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  • Informatique, astronomie ou chimie : toutes ces inventions de femmes attribuées à des hommes - Politique - Numerama
    https://www.numerama.com/politique/469570-informatique-astronomie-ou-chimie-toutes-ces-inventions-de-femmes-a

    Le Wi-Fi, la fission nucléaire ou le pulsar : quel est le point commun entre ces inventions ? Elles ont toutes été créées par des inventrices, éclipsées dans l’ombre de leurs confrères masculins. Nous rappelons leur histoire ce 8 mars 2019.

    Où sont les femmes dans les technologies et les sciences ? Dans l’ombre de leurs homologues masculins, pour nombre d’entre elles. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2019, nous avons décidé de revenir sur le parcours d’inventrices éclipsées par l’Histoire, dont les exploits ont été notamment attribués à des hommes.

    On parle d’effet Matilda pour désigner la manière dont la contribution de nombreuses femmes scientifiques a été minimisée, voir attribuée à des confrères masculins.

    Son manuscrit en atteste encore aujourd’hui : Ada Lovelace, née en 1815 et décédée à 37 ans, a réalisé le premier programme informatique. Entre 1842 et 1843, la comtesse traduit en anglais un article du mathématicien Federico Luigi, qui décrit la machine analytique de Babbage. Sur les conseils de ce dernier, elle va enrichir cette traduction avec ses propres notes, dont le volume est plus imposant que le texte de départ.

    Dans la note G, elle présente un algorithme particulièrement détaillé. Ce travail est considéré comme le premier programme informatique du monde, rédigé dans un langage exécutable par une machine. Charles Babbage, qui a consacré sa vie à la construction de cette fameuse machine analytique, a bien bénéficié du travail sur l’algorithme mené par Ada Lovelace.
    Ada Lovelace. // Source : Wikimedia/CC/Science Museum Group (photo recadrée)
    Hedy Lamarr et le Wi-Fi

    On ne doit pas seulement à Hedy Lamarr, actrice autrichienne naturalisée américaine, une trentaine de films. L’inventrice, née en 1914 et décédée en 2000, a aussi joué un autre rôle important dans l’histoire de nos télécommunications. Le brevet qu’elle a déposé en 1941 (enregistré l’année suivante) en atteste encore : Hedy Lamarr avait inventé un « système secret de communication » pour des engins radio-guidés, comme des torpilles. La découverte, à l’origine du GPS et du Wi-Fi, était le fruit d’une collaboration avec George Antheil, un pianiste américain.

    Le brevet ainsi déposé permettait à l’Armée des États-Unis de l’utiliser librement. La technologie n’a pourtant pas été mobilisée avant 1962, lors de la crise des missiles de Cuba. La « technique Lamarr » a valu à l’actrice un prix en de l’Electronic Frontier Foundation… en 1997.
    Hedy Lamarr en 1944. // Source : Wikimedia/CC/MGM (photo recadrée)
    Alice Ball et le traitement contre la lèpre

    Pendant 90 ans, l’université d’Hawaï n’a pas reconnu son travail. Pourtant, Alice Ball a contribué au développement d’un traitement efficace contre la lèpre au cours du 20e siècle. Cette chimiste, née en 1892 et morte en 1916 à l’âge seulement de 24 ans, est devenue la première afro-américaine diplômée de cet établissement. Plus tard, elle y est devenue la première femme à enseigner la chimie.

    Alice Ball s’est penchée sur une huile naturelle produite par les arbres de l’espèce « Chaulmoogra », réputée pour soigner la lèpre. En isolant des composants de l’huile, elle est parvenue à conserver ses propriétés thérapeutiques tout en la rendant injectable dans le cops humain. Décédée avant d’avoir eu le temps de publier ses travaux, Alice Ball est tombée dans l’oubli tandis qu’Arthur L. Dean, le président de l’université d’Hawaï, s’est attribué son travail.
    Alice Ball (1915). // Source : Wikimedia/CC/University of Hawaii System
    Grace Hopper et le premier compilateur

    En 1951, Grace Hopper a conçu le premier compilateur, c’est-à-dire un programme capable de traduire un code source (écrit dans un langage de programmation) en code objet (comme le langage machine). Née en 1906 et décédée en 1992, cette informaticienne américaine a fait partie de la marine américaine où elle s’est hissée au grade d’officière générale.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a travaillé sur le Harvard Mark I, le premier grand calculateur numérique construit aux États-Unis. Le mathématicien John von Neumann est présenté comme celui qui a initié l’un des premiers programmes exécutés par la machine. Grace Hopper faisait pourtant partie de l’équipe des premiers programmateurs du Mark I.
    Grace Hopper (1984). // Source : Wikimedia/CC/James S. Davis (photo recadrée)
    Esther Lederberg et la génétique bactérienne

    Cette spécialiste de microbiologie était une pionnière de la génétique microbienne, une discipline croisant la microbiologie (l’étude des micro-organismes) et le génie génétique (l’ajout et la suppression de l’ADN dans un organisme). La génétique microbienne consiste à étudier les gènes des micro-organismes.

    Esther Lederberg est née en 1922 et décédée en 2006. Elle a découvert ce qu’on appelle le « phage lambda », un virus qui infecte notamment la bactérie E.coli. Le phage lambda est très étudié en biologie et il est utilisé pour permettre le clonage de l’ADN. Esther Lederberg l’a identifié en 1950. Elle collaborait régulièrement avec son mari Joshua Ledeberg : c’est lui qui a obtenu le prix Nobel de médecine en 1958, récompensant ces travaux sur la manière dont les bactéries échangent des gènes sans se reproduire.
    Esther Lederberg. // Source : Wikimedia/CC/Esther M. Zimmer Lederberg
    Jocelyn Bell et le pulsar

    En 1974, le prix Nobel de physique est remis à l’astronome britannique Antony Hewish. Pourtant, ce n’est pas lui qui a découvert le pulsar, un objet astronomique qui pourrait être une étoile à neutrons tournant sur elle-même. Antony Hewish était le directeur de thèse de Jocelyn Bell : il s’est contenté de construire le télescope nécessaire à ces observations. C’est bien l’astrophysicienne, née en 1943, qui a identifié la première le pulsar.

    En 2018, elle a finalement reçu le Prix de physique fondamentale. Elle a choisi d’utiliser les 3 millions de dollars qui lui ont été offerts pour encourager les étudiants sous-représentés dans le domaine de la physique.
    Jocelyn Bell (2015). // Source : Wikimedia/CC/Conor McCabe Photography (photo recadrée)
    Chien-Shiung Wu et la physique nucléaire

    Chien-Shiung Wu, née en 1912 et décédée en 1997, était une spécialiste de la physique nucléaire. En 1956, elle démontre par l’expérience la « non conservation de la parité dans les interactions faibles », au cours de ses travaux sur les interactions électromagnétiques. C’est une contribution importante à la physique des particules.

    Deux physiciens théoriciens chinois, Tsung-Dao Lee et Chen Ning Yang, avaient mené des travaux théoriques sur cette question. Tous deux ont reçu le prix Nobel de physique en 1957. Il faut attendre 1978 pour que la découverte expérimentale de Chien-Shiung Wu soit récompensée par l’obtention du prix Wolf de physique.
    Chien-Shiung Wu en 1963. // Source : Wikimedia/CC/Smithsonian Institution (photo recadrée)
    Rosalind Franklin et la structure de l’ADN

    La physico-chimiste Rosalind Franklin, née en 1920 et décédée en 1958, a joué un rôle important dans la découverte de la structure de l’ADN, notamment sa structure à double hélice. Grâce à la diffraction des rayons X, elle prend des clichés d’ADN qui permettent de faire cette découverte. Elle présente ses résultats en 1951 au King’s College.

    Un certain James Dewey Watson assiste à cette présentation. Ce généticien et biochimiste informe le biologiste Francis Crick de la découverte de Rosalind Franklin. En utilisant les photos de la physico-chimiste, ils publient ce qui semble être leur découverte de la structure de l’ADN. En 1953, ils publient ces travaux dans la revue Nature. Ils obtiennent un prix Nobel en 1962, sans mentionner le travail pionnier de Rosalind Franklin.
    Rosalind Franklin. // Source : Flickr/CC/retusj (photo recadrée)
    Lise Meitner et la fission nucléaire

    Nommée trois fois pour recevoir un prix Nobel, cette physicienne autrichienne n’a jamais reçu la précieuse distinction. C’est pourtant une collaboration entre Elise Meitner et Otto Frisch, son neveu, qui permis d’apporter la première explication théorique de la fusion, en 1939.

    La scientifique, née en 1878 et décédée en 1968, n’a jamais reçu du comité remettant la distinction la même estime que celle que lui portaient ses collègues. En 1944, le prix Nobel de chimie fut donné à Otto Hahn, chimiste considéré à tort comme le découvreur de la fission nucléaire.
    Lise Meitner (1906). // Source : Wikimedia/CC (photo recadrée)
    Katherine Johnson et la navigation astronomique

    L’action déterminante de Katherine Johnson dans les programmes aéronautiques et spatiaux de la Nasa a fait l’objet d’un film, Les Figures de l’ombre. Née en 1918, cette physicienne et mathématicienne a calculé de nombreuses trajectoires et travaillé sur les fenêtres de lancement de nombreuses missions. Véritable « calculatrice humaine », elle a vérifié à la main des trajectoires de la mission Mercury-Atlas 6, qui a envoyé un homme en orbite autour de la Terre.

    En 1969, elle calcule des trajectoires essentielles lors de la mission Apollo 11. C’est à cette occasion que des humains — des hommes — se sont posés pour la première fois sur la Lune. En 2015, elle est récompensée et reçoit la médaille présidentielle de la Liberté.
    Katherine Johnson en 1966. // Source : Wikimedia/CC/Nasa (photo recadrée)

    #femmes #historicisation #effet_Matilda #sexisme #discrimination #invisibilisation #science

  • Des « jardins-forêts » comestibles au coeur des villes face au réchauffement et à l’effondrement de la biodiversité
    https://www.bastamag.net/Des-jardins-forets-comestibles-au-coeur-des-villes-face-au-rechauffement-e

    Imaginer des villes où le béton laisserait progressivement la place à des « jardins-forêts comestibles » : c’est le pari lancé à Budapest, grâce à l’autogestion et à des initiatives spontanées. « Dès le premier jour les habitants du voisinage se sont rapidement appropriés le lieu, témoignent Paloma de Linarés, coordinatrice du projet et Vincent Liégey, co-auteur d’Un projet de Décroissance. « Réduire la consommation des espaces urbains pour ouvrir des espaces verts et comestibles permet de réduire notre (...)

    #Témoignages

    / #Alimentation_et_agriculture_biologique, Economie partagée et gratuité, Biodiversité

    #Economie_partagée_et_gratuité #Biodiversité

  • l’histgeobox : « Hellfighters ». De Harlem à l’Argonne ou l’épopée des combattants de l’enfer.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2018/11/hellfighters-de-harlem-largonne-ou.html

    * « Qu’elles ne gâtent pas les nègres. »
    A Chaumont, au quartier général américain, on se crispe à la lecture des rapports élogieux dont fait l’objet le 369e, ; décidément, le régiment noir commence à être bien trop visible. Aussi, Pershing procède-t-il au « blanchiment » forcé du régiment. Un à un les gradés afro-américains des Rattlers sont aspirés hors du 369e par les directives de l’AEF. Seul James Reese Europe, inapte au combat, garde son grade de lieutenant, histoire de maintenir la cohésion de l’orchestre. Le patron des troupes américaines entend bien imposer aux Français sa vision des Noirs. Dans cette optique, il convainc le colonel Linard, l’agent de liaison entre les Français et les Américains, de rédiger une note sur l’attitude à adopter avec les soldats de couleur. On peut y lire notamment : « Il ne faut pas vanter d’une manière exagérée les troupes noires américaines surtout devant les Américains. (...) Tâcher d’obtenir des populations des cantonnements qu’elles ne gâtent pas les nègres. Les Américains sont indignés de toute intimité publique d’une femme blanche avec les noirs. » Ce document, clairement raciste porte le sceau de l’armée française. Quelques jours après la diffusion de la note, le texte est pourtant retiré, prescrit et annulé car en désaccord avec les positions officielles du gouvernement et de l’armée française."Finalement, cette publication expresse, puis rétractée, permet de satisfaire les puissants alliés d’outre-Atlantique, d’informer les commandants français de la question sensible pour les Américains blancs, puis de s’en dédouaner en annulant la missive." (Saintourens p173)

  • » Dr. al-Qedra: “Israeli Soldiers Killed Two Palestinians, Including A Child, Injured 415”
    IMEMC News - June 30, 2018 3:36 AM
    http://imemc.org/article/dr-al-qedra-israeli-soldiers-killed-two-palestinians-including-a-child-injure

    Dr. Ashraf al-Qedra, the spokesperson of the Health Ministry in Gaza, has confirmed that Israeli soldiers killed, Friday, two Palestinians, including a child, and injured 415 others, including 11 children, two women and three medics, in the “Great Return March” processions along the eastern parts of the Gaza Strip.

    Dr. al-Qedra said the soldiers killed Mohammad Fawzi Mohammad al-Hamayda , 24, after shooting his with live rounds in the abdomen and his leg, east of Rafah, in the southern part of the Gaza Strip.

    He added that the soldiers killed a child, identified as Yasser Amjad Abu Naja , 14, east of Khan Younis, also in the southern part of the Gaza Strip.

    The official also said that the soldiers injured more than 415 Palestinians, including 136 who were moved to hospitals for further treatment, and 279 who received treatment in field clinics.

    Three of the wounded Palestinians suffered life-threatening injuries and are still in serious conditions.

    The Israeli army started firing at the protesters after dozens of young men burnt tires near the border fence, along the eastern parts of the Gaza Strip, and launched balloons carrying the colors of the Palestinian flags, and pictures of Palestinians who were killed by the army since the protests started on Land Day, on March 30th, 2018.

    Friday’s protest, part of ongoing processions for the fourteenth consecutive week, was dubbed “From Gaza to the West Bank, one fate, one blood,” expressing rejection to any attempt to isolate the Gaza Strip, and consider it a separate entity from the rest of occupied Palestine.

    #Palestine_assassinée #marcheduretour

    • Gaza. Deux Palestiniens tués par des tirs israéliens à la frontière
      SAID KHATIB / AFP / Publié le 29/06/2018 à 23h49

      Des soldats israéliens ont tué vendredi deux Palestiniens lors d’affrontements près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Au moins 137 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début de la mobilisation contre le blocus israélien et pour le droit au retour des Palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël.

      Deux Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués vendredi par des tirs de soldats israéliens lors d’affrontements près de la frontière séparant Israël de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé local. L’adolescent, dont l’identité n’a pas été révélée, a été tué d’une balle dans la tête près de la localité de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, selon Achraf al-Qodra, porte-parole du ministère palestinien de la Santé à Gaza.

      Le deuxième Palestinien, Mohammed al-Hamayda, 24 ans, a été tué d’une balle dans le ventre, à l’est de Rafah, également dans le sud de la bande côtière sous blocus israélien, a ajouté le porte-parole.

      L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que des « milliers de Palestiniens ont participé au cours de l’après-midi à des violentes manifestations et se sont livrés à de nombreux actes de terrorisme le long de la barrière de sécurité », séparant Israël de l’enclave palestinienne.

