person:luc mélenchon

  • Qui a peur du Grand Mélenchon ?
    https://blogs.mediapart.fr/marie-rambeault/blog/211018/qui-peur-du-grand-melenchon

    Je devrais plutôt écrire « Qui fait tout pour qu’on ait peur du grand Mélenchon ? »

    Avant d’entrer dans le vif du sujet faisons ensemble un petit tour d’horizon très exhaustif des infos bien pourries qui passent largement sous silence en ce moment. La Médiacratie étant trop occupée à nous bassiner avec Mélenchon... Voyons ces infos qui valent leur pesant d’huile de palme et de magouilles !

    Je balance en vrac et sans ordre précis juste pour planter le décor et que nous puissions ensemble avoir un scanne plus ou moins large de ce qui se trame dans l’arrière boutique de l’État...

    Commençons par la nomination de Castaner, alias « Rantanplan », au poste convoité par lui-même et depuis un bail : celui de Ministre de l’Intérieur ! (Non perquisitionnable) . Avant d’en arriver là, Christophe Castaner quitte le foyer familial à l’âge de 18 ans, à cette époque, il rate son BAC mais ne rate jamais une bonne partie de poker dans des tripots pas forcément très bien fréquentés, engrange un max de pognon plus ou moins propre et se lie notamment d’amitié avec un certain Christian Oraison, alias « Le Grand Blond » , un vrai délinquant parrain du grand banditisme marseillais. Celui qui, des aveux même de Rantanplan, a été son "grand frère", son "protecteur" et qui sera retrouvé mort en 2008, troué de plusieurs balles de gros calibre en dehors des périodes de chasse. Mais ça, ça ne fait peur à personne !... Castaner perd son protecteur et grand frère et monte à Paris grenouiller en politique avec Porcinet (Hollande) avant de se retrouver d’abord secrétaire d’état de LREM puis ce lundi bombarder Ministre de l’Intérieur... Holà quelle ascension ! Son premier jour devant les Sénateurs sera pour le moins musclé et c’est sous les hués qu’il finira son discours, mais personne ne le sait car le Mélenchon bashing bât son plein.

    Enfin, pour couronner le tout il nomme l’ancien collaborateur du repris de justice Claude Guéant, un certain Stéphane Bouillon, au poste de directeur de Cabinet de la place Beauvau, ce sémillant haut fonctionnaire qui fût condamné plusieurs fois par la justice devient donc le nouveau bras droit de Castaner au ministère de l’Intérieur, le grand mitrailleur de queue de Rantanplan, mais ça ne fait peur à personne ça ! Par contre Mélenchon qui s’énerve ouhlààà mais quelle horreur ! Deux mafioso au ministère de l’Intérieur, non ça, ça va, ils ont des belles cravates et des beaux costards, ils parlent doucement avec un petit sourire, donc tout va bien ! Personne n’a rien vu puisque pas un seul média ne reprend cette info..Y a Mélenchon à dézinguer d’abord ! ...

    • Venons en au nouveau Ministre de l’agriculture : Un aficionados de la chasse amoureux de l’art cynégétique et troueur de Bambi invétéré. Didier Guillaume est aussi un opposant farouche à la réintroduction du loup, mais également l’un des premiers à avoir voté contre l’interdiction du Glyphosate ! Et ardant défenseur des producteurs d’huile de palme ! Ben voyons ! Comment expliquer qu’il devient ministre de l’agriculture celui là, à moins que j’apprenne dans quelques jours qu’il a des actions chez Danone ??? Mais ça ne fait peur à personne, c’est normal, on en parle pas à la TV ni à la radio, on est trop occupé à bouffer du Mélenchon ! Un Ministre de l’agriculture qui baigne dans les Lobbys ça ne fait pas peur, par contre un Jean-Luc Melenchon qui hurle ! Mon Dieu mais quel scandale !

      Penicaud, j’allais l’oublier celle là, le clone de Pierre Richard dans le film “la chèvre” mais mal peignée ! Ancienne DRH du groupe Danone dans lequel elle a engrangé 1.212.721 euros net de rémunération et gratifications en 2012, puis 1.144.924 en 2013 et 2.388.877 en 2014. Sur lesquelles s’ajoute, tenez vous bien ! Tenez-vous mieux ! Une plus-value boursière de plus d’un million et demi d’Euros réalisée en vendant des stock-options en 2013 à la suite d’un plan social chez Danone. Elle a profité d’une "flambée boursière suite à l’annonce de la suppression de 900 emplois" ( Je rappelle pour la bonne forme qu’elle était la DRH de Danone au moment de ce plan social et que le délit d’initié est normalement punit par la loi...Normalement ..) La voilà quand même nommée Ministre du Travail !! On croit rêver ! Mais ça ne fait peur à personne...Non c’est normal ! Par contre Mélenchon qui étrille les tympans d’un enkakifié à kevlar et arme de poing collé à son huis, enfer et damnation ! Quelle catastrophe !!!
      Attendez c’est pas tout !
      Comme la chèvre a gardé des copines chez Danone, devinez qui vient d’être bombardé Ministre de l’Ecologie en doublon avec François de Rugy (celui qui fait voter la loi sur le glyphosate à 1h30 du matin quand l’hémicycle est vide et qu’il est quasiment seul au perchoir donc certain de faire passer son petit vote en douce) ? Hein devinez un peu !! Ben c’est Emmanuelle Wargon ! Vous ne savez pas qui c’est ??... Ben oui on est trop pris par la colère de Mélenchon pour s’en soucier ! Je vais vous le dire : C’est l’ancienne directrice de communication de chez DANONE !! Eh oui encore ! Madame pro-huile de palme directrice de communication du 4 ème plus grand pollueur de la planète (Danone) juste derrière Coca-Cola, Pepsi et Nestlé ! Le fleuron Français des lobbys plastique nommée Ministre de l’écologie ! Pincez moi je rêve ! Tout le monde a oublié qu’il y a deux mois à peine Nicolas Hulot dénonçait la pression insupportable des Lobbyistes au sein du gouvernement et plus particulièrement au ministère de l’écologie d’où il partira en claquant la porte pour bien signifier que si on veut sauver la planète ce n’est pas avec ces capitalistes là qu’il faudra compter ! Mais ça, ça ne fait peur à personne.. C’est normal ! Mais Mélenchon qui couine dans une cage d’escaliers parce qu’il veut entrer dans son QG de campagne ! Pfiouuu quelle sinécure !!! Vous ne vous rendez pas compte c’est l’apocalypse ! ...

    • Bon passons à Buzyn... La Sinistre de la Santé ! La grande défenderesse des laboratoires pharmaceutiques ! La tondeuse ! Qui rase tellement profondément qu’elle attaque la peau des hôpitaux, des soignants, et des patients ! Elle remet en cause tout le système de santé et de la Sécu pour complaire à ses potes des labos , je vous passe les détails, puisque tout le monde finira par en subir les conséquences ! Mais surtout elle dorlote son petit mari, la bougresse ! En faisant “fi” (oups) des promesses qu’elle avait pourtant prises quelques mois avant en criant haut et fort qu’elle se déporterait de tout dossier concernant l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dirigée par son chéri, Yves Lévy ! Non seulement elle le crie mais en plus elle signe en mai dernier un décret avec Édouard Philippe qui stipule qu’elle n’a pas le droit en tant que ministre de la Santé d’interférer dans les affaires de l’Inserm (je schématise).. Ben vous savez quoi ! Non vous ne savez pas.. Je vais vous le dire : Yves Levy le mari d’Agnez Buzyn, directeur de l’Inserm, vient d’être nommé à la tête du Haut Conseil de la Santé Public et conseiller de Macron pour les questions de santé publique ! Ce même Haut Conseil en charge des risques de santé liés à l’environnement... (Glyphosate quand tu nous tiens) ! Mais pas de conflits d’intérêts dans tout ça.. Non, personne n’a peur, c’est normal ! Ce qui est totalement anormal c’est Mélenchon qui essaye d’enfoncer sa propre porte ! Alors ça c’est un putain de scandale national !!
      Par contre, Bayer et Mosantos peuvent roupiller sur leurs « 6 » grandes oreilles et les bébés sans bras peuvent crever dans le silence le plus absolu ! En effet, la Buzyn vient de décider de sucrer les fonds publics attribués à l’association lanceuse d’alerte qui a mis le doigt sur cette histoire de bébés mal formés et qui tente de démontrer le lien entre ces malformations et les pesticides ! En plus, la présidente de cette association vient d’être licenciée hier !... Bref tout va bien, c’est pas effrayant du tout ! En tout cas ça semble l’être beaucoup moins que Mélenchon qui beugle contre un procureur véreux ! La Santé qu’est ce qu’on en a à battre ?! Les soignants de l’hôpital Pinel qui sont en grève depuis plus de cent jours, on s’en tamponne, les enfants maltraités de l’hôpital de Moussaron on s’en fiche comme de l’an quarante ! Les personnes handicapées à qui l’on sucre les allocs et qu’on martyrise avec la loi Elan, ça c’est pas scandaleux du tout.. Mais non ! Pour le moment le plus important c’est de salir les opposants surtout ceux qui s’opposent aux magouilles Buzinesques en les faisant passer pour des irresponsables incapables de tenir leurs nerfs ! ...

    • Tiens le procureur de Paris ?... On en cause ? C’était il y a à peine un mois. La presse se faisait l’écho d’une information des plus surprenante : Emmanuel Macron avait personnellement évincé trois candidats à la succession de François Molins au poste de procureur de Paris. Il avait récusé et recalé trois candidats issus de la procédure habituelle de nomination. "L’Elysée prend la main sur les procureurs" titrait Le Monde. "Macron veut poser son parquet"titrait Libé. "Macron veut choisir lui-même ses procureurs", titrait Mediapart. Au grand jour, le bon roitelet Macron faisait ainsi voler en éclats l’increvable fiction française de "l’indépendance de la Justice" dont on nous rabâche les écoutilles depuis trois jours ! Et il envoyait par la même occasion un signal très clair : le procureur qui suivra les "affaires sensibles", à commencer par les instructions sur son chérubin Benalla, aura réussi son examen de passage auprès du monarque et sera encensé nouveau Procureur de Paris... Celui là même que Mélenchon va bousculer, frapper, insulter, molester, maraver, assommer, décapsuler, atomiser et je ne sais quel autre superlatif utilisé par les merdias pour décrire une scène où, évidemment rien de tout cela n’est visible !
      Bref, ce tir groupé d’articles date des 25, 26, 27 septembre. Trois semaines à peine. Il faut se souvenir de cet épisode pour apprécier à leur juste valeur les questions saugrenues aujourd’hui posées par les éditos offusqués devant les spectaculaires images de la confrontation physique entre « l’ignoble » Jean-Luc Mélenchon et les « gentils » policiers qui font leur travail et qui lui interdisent de pénétrer dans le local de la France insoumise, en cours de perquisition (ce qui évidemment est illégal) . Confrontation physique qui s’est achevée par l’interruption prématurée de la perquisition, apparemment sans procès-verbal listant les pièces saisies ou mises sous séquestre, ce qui entraînera logiquement la nullité de cette curieuse procédure. Mais on n’en parle pas, ce qui compte c’est que Mélenchon s’énerve ! La police politique on s’en bat l’œil ça n’existe que dans la tronche des complotistes et des mélenchonistes, tout comme la justice au service de l’état qui est une lubie ! L’enquête bâclée et sans PV de perquisition on s’en balance ! Le plus important c’est Mélenchon et sa “personne sacrée”... Je me demande si y a pas de quoi finir par sortir de ses gonds et vous, non toujours pas ! ?.... Attendez, c’est pas fini !
      Le procureur de Paris en question, c’est celui qui a mené avec tellement de brio la mirobolante perquisition chez Benalla ! Le successeur nommé par Macron quelques jours après l’éviction de Molins. Vous ne vous souvenez certainement pas que cette perquisition avait eu lieu il y a plus d’un mois et qu’elle fût un véritable fiasco et pour cause, je vous raconte : Benalla est présent, escorté par la police (la vraie cette fois) et le proc de Paris fraîchement nommé. Tout ce petit monde se retrouve devant la porte de chez Benalla un soir à 20h (pourquoi aussi tard, on se le demande ?) ! C’est alors qu’Alexandre d’un air bienheureux prétend avoir oublié ses clefs.. Comme c’est ballot ! Mais en fait c’est pire que ça, Benalla s’est trompé de trousseau et à la place de ses clefs il a en mains les clefs de la villa Normande des Macron (MDR) ! Le procureur n’a pas pensé à venir avec un serrurier (bizarre) et les flics qui l’accompagnent n’ont pas de bélier pour défoncer la porte de Benalla. (très bizarre).. je le rappelle, Benalla est accusé entre-autre de détention d’armes illégales sans autorisation, d’usurpation du titre et de la fonction de policier, et d’agression sur au moins deux touristes... le sommet de l’iceberg de toute manière ! Le but de cette perquisition étant d’ouvrir le coffre-fort de Benalla dans lequel se trouverait ses armes et selon des sources judiciaires, des documents pouvant mettre en cause l’intégrité de l’État ??! … Bon qu’à cela ne tienne, il est 21h, l’heure légale ou la perquisition n’est plus permise, on reviendra demain dit le Procureur de Paris qui rebrousse chemin pour se pointer le lendemain à 9 h du matin (pourquoi si tard et pas à 7h comme chez Jean-Luc Melenchon) !!! Naturellement, l’appartement de Benalla a été soigneusement nettoyé durant la nuit et son coffre-fort a disparu !... Mais tout ça c’est normal, personne ne trouve rien à redire à cette bande d’incapables fort complaisants avec le protégé de sa Majesté et ce dernier n’aura à souffrir d’aucune sanction ... Le plus important pour les médias étant de ne surtout pas trop ébruiter le pathos et de se concentrer sur autre chose ! Le « autre chose » aujourd’hui étant que ce même procureur dépose plainte contre Mélenchon pour tentative d’intimidation et obstruction ! Mouhaha ça ne lui est pas venu à l’idée de déposer plainte contre Benalla pour obstruction à ce nouveau Procureur ? ... Ben non !

    • Bon alors maintenant que les journaleux ont bien bavé sur la colère Mélenchonienne qu’est ce qu’ils vont encore essayer de pondre ? Ah oui ! L’AFFAIRE ! Bon je survole parce que sinon j’en ai pour des heures !... En gros, Les comptes de campagne de Mélenchon sont dans le collimateur de la justice tout comme le sont ceux de Macron, dois-je le rappeler ? Sauf que pour Macron pas de perquisition malgré l’enquête préliminaire en cours... On attend ! Pendant ce temps, l’ex président de la commission des comptes de campagne qui a pourtant bien validé les comptes de Mélenchon et trouvé des irrégularités dans ceux de Macron, se voit augmenté de 4500 à 10 000€ par mois (Promotion macronienne) ! Depuis, il a changé de version et prétend que finalement, non, les comptes de campagne de Mélenchon ne sont pas bons, ah bon ? (bizarre) Ensuite, un autre membre de la commission dont j’ai bouffé le nom (à particule) refuse de paraître à la télé face à un député France Insoumise comme contradicteur.. (Bizarre) !
      Alors pour conclure, parce que je ne vais pas y passer la nuit, au milieu de ce joyeux bordel digne d’un film à sketchs et dont j’abrège l’énoncé volontairement afin d’éviter la lassitude : la seule chose qui motive les médias c’est la colère de Mélenchon ! Ben oui.. J’imagine bien le voir sortir de ce traquenard politico-judiciaire totalement blanchi ! Si c’est le cas, Barbier va en bouffer son écharpe rouge et Aphati va en perdre son accent... Mais en attendant, à quand les perquisitions chez Macron ? À quand les perquisitions au siège des LREM ? À quand les perquisitions chez Castaner ?... Ben non ça n’est pas à l’ordre du jour ! Et c’est ça qui met les nerfs à vif ! Et qu’on aime ou pas Mélenchon, il est tout de même curieux de constater que dans ce pays, la justice soit si prompte a mobiliser 100 policiers en armes et gilets par-balle pour quelques factures, mais qu’on ne puisse pas en trouver pour aller fouiller chez les Macron et Castaner pour la même chose et qu’il soit impossible de perquisitionner proprement chez Benalla pour y dégoter autre-chose que de la paperasse et des photos de vacances ! C’est un peu difficile à expliquer, vous ne trouvez pas ?... Enfin, ce n’est pas comme si la FI planquait des armes dans son QG de campagne non ? J’ai plus le temps de parler des chiffres des campagnes présidentielles, mais là aussi y a de quoi dire, surtout quand on entend les journaleux répéter en boucle les mêmes inepties.
      Enfin Macron a donc trouvé une combine imparable pour siphonner les informations de ses opposants politiques, c’est simple mais il fallait y penser ! Plutôt que de faire comme son copain Erdogan et de les emprisonner, il suffit de s’appuyer sur la dénonciation plus que douteuse d’une exaltée nationaliste , d’envoyer sur ordre un procureur qu’on vient de nommer soi-même et de s’assurer que pendant la perquisition on puisse récupérer l’ensemble des données, adresses, agendas, noms des militants etc... sans faire signer de PV de perquisition ! Et hop le tour est joué ! Mais tout ça c’est juste une vue de l’esprit. Le plus important est que les médias continuent de nous laver la tronche avec les mêmes images sorties du contexte, les mêmes interviews choisies et quand une image gêne ben on ne la montre surtout pas !

