person:louis lazare

  • David Harvey, géographie radicale - regards.fr
    http://www.regards.fr/idees/david-harvey-geographie-radicale,5443

    Le géographe a choisi de mettre l’accent sur ce double aspect, souvent sous-estimé, qui travaille pourtant en profondeur les deux décennies séparant l’arrivée d’Haussmann à Paris des événements de la Commune. « Comment, à cette époque précise et dans ce lieu particulier, le capital et la modernité se sont-ils agencés ? Et quel impact cette rencontre a-t-elle eu sur les rapports sociaux et l’imagination politique ? », s’interroge-t-il. « Tous appartenaient au même espace urbain », observe David Harvey, citant « Thiers et Varlin, Paul Minck et Jules Michelet, Haussmann et Louis Lazare, Louis Napoléon, Proudhon et Blanqui, les frères Pereire et la famille Rothschild », mais aussi les poètes, les chiffonniers, les artisans, les banquiers, les prostituées, les étudiants comme les spéculateurs. « Certains s’affrontèrent sur les boulevards ou les barricades, et tous cherchaient à leur façon à façonner et contrôler les conditions sociales de leur propre existence géographique et historique. » Avec Haussmann, « armé de ballons et d’instruments de triangulation », la lutte pour le contrôle de l’espace a pris une dimension étatique.

    Paris, capitale de la modernité
    #livre

    • Marx & the city
      entretien avec David Harvey

      « Géographie critique » est une dénomination plus tardive, contemporaine de l’émergence des problématiques féministe, queer ou écologiste, mais dont l’objet est vite devenu très diffus. Après 1989 — à une époque où il était de bon ton d’enterrer le marxisme — ceux qui, comme moi, réservaient une place centrale à la critique anti-capitaliste se sont vus de plus en plus marginalisés dans le champ de la « géographie critique ». Pour cette raison, je n’aime plus beaucoup cette expression. Il m’est souvent arrivé de demander de quoi la géographie critique fait désormais la critique… sinon celle des autres géographes. Je préfère en rester à l’idée de « géographie radicale ».

      http://www.vacarme.org/article2128.html