vous le dites… C’est votre religion.
    Crise existentielle
    Selon vous, Emmanuel Todd, la France traverse une crise existentielle, une espèce de grande dépression spirituelle du fait du retrait du catholicisme, et ce vide est notamment comblé par la recherche d’un bouc émissaire, en l’occurrence l’islam…

    L.J. : Je ne pense pas que la fin de la religion crée un vide existentiel. Je ne pense pas que la religion soit la seule manière de remplir le vide existentiel. Je pense que les citoyens se réfèrent à des valeurs non religieuses, républicaines, laïques et que cela remplit leur vide « existentiel ». On dit qu’il y a un vide depuis 1789, depuis qu’on a répudié les traditions et qu’on a rompu avec certains aspects de l’Eglise catholique ou avec la hiérarchie catholique. On nous explique que les gens ne savent plus où ils habitent, qu’ils n’ont plus de valeurs, qu’ils ne croient plus à rien, etc. C’est complètement faux. La manifestation du 11 janvier l’a montré, comme toute l’histoire du XIXe siècle et du XXe siècle. La démocratie est un système imparfait. Il est donc en crise par définition. On n’a jamais vu de démocratie qui ne soit pas en crise. Mais, contrairement à ce que vous affirmez, les sociétés individualistes gardent des valeurs collectives. Elles se sont manifesté le 11 janvier.

    E.T. : Je suis personnellement un sceptique religieux, je n’ai pas de problème avec la religion. J’essaie de démontrer dans le bouquin que dans les trente dernières années, on a vécu l’effondrement de ce catholicisme de résistance qui structurait une partie de la société. On vient enfin d’atteindre une situation de vide religieux complet ! Cela n’a jamais existé dans l’histoire de France. Je dis de façon répétitive : « Il faut prendre la religion au sérieux, surtout quand elle disparaît. » Lorsque la religion disparaît, il y a des phénomènes de vide, des problèmes de substitution, des phénomènes de violence. On en est là ! Comme par hasard, c’est le moment où plus personne ne croit et où tout le monde devient obsédé par la religion. On est obsédé par l’islam… Finalement, il y a une sorte d’inconscient collectif qui cherche dans l’islam un substitut du catholicisme qui ne peut plus servir. Mais c’est complètement fantasmé, car les indicateurs de pratique religieuse du monde musulman, difficiles à mesurer, sont beaucoup plus faibles que ce qui existait dans les provinces catholiques d’autrefois.
    Pour vous, c’est l’islamophobie qui renforce l’antisémitisme ?

    E.T. : Si je cherche dans mon irrationnel profond ce qui me rend vraiment inquiet sur le sort du pays, c’est la renaissance de l’antisémitisme, parce que cela me renvoie à l’histoire de ma famille, et je ne pensais pas que c’était possible. J’accepte maintenant l’antisémitisme de pas mal de gosses arabes des banlieues comme un fait sociologique dont il faut tenir compte. Cela a été difficile pour moi. Mais c’est logique : la montée d’une passion religieuse islamophobe, dirigée contre une minorité, ne peut que raviver, inévitablement, toutes les passions religieuses et finalement cibler la religion des autres minorités, conduire donc à l’antisémitisme. C’est ce qui se passe.

    Mais il existe plusieurs types d’antisémitisme. Le vieil antisémitisme, catholique, bourgeois, différentialiste, ciblait des juifs assimilés auxquels on reprochait d’être différents, malgré les apparences. Il y a aussi un antisémitisme que j’appelle égalitaire, universaliste, qui fonctionne selon une logique complètement inverse. Là, ce qui est reproché aux juifs, ce n’est pas de vouloir devenir comme vous, c’est de vouloir rester différents. C’est celui que subissent les juifs pratiquants dans les banlieues, et il est peut-être aussi typique de la France du Bassin parisien que de l’islam. La France est formidable avec ce concept d’homme universel. Mais être universaliste, pour un anthropologue, c’est penser que les gens sont les mêmes partout. Si les immigrés qui arrivent sont raisonnablement les mêmes, super, on se mélange tout de suite, et on a les sociétés les plus ouvertes qui existent. La France, c’est cela, pour une bonne part. Dans mon village du Midi, quand j’étais enfant, je n’avais même pas compris qu’il y avait des gosses d’origine italienne et des gosses d’origine provençale, parce que c’est le même système culturel. Mais si vous voyez arriver des hommes qui ont visiblement un système de mœurs différent, votre système a priori va être mis sous tension tant qu’ils ne seront pas complètement assimilés, et vous avez la possibilité, théorique et pratique, d’un autre type de xénophobie, que j’appelle xénophobie universaliste. Je crois que c’est très important pour comprendre une chose comme le Front national. Il faut essayer de comprendre que ce qu’on appelle le racisme ou la xénophobie des prolos du Front national, ou même des petits commerçants du Midi, n’est pas la même chose que le racisme, l’antisémitisme ou la xénophobie de la bourgeoisie catholique.