    • Et surtout, surtout ! Pendant ce temps là....On ne nous parle pas du casse du siècle et des 55 milliards de fraude fiscale commis au parlement européen ! On ne parle pas du prix du gaz qui va encore grimper de 5 % après une hausse de 7 % en juillet dernier et de 16% en tout depuis 10 mois ! On ne nous parle pas de ENGIE qui transfert 27 milliards d’Euros au Luxembourg pour éviter le Fisc ! On ne nous parle pas de monsieur Valls qui va se prendre une dérouille à la Mairie de Barcelone comme l’annonce le dernier sondage sur les municipales espagnoles, on ne nous parle pas des 100 milliards de l’évasion fiscale (pourtant y a de quoi occuper les flics pendant des décennies) ! On ne nous parle pas du gamin que Macron serrait tendrement dans ses bras à St Martin, alors qu’il adressait un splendide doigt d’honneur, et qui prend 6 ans de prison pour braquage et 8 mois de plus pour trafic de drogue, c’est stupéfiant ! On ne nous parle pas des enquêtes sur les comptes de campagne de Macron, sur Monsieur Ferrant, sur Madame Penicaud, On ne nous parle pas de la ministre des transports visée par des accusations de conflits d’intérêt, on ne nous parle plus du tout de Benalla !! Terminé le parquet de Paris a enterré l’Affaire ! On ne parle pas de la taxe d’habitation qui devait être supprimée mais qui d’un coup augmente, On ne parle pas des mouroirs que sont devenus les Ehpad, on ne nous parle pas des chiffres de la sécurité routière ou la mortalité vient d’augmenter de presque 19 % depuis la limitation à 80km/h, on ne nous parle pas des augmentations des carburants qui grimpent en flèche pour bientôt atteindre 2€/L , on ne nous parle pas des retraités qui manifestent et qu’on matraque, on ne nous parle pas de la malbouffe, des animaux qui souffrent dans des élevages intensifs, on ne nous parle pas du réchauffement climatique et des conséquences désastreuses déjà constatées, inondations, phénomènes météo anormale, oiseaux qui meurent en grand nombre de famine, hérissons qui disparaissent à vue d’œil, et de l’effondrement de la biomasse à l’échelle mondiale. Non tout ça on n’en parle pas ! Ce n’est pas intéressant ! Le mieux c’est Mélenchon qui tonne contre la politique des pourris susnommés !
      On ne parle pas non plus de ce qui va bien, des gens heureux (il y en a), des gens qui trouvent des idées lumineuses pour notre avenir, on ne parle pas des gens qui s’aiment, des ouvriers qui aiment leur travail, des mères et des pères qui aiment leurs enfants, des gens qui ont des belles passions, des artistes inconnus rempli de talent, on ne parle pas du bonheur, des choses simples et belles qui font que la vie vaut le coup d’être vécue et qu’on se batte pour elle !.. Non tout ça ne sert à rien, par contre avoir peur du grand Mélenchon et se dire qu’il serait fou de confier le bouton du nucléaire à un mec qui pique une rage, c’est vital !Pour eux, pas pour nous ! Parce que le plus drôle dans tout ça c’est qu’on a confié le bouton à un gamin arrogant et dédaigneux entouré de mafieux, corrompus, lobbyistes, opportunistes et de barbouzes à sa solde... Mais qui ne s’énervent jamais .. !Elle est bien bonne non ?
      Tenez je suis pas chien je vous file la liste des vidéos et articles importants à ne pas rater ! Bonne soirée devant BFM pour ceux qui n’auront pas encore compris que s’informer en regardant la télé c’est aussi utile que de faire une thalasso à Fukushima ;)

  • « Mélenchongate » : demandez le programme ! Régis de Castelnau - Vu du Droit - 21 Octobre 2018

    http://www.vududroit.com/2018/10/melenchongate-demandez-programme

    J’avais conclu mon précédent article http://www.vududroit.com/2018/10/derives-liberticides-cest-tour-de-melenchon relatif à ce que l’on va désormais appeler le « Mélenchongate » en prévenant le patron de la France Insoumise qu’il allait vivre des moments assez difficiles et qu’il devait s’y préparer. A-t-il compris ce qui l’attendait ?

     ?

    L’utilisation cynique de la violence d’État
    On passera rapidement sur l’outrance maladroite de ses réactions, où il n’a pas compris que l’imprécation furieuse, registre où il excelle, n’était vraiment pas adaptée. Pas plus que ses attitudes précédentes face aux opérations judiciaires contre ses adversaires politiques. D’ailleurs, ses excès semblent le fruit d’une douloureuse surprise face à l’utilisation cynique de la violence d’État par le pouvoir. Comment ose-t-on infliger à Jean-Luc Mélenchon, pourtant consacré « adversaire et non ennemi » sur le Vieux-Port, le même traitement qu’à Sarkozy, Fillon et Le Pen ? Depuis le temps Jean-Luc Mélenchon, vous devriez savoir qu’en matière de justice politique, la recherche de la connivence avec celui qui tient le manche est toujours vouée à l’échec, mais également que l’innocence ne protège de rien. Là comme ailleurs seul compte le rapport de force, et privilégier la tactique au détriment de la défense des principes est toujours un très mauvais placement.

    Alors bien sûr cher Monsieur Mélenchon, vos emportements ont permis aux gens d’en haut d’exprimer la haine qu’ils vous portent. Non seulement ce n’est pas grave mais cela va présenter quelques avantages. D’abord ces gens-là, parmi lesquels tous les anciens amis du PS que vous essayez actuellement de débaucher, vous combattront toujours, quoi qu’il arrive, puisqu’ils ont définitivement choisi le camp d’en face. Quant aux couches populaires, celles à qui vous devriez vous adresser autrement qu’en enfilant les gilets de sauvetage de l’Aquarius, https://lafranceinsoumise.fr/2018/10/08/vagues-oranges-pour-sauver-laquarius il y a longtemps qu’elles ne sont plus dupes et qu’elles savent très bien à quoi s’en tenir concernant l’attitude et les discours des serviteurs de l’oligarchie. À quelque chose malheur est bon, vous pourrez ainsi compter ceux qui vous ont soutenu dans l’épreuve.

    Répétons une fois de plus que l’opération du 16 octobre avec ses 15 (17 ?) perquisitions n’a pas pu être organisée sans que non seulement le pouvoir exécutif soit au courant, mais ait pris lui-même la décision. Tout permet de l’affirmer et notamment, au-delà de l’expérience professionnelle, l’utilisation du simple bon sens. Une opération de cette ampleur, le jour de l’annonce du remaniement, menée par le parquet mobilisant 100 policiers (!) et dirigée contre un des premiers partis d’opposition, sans que les services de la place Vendôme et notamment le Garde des Sceaux soient au courant ? Sans que Madame Belloubet l’ait décidé en liaison étroite avec l’Élysée ? Une telle mobilisation policière sans que le ministère de l’intérieur ne soit au courant et ait donné son feu vert ? Il faut être sérieux.

    Demandez le programme !
    Je ne pense pas m’avancer beaucoup, en disant que la fameuse enquête préliminaire a dû déjà être fructueuse et que le parquet dispose d’un dossier bien étoffé. De la même façon il me semble probable que la décision de l’ouverture de l’information judiciaire et la saisine d’un ou plusieurs juges d’instruction est déjà prise, et les magistrats instructeurs choisis. Lors du déclenchement de l’affaire Fillon par le Parquet National Financier, tout le monde savait à l’avance dans le monde judiciaire qui serait le juge d’instruction désigné et que le candidat LR serait immédiatement mis en examen.

    Avec le grand cirque médiatico-judiciaire qui va se dérouler, le raid du 16 octobre va rapidement apparaître comme un léger hors-d’œuvre. Collection de convocations diverses et variées aux dirigeants et collaborateurs de la France Insoumise. Soit pour des mises en examen spectaculaires avec des qualifications sonores, de celles qui enjolivent les manchettes, « escroqueries en bande organisée, détournement de fonds publics en réunion, blanchiment de fraude fiscale etc. etc. ». Soit pour des gardes à vue fatigantes dont les durées seront fonctions des qualifications et pourront aller jusqu’à 96 heures… Nouvelles perquisitions bien sûr chez les mêmes, avec des écoutes téléphoniques tous azimuts. La presse sera comme d’habitude scrupuleusement alimentée de copies partielles de procès-verbaux, de pièces de procédure de toute nature, de transcriptions trafiquées d’écoutes téléphoniques. Il est d’ailleurs probable que les interlocuteurs privilégiés sont déjà choisis, l’officine Mediapart, fidèle et zélé petit télégraphiste du pouvoir étant bien sûr de la fête. Et dans les médias, la surenchère et l’effet de meute joueront à fond. Et naturellement comme d’habitude aussi toutes les plaintes pour violation du secret de l’instruction (protégé, il faut le rappeler, par la loi), seront soigneusement rangées par le parquet avec les autres dans l’armoire prévue à cet effet. Et comme d’habitude encore, rapidement couverts de poussière, ils ne donneront jamais lieu à la moindre investigation.

    Alors j’espère, qu’à la France Insoumise on ne va plus entendre psalmodier l’incantation imbécile : « il faut faire confiance à la Justice ! ». Tout le système judiciaire d’un pays démocratique repose sur la défiance qu’il faut avoir vis-à-vis de l’institution. Sinon, pourquoi avoir un avocat ? Pourquoi celui-ci doit-il disposer de prérogatives et de privilèges importants ? Pourquoi le double degré de juridiction, pourquoi la collégialité, pourquoi toutes ces règles de procédure ? Parce que l’on donne l’usage de la violence légitime de l’État à des Hommes faillibles qu’il faut impérativement encadrer en rappelant « qu’adversaire acharnée de l’arbitraire, la forme est- la sœur jumelle de la liberté ». Il y a ensuite l’autre incantation : « mais puisqu’on n’a rien fait ! » Je partage depuis longtemps l’opinion du cardinal de Richelieu qui disait : « Donnez-moi deux lignes de la main d’un homme, et j’y trouverai de quoi suffire à sa condamnation. » Je sais bien qu’en France où l’on préfère l’ordre à la justice, prétendre que l’innocence ne protège de rien est blasphématoire, alors que c’est pourtant la réalité. CE QUI PROTÈGE L’INNOCENT C’EST LE DÉBAT CONTRADICTOIRE DANS LE RESPECT DES RÈGLES ET DES PRINCIPES FONDAMENTAUX, DEVANT DES JUGES IMPARTIAUX. On ajoutera que dans les affaires politico-judiciaires le risque est moins la sanction finale si elle arrive un jour, que dans les mises en cause et le cirque médiatique qui les accompagne. Après son démarrage en fanfare, l’affaire Fillon a dormi paisiblement pendant près de deux ans. Les objectifs qui avaient justifié l’urgence initiale ayant été atteints avec l’élimination du candidat de droite. La particularité de ces affaires, et cela se vérifie à chaque fois, est que chaque emportement médiatique provoqué par des révélations opportunes issues des dossiers judiciaires, est toujours directement corrélé à une actualité politique concernant les mis en cause. Et c’est justement cette expérience de ce qui s’est produit pour Nicolas Sarkozy, François Fillon et Marine Le Pen, pour ne citer que les leaders politiques opposés au pouvoir de Hollande puis de Macron, qui permettent de faire ces prévisions.

    En route vers le gouvernement des juges ?
    Mais il y a deux autres facteurs qui viennent nourrir ce diagnostic. Tout d’abord Emmanuel Macron lui-même a délivré le verdict et annoncé à quelle sauce celui dont il avait dit qu’il n’était pas son ennemi va être dévoré. « L’autorité judiciaire est une autorité indépendante dans notre pays, et j’en suis le garant. Pour tout le monde. N’en déplaise à certains, il n’y a pas d’exception ». Invocation habituelle du mantra « indépendance » qui n’a aucun sens dès lors que l’on n’en fait pas uniquement le moyen de ce qui est essentiel à l’office du juge : l’impartialité. Et là, le président de la République sait parfaitement à quoi s’en tenir, il dispose d’un haut appareil judiciaire qui n’a plus besoin de recevoir des ordres pour agir selon ses vœux. Il existe désormais des connivences sociologiques, politiques professionnelles et idéologiques qui rendent en partie inutile la mise en place de courroies de transmission. C’est ici le deuxième facteur qui permet de prévoir ce qui va se passer. Dans la conduite des affaires politiques, les juridictions soi-disant spécialisées se sont transformées en juridictions d’exception appuyées par les chambres d’instruction et validées par la Cour de cassation. Utilisant des méthodes et mettant en place des jurisprudences qui portent directement atteinte à la liberté politique.

    Arrêtons-nous sur les questions en cause dans les deux dossiers qui concernent Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise, les attachés parlementaires et les frais de campagne électorale. Les lois de 1988 et 1990 et les textes qui les ont complétées ont mis en place un système de financement public de la vie politique. Dont les trois principes essentiels étaient, le financement par l’État en fonction des résultats électoraux, la limitation des dépenses pendant les campagnes électorales, le contrôle financier enfin exercé par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Ce contrôle porte sur les recettes des partis afin d’éviter les dons interdits, et sur les dépenses en période électorale. Mais le contrôle des dépenses, ne doit porter que sur la réalité celle-ci afin de vérifier si celles-ci n’ont pas été minorées pour empêcher le dépassement du plafond avec toutes les conséquences désagréables qui en découlent. Mais, la stratégie électorale est libre et la commission nationale ne peut pas déterminer à la place du candidat ou du parti les dépenses qui étaient bonnes pour sa stratégie. Si un candidat pense que c’est bon pour son image de circuler en Ferrari, c’est son droit le plus strict. De même s’il pense qu’il faut s’adresser à un grand traiteur plutôt que de demander à ses militants de passer chez Picard surgelés, c’est également sa liberté. À condition d’inscrire les factures correspondantes à leur prix réel dans le compte de campagne. Les magistrats du pôle financier ont trouvé une astuce pour contourner cette évidence. Comme l’État rembourse une partie des frais de campagne aux candidats qui ont atteint un pourcentage minimum, leur raisonnement consiste à dire que du fait de ce versement de fonds publics le juge a un droit de regard sur la nature des dépenses exposées. Il peut contrôler si elles étaient bien justifiées par la campagne mais du point de vue du juge. Donc adieu la Ferrari, le traiteur Le Nôtre et les rémunérations conséquentes éventuellement versées à la société de Madame Chikirou. Ou tout autres dépenses qui auront l’heur de déplaire au président de la Commission nationale https://www.marianne.net/politique/comptes-de-campagne-de-melenchon-le-parquet-ouvre-une-enquete-pour-des-ver ou au juge d’instruction. Qui pourront ainsi les qualifier d’escroquerie non pas vis-à-vis du candidat, des équipes de campagnes, ou des militants mais vis-à-vis de l’État rembourseur. https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/07/22/comptes-de-campagne-le-parquet-demande-un-proces-pour-le-fn-et-deux-dirigean Adieu la liberté d’organiser votre campagne comme vous l’entendez, cette prérogative appartient désormais au juge.

    Aucune surprise quand on voit de quelle façon la même Cour de cassation, suivant le pôle financier, a balancé par-dessus les moulins les principes de liberté politique et de séparation des pouvoirs à propos des assistants parlementaires. Un certain nombre de moyens matériels sont mis à la disposition de celui qui a recueilli les suffrages nécessaires pour devenir représentant de la nation. Il n’a de compte à rendre sur l’exécution de son mandat qu’à ses électeurs. Le choix des assistants parlementaires l’organisation et la nature du travail qu’ils effectuent relèvent de sa liberté politique. Dans une affaire qui concernait le Sénat et en justifiant indirectement le raid judiciaire contre François Fillon, la Cour de cassation vient de considérer que le juge avait un droit de regard sur l’organisation de leur travail par les parlementaires. https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/arrets_publies_8743/2018_8744/juin_8746/1469_27_39733.html C’est aussi ce qui s’est passé dans l’affaire Fillon et ce qui se passera dans l’affaire Mélenchon. Nouvelles atteintes aux principes, et par la grâce de la cour suprême, les députés de la République devront renoncer à la liberté d’exécuter leur mandat comme ils l’entendent, c’est désormais le juge qui imposera ses choix.

    La liberté politique sous la grêle
    Cette volonté devenue évidente de la haute fonction publique judiciaire de s’abstraire des principes fondamentaux de la liberté politique et de la séparation des pouvoirs génère des dérives particulièrement inquiétantes. Inquiétude renforcée par le fait qu’aux procédures spectaculaires dirigées contre les représentants de l’opposition politique, s’ajoute une passivité troublante vis-à-vis des affaires concernant les entourages du pouvoir. Comment ne pas soupçonner que la gestion de ces dossiers puisse être conduite par des subjectivités politiques et idéologiques qui n’ont rien à y faire ?

    Ce que nous rappelle l’agression médiatico-judiciaire dont sont l’objet aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon et son organisation politique c’est bien l’existence de ces dérives dangereuses pour les libertés publiques. Alors quoi qu’on pense de Jean-Luc Mélenchon, il est nécessaire aujourd’hui de le défendre. Parce que ce sera défendre nos libertés et « quand elles sont sous la grêle, fol qui fait le délicat ».

    #justice #juges #répression #france #censure #violence #police #violence_judiciaire #connivence #PS #magistrats #mediapart #politico-judiciaire #cirque_médiatique #partialité #juridictions_d_exception #dépenses_électorales #mélenchon #FI #France_Insoumise

    • Je souris. Mélenchon est en train de se prendre dans la gueule ce qu’avant lui se sont pris Lula ou Roussef. De quoi le mettre au placard, avec l’étiquette ignomineuse du corrompu, et ce sans même avoir frôlé le pouvoir.

      Mais chez nous, on va continuer à faire comme si ce gars était un collabo de la fausse gauche.

      srsly ? :-) Oui, srsly, l’opposition, ça se mate par la voie judiciaire... dès que l’indépendance de la justice est suffisamment maltraitée pour que l’exécutif et l’oligarchie puisse en faire ce qu’elle veut. Même chez nous, où rien de « grave » ne peut arriver.

    • Je cite la conclusion en doublon du post initial...

      Cette volonté devenue évidente de la haute fonction publique judiciaire de s’abstraire des principes fondamentaux de la liberté politique et de la séparation des pouvoirs génère des dérives particulièrement inquiétantes. Inquiétude renforcée par le fait qu’aux procédures spectaculaires dirigées contre les représentants de l’opposition politique, s’ajoute une passivité troublante vis-à-vis des affaires concernant les entourages du pouvoir. Comment ne pas soupçonner que la gestion de ces dossiers puisse être conduite par des subjectivités politiques et idéologiques qui n’ont rien à y faire ?

      Ce que nous rappelle l’agression médiatico-judiciaire dont sont l’objet aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon et son organisation politique c’est bien l’existence de ces dérives dangereuses pour les libertés publiques. Alors quoi qu’on pense de Jean-Luc Mélenchon, il est nécessaire aujourd’hui de le défendre. Parce que ce sera défendre nos libertés et « quand elles sont sous la grêle, fol qui fait le délicat ».

    • Ah ben y’en a qui tombe du nid quand c’est pour Mélenchon ? ça fait des années qu’il y a des militant·es qui dénoncent les dérives liberticides, mais sans que personne du beau monde ne dise rien, eilles se font dézinguer par la police ou la justice : perquisitions, arrestations arbitraires, contrôle fiscaux, contrôle sociaux, humiliations continuelles de la part des services administratifs, coupe des allocations, surveillance et filage dans la rue. Sans parler de ceux qui se font buter par la BAC et autres services de fachos en liberté. Des fois on se demande qui a de la merde dans les yeux quand journalistes et juristes ne dénoncent ces dérives que si ça vient lécher les pantoufles de leur caste.

