person:lise london

  • Mégère internationales,

    En faisant mes recherches sur les Mégères je me rend compte qu’il y a un peu de diversité dans l’histoire de cette insulte misogyne.
    Mégère en français viens de Megera, une des 3 Erinyes ou furies en latin.
    En Anglais, mégère se dit « Shrew » qui veut dire musaraigne. Il semblerait que la musaraigne puisse crier très fort.
    https://www.youtube.com/watch?v=8Sp6PJ34oxc


    Il y a aussi Vixen qui viens de renarde
    https://en.wiktionary.org/wiki/vixen#English

    En Allemand j’ai trouvé Hausdrachen c’est à dire littéralement « dragon de maison » mais aussi Spitzmaus qui veut dire musaraigne.

    En Espagnole j’ai vu le film « Musarañas » qui me fait présumé que c’est comme en anglais et en allemand. http://www.imdb.com/title/tt3417756

    En néerlandais je trouve spitsmuis qui est encore la musaraigne.

    La mégère française commence à faire exception, même si j’aime bien les musaraignes, la mégère et la hausdrachen ont la mâchoire plus redoutable.
    Dans la mégère apprivoisée il y a plusieurs répliques qui insistent sur l’aspect inoffensif des musaraignes, et se moque de la peur des hommes vis à vis de ces petites bêtes, avec la mégère ca fonctionne moins bien ce genre de blagues.

    edit - Je suis pas sur qu’il y ai autant de musaraignes que ca, c’est probablement que le babelfish de gogol passe par l’anglais et donc par la musaraigne. Si par exemple je cherche le turc à partir de Mégère ca me répond musaraigne en turc, mais si je passe par vixen, ca me propose cadaloz, dişi tilki et huysuz kadın en plus de renarde.

    Je suis bien tenté de t’appeler à la rescousse @simplicissimus mais seulement si ca t’amuse. Je me demande comment on dit mégère en mongol par exemple. Apparement c’est souvent des insultes animalisé alors j’imagine un truc tel que chèvre enragé. le babelfish me répond musaraigne ...

    #mégèrisme #vocabulaire #sexisme #misogynie

    Edit / Bilan :

    Pour les créatures surnaturelles :

    Mégère on la trouve en Grèce (μέγαιρα - mégaira), au Brésil (Megera) et en France.

    Il y a une diablesse (čertice) en Slovène

    La trollesse est Dannoise Trold et Norvegienne Troll

    La Scorpie roumaine est une créature scorpioïde qui peu avoir plusieurs têtes, cracher du feux par les narines et avoir un sang miraculeux.

    Les dragonnes , ou femmes dragon se trouvent en Allemagne Hausdrachen qui veux dire « dragon de maison » et en Mongolie avec луу (lou, ou long) .

    Pour les animaux :
    La musaraigne se trouve en Angleterre avec Shrew et en Espagnol Musarañas
    La femelle scorpion en Roumanie car Scorpie veut aussi dire scorpion.
    La renarde , Vixen en Anglais, äkäpussi en finnois
    La tigresse est chinoise 母老虎, Mǔ lǎohǔ , et arabe النمر alnamar
    La femelle corbeau se trouve en Russe карга kargá et en Allemagne avec la Rabenmutter , mère corbeau.
    La jument est japonnaise 馬 et Coréenne 말
    –-----
    Ensuite il y a les adjectifs, ou caractères, comportement.

    Féroce = Fierecilla en Espagne, Fera en Portugais
    Sauvage = feréstega en Catalan
    Capricieuse = наравістай (naravistaj) en Biélorusse
    Insoumise = Widerspenstigen en Allemand
    Acariatre = Bisbetica en Italien
    Folle = Feeks en Néerlandais et en Frison
    Obstinée = строптивой (stroptivoy) en Russe
    Furieuse, coléreuse = горопад (goropad) en Serbe
    Têtue = норовливої en Ukrainien
    Grognon = Hırçın Kız en Turc
    Maléfique = zlé ženy en Slovaque
    Débridée = Անսանձ (Ansandz) en Arménien
    Rebelle = سرکش en Farsi et הסורר (sorer) en Hébreux

    Et enfin les mégères sont de la pisse en Bulgare опърничавата (opŭrnichavata)

    • Pour le mongol, le concept existe probablement mais n’a pas de raison de faire référence à une figure de la mythologie grecque. Éventuellement, le mot aurait pu être importé en passant par le russe qui a pas mal influencé le vocabulaire pendant les 70 ans de régime soviétique.

      Une autre façon de chercher dans les autres langues est d’explorer les propositions faites par WP dans la marge. C’est (un peu) indépendant de gg:translate.

      On y trouve, par exemple, que #Mégère n’a pas d’entrée dans WP[fr] mais renvoie aux Erinyes.

