person:luigi duquenet

  • Contre le #racisme #Antitsiganisme. A l’occasion de la Journée Internationale Des #Roms, plusieurs initiatives et articles intéressants :

    Reportage (interactif) en immersion dans le #bidonville de Méry-sur-Oise où une trentaine de familles Roms tentent de survivre malgré les problèmes d’accès à l’eau, à l’électricité, aux transports, à un travail,...
    Les oubliés du bidonville de la Butte
    https://www.secours-catholique.org/les-oublies-du-bidonville-de-la-butte

    Une lettre ouverte très importante de l’association Aset 93 au ministre de l’Éducation et au recteur de l’académie de Créteil, après les (37 !) agressions contre des habitants de bidonvilles de Seine-Saint-Denis suite à la circulation d’une fausse rumeur sur les réseaux sociaux le 16 mars dernier, ne faisant que révéler violemment l’état d’esprit général vis-à-vis de la communauté Rom :
    Nous appelons à un plan de lutte contre l’antitsiganisme dans nos écoles
    https://www.politis.fr/articles/2019/04/nous-appelons-a-un-plan-de-lutte-contre-lantitsiganisme-dans-nos-ecoles-4025

    Une expo #photo hyper complète et émouvante : « Mondes #Tsiganes » au MNHI, le Musée national de l’histoire de l’immigration, à Paris jusqu’au 26 août :
    http://www.histoire-immigration.fr/musee-numerique/expositions-temporaires/mondes-tsiganes

    Un article dédié à l’entreprise de mode de Erika Varga à Budapest :
    Romani Design, seule maison de mode Rom au monde, rend hommage aux différences
    https://m.culturebox.francetvinfo.fr/amp/mode/romani-design-seule-maison-de-mode-rom-au-monde-rend-homma
    https://m.culturebox.francetvinfo.fr/sites/default/files/styles/artcile_view_mobile_full/public/assets/images/2019/04/000_1eb9ap.jpg?itok=3TIq1FVW

    (j’avoue que la tonalité de certains passages me fout un peu mal à l’aise...)

    Et puis ce soir à Paris une projection speciale du #film #documentaire « 8, avenue Lénine - Heureuse comme une Rom en France » réalisé par Valérie Mitteaux et Anna Pitoun à 20h au cinéma Studio Galande.

    Il faudrait aussi parler des morts de la Police : Luigi Duquenet 22 ans tué en 2010 à Saint Aignan sur Cher et Angelo Garand 37 ans tué à Seur.
    Les gens du voyage aussi sont sur-representés parmi les victimes des #violencespolicieres.

    (Comme souvent je complèrai un peu plus tard dans la journée / soirée)

  • Nara Ritz  : «  Nos caravanes nous signalent comme des individus à contrôler  »

    http://larotative.info/nara-ritz-nos-caravanes-nous-2195.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2195-48b5a-fe7be.jpg?1493154432

    Le 30 mars, le nom d’Angelo Garand est venu s’ajouter à la liste des gens du voyage tués par les gendarmes, rejoignant ceux de Luigi Duquenet ou de Joseph Guerdner. Pour interroger les discriminations vécues par cette communauté, notamment dans leurs rapports avec les forces de l’ordre, nous avons échangé avec Nara Ritz, voyageur et membre du Collectif National des Associations de Citoyens Itinérants (CNACI).

    Vous subissez des contrôles au faciès, au même titre que les populations noires ou arabes  ?

    Tout à fait. Le camion et la caravane nous signalent comme des individus à contrôler. Mais aussi notre manière de parler, nos langues, et nos noms de famille que les agents relèvent lorsqu’ils procèdent à un contrôle. (...) Au bout d’un moment, on apprend à courber l’échine, à se taire, à subir. Jusqu’au jour où la multiplication de ces humiliations conduit à des réactions de colère, à des insultes, voire à des réflexes de fuite, qui nous rendront de toute manière coupable.