      Selon le communiqué, des pierres ont notamment été lancées en direction des soldats israéliens qui « ont riposté en recourant aux moyens habituels utilisés pour disperser des manifestations et, dans des cas spécifiques, ont tiré à balles réelles conformément aux règles d’engagement » en vigueur. L’armée assure que les informations sur la mort de l’adolescent palestinien seront examinées.

    • Two Palestinians, including teen, killed on 14th ’Great March of Return’ protest in Gaza
      June 29, 2018 7:30 P.M. (Updated: June 30, 2018 11:00 A.M.)
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=780303

      GAZA CITY (Ma’an) — Two Palestinians were killed by Israeli forces and hundreds others where injured during the “Great March of Return” protest alongside the eastern borders of the Gaza Strip on Friday.

      The Gaza Ministry of Health confirmed that 14-year-old boy, Yasser Abu al-Najja, succumbed on Friday evening to wounds he sustained in the head earlier during protests in eastern Khan Younis in the southern Gaza Strip.

      Later Friday, the Ministry also confirmed that Muhammad Fawzi Muhammad al-Hamaydeh, 24, also succumbed to wounds he sustained on Friday afternoon in the stomach and leg during protests in eastern Rafah, also located in the southern Gaza Strip.

      More than four hundred other Palestinians were injured or suffered tear-gas inhalation as Israeli forces targeted protesters at the eastern borders of the Gaza Strip on the 14th Friday of the “Great March of Return.”

    • Gaza family mourns slain son, 11: ’Not last child to be killed’

      Yaser Abu al-Naja became the 16th Palestinian child to be killed by Israeli forces in the Gaza Strip since March 30.
      by Maram Humaid & Linah Alsaafin
      30 juin 2018
      https://www.aljazeera.com/news/2018/06/gaza-family-mourns-slain-son-11-child-killed-180630190022300.html

      On Friday afternoon, as Israeli soldiers from the other side of the fence were firing tear gas, rubber-coated steel bullets and live ammunition, Yaser Abu al-Naja and a few friends took cover behind a waste container away from the front lines of a protest in the Gaza Strip.

      As Yaser briefly peeked out from behind the bin, an explosive bullet hit him in the head. His skull was shattered, resulting a bloody pulp in one side, eye-witnesses said.

      Yaser was 11 years old.

      His killing on Friday made him the 16th Palestinian child to be shot dead by Israeli forces since the launch on March 30 of the Great March of Return protests calling for the right of refugees and their descendants to return to the homes and lands from which they were violently expelled from in 1948. (...)

  • Gaza : chagrin et douleur pour Razan al-Najjar, assassinée par l’armée israélienne d’occupation
    Linah Alsaafin & Maram Humaid - 1e juin 2018 – Al Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/gaza-chagrin-douleur-razan-al-najja-assassinee-par-armee-israeli

    Dans une interview accordée à Al Jazeera le 20 avril, Razan avait déclaré qu’elle estimait que c’était son « devoir et sa responsabilité » d’assister aux manifestations et d’aider les blessés.

    « L’armée israélienne a l’intention de tirer autant que possible », a-t-elle déclaré à cette occasion. « C’est fou et j’aurais honte si je n’étais pas là pour mon peuple. »

    S’adressant au New York Times le mois dernier, Razan parlait de l’enthousiasme qui était le sien pour le travail qu’elle faisait.

    « Nous avons un objectif : sauver des vies et évacuer les blessés », disait-elle. « Nous faisons cela pour notre pays », disait-elle encore, ajoutant que son travail était humanitaire.

    Razan ne tenait nul compte du jugement de la société envers les femmes faisant ce travail, auquel elle contribuait elle-même en faisant des quarts de 13 heures, commençant à 7 heures du matin jusqu’à 20 heures.

    « Les femmes sont souvent jugées mais la société doit nous accepter », déclarait Razan. « Si elle ne veulent pas nous accepter par choix, elle sera néanmoins forcée de nous accepter parce que nous avons plus de force que n’importe quel homme. »

    Sabreen [ la mère de Razan] nous dit aussi que sa fille était en première ligne pour soigner des manifestants blessés depuis le 30 mars – et pas seulement le vendredi. Elle était devenue un visage familier au camp de Khan Younis, l’un des cinq points de rassemblements installés le long de la clôture à l’est de la bande de Gaza.

    « Elle ne s’est jamais souciée de ce que les gens pouvaient dire », raconte Sabreen. « Elle s’est concentrée sur son travail sur le terrain en tant qu’infirmière bénévole, ce qui était la preuve de sa force et de sa détermination. »

    « Ma fille n’avait pas d’arme, elle était infirmière », ajoute-t-elle. « Elle a beaucoup donné à son peuple. »

    Les médecins sur le terrain ont dit à plusieurs reprises à Al Jazeera que les forces israéliennes tiraient sur les manifestants avec un nouveau type de balle.

    Connue sous le nom de « balle papillon« , elle explose lors de l’impact, pulvérise les tissus, les artères et les os, tout en causant de graves blessures internes.

    « [Ma fille] a été délibérément et directement tuée par une balle explosive, ce qui est interdit par le droit international », déclare Sabreen.

    « Je demande une enquête de l’ONU pour que le meurtrier soit jugé et condamné », dit-elle encore, qualifiant les soldats israéliens de « brutaux et impitoyables ».

    Elle s’est ensuite tue.

    Quand Sabreen a pu à nouveau parler, ses mots ont provoqué les pleurs des femmes autour d’elle.

    « J’aurais aimé l’avoir vue dans sa robe blanche de mariée, pas dans son linceul, » dit-elle.

    https://seenthis.net/messages/698991
    #Palestine_assassinée #marcheduretour
    #Razan_al-Najjar

  • Lebanon News, Breaking News - Israeli army kills Palestinian nurse in Gaza border protest - medics
    Jun 01 2018 - 20:47
    https://www.lbcgroup.tv/news/regional/382278/israeli-army-kills-palestinian-nurse-in-gaza-borde/en

    Israeli forces killed a Palestinian nurse on Friday as she tried to help a wounded protester at the Gaza border, according to health officials and a witness, while Israel said militants had attacked its troops with gunfire and a grenade.

    Razan Al-Najar ’s death brought to 119 the number of Palestinians killed in weekly demonstrations launched on March 30 in the Gaza Strip, an enclave controlled by the Islamist group Hamas and long subject to grinding Israeli and Egyptian embargoes.

    Najar, a 21-year-old volunteer medic, was shot as she ran toward the fortified border fence, east of the south Gaza city of Khan Younis, in a bid to reach a casualty, a witness said.

    Wearing a white uniform, “she raised her hands high in a clear way, but Israeli soldiers fired and she was hit in the chest,” the witness, who requested anonymity, told Reuters.

    #Palestine_assassinée #marcheduretour
    #Razan_al-Najjar

    • Gaza. Une Palestinienne de 21 ans tuée par un tir de l’armée israélienne
      Publié le 01/06/2018 à 20h22
      https://www.ouest-france.fr/monde/gaza/gaza-une-palestinienne-de-21-ans-tuee-par-un-tir-de-l-armee-israelienne

      Une Palestinienne a été tuée par balle, vendredi 1er juin, par des soldats israéliens lors d’affrontements près de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, a indiqué un responsable des services de santé de l’enclave.

      Ce décès porte à 123 le nombre de Palestiniens tués par des soldats israéliens depuis le début d’un mouvement de protestation à Gaza le 30 mars, a indiqué Achraf al-Qodra, le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé.

      Razan al-Najjar , 21 ans, a été touchée à la poitrine à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

      Elle travaillait, selon le porte-parole, comme bénévole pour le ministère et portait un uniforme blanc de personnel de santé.

    • Updated: Army Kills A Medic, Injures 100 Palestinians, Including 40 With Live Fire, In Gaza
      June 2, 2018 4:20 AM
      http://imemc.org/article/army-kills-a-medic-injures-100-palestinians-including-40-with-live-fire-in-ga

      (...) Razan was killed when an Israeli sniper shot her in the back, and the bullet went through her heart.

      Dr. Rasha Abdul-Rahman Qdeih said she was with Razan when they were trying to help wounded Palestinians, but five army jeeps came close to the fence, before two soldiers left one of the vehicles and pointed their sniper scopes at them.

      “I shouted at my colleagues to take cover and remain alert,” she said, “The soldiers fired several rounds, and some minutes later, we managed to evacuate the wounded, before the soldiers started firing gas bombs.”

      “But then, the soldiers fired several exploding rounds at us; one of them struck Razan and killed her, and another bullet struck a medic, identified as Rami Abu Jazar, in his thigh, in addition to shrapnel in his left thigh, arm and leg, while another medic, Mahmoud Abdul-‘Aati, was injured by shrapnel,” Dr. Rasha added.

      It is worth mentioning that Razan is the second medic to be killed by Israeli army fire since March 30th, after the soldiers killed Mousa Jaber Abu Hassanein, 36, who was shot on May 14th, while wearing a clearly marked medic vest.

      The soldiers also injured 223 medics, including 29 who were shot with live fire or after being directly targeted with high-velocity gas bombs.(...)

    • PCHR
      http://pchrgaza.org/en/?p=10909

      Gaza Strip:
      Friday, 01 June 2018

      At approximately 16:00 on the same Friday, hundreds of civilians, including women and children started swarming into the demonstration yard in the Return encampment, east of Khuza’ah village, east of Khan Younis in the southern Gaza Strip to participate in the tenth Friday upon a call by the Supreme National Authority for the March of Return and Breaking the Siege. At approximately 17:00, the numbers of civilians, reaching to thousands, as hundreds of them moved into the northeast of the camp, set fire to tires, chanted national slogans and raised flags. Some of them attempted to approach the border fence between the Gaza Strip and Israel. Israeli forces stationed behind hills and sand barriers and in military vehicles along the border fence sporadically opened fire at the protesters and fired tear gas canisters at them and the camp’s yard. The shooting sporadically continued for until approximately 19:45 on the same day resulted in the killing of Razan Ashraf al-Najjar (21), a volunteer paramedic from Khuza’ah in eastern Khan Younis working for the Medical Relief Society after being shot with a bullet that entered her chest and exited her back. at approximately 18:30. She was wounded along with 2 of her colleagues identified as Rami Nahru Mohammed Abu Jazar (29), who was wounded with a bullet to the left leg and shrapnel to the right leg and left hand, and Mahmoud Fathi ‘Abdel ‘Aati (38) who was wounded with shrapnel to the left leg when they all were 100 meters away from the border fence, northwest of the Return camp in eastern Khuza’ah, helping 2 persons wounded. Doctors declared death of Razan at approximately 19:00 after her arrival at the Gaza European Hospital in Khan Younis, noting that Razan had been present since the first day of the Return camp opening and worked as a volunteer almost daily evacuating and helping dozens of civilians wounded. Moreover, 38 civilians, including 2 children and 5 paramedics, were wounded. Four of them were hit with live bullets and its shrapnel and 32 were directly hit with tear gas canisters.

  • Lettres ouvertes d’artistes soutenant le boycott culturel de l’Etat israélien :

    40 artistes en #Grande_Bretagne dont Aki Kaurismäki, Helena Kennedy, Mike Leigh, Ken Loach, Maxine Peake, Juliet Stevenson, Roger Waters :

    Israël utilise la culture pour dissimuler sa brutalité, affirment des cinéastes, journalistes et artistes
    The Guardian, le 8 mai 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/05/09/israel-utilise-la-culture-pour-dissimuler-sa-brutalite-affirmen

    80 artistes en #France, dont Simone Bitton, Alain Damasio, Annie Ernaux, Jean-Luc Godard, Eric Hazan, HK, Imhotep, Daniel Mermet, Ernest Pignon-Ernest, Nathalie Quintane, Eyal Sivan, Tardi, Serge Teyssot-Gay, Martin Winckler... :

    Contre la saison France-Israël
    Médiapart, le 4 mai 2018
    https://seenthis.net/messages/691799

    Et 500 artistes en #Amérique_Latine, dont Jesús Abad Colorado, Patricia Ariza, Daniel Devita, Doctor Krápula, Carlos Labbé, Carlos Latuff, Lina Meruane, Álvaro Rodríguez... :

    500 artistes latino-américains soutiennent le boycott culturel d’Israël
    Zoe PC, The Dawn News, le 13 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/688262

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel

  • Lettre ouverte qui demande aux institutions britanniques (cinéma, média, culture...) de ne pas collaborer avec des célébrations de l’Etat israélien, de ne pas utiliser la culture pour cacher la brutalité de l’Etat d’apartheid.

    Signée par une quarantaine d’artistes et journalistes, dont Aki Kaurismäki, Helena Kennedy, Mike Leigh, Ken Loach, Maxine Peake, Juliet Stevenson, Roger Waters...

    Israel using culture to mask brutality, say film-makers, journalists and artists
    The Guardian, le 8 mai 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/may/08/israel-using-culture-to-mask-brutality-say-film-makers-journalists-and-

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Grande_Bretagne

  • on April 14, a letter signed by 500 Latin American Artists will be launched by the Palestinian-led campaign for the boycott of Israel. The artists pledge in the letter to not perform or exhibit in Israel or to receive Israeli funding until it meets its obligations to respect Palestinian human rights. The poets, painters, rappers, theater directors, filmmakers, actors, writers, and musicians who said No to Israel’s human rights violations, come from 17 different Latin American countries.
    Some of the well-known artists endorsing this call for the cultural boycott are Chilean writer Lina Meruane, Colombian photographer Jesús Abad Colorado, Argentine rapper Daniel Devita, Colombian band Doctor Krápula, Chilean writer Carlos Labbé, Brazilian cartoonist Carlos Latuff, Colombian actor Álvaro Rodríguez, and Colombian theater director Patricia Ariza.

  • Egypt 858: Archiving as a tool of resistance | MadaMasr
    https://www.madamasr.com/en/2018/02/11/feature/culture/858-archiving-as-a-tool-of-resistance

    Seven years ago, volunteers — some of whom would later make up the Mosireen collective — began collecting footage from the public at a tent in the center of the Tahrir sit-in during the 2011 revolution. On January 16, 2018, Mosireen released 858 hours of this footage, time-stamped and indexed.

    Housed today on Pandora, an open-source tool designed to provide a home for media archives of heavily text-annotated video material, this fresh archive sits there, gazing at us, waiting for us to gaze back and think of what’s next, beyond recalling the moments it froze for us on screen.

    Intrigued, editors Leila Arman, Lina Attalah, Ahmed Mongey, Yasmine Zohdi and interns Nada Nabil and Farida Hussein from Mada sat down with Mosireen members and 858 creators, all of whom have a background in filmmaking and writing. We spoke about the process of curating the 858 archive, the ways in which it could breed more archives (as well as other mediums of documentation) and, ultimately, the relationship between archives, death and redemption.

  • #Lina_Attalah : « J’avais moins peur sous Moubarak »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/191217/lina-attalah-j-avais-moins-peur-sous-moubarak

    Lina Attalah, directrice du site égyptien Mada Masr, un des derniers espaces de liberté médiatique en Égypte, fermé au printemps dernier par les autorités, revient pour Mediapart sur la situation politique du pays.

    #International #Censure #Egypte #indépendance #Information #Journalisme #maréchal_Sissi #presse

  • At anti-Semitism panel, Linda Sarsour asks, ’I am the biggest problem of the Jewish community?’