    • Benedetti : « La colère de Mélenchon va bien au-delà d’un coup de sang ou d’un coup de com’ »

      Duc de Saint-Frippon @MFrippon
      Cet homme est de droite, écrit dans le Figarovox, pour servir d’autres buts que les nôtres, mais il est actuellement l’un des plus puissants analystes politiques actuels :

      « Les excès de Monsieur Mélenchon sont le produit d’une époque, et il conviendrait d’abord de les lire comme tels et non avec cette paresse qui consiste à n’y voir qu’une faute de com’, ou l’expression d’un ego démesuré en surchauffe psycho-politique. Quelque chose se fissure que la mediasphère, sans doute, amplifie mais qui s’enracine dans ce qui de près comme de loin relève d’un autre phénomène : les mœurs se reconnaissent de moins en moins dans les institutions, leur fonctionnement, les professionnels censés les incarner et les opérer. Ce hiatus grandissant, aucune com’, aucun spin doctor ne peut non seulement l’apprivoiser, mais le comprendre car il se développe sur le refus de la com’, du politically correct, des conformismes d’analyse et de pensée à partir desquels se fondent et se légitiment, dans un même moment, les pratiques de gouvernance et de communication.

      Tout se passe comme si l’inaltérable sentiment de solidité de notre ancrage institutionnel se désagrégeait sous nos yeux. Du fin fond de cet « entre-deux », entre l’à-bout-de-souffle d’un régime et l’indicible de temps encore informes, prospère ce que les élites, au prix de leurs pires cauchemars, désignent sous le vocable volontairement dépréciateur de « populisme ». Passé les premières émotions et réprobations portées par l’instantanéité médiatique le travail de sape, inexorable, continuera sa métastase. C’est ce constat qui fonde le pari de Jean-Luc Mélenchon : le moment est venu d’accélérer dans une atmosphère de décomposition que tout le monde pressent mais n’ose sur le fond reconnaître et regarder en face. Lui, Mélenchon ne doute pas de son diagnostic ; à tort ou à raison, à la roulette des événements, il est le « joueur » qui, emporté par son intuition, mise gros pour s’approprier tous les gains. Il ne construit pas sur l’instant mais sur la dynamique dont il estime qu’imprévisible par nature, elle est habitée néanmoins par un rejet grandissant des vieilles structures dont le « nouveau monde » ne serait que la queue de la comète.

      C’est à cette liquidation qu’il se prépare , non sans audace, estimant que si le populisme a un avenir en France c’est en partant de la gauche, de son imaginaire qui en dépit de toutes ses erreurs historiques n’en demeure pas moins « fréquentable », à l’inverse de son jumeau qui à droite resterait enfermé dans l’enfer de la désapprobation. À ce jeu, Mélenchon ne gagnera peut-être pas mais il aura apporté sa contribution essentielle à « la cause du peuple » dont il se veut le porte-voix . Se moquant de la com’, il la piétine dans ce qu’elle dit de la bienséance des institutions, des convenances auxquelles elle s’attache pour préserver l’ordre systémique des tenants d’une pensée consensuelle, mollement définitive, quasi-unique. Il réintroduit la politique dans ce qu’elle exprime de conflictualité et de rapports de force à vif contre une politique de basse intensité, d’usage prioritairement technique et d’alternatives faibles. C’est à l’aune de la durée, et non le nez sur le sismographe de l’instant,t qu’il faudra évaluer le coup d’éclat de Monsieur Mélenchon. »

      http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/10/22/31001-20181022ARTFIG00158-benedetti-la-colere-de-melenchon-va-bien-au-dela-

      J’attends avec impatience l’analyse de Frédéric Lordon sur cette crise démocratique.

    • « Cette crise aura au moins donc eu une vertu : elle démontre que la gauche n’existe pas, qu’elle n’est qu’un panier de crabes prêts à s’entre-tuer à la moindre opportunité de placer un coup de couteau entre les côtes, si celui-ci permet de piquer 0,5% au concurrent. Elle est cet espace d’injonctions et d’assassinats politiques qui se regarde le nombril et dégoûte toujours plus les Français de la politique. Sa suffisance n’a pourtant pas de limites, alors qu’elle ne représente plus que 25% du corps électoral, et que le spectre du destin de la gauche italienne ou polonaise pèse sur elle. Sortie de l’Histoire, elle se contente des chicaneries. »

      La meute est irresponsable :

      Tous les coups sont permis. Les quelques journalistes qui se livrent à ce genre de besognes semblent animés par un sentiment de toute-puissance. L’ubris qui gagne les cellules d’investigation accouche de cet exercice puéril qui consiste à briser les idoles, à couper les têtes qui dépassent, à désacraliser ce qui ne l’a pas encore été. Cela vaut tout autant pour les révélations actuelles que pour les autres affaires du même type. Serait-ce cette “irresponsabilité de l’intelligence” que redoutait le De Gaulle dépeint par Malraux dans Les chênes qu’on abat ? On s’attaque à l’honneur d’un homme sous le feu des projecteurs et les gloussements satisfaits d’un Yann Barthès plus transgressif que jamais. La transgression est érigée en norme. Le subversivisme, déjà décrit par Gramsci, est à la mode.

      Surtout, on en oublie la dimension humaine. Qu’est-ce qui justifie un tel acharnement contre un homme blessé dans son honneur ? Comme on avait “jeté un homme aux chiens” avec l’affaire Bérégovoy, comme on avait lynché avant lui Salengro, la meute s’est aujourd’hui trouvé une nouvelle proie.

      En ce mois d’octobre, le goût de la vérité a comme une odeur de sang. Si le coup politique en train de se jouer a des allures de 9 thermidor, on n’y trouve pas la plus petite once de grandeur. La tentative d’exécution en place publique a bien lieu, mais la bassesse des attaques n’est pas à la hauteur de la gravité des conséquences. On n’assassine plus les opposants, on les salit, leur reniant, ainsi, le droit de s’effacer derrière le tragique de l’histoire ; leur imposant, ainsi, de subir le lent supplice du spectacle de la farce médiatique. »

      Antoine CARGOET

      http://lvsl.fr/affaires-melenchon-thermidor-en-octobre

      https://seenthis.net/messages/730823

  • Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, demande « l’annulation des perquisitions » sur la santé des pesticides
    Jean-Luc Mélenchon demande aux scientifiques de « faire la preuve » des conséquences ayant visé LFI

    Le prix de l’album posthume de Johnny Halliday pourrait beaucoup augmenter
    Avec le changement climatique, succès inédit pour la bière
    #de_la_dyslexie_créative

  • Accent moqué par Mélenchon : Une députée LREM réclame une loi contre la « glottophobie »
    https://www.20minutes.fr/politique/2357143-20181019-accent-moque-melenchon-deputee-lrem-reclame-loi-contre-gl

    Après s’être moqué de l’accent du sud d’une journaliste, Jean-Luc Mélenchon est la cible de vives critiques. La députée de la République en marche (LREM), Laetitia Avia, de son côté, a annoncé le dépôt d’une proposition de loi contre les discriminations linguistiques ou « glottophobie ».

    Je lisais ça sur Twitter, croyant à une blague... mais nan.

    #gorafi_encore_plagié

    • Y-a des gens qui médisent. Il paraîtrait que le procureur en charge de ces affaires aurait été nommé directement par l’exécutif. Il paraîtrait même qu’il serait sous les ordres de l’exécutif.
      Mais à quoi bon s’intéresser à ces choses là quand l’accusé s’en prend aux accents des journalistes. On le sait pourtant que l’extrême-républicain JLM est contre les particularismes régionaux...

    • Mémoire de poisson rouge de la part de « ceux qui savent » et qui aujourd’hui t’expliquent que l’autre là, il « beugle sa mère », alors que bon, tout est réglo quoi...

      JLM sur FB :

      Pour information : Le cadre juridique dans lequel se sont menées les perquisitions de mardi date de 2004 et le vote de la loi « Perben II ». Cette loi a notamment élargi les pouvoirs du procureur pour mener des perquisitions et des saisies dans le cadre d’une enquête préliminaire (comme la possibilité de le mener en se passant du consentement des personnes visées). A l’époque cette loi avait été largement dénoncée comme attentatoire aux libertés. « Le Monde » titrait : « inquiétant pour les libertés publiques » dans un article du 27 janvier 2004. La ligue des droits de l’Homme qualifiait la loi comme « un grave recul de l’État de droit ». Un recours au conseil constitutionnel contre la loi Perben II avait à l’époque été signé par, entre autres : Martine Billard, Robert Badinter, Manuel Valls, François Hollande, Gérard Collomb…

    • Perquisition Mélenchon : un souvenir d’il y a trois semaines... - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/perquisition-melenchon-un-souvenir-dil-y-a-trois-semaines

      ""Vous avez la preuve que Mme Belloubet a donné l’ordre de ces perquisitions ?"" demande Léa Salamé à Alexis Corbière, au lendemain de l’orageuse perquisition dans les locaux de la France insoumise. Ah, chère Léa ! La preuve ! Bien sûr que non. Quelques souvenirs, en revanche. Pas très anciens : c’était il y a à peine un mois. La presse se faisait l’écho d’une information : Emmanuel Macron avait personnellement recalé trois candidats à la succession de François Molins au poste de procureur de Paris. Il avait récusé trois candidats issus de la procédure habituelle de nomination. ""L’Elysée prend la main sur les procureurs"" titrait Le Monde. ""Macron veut poser son parquet""titrait Libé. ""Macron veut choisir lui-même ses procureurs"", titrait Mediapart. Au vu et au su de tous, Macron faisait voler en éclats l’increvable fiction française de « l’indépendance de la Justice ». Et envoyait un signal clair : le procureur qui suivra les « affaires sensibles », à commencer par les instructions Benalla, aura réussi son examen de passage auprès de lui.

      Ce tir groupé d’articles date des 25, 26, 27 septembre. Trois semaines à peine. Il faut se souvenir de cet épisode, pour apprécier à leur juste valeur les questions, les éditos offusqués, aujourd’hui, de la même presse, devant les spectaculaires images de la confrontation physique entre Jean-Luc Mélenchon et les policiers qui lui interdisent de pénétrer dans le local de la France insoumise, en cours de perquisition. Confrontation physique qui s’est achevée par l’interruption prématurée de la perquisition, apparemment sans procès-verbal listant les pièces saisies, ce qui entrainera logiquement sa nullité.

    • L’ultra-violence des extrêmes

      « Malaise dans les rangs insoumis » :-) Enfin ! Il était temps que cesse cette béatification de notre Lider Maximo !

      JLM aurait subi le traitement fait à Adama Traoré et à tant d’autres dès qu’ils font mine de se rebeller, on pourrait découvrir des titres du genre « Troisième autopsie, JLM avait une maladie cachée, les policiers ne l’ont pas tué, il est mort de s’être énervé ».

    • Quand la communication en ligne de l’Insoumis dérape

      Sauf que cela ne passe pas, car de nouveaux harceleurs arrivent, de plus en plus virulents, de plus en plus haineux, de plus en plus inquiétants et l’absence de réponse est souvent interprétée comme la validation de la thèse d’un écart qui se creuse entre « les médias » et « les gens ». Théorie sur laquelle prospèrent les mêmes responsables qui ne le sont pas. Certains raids sur Twitter contre des journalistes paraissent à ce point synchronisés et identiques dans la forme qu’on en vient à se demander s’ils ne sont tout simplement organisés sur des salons de discussion fermés. On notera avec un certain amusement que ces militants n’hésitent d’ailleurs pas à brandir fièrement « Je suis Charlie » dans leur biographie de réseaux sociaux, tout en couvrant d’injures des journalistes.

      https://www.zdnet.fr/blogs/zapping-decrypte/quand-la-communication-en-ligne-de-l-insoumis-derape-39875217.htm

      ... et pendant ce temps à #Bure la répression-sans-limites explose tous les compteurs. Dommage de ne pas utiliser l’énergie de la #FI à défendre des droits plutôt que des personnes...

      #melenchonisme #culte_de_la_personnalité #personnification #trollage

    • J’avais déjà vu ça ici https://seenthis.net/messages/730273#message730321 @marielle et j’avais choisi de commenter la publie de @biggrizzly pour ne pas braquer les mélenchonistes... mais visiblement, oui, le #trollage se développe... Lorsqu’un media fera autant pour #Bure, pour #NDDL, pour plein d’autres combats encore, comme le fait #mediapart, peut-être je vous prendrai au sérieux. D’ailleurs ne citer que des hommes journalistes et ne pas tenir compte du travail incroyable et précieux de personnes comme Jade Lingaard, ça en dit long.
      En attendant, c’est pathétique de sur-réagir à ce point là...
      Et non, je ne veux pas débattre avec toi.

    • @val_k : note que je ne regroupe ces captures d’écran que pour en garder trace et en sourire (peut-être) plus tard quand ils seront tous passés à autre chose.

      Ce qu’il se passe à Bure ou NDDL fait partie de la même mission de l’Etat que ce qu’il se passe pour LFI : harcèlement et dénigrement.

      Troller, c’est la seule chose qu’il reste à beaucoup. Et c’est assurément triste. Mais c’est parfaitement indolore pour le pouvoir, on est bien d’accord.

  • Perquisition au siège de la France Insoumise : des méthodes dignes de la nuit des longs couteaux - News/Actualités-Vigi Ministère de l’Intérieur
    https://vigimi.fr/f/actualites-fr/entry/perquisition-au-siege-de-la-france-insoumise-des-methodes-dignes-de-la-nuit-d

    Les élus de la République, qui aujourd’hui se réveillent avec la Police Nationale dans leurs locaux, n’ont rien fait quand Monsieur VALLS, avec la complicité des syndicats « majoritaires » a décrété un nouveau code de déontologie de la Police Nationale le 1er janvier 2014, qui prévoit que les policiers n’ont plus pour mission « la garantie des libertés individuelles », mais « le respect des Lois », sachant qu’il est plus facile de légaliser que de légitimer. De même nous ne devons plus assurer « la défense des institutions de la République », mais « la défense des institutions et des intérêts nationaux. » Ce code reprend également des dispositions du code de la fonction publique de Vichy. Ce texte en l’état, montre une vision de la Police Nationale plus 1941, que 1789, permettant toutes les exactions. Ils seraient urgent que les élus de la République abroge ce décret, pour refaire un code de déontologie conforme au code éthique de police européen.

    • Englué dans un remaniement sans fin, pris en pleine crise politique, toujours affaibli par l’affaire Benalla, fragilisé par les petites phrases dévastatrices d’Emmanuel Macron... l’exécutif traverse une phase particulièrement difficile, sanctionnée par une baisse spectaculaire dans l’opinion. Cette affaire tombe donc parfaitement, pour un coup double presque idéal : d’un côté, l’attention publique est portée sur un autre sujet. De l’autre, la première force d’opposition peut être décrédibilisée par une affaire en lien avec la justice.

      https://www.huffingtonpost.fr/bastien-parisot/la-perquisition-chez-melenchon-est-une-mise-en-scene-politique_a_2356

    • Rappelons que le juge d’instruction est un magistrat indépendant.
      Par exemple, une fois qu’il est nommé sur un poste, vous ne pouvez
      plus le déplacer contre son accord. A l’inverse, le procureur, lui, est
      dépendant du pouvoir politique, il est nommé sur proposition du
      ministère de la Justice. Au point que la Cour Européenne refuse que
      les parquetiers soient considérés comme des juges, car ils ne sont ni
      indépendants, ni impartiaux. Et puis, autre différence de fond, les
      avocats ne disposent pas des mêmes droits dans le cabinet d’un juge
      ou dans le bureau du procureur.

      Certains de vos confrères considèrent même que les droits de la défense sont actuellement en régression.

      C’est le moins que l’on puisse dire. En réalité, nous sommes revenus un siècle en arrière ! Il nous a fallu attendre 1897, pour pouvoir rentrer dans le bureau du juge d’instruction, afin d’assister nos clients, puis, peu à peu, nous avons gagné le droit d’avoir accès au dossier d’instruction. Enfin, nous savions quels étaient les charges et les éléments de preuves retenus contre les personnes que nous défendions, et nous pouvions demander à entendre des témoins, ou faire réaliser des contre-expertises.

      Aujourd’hui, tout ceci est en train de disparaître. Dans le cadre des enquêtes préliminaires, nous n’avons plus aucun droit. Aucun. Jusqu’à la date du procès, nous ignorons quels sont les éléments sur lesquels s’appuie l’accusation. C’est juste scandaleux. Il ne s’agit pas pour nous de défendre des intérêts catégoriels, nous souhaitons juste alerter l’opinion sur cette régression démocratique. Sans compter que la réforme de la justice actuellement proposée par la garde des sceaux, Nicole Belloubet, renforce encore en matière de perquisitions, de géolocalisations, et d’interceptions téléphoniques, les pouvoirs des procureurs. Sans nous en rendre compte, réforme après réforme, nous basculons dans un autre système, mais cela ne durera pas.

      Pour quelles raisons, selon vous ?

      La France, immanquablement, va se voir condamnée par les instances
      européennes. Notre système est trop déséquilibré. L’égalité des
      armes entre l’accusation et la défense - l’un des piliers du droit - n’est
      plus respectée. D’ailleurs, nos politiques, quand ils sont poursuivis,
      en sont eux-mêmes surpris. Ils demandent à leurs avocats de les
      défendre, mais souvent face aux procureurs, faute de moyens légaux,
      cela s’apparente à une mission impossible. Une partie de la colère de
      certains politiques contre la justice vient aussi peut-être de là.

      https://www.nouvelobs.com/justice/20181018.OBS4169/perquisition-chez-melenchon-pas-de-justice-politique-mais-une-justice-des

  • Jean-Luc Mélenchon visé par une perquisition à son domicile dans le cadre de deux enquêtes préliminaires
    https://www.crashdebug.fr/international/15178-jean-luc-melenchon-vise-par-une-perquisition-a-son-domicile-dans-le

    Comme pour Marine le Pen, quand on vends sont âme au diable il faut en payer le prix... (Informations complémentaires)

    "Je ne me laisserai pas faire." Le domicile de Jean-Luc Mélenchon a été visé par une perquisition, mardi 16 octobre, a lui-même révélé le leader de La France insoumise dans une vidéo postée sur sa page Facebook. Selon le député, plusieurs proches, dont la secrétaire générale du groupe LFI à l’Assemblée nationale et des assistants parlementaires, ont également été perquisitionnés. Ces perquisitions sont menées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires, a appris franceinfo de source proche du dossier.

