person:macron

  • Planning de la Manifestation des Gilets jaunes à Paris le samedi 25 mai 2019
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16059-planning-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-samedi-25

    N’oubliez pas qu’au-delà du cas Macron, c’est l’Europe qu’il faut viser... Macron n’est qu’un homme de paille imposé par les puissances de l’argent...

    Update 18.01.2019 : Gilets Jaunes : le début de la fin pour l’UE ? (Thinkerview)

    Manifestation à Paris des Gilets jaunes

    Acte 28 - samedi 25 mai

    https://paris.demosphere.net/rv/70466

    Attention : cette page évolue en permanence.

    Les événements Facebook changent souvent (lieux, horaires) et sont parfois supprimés. Certains n’indiqueront le lieu qu’au dernier moment. Nous mettons ces informations à jour régulièrement, ici, sur Démosphère.

    De nombreux appels circulent sur Facebook (exemple) à ne pas déclarer de manifestation et à ne pas participer aux manifestations déclarées à Paris.

    Les principaux rendez-vous (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

    • Ce n’est pas tant le vote que la personnalisation qui cause ça @aude_v

      Un « pur scrutin de liste » et/ou un système référendaire réduisent pas mal le défaut...

    • Oui les conférences citoyennes et le tirage au sort sont deux très bonnes options pour contrecarrer les effets pervers de la « représentation » telle qu’elle fonctionne aujourd’hui. Je partage aussi ton point de vue sur les personnalité les plus susceptibles de « percer » dans le système politique. Cependant je trouve que dans l’absolu le système électoral reste un mode d’expression utile, nécessaire et socialement représentatif. Ses modalités concrètes ont beaucoup d’effets pratiques et politiques. Entre le scrutin majoritaire à la française et la proportionnelle à la belge, il y a un monde de conséquences différentes tant en amont qu’en aval des scrutins, et bien sûr à leur occasion. Du coup, j’aime réfléchir à ce qui permet de réduire les défauts que je perçois et d’améliorer ses qualités.

      Le défaut est à mon sens partiellement limité par la proportionnelle intégrale et les systèmes à coalition. Le coup de Macron qui annonce une terre plus verte puis ne travaille que sur sa recapitalisation au service des possédants après avoir enfumé la présidentielle et les législatives qui suivent, ce serait compliqué en proportionnelle. A l’inverse, les décisions « impopulaires » sont électoralement suicidaires en proportionnelle, même si elles sont bonnes et qu’elles ont potentiellement un assentiment large dans la population...

      Quant au scrutin de liste, ses qualités seraient de dépersonnaliser : une liste de personnes présente un programme, on débattrait d’orientations et de mesures, puis on vote, puis on négocie, puis on choisit au départ des listes les personnes les plus aptes à réaliser le boulot (et pourquoi pas pour l’exécutif, à l’exclusion des membres qui présentent les listes et qui défendent les orientations en campagne).

      Une chose qui devrait prévaloir dans la sphère politique en général, c’est la limitation stricte du nombre de mandats rémunérés : 1 à la fois en équivalent temps plein, sans emploi connexe, et pas plus de 10 ans rémunérés TP dans « la politique ».

      Quelques idées... #merci_pour_le_débat ;-)
      #seenthis_c_est_bon_mangez_en

  • je reçois la propagande de tous les zozos en lice pour les élections européenne. Quel paysage triste... Evidemment, je m’attarde cinq secondes sur le racolage macronien et je note que, d’une part, LREM est devenu sans que je m’en sois rendu compte un parti écologiste (c’est clairement la ligne mise en avant) et que, d’autre part, la devise liberté / égalité / fraternité est devenue ici :
    Liberté. Protection. Progrès.
    Les lecteurs auront corrigé d’eux-mêmes, bien sûr, en lisant :
    Libre-échange. Police. Croissance.

  • Tout comprendre sur #Parcoursup

    Pour comprendre la nature de “Parcoursup”, il faut partir de l’expérience directe, sans tenter d’y plaquer des interprétations hatives ou idéologiques. Pour la plupart des lycéens — ceux que les communicants qui encombrent désormais l’appareil d’Etat appellent “nos jeunes” — le processus d’affectation dans l’#enseignement_supérieur se présente comme une boîte noire nimbée de brouillard, comme une obscure Machine.

    Son #opacité ne tient pas tant à l’interface numérique par laquelle se font les connexions que dans l’impression diffuse de ne pas connaître les règles d’un “jeu” qui s’apprête à déterminer la place sociale qui sera assignée à chaque “candidat” pour le reste de son existence.