    The prominent feminist activist and controversial anti-Zionist speaks out against anti-Semitism and the importance of ’organizing at the intersections of oppression’

    Asher Schechter Nov 29, 2017
    read more: https://www.haaretz.com/us-news/.premium-1.825582

    Minutes before Palestinian-American activist Linda Sarsour took the stage at The New School’s Alvin Johnson Auditorium as part of a panel on anti-Semitism, one of the organizers went up to deliver a number of key instructions to audience members in case protesters would try to shut down the event.
    But the fears that the event would be disrupted by right-wing protesters turned out to be for naught. Despite two weeks of a media frenzy, a petition signed by more than 21,000 people and loads of criticism from both left and right, the panel concluded with only two very minor interruptions.
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    >> American Jews, lay off Linda Sarsour | Opinion
    skip - A video of the panel on anti-Semitism at The New School

    “Apparently I am the biggest problem of the Jewish community? I am the existential threat, Apparently? I am confused, literally, every day,” said Sarsour, addressing the controversy that preceded the event.
    Sarsour, a prominent advocate for Muslim Americans, criminal justice reform and civil rights, is the former executive director of the Arab American Association of New York and co-chaired last January’s National Women’s March. During the past year, particularly as her profile in progressive circles increased after the march, Sarsour has raised the ire of conservatives, Zionist activists and so-called alt-right figures who accuse her of supporting terrorists and promoting anti-Semitism – largely due to her support of the boycott, divestment and sanctions movement and her criticism of Israel.
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    >> Extremists on left and right empowering BDS on U.S. college campuses | Opinion
    “I am deeply honored and humbled to be here on this stage with people who have been some of the staunchest allies of the communities that I come from,” Sarsour said during the panel. “We cannot dismantle anti-Black racism, Islamophobia, homophobia, transphobia, every phobia and -ism without also dismantling anti-Semitism.”
    “Intersectionality is not about black and white people organizing together or Jews and Muslims organizing together. It is all of us organizing at the intersections of oppression and seeing oppression [as] connected. Anti-Semitism is one branch on a larger tree of racism,” she added. “You can’t just address one branch, you need to address all branches together so we can get to the root of the problem.”

    In her remarks, Sarsour spoke at length about her criticism of Zionism. “Just in case it’s not clear, I am unapologetically Palestinian-American and will always be unapologetically Palestinian-American. I am also unapologetically Muslim-American. And guess what? I am also a very staunch supporter of the BDS movement. What other way am I supposed to be, as a Palestinian-American who’s a daughter of immigrants who lived under military occupation and still has relatives in Palestine that live under military occupation? I should be expected to have the views that I hold,” she said.
    Regardless of their feelings toward Israel, said Sarsour, Jews and non-Jews alike “must commit to dismantling anti-Semitism. The existential threat resides in the White House, and if what you’re reading all day long in the Jewish media is that Linda Sarsour and Minister [Louis] Farrakhan are the existential threats to the Jewish community, something really bad is going to happen and we are going to miss the mark on it.”
    skip - A tweet from Jonathan Greenblatt

    Apart from Sarsour, the panel also featured Rebecca Vilkomerson, the executive director of Jewish Voices for Peace, Leo Ferguson of Jews for Racial and Economic Justice and Lina Morales, a member of Jews of Color and Mizrahi/Sephardi Caucus of JVP. The event was moderated by journalist and author Amy Goodman, the host of the alternative news program “Democracy Now!”
    The panel, organized by JVP, Haymarket Books, Jacobin magazine, Jews for Racial and Economic Justice and The New School’s Creative Publishing and Critical Journalism program, was preceded by great controversy over Sarsour’s participation. Jonathan Greenblatt, the CEO of the Anti-Defamation League, tweeted that “Having Linda Sarsour & head of JVP leading a panel on antisemitism is like Oscar Meyer leading a panel on vegetarianism.” Writing for Tablet Magazine, Phyllis Chesler, a New School alumni, wished that she could give back her diploma.
    “Antisemitism is harmful and real. But when antisemitism is redefined as criticism of Israel, critics of Israeli policy become accused and targeted more than the growing far-right,” read the event’s description.
    The other panelists were similarly critical of Israel and of the Jewish American community that rebukes activists like Sarsour yet embraces far-right figures like Steve Bannon and Sebastian Gorka. “I am angry at the profound hypocrisy of the institutional Jewish community, which has taught us that loving Israel does not mean that you love Jews,” said Vilkomerson. “Because I care about Jews, I am anti-Zionist,” said Morales. “Nothing can be more counterproductive or hurtful to Jews than to be intentionally confusing the issue of anti-Semitism by spreading false charges of anti-Semitism,” said Ferguson, in reference to the “smearing” of pro-Palestinian activists by Jewish-American organizations. Lobbing false accusations of anti-Semitism, he argued, “slowly erodes our ability to accurately assess threats.”
    Two hours before the debate was scheduled to begin, over 15 policemen and security guards and multiple police cars were already surrounding the venue where it was to be held. A small protest took place across the street, with some demonstrators holding signs and chanting against Sarsour and JVP.
    “This panel is spitting in the face of Jews – four anti-Semites talking about anti-Semitism,” Karen Lichtbraun, one of the demonstrators and head of the New York chapter of the Jewish Defense League told Haaretz. JVP, she charged, wanted to “drive a wedge between Jews” by inviting Sarsour. “[Sarsour] wants to bring Sharia law to America. She is brainwashing a lot of young Jews,” she claimed.
    “Nobody has a monopoly on talking about anti-Semitism,” Rabbi Alissa Wise, deputy director of Jewish Voice for Peace and one of the event’s organizers, told Haaretz. “As a rabbi and a Jew, I feel safer in the world knowing that there are more people, non-Jewish allies, Muslims, Christians, people of no faith, who are taking up the question of anti-Semitism seriously.”
    When asked about the commotion in the media that surrounded the event, Wise said: “There’s something particular about the role that Linda plays in the psyche of the American Jewish community. We’ve done these anti-Semitism events in Indianapolis, Chicago, the Bay Area, Philadelphia, and this is not the only one where a Muslim is speaking. Never before have we seen this kind of frenzy. It just seems like a witch hunt of sorts.”
    Tuesday’s event was not the first time a planned appearance by Sarsour caused controversy: Her invitation to deliver the commencement address at the City University of New York School of Public Health in June raised the ire of pro-Israel activists. The uproar included a protest rally against her speech outside CUNY’s main office building, headed by far-right provocateur Milo Yiannopoulos, who called Sarsour a “Sharia-loving, terrorist-embracing, Jew-hating, ticking time bomb of progressive horror.”
    “When I spoke at the CUNY graduate center back in June, something really disturbing happened,” said Sarsour during the panel. “I don’t care if people protest against me. What was confusing to me at that moment was, how is it that people that are Jewish are standing in a really against me with Milo Yiannopoulos, Richard Spencer, and Gavin McInnes? Why are they there with them? I hope the Jewish community stands up and says that’s wrong, that under no circumstance should Jewish people align with people like Milo or Pamela Geller or Richard Spencer or Gavin McInnes.”
    When asked about her previous statement that feminism is “incompatible with Zionism,” Sarsour said: “I am not as important as I am made out to be. I am not the one that actually gets to say who gets to be in the movement and who doesn’t. Let’s stop talking about the civil rights movement that happened 50 years ago because there is a civil rights movement happening right now. We live under fascism, and we need all hands on deck.”

    Asher Schechter
    Haaretz Columnist

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  • « Tu sais ce que c’est, la plèbe ? – Oui madame. » – Elena Ferrante, « L’amie prodigieuse » – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/elena-ferrante-amie-prodigieuse
    Moi qui suis de la plèbe, j’ai vraiment beaucoup apprécié.

    L’histoire de L’amie prodigieuse, c’est d’abord celle de ce quartier populaire de Naples, de ses multiples figures et de leurs multiples destins, Lila et Elena au premier plan, mais aussi Gigliola, Enzo, Pasquale et bien d’autres. Un quartier d’emblée marqué par la violence des règles et de la hiérarchie sociale, où on apprend à respecter et à craindre les riches frères Solara et à mépriser la famile Cappuccio, celle de la veuve folle qui lave les escaliers dans le vieux quartier, à parler en italien à l’école et en dialecte chez soi. Un quartier qui a lui-même sa place dans la hiérarchie du monde social, une révélation qui frappe violemment les protagonistes lorsqu’ils s’aventurent dans les quartiers chics, par la Via Chiaia : « Ce fut comme une frontière. Je me souviens d’une foule dense de promeneurs et d’une différence qui était humiliante. » C’est par rapport à ce quartier et à ses lois, en s’y soumettant ou en les combattant, en fuyant ou en restant que chaque personnage de L’amie prodigieuse tente de construire sa vie.

    Lina et Elena paraissent a priori antithétiques. Leurs chemins se séparent à partir du moment où la famille d’Elena accepte qu’elle aille au collège, contrairement à celle de Lina. Lorsqu’elle insiste trop, son père finit par la jeter par la fenêtre. Elena, désireuse de plaire, douée socialement, parvient à force d’acharnement à mener de grandes études, à aller au collège, au lycée, puis à l’École Normale Supérieure de Pise, à faire paraître un roman et à publier des articles. Lina, elle, extrêmement talentueuse mais farouche, éternelle rebelle, invente et détruit tout sur son passage : elle invente des chaussures, épouse un riche épicier, tient un magasin, quitte sa vie confortable, travaille comme ouvrière, s’implique dans des luttes sociales, devient finalement ingénieure… Si bien qu’Elena entretient un complexe permanent vis-à-vis de son amie : tout ce qu’elle fait, Lina, Elena en est persuadée, l’aurait mieux fait.

    Elena et Lina représentent deux incarnations d’une même quête, celles de deux femmes qui cherchent à maîtriser leur destin. Leurs chemins, si différents en apparence, illustrent les formes de la lutte de femmes issues d’un milieu populaire contre la violence sociale et sexuelle du monde qui les entoure. Quelquefois L’amie prodigieuse semble pouvoir se lire comme une mise en roman des analyses de Bourdieu. Si la lutte des classes, à l’usine, la différence des milieux sociaux est perpétuellement présente, notamment à travers le parcours scolaire d’Elena. Chacun de ses progrès scolaires implique une entrée dans un nouveau monde, plus attrayant, mystérieux, mais aussi plus difficile et terrifiant que le précédent. Un parcours de transfuge de classe qui lui donne des satisfactions mais aussi souvent l’impression décourageante de n’être toujours que presque arrivée, puisque ce qui est effort chez elle est naturel chez les autres.

    #livre #société #inégalités

  • 8-year-old Palestinian girl dies after being struck by Israeli settler car in Nablus
    Aug. 26, 2017 1:45 P.M. (Updated: Aug. 26, 2017 5:39 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=778863

    BETHLEHEM (Ma’an) — An 8-year-old Palestinian girl was killed on Saturday after being struck by an Israeli vehicle in the Nablus district of the nerthern occupied West Bank, according to Israeli sources.

    According to Israeli police spokeswoman Luba al-Samri, the child was hit around noon on Route 90 in the Jordan Valley area of the West Bank, while Palestinian medical sources said that the girl was run over by an Israeli settler’s vehicle near the Furush Beit Dajan village in the Nablus district.

    A crew from Israel’s Magen David Adom national emergency service arrived at the scene and evacuated the girl to the hospital, according to al-Samri. However, the girl was pronounced dead on arrival.

    Palestinian medical sources later identified the child as Asil Tariq Abu Oun from the village of Jaba in the northern West Bank Jenin district.

    It remained unknown whether the driver had fled or remained at the scene.

    #Palestine_assassinée

    • Aseel Abu Oun, 8 ans, assassinée par un colon israélien…
      par Linah Alsaafin - 27 août 2017 – Al-Jazeera – Traduction : Chronique de Palestine
      http://chroniquepalestine.com/aseel-abu-oun-8-ans-assassinee-colon-israelien

      Les parents doutent que la police israélienne enquête sérieusement sur le meurtre de la fillette de huit ans, dont la maison familiale était sur le point d’être confisquée.

      Une fillette palestinienne âgée de huit ans et qui a été écrasée par la voiture d’un colon israélien en Cisjordanie occupée, a été enterrée dimanche.

      Aseel Abu Oun a été tuée un jour plus tôt par un colon en voiture, près du village de Foroush Beit Dajan, dans le district de Naplouse.

      Elle a été renversée par la voiture alors qu’elle quittait un supermarché vers midi avec une amie.

      Le quotidien israélien Haaretz a signalé que la police a arrêté le conducteur du véhicule pour un interrogatoire. Toujours selon Haaretz, la police a déclaré avoir ouvert une enquête mais sans préciser si le colon avait été relâché ou non.

      Mais es membres de la famille d’Aseel ont déclaré que l’annonce d’une enquête policière était simplement une tentative du gouvernement israélien de détourner la colère des habitants.

      « Nous sommes habitués aux manigances la police israélienne lors des agressions ou attaques de colons contre des Palestiniens », a déclaré à Al Jazeera Jawdat Abu Oun, un parent d’Aseel.

      « Nous avons demandé que ce soit un organisme indépendant qui supervise l’enquête, mais nous ne pensons pas que cela aboutisse », a-t-il dit, ajoutant qu’il croyait que le colon avait déjà été libéré.

      Tareq Abu Oun, le père de la fillette, a été témoin du moment où Aseel a été renversée et avec l’aide d’autres personnes présentes, il a réussi à empêcher la voiture de s’enfuir.

      « Le colon était armé et nous avons confisqué son arme jusqu’à ce que la police israélienne soit arrivée », a déclaré Jawdat.

      Alors que les colons sont autorisés à porter des armes en Cisjordanie occupée, les Palestiniens n’ont pas le droit d’être armés. (...)

  • La révolution du bikini : de la grandeur à la misère du féminisme en Algérie (Al-Akhbar.com) - Le-Blog-Sam-La-Touch.over-blog.com
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2017/07/la-revolution-du-bikini-de-la-grandeur-a-la-misere-d

    La confrontation sur les réseaux sociaux entre un courant « conservateur » et un groupe de militantes prônant la défense des libertés individuelles au sujet du port du bikini à la plage, ne s’est pas éteinte. Les instigatrices anonymes de la campagne de mobilisation des femmes en bikini ont redoublé de zèle depuis le 5 juillet dernier, date de la commémoration de l’indépendance, en organisant plusieurs sorties dans des stations balnéaires à Annaba et Oran. Le groupe Facebook où sont discutés et organisés les rendez-vous de ces « baignades politiques » compterait à présent plus de 3000 participantes. Mais en dehors d’une couverture médiatique dans la presse étrangère et les débats houleux sur internet, le discours contre-productif de ces « féministes » est loin de recevoir un écho positif en Algérie.

    Dans un article publié par le magazine féminin français Grazia, l’une des instigatrices de la campagne, « Sarah, 27 ans », explique que pour avoir un impact sur la société algérienne, il faut habituer « des milliers de voyeurs à ce qu’ils considèrent encore comme étant interdit » tout en précisant : « Nous ne voulons pas changer leur vision des choses, mais simplement leur inculquer la tolérance et l’acceptation de l’autre ». Cette dernière phrase illustre à elle seule le non-sens politique d’une démarche présentée comme telle.

    • Le harcèlement sexuel des femmes dans l’espace publique est un grave probleme en Algérie. il y a regulierment des appels de femmes algeriennes pour qu’on leur fiche la paix. Et c’est pas que des femens.