    Le poids des représentations historiques est très dur à déconstruire. Les stéréotypes concernant les gens du voyage les désignent comme agressifs, voleurs, dangereux, violents… C’est à cause de ces stéréotypes que le procureur de la République a pu justifier de faire intervenir le GIGN, en faisant passer Angelo Garand pour un fugitif dangereux. Faute de lutter contre ces représentations, on installe l’idée que les voyageurs seraient automatiquement dangereux. (...) C’est comparable aux interventions qui peuvent être menées dans certains quartiers. C’est comparable aussi aux démantèlements de camps de Roms, qui mobilisent des arsenaux policiers démesurés  : j’ai vu un jour intervenir des policiers armés jusqu’aux dents, équipés de boucliers, accompagnés de chiens, pour évacuer des femmes et des enfants. Dans cette situation il s’agissait de pauvres, pas de bandits. Mais la presse était là, et les autorités ont pu communiquer sur la nécessité de déployer un tel arsenal. En faisant cela, on renforce les stéréotypes qui visent ces communautés.

    #discriminations #contrôles_au_faciès #violences_policières cc @rezo

  • « Pourquoi tout ça ? » La famille d’Angelo Garand réclame vérité et justice
    https://larotative.info/pourquoi-tout-ca-la-famille-d-2178.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L500xH308/nuyur33z-ae6ce.jpg?1491906785

    Mercredi 5 avril, Angelo Garand a été enterré dans le cimetière de Vineuil, dans le Loir-et-Cher. Une semaine plus tôt, le 30 mars, une équipe de gendarmes et d’hommes du GIGN a fait irruption au domicile de ses parents, à Seur, et l’a abattu sans sommations. Depuis, la famille Garand vit comme hors du temps, et cherche à comprendre ce qui s’est passé.

    La pièce où Angelo a été abattu n’a pas été scellée. Sur les lattes du sommier posé contre le mur, sur le sac recyclable accroché à la poutre, sur le vélo d’enfant renversé au sol, on voit encore des traces de sang. Dans les poutres et le plafond, les balles tirées par les gendarmes ont laissé des marques. Quand ils abattent un homme, les pandores ne font pas le ménage.

    (...)

    Pendant plusieurs heures, la famille n’a pas su ce qui s’était passé, dans quel état était leur frère, leur fils. « On ne pouvait pas imaginer qu’ils le tueraient sous nos yeux », dit la mère. Ils ont été emmenés à la gendarmerie, où ils ont été auditionnés. On ne leur a pas demandé comment s’était déroulé l’assaut de la ferme. Ils n’ont pas été amenés à témoigner sur les circonstances ayant conduit aux tirs. Les questions, assorties de menaces de poursuites pour complicité, portaient sur la cavale d’Angelo, et les mois qu’il avait passés à vivre au jour le jour, dans la crainte d’un retour dans cette taule qu’il ne supportait plus.

    (...)

    Et puis, au lieu de présenter ses condoléances ou d’apporter un début d’éclaircissement sur les circonstances ayant entraîné la mort d’Angelo, il a expliqué qu’il craignait des émeutes… Une déclaration qui sonnait comme une mise en garde, et qui faisait clairement référence aux événements ayant suivi la mort de Luigi Duquenet, tué par des gendarmes en juillet 2010 pour le vol d’un billet de 20 euros et un refus d’obtempérer [1]. Cette réaction du procureur illustre le regard que portent les autorités sur la communauté des voyageurs, à laquelle appartenaient les deux hommes. Dans la foulée de l’annonce de la mort d’Angelo, le proc’ et le préfet ont déployé d’importants renforts de gendarmes mobiles dans la zone.

    (...)

    Pourquoi prétendre qu’Angelo était dangereux, alors qu’il avait bénéficié d’une permission de sortie ? Pourquoi faire intervenir le GIGN, alors qu’Angelo n’avait pas résisté lors de sa précédente interpellation, et que les rapports de la famille avec les gendarmes locaux n’étaient pas hostiles ? Pourquoi les gendarmes sont-ils entrés dans la pièce où se cachait Angelo mitraillettes en main, au lieu d’attendre qu’il sorte — la pièce ne compte qu’une issue ? Pourquoi cette violence et ces humiliations à l’égard des proches ? « Pourquoi tout ça ? », comme le répétait la sœur, Aurélie Garand, dans la vidéo mise en ligne quelques jours après le drame.