    La première enquête concerne des soupçons d’emplois fictifs d’attachés parlementaires au Parlement européen. Visant d’abord le Front national, cette enquête avait été (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Mélenchon et la dictature macronienne ...
    Perquisition filmée en direct
    https://www.facebook.com/JLMelenchon/videos/1389245074542796
    #agression_politique #opération_d'intimidation #dictature_en_marche #justice_politique
    https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/jean-luc-melenchon-vise-par-une-perquisition-a-son-domicile-dans-le-cad

    Pablo Iglesias :

    Le jour où Macron fait face à la crise de son gouvernement, la police se présente chez @JLMelenchon, leader de l’opposition parlementaire. Du jamais vu en Europe. Tout mon soutien aux camarades insoumis.

    • Coup de force policier, judiciaire et politique contre Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise

      Ce mardi 16 octobre, aux aurores, le parquet de Paris, qui agit sous les ordres directs de la ministre de la justice a déclenché une opération d’ampleur contre Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise, le Parti de Gauche et tous les anciens assistants du président du groupe de la France insoumise.

      Cette attaque sur la base d’éléments fantaisistes. Il s’agit d’une part d’une dénonciation d’une élue d’extrême-droite, Sophie Montel, qui avouait elle-même qu’elle n’était pas sérieuse. Elle parlait en effet d’un » pied de nez « .

      Concernant les comptes de campagne pour l’élection présidentielle de 2017, la commission nationale des comptes de campagne a validé le 13 février 2018 les comptes de Jean-Luc Mélenchon sans aucune irrégularité. Ce n’est pas le cas pour ceux d’Emmanuel Macron pour lequel des irrégularités ont été notées. Afin de prouver publiquement son honnêteté, Jean-Luc Mélenchon a demandé le 8 juin 2018 le rééxamen de tous les comptes de campagne.

      Emmanuel Macron et ses proches n’ont pas à souffrir ces persécutions. Pourtant, ils ont bénéficié de dons irréguliers pour leur campagne présidentielle. Le président de la République a aussi profité d’importantes ristournes de ses amis pour diverses prestations. Pourquoi aucune enquête préliminaire n’a été ouverte ? Pourquoi le président de la CNCCFP a passé son temps à défendre le compte de monsieur Macron ? Cela a-t-il un rapport avec son augmentation de salaire de 57% en juin 2018 ?

      https://lafranceinsoumise.fr/2018/10/16/coup-de-force-policier-judiciaire-et-politique-contre-jean-luc-mel

      « Premier jour du nouveau gouvernement : perquision au siège de la LFI et du Parti de gauche et au domicile de tous les responsables du mouvement. »

      « En ce moment, tous ceux qui ont travaillé avec moi ou qui ont été proches de moi ces dernières années subissent une perquisition. On leur prend leurs téléphones, on leur prend leurs ordinateurs. Voici les débuts du nouveau ministre de l’Intérieur, et de la ministre de la Justice. Voilà ce qu’ils sont en train de faire pour intimider et faire peur »

      « Ce n’est pas de la justice, ce n’est pas de la police. Nous ne méritons pas un déploiement pareil. On croirait l’arrestation de je ne sais pas quoi, d’un gang, d’une bande » ...

      Jlm

    • À la suite des perquisitions qui ont eu lieu mardi matin aux sièges de La France insoumise (LFI) et du Parti de gauche, ainsi que chez Jean-Luc Mélenchon et d’anciens assistants du député LFI, le député de la Somme (LFI) François Ruffin a tenu à réagir vigoureusement via un communiqué. En préambule, il dit « (son) profond sentiment d’injustice » avant de charger, sans le nommer, le président de la République Emmanuel Macron. « Il y a un homme qui a mené sa campagne main dans la main avec les maîtres de la presse, les maîtres des télécoms, les maîtres du médicament, tout le CAC40 réuni, qui baigne dans les affaires comme un requin en eaux troubles, il y a un homme qui a profité du ministère de l’Économie (…), pour lancer sa campagne présidentielle sur les deniers publics, il y a un homme qui s’est entouré de ministres, de collaborateurs, gavés de stock-options, d’affairistes de l’immobilier, de champions du conflit d’intérêts, il y a un homme qui, retour sur investissement, fait des lois sur mesure pour ses amis financiers (…). Et qui vient-on poursuivre ? Le groupe qui, aujourd’hui, à l’Assemblée et en dehors, défend les gens contre l’argent. C’est tellement évident. Tellement deux poids, deux mesures. Tellement une disproportion de moyens pour des queues de cerises, quand, dans le cas Benalla, la police trouve porte close le soir et revient gentiment le lendemain, une fois l’appartement nettoyé . » François Ruffin poursuit sa diatribe en regrettant l’impunité dont jouit, à ses yeux, le groupe Sanofi puis conclut en adressant un message aux « Républicains de ce pays » : « On peut apprécier ou non Jean-Luc Mélenchon. On peut apprécier ou non la France insoumise. Et je ne suis pas, loin de là, le plus « corporate » des députés FI. Mais le souci, pour moi, n’est plus là (…). C’est la question démocratique qui est désormais posée. Et de cette épreuve, avec le peuple, avec les gens, je suis convaincu que nous sortirons plus forts . »

      http://www.courrier-picard.fr/142711/article/2018-10-16/perquisitions-chez-les-insoumis-francois-ruffin-crie-linjustice-et-c
      https://fr-fr.facebook.com/FrancoisRuffin80/posts/1045547625626774?__tn__=K-R

  • Olivier Besancenot : « #Gauche et #migrants, parlons clairement ! »
    https://www.nouvelobs.com/des-idees-et-des-actes/20181012.OBS3851/olivier-besancenot-gauche-et-migrants-parlons-clairement.html

    A ceux qui accusent les partisans de la liberté de circulation et d’installation – dont je suis – de faire trop de bruit sur ce sujet depuis la rentrée au point de participer à ne faire des prochaines élections européennes qu’un référendum sur l’immigration – « jouant ainsi le jeu » du FN – en reléguant les questions sociales eu second plan, je voudrais dire fraternellement deux choses. Qui, dans les rangs de la gauche, a décidé de donner de la visibilité à cette question ? Ceux qui ont sciemment décidé de donner le change en modulant leurs discours, en bazardant les répertoires idéologiques et en brouillant les positionnements politiques en la matière ? La toute récente organisation de Madame Wagenknecht en Allemagne, qui dit vouloir en finir avec « la bonne conscience de la gauche sur la culture de l’accueil » ? Djordje Kuzmanovic, ex-conseiller de Jean-Luc Mélenchon, qui propose d’"assécher les flux migratoires" ? Ou bien les initiateurs du « Manifeste pour l’accueil des migrants » promu par « Regards », Mediapart et « Politis », manifeste qui n’a fait que coucher sur le papier le rappel basique de ce qui constituait il y a encore peu le patrimoine génétique prédéterminant de notre ADN commun ?

    De cette boîte de Pandore ne pouvaient sortir que des maux. Et si nos réactions vous paraissent prévisibles, dites-vous bien que les vôtres étaient bien plus attendues encore par les tenants de l’ordre établi, voire inespérées pour ceux que l’on trouve le plus à droite sur l’échiquier politique… Mettons-nous donc d’accord définitivement pour dire qu’il ne s’agit pas d’évoluer dans une cour de récréation, en cherchant à savoir qui a commencé, car l’enjeu est trop important.

  • La gauche française devrait-elle se détourner davantage de minorités qu’elle n’a jamais choyées ?
    https://www.liberation.fr/debats/2018/10/12/la-gauche-francaise-devrait-elle-se-detourner-davantage-de-minorites-qu-e

    La gauche française n’a aucun discours, aucune revendication en direction des minorités, et tout particulièrement des minorités ethno-raciales. L’enjeu des discriminations pourtant systémiques qui pèsent sur la société française n’est tout simplement pas discuté par la gauche partisane, qui n’a aucune proposition à faire sur la question. L’enjeu pour la gauche française n’est donc pas tant d’en faire moins pour les minorités que d’en dire un peu plus, si elle veut reconquérir un segment de l’électorat qu’elle a pour partie perdu et qui constitue une population largement abstentionniste. Où sont passés le droit de vote des étrangers et le récépissé d’identité pour freiner les contrôles au faciès par la police promis en 2012 par François Hollande dans un programme pour le moins frileux sur la question ? Si la gauche ne parvient plus non plus à parler aux classes populaires blanches, ce n’est pas tant parce qu’elle a trop choyé les minorités que parce qu’elle s’est concentrée sur les classes supérieures, et a délaissé ses horizons égalitaires en adoptant une théorie du ruissellement qui n’a pourtant jamais marché.

    • (tribune entière)

      Par #Julien_Talpin , Chercheur en sciences politiques — 12 octobre 2018 à 10:35

      Pour le chercheur au CNRS Julien Talpin, opposer revendications sociales et défense des droits minoritaires n’est pas une nécessité pour l’emporter électoralement comme le défend l’historien des idées américain Mark Lilla dans son dernier essai, « la Gauche identitaire ».

      L’essai de l’historien américain Mark Lilla, la Gauche identitaire (Stock), rencontre un certain succès éditorial depuis sa sortie en France. Ce qui surprend n’est pas tant son constat relatif à la fragmentation de la gauche américaine, qui est réelle, que l’importation de ses thèses pour penser les conditions de reconquête du pouvoir par la gauche française. La gauche devrait abandonner les minorités pour se concentrer sur des revendications de classe – et encore, le mot n’est pas formulé en ces termes – seules capables de rassembler largement et de permettre la construction d’une majorité électorale. Or il n’y a rien à abandonner, puisque la gauche française ne propose rien en direction des minorités. Si bien que l’invitation de Mark Lilla à approfondir le sillon républicain ne semble pas en mesure d’infléchir l’éloignement de la gauche française de toutes les classes populaires. Une autre voie, pleinement égalitaire, serait pourtant possible.

      Aux Etats-Unis comme en France, la race ne joue pas contre la classe

      La thèse de Mark Lilla est simple. Si Donald Trump a gagné, c’est qu’Hillary Clinton a perdu. Sa défaite serait liée à une focalisation excessive sur le vote des minorités et les revendications sociétales : en courtisant les suffrages des Noir·e·s et des Latinos, des femmes et des minorités sexuelles, la candidate démocrate aurait oublié les mesures sociales. A l’inverse, un candidat comme Bernie Sanders aurait pu l’emporter car il avançait de réelles propositions en direction des classes populaires. Cette thèse est malheureusement trop simple et déforme la réalité. S’il ne fait aucun doute qu’Hillary Clinton était une candidate de l’Amérique qui va bien, et s’est peu adressée aux classes populaires, en faire un héraut des revendications minoritaires est pour le moins osé tant elle a été attaquée à ce sujet par un mouvement comme Black Lives Matter par exemple. A l’inverse, Bernie Sanders, s’il a aussi fait l’objet de critiques sur ses positions en matière d’égalité raciale avait sur ce point des positions beaucoup plus progressistes qu’Hillary Clinton. Ce qui ne l’a pas empêché d’obtenir de bons résultats dans la rust belt et auprès de la classe ouvrière blanche. Bref, opposer revendications sociales et défense des droits minoritaires n’est pas une nécessité pour l’emporter comme le défend Lilla. Barack Obama, en dépit de toutes les déceptions qui ont suivi, avait également réussi à forger une telle majorité électorale. La construction de majorités politiques, et plus encore d’une hégémonie, n’est en outre pas une simple question d’arithmétique électorale mais de travail politique et organisationnel pour façonner des intérêts communs entre des groupes sociaux qui se fréquentent peu.

      Quand la gauche française s’est-t-elle réellement préoccupée des minorités ?

      Tout n’est pas à jeter dans le livre de Mark Lilla. Il souligne à raison l’immense fragmentation de la gauche américaine et les difficultés de créer des alliances. Le problème essentiel vient davantage de sa réception française autour d’un message simple : ne prenez pas le même chemin que nous ! Attention à la politique identitaire ! Seule une politique républicaine, de défense du bien commun et d’invisibilisation de la question minoritaire permettra à la gauche de gagner les élections. Or ce parallèle est pour le moins discutable.

      Tout d’abord, les mouvements minoritaires pèsent bien moins auprès de la gauche française que ce n’est le cas aux Etats-Unis. Si le Parti démocrate a dans l’histoire pu être contraint de prendre en compte certaines revendications minoritaires – le droit de vote pour les Noir·e·s par exemple, la non-discrimination, la fin de la ségrégation, etc. – on en est loin en France. La gauche française n’a aucun discours, aucune revendication en direction des minorités, et tout particulièrement des minorités ethno-raciales. L’enjeu des discriminations pourtant systémiques qui pèsent sur la société française n’est tout simplement pas discuté par la gauche partisane, qui n’a aucune proposition à faire sur la question. L’enjeu pour la gauche française n’est donc pas tant d’en faire moins pour les minorités que d’en dire un peu plus, si elle veut reconquérir un segment de l’électorat qu’elle a pour partie perdu et qui constitue une population largement abstentionniste. Où sont passés le droit de vote des étrangers et le récépissé d’identité pour freiner les contrôles au faciès par la police promis en 2012 par François Hollande dans un programme pour le moins frileux sur la question ? Si la gauche ne parvient plus non plus à parler aux classes populaires blanches, ce n’est pas tant parce qu’elle a trop choyé les minorités que parce qu’elle s’est concentrée sur les classes supérieures, et a délaissé ses horizons égalitaires en adoptant une théorie du ruissellement qui n’a pourtant jamais marché.

      Refaire de l’égalité le cœur de la matrice à gauche

      Une façon de répondre à la désertion des classes populaires est de suivre la voie tracée par Mark Lilla, Laurent Bouvet ou Manuel Valls. Abandonner un peu plus les minorités, droitiser son discours pour tenter de reconquérir les classes populaires passées à l’extrême droite. Bref, choisir les bons pauvres contre les mauvais. Une autre option, celle de Jean-Luc Mélenchon, consiste à formuler une offre politique reposant essentiellement sur la classe : les problèmes sont essentiellement économiques et sociaux, c’est uniquement par un discours classiste qu’on pourra réunifier les classes populaires, majoritaires et minoritaires. Le problème d’un tel discours est qu’il a peu de chances de séduire ces dernières, qui verraient une nouvelle fois certains de leurs intérêts et de leurs problèmes passer à la trappe. Car si les pauvres minorisés sont (majoritairement) pauvres c’est certes pour des raisons sociales, mais également parce qu’ils sont discriminés à l’embauche, dans l’accès à des logements de qualité, par la police ou dans l’orientation scolaire. Les inégalités sociales et raciales ne s’annulent pas, elles se cumulent. Prendre en compte ces enjeux-là n’implique en rien de formuler des propositions particularistes ou « identitaires ».

      La troisième voie, alternative aux deux précédentes, consiste à défendre un discours d’égalité, sociale, territoriale et ethno-raciale. C’est à cette condition qu’une unification des classes populaires peut être possible, pas en choisissant les pauvres à qui l’on veut parler. Plus encore, croire que la reconquête des classes populaires n’est qu’une question d’offre politique et programmatique – c’est-à-dire de discours – c’est oublier un peu vite que la politisation est surtout une affaire pratique. Sans un travail politique, organisationnel et militant pour construire des intérêts communs, quelle que soit la voie choisie elle ne rencontrera que ce qu’elle a produit jusqu’à présent : le désintérêt et la résignation.

      #Mark_Lilla

  • Revoir Doriot.
    https://tempspresents.com/2018/09/18/revoir-doriot
    https://www.youtube.com/watch?v=cnNTXk2Ec2s

    Jacques Doriot. Ce nom fit vibrer d’enthousiasme et trembler d’indignation. Ce fut un soldat, qui combattit sous l’uniforme français durant la Première guerre mondiale, et sous l’allemand trente ans plus tard. Ce fut un politique, qui fut l’espoir des ouvriers communistes et s’enrôla sur le front de l’Est en enfiévrant les collaborationnistes les plus résolus.

    De ce nom oublié aujourd’hui, il ne reste qu’une insulte précieuse. Il suffit de jeter un œil sur twitter : « Jacques Doriot » n’y apparaît guère dans les messages que dans deux cas : soit pour injurier Jean-Luc Mélenchon, en affirmant qu’il serait sur la même voie, soit chez des gens très à droite, pour affirmer que la Collaboration eût été avant tout l’affaire de la gauche. Le silence est souvent de mise chez cette dernière : Doriot serait une dérive personnelle, un parcours individuel qui en fait le prototype du traître, l’apostasie ne serait pas une question politique. Dans tous les cas, l’usage polémique ne correspond pas à la réalité des faits.

    Le documentaire de Joseph Beauregard que diffuse France 3 ce 13 septembre, à 23 h 55, Jacques Doriot, le petit führer français, est une belle occasion de saisir cet étonnant parcours.

  • Agnès Buzyn accuse les Insoumis de « vivre de la pauvreté », ils dénoncent une « agression » contre un des leurs, qui touchait le RSA
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/18/agnes-buzyn-accuse-les-insoumis-de-vivre-de-la-pauvrete-ils-denoncent
    https://www.youtube.com/watch?v=yTzT1ZBK1x0

    « Vous n’avez aucun intérêt à ce que nous arrivions à résoudre la pauvreté dans ce pays car vous en vivez, vous vous en nourrissez ! » a tonné, au micro de l’Assemblée nationale, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ce mardi 18 septembre. Elle répondait au député Insoumis de la Réunion, Jean-Hugues Ratenon, qui critiquait le plan pauvreté d’Emmanuel Macron. Sur Twitter, la députée Clémentine Autain et le président du groupe LFI à l’Assemblée, Jean-Luc Mélenchon ont dénoncé une « ignoble agression verbale » de la ministre contre Jean-Hugues Ratenon, qui touchait le RSA avant d’être élu.

    Oser une telle accusation face à un député @DeputeRatenon qui percevait le RSA juste avant d’être élu est un sommet d’indécence. Il ne vit pas de la pauvreté mais a vécu la pauvreté.

    Clémentine Autain

  • « Ian Brossat nous insulte » : les Insoumis snobent la Fête de l’Huma
    https://www.nouvelobs.com/politique/20180913.OBS2339/ian-brossat-nous-insulte-les-insoumis-snobent-la-fete-de-l-huma.html

    Tout est parti d’un tweet posté mardi par Adrien Quatennens. « Les grandes causes des mouvements de populations sont connues : les conflits et guerres, les accords commerciaux inégaux et le changement climatique. Et on ne pourrait rien contre cela ? C’est faux. Nous pouvons agir sur ces causes », écrit le proche de Jean-Luc Mélenchon.

    Réponse immédiate de Ian Brossat, désigné chef de file du PCF aux élections européennes : « En 1939, mon grand-père juif a fui la Pologne pour échapper à l’antisémitisme. Heureusement pour lui, il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte, et non sur des doctes qui auraient disserté sur les 7 plaies d’Égypte avant de lui tendre la main. »

    On demandait récemment ce que Ian Brossat produisait comme pensée. Il sait produire des réponses de troll.