      Il y a des femmes de droite aussi en Algérie, des femmes qui ont du temps et de l’énergie pour faire obstacle à celles qui ont envie de bronzé sur la plage. Ca n’enlève rien aux femmes pudiques que d’autres ne le soient pas. La cause de ces femmes c’est de pourrir la vie à celles qui ne se soumettent pas. Qu’est ce qui empêche ces religieuses de mettre leur voile de bain ? Qu’est ce que Ca peu leur faire que des Femens, des algeriennes occidentalisées, des touristes ou que sais-je se baigné en bikini ? Ca les privent de rien mais elles ce qu’elles demandent Ca prive toutes les femmes de libertés.

      En fait ce que reproche cette femme aux feministes c’est d’être contreproductive, car elle qui n’est pas feministe préférait qu’on s’occupe du droit d’accès des femmes à l’espace publique apres le grand soir, une fois que son calandrier politique à elle sera achevé. C’est pas une femme de droite, c’est une gauchiste antifeministe qui prefere qu’on soit tolérante avec la cohercission des femmes du moment que les oppresseurs appartienne à sa classe.

      Les femmes avant de porter un bikini appartiennent d’abord à des classes sociales qui déterminent leurs intérêts. Réduire le féminisme à des questions de forme, « tenue vestimentaire », ou de sémantique, fait naître un sentiment d’appartenance sexuée qui dépasserait l’appartenance de classe, seul véritable danger pour l’oligarchie ultra-libérale.

    • Je ne pense pas que l’on puisse parler d’algériennes occidentalisée en ce qui concerne le bikini. Aussi bien en Algérie qu’au Maroc ou en Tunisie le maillot deux ou une pièce se porte depuis des années et des années. Aucune occidentalisation. Pour etre allé au Maroc début années 80 les femmes en voile étaient plus qu’ultra minoritaires.

      Un groupe de sœurs, venues de Constantine, sont en bikini. Une révolution ? Un acte de résistance ? Elles ne sont pas de cet avis. Elles se disent étonnées de l’ampleur qu’a eu cette polémique du bikini dans la presse internationale. Pour l’aînée, « le cadre est agréable ici. On est d’ailleurs très satisfaites et certainement pas gênées de porter le bikini. On n’a jamais été embêtée, ça fait parti de nos habitudes depuis longtemps ». La plus jeune renchérit : « Ce n’est pas une révolution. Cette polémique ne devrait même pas exister. Pour nous, ça fait des années et ça n’a jamais posé de problèmes et ça ne changera pas ».

      Un peu plus loin, un jeune homme est attablé sous un parasol avec deux jeunes filles. « Je ne suis pas de Skikda, je viens d’Annaba. J’avais envie avec mes amies de changer de paysage. Pour votre question, je pense que ça a toujours existé. Des femmes en deux pièces, c’est une fausse polémique. Le nombre de femme en bikini à Annaba est plus important. C’est vrai que l’on sent comme une sorte de révolte, mais pour moi c’est un retour à la normale. Par contre ce qui n’est pas normal, c’est de nager avec un tas de vêtement, une agression contre la nature », explique-t-il.

    • Le tremblement de terre qui a secoué vendredi Alger et ses environs a provoqué une véritable angoisse collective. Le macabre bilan de 6 personnes décédées a suffi pour que les fanatiques religieux algériens lancent une véritable offensive contre « les mœurs libérées » de certains de leurs compatriotes.

      Sur les réseaux sociaux, des esprits tordus se présentant comme des experts de l’interprétation du Saint Coran n’ont pas hésité à établir le lien entre « le bikini, les femmes qui se dénudent sur nos plages » et le « tremblement de terre ». Juste après la forte secousse qui a effrayé la population d’Alger, des pages Facebook ont été consacrées à ce tremblement de terre qui intervient juste après l’Aïd El-Fitr. Certains commentateurs s’en prennent directement aux « mœurs légères » de ces Algériens et Algériennes qui veulent vivre à l’Occidentale. Au lendemain du tremblement qui ne s’est pas soldé par des dégâts matériels considérables, le quotidien arabophone et très conservateur, Echorouk publie un véritable pamphlet contre le bikini sur les plages algériennes.

      http://www.algerie-focus.com/2014/08/du-bikini-au-tremblement-de-terre-le-nimporte-quoi-des-religieux-fana
      Mon impression est qu’on transforme une réaction aux discours d’une secte religieuse à un combat contre la société algérienne.

    • Je ne pense pas que l’on puisse parler d’algériennes occidentalisée en ce qui concerne le bikini. Aussi bien en Algérie qu’au Maroc ou en Tunisie le maillot deux ou une pièce se porte depuis des années et des années. Aucune occidentalisation. Pour être allé au Maroc début années 80 les femmes en voile étaient plus qu’ultra minoritaires.

      C’est Lina Kennouche dans le texte que tu à indiqué en haut qui dit que les 3000 femmes qui revendiquent le droit de se baigner en paix en bikini sont occidentalisées elle les traite aussi de femmes superficielles et féministes contreproductives. Et elle se sert de cette prétendu occidentalisation comme argument pour décrédibilisé ces femmes en bikini.

      Je ne sais pas si les femmes en bikini Algerienne ou Marocaines sont occidentalisées ou pas ce que je veux dire c’est que même si elles l’étaient, ca ne change pas qu’on doit leur ficher la paix contrairement à ce que fait cette Lina Kennouche qui dépense son energie à faire obstacle à la liberté d’autres femmes.

      Par rapport à ca

      Mon impression est qu’on transforme une réaction aux discours d’une secte religieuse à un combat contre la société algérienne.

      J’avoue ne pas comprendre ce que tu veux dire. De quelle secte parle tu ? L’islam ?
      Par rapport à la société algerienne elle est tout de même particulièrement misogyne, dans ses lois et dans ses moeurs et se sert de l’islam pour justifier les nombreuses discriminations qui sont faites aux femmes.

      Et pout ta demande de parallèle avec les femmes à Istanbul je ne sais pas exactement à quoi tu fait référence.

    • @mad_meg au delà d’un certain seuil j’appelle une religion une secte ca vaut aussi pour les cathos traditionalistes.
      c’est une posture je le reconnais.
      Istanbul http://www.dhnet.be/dernieres-depeches/belga/turquie-manifestation-de-femmes-a-istanbul-defendant-leur-choix-vestimentaire-
      La société francaise aussi, voire les dizaines de posts sur le harcèlement de rue, la disparition des subventions, etc, etc.

      @aude_v non j’ai fait très attention quand au choix du sexe de l’auteur_e.

    • @mad_meg au delà d’un certain seuil j’appelle une religion une secte ca vaut aussi pour les cathos traditionalistes.
      c’est une posture je le reconnais.

      Ok je pratique aussi parfois et j’avais fini par comprendre ce que tu voulais dire.
      Je me joint à @aude_v pour trouvé bien que tu privilégie les points de vues de femmes. Le point de vue masculin était justement indésirable sur ces questions vu que c’est l’expression de ce point de vue qui entrave les libertés des femmes.

  • She’s Fighting to Empower Saudi Women Through Sports

    It was a good week. On July 11 — a decade and a half into Lina Al Maeena’s fight for women’s sports in Saudi Arabia — the Education Ministry announced that physical education classes in public schools will begin this fall. “It’s a big, big deal,” Al Maeena tells OZY. “It’s like your Title IX,” she adds, referring to the 1972 federal law prohibiting U.S. high schools and colleges from discriminating on the basis of gender in any activity, including sports.


    http://www.ozy.com/the-huddle/shes-fighting-to-empower-saudi-women-through-sports/79889
    #arabie_saoudite #femmes #sport #empowerment #Al_Maeena #Jeddah_United_team

  • From boredom to labor and labor to boredom | MadaMasr
    Lina Attalah
    https://www.madamasr.com/en/2017/07/02/opinion/u/from-boredom-to-labor-and-labor-to-boredom/?mc_cid=a840ee4478&mc_eid=f9f1783efa

    You were sitting, smoking a cigarette, in our new office space underneath a canvas bearing the words: “this sea is mine.” The line comes from a Mahmoud Darwish poem, A Mural, popularized in poetic resistance to political and corporate colonization.

    The canvas is now four years old. Back then, some weeks after Mada Masr was born on June 30, the day of a military political take-over in Egypt, the bloodiest event in the country’s modern history took place. Over a thousand people belonging to or sympathizing with the Muslim Brotherhood were killed when their sit-ins were cleared out.

    A curfew was imposed by the military to contain the ensuing chaos. It started at 7 pm and ended at 6 am everyday. After work, we often gathered at one of our homes, some of us cooking, some of us painting to kill the time and the boredom.

    We had been dramatically laid off as a team a few months earlier. Fearing the boredom of being without a newspaper in the midst of an imminent and radical political upheaval, we started an online publication. At the time, I wrote, “We wanted to re-appropriate our journalism on this heated day, because it is through the prism of this craft that we engage with politics and activism.”

    I might as well have also said that it is through the prism of this craft that we resist existential boredom.

    #Egypte #journalisme #ennui

  • #Choc_toxique : pourquoi la coupe menstruelle et les tampons bio sont mis en cause ?

    Je jure que j’aimerais vous parler d’autre chose. Je prépare en ce moment même une Encyclopédie comique de la femme libérée et une Autobiographie de la France, mais le devoir m’appelle car la nouvelle vient de tomber sur les réseaux sociaux : la coupe menstruelle serait plus dangereuse que les tampons. Info ? Intox ? En route pour la détox !

    https://blogs.mediapart.fr/edition/ceci-est-mon-sang/article/050717/choc-toxique-pourquoi-la-coupe-menstruelle-et-les-tampons-bio-sont-m
    #femmes #coupe_menstruelle #tampons #menstruations #santé

  • The news website that’s keeping press freedom alive in Egypt | Leslie T Chang | News | The Guardian
    @madamasr

    A relire alors que les autorités égyptiennes ont bloqué l’accès au site hier (en même temps qu’à une vingtaine d’autres sites)

    https://www.theguardian.com/news/2015/jan/27/-sp-online-newspaper-keeping-press-freedom-alive-egypt

    Last modified on Thursday 11 May 2017 12.31 BST

    On the afternoon of 17 June 2013, a group of friends gathered in a fourth-floor apartment in downtown Cairo. They sat on the floor because there were no chairs; there were also no desks, no shelves, and no ashtrays. A sign on the door, written in black marker, read “Office of the Artists Formerly Known as Egypt Independent”. What they had was a name – Mada, which means “span” or “range” in Arabic, had been chosen after much debate and many emails between 24 people – and a plan to set up an independent news outlet. Most of them had not seen each other since their former employer, a newspaper called Egypt Independent, closed two months before.

    Lose yourself in a great story: Sign up for the long read email
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    Lina Attalah, the venture’s founder and editor-in-chief, called the meeting to order. Designers were rushing to finish the website; a team was drafting a business plan; half a dozen grant applications were pending. “The update is: there’s no money,” she said, to laughter, “but we have a lot of promises. I’m working on the faith that the money will be there.” She signed off on 17 articles to be delivered over the next week. Lina is dark-eyed and fine-boned, with long black hair; she speaks in lengthy and well-wrought sentences that suggest a professor teaching a graduate seminar. Nothing in her demeanour betrayed the pressures she felt. The company had no cash to pay its writers. She was covering the rent and furnishing the office out of her own pocket. This would be, by her count, her seventh news venture; many of the previous ones had folded owing to the hostility of successive governments towards independent-minded journalists (“I have a history of setting up places that close”). Although she was only 30 and didn’t have a husband or children, Lina was accustomed to taking care of other people.

  • Shoura rejects sports colleges for girls | Saudi Gazette
    http://saudigazette.com.sa/saudi-arabia/shoura-rejects-sports-colleges-girls

    The Shoura Council on Tuesday rejected a proposal to establish sports colleges for girls in the Kingdom.

    The proposal required at least 76 votes to get passed with a majority but got only 73 votes.

    The proposal was presented by three members – Lina Almaeena, Lateefa Al-Shaalan and Ata Al-Subaiti. Lateefa expressed sorrow over the fate of the proposal, saying that “this was the most frustrating day for the Saudi women.”

    Pas de chance, juste quand l’arabie saoudite intègre le Conseil pour les femmes de l’ONU, une proposition pour créer des écoles de sports pour les filles.

  • Les violences policières, une stratégie de contrôle et de terreur – Interview de Françoise Vergès
    Comité Action Palestine | 25 mars 2017
    Propos recueillis par Lina Kennouche l Traduction de : http://www.al-akhbar.com/node/274702
    http://www.comiteactionpalestine.org/word/les-violences-policieres-une-strategie-de-controle-et-de-terr

    Photo : REUTERS/Gonzalo Fuentes

    A l’occasion du 21 mars, journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, Françoise Vergès, politologue, historienne, ex-présidente du comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CPMHE), aujourd’hui titulaire de la chaire global south(s) au Collège d’études mondiales à Paris (Fondation Maison des sciences de l’homme), revient dans cet entretien pour al Akhbar sur les pratiques coloniales perpétuées par la démocratie française.

    Cette journée commémore la répression féroce par la police sud-africaine d’une manifestation pacifique. Pensez-vous que l’apartheid est en place aujourd’hui en France ?

    On peut effectivement parler d’un apartheid en France dès lors que l’on examine les processus et pratiques qui certes ne sont pas légiférées mais qui ont des conséquences concrètes sur la vie de milliers de personnes. Il faut pour les examiner adopter une méthodologie qui déjà élargit notre cartographie de la république française – Mayotte, la Réunion, la Nouvelle Calédonie, les terres du Pacifique, les Antilles, la Guyane qui, avec les quartiers populaires de la France européenne sont des territoires régis de manière racisée. Ensuite, il faut renouveler notre approche des discriminations, examiner la manière dont l’Etat décide quelles vies comptent. Les meurtres impunis d’hommes noirs et d’origine maghrébine par des policiers montrent quelles vies comptent. Manuel Valls lui-même, alors premier ministre de la France, parle en 2015 d’un « apartheid territorial, social et ethnique », mais non seulement ses paroles resteront sans conséquences concrètes, ce sera lui qui mettra en œuvre les propositions de déchéance de la nationalité et autres.(...)

  • La principale référence sur les massacres de civils à Alep avant-hier, c’était l’article de The Daily Beast, désormais titré Women in Aleppo Choose Suicide Over Rape, Rebels Report
    http://www.thedailybeast.com/articles/2016/12/12/last-rebels-in-aleppo-say-assad-forces-are-burning-people-alive.html

    Sa plus sensationnelle affirmation, présentée sur une ligne sortie du paragraphe, ce qui en renforce l’impact :

    “This morning 20 women committed suicide in order not to be raped.”

    Phrase attribuée à « Abdullah Othman, the head of the Consultative Council in the Levant Front ».

    Personne ne semble avoir relevé que l’un des auteurs de l’article est Michael Weiss.