    L.J. : La distinction que vous faites me paraît oiseuse. L’universalisme ne veut pas dire que les hommes sont tous pareils. Ils sont très différents mais quelque chose les relie. Ils ont des cultures, coutumes et croyances différentes. Mais leur humanité les réunit. C’est pour cela que Jaurès a appelé son journal l’Humanité.

    E.T. : Ce sont les cultures qui sont différentes, pas les gens. Je suis un universaliste, ce qui n’est pas votre cas, vous êtes un différentialiste.

    L.J. : En aucune manière ! Pour un universaliste comme moi, les hommes sont différents mais égaux en droit. Pour un différentialiste, les hommes sont trop différents pour avoir les mêmes droits. C’est la base même de la xénophobie ou du racisme. Donc dire qu’un universaliste est un xénophobe est un oxymore complet. C’est un paradoxe mirobolant, qui n’a pas de sens.

    E.T. : En fait, vous n’aimez pas les progrès de la science… Vous avez une attitude antiscientifique. Je ne suis pas le seul à penser que cela existe.

    L.J. : Vous êtes plusieurs à vous tromper, voilà tout. Ce concept n’a rien de scientifique. Il a une fonction purement polémique. Il consiste à dire que les antiracistes sont en fait racistes. C’est ridicule.
    Emmanuel Todd, qu’est-ce qui vous rend particulièrement pessimiste pour l’avenir de notre pays ?

    E.T. : Il y a une forme d’hégémonie d’un bloc socioculturel qu’incarne de façon assez magnifique Laurent Joffrin. Ce que dit ce bouquin, c’est qu’il y a une structure de pouvoirs très puissante à l’œuvre dans la société française. Et comme je suis un scientifique plutôt qu’un idéologue ou un politique, je n’arrive pas à me raconter que cela va changer d’un seul coup. Il n’empêche, mon livre plaide pour une réconciliation des Français. Que Français d’extrême droite et Français musulmans comprennent les problèmes qu’ils partagent et contribuent à la refondation d’une république. Sortons de l’euro et retrouvons nous entre Français de toutes origines pour sortir le pays du bourbier !

    L’autre vérité, c’est que le vieillissement de la population française risque d’aggraver les choses. L’âge médian du corps électoral, qui est déjà de 50 ans, augmente de 0,2 à 0,3 an chaque année. On est dans une société non seulement crispée sur ses concepts, non seulement frissonnante d’angoisses religieuses accumulées, mais qui, en plus, continue de vieillir. En 2017, on va devoir encore choisir entre François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen : trois grands politiques français qui ont tout foiré et qui ne proposent rien. Seule une société gâteuse peut avoir un système politique comme ça. C’est angoissant et c’est pour ça que je suis pessimiste.

    L.J. : Contrairement à ce qu’on dit, l’économie française n’est pas en capilotade. Le drame, c’est le chômage. Ce n’est pas l’économie en général, qui est la sixième du monde, qui est ouverte sur la mondialisation, avec une productivité forte et une main-d’œuvre très qualifiée. Je rejoins Todd sur un point : l’Europe a fait une mauvaise politique, qui a étouffé la croissance. Elle vient d’en changer, mieux vaut tard que jamais. Comme je suis un optimiste, je pense que le redressement viendra à la suite de ce changement de politique.