    Les familles qui entendent faire de leurs rejetons des “premiers de cordée” ne découvrent pas la #guerre_scolaire à cette occasion : elles s’y livrent depuis la maternelle, renforçant la #ségrégation_sociale par mille artifices de contournement, de choix d’options “astucieuses” et de falsification d’adresse. Parcoursup officialise l’idée que les formations universitaires — y compris celles aussi standardisées que des licences d’une même discipline — ne se valent pas. Dès lors, ce qui fut une orientation devient recherche active des filières les plus valorisables, c’est-à-dire celles qui, en l’absence de mécanismes de brassage social, permettront d’obtenir les meilleures places dans la hiérarchie socio-économique. C’est du moins ce dont les concepteurs souhaitent convaincre les classes moyennes. Mais comment savoir quels sont les “parcours” qui permettront d’accroître son “portefeuille de compétences” de sorte à en obtenir les “dividendes” matériels et symboliques les plus généreux ? En effet, hormis les Grandes Écoles, qui assurent la formation des cadres, les formations sont essentiellement les mêmes partout. D’où l’effet de brouillard.

    Les “premiers de cordée” se reconnaissent en ceci qu’ils “ont du réseau” leur permettant d’obtenir informations précieuses et passe-droits. L’#opacité du système est en partie délibérée comme en témoigne le démantèlement des services d’orientation nationaux (#ONISEP et #CIO). Cependant, participent à l’#angoisse générée par la Machine toutes sortes de #dysfonctionnements, d’accrocs, d’#erreurs de débutant, qui admettent une explication simple et donc probablement juste : derrière la prétention de la #Start-Up_Nation à transformer les services de l’Etat en plateformes numériques automatisées se cache un amateurisme sans bornes. Ainsi, l’équipe technique incompétente recrutée par le ministère en charge de l’enseignement supérieur s’est montrée incapable d’écrire un logiciel sans bug, malgré la simplicité algorithmique : appeler les “candidats” dans l’ordre dans lequel les formations les ont classés, au fil des désistements. Du reste, il n’est qu’à voir le visage de Mme Vidal rongé par les anxiolytiques, lorsqu’elle débite d’une voix pâteuse les éléments de langage préparés par les communicants de son cabinet, avec des chiffres arrangés quand ils ne sont pas tout simplement faux, pour comprendre que l’angoisse générée par Parcoursup s’étend à tous ceux qui ont été mis au service de la Machine : les bacheliers, bien sûr, mais aussi les responsables des formations qui produisent les classement des “candidats” et l’ensemble de la #bureaucratie ministérielle occupée à calfeutrer les voies d’eau qui se multiplient quotidiennement. Que le ministère en charge de l’enseignement supérieur soit entièrement tourné désormais vers le micro-management le plus insignifiant, n’est pas le moindre des paradoxes du dispositif. Au final, le mantra répété jusqu’à la nausée par la ministre, “Remettre de l’Humain dans la Machine”, n’est pas si faux que cela, qui évoque métaphoriquement ces usines de nuggets à destination de la restauration rapide, qui broient ce qui reste des poulets une fois amputés de leurs filets et de leurs cuisses.

    La boule au ventre qui étreint les lycéens au moment de choisir la discipline à laquelle ils entendent se former, comme moyen particulier d’aller vers une autonomie de pensée, ne s’arrête pas le jour où tombent, comme un couperet, les affectations. Les “premiers de cordée”, un sur cinq environ, obtiennent ce qu’ils souhaitent dès le premier jour et c’est l’objet même de la Machine que ce soit le cas. Le système d’affectation précédent, qui n’était certes pas la panacée mais ne reposait pas sur un classement des “candidats”, parvenait à attribuer son premier vœu à un bachelier sur deux. Avec Parcoursup, plus de la moitié des “candidats” sont “mis en attente” pour l’intégralité des formations demandées, y compris celles, au fond non souhaitées, qui constituaient des choix stratégiques de repli. Et ce purgatoire a été conçu pour durer très longtemps. N’importe quel informaticien pouvait prédire que la suppression des vœux hiérarchisés engendrerait des “deadlocks” algorithmiques, ralentissements induits lorsque des processus concurrents s’attendent mutuellement, ne laissant d’alternative à l’interprétation qu’entre le cynisme et l’incompétence totale. Ainsi, il restait plus de 47000 candidats sur le carreau à la rentrée 2018, principalement des lycéens ayant obtenu un bac “pro”. Les éléments de langage produits par le ministère et repris sans vérification par la presse quotidienne transformèrent ce fait tiré des statistiques du ministère lui-même en : “moins de 2500 candidats encore en attente”. Au final, l’angoisse générée par la “mise en attente” a une fonction importante : faire accepter avec soulagement une formation pour laquelle le “candidat” n’a ni affinité ni appétence.