      La version russe connait le sens figuratif (femme méchante (grincheuse, acariâtre,…) et querelleuse) mais ne lui associe pas directement de traduction. Dans les propositions alternatives (en bas, en dessous des cadres de saisie du texte et de traduction) pour le russe, gg:translate propose
      • un mot russe kargá (карга, avec accent tonique sur le deuxième a) qui viendrait du mot turc signifiant corbeau et dont la traduction « française » est hag (vieille sorcière)
      • on trouve aussi ved’ma, (ведьма) sorcière

      WP[zh] (chinois) idem et donne une périphrase pour femme féroce

      note que WP[en] (repris en russe) donne la signification du mot grec : la jalouse.

      En espagnol, effectivement gg:translate propose musaraña en premier choix, provenant clairement du passage par l’anglais comme tu l’indiques. Mais il ne faut pas hésiter à cliquer sur la proposition pour voir les autres possibilités ; on trouve ainsi fierecilla, dont on peut ensuite vérifier que c’est ce mot qui est utilisé pour la traduction du titre de la pièce de Shakespeare The taming of the Shrew, la Fierecilla domada. Diminutif de fiera, féroce (adj.) ou animal, bête féroce (nom).

    • (Pêche) Filet qui ressemble aux folles et qui est principalement employé pour prendre les poissons nommés mulets.

      Ah la drague, les morues, un exemple étonnant en effet ^^

      L’origine de l’indo-européen via marteau et meule me fait pensé au marteau des sorcières mais il ne doit pas y avoir de rapport.

      Je vais fouillé à partir de tes indications. L’origine Russe et chinoise m’interesse beaucoup et je vais allé voire le japonnais aussi.

      L’idée de férocité animal me semble assez commune, avec des versions plus inoffensive (la musaraigne c’est quant même pas la pire terreur du règne animal) mais je me doute que l’origine grec du myth de mégère est assez localisé culturellement. La métaphore animal semble plus rependu, et pour le corbeau, ca me rappel la Rabenmutter. cf #corbeau #corbeaux et https://seenthis.net/messages/582382
      Pour le moment au niveau zoologique il y a en ordre de férocité ; la dragonne, la renarde, la mère corbeau, et la musaraigne. La mégère étant une divinité elle est hors catégorie et je met la dragonne parceque ca peut très bien être une T-rex.

      @fsoulabaille pour mulier et mégère l’un viens du latin et l’autre du grec et il me semble pas que les romains aient conservé le nom de Megera, Alecto et Tisiphone pour leurs furies. Je pense que c’est un hasard si il y a plusieurs sons en commun. Mais peut être qu’il à été gardé en français à cause de l’homophonie avec mulier.

    • A partir du titre de sheakspear et de wikipédia j’ai en arabe :

      ترويض النمرة

      et la traduction me dit : النمر = tigresse

      En Catalan :
      La feréstega domada
      le traducteur me dit feréstega = sauvage

      En Allemand :

      Der Widerspenstigen Zähmung

      la traduction dit indisciplinée.

    • Pour le mongol, je tombe sur des ressources que je ne connaissais pas

      • https://fr.glosbe.com/fr/mn/mégère
      qui propose beaucoup de choses, pas toutes pertinentes, je repère
      – янхан (yankhan) prostituée (avec une jolie palette de back translations : garce,morue,putain,pute,rosse,roulure,salope)
      – луу (lou, ou long), dragon

      • un dictionnaire mongol en ligne https://mongoltoli.mn/search.php?opt=1&word=янхан
      très utile pour vérifier les traductions douteuses de gg:translate

    • La machine me dit indisciplinée mais ca semble être la même idée.

      En Italien :

      La bisbetica domata

      bisbetica : acariâtre
      –—
      En Néerlandais :

      De feeks wordt getemd

      feeks wordt : devenir fou
      –—
      En portugais il y a des nuances :

      The Taming of the Shrew (publicada em português como A Megera Domada, no Brasil, e A Fera Amansada, em Portugal)

      Le Brésil utilise Megera et Fera ca me dit : la Bête, avec fera qui fait pensé à féroce, c’est peut être la bête féroce, plus que la bête tout court.
      –---
      En japonnais (edit en fait c’etait du chinois ^^, voire plus bas) :

      馴悍記

      ici la traduction est pas claire les kanji ensemble donnent la perplexité, un par un ca fait 馴=vicieux 悍=sans peur 記= record .... la perplexité c’est le mot ^^

      –—
      En Biélorussie

      Утаймаванне наравістай

      наравістай : capricieuse
      –—
      En bulgare c’est scatologique

      Укротяване на опърничавата

      ca me dit apprivoisé la merde... tout un programme !
      et quant je met

      опърничавата

      là c’est la pisse. Ca à l’air poétique le bulgare ^^

    • En Russe :

      Укрощение строптивой

      строптивой ca fait obstinée.
      –---
      En Serbe :

      Укроћена горопад

      c’est « les petits poids ruinés ».... très mystérieux le Serbe.