    S’agissant des rapports avec les minorités, c’est le seul chapitre de votre livre avec lequel je suis d’accord : l’intégration est beaucoup plus forte qu’on ne le croit, l’intégration et la fusion des minorités, notamment la minorité musulmane, qui n’est pas du tout un bloc mais très différente selon les catégories socioprofessionnelles ou les pays d’origine. Les citoyens de culture musulmane sont maintenant à 80% intégrés dans la société. Cette idée selon laquelle on va vers une guerre civile contre l’hégémonie musulmane est une idée folle, mais je constate que cette idée folle est légitimée par un certain nombre d’intellectuels qui vivent dans un monde qu’ils ne connaissent pas, qui reprochent à la classe moyenne de ne pas connaître la société, alors que ce sont eux qui la méconnaissent.

    Et si on élargit le raisonnement, on constatera que l’idée démocratique, sur le moyen terme, est à l’offensive dans le monde, et que l’intégrisme est une réaction contre l’influence croissante des idées de liberté. C’est ce qui me rend optimiste : les hommes préfèrent finalement décider de leur vie par eux-mêmes plutôt que se soumettre à la tradition, l’Etat, ou je ne sais quel prêtre ou dictateur. Je pense que, in fine, même si c’est un vertige métaphysique, les gens préfèrent être libres. Donc, à terme, à travers toute sorte de convulsions, de reculs et d’avancées, la liberté finira par l’emporter.

    E.T. : Dire cela dans un pays qui vient de redécouvrir des phénomènes de xénophobie et d’antisémitisme, cela me laisse sans voix. Votre optimisme n’apaise pas du tout mon inquiétude !

    L.J. : C’est typique. Dès que l’on dit : « Vous savez, il y a des éléments positifs », on vous répond « Donc vous pensez que tout va bien ».

    E.T. :Si j’étais psychiatre, je dirais que vous avez une nature optimiste qui vous fait croire que la liberté progresse. C’est juste l’inverse !

    L.J. : Je peux le démontrer par les statistiques.

    E.T. : C’est clair que vous êtres plus heureux de vivre que moi, c’est une évidence.

  • Révo cul’ à « Libération » (épisode 8)
    https://www.bakchich.info/médias/2014/10/24/chez-liberation-a-la-presque-toute-fin-des-fins-joffrin-censure-a-nouveau

    On ne change pas le monde en annonçant quarante secondes avant l’AFP que Valérie Trierweiler a publié un livre, ou Nicolas Sarkozy un communiqué ; on ne change pas le monde en se bornant à proclamer qu’on ne diffusera pas les saloperies que les autres diffusent (starlettes à poil ou décapitations « barbares »), dans une posture prétéritive qui se révèle le meilleur des teasings ; on ne change pas le monde en renonçant à identifier une intelligence dispersée de #médias en médias et finalement perdue, depuis que tous se confondent en rapportant tous le même néant exactement comme se superpose, à la seconde près, la même hiérarchie des semblables sommaires de journaux télévisés.

    #sites_d'information

  • Laurent Joffrin, le journaliste le plus bête de France. PLPL24, avril 2005 http://www.homme-moderne.org/plpl/n24/p8.html

    Là où Mouchard avait détecté les « convenances » hautaines et le « retard » érotique des Windsor, il n’y avait en définitive que l’histoire d’un amant éconduit, mais sexuellement vorace. À présent déconfit et amorphe, Joffrin caresse sa barbiche où s’amortirent tant de gifles… Pauvre Mouchard !

  • Laurent Joffrin : « l’Europe manque d’un projet pour demain »
    http://www.taurillon.org/Laurent-Joffrin-l-Europe-manque-d-un-projet-pour-demain,06056

    Les 10, 11 et 12 octobre 2013, le Nouvel Observateur organise les « Journées de Bruxelles » avec pour mot d’ordre « Ré-inventer l’Europe » et pour hashtag #MonEurope. Interview de Laurent Joffrin, directeur de la publication. Le Taurillon : Pourquoi le Nouvel Obs s’engage-t-il ainsi sur l’Europe avec ces "Journées de Bruxelles" ? Laurent Joffrin : Le Nouvel Obs a toujours été favorable à la construction européenne. C’est un grand projet de paix, de prospérité, une aire de respect des Droits de (...)