  • L’affaire Benalla : nouvelles pitreries et nouveau déshonneur, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/laffaire-benalla-nouvelles-pitreries-et-nouveau-deshonneur-par-jacques-sa

    Alexandre Benalla, mis en cause dans diverses affaires dont une usurpation de fonction et des violences sur personnes à l’occasion de la manifestation du 1er mai, bref M. Benalla, ce sicaire employé par l’Elysée, va donc finalement se rendre devant la commission d’enquête du Sénat. La déclaration qu’il a fait ce 12 septembre au matin […]

    • . . . . . . .
      La décomposition de l’Etat sous l’action d’Emmanuel Macron

      Ces divers scandales, qu’il s’agisse du comportement de M. Benalla ou de celui de Mme Belloubet, renvoient en réalité à une situation de décomposition de l’Etat. Cette situation découle directement de la pratique et de la politique du Président de la République, M. Emmanuel Macron. C’est lui qui, par son action ou par son inaction donne l’exemple du non-respect de la forme comme du fond de la loi. On en a un récent exemple dans le coup de fil passé par Emmanuel Macron à Gérard Larcher le mardi soir 11 septembre à la veille de la reprise des auditions par la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla. Le président de la République a exprimé son souhait que les esprits se calment. Mais il s’est aussi montré critique vis-à-vis de la tournure des travaux de la commission d’enquête[10]. Or, ce n’est pas au Président de la République de juger ou d’intervenir dans les travaux d’une commission d’enquête parlementaire. C’est une violation nette et incontestable du principe de séparation des pouvoirs.

      Ce non-respect de la Constitution s’accompagne, il faut le souligner, d’un respect sourcilleux des règles issues de l’Union européenne. Tout se passe comme si Emmanuel Macron ne se sentait pas tenu par les règles de la République parce qu’il aligne son comportement sur d’autres règles, dites ou non dites, qui proviennent de la Commission européenne. A cela s’ajoute, mais c’est péché mineur par comparaison, le fait que la gestion de ces scandales par l’équipe présidentiel a été déplorable. Mais, cette gestion elle-même déplorable, les contradictions dans lesquelles la « communication » de l’Elysée s’est empêtrée, renvoie elle aussi à ce mépris que montre Emmanuel Macron pour les règles les plus élémentaires de la République. La déclaration qu’il fit à la fin de juillet devant les députés de son parti, rompant ainsi avec la tradition qui veut que le Président de la République ne soit pas un « chef de parti », en est un exemple.

      Les pitreries des uns et des autres ne font rire personne. La pratique politique d’Emmanuel Macron, quant à elle, inquiète de plus en plus de français à juste titre. Oui, la démocratie est aujourd’hui mise à mal en France. Mais, ce n’est pas en raison de la convocation devant la commission d’enquête de M. Benalla comme ce dernier le prétend. La démocratie est mise à mal par l’action et par le comportement du Président de la République, et par les effets que cela induit sur ses amis politiques. Nous en sommes donc la en France en ce mois de septembre de 2018.

    • Affaire Benalla : Christophe Castaner accuse les sénateurs de « s’arroger un pouvoir de destitution du président de la République »

      Le délégué général de La République en marche Christophe Castaner a lancé vendredi un avertissement à la commission d’enquête sénatoriale sur l’affaire Benalla qui, si elle voulait « s’arroger un pouvoir de destitution » du président, constituerait « une menace pour la République » (...)

      La tension entre l’exécutif et le Sénat a inspiré Jean-Luc Mélenchon, qui a souligné sur sa page Facebook, qu’ « en exportant sa crise d’autorité, l’exécutif l’amplifie et déstabilise les institutions ».

      Le bras de fer de Macron, Castaner et Benalla avec le Sénat est du jamais vu. Il marque désormais une escalade sans précédent avec l’accusation de Castaner selon laquelle le Sénat chercherait la destitution du Président de la Republique. En exportant sa crise d’autorité, l’exécutif l’amplifie et déstabilise les institutions. Gare aux chutes imprévues ! Jlm

      https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/affaire-benalla-christophe-castaner-accuse-les-senateurs-de-sarroger-un

  • Après le départ de Nicolas Hulot, François de Rugy nommé ministre de la Transition écologique
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/09/04/apres-le-depart-de-nicolas-hulot-francois-de-rugy-nomme-ministre-de-l

    Un ministre politique pour un ministère surexposé. Après avoir envisagé Daniel Cohn-Bendit et Pascal Canfin pour prendre la suite de Nicolas Hulot, Emmanuel Macron a finalement proposé le ministère de la Transition écologique à François de Rugy, un autre ancien cadre d’Europe-Ecologie Les Verts converti au début du quinquennat au nouveau monde macroniste.

    Animal politique

    Ancien député Vert de Loire-Atlantique réélu en 2017 sous les couleurs de La République En Marche, l’actuel président de l’Assemblée nationale a déjà fait la preuve de sa souplesse politique. Une qualité qu’appréciera le président de la République après les démissions successives de deux ministres issus de la société civile en moins d’une semaine.

    Début 2017, François de Rugy s’était porté candidat à la primaire de la gauche où il avait récolté moins de 4% des suffrages. Comme Manuel Valls, ce responsable politique expérimenté de 44 ans à la voix métallique s’était rapidement affranchi de sa promesse de soutenir le vainqueur Benoît Hamon en apportant son soutien à Emmanuel Macron.

    Réformiste assumé et en froid avec ses ex-amis écolos, l’auteur du livre « Ecologie ou gauchisme, il faut choisir » (paru en 2015 chez L’Archipel) est-il le mieux armé pour prendre la difficile succession de Nicolas Hulot, parti en dénonçant la politique environnementale « des petits pas » d’Emmanuel Macron ? Ses derniers amis, comme Barbara Pompili avec qui il avait coprésidé le groupe vert, saluent son « sens politique » qui lui a permis de se hisser à la quatrième place de l’Etat dans l’ordre protocolaire. A l’inverse, ses détracteurs lui reprochent d’avoir sacrifié ses convictions écologistes sur l’autel de ses ambitions. « Tout ça pour ça... Bon courage au nouveau ministre, depuis le temps qu’il attendait », a persiflé le porte-parole d’EELV Julien Bayou après sa nomination.

    Souvenirs mitigés à l’Assemblée

    Lors de son court mandat de 18 mois à la présidence de l’Assemblée nationale, François de Rugy a davantage marqué les esprits par sa volonté de réformer l’institution que par ses convictions écologistes. Soucieux de moderniser le fonctionnement du Palais-Bourbon, celui qui s’est illustré en invitant le rappeur Joey Starr à venir déclamer du Victor Hugo à l’Hôtel de Lassay est rapidement devenu la bête noire de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon lui reprochant régulièrement sa gestion méticuleuse du temps de parole et l’embouteillage parlementaire épuisant de ces derniers mois.

    Pourtant opposé à la limitation du droit d’amendement parlementaire envisagé par l’exécutif, François de Rugy a aussi appelé en juin le gouvernement à « mettre de l’ordre dans l’ordre du jour ». Mais l’opposition ne lui en a pas particulièrement su gré, le député PCF Sébastien Jumel y voyant les « coups de menton » et « fausses colères » d’un président ayant « dealé un affaiblissement du Parlement », via le projet de réforme institutionnelle. « L’Assemblée nationale comme marche-pied, comme paillasson. François de Rugy restera fidèle au reniement dans son Ministère de la démission écologique », a renchéri la députée communiste Elsa Faucillon. « Un opportuniste » a jugé Jean-Luc Mélenchon tandis que le député LR Julien Aubert qualifiait sa promotion gouvernementale « d’excellente nouvelle pour le Parlement ».

    En critiquant l’absentéisme de certains députés, le président de l’Assemblée s’est aussi aliéné une partie de la majorité LREM, dont le président du groupe Richard Ferrand qui espérait lui contester son poste à la mi-mandat. Sa nomination au gouvernement offre désormais un boulevard au chef de file des députés macronistes.

    #animal_politique
    Tout est perdu !

  • Comptes de campagne : nouveaux éléments sur les ristournes accordées à Emmanuel Macron
    https://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/06/07/comptes-de-campagne-nouveaux-elements-sur-les-ristournes-accordees-a-emmanue

    Après « Le Monde » et « Mediapart », « Franceinfo » apporte de nouvelles révélations jeudi sur les rabais dont a bénéficié le candidat en 2017.
    […]
    Franceinfo revient sur une soirée organisée le 8 mars 2017 consacrée à l’égalité hommes-femmes : « Ce soir-là, le Théâtre Antoine a été facturé 3 000 euros au candidat Emmanuel Macron. Un mois plus tôt, à Bobino, c’était le même tarif. Des prix très inférieurs à ceux habituellement pratiqués par la société de Jean-Marc Dumontet. » « Le tarif de base de la location avoisine les 13 000 euros TTC », affirme le site d’information, qui précise que « la commission (…) a validé ces deux factures ».
    […]
    Autre lieu, autre rabais. Cette fois, Franceinfo revient sur la soirée organisée le 2 mai à la Bellevilloise, à Paris, à laquelle M. Macron ne participait pas. L’association de campagne a réservé la salle pour 1 200 euros.

    Or, pour une soirée semblable, le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon a payé plus de 4 800 euros. « Non seulement Benoît Hamon ne s’est pas vu offrir les “packs son et vidéo” comme Emmanuel Macron, mais il a tout payé plus cher : le service d’ordre, le personnel et surtout la location “brute” de la salle », poursuit Franceinfo.
    […]
    Comme Donald Trump durant la campagne présidentielle américaine, François Fillon ou Jean-Luc Mélenchon, l’équipe de campagne d’En marche ! a utilisé le logiciel #NationBuilder, qui « permet de gérer un fichier de contacts militants, d’animer un site web ou d’envoyer des SMS automatiquement », précise Franceinfo.

    Or contrairement aux candidats des Républicains ou de La France insoumise, M. Macron aurait bénéficié de 30 % de remise pour ce contrat. De 74 000 dollars, la facture est ainsi passé à 52 000 dollars.

    Circulez, y a rien à voir…

    Contacté par Franceinfo sur ces révélations, l’Elysée se contente d’affirmer que « les comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron ont été validés par les autorités compétentes en la matière ».

    #La_République_des_copains_et_des_coquins
    si, à l’époque, on m’avait dit que je citerais Michel Poniatowski…

  • D’abrutis à médiacrates : du calme !
    http://melenchon.fr/2017/09/04/dabrutis-a-mediacrates-calme

    La situation actuelle jette aux orties un secret de polichinelle. La caste politique, les médiacrates et l’oligarchie forment un seul bloc social que lie l’argent et les privilèges. Le plateau de « C dans l’air » l’autre soir, où l’on vit rivaliser de grossières et lourdasses bassines de fiel la totalité des participants, est un si bel exemple de cet entre-soi. L’énorme couche de discrédit supplémentaire que les nominations de chroniqueurs et les réactions de haine des médiacrates qu’elles entrainent font bien avancer dans la conscience collective notre travail de sape. Encore une fois, l’essentiel est de décrédibiliser le système du point de vue des valeurs qu’il prétend mettre en œuvre. Comme la dit le sociologue du « populisme de gauche », l’argentin Ernesto Laclau, « le seul parti effectif contre nous est le système médiatique ». Ni la droite, ni les « sociaux-démocrates » ne sont en état de faire leur travail tant la marchandise qu’ils ont à vendre est recrachée par tous. L’épisode d’auto-disqualification doit donc être replacé dans son contexte global en France. Il exprime quelque chose d’essentiel à propos de la crise du système de domination des puissants sur la société.

    • @marielle, tu t’imposes de ces lectures !

      La situation actuelle jette aux orties un secret de polichinelle. La caste politique, les médiacrates et l’oligarchie forment un seul bloc social que lie l’argent et les privilèges.

      Cette phrase ne veut rien dire, sauf à penser que ce sont l’argent et les privilèges qui lient (au pluriel)

      Dans la phrase suivante :

      Le plateau de « C dans l’air » l’autre soir, où l’on vit rivaliser de grossières et lourdasses bassines de fiel la totalité des participants, est un si bel exemple de cet entre-soi.

      Qui est sujet de « rivaliser » les bassines de fiel ou la totalité des participants ?

      Et la phrase suivante...

      L’énorme couche de discrédit supplémentaire que les nominations de chroniqueurs et les réactions de haine des médiacrates qu’elles entrainent font bien avancer dans la conscience collective notre travail de sape.

      ...n ’est pas exactement un hypallage, mais j’ai du la relire trois fois avant de comprendre.

      Un peu moins de fiel, fut-ce en bassines, ne nuirait pas à la bonne compréhension d’un propos auquel on pourrait par ailleurs parfaitement adhérer

    • Effectivement la forme est discutable @philippe_de_jonckheere mais le fond est tout à fait justifié, il faut avoir vu cette détestable émission pour ce rendre compte que tout est vrai, les médiacrates sur ce plateau ont déversé tout leur fiel sur Jean Luc Mélenchon, Ruffin, Raquel Garrido également. J’ai vraiment ressenti toute la haine de cette caste. C’était effarant ! Certes, je n’aurais jamais du m’infliger de telles images.
      Sincèrement désolée d’avoir heurté notre cher poète journalier...

    • @marielle C’est bien ça mon problème, ce n’est pas que je ne sois pas d’accord avec ce qui est dit (ce dont on se moque bine d’ailleurs), je ne regarde jamais la télévision, sauf dans la salle d’attente des urgences, mais j’imagine que cela devait être quelque chose, mais il me semble que cette expression d’une colère mal contenue au point de contaminer la langue nuit à la clarté de ce dont je ne doute pas par ailleurs. Et d’une certaine manière cela contribue à la disqualification a priori de la parole de FI dans les médias

      Ca va, tu n’as pas trop heurté le poète de plus de 120 kilos !

    • Les journalistes sont des saints. Pas une feuille d’impôt incomplète, pas une affaire de mœurs, pas une violence, pas un pot de vin, pas une conférence subventionnée, pas un emploi familial, pas un placard doré.
      D’abrutis à médiacrates : du calme !

      Eh beh monsieur Brunet ! Je suis tout espanté ! Abrutis ? Abrutis ? Carrément Brunet, là ! Allez, monsieur Brunet, c’est pas de votre faute ! C’est tous les autres qui vous ont fait boire tout ce fiel ! Et maintenant vous vous sentez tout bête, hein ! Allez monsieur Brunet, on vous comprend. On a bien vu. On le sait, monsieur Brunet : (presque ) toute la scène médiatique est en proie à un stupéfiant délire contre les Insoumis. On a vu aussi l’ambiance à « C’est dans l’Air » ! Les vaches sacrées de la scène politique sont devenues des vaches folles.
      Du calme s’il vous plaît !
      Cette fois-ci c’est la fin d’un Monde . On peut le penser en lisant leur prose en cette rentrée. Le Monde lui-même, parangon de toutes les vertus, consacre un éditorial à la menace que les insoumis font peser sur la démocratie et la liberté de la presse. Une fois encore, l’atelier aux Amfis d’été « Faut-il “dégager” les médias ? » sert de point de départ pour une indignation corporative en grand drapé et trémolos. Mais les lecteurs ne sauront pas davantage que dans toutes les autres critiques ce qui a pu se dire dans cette réunion animée par Sophia Chikirou avec la participation d’Aude Lancelin, Olivier Berruyer et Thomas Guénolé. Que ce soit trois gens de métier ne fait pas réfléchir. D’ailleurs rien ne fait réfléchir ces gens-là. Seul le titre de l’atelier compte. Ce pauvre Jean-Michel Aphatie s’est fait prendre la main dans le sac sur ce point : non il « n’a pas regardé la vidéo ». Il parle sans savoir. C’est cette pratique là que défend Le Monde  : le journalisme non comme pratique mais comme magistère. D’ailleurs Aphatie a immédiatement reçu l’appui de plusieurs confrères : « pas besoin de lire ! Avec les insoumis ce n’est pas la peine ! »


      Le Monde est plus raisonnable. Il ne s’abaisse pas à un tel fanatisme même s’il ne le condamne pas . Pour lui il y a plus grave. En effet nous pourrions profiter de l’opportunité que représente la nomination d’un éminent éditorialiste de leur confrère comme porte-parole du gouvernement. Bien sûr qu’on va le faire ! Car cet évènement met à nu à quel point les médiacrates sont une composante à part entière de la caste au pouvoir dans la Vème République. Le Monde défend donc avec ferveur l’honneur de 350 000 gens du métier qui ne lui ont pourtant rien demandé et que personne ne vise. C’est la technique FNSEA : les gros se cachent derrière les petits. Et ainsi de suite. D’un média à l’autre, c’est le même odieux « pilonnage du bourrin Mélenchon » et de ses amis, comme y a appelé le député « la République en Marche ».
      Tout cela n’est-il pas tout à fait excessif ? Pourquoi toute cette violence contre nous ? Et si les éditocrates retrouvaient leur sang-froid ? N’est-on pas en droit de l’attendre de ceux qui exercent un métier qu’ils prétendent assumer comme un magistère moral dans la société ? Les grandes consciences et autres ne devraient-elles pas se joindre à nous pour protester contre de tels débordements de langage ? Car avez-vous bien vu où nous en sommes rendus ? Mesdames, messieurs, il faut vous calmer ! Ce débordement dangereux de la hargne ordinaire du parti médiatique me conduit à le demander fermement. Non seulement pour notre sécurité, à nous insoumis, mais aussi pour l’honneur de la presse, perdu dans une telle vindicte.

