" THIS IS NOT A DRILL. Attaques nucléaires évitées de justesse "
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Une attaque nucléaire évitée de justesse ou in extremis est un incident qui pourrait conduire ou aurait pu conduire à au moins une explosion ou attaque nucléaire involontaire. Ces incidents impliquent généralement la perception d’une menace imminente provenant d’un pays possédant l’arme nucléaire, ce qui pourrait conduire à des frappes de représailles à l’encontre de l’agresseur supposé.
Bien qu’il soit difficile de trouver les détails exacts sur de nombreuses explosions ou attaques nucléaires évitées in extremis, l’analyses de plusieurs cas particuliers a permis de mettre en évidence l’importance de multiples facteurs dans la prévention de ces accidents. Au niveau international, cela comprend l’importance du contexte et de la médiation extérieure ; au niveau national, l’efficacité dans les communications du gouvernement et de l’implication des décideurs clés et au niveau de l’individu, le rôle décisif de personnes qui suivent leur intuition et leur capacité à prendre des décisions prudentes, souvent en transgressant le protocole.
27 octobre 1962 :
L’USS Beale a commencé par larguer des grenades anti-sous-marines, normalement destinées à l’entraînement, dans le but de signaler au B-59 de faire surface.
Cependant, le sous-marin soviétique a pris ces explosions comme provenant de véritables charges de profondeur. Avec un niveau de batteries faible, affectant les systèmes de support de vie du sous-marin et sans ordre de Moscou, le commandant du B-59 a cru que la guerre avait peut-être déjà débuté et a ordonné l’utilisation d’une torpille nucléaire de dix kilotonnes contre la flotte américaine. L’officier politique du sous-marin a donné son accord mais l’officier de la sous-flottille Vassili Arkhipov a pu persuader le commandant de faire surface et d’attendre les ordres.
26 septembre 1983 :
Le système d’alerte anti-missiles soviétique, Krokus, a beau affirmer que cinq missiles sont en chemin vers la Russie, Stanislav Petrov analyse rapidement la situation : il estime que si les Etats-Unis attaquaient l’URSS, ils ne se contenteraient pas de cinq missiles mais lanceraient une attaque globale, avec toute la puissance de leur arsenal nucléaire. Il désobéit donc au protocole et informe ses supérieurs d’une fausse alerte. Son avis fait sens et aucune riposte soviétique n’est lancée.
En novembre 1983 : un exercice trop réaliste
L’escalade aurait pu continuer sans l’intervention d’un agent du renseignement militaire américain : Leonard Perroots. Pendant les exercices Able Archer 83, il remarque que les forces soviétiques augmentent leur propre niveau d’alerte, en réponse à l’exercice. Il choisit cependant de ne pas transmettre l’information et donc de ne pas faire relever le niveau d’alerte au niveau européen, ce qui aurait pu amener les Soviétiques à imaginer que l’exercice n’en était finalement pas un.