    Lequel était présenté par Richard Silverstein, en janvier 2012, comme « Pro-Israel neocon hawk Michael Weiss » et « a Perle-Wolfowitz-type ». Rien que ça. L’article réagissait à un article dans Foreign Affairs Magazine dans lequel Weiss se vantait d’avoir écrit un « plan » pour appeler à une « intervention militaire étrangère » en Syrie, plan adopté par le SNC. Article explicitement titré What it Will Take to Intervene in Syria :
    https://www.foreignaffairs.com/articles/syria/2012-01-06/what-it-will-take-intervene-syria

    …The SNC [Syrian National Council] launched its official Web site [which], drawing on a blueprint I prepared…[made an] aggressive call for foreign military intervention…

    Moon of Alabama avait tracé (10 janvier 2012) le portait de ce Michael Weiss au sein de la Henry Jackson Society :
    http://www.moonofalabama.org/2012/01/neocon-israel-mouthpiece-writes-syrian-opposition-policy-paper.html

    En juillet 2012, un billet de Charlie Skelton dans le Guardian complétait un portrait tout à fait édifiant :
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2012/jul/12/syrian-opposition-doing-the-talking
    Traduit en français par Djazaïri sur le blog Mounadil :
    https://mounadil.wordpress.com/2012/07/16/syrie-et-propagande-guerriere-un-article-essentiel-de-charlie-sk

    Un des experts de la Syrie les plus cités dans les médias occidentaux – et un enthousiaste d’une intervention occidentale – Michael Weiss fait écho à l’ambassadeur Ross quand il dit : Une intervention militaire en Syrie n’est pas tant une question de préférence que d’inévitabilité. »

    Certains écrits interventionnistes de Weiss peuvent être trouvés sur le site web beyrouthin pro-Washington appelé ‘NOW Lebanon’ – dont la section ‘NOW Syria’ est une source importante d’actualités syriennes. NOW Lebanon a été créé en 2007 par Eli Khoury, un cadre de Saatchi & Saatchi. Khoury est présenté dans l’industrie publicitaire comme « un spécialiste de la communication stratégique, spécialisé dans le développement de l’image de marque des entreprises et des gouvernements. »

    En mai dernier, Weiss avait déclaré à NOW Lebanon que grâce à la fourniture d’armes aux rebelles Syriens, « nous avons déjà commencé à voir quelques résultats. » Il avait montré une approbation semblable pour les développements militaires quelques mois auparavant dans un article pour le New Republic : « Au cours des dernières semaines, l’Armée Syrienne Libre et d’autres unités rebelles indépendantesont fait de gros progrès – à la suite de quoi, comme tout blogueur peut le faire, il avait présenté son « Plan d’action pour une intervention militaire en Syrie. »

    Mais Weiss n’est pas seulement un blogueur. Il est aussi le directeur de la communication et des relations publiques de la Henry Jackson Society, un thinktank de politique étrangère ultra-ultra-belliciste.

    Parmi les parrains de la Henry Jackson Society à l’international, figurent : James « ex-CIA boss » Woolsey, Michael « secrétaire à la sécurité intérieure » Chertoff, William « PNAC » [Project for a New American Century] Kristol, Robert « PNAC » Kagan’, Joshua « Bomb Iran » Muravchick, et Richard « Prince des Ténèbres » Perle. La société est dirigé par Alan Mendoza, conseiller en chef du groupe parlementaire interpartis sur la sécurité internationale et transatlantique.

    La Henry Jackson Society est intransigeante sur sa « stratégie avancée » pour la démocratie. Et Weiss est chargé du message. La Henry Jackson Society est fière de la grande influence de son chef des relations publiques : « Il est l’auteur de l’influent rapport « Intervention en Syrie ? Une évaluation de la légalité, de la logistique et des risques, » qui a été repris et approuvé par le Conseil national Syrien. »

    Le rapport original de Weiss a été rebaptisé « Safe Area for Syria » – et a fini sur le site web officiel syriancouncil.org, comme pièce de la littérature stratégique de leur bureau militaire. La reprise du rapport de la Hery Jackson Society a été orchestrée par le fondateur et directeur exécutif du Strategic Research and Communication Centre (SRCC) – un certain Ausama Monajed.

    Je ne sais pas comment on peut citer un type aussi toxique de manière aussi unanime. Vraiment, ça me dépasse.

    Accessoirement, en fin de page, on nous informe qu’il y a du « additional reporting by Musab Al-Hamadee ». Sans préciser que Musab al-Hamadee n’est un pas simple journaliste, mais un activiste qui, dès août 2012, réclamait déjà une intervention militaire étrangère :
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/08/08/comment-s-organise-l-opposition-interieure-en-syrie_1743592_3232.html

    Contrairement à la CGRS, les CLC comptent dix représentants au Conseil national syrien (CNS) : Omar Idlibi, Leïla Al-Safadi, Suzanne Al-’Ilmi, Yasser Al-Najar, Humam Hadad, Jawan Yousef, Khalil Al-Haj Saleh, Rami Nakhla, Muhammad Al-Abdallah et Yasmine Barazi. Interrogé sur sa position vis-à-vis du CNS, Musab Al-Hamadee, 30 ans, professeur d’anglais, responsable du bureau médiatique de Hama, répond : « Notre Comité fait partie du Conseil national syrien. […] Nous savons que certains opposants ne peuvent pas travailler sur le terrain car ils seraient immédiatement emprisonnés ou tués. Pour ces raisons, j’accepte personnellement qu’ils parlent en notre nom et je voudrais que la communauté internationale les intègre et les soutienne mieux ».

    Tout comme la CGRS, les CLC travaillent en étroite coopération avec l’Armée syrienne libre (ASL) et sont pour une intervention internationale limitée. « Nous voulons que la communauté internationale réalise que le régime de Bachar Al-Assad ne comprend que le langage de la violence, des meurtres et des bombardements, et qu’il n’a rien à nous offrir sur le plan politique. Nous voulons qu’elle aide le peuple syrien à se débarrasser de ce régime en fournissant des armes et un soutien militaire à l’ASL, en mettant en place une zone d’exclusion aérienne et en lançant des frappes aériennes ciblées », explique Musab.

    La seconde très importante source, ce jour-là, utilisée pour affirmer qu’il y a des massacres de civils était attribuée à l’« ONU ». Mais en pratique, documente Moon of Alabama, il s’agissait du Haut commissaire aux droits humains, le prince Zeid Ra‘ad al Hussein, qui était auparavant le représentant de la Jordanie auprès de l’ONU :
    http://www.moonofalabama.org/2016/12/-msm-create-fakenews-storm-as-rebel-aleppo-vanishes.html

    La troisième « source » incontournable a été un « message vidéo » de Lina Shamy posté sur Twitter. C’est le message qui a lancé le terme « génocide » ce jour-là :
    https://twitter.com/Linashamy/status/808422105809387520

    • La représentante de « Médecins du Monde » a affirmé avoir recueilli les témoignages de gens qui sont sortis d’Alep : des femmes et des enfants ont été séparés des hommes de leur famille et ne les ont plus revus depuis.
      Médecins du Monde travaille avec plusieurs organisations/groupes humanitaires sur place.

      Il y a plusieurs témoignages de gens qui amènent à penser qu’il y a eu des exactions sexuelles sur des femmes. Difficiles d’avoir des preuves dans les conditions actuelles. Mais n’importe quelle armée, on le sait, abuse des femmes quand il n’y a pas de témoins.

      L’ONU semble avoir des témoignages sérieux que des gens aient été exécutés à l’arme blanche, en dehors des combats.

      Ni Poutine ni Assad ne laissent accéder des observateurs témoins, journalistes ou autres.

      Il y a un grand nombre de forces diverses milices, armées, individus, et pas d’observateurs. Les crimes sont nombreux dans ces conditions. Ceux qui sont en position de force risquent bien évidemment de faire les crimes les plus grands.

      Je trouve que dans la période actuelle ou tant de gens meurent et risquent leur vie (Assad et Poutine ont déjà fait la preuve de leur absence totale d’humanité, et leur société bouclée le leur permet), c’est vraiment ignoble de mettre en doute le fait qu’une masse de gens est en très grand danger.

      C’est la même chose quand la télé occidentale euphémise les massacres à Gaza et les meurtres réguliers d’enfants par l’armée ou les colons israéliens (avec du matériel américain). C’est ignoble.

      Peut importe que ceux qui sont menacés soient 100, 1000, 10 000, ou 100 000, il faut appuyer les pressions pour qu’ils soient épargnés.
      Tout comme il faut faire pression quand le matériel militaire ou le renseignement, américain et/ou français, sert à des crimes de guerre.

      Il n’y a pas à choisir son camps en dehors de celui de l’opposition aux guerres contre des gens qui ne nous agressent pas.

    • Par contre ce commentaire là est parfaitement bienvenu :

      https://twitter.com/HaddadScarlett/status/808932778645536768

      Ce qui se passe à Alep est il pire que atrocités commises au Yémen ? On dirait que le plus choquant pour certains c la victoire pas les crimes

      https://twitter.com/CouPichu/status/808968918006112256
      @HaddadScarlett @JGleizes ou plutôt il faut une pression immédiate sur l’Arabie saoudite pour faire cesser la famine

  • La mystification des « casques blancs » | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/la-mystification-des-casques-blancs
    http://i0.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/10/casques-blancs-eliysee.jpg?fit=790%2C444

    La campagne pour l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 aux « Casques Blancs » a échoué, malgré une extraordinaire opération « psyop » du camp atlantiste, une guerre psychologique et de propagande matérialisée par un intense lobbying des médias occidentaux mobilisant des célébrités d’Hollywood, tels George Clooney, Ben Affleck et Justin Timberlake, et, sur le plan arabe, la campagne du Qatar via ses deux vecteurs médiatiques Al Jazira et le journal « Al Arabi Al Jadid-New Arab » du transfuge communiste palestinien Azmi Bichara. La prestigieuse distinction a été attribuée au président colombien Juan Manuel Santos pour « ses efforts déterminés » en faveur de la paix dans son pays, engagé depuis 52 ans dans une guerre civile contre la guerilla marxiste des FARC. Retour sur cette mystification.
    DES AGENCES DE RELATIONS PUBLIQUES AMÉRICAINES AU SERVICE DE LA GUERRE DE SYRIE
    Par Max Blumenthal (1) – Co publié avec la revue Afrique Asie
    1 – Des organisations de solidarité, en réalité agences américaines de relations publiques, financent et orchestrent la propagande anti-syrienne et attisent la guerre.

    Le 30 septembre, des manifestants se sont rassemblés dans toutes les villes occidentales pour un « week-end d’action » pour « arrêter les bombes » larguées par les avions de guerre russes et syriens sur la partie orientale d’Alep contrôlée par les rebelles.
    Des milliers de personnes ont participé à ces manifestations, portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Renversons Assad » ou « Assad, ça suffit ! ». Peu de participants semblaient savoir que ces initiatives étaient organisées sous les auspices d’une agence de relations publiques financée par l’opposition, The Syrian Campaign, « La Campagne syrienne » (LCS).
    En s’associant à des groupes locaux comme les travailleurs syriens de la défense civile, plus connus sous le nom de « Casques Blancs », et à travers un vaste réseau de connections dans les médias et les centres d’influence politique, LCS a joué un rôle crucial dans la diffusion d’images et de reportages sur les horreurs rapportées, ce mois-ci, sur Alep-Est.
    Le groupe a la capacité d’opérer à l’intérieur des centres de pouvoir à Washington et peut mobiliser des milliers de manifestants dans les rues. Malgré l’énorme rôle qu’elle joue dans la façon de voir, en Occident, la guerre civile syrienne, qui aborde, maintenant, sa sixième année et entre dans l’une de ses phases les plus sombres, cette organisation reste pratiquement inconnue du grand public.
    LCS se présente comme une voix impartiale, apolitique des citoyens syriens ordinaires, dédiée à la protection civile. « Nous nous considérons comme une organisation de solidarité », me dit James Sadri, son directeur Stratégie. « Nous ne sommes pas payés par quiconque pour suivre une ligne particulière. Nous avons l’impression d’avoir fait un travail vraiment bon en identifiant les militants de la ligne de front, les médecins, les humanitaires et en essayant de transmettre leur parole à la communauté internationale. »
    Cependant, derrière cette noble rhétorique sur la solidarité et les images de sauveteurs héroïques se ruant pour sauver des vies, il y a un programme qui s’aligne étroitement sur les forces qui prônent un changement de régime, de Riyad à Washington. En effet, LCS a œuvré en faveur de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne (NFZ) en Syrie qui nécessiterait la présence d’au moins « 70 000 soldats américains » pour la faire respecter, selon le Pentagone, ainsi que de la destruction des infrastructures du gouvernement et des installations militaires. On ne connaît aucun cas où l’imposition d’une NFZ n’a pas été suivie d’un changement de régime, ce qui semble être exactement l’objectif de LCS et ses partenaires.
    2 – Instrumentaliser l’indignation

    « Pour pouvoir contrôler tout l’espace aérien syrien, il nous faudrait entrer en guerre avec la Syrie et la Russie. C’est une décision plutôt radicale que je ne vais pas prendre », déclarait, récemment, le général Joseph Dunford, le président des chefs d’état-major interarmées (JCS), lors d’une audition du Comité des Services armés du Sénat. Alors que les hauts gradés à Washington semblent réticents quant à l’emploi de la force totale de sa puissance aérienne pour imposer une NFZ, LCS capitalise sur l’indignation inspirée par le bombardement d’Alep-Est tenue par les rebelles, pour intensifier les appels à un engagement militaire américain plus important.
    LCS a prudemment enrobé l’interventionnisme dans un discours pseudo libéral de droits de l’homme, en présentant l’intervention occidentale militaire comme « le meilleur moyen de soutenir les réfugiés syriens » et en faisant passer la NFZ –accompagnée de zones soi-disant sécurisées et sans bombardement qui exigeraient aussi un renforcement militaire occidental- comme un « moyen de protéger les civils et de vaincre ISIS ».
    L’un des instruments les plus connus de la promotion d’une intervention militaire LCS est le groupe de défense civile autoproclamé « non armé et impartial » des Casques Blancs.
    Les images des Casques Blancs sauvant les civils pris dans les ruines des bâtiments bombardés par le gouvernement syrien et son allié russe sont devenues omniprésentes dans la couverture médiatique de la crise.
    Ayant déclaré qu’ils avaient sauvé des dizaines de milliers de vies, le groupe est devenu une source majeure pour les journalistes et les organisations de droits de l’homme qui cherchent des informations de l’intérieur du théâtre de la guerre, depuis le nombre de victimes jusqu’aux détails sur le type de bombes larguées.
    3 – Qui sont les Casques Blancs ?