      –—

      En Ukrainien :

      Приборкання норовливої

      норовливої = têtue
      –—

      En Danois :

      Trold kan tæmmes

      Trold c’est la Troll

      –—
      En Frison (je connaissait pas le Frison)

      De Fekke Nuet

      et google n’a pas l’air très fort non plus en Frison parcequ’il sais pas ce qu’est une Fekke
      –—

      En Magyar (ca me dit Hongrois dans google)

      A makrancos hölgy

      hölgy ca veut dire dame. Là je sais pas comment le prendre. Est-ce qu’en Magyar dame et mégère c’est pareil ?
      –—
      En Sumoi - Finnois :

      Kuinka äkäpussi kesytetään

      äkäpussi c’est la renarde, comme la Vixen anglaise.
      –—
      Là je trouve ce language = svenska mais je sais pas comment le traduire et la détection de langue me dit que c’est du français, ce qui me semble douteux :

      Så tuktas en argbigga

      Je verrais plus tard
      –—
      En Norvégien on retrouve la troll

      Troll kan temmes

      –---
      En turc le titre n’est pas traduit en totalité

      Hırçın Kız

      C’est la fille grognon.
      –---

      En Polonais :

      Poskromienie złośnicy

      złośnicy ca me dit musaraigne, mais gogol image ne me montre aucune musaraigne si je fait une recherche d’image avec złośnicy - złośnicy ca me montre des photos de la pièce de théatre.

      –---

    • une mégère moderne :
      « Il fallait du courage, à l’aube de l’Occupation allemande, pour prendre la parole en plein Paris, rue Daguerre, et crier que le nazisme et la politique de collaboration étaient intolérables. Lise London a eu ce courage. Il lui a coûté cher : une condamnation à mort certaine et, finalement, la déportation. »

    • Merci @fsoulabaille
      #historicisation

      Pour revenir au grec et à Στρίγγλας, c’est assez élastique, ca va de « vrai salope » à « garce » en passant par « sorcière ». Megera semble existé dans le grec contemporain mais n’est pas utilisé pour Shakespeare.

      –---
      En Slovaque :

      Zkrocení zlé ženy

      zlé ženy = femme maléfique
      –---
      En Roumain ca me donne pas grand chose.

      Îmblânzirea scorpiei

      Îmblânzirea ca veut dire apprivoisé, mais scorpiei ca fait pensé à scorpion mais je dit ca au pif.
      –---
      Là c’est du slovène mais la traduction robotique est perdu.

      Skrotenie čertice

      edit : Vu les images trouvé par @simplicissimus čertice à l’air de vouloir dire diablesse.
      –---
      Là c’est du Slovaque :

      Ukročena trmoglavka

      Ca donne le crabe corrompu. Cool la crabesse et belle image de casse-noisette ^^
      –---

      En Arménien (dit donc c’est joli d’arménien ! ) :

      Անսանձ կնոջ սանձահարումը

      Անսանձ կնոջ = femme célibataire
      Անսանձ = débridée
      L’image est assez claire surtout quant on sais ce qu’est la bride et son histoire !!! https://seenthis.net/messages/394240
      En Arménien, Mariage = bride au moins c’est claire.

      –—
      Le géorgien c’est une merveille graphique !

      ჭირვეულის მორჯულება

      Par contre la traduction est étrange.
      ensemble ca fait « Lutte contre les pauvres » comme la politique de Macron
      ჭირვეულის = Les nécessiteux
      მორჯულება = Dureté

      –----

      En Farsi :

      رام کردن زن سرکش

      Le problème de la dame c’est d’être voyante. Il faut pas grand chose pour devenir une mégère persane.
      –—

      En Hébreux :

      אילוף הסוררת

      הסוררת ca me donne « Shrew » c’est à dire pas grand chose. La recherche d’image contiens des photos de la pièce de théatre, des brides de mégères, quelques femens et femmes à moustache.

      edit info donné par @simplicissimus : (sans la première et la dernière lettre, sorer) : rebelle, indiscipliné

      –---
      En Bengali :

      দ্য টেইমিং অফ দ্য শ্রু

      দ্য শ্রু me dit Shrew-musaraigne
      dans la recherche d’image je tombe sur une photo de #Malala_Yousafzai !

      –----

    • le roumain te donne bien un nouvel animal : c’est bien le scorpion.
      https://ro.wiktionary.org/wiki/scorpie

      3ème sens : épithète injurieux adressé à une mauvaise femme

      le deuxième sens décrit le scorpion des légendes, qui a beaucoup d’attributs du dragon occidental (du feu lui sort des narines et son sang a des propriétés miraculeuses) mais il aurait plusieurs têtes…

      (în basme) ființă cu însușiri supranaturale, închipuită de obicei ca un monstru feminin cu mai multe capete, care scoate flăcări pe nări și al cărei sânge ar avea însușiri miraculoase.