      Ça va trop loin !
      « Abrutis » ? Vraiment ? Je connais, certes de loin, monsieur Brunet, éditorialiste que je croise dans les murs de BFM chaque fois que je m’y trouve et avec qui je bavarde le plus souvent avec plaisir. C’est certes un homme accorte mais un libéral obsessionnel. C’est bien son droit. Il nous régale à longueur d’antenne de ses certitudes en béton armé. C’est le choix de son employeur. Il nous tape sans relâche et avec méthode. Nous en sommes heureux car il nous fournit d’un bloc la liste des mots clefs que ses collègues vont ensuite répéter en boucle avec souvent moins de talent. Mais pourquoi traiter les sept millions d’électeurs de « La France insoumise » d’« abrutis ». Et pourquoi aggraver le tout en s’excusant « auprès de ceux que cela aurait pu blesser ». Comment ne pas être blessé quand on est traité d’« abruti » ?
      On attend encore les cris indignés des habituels gourous qui surplombent la profession dès qu’un mot leur paraît de trop à l’encontre d’un de leurs collègues du troupeau des vaches sacrées ! Muets, ces chroniqueurs venimeux qui nous demandaient si nos propos n’étaient pas responsables de la violence contre tel ou telle député alors pourtant que nous la dénoncions avec force ?
      En fait, monsieur Brunet s’est laissé entraîner. Il a perdu son sang-froid. C’est un effet de foule. Dans une horde médiatique glapissante écumante de haine, il a été emporté ! Je suis prêt à comprendre et même à pardonner puisqu’on ne doit pas excuser de tels comportements. Mais je mets en garde solennellement : la hargne contre les insoumis et leurs porte-paroles pourrait un jour mal tourner et inspirer des violents. Je suppose que les plus orduriers diront alors que nous l’aurons bien cherché. Mais je crois connaître assez bien nombre de ceux qui nous attaquent, et en ont bien le droit, pour savoir que ce n’est pas ce que tous veulent. Alors je leur dis : pas comme ça, pas avec ces mots, pas avec cette violence.
      Ça va trop loin ! Depuis la quinzaine qui a précédé le premier tour de l’élection présidentielle, tous les coups sont permis contre « La France Insoumise » dans les médias. Non seulement il n’y aura pas eu un jour de pause mais, dorénavant, non seulement la violence mais les provocations ont monté d’un cran.

      Des militants politiques honteux
      Il faut être tout le temps sur ses gardes, se méfier de tous, se protéger. Le caractère obsessionnel de la haine médiatique qui nous entoure est suffocant. Voyez ces centaines de tweets et retweets, parfois orduriers, qu’un Jean-Michel Aphatie déverse sur nous, par exemple ! Et il n’est pas le seul dans ce cas. Est-ce là du journalisme ? Ou bien juste du militantisme politique ? Et parmi les moins bons du genre. Seuls les trolls du FN font pire. Mais leur chef de rédaction ne les rappelle jamais à la mesure. Aucun droit de réponse n’est possible à l’antenne ni où que ce soit. Dans cette guerre qui nous est déclarée et menée sans trêve, le journalisme est seulement un prétexte pour mieux mener la charge. Tous ces gens-là sont des Bruno Roger-Petit, qui a souvent plus de talent qu’eux, raison pour laquelle il leur a été préféré. Mais eux sont des chiens de garde en version hypocrite et masquée.
      Il est d’ailleurs troublant de savoir que nos adversaires sont souvent d’anciens militants politiques qui ont renié leur engagement initial. On devine en les entendant toute la dose de mauvaise conscience que cela implique. Patrick Cohen militait au PCF de la Sorbonne, Aphatie, d’abord journaliste à Politis, était un ardent militant de l’indépendantisme basque, Guetta à la Ligue communiste révolutionnaire, combien d’autres au PS et ainsi de suite. La même chose à droite et chez les libéraux assumés. Et puisqu’il est tant question de Venezuela et d’Amérique latine ces jours-ci, et comme Le Monde se risque à donner des conseils de déontologie professionnelle, comment ne pas rappeler qui est Paolo Paranagua, grand reporter et star de la rubrique internationale du journal Le Monde qui accable de ses mensonges le commentaire de tous ses papiers sur l’Amérique latine progressiste ? Connu sous le nom de commandant « Samuel », il dirigeait dans les années 70 la « fraction rouge » de ERP (armée révolutionnaire du peuple) en Argentine. Il se vantait alors de nombreuses attaques de banques, séquestrations, tirs sur des policiers et ainsi de suite. Arrêté mais opportunément préservé, l’homme, dont tous les compagnons sont morts sous la torture, sort pourtant de prison en pleine dictature après un « arrangement ». Le journal Le Monde prétend que ce fut à la suite d’un non-lieu. Naturellement c’est impossible. Et c’est faux. Le journal n’a rien vérifié d’ailleurs. Car, par principe !
      Ni ce journal, ni aucun autre, n’admet la moindre mise en cause, quel qu’en soit le motif, de l’un quelconque de ses membres. Il est vrai qu’il s’agit d’une profession peuplée de saints. Au cours des trente dernières années (pour limiter le délai et rester raisonnable), pas une feuille d’impôt incomplète, pas une affaire de mœurs, pas une violence, pas un coup donné, pas un pot de vin, pas une conférence subventionnée, pas un emploi familial, pas un placard doré. Naturellement, là encore, c’est impossible. Et les cas éventuels ne nous apprendraient d’ailleurs rien d’autres sur la profession que ce que nous savons déjà : les journalistes sont des êtres humains. Ils partagent avec le reste de notre espèce la même proportion de défauts et de qualités. Mais en tant que vaches sacrées, il est interdit à toute personne non membre de la corporation de mettre en cause leur honnêteté intellectuelle, ni à titre individuel, ni à titre collectif, ni pour la qualité de leur travail, ni pour leur engagement politique, ni pour leurs activités annexes même cloisonnées, ni pour leurs liens familiaux, ni d’aucune façon, ni à aucun titre, même au prix de la vérité. Et c’est ce qui se passe.

      Les convictions ? Un abrutissement !
      Toutes ces caractéristiques mises bout à bout décrivent assez précisément ce qu’est une cléricature. Elle s’est même targuée au temps où le trio Colombani, Minc, Plenel dirigeait Le Monde de dire qui composait le « cercle de la raison » en politique. Tout ce qui n’entrait pas dans le champ de « la seule politique possible » était immédiatement expédié chez les malades mentaux. Rien n’a changé, tout s’est aggravé. Il est frappant de voir que c’est une nouvelle fois dans ce registre que monsieur Brunet s’exprime : « Tout le Monde sait ce qu’il faut faire pour la France sauf les “abrutis” de La France insoumise ». Tout le Monde sait, donc ceux qui ne savent pas sont des abrutis. Nous ne pouvons pas voir la vérité parce que nous sommes abrutis. D’alcool, de stupéfiants. Je veux croire que non. Nous sommes abrutis parce que nous avons des idées différentes et ces idées limitent notre entendement. CQFD.
      D’ailleurs, serions-nous capables de vérité ? Certainement pas puisque nous sommes des personnes engagées. La suspicion sur ce point est méthodiquement entretenue. Et jusque-là où on ne l’attendrait pas. Rappelant le piteux engagement du journaliste Bruno Roger-Petit, désormais porte-parole du gouvernement, aux côtés de Cahuzac ministre du fisc et voleur du fisc, Edwy Plenel, dans son édito du 2 septembre, tape dur. Mais il touche si juste dans sa dénonciation de « ces plumes mercenaires qui depuis que le journalisme existe, en illustrent la part de servilité ou d’aveuglement au service de puissances politiques étatiques ou économiques. N’ayant aucune information originale obtenue par le reportage ou l’enquête à son actif, il ne s’est vraiment fait connaitre que sur le seul registre de l’opinion, de l’éditorial ou du commentaire. Le qualificatif vieilli de “publiciste” lui convient bien désignant un journaliste qui ne fait commerce que de ses partis pris et des intérêts qu’ils servent de même que des publicitaires servent des annonceurs et leurs réclames ».
      Mais après cela, pourquoi se sentir obligé de faire un tacle qui pourrait pourtant bien le concerner aussi. En effet, sollicitant Nietzsche, Plenel assène : « les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges ». Ici le journalisme « sans conviction », qui « n’a pas d’autre carte que la carte de presse », remplit la fonction de l’avant-garde éclairée en vogue dans les groupuscule révolutionnaires d’hier. Ce n’est évidemment pas du tout la seule idée que l’on puisse se faire du métier de journaliste. On peut se sentir plus proche d’Albert Camus, philosophe et journaliste engagé à Combat : « L’engagement n’exclut pas le gout de la vérité », disait-il.
      Dirait-on du journal L’Humanité qu’il est plus dangereux qu’un mensonge parce qu’il affiche ses opinions favorables aux travailleurs ? Et de même pour Politis, Le Monde diplomatique, Reporterre et combien d’autres ? Pour moi, Le Figaro ne ment pas, ni Les Echos. Non seulement un certain nombre de leurs rubriques sont les meilleures du genre mais ils ne cherchent à tromper personne. Certes, leurs commentaires au sujet des insoumis et de leurs porte-paroles sont d’une juvénile mauvaise foi mensongère. Mais tout le monde sait de quel balcon parlent ces deux journaux. Personne n’est pris en traitre. Le pire n’est pas la presse ou les journalistes engagés. Le pire c’est celle qui fait semblant de ne pas l’être. Pour ne rien dire de ceux qui prétendent être engagés d’un côté et servent ligne après ligne l’idéologie adverse.

      La provocation comme méthode médiatique
      À présent, pire que l’engagement politique masqué vient le média de provocation. Quelle misère ! Exemple. Je venais d’achever mon discours sur la place du refuge à Marseille et je regagnais la petite loge où je comptais m’éponger le front et changer de chemise. Un micro se tend « vous vous méfiez des journalistes, n’est-ce pas ? ». Voilà tout ce qu’il y avait à me demander après une heure de discours ? Telle est la profondeur du nombrilisme qui défigure désormais ce métier. Voici quelle a été ma réponse : « les ouvriers de l’industrie d’armement ne sont pas responsables des bombardements ». Elle ne sera pas diffusée. Évidemment. La question n’était pas posée pour avoir une réponse mais pour déclencher un incident. C’était le but de quelques-uns d’obtenir un « incident », « une parole inadmissible », etc. pour y ramener toute l’actualité de notre rassemblement marseillais. Il va de soi que nous nous nous sommes organisés pour faire face et déjouer ces plans.
      Déjà la veille, pendant la déambulation, le micro de « C dans l’air » s’est tendu au moment où j’entrais dans le cortège : « vous verrouillez votre communication, pourquoi ? ». Les médias parlent des médias dans les médias à propos des médias. L’expérience montre que si je répondais, cette réponse deviendrait le sujet du compte rendu. Autrement dit, en un instant, l’agenda du micro tendu se serait substitué à celui du discours. Nous avons tiré la conclusion de cette situation en refusant dorénavant tout contact improvisé.
      Naturellement, je ne mets pas tout le monde dans le même sac ni tous les médias dans la même fournée. Je sais observer les différences de traitement. Mais une tendance lourde est à l’œuvre. Nous savons tous que dorénavant, les médias ont tendance à vouloir créer des évènements davantage que de rendre compte de ceux qu’il leur est proposé d’observer. Tout le mois de juillet a été employé à ce genre de méthodes contre les Insoumis pour tenter d’affaiblir (en vain) notre campagne parlementaire dans la session extraordinaire. Nous avons eu droit à la fabrication de l’incident à propos du « matheux », puis « vive la France » contre Danièle Obono, puis, puis, puis, chaque semaine, une ou deux trouvailles avant de finir par les lazzis sur ma défense du droit aux vacances.
      Méthodiquement, sans honte, il s’agissait de tout plutôt que du contenu de notre bataille. De ce que nous disions, du contenu de nos amendements. Et concernant nos propositions et nos votes, et ceux de nos contradicteurs : rien. Absolument rien. Tout pour la forme, l’apparence. Rien pour le fond. Ce n’est pas que les gens de métier soient tous ignorants ou qu’ils obéissent tous à une logique politique. La vérité est sociale : leurs conditions de recrutement, de travail et de rémunération condamnent chaque individu à un strict conformisme de moutons de Panurge. Il est donc absolument vain d’en attendre autre chose. Le combat contre le système médiatique doit donc faire évoluer ses formes.
      Dans l’immédiat évidemment, nous avons pris nos dispositions pour diminuer la prise sur nous, tout en essayant d’améliorer la portée des coups que nous voulons porter au système médiatique actuel. Je précise « actuel » parce qu’on aurait tort de croire que ce que l’on a sous les yeux est la seule manière possible de faire fonctionner un ensemble de moyens de communication et d’information. Le système dominant actuel est au service des dominants du moment. Il recourt aux formes d’expression et préoccupations qui sont celles des dominants. L’objectif pour nous reste de libérer aussi la société de cette prise en tenaille mentale. Car l’éducation et l’école sont les deux premiers outils qui rendent possible une citoyenneté véritable.

      Libérer les médias
      Nous connaissons les clefs du déverrouillage. La première concerne la propriété des médias. Car l’ordre médiatique part du sommet sur lequel s’alignent tous les compartiments. Que 90% des médias soient possédés par 9 milliardaires est une situation malsaine et dangereuse. La seconde concerne le statut social des gens qui y travaillent. La précarité de la masse des personnels, leur surexploitation et les cadences infernales sont des encouragements matériels très forts à la servilité politique et à la « pensée en boucle ». Moins d’écart de salaires, moins de précarité, moins de libre circulation du public vers le privé, ce serait déjà une respiration tellement oxygénante ! La troisième concerne l’organisation du travail. Il faut partout des comités de rédaction et quand il y en a, ils ne peuvent être de pures chambres d’enregistrement de caprices des chefferies. Les professionnels doivent avoir droit à des congés formations et de l’assistance tout au long de leur carrière et au fil de leur travail.
      Autrement dit, nous analysons le système médiatique à partir de ses formes de fonctionnement réelles. C’est-à-dire à partir des rapports de production qui le constituent et des rapports sociaux internes à l’aide desquels il obtient à la fois sa rentabilité économique et sa police de la pensée. Par exemple, il y a un rapport très direct entre la précarité de la plupart des gens des médias, leur surcharge de travail, et la violence de l’autocensure qu’ils s’imposent pour améliorer leurs situations personnelles.
      De bien des façons, le système médiatique est l’adversaire central de la bataille pour la révolution citoyenne. On a pu le voir pendant la campagne électorale de l’élection présidentielle. Ce n’est ni la droite, ni le PS qui nous ont affrontées sérieusement. Seul le fonctionnement en boucle et en écho de quelques éditorialistes a produit et reproduit sans cesse des thèmes de campagne permanente contre nous. Le lepénisme médiatique a plus fait pour renforcer les suffrages d’extrême droite que n’importe quelle campagne de la famille Le Pen. Encore aujourd’hui, une « experte », directrice de la Fondation Jean Jaurès, liée au PS, s’inquiète des risques que ferait peser « La France insoumise » dans un blog du Huffington Post sur la liberté de la presse et regrette que certains aient choisi de nous donner la parole plutôt qu’au Front national.
      De la même manière, les efforts acharnés pour me diaboliser, m’attribuer des positions politiques qui ne sont pas les miennes, ont été les seules vraies difficultés auxquelles nous nous sommes heurtés. Et ces difficultés ne venaient pas du contenu des attaques mais de leur incessante répétition. Il en va de même en cette rentrée où pour toute réponse à toute question ou toute initiative que nous prenons, le système médiatique nous renvoie à une réplique unique : « Venezuela » ! Le défi n’est donc pas tant de contre-attaquer. Parfois, cela revient à valider la charge de l’agresseur médiatique. Le défi est d’enlever son dentier au tigre de papier avant même qu’il ne morde. Il faut donc agir avec méthode, sans aucune naïveté ni illusion sur la nature de ce que nous affrontons.

      Décrédibiliser la cléricature
      Au demeurant, le problème posé n’est pas nouveau. Sous l’ancien régime monarchique aussi, l’hégémonie idéologique était la condition fondamentale de survie du système. Il en est ainsi à toutes les époques. Le consentement à l’autorité et l’évidence de celle-ci, reposent toujours sur des constructions idéologiques globales qui fondent leur légitimité. L’appareil qui produit et reproduit cette idéologie et l’injecte dans le sang du corps social doit donc être la première cible du combat contre l’ordre établi. C’est lui qui forme l’épiderme à franchir pour pouvoir atteindre les organes du pouvoir en place. C’est lui qui sécrète les anticorps destinés à détruire tout corps étranger à la logique du système dominant. Définir la meilleure forme d’action pour démanteler ce pouvoir d’auto-défense est la première tâche pour commencer la révolution des consciences. Les formes peuvent et doivent être aussi diverses que les époques et les cultures de références. Mais pour l’essentiel, elles imposent toujours une figure commune : vider l’émetteur de l’idéologie dominante de sa légitimité. Emetteurs : l’église à l’époque, les médias aujourd’hui, l’appareil ecclésiastique hier, les cléricatures médiatiques aujourd’hui.
      La bonne méthode dans ce domaine est la méthode efficace. Bien sûr, celle-ci peut varier avec le temps et les circonstances. Mais l’expérience montre que la méthode qui a toujours le mieux réussi joue un tableau central. Il faut ruiner la crédibilité de l’émetteur. Pour cela il faut frapper sans relâche sa prétention à être « sans parti pris », indépendant et soucieux d’éthique. Pour cela il faut souligner continuellement la différence entre les valeurs dont il se réclame et la pratique qui est la sienne. Ainsi a fonctionné la dénonciation de la pratique des ecclésiastiques d’ancien régime en contradiction avec la charité, la justice et la fraternité dont se réclamait la doctrine chrétienne. Choquante d’abord, cette critique devenue systématique a permis à des générations de libres-penseurs de construire une nouvelle conscience politique populaire. Nouvelle parce que débarrassée des auto-limitations que lui suggérait auparavant l’idéologie dominante fondée sur l’autorité du religieux.
      Il en va de même avec le système médiatique. Ses mensonges, ses abus, sa servilité une fois mis en lumière, exaspèrent définitivement ceux qu’il tente d’abasourdir. Une fois le seuil d’exaspération franchi, le retour en arrière devient impossible. Au contraire, l’esprit mis en alerte et en état de suspicion permanente à l’égard des médias s’enrage davantage à chaque occasion. Alors le mode opératoire est simple : railleries, humour, superposition, impertinence doivent être convoqués pour miner à la racine l’autorité religieuse que voudrait être le système médiatique et la cléricature arrogante qui le compose.
      La tâche est facilitée aujourd’hui. Comptons sur l’effet produit par le rabâchage des idées et des mots de la pensée dominante, en toutes circonstances et à tout propos ! Ce rabâchage est perçu en tant que tel par le public auquel il est infligé. Encouragées par leur hégémonie et le sentiment d’impunité, les récitants sont désormais profondément engagés dans la voie du jargon et de la psalmodie. Ils ne peuvent s’en rendre compte. Ils sont donc aussi vulnérables du fait de l’étrangeté qui s’en dégage que l’étaient les « vobiscum » de la messe en latin.