    Cependant, comme LCS, les Casques Blancs sont tout sauf impartiaux. En effet, le groupe a été fondé en collaboration avec Le Bureau des Initiatives Transitionnelles de l’Agence américaine pour le Développement international, l’USAID), une branche explicitement politique de l’agence qui a financé les tentatives de subversion politique à Cuba et au Venezuela.
    USAID est le principal financier des Casques Blancs, auxquels il a versé au moins $23 millions depuis 2013. Cet argent représente une partie des $339,6 millions prévu par l’USAID pour « soutenir les activités qui ont pour objectif une transition pacifique vers une Syrie démocratique et stable », ou pour établir une structure gouvernementale parallèle qui pourrait remplir le vide laissé par le départ de Bachar al-Assad.
    Grâce à une impulsion de relations publiques agressives de LCS, les Casques Blancs ont été nominés pour le Prix Nobel de la Paix et ont, déjà, reçu le « Nobel alternatif » connu sous le nom de Right Livelihood Award dont, entre autres, Amy Goodman, Edward Snowden et Mordechai Vanunu, le lanceur d’alerte israélien sur le nucléaire, ont été lauréats. En même temps, les Casques Blancs défendent la NFZ publiquement et sur le site créé par LCS. Celle-ci a récolté des soutiens aux Casques Blancs auprès de nombreuses célébrités d’Hollywood dont Ben Affleck, Alicia Keyes et Justin Timberlake. Et avec ses levées de fonds et son rayonnement, les Casques Blancs sont devenus les stars d’un documentaire habilement produit par Netflix qui a bénéficié d’une hyper médiatisation en Occident.
    Cependant, faire des Casques Blancs un événement international n’est que l’un des succès de LCS dans son objectif de renversement du gouvernement syrien.
    4 – La cible onusienne

    Lorsqu’un convoi d’aide organisé par le Croissant Rouge Arabe Syrien (CRAS) et le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires a subi une attaque en route vers Alep-Ouest, le 18 septembre, les Casques Blancs ont accusé directement les gouvernements syrien et russe.
    En fait, un de leurs membres se trouvait être parmi les premiers civils à apparaître devant la camera sur le site de l’attaque, déclarant en anglais que « les hélicoptères du régime visaient cet endroit avec quatre bombes ».
    Les Casques Blancs ont aussi produit l’un des principaux éléments de preuve sur lesquels les journalistes occidentaux se sont appuyés pour impliquer la Russie et le gouvernement syrien dans l’attaque : une photo supposée décrire un fragment de queue d’une bombe russe OFAB 250-270 à fragmentation. Une information qui n’a été confirmée, ni par les Nations unies, ni par le CRAS, et aucune preuve de bombe de ce type n’a été produite.
    Ironiquement, les Casques Blancs figuraient au premier plan de l’impulsion donnée par LCS pour saboter le travail humanitaire en Syrie. Pendant des mois, LCS a décrit l’ONU en termes de complice de Bachar al-Assad pour avoir coordonné le transport de l’aide avec le gouvernement, comme elle l’a toujours fait avec les gouvernements dans les zones de conflit à travers le monde.
    Kareem Shaheen, du Guardian, a fait l’éloge d’un rapport de 50 pages de LCS attaquant le travail de l’ONU en Syrie en le traitant d’ « accablant ». Un article ultérieur citait le rapport comme un élément d’influence de sa propre enquête « exclusive », et descendait en flamme la coordination de l’ONU avec le gouvernement syrien.
    Sur un site Internet créé par LCS pour diffuser le rapport, les visiteurs sont accueillis par un logo de l’ONU dégoulinant de sang. LCS a même revendiqué avoir forcé l’ex-coordinateur résident de l’ONU, Yacoub El-Hillo à quitter son poste à Damas, une revendication erronée. Il fut, cependant, trop tard pour exiger un démenti. Parmi les groupes d’opposition qui ont promu le rapport anti-ONU de LCS, on trouve Ahrar al-Sham, une faction jihadiste rebelle qui s’est alliée avec al-Qaïda dans sa mission visant à établir un État islamique exclusif en Syrie.
    Un Occidental qui dirigeait une ONG humanitaire politiquement neutre à Damas, m’a informé des attaques de LCS contre l’ONU. Parlant anonymement – les employés des ONG comme lui n’ont généralement pas le droit de parler aux médias et doivent en affronter les conséquences s’ils le font– la source accusait LCS de « diviser et polariser la communauté humanitaire » selon des critères politiques, tout en forçant ces ONG « à prendre des décisions fondées sur les répercussions médiatiques potentielles plutôt que de se focaliser sur les besoins réels sur le terrain ».
    Poursuivant son témoignage, ce responsable d’ONG accusait LCS et ses partenaires de l’opposition d’« identifier progressivement les travailleurs humanitaires travaillant depuis Damas comme partie prenante du conflit » limitant leur capacité à négocier l’accès aux territoires contrôlés par les rebelles.
    « En tant que travailleur humanitaire moi-même, expliquait-il, je sais que cela me met, moi et mes équipes, en grand danger, car cela légitime les factions en guerre à nous traiter comme une extension de l’une des partie au conflit. Les milliers de Syriens qui se sont engagés avec l’ONU ou avec les organisations humanitaires sont des civils. Ils ne s’engagent pas seulement pour avoir un salaire, mais dans l’espoir de faire quelque chose de positif pour d’autres Syriens. LCS les humilie tous en les qualifiant de partisans d’une des parties et en leur faisant perdre l’espoir de devenir des acteurs d’un changement positif dans leur propre société ».
    En septembre, avant que l’attaque du convoi d’aide n’oblige l’ONU à suspendre un grand nombre de ses interventions en Syrie, LCS a incité 73 organisations d’aide opérant en territoire rebelle, y compris les Casques Blancs, à suspendre leur coopération avec le programme d’aide de l’ONU.
    Comme le notait le Guardian dans son reportage, « la décision de se retirer du programme Whole of Syria, dans le cadre duquel des organisations partagent l’information pour aider à la livraison de l’aide, signifie en pratique que l’ONU perdra de vue ce qui se passe au nord de la Syrie et dans les zones tenues par l’opposition où les ONG font la majeure partie de leur travail ».
    5 – Une création des agences internationales de relations publiques

    En dépit de l’influence de LCS sur la scène médiatique internationale, il est difficile d’obtenir des détails sur le fonctionnement interne de l’organisation. LCS est enregistrée en Angleterre sous le nom de Voices Project, une entreprise privée, à une adresse partagée par 91 autres compagnies. En dehors d’Ayman Asfari, la plupart des donateurs sont anonymes.
    Au-delà de cette opération opaque, se posent des questions sur ses liens avec Avaaz, une organisation internationale de relations publiques qui a joué un rôle instrumental dans l’émergence du soutien à une zone d’exclusivité aérienne en Libye et dans la fondation de LCS par Purpose, une autre entreprise de relations publiques branche d’Avaaz.
    Quoi qu’il en soit, un regard attentif sur les origines et l’intervention de LCS suscite des doutes sur l’image de l’organisation en tant que voix authentique des civils syriens, et devrait inviter, également, à se poser sérieusement des questions sur le programme de ses partenaires.
    Mieux connue pour son travail sur les questions sociales, avec des clients solidement financés comme l’ACLU (American Civil Liberties Union) et le groupe de réforme de la police, Campaign Zero, Purpose, l’agence de relations publiques basée à New York et Londres, s’engage à fournir des campagnes créatives qui produisent un « changement de comportement », un « changement de perception », « un changement de politique » ou « un changement d’infrastructure ». Lorsque le conflit syrien est entré dans sa troisième année, l’agence était prête à effectuer un « changement de régime ». Le 3 février 2014, Anna Nolan, la responsable Stratégie de Purpose, diffusait une offre d’emploi. Selon cette offre d’emploi, son entreprise cherchait « deux stagiaires pour rejoindre l’équipe de Purpose afin d’aider à lancer un mouvement en Syrie ».
    À peu près au même moment, un autre responsable de Purpose, Ali Weiner, diffusait une offre d’emploi pour un poste de stagiaire payé pour le nouveau projet Syrian Voices de l’entreprise. « Ensemble, avec les Syriens de la diaspora et les ONG partenaires, écrivait Weiner, Purpose est en train de construire un mouvement qui amplifiera les voix des Syriens modérés, non-violents, et qui mobilisera les peuples du Moyen-Orient et du monde pour appeler à des changements spécifiques de la situation politique et humanitaire dans la région ». Elle expliquait que l’employé rendrait compte d’abord « à un stratégiste basé à Londres, mais travaillera étroitement avec les équipes de Purpose à Londres et à New York ».
    Le 16 juin 2014, Jeremy Heimans, fondateur de Purpose rédigeait les statuts de la société mère de The Syrian Campaign. Elle était enregistrée par Heimans sous le nom de Voices Project, au 3 Bull Lane, St.Ives Cambrigeshire, England.
    C’était l’une des 91 sociétés privées enregistrées à cette adresse. James Sadri, le directeur Stratégie de LCS, ne m’a pas expliqué pourquoi cette organisation avait choisi la même adresse, ni pourquoi elle était enregistrée en tant qu’entreprise privée.
    En même temps qu’Heimans, le directeur Europe de Purpose, Tim Dixon, fut nommé au conseil d’administration de LCS. Tout comme John Jackson, un stratégiste qui, auparavant, avait dirigé la Burma Campaign, au Royaume Uni, visant à convaincre l’Union européenne de prendre des sanctions contre le régime de ce pays.
    Anna Nolan est devenue la directrice de projet de LCS, tout en restant directrice Stratégie de Purpose. James Sadri affirme que Purpose n’est pas impliqué dans LCS. Et si on insiste sur la présence de plusieurs stratégistes de Purpose au conseil d’administration de LCS et dans son personnel, Sadri persiste : « Nous ne dépendons pas de Purpose. Il n’y a aucun lien financier et nous sommes indépendants ». Sadri dément les allégations selon lesquelles LCS est née d’Avaaz. « Nous n’avons aucun lien avec Avaaz », affirme-t-il, accusant une conspiration de « Russia Today » qui lie les deux agences de relations publiques.
    Cependant, dans sa première offre d’emploi pour son projet Syrian Voices, Purpose se targuait de « générer certains des modèles de changements sociaux les plus performants », y compris « le réseau avaaz.org, aujourd’hui fort de 30 millions d’actions. » En fait, le fondateur de LCS, co-fondateur de Purpose, Jeremy Heimans, fut, aussi, l’un des premiers fondateurs d’Avaaz. Comme il l’a déclaré au journal Forbes, « J’ai co-fondé Avaaz et Get Up (un groupe militant australien) qui ont inspiré la création de Purpose. »
    6 – Une zone d’exclusion aérienne nouvelle et améliorée

    L’attitude défensive de LCS quant à ses liens avec Avaaz est incompréhensible. Revenons en 2011. Avaaz lançait, alors, une campagne publique pour une zone d’exclusivité aérienne en Libye, et une pétition qui a réuni 1 200 940 signatures pour l’intervention occidentale soutenue par l’ONU.
    John Hilary, le directeur exécutif de War On Want, l’organisation caritative britannique de pointe anti-pauvreté et anti-guerre, avait alors averti : « Ces militants généralement bien intentionnés ne s’imaginent pas qu’ils vont renforcer l’emprise de ces gouvernements occidentaux qui veulent à tout prix réaffirmer leurs intérêts en Afrique du nord… Il est clair qu’une NFZ donne l’impression d’une intervention étrangère plutôt humanitaire, en mettant l’accent sur l’arrêt des bombardements, même si cela pourrait conduire à une escalade de la violence ».
    L’avertissement pressant de John Hilary fut concrétisé lorsque la NFZ imposée par l’OTAN accéléra la chute du président Mouammar Kadhafi. Quelques mois plus tard, Kadhafi était violé sauvagement et battu à mort par une foule de fanatiques. État Islamique (IS) et toute une kyrielle de milices affiliées remplirent le vide laissé par la disparition du gouvernement de la Jamahiriya.
    La catastrophe politique aurait dû être considérée comme suffisamment sérieuse pour remettre en question d’autres interventions de ce type. Cependant, l’expérience de la Libye n’a pas réussi à dissuader Avaaz de lancer une nouvelle campagne pour une autre NFZ, cette fois en Syrie.
    « Pour certains, une zone d’exclusivité aérienne pouvait effacer l’image de la politique étrangère de George W.Bush et des interventions illégales occidentales. Mais c’est autre chose », insistait Avaaz dans un communiqué défendant son soutien à une nouvelle NFZ en Syrie.
    Sadri décrivait le soutien de LCS pour la NFZ comme le produit d’un « long processus d’écoute » impliquant le vote des civiles syriens dans les territoires contrôlés par les rebelles et les réfugiés à l’extérieur du pays. Il affirmait que sa société était une « organisation solidaire », et non une entreprise de relations publiques, et était catégorique sur le fait que si une NFZ était imposée dans le ciel syrien, elle serait différente de celles des conflits antérieurs. Il ajoutait, « je suis seulement en train d’essayer de nous encourager à sortir d’un débat simpliste. Il y a une réaction instinctive envers la Syrie, à dire que « c’est l’Irak » ou « c’est la Libye ». Mais non. C’est un conflit complètement différent ».
    7 – Financer une « transition crédible »