    • Merci @simplicissimus c’est super gentil de m’aidé :)
      Pour la Scorpie Roumaine j’adore, ca doit trouvé son origine chez Selket, une déesse scorpion à tête de femme.


      Et les américains en ont fait un roi

      –—
      čertice je dirais diablesse vu les images. Ca se rapproche de Mégère et ca manquait au tableau. Mais c’est en quelle langue čertice je m’y perd un peu ^^

    • Pour le chinois et le japonnais je me suis mélangé.

      En chinois (mandarin je pense)

      馴悍記

      Ca donne Shrew et les images des photos de la pièce. Le mot chinois pour mégère doit étre différent de la traduction de la pièce. Vu que les chinois ont des dragons, je pencherait pour une dragonne mais la traduction de mégère en chinois me dit « Pōfù » "泼妇"
      Et les images me donnent cette capture de Crazy Kung-Fu, de Stephen Chow


      Mais « Pōfù » "泼妇" retraduit ca donne "bitch"et ca à l’aire d’être « femme qui éclabousse » ce qui est quant même assez fun.
      La version chinoise de mimi cracra me laisse songeuse.

      –----
      Pour le Japonnais je suis surprise de voire que le titre est en Hiragana et non en Katakanas.

      じゃじゃ馬ならし

      馬ならし ca me dit cheval, et ゃ馬ならし ca veux dire équitation.
      –---
      Enfin le Coréen,

      말괄량이 길들이기

      à l’air proche du japonnais, 말 veux dire cheval mais pour 말괄량이 gogol me dit « tomboy »

    • ouh, je m’y perds moi aussi !

      Je ne vois pas bien d’où sort ton « crabe corrompu ».

      termoglav, c’est du slovène (Slovenščina dans la marge de WP, code de langue et donc code WP : sl, code de pays : si)

      • čertice, c’est du slovaque, et ça veut dire diable (Slovenčina, dans la marge, code de langue : sk, code du pays : sk)

      (en plus, à plusieurs endroits les drapeaux de ces 2 pays, très ressemblants, sont intervertis…)

    • j’ai du découpé le mot n’importe comment dans le traducteur car mon slovène est pas très bon ^^
      Tant pis pour la crabe corrompu j’ai une scorpionne à plusieurs têtes crachant du feu je vais pas me plaindre :) ce bestiaire de mégères est chouette. Merci pour ta précieuse contribution tout ceci va beaucoup me servir.

    • en chinois 馴悍 (les 2 premiers caractères) signifient apprivoiser (tame, dans la traduction « française » de gg)

      et, tjs, dans gg, si tu mets les 3 caractères 馴悍記 (Xún hàn jì), il traduit tantôt par The taming of the Shrew, tantôt par apprivoiser la musaraigne (quand il y a d’autres caractères sur la ligne suivante).

      Très étrange. Ce n’est pas la première fois que le traducteur a un comportement qui semble erratique (bien que reproductible…)

    • Toujours en chinois, quand tu cherches à traduire mégère, il te propose, en effet pôfù, mais aussi 4 autres possibilités. En les parcourant, tu fais apparaître une info-bulle qui fait la rétro traduction (pas commode de faire une copie d’écran) et j’obtiens dans l’ordre :
      – bitch (que tu as aussi obtenu)
      – shrews
      – des musaraignes
      – Mother Tiger
      – la salope

      Mother Tiger (母老虎, Mǔ lǎohǔ, tigresse !) me paraît prometteur :-)

    • Gagné !
      http://www.linguee.com/chinese-english/translation/母老虎.html

      tigress
      less common :
      vixen · (fig.) fierce woman

      entre aussi (enfin !) en scène la renarde. Ça m’étonnait que tes recherches ne t’aient pas conduite à cet animal…

      https://fr.wiktionary.org/wiki/renarde
      (d’ailleurs, quand tu suis le lien pour l’anglais, vixen, le deuxième sens de celui-ci est … mégère, on retombe sur nos pieds !)

    • Ca manque de langues africaines, et pour l’Océanie je n’ai rien non plus. Sans les facilités de wikipédia ca deviens assez compliqué.

      J’imagine qu’il doit y avoir quelques hyènes quant même (j’espère), bien que je sache que pendant longtemps les hyènes était prise pour une race sans femelles à cause de leurs clitoris qu’on confond facilement avec un penis
      Je viens de voire que le clitoris de hyène tacheté comporte aussi le conduit urinaire ce qui aide pas à le différencié des mâles.
      Sur wikipédia il n’y a aucune source par rapport à cette affirmation et les indigènes de l’ère de réparation géographique des hyènes tachetés c’est très très vague

      Cela a longtemps occasionné parmi les populations indigènes des croyances selon lesquelles il n’y aurait pas de femelles chez les hyènes.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyaenidae

      En même temps allé voire si une hyène est une fille ou un garçon à part au moment de l’accouchement c’est pas facile facile. Et si tu tue une hyène qui attend des petits, tu as une bête avec un genre de penis et un uterus. Dans le meilleur des cas on pense à un hermaphrodite.


      ci dessus,
      abb.1) les organes mâles
      abb.2) les organes femelle

    • Mais si la vixen je l’ai depuis le début @simplicissimus et la renarde je l’ai retrouvé plusieurs fois. Je vais voire et je te dit.