    Faire patienter, c’est dominer

    En résumé, Parcoursup est une machine à dévorer du temps pour permettre à une minorité de choisir librement leur formation et pour le plus grand nombre, d’être répartis au cours d’une grande loterie anxiogène.

    Bien qu’il soit important de rendre compte des effets concrets que Parcoursup produit, il ne faut pas le réduire à un dispositif technique mais en analyser les motivations.

    Parcoursup a d’abord une dimension gestionnaire et répond à un problème précis : comment ne pas investir dans l’#Université_publique, alors même que la population étudiante est supposée s’accroître de 30% entre 2010 et 2025. Cela représente quelques 400 000 étudiants en plus, soit une vingtaine d’universités à construire. La réponse est simple : décourager les inscriptions par tous les moyens y compris par l’augmentation des #frais_d’inscription pour les étrangers, “caser tout le monde” en bourrant les formations désertées de “sans fac”, et augmenter à moyens constants les capacités d’accueil des formations (de 10% en 2018). Si cela ne suffit pas, Parcoursup permet techniquement de recourir à la sélection stricte.

    Deuxième dimension du dispositif, Parcoursup en finit avec un système qui permettait à tout bachelier de faire les études universitaires de son choix. Le dispositif reprend le contenu de la #loi_Devaquet là où l’assassinat de Malik Oussekine par les voltigeurs motocyclistes l’avait interrompu en 1986. Parcoursup signe ainsi la mise à mort du #baccalauréat, remplacé à l’entrée de l’Université par de la mise en #concurrence : chaque formation produit, à partir des notes de contrôle continu, des options choisies dans le secondaire et de données sur l’origine sociale (CV, lettres de motivation, etc.) un #classement des “candidats”. L’#examen_terminal est remplacé par une évaluation des “#portefeuilles_de_compétences” directement inspirée des pratiques managériales. On trouve là un premier fondement idéologique de Parcoursup, qui rompt avec les idées promues par la Révolution Française, assignant à l’enseignement une fonction émancipatrice : développer, à des fins de citoyenneté, l’usage critique de la raison individuelle. Parcoursup participe de la tentative d’amener tout le monde à se penser et à se comporter en entrepreneurs d’eux-mêmes, individuellement responsables de leur destin.

    Simultanément, le baccalauréat ayant été, pendant plus d’un demi-siècle, l’épreuve initiatique de passage à l’âge adulte pour la classe moyenne, sa disparition vise aussi à infantiliser les jeunes adultes. Le retour du service national, affublant “nos jeunes” d’un uniforme hybride entre le vigile de supermarché, le gardien de prison et le policier, confirme cette volonté d’humiliation et de torture douce. Tout concourt à repousser l’âge de l’autonomie financière et intellectuelle en transformant progressivement la licence en “lycée du 21e siècle”, terme qui tint lieu un temps de résumé programmatique à la candidature de Macron à la présidentielle, d’après les Macronleaks.

    Ces deux facettes de Parcoursup — déposséder les jeunes adultes de leur autonomie et simultanément les rendre responsables de leur position sociale — ne sont antagonistes qu’en apparence. Elles contribuent toutes deux à la fiction méritocratique, ce supplément d’âme dont “on” a doté la reproduction sociale. Plus précisément, Parcoursup (tout comme la loi Blanquer) s’inspire d’une supercherie : la théorie du capital humain. Cette “théorie” vise à naturaliser les inégalités économiques, en produisant un argumentaire à destination des classes moyennes faisant porter la responsabilité des hiérarchies sociales aux individus, et non à l’organisation de la société. Pour empêcher de penser l’héritage, d’une part, et la reproduction du capital, d’autre part, comme étant les mécanismes primordiaux de production des inégalités, il s’agit de postuler que les revenus des individus proviennent de la fructification de leur “capital de compétences”. L’important n’est pas que ces “compétences” existent, qu’on puisse les mesurer, c’est de créer les conditions sous lesquelles les individus soient amenés à se vivre eux-même comme portefeuilles de compétences en quête de valorisation, acceptant de facto leur position dans la hiérarchie sociale sans se révolter. Telle est la fonction anesthésiante de la nimbe d’angoisse et de pression autour de Parcoursup. Mais ce n’est pas tout. Si suivre une formation universitaire permet d’accroître ses revenus futurs, alors l’entrepreneur de lui-même se doit d’investir dans son portefeuille de compétences et donc de payer l’Université, en empruntant si besoin.
    Faire patienter, c’est occuper. Et l’occupation, c’est le début de la colonisation culturelle.