    Pour le géant du pétrole qui a financé le lancement du Syria Project, les moyens -l’intervention militaire- justifiaient la fin, à savoir son retour à son pays d’origine et sa participation à la vie économique, selon ses propres termes. Malgré les affirmations de LCS, selon lesquelles elle « refuse des fonds de toute partie au conflit », elle a été fondée et maintenue grâce à une aide financière généreuse de l’une des figures les plus influentes de l’opposition en exil, Ayman Asfari, le PDG de la Compagnie gazière et pétrolière Petrofac Limited. Asfari pèse $1,2 milliards et possède environ un cinquième des actions de sa compagnie qui emploie 18000 employés et enregistre près de $7 milliards de revenu annuel.
    Il a contribué, à travers sa Fondation Asfari, pour des centaines de milliers de dollars, à LCS et a assuré un siège d’administrateur à sa femme Sawsan. Il a, également, été un donateur de premier plan et un partisan de la Coalition nationale syrienne (Syrian National Coalition), le plus important groupe du gouvernement en exil mis en place après le soulèvement syrien.
    Le groupe est fermement résolu à faire tomber Assad et à le remplacer par l’un des siens. Le soutien d’Asfari aux forces d’opposition est si marqué que le gouvernement syrien a lancé un mandat d’arrêt l’accusant de soutenir le « terrorisme ».
    À Londres, Asfari a été un donateur majeur de l’ex-Premier ministre David Cameron et son Parti conservateur. En mai dernier, Cameron était l’annonceur d’une levée de fonds pour l’Appeal Hands Up for Syria, une organisation caritative lourdement soutenue par Asfari qui sponsorise l’éducation des enfants syriens vivant dans les camps de réfugiés. Le choix de Cameron pour cet événement aurait pu paraître étrange compte tenu de sa résistance farouche à l’accueil d’enfants non accompagnés qui ont fui en Europe. Mais Asfari a généralement soutenu la politique d’exclusion de Cameron.
    Questionné au cours de l’émission Hardtalk de la BBC, sur sa position, Asfari expliquait, « Je ne veux pas que le pays se vide. Je rêve encore que ces gars (les réfugiés) pourront revenir dans leurs maisons et qu’ils pourront jouer un rôle constructif pour retrouver l’unité de la Syrie ».
    À Washington, Asfari est considéré comme un lien important avec l’opposition syrienne. Il a été reçu à la Maison Blanche huit fois depuis 2014, y a rencontré des responsables comme Philip Gordon, l’ex-coordinateur pour le Moyen-Orient qui était un des premiers à défendre la livraison d’armes à l’insurrection en Syrie. Depuis qu’il a quitté l’administration, cependant, Gordon a exprimé ses regrets d’avoir adopté la politique du changement de régime.
    Dans un long éditorial publié dans Politico, en septembre 2015, il critique l’obstination de l’administration Obama pour un changement de régime. « Il n’y a maintenant réellement aucune chance de victoire de l’opposition militaire pouvant conduire à une gouvernance stable ou pacifique en Syrie dans un futur proche, mais il y a la quasi certitude que persister dans cette voie ne fera que conduire à encore plus d’années de guerre civile et féroce. »
    Asfari a publiquement fustigé Gordon quelques jours plus tard, dans le même programme Hardtalk. « Je lui ai écrit un email après avoir lu cet article dansPolitico, et je lui ai dit que j’étais respectueusement en désaccord. Je pense que l’idée que nous allons avoir une transition en Syrie avec Assad pour une période indéfinie est illusoire. Parce qu’à la fin, ce que le peuple veut, c’est une transition crédible. »
    Pour Asfari, une transition post-guerre « crédible » demanderait beaucoup plus que le rapatriement des réfugiés et l’intégration des forces d’opposition dans l’armée. « Y aura-t-il la diaspora syrienne, y compris des gens comme moi, pour investir dans le pays », a-t-il demandé sur le plateau d’Hardtalk. « Si nous n’atteignons aucun de ces objectifs, à quoi ça sert d’avoir une Syrie libre ? ».
    The Independent a décrit Asfari comme figurant au Panthéon des exilés « super riches », prêts à reconstruire une Syrie post-Assad -et de faucher au passage des jolis contrats. Pour atteindre cet objectif de retour triomphal en Syrie, après la chute du gouvernement Assad, Asfari a, non seulement, fourni la mise initiale de fonds pour LCS, il a, également, contribué à pérenniser des donations massives en faveur du groupe.
    Pour cette seule année, la Fondation Asfari a donné $180 000 à la société selon Laila Kiki, qui dirige la communication de LCS. Asfari n’est pas le seul donateur, cependant. D’après Laila Kiki, le Rockefeller Brothers Fund contribue aussi pour $120 000 au budget 2016 de LCS qui s’élève à $800 000. « Le reste des fonds vient de donateurs qui souhaitent rester anonymes », explique-t-elle.
    Parmi les principales priorités de LCS, pour lesquelles l’organisation a, apparemment, budgétisé un montant substantiel, il y a l’action auprès des médias occidentaux pour qu’ils deviennent plus interventionnistes. Lorsque LCS a placé une annonce sur son site internet pour recruter un responsable Presse pour son lancement en 2014, elle a insisté sur son besoin de « quelqu’un qui peut intervenir dans les médias aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Europe dans la même semaine ».
    Le candidat idéal devra être capable de « maintenir des relations fortes avec imprimeries, radios, journalistes on line, et rédacteurs pour les encourager à considérer LCS comme une voix de premier plan sur la Syrie ».
    Privilégiant l’expérience en relations publiques sur la connaissance politique, LCS rassurait les candidats : « Vous n’avez pas besoin d’être un expert de la Syrie ou de parler Arabe. » Après tout, la personne était destinée à travailler en collaboration étroite avec un « responsable syrien de la communication » anonyme qui « se chargera de recueillir des informations et des relations à l’intérieur de la Syrie ».
    James Sadri reconnaît que LCS a été impliqué dans l’achat d’articles aux grandes publications. « Nous avons, dans le passé, aidé à publier des tribunes écrites par des gens sur le terrain. Il y a un tas de tribunes de gens qui sont en Syrie », dit-il. Mais il ne dira pas lesquelles, qui étaient les auteurs, ou si son agence a joué un rôle dans leur paternité.
    Un récent incident a mis à jour comment LCS manipule habilement les informations transmises depuis Alep aux médias occidentaux. C’était le 17 août. Un avion de combat syrien ou russe venait de frapper un immeuble d’appartement dans la partie Est d’Alep tenue par les rebelles. Sophie McNeill, une correspondante au Moyen-Orient pour l’Australian Broadcasting Corporation, recevait une photo de la Société médicale américano-syrienne (Syrian American Medical Society) qui conserve un groupe de médecins travaillant sur le Net avec WhatsApp, à l’intérieur du territoire rebelle, en liaison avec les médias internationaux.
    La photo montrait un garçon de cinq ans, Omran Daqneesh, qui avait été extrait des ruines du bâtiment par des Casques Blancs et mis dans une ambulance où il était filmé par des membres de l’Aleppo Media Center. L’image terrifiante montrait un petit garçon hébété, assis bien droit et le regard vide, ses joues rondes couvertes de cendres et de sang. « La vidéo montrait ensuite Omran assis clignant des yeux à l’arrière de cette ambulance », écrivait McNeill sans expliquer de qui elle tenait cette vidéo. Immédiatement, elle postait le film sur Twitter.
    « Regardez cette vidéo parvenue d’Alep ce soir. Et regardez-la encore. Rappellez-vous qu’avec #Syria, #wecantsaywedidntknow » (#Nous ne pouvons dire que nous ne savons pas – NDT), écrivait McNeill. Son texte était retweeté plus de 17 000 fois et son hashtag qui accusait l’inaction contre des actes d’une telle horreur perpétrés par le régime syrien, devint viral. (McNeill n’a, toutefois, pas répondu aux questions envoyées sur son email ouvert au public.)
    Quelques heures plus tard, l’image d’Omran apparaissait à la Une de dizaines de journaux internationaux du New York Times au Wall Street Journal en passant par le Times de Londres.
    Kate Bolduan, de CNN, qui avait suggéré lors du bombardement par Israël de la Bande de Gaza, en 2014, que les victimes civiles étaient, en fait, des boucliers humains, éclatait en larmes lors d’une émission spéciale détaillant le sauvetage d’Omran. Abu Sulaiman al-Mouhajir, le citoyen australien qui est l’un des dirigeants et porte-parole de la branche syrienne d’al-Qaeda, Jabhat Fateh al-Sham (anciennement Front al-Nousra – NDT)), porta un intérêt particulier à l’enfant.
    « Je ne peux supporter de voir des enfants blessés ou tués », écrivait-il sur Facebook. « Leurs visages innocents devraient nous rappeler notre responsabilité ».
    Saisissant l’occasion, LCS rassembla des citations du photographe qui avait pris cette image symbolique, Mahmoud Raslan, et qui les avait mis en relation avec une série de médias. Alors que de nombreux médias publiaient les déclarations de Raslan, Public Radio International fut au nombre de ceux, peu nombreux, qui notèrent le rôle de LCS auprès de la presse, se référant à cette organisation en termes de « groupe de pression pro-opposition avec un réseau de contacts en Syrie ».
    Le 20 août, McNeill lança un appel sur Facebook : « Avez-vous été horrifiés par les images du petit Omran ? », demandait-elle aux lecteurs.
    « Vous ne pouvez pas arrêter d’y penser ? Bien, ne vous contentez pas de retweeter, d’être indignés pendant 24 heures et de passer votre chemin. Écoutez ce que deux grands humanitaires pour la Syrie, Zaher Sahloul et James Sadri, veulent que vous fassiez maintenant ».
    Sadri, rappelons-le, est le directeur de LCS et Sahloul était le directeur de la Syrian American Society qui est partenaire de LCS. Dans l’article, que McNeill avait écrit à propos de la photo d’Omran qui était mise sur son Facebook, Sahloul et Sadri pressaient les Occidentaux de se joindre à l’appel pour une zone d’exclusivité aérienne – politique que McNeill a assumé tacitement. Récemment, Sahloul a été félicité par l’éditorialiste néoconservateur Eli Lake pour avoir accusé Obama d’avoir « permis un génocide en Syrie ». En septembre, il se joignait à la Fédération juive unie de Chicago, radicalement opposée à la solidarité avec la Palestine, pour promouvoir son action.
    Alors que l’indignation inspirée par l’image d’Omran s’étendait, l’éditorialiste du New York Times, Nicholas Kristof (un ami et éditeur de Lina Sergie Attar, membre du conseil d’administration de LCS), appelait à « tirer des missiles de l’extérieur de la Syrie pour bombarder les voies militaires syriennes afin de les rendre inutilisables ».
    En même temps, sur Morning Joe, programme de la MSNBC, Joe Scafborough brandissant la photo d’Omran déclarait, indigné : « Le monde se rappellera. Gardez vos lamentations… Vous pouvez encore faire quelque chose. Mais rien n’a été fait ».
    Alors que des éditoriaux haletants et des dépêches-diatribes dénonçaient l’« inaction » supposée de l’administration Obama, la pression publique pour une campagne militaire occidentale à plus grande échelle commençait à atteindre un niveau sans précédent.
    8 – Le contrôle de l’information

    Le jour qui suivit les grands titres à la Une sur Omran, le Canary, un site britannique de gauche, publiait une autre photo qui montrait une sombre réalité derrière l’image symbolique.
    Extraite de la page Facebook de Mahmoud Raslan, le militant du Aleppo Media Center, géré par les Américains, qui prit la vidéo initiale d’Omran, une photo montrait Raslan posant, triomphant, sur un selfie, avec un groupe de combattants rebelles. Les hommes armés appartenaient à la faction Nour al-Din al-Zenki.
    Au moins deux des hommes qui apparaissaient sur la photo avec Raslan avaient récemment décapité un garçon qu’ils avaient fait prisonnier, parlant de lui, dans la vidéo, comme d’un « enfant », tout en le violant et l’insultant. Il s’est avéré que l’enfant avait 12 ans, s’appelait Abdullah Issa et avait, peut-être, été membre de la Liwa al-Quds, une milice pro-gouvernementale palestinienne.
    Ce n’est pas la seule fois que Raslan apparaissait avec des combattants d’al-Zenki ou exprimait sa sympathie. Le 2 août, il postait un selfie sur Facebook se décrivant entouré par des combattants d’al Zenki, pour la plupart des adolescents, en treillis de combat.
    « Avec les combattants suicides, depuis le pays des batailles et de la boucherie d’Alep des martyrs, nous vous offrons des vagues de joie, avec la permission de Dieu », écrivait Raslan. Il portait un bandeau comme ceux des « combattants suicides ».
    Malgré ses tendances crapuleuses et ses penchants idéologiques extrémistes, al-Zenki fut, jusqu’en 2015, un bénéficiaire du copieux financement américain, mille de ses combattants, au moins, étant payés par la CIA.
    Charles Lister, un attaché de recherche du Middle-East Institute qui a reconnu que ses recherches sur l’opposition syrienne était « financées à 100% par les gouvernements occidentaux », a présenté al-Zenki comme « des combattants de l’opposition modérée ».
    En août dernier, après la vidéo montrant sur internet les membres d’al-Zenki décapitant l’adolescent, Sam Heller, un membre de la Century Foundation basée à Washington, a plaidé pour que la CIA reprenne le financement du groupe. Décrivant al-Zenki comme « un partenaire naturel, sinon convenable », Heller prétendait que « si Washington insiste pour garder les mains parfaitement propres, il n’y a probablement aucune faction syrienne, dans l’opposition ou de quel que côté de la guerre que ce soit – qui mérite un soutien ».
    Le 24 septembre, al-Zenki a formellement associé ses forces avec celles du groupe jihadist Army of Conquest dirigé par le groupe jihadiste d’al-Qaïda, Jabhat Fateh Al-Sham, ex-Front al-Nousra. De son côté, la LCS coordonnait la diffusion d’une déclaration de Raslan niant ses affinités évidentes avec al-Zenki. Sophie McNeill, la journaliste de l’Australian Broadcasting Corp. qui fut parmi les premiers journalistes à publier la célèbre photo d’Omran, diffusa scrupuleusement la déclaration de Raslan sur Twitter, citant sa source, LCS.
    Décrivant curieusement la victime décapitée comme ayant 19 ans et non comme l’ « enfant » que ses bourreaux prétendaient qu’il était, Raslan plaida l’ignorance concernant l’appartenance des combattants à al-Zenki. « C’était une journée difficile avec des tas de gens et de groupes différents dans les rues. En tant que photographe de guerre, j’ai pris un tas de photos avec des civils et des combattants ».
    Mahmoud Raslan n’a peut-être pas été le partenaire local le plus efficace, mais LCS peut compter sur les Casques Blancs.
    Par Max Blumenthal – Co publié avec la revue Afrique Asie | 10 octobre 2016

  • Feminist Takes on Yugoslav Black Film, Take III | TRANZITDISPLAY
    http://www.tranzitdisplay.cz/en/node/1948

    Take III of Case I, Feminist Takes, continues with an examination of Jugoslava, the leading character in Zelimir Zilnik’s Early Works (1968). For this Prague encounter of Feminist Takes at tranzitdisplay, contributors have been invited to select and send in advance cinematic content fragments, poetry, text excerpts or any other associative materials that resonate with the ‘Early Works’ and the character of Jugoslava. These selected fragments will be present in the spatial installation, developed by Zbynek Baladran, where the conversational encounter will take place.
    The session will commence with a collective viewing of the film, followed by individual takes and ending with a discussion among the invited respondents. Each contributor will select 3-4 scenes for analysis. With no prior communication between them, the same scene might be viewed several times. The interlocutors and contributors, respondents and attendees are invited to share a large table in the center of the gallery where they can intervene to stop the film at select moments on a smaller screen. Simultaneously, the film will run in its entirety in an adjacent screening area. All attendees are welcome to respond to the takes or suggest scenes for analysis in the final discussion. Over the course of the encounter, the main contours defining the conversation will be drawn on a map that can be modified and expanded. This map will then feature as an element of the exhibition itself; a web of remainders will stay in the gallery in the aftermath of the encounter, including the ‘foreshadowing materials’ and the instantaneous elements deriving from the conversation itself.

    Jugoslava, the leading character in Zelimir Zilnik’s ‘Early Works’ (1968), leaves her lumpenproletariat family to lead a small group of vagabonds after the failed 1968 student movement in Socialist Yugoslavia. The group travels to the countryside to bring the teachings of young Marx and Engels to the peasants. Jugoslava passionately wants to emancipate local village women, delivering motivational lessons on contraception. However, the group’s attempt to instigate a revolutionary program among the peasants fails miserably; instead, the villagers attack the young men and sexually assault Jugoslava. Subsequently, Jugoslava and her three male comrades work in the local concrete factory to “share the destiny of the majority if they can not change it”. Inspired by her new workers environment, Jugoslava has sex with a one of the group members because, as she phrases it: “Engels said that the true carnal love exists only among proletarians.” Jugoslava is neither ‘easy’ (like the majority of female characters in Yugoslav films, with the exception of WWII female partisans fighters) nor raped (equally ubiquitous in Yugoslav main stream cinema). She is portrayed as a political subject driven by ideology. Following a series of rebellious adventures, she condemns the men in her group for abandoning the revolutionary struggle, scorning their indifference and nihilism. Her revolutionary passion burns fast and glorious, tragically culminating in her own immolation. In the film’s last scene, the male comrades chase our heroine through the barren, foggy fields of Panonian mud, harassing her, only to finally shoot her and set her body on fire. Jugoslava dies in flames.

    Previous sessions of Feminist Takes on Yugoslav Black Film took place at the GMK Galerija Miroslav Kraljevic, Zagreb (2015), and Nottingham Contemporary, Nottingham (2016), with the contributions by Sanja Ivekovic, Milica Tomic, Ivana Bago, Nebojsa Jovanovic, Vesna Kesic, Vedrana Madjar, Dubravka Sekulic, Branislav Dimitrijevic and Lina Djuverovic.

    Feminist Takes has been conceived of and instigated by Antonia Majaca.

    #féminisme #Yougoslavie #film #cinéma

  • Israel’s obsession with hummus is about more than stealing Palestine’s food | The National

    http://www.thenational.ae/opinion/comment/israels-obsession-with-hummus-is-about-more-than-stealing-palestines-foo

    Pep Montserrat for The National

    son travail ici http://pepmontserrat.com/artwork

    When Israel expelled hundreds of thousands of Palestinians from their villages and homes in 1948, many left with little more than the clothes on their back. Food was left on the stove. Crops were left unharvested. But the land emptied of its inhabitants was soon occupied by new residents.

    From 1948 to 1953, almost all new Jewish settlements were established on refugees’ property. The myth of making the desert bloom is belied by the facts: in mid-1949, two-thirds of all land sowed with grain in Israel was Palestinian land. In 1951, “abandoned” land accounted for nearly 95 per cent of all Israel’s olive groves and almost 10,000 acres of vineyards.

    During these early years, many Palestinian refugees attempted to return to their lands. By 1956, as many as 5,000 so-called “infiltrators” had been killed by Israeli armed forces, the vast majority of them looking to return home, recover possessions, or search for loved ones. Palestinian women and children who crossed the frontier to gather crops were murdered.