      Je l’ai en Sumoi et en Anglais la renarde :

      En Sumoi - Finnois :

      Kuinka äkäpussi kesytetään
      traduire avec Google

      äkäpussi c’est la renarde, comme la Vixen anglaise.

      Et d’ailleurs elle me fait pensé à un Yokai ou Kami Shinto de renarde blanche métamorphe dont je me rappel plus le nom. Je reviens avec elle.

      edit ; c’est Inari et elle n’est pas toujours femelle.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Inari_(divinit%C3%A9_japonaise)

      Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.

      Aujourd’hui, la notion originelle de fertilité agraire est associée à d’autres secteurs de l’économie tel que le commerce et plus récemment la pêche.

      Ambivalente, bénéfique ou maléfique, parfois mâle souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte. Selon Karen Smyers, on assiste à une version personnalisée et individualisée du culte dédié à Inari. Divinité liminale entre l’homme et les animaux, et entre l’homme et le divin, le culte à Inari serait l’une des métaphores de la société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.

    • Bilan :
      Pour les créatures surnaturelles :

      Mégère on la trouve en Grèce (μέγαιρα - mégaira), au Brésil (Megera) et en France.

      Il y a une diablesse (čertice) en Slovène

      La trollesse est Dannoise Trold et Norvegienne Troll

      La Scorpie roumaine est une créature scorpioïde qui peu avoir plusieurs têtes, cracher du feux par les narines et avoir un sang miraculeux.

      Les dragonnes , ou femmes dragon se trouvent en Allemagne Hausdrachen qui veux dire « dragon de maison » et en Mongolie avec луу (lou, ou long) .

      Pour les animaux :
      La musaraigne se trouve en Angleterre avec Shrew et en Espagnol Musarañas
      La femelle scorpion en Roumanie car Scorpie veut aussi dire scorpion.
      La renarde , Vixen en Anglais, äkäpussi en finnois
      La tigresse est chinoise 母老虎, Mǔ lǎohǔ , et arabe النمر alnamar
      La femelle corbeau se trouve en Russe карга kargá et en Allemagne avec la Rabenmutter , mère corbeau.
      La jument est japonnaise 馬 et Coréenne 말
      –-----
      Ensuite il y a les adjectifs, ou caractères, comportement.

      Féroce = Fierecilla en Espagne, Fera en Portugais
      Sauvage = feréstega en Catalan
      Capricieuse = наравістай (naravistaj) en Biélorusse
      Insoumise = Widerspenstigen en Allemand
      Acariatre = Bisbetica en Italien
      Folle = Feeks en Néerlandais et en Frison
      Obstinée = строптивой (stroptivoy) en Russe
      Furieuse, coléreuse = горопад (goropad) en Serbe
      Têtue = норовливої en Ukrainien
      Grognon = Hırçın Kız en Turc
      Maléfique = zlé ženy en Slovaque
      Débridée = Անսանձ (Ansandz) en Arménien
      Rebelle = سرکش en Farsi et הסורר (sorer) en Hébreux

      Et enfin les mégères sont de la pisse en Bulgare опърничавата (opŭrnichavata)

  • Idéologues et militants du social chauvinisme
    http://mondialisme.org/spip.php?article2320

    Idéologues et militants du #social-chauvinisme :
    de #Jean-Claude_Michéa au #Parti_de_Gauche,
    de #Marianne à #ATTAC, de #Politis au #PRCF,
    de #Frédéric_Lordon au #Monde_diplomatique ,
    d’#Emmanuel_Todd au #MPEP et au #PCF...

    PRESENTATION : Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez

    – des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès , les équipes du « Monde diplomatique » et de « Politis », à gauche mais aussi les mêmes arguments nationalistes chez des républicains de droite, Taguieff, Finkielkraut, etc.)

    – et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, MPEP, etc.).

    Les membres de cette mouvance :

    – critiquent « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ;

    – ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME « bien de chez nous ».

    Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin.

    Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Télécharger le PDF : http://mondialisme.org/IMG/pdf/ideI_ologues_et_militants_du_social_chauvinisme-2.pdf

    Une première version de ce texte a été diffusée sous forme de brochure aux #Journées_iconoclastes de Toulouse, organisées par la #CNT-AIT les 29, 30 et 31 mai 2015, et a servi de base à une intervention orale évidemment plus brève ! Cette seconde version est plus longue ; de nombreuses citations y ont été ajoutées afin d’illustrer certaines affirmations du texte initial et aussi de tenir compte des discussions et critiques qui ont suivi l’exposé. Un grand merci aux camarades de la CNT-AIT et à l’équipe d’animation du squat de #La_Chapelle pour leur accueil chaleureux !