      Dénoncer ne suffit pas
      Naturellement, nous ne devons jamais cacher que nous combattons ce système. Mais la « dénonciation », si nécessaire qu’elle soit, ne saurait suffire. La stratégie de combat doit être à la mesure de ce que nous affrontons : totale et globale. Pendant la campagne présidentielle, nous avons montré comment les réseaux sociaux permettaient de contourner le système de l’officialité médiatique. Nous avons ainsi créé la première chaîne YouTube politique de masse. L’attention des commentateurs s’est concentrée sur le bénéficiaire de cette construction. J’invite plutôt à considérer les abonnés. Leur nombre et leur fidélité montre quelle disponibilité existe pour participer à une activité de contournement comme celle-ci. Il exprime donc une prise de conscience populaire massive. Nous allons tirer toute les leçons de ce fait et de la stratégie que nous avons menée. Il n’est pas besoin d’en dire davantage à cette heure. Pour le reste, il va de soi que la rentrée des médias nous a servi d’une façon inattendue mais incroyablement favorable.

      Bonne nouvelle : Raquel Garrido
      L’arrivée de Raquel Garrido sur C8 a polarisé la hargne de la caste. Ceux-là n’avaient bien-sûr rien à dire quand Cohn-Bendit nous agonisait de postillons sur Europe 1, ou que Roselyne Bachelot officiait ici et là. Leurs critiques restent d’ailleurs très évasives en ce qui concerne les autres militants politiques dorénavant installés à l’antenne : Raffarin, Guaino, Dray et compagnie.
      Raquel Garrido concentre leur haine de caste. D’abord parce que c’est une femme, donc les messieurs se lâchent plus facilement. Ensuite parce qu’elle a du talent. Ce qui risque de faire s’étioler quelques pots de fleurs des deux genres. De plus elle est cultivée. Elle parle aussi quatre langues, ce qui lui permet de boire d’autres potages informatifs que la seule soupe nationale. En outre, elle a une longue expérience de l’engagement intellectuel. Elle sait ordonner et exprimer un point de vue sans jargonner ou être pédante. Enfin elle est libre. En effet j’ai lu qu’on faisait des parallèles entre la situation de Bruno Roger-Petit et celle de Raquel Garrido. C’est tout à fait inapproprié. Lui est le porte-parole du gouvernement. Sa parole est soumise. Raquel Garrido est insoumise. Elle exprime son propre point de vue, comme elle l’entend. Elle n’est pas mandatée. Ni par moi ni par personne. Contrairement à ceux qui comme Le Canard enchaîné en font l’improbable « numéro 2 » du mouvement, elle n’y a aucun mandat. En fait personne n’en a ou presque dans le mouvement. Garrido est une figure de notre mouvance qu’elle a contribué à fonder. Elle est une proche compagne de mes combats depuis 30 ans et je suis flatté qu’on la dise mon porte-parole quand j’observe la qualité de ses interventions. C’est une personnalité au bon sens du terme. C’est toute la force de sa position : elle exprime une culture, un parti-pris intellectuel. Pas un une mission de parti. Et comme c’est une personne qui prend au sérieux le travail qui lui est demandé, elle sera une chroniqueuse brillante et percutante. C’est ce qu’a déjà montré sa question au Premier ministre en conférence de presse.
      Évidemment, j’ai noté la critique selon laquelle « elle travaille pour Bolloré ». Jaloux et sectaires aboient en cadence. Ce serait « un comble » aussi pour certains éditocrates de la bien-pensance. Ah ! Ah ! Il reste à tous ces pédants à aller voir tous ceux qui travaillent pour un capitaliste pour leur demander de renoncer à leur poste ! Quelle grossière manœuvre que cet argument. Toute personne qui va au travail fait un grand compromis avec le capital puisqu’elle lui cède gratuitement une part de la plus-value qu’elle crée. Un peu de marxisme aiderait certains à penser plus finement.
      Cependant, il faut ajouter autre chose. Ce qui vient de se passer en général, de l’affaire Bruno Roger-Petit à la nomination de tous ces chroniqueurs politiques, nous sert beaucoup dans notre combat contre le système médiatique. Que l’étau se soit desserré grâce à l’embauche d’une ou deux personnes proches de nous ne nous fait pas perdre de vue le tableau d’ensemble. La « confusion des genres » entre journalistes et militants politiques éclaire la situation générale. Car il n’y a pas de confusion. Tous les journalistes politiques sans exception ont un point de vue politique et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils sont recrutés plutôt que d’autres.
      La situation actuelle jette aux orties un secret de polichinelle. La caste politique, les médiacrates et l’oligarchie forment un seul bloc social que lie l’argent et les privilèges. Le plateau de « C dans l’air » l’autre soir, où l’on vit rivaliser de grossières et lourdasses bassines de fiel la totalité des participants, est un si bel exemple de cet entre-soi. L’énorme couche de discrédit supplémentaire que les nominations de chroniqueurs et les réactions de haine des médiacrates qu’elles entrainent font bien avancer dans la conscience collective notre travail de sape. Encore une fois, l’essentiel est de décrédibiliser le système du point de vue des valeurs qu’il prétend mettre en œuvre. Comme la dit le sociologue du « populisme de gauche », l’argentin Ernesto Laclau, « le seul parti effectif contre nous est le système médiatique ». Ni la droite, ni les « sociaux-démocrates » ne sont en état de faire leur travail tant la marchandise qu’ils ont à vendre est recrachée par tous. L’épisode d’auto-disqualification doit donc être replacé dans son contexte global en France. Il exprime quelque chose d’essentiel à propos de la crise du système de domination des puissants sur la société.
      Jean-Luc MELENCHON

    • Décidément, Macron n’aime pas les français !

      Maintenant c’est clair : le président Emmanuel Macron n’aime pas les Français. Il ne les aime vraiment pas. Attention, je ne parle pas ici de son mépris de caste lorsqu’il se moque des travailleuses illettrées, des nordistes tabagistes et alcoolisés ou de ceux qui vont en T-shirt au lieu de travailler pour se payer un costume ! Je ne parle pas non plus « du Comorien » que livrent les kwassas-kwassas ! Non, il s’agit des Français en général. Le chef de l’État a en effet pris l’habitude d’en dire du mal. Et de le faire devant des étrangers et depuis l’étranger ! Double impudence, double offense !

      Ce 8 septembre à Athènes, en Grèce, comme on l’interrogeait sur les mobilisations que les manants de son pays comptent organiser contre son coup d’État social, il a aussitôt craché tout son mépris pour le peuple qui lui tient tête : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes » ! Petit coup de menton injurieux qui sonne comme un défi. Nous qui sommes déjà des « abrutis », nous assistons les yeux grands ouverts à la mutation de l’état d’esprit de la caste des « très importants » face au peuple du commun. Emmanuel Macron fait sauter les digues. Il montre le mauvais exemple. Sa façon de parler lâche la bride qui obligeait toute la caste à faire preuve de retenue. On peut dire qu’Emmanuel Macron aura consciencieusement travaillé à créer ce style du management par le mépris public et la cravache.

      Les petites phrases depuis l’étranger se succèdent et se répètent dans ce même registre. Le 21 février à Londres, devant les expatriés français : « En France, on stigmatise l’échec et on n’aime pas le succès ». Le 24 août en Roumanie : « La France n’est pas un pays réformable, les Françaises et les Français détestent les réformes. Dès qu’on peut éviter les réformes, on ne les fait pas. C’est un peuple qui déteste cela. » À ces considérations méprisantes pour le peuple dont il est le président, Emmanuel Macron n’oublie jamais de rajouter des critiques contre le système de son pays. Ainsi à Londres : le système fiscal français « empêche les gens de réussir trop bien ». Et le 23 août en Autriche : « La réalité, c’est que la France est la seule grande économie européenne qui n’a pas gagné face au chômage de masse, c’est ça la réalité ». En l’occurrence cette « réalité » est un mensonge.

      Les Français ont d’ailleurs bien compris que le président de la République ne les aimait pas. C’est bien pourquoi de leur côté ils l’aiment de moins en moins. Le 23 septembre « les abrutis », « les fainéants », « les cyniques » mettront donc un point d’honneur à manifester ensemble contre le monarque présidentiel qui les cravache depuis l’étranger. Qui sait ? On se souvient de cet échange entre Louis XVI et le duc de la Rochefoucauld à propos des évènements du 14 juillet « Une révolte ? » « Non, sire, c’est une Révolution ».

      JLM

  • ​Oui, il y a bien un « Mélenchon-bashing » médiatique
    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/oui-il-y-bien-un-melenchon-bashing-mediatique

    En outre ce qui pose problème n’est évidemment pas l’existence d’un regard critique, voire dur, envers Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise, car cela est normal et nécessaire dans le débat public d’une démocratie. Ce qui pose problème en revanche, c’est le déséquilibrage colossal du traitement médiatique de notre vie politique en défaveur de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise, déséquilibrage qui va s’aggravant. Il nous révèle en effet ceci : il y a en France non pas un manque de neutralité (illusoire) des médias, mais bien un manque de pluralisme des points de vue qu’ils expriment.

    De fait, alors que l’électorat de la « gauche du Non » aux politiques économiques actuelles a atteint au premier tour de l’élection présidentielle environ un quart des voix (scores de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon), nous manquons singulièrement de médias écrits, radios, télévisés, web, ainsi que d’émissions, d’experts et d’éditorialistes sur ces divers supports, qui expriment cette ligne politique.

    Au-delà de l’utilité d’un rééquilibrage de nos médias pour le pluralisme de notre vie démocratique, c’est d’ailleurs aussi un enjeu dans la concurrence entre médias et entre émissions. Bis repetita : un Français sur quatre est d’accord avec cette ligne éditoriale. Et ce « 1 Français sur 4 » est aujourd’hui laissé en jachère. Donc un journal, un hebdomadaire, une radio, une chaîne info, une émission audiovisuelle, qui choisirait de laisser de la place à cet autre regard, verrait nécessairement son audience augmenter. Il ne faut pas chercher plus loin l’explication des succès d’audience des programmes de la chaîne YouTube de Jean-Luc Mélenchon. Si des médias mainstream ne se repositionnent pas rapidement sur cette ligne éditoriale ancrée à gauche, peut-être est-ce d’ailleurs cette chaîne-là qui se muera progressivement en multimédia de la gauche antisystème.

    #Manque_de_pluralisme_des_points_de_vue #Mélenchon-bashing

  • A propos du gouvernement Macron et de ses multiples conflits d’intérêts :

    (désolé @nicolasm, encore une #recension, je n’y peux rien, c’est mon cerveau qui est comme ça, si je ne regroupe pas, je ne retrouve pas !)

    #gouvernement_macron
    #Conflit_d'Intérêt #pantouflage #collusion #connivence #corruption #favoritisme #détournement_de_fonds_publics
    #EnMarcheVersLeFN

    Des articles qui abordent un peu tout ça :

    De Trump à Macron : une collusion de plus en plus manifeste entre pouvoirs publics et grands intérêts privés
    Aurélie Trouvé, Frédéric Lemaire, Basta, le 30 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/602498

    Ces sept affaires qui minent le projet de moralisation promis par Emmanuel Macron
    Didier Kottelat, RTS, le 1 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603276

    UNE SOCIÉTÉ CIVILE TRÈS PRIVÉE
    La Brique, le 9 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605649

    Être banquier et haut fonctionnaire : peut-on éviter les conflits d’intérêts au sommet de l’État ?
    Agnès Rousseaux, Basta, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/610411

    Augmentation des rémunérations en cabinets ministériels : « Choquant », selon Dosière
    Le Point, le 31 octobre 2017
    https://seenthis.net/messages/641709

    La privatisation de postes clefs de la République
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 23 novembre 2017
    https://seenthis.net/messages/646910

    L’accession d’ #Éric_Lombard à la tête de la Caisse des dépôts, de #François_Villeroy_de_Galhau à la Banque de France ou de #Catherine_Guillouard à la RATP

    #rétro-pantouflage
    =========================

    #Les_amis_de_Macron lui même :

    A Rundinara, Bunifaziu. Villas Ferracci : pas de démolition !
    U Levante, le 6 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613485

    #Corse

    Une intrigante nomination à la présidence de l’Autorité des marchés financiers
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 12 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614397

    #Autorité_des_marchés_financiers #Robert_Ophèle #Julien_Denormandie

    Un rapport accablant – et enterré- plombe Jean-Paul Delevoye, l’ex-président du CESE devenu lieutenant d’Emmanuel Macron
    Cédrik Viala, LPLD.fr, le 3 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/628316

    #haut-commissaire_chargé_de_la_réforme_des_retraites
    #Jean-Paul_Delevoye

    ==========================

    #Patrick_Strzoda, directeur de cabinet :
    https://seenthis.net/messages/598275

    #Edouard_Philippe, premier ministre, le #Nucléaire, #Areva, #Young_Leaders entre autres :
    https://seenthis.net/messages/598581
    https://seenthis.net/messages/598846
    https://seenthis.net/messages/598990
    https://seenthis.net/messages/599276
    https://seenthis.net/messages/599703
    https://seenthis.net/messages/653663

    #Marlène_Schiappa, secrétariat d’État chargée de l’#Égalité entre les femmes et les hommes :
    https://seenthis.net/messages/599251
    https://seenthis.net/messages/599390
    https://seenthis.net/messages/600020
    Et un gros travail de recension ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/600951

    #Nicolas_Hulot, ministère de l’#Ecologie :
    https://seenthis.net/messages/599284
    https://seenthis.net/messages/599398
    https://seenthis.net/messages/599424
    https://seenthis.net/messages/599604

    #Gérard_Collomb, ministère de l’#Intérieur :
    https://seenthis.net/messages/599311
    https://seenthis.net/messages/599386
    https://seenthis.net/messages/599821
    https://seenthis.net/messages/658783

    #Muriel_Pénicaud, ministère du #Travail :
    https://seenthis.net/messages/599535
    https://seenthis.net/messages/599809
    https://seenthis.net/messages/600026
    https://seenthis.net/messages/608526
    https://seenthis.net/messages/618211
    https://seenthis.net/messages/618480
    https://seenthis.net/messages/619218
    https://seenthis.net/messages/633612
    https://seenthis.net/messages/636904
    https://seenthis.net/messages/631851
    https://seenthis.net/messages/650732
    https://seenthis.net/messages/653654
    https://seenthis.net/messages/656752
    https://seenthis.net/messages/680502
    https://seenthis.net/messages/680675
    https://seenthis.net/messages/680823
    https://seenthis.net/messages/710994

    #Sylvie_Goulard, puir #Florence_Parly, ministère de la #Défense :
    https://seenthis.net/messages/599661
    https://seenthis.net/messages/599679
    https://seenthis.net/messages/599845
    https://seenthis.net/messages/610603
    https://seenthis.net/messages/612425
    https://seenthis.net/messages/642249
    https://seenthis.net/messages/642788

    #François_Lecointre, chef d’état-major des #armées :
    https://seenthis.net/messages/616932

    #Jean-Michel_Blanquer, ministère de l’#Education_nationale :
    https://seenthis.net/messages/599883
    https://seenthis.net/messages/599950
    https://seenthis.net/messages/600045
    https://seenthis.net/messages/600526
    https://seenthis.net/messages/617964
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    https://seenthis.net/messages/627495
    https://seenthis.net/messages/646264
    https://seenthis.net/messages/646479
    https://seenthis.net/messages/647064
    https://seenthis.net/messages/647120
    https://seenthis.net/messages/650869
    https://seenthis.net/messages/650788
    https://seenthis.net/messages/726234

    #Agnès_Buzyn, ministère de la #Santé :
    https://seenthis.net/messages/599748
    https://seenthis.net/messages/599963
    https://seenthis.net/messages/607340
    https://seenthis.net/messages/639524
    https://seenthis.net/messages/656673

    #Richard_Ferrand ministre de la #cohésion_des_territoires
    https://seenthis.net/messages/600999
    https://seenthis.net/messages/601549
    https://seenthis.net/messages/601186
    https://seenthis.net/messages/602376
    https://seenthis.net/messages/602647

    #Jacques_Mézard, puis #Stéphane_Travert, ministre de l’#Agriculture
    https://seenthis.net/messages/601351
    https://seenthis.net/messages/610789
    https://seenthis.net/messages/618670

    #Gérald_Darmanin, ministre de l’action et des #comptes_publics
    https://seenthis.net/messages/607378

    #Christophe_Castaner, secrétaire d’Etat chargé des #relations_avec_le_Parlement et #porte-parole_du_gouvernement
    https://seenthis.net/messages/619218

  • Twitter, Facebook, YouTube et l’extension du domaine du débat public
    http://theconversation.com/twitter-facebook-youtube-et-lextension-du-domaine-du-debat-public-7

    Bousculant tous les formats de communication politique, confisquant souvent le débat grâce à une parfaite maîtrise des codes numériques, Jean‑Luc Mélenchon se sera en quelque mois imposé comme « le » Youtubeur politique le plus « successfull » de France. Fraternisant avec Squeezie sur Twitter (un des plus gros Youtubers français près de 9 millions d’abonnés et plus de 3 milliards de vues sur ses vidéos), copain du strasbourgeois Ludo, influenceur politique de poids auprès de la génération Y grâce à sa chaîne de décryptage politique « osonscauser ».

    Grâce à une équipe pouvant notamment compter sur 5 000 bénévoles entièrement dédiés à Facebook et 3 000 dévolus à Twitter, l’équipe numérique d’Emmanuelle Macron aura eu pour principal objectif durant cette campagne de déjouer les rumeurs, parer les attaques des hackers comme Fancy Bears, traquer les fake news sur 4chan notamment.

    Également très présent sur tous les médias traditionnels, la problématique d’Emmanuel Macron aura surtout été d’utiliser les réseaux pour structurer sa campagne, recruter des bénévoles, créer de l’engagement autour de son mouvement En Marche !, tout en contrôlant son e-réputation.

    Marine Le Pen, elle aussi très active sur les réseaux sociaux (et seule aux manettes de son compte Twitter), aura pu compter sur l’appui d’une fachosphère très structurée et implantée de longue date sur toutes les plateformes de Twitter à Facebook jusqu’à… jeuxvideo.com (tiens donc…) et son forum 18-25 tristement nommé et parfois tristement célèbre pour ses dérapages, défouloir à haters de toutes sortes.

    Ainsi les réseaux sociaux s’ils sont de formidables outils pour véhiculer des idées et fédérer des communautés montreraient leurs limites dans la vie réelle. C’est ce qu’on appelle notamment « l’effet meeting » : une ardeur en vase clos, à ne pas confondre ou transposer avec ce qui se passe « in IRL » c-à-d. dans la vraie vie. Comme on ne confond pas un fan venu assister à un meeting avec l’électorat qui reste à conquérir pour sortir vainqueur d’une élection.

