person:ludovic clerima françois hollande

  • A qui va profiter le #New_Deal européen ?
    http://fr.myeurop.info/2013/05/29/a-qui-va-profiter-le-new-deal-europeen-9225

    Ludovic Clerima

    François #Hollande et Angela #Merkel annoncent un New Deal pour les 15-24 ans au chômage en #Europe. Reste à déterminer quels sont les jeunes qui pourront en profiter : les diplômés ou les moins qualifiés ?

    Merkhollande a un « New Deal » ! lire la (...)

    #Parti_pris #OPINION #chômage_des_jeunes #emploi

    • Mais que faire pour les 15-24 non qualifiés ? Ceux qui représentent l’écrasante majorité des inactifs chez les jeunes comme le rappelle une étude de l’Observatoire des inégalités.

      Je repense à ça
      http://fr.myeurop.info/2013/05/23/l-espagne-refile-ses-jeunes-chomeurs-a-l-allemagne-8984
      L’Allemagne vient faire son marché en Espagne, mais ne prend pas n’importe qui...
      Je guette le moment où on enverra les diplômés espagnols se former d’un côté, en Allemagne par exemple pour rester y bosser, et les non-diplômés allemands se former en Espagne, dans des usines à bas coûts de main d’oeuvre, pour rester y bosser aussi. L’Europe des peuples pourrait se faire ainsi. Une Europe géographique de castes, de classes.

      Pour l’instant la mondialisation s’est traduite par la délocalisation des usines dans les secteurs à bas coût de main d’oeuvre, en présence de main d’oeuvre abondante. Si un jour dans ces zones une pénurie de main d’oeuvre se fait sentir, pas sûr que ça fasse monter le coût de la main d’oeuvre : on trouvera bien un programme de développement économique pour y amener des chômeurs d’ailleurs.
      Il m’arrive d’appréhender que la délocalisation des populations ouvrières soit la suite logique des délocalisations d’usines..

    • Je guette le moment où on enverra les diplômés espagnols se former d’un côté, en Allemagne par exemple pour rester y bosser, et les non-diplômés allemands se former en Espagne, dans des usines à bas coûts de main d’oeuvre, pour rester y bosser aussi. L’Europe des peuples pourrait se faire ainsi. Une Europe géographique de castes, de classes.

      L’histoire locale nous enseigne que la France a déjà et sans remords organisé en interne des mouvements de population semblables, en allant jusqu’à imposer la parisien des bourgeois de la IIIème république comme unique langue à tous. Il était effectivement commode pour les gendarmes et contremaitres de disposer d’un moyen de houspiller les pauvres provinciaux sans avoir à s’intéresser le moins du monde à ce qui les avait motivé à venir de leur plein gré vider les poubelles à Paris.

      Hé bien, français, dansez, maintenant....

      Mais si vous avez deux sous de jugeotte, concevez que les nombreux français qui ont avant vous vu partir leurs familles satisfaire les besoins de main d’oeuvre du capital n’éprouveront peut-être qu’un peu de joie perverse à voir le scénario des migrations forcées toucher enfin ceux qui se qualifiaient de « classes moyennes » pour avoir depuis 60 ans organisé la « mobilité des travailleurs » dans leur chère, immense, glorieuse et rayonnante nation.

    • Je suis bien conscient que le déplacement de populations à des fins économiques ne date pas d’hier.
      Je ne parle même pas des déplacements intra-nationaux, avec nos familles éclatées sur tout le territoire.
      Les parisiens sont bien contents de disposer d’une population d’origine africaine disposée à nettoyer leurs bureaux le soir quand ils rentrent chez eux auprès de leur petite famille (tout en déplorant que les gamins du 9-3 manquent d’éducation et soient livrés à eux mêmes à la nuit tombée, ce qui n’est pas surprenant, vu que leurs parents bossent de nuit..), ou autres clandestins pour faire veilleur de nuit, comme par exemple à la SNCF ici..
      http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2009/07/13/aac5ea83eb633c3ac9db00d104db9b81.html

      Ce que je déplore, c’est que ce genre de filières construites de façons souterraines, pourraient devenir de vrais projets de développement économique, officiels, à grande échelle, et oui, touchant les « WASP » français, jusqu’ici privilégiés. Ce qui est génant pour moi au fond, c’est cette décadence de civilisation, qui nous fait passer d’une situation de marge honteuse et inassumée (les filières plus ou moins clandestines) à une situation de norme officialisée, totalement assumée par le pouvoir, la généralisation toujours plus prégnante du cynisme en fait, et l’illustration toujours plus caricaturale de l’homme au service de l’économie et non le contraire..

    • Vous avez pourtant mentionné la raison pour laquelle l’emploi de travailleurs pauvres locaux devient insupportable aux riches européens : leurs enfants, livrés à eux-mêmes par les conséquences croisées de l’exploitation toujours plus productive de leurs parents, de la réduction du maillage des services sociaux et de la ghettoïsation rendue nécessaire par une prétention croissante des riches à imposer leur loi des riches sur des territoires épuisables, dont la crise du logement est la plus évidente manifestation.

      Puisque désormais la simple présence des enfants des travailleurs est insupportable aux classes moyennes, que faire ? La réponse vient de l’Europe : « imposer » des formations Bac+3 enrichies en moralisme républicain, ouverture d’esprit aux nouveaux hédonismes des maîtres, et techniques d’opérette façon marketing, développement du rable de lapin et comptabilité analytique.

      Est-ce pour autant un drame ?

      La frontière que veut ériger l’élite autour d’elle a vocation a être bien plus étanche que les frontières nationales. Et après tout qu’importe s’ils veulent vivre entre eux ? Le seul réel problème est la prétention à la propriété ("jouissance exclusive") des sols. Il faudra certainement abandonner aux riches de plus grands territoires que Monaco, la Suisse ou le Luxembourg, tant leurs prétentions à régir sont grandes, mais où cesser ?

      Je veux bien leur laisser la France s’ils laissent l’Espagne. En attendant qu’ils s’y étouffent librement, et de leur plein gré !