    Lire aussi l’article paru dans dans @anarchosyndicalisme ! n°145 :
    http://seenthis.net/messages/385722

    • J’adore les arguties fumeuses des faux-zintellos qui nient la réalité : l’ « oligarchie, un concept d’extrême-droite ». Ben voyons. Il suffit pourtant de prendre n’importe quel dictionnaire pour trouver une définition de l’oligarchie (qui remonte au minimum à la république romaine). Même que Bertrand Badie de Sciences-po utilise ce concept. Si, si.

      C’est typiquement ce genre d’article de bien-pensance qui empêche de penser et de mobiliser des idées efficaces face à cette mondialisation ultralibérale. Article d’idiots utiles. Ou de salauds à la solde. Au passage, je suis étonné qu’ils n’aient pas vomi sur Alain Soral...

      L’oligarchie est pourtant le problème n°1 de la société actuelle, avec la concentration économique. Sans compter la journaloperie de la presse mainstream. Les éditocrates (de Rioufol à Leparmentier en passant par Quatremer et Joffrin) éructent dans tous leurs torchons exactement la même sous-pensée formatée.

      Bien sûr qu’il faut renverser cette oligarchie. On pourrait les cueillir presque tous en une seule fournée le soir du dîner de cons mensuel du Siècle. Avec des camions Molotova qui cerneraient les rues alentour.

      A oui, avec ce que je viens de dire : il manque aussi un petit couplet des pseudo-zinellectuel contre le « conspirationnisme »... C’est très à la mode en ce moment chez la crasse parisienne qui se prend pour l’élite de la nation « alors qu’ils n’en sont que la merde », comme disait Lénine.

    • Voici l’extrait où il est question du concept d’#oligarchie et de la critique de ses usages de l’extrème gauche à l’extrème droite, ce qui réjouira @rodolphe puisqu’il y est question d’#Alain_Soral, mais pas de conspirationnisme, désolé !

      Parmi les "dix points politiques communs entre les social-chauvins" :

      9) La dénonciation des « grandes féodalités économiques et financières » qui contrôlent l’économie » (programme du CNR), d’une prétendue « oligarchie », des « élites nomades », des « élites mondialisées », des « élites déterritorialisées », d’une « hyperclasse des banques et des multinationales », ou des 1% (ce dernier thème est repris par Todd) qui exploiteraient les « 99% » de la population.

      Ce que Mélenchon résume en déclarant : « Il y a l’oligarchie d’un côté et le peuple de l’autre(55). » « C’est le peuple qui doit décider pas l’oligarchie(56). » Même s’il a proposé récemment de remplacer le terme d’ « oligarchie(57) » par celui de « caste » , on est toujours dans le même registre : « La critique de la caste c’est plus performant que de dire l’oligarchie qui est un mot en trois syllabes (...). Ce qui compte c’est d’être le peuple, être dans une nouvelle manière d’organiser le champ politique, le peuple contre la caste, le peuple contre l’oligarchie. »

      Todd est sur la même longueur d’onde : « On est passé en régime oligarchique » ; le journal Le Monde est une « composante de l’oligarchie » (Europe I, avril 2015) ; « L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel » (Herodote.net, mai 2014).

      Cette expression est employée par l’extrême droite, par les social-chauvins et même par Castoriadis, donc elle est particulièrement floue. Pour ce qui concerne l’extrême droite, elle lui permet de faire l’impasse sur la division de la société en classes antagonistes, ayant des intérêts matériels inconciliables et d’opposer l’oligarchie au « peuple » . Riposte Laïque dénonce « l’oligarchie pseudo-républicaine » . Ce terme est très utilisé aussi en Amérique latine, à gauche et à l’extrême gauche, et va toujours de pair avec un appel à l’union nationale contre… « l’oligarchie » .

      En général « l’oligarchie » est, comme le dit Mélenchon, « une classe dominante sans patrie » : et il ajoute « les élites sociales françaises collaborent avec enthousiasme au dénigrement de leur patrie » . Encore et toujours, on retrouve cette idée que les exploiteurs ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