    #médias_sociaux #élections

  • Voici un échantillon des infos trouvés sur « Google actualités » ce matin concernant les « affrontements » d’hier à #Nantes. On y déplore le fait que sept agents du « maintien de l’ordre » ont été blessés par les manifestants.
    Une constante : les médias font bien leur boulot. La désinformation et la propagande bat son plein et nos gamins vont continuer à se faire gazer, matraquer, tabasser et « grenader ». Et depuis quelques semaines, je consulte compulsivement tout ce que j’ai sous la main dans mes marque-pages car je suis inquiet. La violence appelle la violence et j’en suis sûr, « quelqu’un va mourir ». Dans tout ce maelstrom de dérives guerrières, les théories du complot vont bon train et un Nantais m’a même confié que « les casseurs et la police travaillent main dans la main ». Cependant une chose est sûre : si c’est un-e manifestant-e qui est tué-e par les flics, l’opinion sera persuadée qu’elle-il l’aura bien cherché. Par contre, si cela malheureusement advenait, on aurait peut-être une chance de voir, dans la presse « mainstream » des photos de blessures infligées aux manifestants par les #forces_du_désordre.

    Loi travail : manifestation tendue à Nantes, 8 interpellations
    http://www.leparisien.fr/nantes-44000/loi-travail-manifestation-tendue-a-nantes-8-interpellations-03-05-2016-57

    http://www.boursorama.com/actualites/france-sept-membres-des-forces-de-l-ordre-blesses-a-nantes-7d1ad7e5eb5bb

    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/nantes-un-policier-transporte-inconscient-a-l-hopital-en-marge-des-manifestation

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/05/03/01016-20160503ARTFIG00379-loi-travail-un-policier-violemment-agresse-lors-d

    http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/comment-nantes-revoltee-donne-le-ton-des-manifs-4203268

    #loi_travail #ACAB #révolte

    • J’ai la sensation qu’en Grèce, nous avons eu le même blocage sur l’information, que la résistance a été aussi forte, et que les manifestations ont été matées de la même façon. Nous subirons le même sort, les lois seront votées, quoi que l’on dise. La seule alternative est la révolution violente ou un renouvellement effectif de nos institutions.

    • C’est vrai, il est tentant de poser l’équation en ces termes :
      – un parti socialiste à la botte du capital
      – un Jean-Luc Mélenchon qui se prend pour Tsipras avec sa « France Insoumise » mais qui se couchera devant les banquier au premier coup de semonce.
      – un parti néo-nazi qui veut se donner des allures de respectabilité
      – une contestation grandissante en proie à une répression de plus en plus décomplexée.

    • Sincèrement, je n’ose même pas imaginer que Mélenchon puisse être aussi faible que Tsipras. La France n’est pas la Grèce, et s’il était effectivement au pouvoir (ce qui n’est pas encore le cas), 1) il a annoncé clairement qu’il mettrait un terme à la Vè, et 2) il aurait quoiqu’il en soit le pouvoir de mettre au pas à peu près tous ceux qui souhaiteraient s’opposer à sa politique (c’est la Vème république, et on voit comme actuellement ils peuvent faire ce qu’ils veulent sans effort).

      Quand j’évoquais un renouvellement, j’évoquais une vraie exclusion des deux assemblées des personnels actuels, clones et zombies du PS et de l’UMP et affiliés divers.

    • Oui mais il ne faut pas oublier que la position de Mélenchon n’est pas très claire vis à vis de l’euro. Si nous voulons vraiment nous libérer du capitalisme il nous faudra couper tous les liens qui nous rattachent à ce grand super-marché qu’est l’Union Européenne.

    • Je ne suis pas à la place de Mélenchon, et je ne sais pas quelles sont ses vraies intentions en cas de prise de pouvoir. Ceci dit, pour lire très régulièrement son blog, quand je lis toujours les mêmes remarques fausses sur le fait qu’il n’est pas ceci ou cela, alors que depuis 10 ans, il publie sur son blog ses opinions sur tous les sujets, ça me rend triste, ... ou méfiant. L’autre jour, c’est je ne sais plus quel gauchiste qui, en réponse à sa proposition de candidature, prétendait que Mélenchon n’avait aucune intention de remettre en cause la Vè, alors même que c’est le premier paragraphe de sa proposition de candidature... Idem pour les traités, Mélenchon en parle très clairement. C’est tout de même suite à 2005 que Mélenchon est sorti de l’ombre du PS. De tous les cadors qu’on nous propose à gauche, Mélenchon est celui qui a un discours clair, un programme consistant, etc. En clair, à mon sens, le plus crédible. Mais... Bon. Il n’a pas le pouvoir, et ne l’aura peut-être jamais... Nous devrons continuer sans doute avec des Sapin et des Macron, les mêmes clones-zombies en service commandé.

    • Je suis quand même bien tenté de me la jouer « abstention » dès le premier tour de la présidentielle. De toute façon, le PS étant devenu ce qu’il est, nous aurons droit à un duel LR / FN au second tour et on nous refera le coup du « front républicain ».
      Personnellement, ce que je vois de Mélenchon, c’est sa grande absence du débat pendant tout ce quinquennat. En est-il vraiment responsable ? A sa décharge, les institutions de la Vème république condamne à l’invisibilité médiatique tous celles et ceux qui ne sont pas au deuxième tour d’une élection, quelle qu’elle soit.
      Quant aux élections pour y revenir, aux présidentielles de 2012, Mélenchon totalise au 1er tour un peu plus de 11 % et arrive en quatrième position sur 10 candidats. Résultat tout à fait honorable si on pense que certain-e-s au 1er tour se sont censuré-e-s en votant directement Hollande par crainte de voir Marine Le Pen au 2ème tour. (Si,si, j’en connais). Et si Hollande a pu gagner au 2ème tour c’est bien grâce au report des voix obtenues par Mélenchon, non ? Qu’est-ce qui empêchait donc ce dernier d’être un peu plus actif dans la vie politique du pays ?
      Oui, certes il y eut le M6R (mouvement pour la 6ème République) qui m’a fait l’effet d’un pétard mouillé. D’ailleurs, un projet de constitution a-t-il été seulement esquissé ? Ce ne sont pas les bonnes volontés qui manquaient, je pense. Donc JL Mélenchon a déjà déclaré sa candidature pour 2017. J’espère seulement qu’il a quelques projets bien ficelés dans ses cartons notamment en ce qui concerne la constitution de la 6ème république.
      Wait and see.

    • Qu’appelles-tu absence ? Certains lui reprochent en ce moment même de trop collaborer avec les médias, parce que justement il y apparaît régulièrement, et lui reprochent d’être la marionnette de je ne sais qui, des francs maçons aux illuminati...

      Ma seule source d’information sur Mélenchon, c’est sa page Facebook et son blog, plus quelques autres blogs (non-gauchistes) qui parfois causent de politique française.

      Sincèrement, exister actuellement dans le débat politique, c’est quoi ? C’est accepter les termes des débats imposés par Pujadas et Hollande, qui sur la déchéance, qui sur la rémunération du PDG de Renault... ?

      De mon côté, si un candidat me semble sérieux et a un programme sérieux je vote pour lui dès le premier tour (le programme « l’humain d’abord » par exemple était un programme sérieux, sans doute le seul vraiment sérieux, quoi qu’en disent ceux qui ne l’ont pas lu...).

      Je n’ai pas voté pour Hollande au second tour. Ni au premier. Et j’espère bien que personne n’ira voter pour un candidat PS ou EELV ou de tout parti qui a fait partie d’un gvt pendant les 10 dernières années. Oui, Mélenchon a fait partie des gens qui ont aidé à faire voter pour Hollande, pour quel retour ?... Et c’est à Mélenchon que l’on fait des reproches ? Celui qui a vociféré « Mon ennemi c’est la finance » se trouve d’un coup disculper pour l’ensemble de ses parjures... Ceux qui ont voulu y croire un instant, même en n’y croyant pas vraiment, sont à la limite plus déconsidérés que l’auteur...

  • François Ruffin, un chevalier sans peur et sans remords face à LVMH

    http://www.lemonde.fr/culture/article/2016/02/22/francois-ruffin-un-chevalier-sans-peur-et-sans-remords-a-l-assaut-de-lvmh_48

    Bizarre. Lorsqu’on appelle LVMH, qui semble dans le film si prompt à réagir, personne n’a l’air d’avoir vu Merci patron ! Des avant-premières publiques sont pourtant données dans les grandes villes de France. Olivier Labesse, qui est chargé de la communication du groupe chez DGM Conseil, nous demande, vaguement intéressé, de lui raconter ce qu’il y a dans le film. Oh, trois fois rien : un couple, les Klur, dont la maison va être saisie faute de revenus depuis que l’homme a été licencié d’une filiale textile du groupe en 2008, écrit à Bernard Arnault pour le menacer d’alerter la presse sur leur situation s’ils ne reçoivent pas une aide de sa part : 35 000 euros et un emploi. Surprise : cela marche. Un ancien commissaire des renseignements généraux, employé de LVMH, prend contact pour négocier. Le groupe accède à leurs volontés en échange de leur silence. Or tout cela est filmé en caméra cachée.

    Même Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil (Eure), socialiste fabiusien et secrétaire général de LVMH, a l’air de tomber des nues lorsqu’on le joint au téléphone pour lui parler du réalisateur. « Un article sur François Ruffin ? Qui vous a parlé de moi ? » On trouve étonnant de devoir lui expliquer qu’il est dans le film, faisant les missi dominici de Bernard Arnault, affirmant des choses dont on sait, nous, spectateurs, qu’elles sont fausses, et jouant benoîtement au poker alors qu’on voit tout son jeu. Marc-Antoine Jamet a promis de nous rappeler, mais, malgré nos efforts, il ne répondra plus au téléphone.
    Olivier Labelle le directeur de la communication,lui, donnera la position groupe : pas de réaction. C’est plus prudent.

    Une gauche irréductible

    « C’est toujours bien d’être pris pour un con », s’amuse François Ruffin, que l’on retrouve devant un café noir. Nez allongé, sourire franc, il parle vite. Tous me l’ont dit : il est rapide, cultivé, malin et n’aime rien tant que les croisades. Car derrière les Klur, il y a ce journaliste d’Amiens. C’est lui qui a monté cette « machination » (le mot est de lui) qui ravira les aficionados des films-manifestes de Michael Moore, des impostures radiophoniques de Jean-Yves Lafesse et des sketches de Raphaël Mezrahi pour lesquels il professe une admiration. Et plus largement toute la France qui rêve de voir les grands de ce monde se prendre les pieds dans le tapis.

    François Ruffin est encore en fac de lettres lorsqu’il crée en 1999, dans sa ville, Fakir, autoproclamé depuis (et ce n’est pas un mensonge) « journal fâché avec tout le monde ou presque ». Puis c’est le CFJ, l’école de journalisme de la rue du Louvre à Paris. Quand il en sort, il publie aussitôt un livre pour dénoncer ladite école, fabrique des Petits Soldats du journalisme. Il a lu Serge Halimi. Se situe dans son sillage. Une gauche dénonciatrice qui se veut irréductible. Il écrira occasionnellement dans Le Monde diplomatique et sera un collaborateur régulier, voire très proche, de Daniel Mermet, sur France Inter.

    A Amiens, la mort d’un travailleur sur un chantier d’insertion de la ville est l’occasion pour lui de lancer une campagne contre la mairie de Gilles de Robien. Quatorze ans après, de procès en manifs, l’affaire n’est pas close. « Il les a embarqués dans un combat sans fin. Si la famille d’Hector Loubota n’est toujours pas indemnisée après tout ce temps, affirme le bâtonnier Hubert Delarue, avocat de la partie adverse, c’est hélas pour une grande part sa responsabilité. » Graphomane, François Ruffin écrit comme il respire. Une douzaine de livres à son actif. Et, quand il n’écrit pas, il part en guerre contre les délocalisations qui ont transformé son pays, le Nord, en files de chômeurs. Sûr de lui, imprévisible, d’une ironie mordante... Quelle est donc cette colère qui le tient debout contre vents et marées ? Qui lui permet de résister aux pressions, de ne pas dévier de son cap, quel qu’en soit le prix à
    payer ?

    François Ruffin est né il y a quarante ans à Calais. Côté maternel, on y tient un café charbon à Zutkerque. Côté paternel, une paysannerie pauvre dont le rejeton est poussé vers les études par un instituteur – il fera l’Agro, pour finir cadre chez Bonduelle. François Ruffin en parle dans un long texte publié le 8 juillet 2013 en défense de Daniel Mermet, alors attaqué dans la revue Article 11 par une partie de ses collaborateurs sur sa gestion humaine despotique.

    Avec Mermet, écrit-il, « j’ai retrouvé un peu mon père. Exigeant. Des colères froides à l’occasion. Avec qui l’expression était retenue, jamais pleinement libre. (...) Avec qui, en tout cas, les désaccords étaient compliqués. Et cette espèce d’énergie, de hargne que l’âge n’efface pas. Ni chez l’un ni chez l’autre. Qu’est-ce qui le poussait, mon père, à se lever à 5 heures du matin jusqu’à sa retraite pour partir à l’usine (comme cadre) ? Ou à consacrer ses week-ends à des tableaux Excel pour mesurer le rendement des petits pois ? Qu’est-ce qui pousse Daniel, à 70 ans maintenant, à tenir sa quotidienne, l’esprit préoccupé, constamment, toujours aux aguets d’un sujet ? L’un vient du lumpenprolétariat, l’autre de la lumpenpaysannerie. »

    François Ruffin n’aime guère qu’on psychologise. Pas son truc. Sa vision du monde est au mieux bourdieusienne. Et sa colère, forcément « sociale ». S’en dévier serait se perdre. Et pourtant, le schéma est saisissant. La question de la place, l’image du chef qu’on combat et qu’on admire. De Gilles de Robien, il dit : « Ce fut un grand maire, mais il a fait preuve dans l’affaire qui nous opposait d’une arrogance de classe. » A Bernard Arnault, sa bête noire, il envoie une carte postale chaque fois qu’il part en vacances. A propos du commissaire dans le film, il affirme : « Je l’aime bien », alors qu’il sait pertinemment que le film le grille définitivement.

    Combattant infatigable

    Lui-même, en combattant infatigable, n’est-il pas dans la reproduction du modèle paternel ? Dans le même texte cité plus haut, il raconte : « Sur ma porte, les collègues [de Fakir] ont gentiment collé une étiquette “Staline”. Et, à l’accueil des nouveaux, je préviens d’office : “Ici, c’est pas l’autogestion. Chacun fait pas ce qu’il veut : y a un chef, et c’est moi.” »

    « La colère repousse plus qu’elle n’embrasse », admet-il. Pour la conjurer, dans ses enquêtes toujours à charge, il lui applique un antidote : l’humour. Un humour populaire pour y faire adhérer le plus grand nombre. Dans Merci patron !, il multiplie les références à « La Petite Maison dans la prairie » et à Robin des bois, personnage auquel il se compare allègrement. Le titre même du film est une référence à une chanson des Charlots. Et la caméra cachée a sans doute autant pour fonction ici de piéger les coupables que de séduire le spectateur. Un Jean-Luc Mélenchon qui aurait pris des cours chez Patrick Sébastien.

    Nourredine Gaham, lui, des années après, enrage encore. Il habite ce Quartier nord d’Amiens sur lequel François Ruffin a publié un livre en 2006 chez Fayard. Personnalité de la communauté harkie, Nourredine Gaham a monté plusieurs entreprises. Dont une société de sécurité, la First. A l’époque du livre, celle-ci a fermé et il tient un restaurant. Est-ce ce qui lui vaut sous la plume de Ruffin le patronyme de Garbi ? « Comme le couscous ! Ce mec, il dit qu’il a de l’empathie pour les gens, mais ce n’est pas vrai. » Ce n’est pas pour ce sobriquet que Nourredine Gaham a poursuivi François Ruffin pour diffamation, mais parce que le journaliste l’accusait, lui et sa société de gardiennage, d’être à l’origine de coups de poing qu’il faisait mine ensuite de calmer. « Il sait broder, le gars, mais c’est du n’importe quoi. Il dit qu’il s’est infiltré, mais les gens lui ont ouvert leurs portes. Je ne sais pas ce qu’il cherchait. A mon avis, il voulait être une victime, il voulait sa fatwa. Il s’est planté, il a eu un procès, comme tout le monde. » Que Nourredine Gaham a gagné.

    « Leur redonner prise »

    Pas facile d’être Robin des bois. De savoir ce qui est bon pour les autres et d’être remercié pour son action. Entre vœu de sincérité et péché de toute-puissance. Politiquement, François Ruffin se définit comme antimondialiste. Son terrain de combat, c’est le local, et, à ce prisme, il est ferme : « Je suis pour des taxes aux frontières, des barrières douanières, des quotas d’importation. » L’Europe, il a voté contre. L’immigration ? Calais, cette ville dont il vient ? Ce n’est pas son sujet, lui, c’est la défense des travailleurs. « Pour mon livre La Guerre des classes, j’interrogeais un politologue, Patrick Lehingue. Il expliquait : “Quand ça va mal, les gens reviennent à une lecture binaire du monde. Avant, c’était les pauvres contre les riches, les petits contre les gros... C’est devenu : les Français contre les étrangers, le public contre le privé, les jeunes contre les vieux...” Eh bien, moi, je suis pour restaurer comme conflit politique central le capital contre le travail. »

    Quand on lui oppose qu’il n’a pas forcément dans son film magnifié les Klur, la famille dont il se fait à la fois le porte-drapeau et le marionnettiste dans la plus grande tradition léniniste (Je sais ce qui est bon pour vous et je vais vous sortir de là), François Ruffin répond : « J’aurais fait du cinéma documentaire où j’aurais pleuré misère avec les Klur, on aurait trouvé que je les respectais. Mais sitôt qu’on mène une action, cela devient impur. Oui, c’est moi qui leur mets le bâton dans la main. Et alors ? On n’essaye pas d’agir avec les gens ? Moi, ce qui me navre, c’est ce sentiment d’impuissance et de résignation qui nous habite, qui fait que l’on ne peut plus rien faire, soit collectivement, soit individuellement. Les gens ont le sentiment de ne plus avoir prise sur leur existence. Les Klur, j’essaye de leur redonner prise. »

    « Son narcissisme fait sa force, soupire un ancien ami. François a toujours eu un flair incroyable pour trouver des façons différentes de traiter l’information et d’arriver à ses fins. » Propos anonymes. La force polémique de François Ruffin fait peur. L’homme aux caméras cachées et aux diatribes acerbes a la solidité de celui qui n’a peur que d’une chose : le silence. « C’est le mâle dominant, poursuit notre interlocuteur, à l’ego surdimensionné, au combat obsessionnel... Vous verrez, il finira patron. »