    The Nakba in 1948 was the settler colonial conquest of land and the displacement of its owners, a dual act of erasure and appropriation. Citing “reasons of state”, Israel’s first premier David Ben-Gurion appointed a Negev Names Committee to remove Arabic names from the map. By 1951, the Jewish National Fund’s “Naming Committee” had “assigned 200 new names”.

    http://www.geog.bgu.ac.il/members/yiftachel/books/Hagar-Bedouins-%20articles.pdf
    reference page 6 (State Archives; Prewar Archive, C/2613, cited in Benvenisti, 1997:8–9).

    But it did not stop with dynamite and new maps. The Zionist colonisation of Palestine has also included culture, notably cuisine. This is the context for the so-called “hummus wars”: it is not about petty claims and counterclaims, rather, the story is one of colonial, cultural appropriation and resistance to those attempts.

    In the decades since the establishment of the State of Israel on the ruins and ethnically cleansed lands of Palestine, various elements of the indigenous cuisine have been targeted for appropriation: falafel, knafeh, sahlab and, of course, hummus.

    Though these dishes are common to a number of communities across the Mediterranean and Middle East, Israel claims them as its own: falafel is the “national snack”, while hummus, according to Israeli food writer Janna Gur, is “a religion”.

    In a 2002 article on recipes, the Israeli embassy in Washington acknowledged that “Israel lacks a long-standing culinary heritage”, adding that “only a few years ago, Israelis even doubted the existence of their own authentic cuisine”.

    Introduction to Israeli Foods | Jewish Virtual Library
    http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/Society_&_Culture/foodintro.html

    Such an admission is hard to find these days, as appropriation has become propaganda.

    In 2011, Jerusalem-based chef Michael Katz visited Australia and told a local newspaper how the Israeli government had “decided, through culture, to start improving Israel’s image”.

    “They started sending artists, singers, painters, filmmakers and then the idea came of sending chefs.”

    Israel’s cuisine not always kosher but travelling well
    http://www.theage.com.au/entertainment/restaurants-and-bars/israels-cuisine-not-always-kosher-but-travelling-well-20110521-1ey1s.html

    In 2010, the Israeli government decided to distribute pamphlets at Tel Aviv airport, to equip Israelis who go abroad with, in the words of then-public diplomacy minister Yuli Edelstein, the “tools and tips to help them deal with the attacks on Israel in their conversations with people”. Included in the literature was the claim that “Israel developed the famous cherry tomato.”

    http://www.jpost.com/Israel/Israel-to-use-ordinary-people-for-PR

    Now, as the Jewish Telegraphic Agency put it earlier this year, “Israel has been on the culinary ascent of late, with dozens of food blogs, new high-end restaurants, cooking shows and celebrity chefs, and a fascination with everything foodie”.

    http://www.jta.org/2015/01/28/arts-entertainment/exploring-israels-ethnic-cuisine

    It is not just food that is enlisted in Israel’s global PR initiatives. A few year ago, pro-Israel students at Brandeis University, in Massachusetts, held a “hookah night” with the help of campus-based “hasbara fellows”, professional Israel advocates who noted without any irony that “hookah is not specifically an Israeli cultural facet”.

    In addition to smoking and snacks, the “cultural” evening also included belly dancers. Explaining the rationale for the event, a member of the Brandeis Zionist Alliance said they had found that “students are more receptive to Israel-related education when we use a cultural lens”.

    http://www.hasbarafellowships.org/cgblog/255/Brandeis-Embraces-Israeli-Culture-with-Hookah-Night

    Now we have “International Hummus Day”, launched by an Israeli, Ben Lang, who is explicit about the propaganda value of his project: “The idea was to connect people around hummus and get more people talking about it and hopefully get people to see the good things that are happening in Israel.”

    “I just wanted to make sure that people saw that the initiative started in Israel.”

    http://www.ibtimes.com/international-hummus-day-israeli-entrepreneurs-middle-eastern-food-celebrat

    As everything from food to the keffiyeh is used to “rebrand” the state that colonised Palestine in the first place, Palestinians and their supporters have fought back.

    When an Israeli choreographer included the dabke traditional dance in his company’s repertoire in 2013,

    http://www.nytimes.com/2013/08/02/arts/dance/dance-listings-for-aug-2-8.html?_r=0

    a New York-based dabke troupe responded with a thoughtful critique that noted how, by “appropriating dabke, and labelling it Israeli”, the “power imbalance” is only furthered.

    They added: “This makes us feel taken advantage of. Exploited. Commodified.”

    NYC Dabke Dancers respond to ZviDance “Israeli Dabke” https://www.youtube.com/watch?v=JM9-2Vmq524

    In December 2014, after a campaign by Palestinian students and their allies, the student assembly at Wesleyan University in Connecticut agreed to remove Sabra hummus from campus dining facilities. The product symbolises Israeli appropriation and ongoing brutality; its parent company, the Strauss Group, donates to the Israeli military.

    http://www.huffingtonpost.com/2014/12/10/wesleyan-hummus-boycott_n_6289238.html

    Accusations of cultural appropriation can produce some misleading responses. It’s not about who is “allowed” to eat what, or even about an objection to the natural cross-pollination that occurs in culture through language, cuisine and more.

    That is not the point. It is about the claim of ownership in a context of historic and ongoing violent erasure and displacement.

    It is about efforts to create an artificial history that justifies the establishment and continued existence of a settler colonial state.

    Even a mainstream Israeli food writer like Gil Hovav has pointed to this reality. “Food is about memory and identity,” he told the Israeli media last year. “Claiming ownership over a food is a way to assert a nation’s narrative. Israeli Jews have made hummus their own.”

    http://www.haaretz.com/misc/iphone-article/.premium-1.571496

    Cuisine is where efforts to both deny the existence of Palestine and appropriate its land and heritage meet. It is both an act of theft itself, and a way of justifying that theft.

    Ben White is a journalist and the author of Israeli Apartheid: A Beginner’s Guide

    On Twitter: @benabyad

    #Palestine #Israel #Appropriation_Culturelle #Cuisine #Houmouss #Propagande #Héritage

    • Ici au Canada, ils ont aussi inventé le « israeli couscous », c’est très énervant ! C’est juste une céréale, une autre céréale, du moyen orient, qui existait bien avant 1948 (on me dit que c’est du Maftoul), mais c’est un outil de propagande très efficace, les gens ne pensant pas faire de la politique en utilisant ce terme...

    • @sinehebdo de plus le terme couscous n’a rien à voir avec la région

      Le couscous est un plat berbère originaire du Maghreb . Il est à base de semoule de blé dur. Les légumes qui composent le couscous varient d’une recette à l’autre.
      ...
      Le mot seksu (devenu kuskus, kuskusūn en arabe d’Afrique du Nord, puis couscous en français[1]), existe dans tous les parlers berbères de l’Afrique du Nord et désigne le blé bien modelé et bien roulé [2],[3]. Suivant les régions, le mot a plusieurs prononciations comme kseksu et seksu[4] . Un autre terme qui dérive de la même racine que seksu est le verbe berkukkes, de kukkes « rouler la semoule » et de ber qui signifie « redoubler le travail dans le but d’agrandir les grains »[3]. Le mot taseksut (prononcé en français thasseksouth) est la passoire dans laquelle on fait cuire le couscous.

      Un verbe seksek est utilisé par les Touaregs dans le sens de « passer au crible », rappelant l’usage du tamis dans la préparation[4].

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Couscous

      #couscous

    • La Chakchouka, nouveau plat tendance
      http://www.huffpostmaghreb.com/2014/04/15/chakchouka-plat-tendance_n_5153680.html

      Une origine qui fait débat

      Aux Etats-Unis, la plupart des restaurants israéliens servent de la Chakchouka, et c’est notamment le chef israélien Yotam Ottolenghi qui a fait la réputation de ce plat au Royaume-Uni, d’où un amalgame quant à son origine.

      Ce dernier précise toutefois dans son livre de recettes « Jerusalem » que _ "la Chakchouka est à l’origine un plat tunisien, mais est devenu extrêmement populaire à Jerusalem". _

      Sa provenance exacte fait néanmoins toujours débat, cette spécialité étant également un incontournable des cuisines algérienne, marocaine, égyptienne et libyenne.

      Dans un autre article du site Buzzfeed, la Chakchouka est citée en tant qu’une des « 13 spécialités gastronomiques qui ne sont pas israéliennes », dénonçant une « colonisation » culinaire et soulignant que « l’appropriation culturelle est pour le moins inappropriée ».

      Essayez (à vos risques et périls) de dire à un Tunisien que la Chakchouka est un plat israélien ou américain !

      #Chakchouka #Tunisie

    • Après lecture je ne comprend toujours pas ce qu’est Le #Shawarma israélien. On peut résumer l’article ainsi : Le Shawarma fait son retour, des restaurants turcs et grecs le font très bien, des restaurants « israéliens » aussi => Le Shawarma Israélien est donc celui fait par des Israéliens descendants des colons Juifs ? (en admétant que les turcs et grecs des restaurants de telaviv sont aussi des citoyens israéliens)

      ici l’article

      The end-of-year summaries are over, and in any case this column doesn’t usually make them – we’d rather eat instead – but if there was one pleasing mini-trend that is worth noting, it’s the ostensible return of shawarma. If in the middle of the last decade, Tel Aviv was full of dozens of shawarma joints, most of which closed pretty quickly, fans of this popular delicacy, frequently called the “queen of the street food,” have lately encountered some new eateries that are making successful attempts to return the dish to its glory days. These include the Mutfak and Babacim Turkish restaurants, and the quasi-Greek Pitos.

      This is all good. In fact it’s very good – but it’s not enough. If it’s to be a true revival we need to talk about what is called “Israeli” shawarma. True shawarma connoisseurs tend to wrinkle their noses when confronted with a skewer of turkey meat, but even they will have to admit that during a time of distress or mere craving, this is the (relatively) lightest, most available and popular solution. Two new places have given us the opportunity to examine the possibility of a shawarma comeback.

      Welcome minimalism

      Mifgash Habracha (65 Hakishon St., Tel Aviv) is the type of place that rarely opens in the city anymore, mainly because it looks and acts as if it has been here for at least 20 or 30 years. Who calls themselves by such a name anymore, unless it’s trying to hint at pseudo authenticity? Who makes do with a simple sign, with no “brand,” no website and no Facebook page?

      This welcome minimalism continues inside, with (turkey) shawarma and schnitzel. The shawarma ranges from 34 to 45 shekels ($9.20 to $12.15); the schnitzel sells for 25 to 35 shekels, depending on whether it’s served in a pita, lafa or baguette, or on a plate. And that’s it.

      Shawarma isn’t at all cheap, for its vendors or its consumers, but I’m happy to say that the portions sold at Mifgash go for somewhat less than the average in Tel Aviv. Take an uncharacteristically generous portion of sliced meat (I ordered it in pita, for 34 shekels), and add to it a counter full of pickles, fried eggplant and grilled hot peppers to be sampled freely, plus classic, fresh, oil-drenched (and addictive) french fries – and you get why this place quickly became a hit among the residents and workers in the Florentine neighborhood (including several employees of Haaretz, whose offices are nearby).

      Condiments and salads for shawarmas at Nurman. Eran Laor

      The retro continues with the turkey meat on the rotating spit, which is huge and coarse in texture, with thick pieces sliced off in a manner that is uncharacteristic of our times – not with some cutting robot, not even with an electric slicer, but with a regular knife by the guy at the counter. The result is uneven meat chunks that are far different from the thin shavings we get elsewhere. The use of the wrong spices (whether too weak or too aggressive) or dry spots on the meat can easily ruin such shawarma, but fortunately that doesn’t happen here. This one doesn’t taste much different from any other turkey shawarma, but one does recognize the cautious use of cumin and turmeric, which makes this shawarma no less tempting, but much less yellowish and phosphorescent.

      Branded design

      A small jump to the center-of-the-center of Tel Aviv and the price for shawarma in pita jumps 10 percent: 38 shekels at Nurman (96 Hahashmonaim St.), whose location under the Gindi Towers left it no alternative but to put on a more sophisticated, modern face. Once – okay, 10 years ago – a place like this would have been called a “high-tech shawarma joint,” but today it is now the standard and it’s places like Mifgash Habracha that are considered a sensation.

      There are two shawarma rotisseries here, with veal/lamb or turkey meat (you can mix them if you like), and a spanking-clean glass case in front of them containing a more than ample selection of toppings: two types of hot pepper (red and green), pickled lemons, pepper spread and the other usual suspects in this genre.

      The turkey shawarma was reasonable. Very thin pieces that were a little less juicy than one might expect (the requisite dome of fat on top was already shrunken when we arrived; while it’s correct to give customers a piece of it if they ask, one must remember that it has a role to play here). The seasoning was the type you find in other places. No complaints, but no special praise here, either.

      The second spit was more successful. The shawarma was dark, soft and juicier – and naturally and understandably less seasoned. I know plenty of people who love meat but still avoid lamb because of its dominant taste that remains long after it’s eaten. That doesn’t happen here, because the lamb mostly takes the form of fat, while the meat itself is decent veal. Forgetting the hummus-tahini option and taking advantage of an unexpected addition of pickled (and sharp) lemon created a portion of shawarma that was relatively original and refreshing.

      In both cases there was nothing sensational. But you know what? We weren’t looking for that. We’d be happy with a few other options like these. If Mifgash Habracha and Nurman survive 2019, we could officially declare that shawarma is back. We hope it won’t ever abandon us again.

    • Avec Cyril Lignac, Israël fait découvrir son patrimoine et sa gastronomie – Le Quotidien du Tourisme
      http://www.quotidiendutourisme.com/destination/avec-cyril-lignac-israel-fait-decouvrir-son-patrimoine-et-sa-gastronomie/160786

      Ici tout y passe : du humous à la chawarma en passant par les aubergines grillées avec la peau et ce petit goût fumé (baba ghanouch) on notera cette phrase qui me file des urticaire

      Il livre aussi une appétissante recette de houmous avec Caleb, « une recette transmise de génération en génération »…

      et sinon,

      Une année record pour le tourisme en Israël
      A l’occasion des vœux de l’Office national israélien du tourisme (Onit) en France, Lina Haddad, sa directrice, a annoncé les bons chiffres de 2017. Une « année record », avec tous les marchés touristiques en hausse qui ont permis de passer la barre des 3 millions de touristes. En 2017, le pays a accueilli « 3.611.800 touristes, soit 700.000 de plus que l’année précédente ». L’Onit explique cette croissance par trois axes : une nouvelle stratégie marketing, des incentives aux compagnies aériennes et des partenariats avec des OTAs (Expedia et Lastminute). La communication sur des destinations (Jérusalem/Tel-Aviv, Eilat et la mer Rouge, le Néguev) comme sous-marques de la destination principale a porté ses fruits. « Ces campagnes ont déclenché l’envie de partir » explique-t-on à l’Onit. Quant aux subventions aux compagnies aériennes, elles ont facilité l’ouverture de routes (low cost notamment) et l’augmentation des rotations. Le premier marché touristique pour Israël reste les Etats-Unis (778.000 arrivées, +20%). La France se classe troisième (308.600, +7%) derrière la Russie (331.500, +25%). Les recettes touristiques ont dépassé l’an dernier les 20 milliards de shekels (environ 4,79 milliards d’euros). Le tourisme a créé 25.000 nouveaux emplois.