      C’est ainsi que Paul Ariès écrit dans Misère du sarkozysme : « Le sarkozysme serait-il la revanche des émigrés de l’Ancien Régime ? De Sarkozy le Hongrois à Balladur le Turc en passant par le prince polonais Poniatowski, cette “droite de droite” semble vouloir violenter l’histoire. » On remarquera ici, chez cet intellectuel de gauche, le même type de raisonnement que ceux du Front national, centrés sur les origines ethniques de ses adversaires politiques. Sans compter que ces appréciations xénophobes contiennent de multiples erreurs : la mère de Sarkozy est française, pourquoi donc tenir compte seulement de l’origine du père de Sarkozy sinon par xénophobie ? Les Balladur sont d’origine arménienne et non turque. Quant à Poniatowski, si j’en crois la notice Wikipédia (au moins pour cela on peut leur faire confiance), « Par son père, il descend de Talleyrand (lui-même descendant de Colbert et d’Étienne Marcel), du duc de Morny — demi-frère et premier ministre de Napoléon III, ainsi que de l’impératrice Joséphine par sa fille Hortense de Beauharnais — tandis qu’il compte parmi ses ancêtres maternels Pierre-Paul Riquet, ingénieur français qui au XVIIe siècle traça le canal du Midi. » Pas mal pour l’arbre généalogique d’un « Polonais » selon Monsieur l’intellectuel de gauche Paul Ariès !

      Dans le même ouvrage, Ariès va encore plus loin dans le recyclage de deux thèmes classiques de l’extrême droite contre la gauche ( « parti de l’étranger », « cosmopolitisme » ) puisqu’il écrit que Sarkozy lutte « contre la conception française de ce que devrait être la droite » car il veut la transformer une force « néoconservatrice cosmopolite » . Selon Ariès, il y aurait donc une droite légitime et une droite illégitime parce que antifrançaise et cosmopolite. On croirait lire un article de Rivarol ou de Présent !

      Quant aux prestigieux et courageux signataires(58) de « l’Appel des résistants aux jeunes générations du 8 mars 2004 », ils n’ont apparemment tiré aucun bilan de l’échec de la politique préconisée par le Conseil national de la Résistance ; ils limitent leur critique du capitalisme mondialisé actuel à la « dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie » et voudraient que nous entamions l’hymne de l’unité nationale entre les ouvriers et les patrons, entre les militants de tous les partis, pour une « démocratie, sociale et culturelle », totalement irréalisable en régime capitaliste.

      (55) - http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/03/09/il-y-a-loligarchie-dun-cote-et-le-peuple-de-lautre
      (56) https://www.lepartidegauche.fr/laradiodegauche/radiomedia/medias-c-est-le-peuple-qui-doit-decider-pas-oligarchie-j-melenchon-i
      (57)- Ceux qui douteraient que le terme oligarchie soit très connoté extrême droite pourront se reporter au site fasciste et aux écrits d’Alain Soral.
      (58)- Lucie et Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant et Maurice Voutry. Cf. pages 183-185, Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui. Les Jours heureux, Le programme du CNR de mars 1944 : comment il a été écrit, et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition , La Découverte, 2011.

      On lira aussi avec profit Le retour en grâce du mot « oligarchie » de @bernard Pasobrola
      http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article293

      Il faut donc être bien naïf pour croire que la démocra­tie représen­ta­tive, cette forme par­ti­culière de démocra­tie inventée par la bour­geoi­sie au mépris des formes com­mu­na­les assembléistes ins­taurées au cours de la première période de son his­toire, ait pu se passer d’oli­gar­chies, et que ses ins­ti­tu­tions aient pu être égali­tai­res. Ou même qu’elles puis­sent le deve­nir.

      (...)

      Le haro actuel sur ces oli­gar­chies dont cer­tains sem­blent décou­vrir l’exis­tence avec hor­reur, la désigna­tion démago­gi­que de ces cibles grossières, est-ce autre chose qu’une façon d’abuser de la crédulité du public et de tenter de sauver du désastre le représen­ta­tio­na­lisme éculé qui fait figure, aujourd’hui encore, de meilleur vec­teur de la sou­ve­rai­neté popu­laire ?

    • Oui, c’est bien cela : pour nier la nouvelle fracture de classe d’aujourd’hui (nomades de l’asphalte versus sédentaires qui vivent de leur travail - petits patrons, fonctionnaires utiles, ouvriers, employés), vous invoquez les clivages dépassés de classes.

      Vous tentez donc d’opposer les artisans aux fonctionnaires, comme ça pendant ce temps-là, l’oligarchie détourne la colère et continue de se gaver.

      Soral a raison. les trotskystes sont des idiots utiles.

    • J’en suis à la page 17, plus de la moitié donc, et je n’ai lu pour l’instant aucune citation permettant de prouver ce qui est reproché aux accusés. C’est un peu con quand on veut être un peu sérieux et rigoureux (pas besoin de style universitaire pour ça, juste être sérieux quoi).

      Un peu déçu donc, pour l’instant. C’est bien gentil de citer des communistes de 100 ou 70 ans avant, ou des méchants social-patriotes du siècle dernier (même si c’est très intéressant hein). Mais bon c’est pas ça qui va rendre crédible l’argumentation sur les contemporains listés au début. Bref, pas convaincant, mais je vais tenter de finir.