    #Culture
    http://journeesdelobs.nouvelobs.com/bruxelles-du-10-octobre-2013-au-12-octobre-2013
    https://twitter.com/search?q=%23monEurope&src=hash&f=realtime

  • Scandaleux dossier du Monde daté 23 octobre (rubrique "éco & entreprise") à propos du cloud. Éditorial chauvin et mensonger (reprenant la légende d’un Internet qui n’avait pas de lois avant que la civilisation n’arrive), suivi de deux pages de publi-reportage (mais non marqué comme tel) pour les dinosaures du cloud gaulois, #Numergy et #Cloudwatt (qui sont au cloud ce que le défunt Quaero était aux moteurs de recherche).

    Des entreprises françaises qui font effectivement du cloud (au lieu de faire du lobbying et du public relations), seule OVH est citée, et sans mentionner qu’ils ont une offre cloud ! Beau travail d’enquête.

    (Page suivante, l’article sur Yammer est également un pur publi-reportage, qui reprend le dossier de presse de l’entreprise, et ses prévisions - « la fin du mail est proche » - sans aucune nuance.)

    Bref, Laurent Joffrin a tort, la presse française est vraiment pourrie jusqu’à la moëlle et mérite que Google la déréference.

  • Laurent Joffrin ne se contrôle plus : il contrôle le Net et la critique des médias | Henri Maler (Acrimed)
    http://www.acrimed.org/article3884.html

    Laurent Joffrin s’insurge. Et sermonne ceux dont la réflexion n’atteint pas la profondeur et la fréquence de la sienne : « Les adversaires de toute régulation d’Internet devraient – parfois – réfléchir aux implications de leur allergie à toute application à la toile des règles professionnelles ou des lois en vigueur dans les autres médias. » Ainsi les courriers électroniques seraient des médias comme les autres, et il conviendrait de leur appliquer, délicieusement amalgamées, les lois qui régissent la presse et les règles du journalisme professionnel. Pour le justifier, notre éditorialiste remonte aux sources de la défiance à l’égard des médias. Attention ! Chef d’œuvre ! (...) Source : Acrimed

  • Nano-argent : risques, dissémination et (non)information du public | Yovan Menkevick
    http://reflets.info/nano-argent-risques-dissemination-et-noninformation-du-public

    Quand Laurent Joffrin se plaint des zinternets, des rumeurs qui y circulent, de l’adhésion des zinternautes à des médias qui n’ont pas « pignon sur rue », des théories du complot qui se développent sur le réseau, alors que lui, Joffrin prêche la « bonne parole » avec le « Nouvel Obs », quelque chose nous pousse à démontrer que tout n’est pas si simple. Par exemple, informer le grand public (comme on dit) des risques sanitaires de certaines technologies excessivement inquiétantes et potentiellement dangereuses mais pourtant utilisées dans des tas produits de grande consommation nous semble plus important que de « prêcher la bonne parole ». C’est le cas des nano-particules, dont celles de nano-argent. Vous savez, ces particules de moins d’un milliardième de mètre fabriquées par les industriels et qui sont tellement petites qu’elle peuvent passer à travers la barrière naturelle de la peau. Alors, avant de démontrer à Joffrin que sur Internet, des médias qui n’ont pas « pignon sur rue » font un véritable travail d’information, que lui, Joffrin, ne fait pas, quelques précisions sur le dossier qui s’ouvre : Ce premier document qui permet de ne pas faire « circuler une rumeur » mais d’approcher un peu mieux la réalité du danger et de la présence du (...)

  • Le nouvel observateur de tes mails | Jean Marc Manach
    http://owni.fr/2012/08/28/le-nouvel-observateur-de-tes-mails

    Faut-il réguler la correspondance privée, demander aux facteurs de vérifier ce que s’écrivent les gens sur les cartes postales, interdire aux gens de propager des rumeurs dans les cafés, les cours de récré ou lors des pause-café ? C’est ce que propose Laurent Joffrin, dans un éditorial du Nouvel Observateur.

    #Chronique #Internet #Libertés_Numériques #Pouvoirs #Lionel_Jospin #Nouvel_Observateur #Owni_sons #régulation #roselyne_bachelot #rumeur