  • #Roms

    Dans la série « relai » via "la voix des Roms" et "Cécile Kovacshazy" sur Facebook.

    Nous sommes deux ans après, presque jour pour jour, de l’annonce d’une réunion interministérielle par N. Sarkozy, censée mettre en œuvre un plan de guerre contre la délinquance et les comportements de « certains parmi les gens du voyage et les Roms ». C’était le 21 juillet 2010, suite au meurtre de Luigi Duquenet, un jeune Gitan, par un gendarme. C’était aussi le moment où une certaine affaire Woerth – Bettencourt faisait des vagues. Le sujet des Rroms a beaucoup servi de fumigène dans cette ambiance hautement sensible pour le gouvernement d’alors.

    Deux ans après, le gouvernement a changé et l’actuel président a promis le changement. Pour maintenant. Tout est une question de définition des mots « changement » et « maintenant ». Car « maintenant », c’est toujours, et toujours, ça peut durer plus ou moins. Les récentes déclarations de M. Valls c’est presque maintenant, mais on a du mal à y voir quelque changement en ce qui concerne le traitement des Rroms. En effet, le ministre se dit obligé de poursuivre les expulsions des Rroms, au point même d’imiter non seulement les méthodes, mais aussi le vocabulaire de M. Hortefeux. M. Valls ne parle pas d’expulsions, mais de « démantèlements », un mot qui évoque plutôt des réseaux et qui n’avait pas été choisi au hasard par Hortefeux. D’ailleurs, faut-il le rappeler, à cette période là, M. Hortefeux avait repris la fameuse formule de Charles Maurras « la France n’est pas un terrain vague », pour justifier les « démantèlements des camps ». Heureusement, M. Valls ne va pas aussi loin.

    Pourtant, le candidat Hollande avait promis qu’il n’y aurait pas d’expulsion sans solutions de relogement. Exit déjà cet engagement, par le fait du ministre de l’intérieur ?

    Le candidat Hollande avait aussi promis que le nouveau gouvernement ouvrirait l’accès au travail aux ressortissants roumains et bulgares. Valls annonce déjà une couleur totalement différente, en déclarant « Je ne suis pas sûr qu’on règlera uniquement le problème par la question de l’accès au travail ». Est-on donc partis pour le maintien des mesures transitoires qui excluent de fait les Roumains et les Bulgares du droit au travail ?

    Alors oui, nous autres, Rroms, sommes inquiets… pour le gouvernement. Car, au fond, ni le communiqué de l’Elysée du 21 juillet 2010, ni l’état major de la guerre contre les tsiganes réuni une semaine plus tard à l’Elysée, ni le discours de Grenoble n’ont apporté de grands changements dans la vie des Rroms. Les expulsions se sont tout simplement poursuivies, baptisées désormais « démantèlements » par quelqu’un qui citait Maurras. Elles sont peut être devenues un peu plus intenses et violentes qu’auparavant, c’est tout. Le problème c’est que, à chaque fois qu’on parle de nous, qu’on nous montre de doigt, c’est surtout pour cacher d’autres problèmes qui ne nous concernent pas, du genre… Woerth, Bettencourt, Karachi…. Lesquels, cette fois-ci ???? Peut-être rien de très grave, juste une divergence passagère. Rappelez-vous : Claude Guéant, prédécesseur de M. Valls a déclaré suite à la nomination de ce dernier place Beauvau que, si c’était à lui de choisir, il aurait choisi … Manuel Valls !

    Courage, gouvernement Ayrault ! Vous pouvez vous en sortir ! Nous, on s’en sort depuis 700 ans envers et contre tout. C’est juste une question de valeurs à respecter, et ce n’est pas très compliqué.


    Association "La voix des Rroms"