      Quant à arriver à mettre Michéa (quelque soit les critiques qu’on peut lui faire), dans une liste de gens qui (soi-disant) « prônent un capitalisme industriel », « la défense du nucléaire »… ben… WTF. :D

      À suivre…

    • Je crois qu’il y a une grande confusion dans ce débat à gauche entre analyse et stratégie : l’analyse nous montre que la nation, incarnée politiquement par l’État bourgeois, a été une nécessité du capital pour uniformiser le territoire sur lequel il circule. Il est en ce sens de même nature que l’#UE et tous les accords de libre échange. Je crois que la plupart des socialo-chauvin seront d’accord avec ça.

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).
      L’exemple de l’Amérique Latine est effectivement utilisé pour justifier ce choix. Cependant, ils oublient que ce sont des pays victimes de la colonisation et de la néocolonisation, mais aussi que Chavez ou Correa sont les enfants de la théologie de la libération et que leurs élections sont en partie dû à leur catholicisme. La France est, au contraire, un empire, la notion de nation n’a donc pas le même sens.

      Notons, par ailleurs, que les socialo-chauvins ne considèrent pas que que la souveraineté populaire puisse se diluer dans l’espace nationale, et s’opposent tout autant au #régionalisme. Les forces de l’ordre et leurs rôles dans la #démocratie bourgeoise sont également des impensés de cette idéologie. Un dernier point, la mode qui veut fermer les frontières pour lutter contre l’exploitation des travailleurs immigrés ne pensent une seule seconde à faire appel aux prolétaires de tous les pays pour s’unir et venir lutter chez nous contre les capitalistes.

      Par contre, les anarchistes ont bien du mal à trouver une stratégie qui permettrait de mobiliser autour de leurs idées, même ceux qui ont objectivement des pratiques anarchistes.

      Je me rends bien compte que mon propos va dans tous les sens, mais peut-être permettra-il de faire avancer le débat à gauche, en prenant soin de ne pas confondre analyse et stratégie.

    • Franchement un peu molle l’interview de @ballast (allez faut s’inscrire) : il n’y a que 5 questions, qui au final ne servent qu’à résumer dans une petite interview ce que l’on connait déjà de Michéa (y compris même juste dans d’autres interviews). Si, ya quand même la question sur l’État et la question sur le fascisme qui donnent quelques précisions en plus, ok. Mais sauf que pour moi clairement ça n’aurait dû être que de l’introduction ces 5 questions.

      Il balaie le « féminisme matérialisme » en deux phrases (deux), et dans le même temps il cite six fois la critique de la valeur (très bien), mais surtout sans JAMAIS évoquer le concept de dissociation-valeur de Kurz-Scholz qui se base sur… la séparation genrée justement. Le livre de Roswitha Scholz s’intitule quand même Le sexe du capitalisme hein. Donc là Ballast, ça aurait été pile le moment de lui poser la question et de le pousser un peu plus loin dans ce qu’il pense, et de le mettre face à ses contradictions, non ? M’enfin même… balayer ne serait-ce que Delphy comme si c’était acquis par son auditoire que c’était nul et non avenu, c’est juste insultant, et là aussi Ballast aurait dû dire quelque chose, répondre, demander des précisions, etc. Dommage donc, une interview où il cite la wertkritik qui aurait pu être intéressante si on l’avait vraiment questionné de manière contradictoire en face.

      (Bon tout ça aurait mérité d’être dit dans un fil à part dédié à cette interview plutôt que de polluer ce fil, désolé.)

    • @cazueladepolo

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).

      en écho avec

      quand l’illusion de la souveraineté nationale apparut manifestement comme une illusion, elle ne put plus servir d’objet au patriotisme ; d’autre part, la royauté était comme ces plantes coupées qu’on ne replante plus ; le patriotisme devait changer de signification et s’orienter vers l’État. Mais dès lors il cessait d’être populaire. Car l’État n’était pas une création de 1789, il datait du début du XVIIe siècle et avait part à la haine vouée par le peuple à la royauté. C’est ainsi, que par un paradoxe historique à première vue surprenant, le patriotisme changea de classe sociale et de camp politique ; il avait été à gauche, il passa à droite.

      voir le reste ici http://seenthis.net/messages/167677

  • Anniversaire des 10 ans de l’#appel_des_résistants

    Le 8 mars 2004,
    #Lucie_Aubrac, #Raymond_Aubrac, #Henri_Bartoli, #Daniel_Cordier, #Philipp_Dechartre, #Georges_Guingouin, #Stéphane_Hessel, #Maurice_Kriegel-Valrimont, #Lise_London, #Georges_Séguy, #Germaine_Tillion, #Jean-Pierre_Vernant, #Mauric_Voutey, membres du CNR, #Conseil_National_de_la_Résistance ont signé et demandé que soit diffusé aux jeunes générations le texte suivant :

    Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.

    Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :

    « Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) [1] adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des “féodalités économiques”, droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.

    « Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau “Programme de Résistance” pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.

    « Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.

    Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.

    Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection :

    " Créer, c’est résister. Résister, c’est créer ".