    Dans quel projet global de société, la vision de l’Université portée par Parcoursup s’inscrit-elle ? L’Université moderne est née en France avec la IIIe République, la dissolution des institutions médiévales à la Révolution ayant conduit à liquider toute autonomie du système facultaire et à créer des écoles professionnelles sous contrôle de l’État. Elle conserve aujourd’hui une triple anomalie en héritage du 19e siècle : le système des grandes écoles, la centralisation parisienne et l’absence d’autonomie du corps professoral vis-à-vis des pouvoirs dont il dépend. Elle a eu de ce fait une incapacité chronique à s’adapter aux mutations socio-économiques de son temps. Au 19e siècle, et jusqu’à la seconde guerre mondiale, la demande vis-à-vis de l’Université a été le développement de la recherche pour appuyer la révolution industrielle et former les nouvelles classes moyennes, témoignant d’une supériorité du modèle humboldtien de liberté d’enseigner, de rechercher et d’apprendre sur le modèle napoléonien. Après guerre, la demande des classes dirigeantes a changé de nature, tirée par le compromis fordiste, le plein emploi et la concurrence du bloc marxiste-léniniste : il s’est agi de combler le déficit de main d’œuvre qualifiée par la constitution d’une première Université de masse développant une formation à et par la recherche. Après 68, et tout au long des années 1970, une nouvelle demande a émergé, venant des étudiants eux-même et des milieux militants portant une exigence d’émancipation, de critique sociale et d’autonomie intellectuelle, produisant enfin de réelles universités au tournant du 21e siècle, malgré l’héritage douloureux de grandes écoles inaptes à la recherche. Depuis deux décennies maintenant, l’émergence d’un libéralisme autoritaire a conduit à une reprise en main, sur fond de désindustrialisation, de chômage de masse et de crise systémique. Les classes dirigeantes se moquent, pour l’essentiel, de l’Université où elles n’envoient pas leurs enfants se former — les business schools ont “bâti autour d’eux un mur d’ignorance et d’erreur". Aussi ont-elles bondi sur la première pensée indigente émise par un économiste d’Harvard : ne conserver que dix universités (au sens humboldtien), pour assurer l’activité de recherche nécessaire à l’innovation technique.

    Quelle ambition, dès lors, pour l’écrasante majorité des bacheliers issus des classes moyennes, et pour les classes populaires ? Aucune. Nada. Un vide de pensée politique. Dans la mesure où, d’une part, la production marchande peut être assurée par 10% de la population, l’Asie tenant lieu d’usine mondiale et où, d’autre part, les 10% de classes moyennes supérieures sont formées dans les grandes écoles, les 80% de classes moyennes inutiles à l’ordre économique dominant ne servent à rien. Leur formation intellectuelle et pratique est une non-question. Les universitaires ne sont rien d’autre qu’un poids mort pour les finances publiques. Même s’ils sont pour la plupart frappés de stupéfaction ou occupés à des activités courtisanes, ils disposent encore de trop de temps non-contraint pour ne pas représenter un danger. Dès lors, en l’absence d’idée, tout est mis en œuvre pour créer un marché de l’enseignement supérieur, ce qui suppose de différencier les parcours et les établissements, et de les mettre en concurrence. C’est très exactement ce à quoi contribue Parcoursup, comme brique dans une construction au long cours. La suite est connue dans les grandes lignes : créer les conditions pour accroître la part du privé dans le marché nouvellement constitué ; paupériser les établissements de proximité et y avoir recours massivement au travail précaire ; déréguler les statuts des universitaires pour abaisser les coûts salariaux ; accroître la “double hétéronomie autoritaire de l’université, envers l’encadrement administratif et envers la commande des marchés”.

    L’heure n’est plus à la défense conservatrice d’une Université qui n’existe de facto plus — si tant est qu’elle ait jamais existé — mais à la reformulation d’un projet de transformation radicale de la société qui inclue l’ensemble du système éducatif. Il devient non seulement nécessaire mais urgent de retrouver le contrôle de nos existences, de nous donner du temps pour penser et de faire de nos vies des terrains d’expériences.

    https://lundi.am/Tout-comprendre-sur-Parcoursup
    #parcours_sup #sélection #éducation_supérieure #université #attente #patience

  • Le rose et le jaune ~ Friction Magazine
    https://friction-magazine.fr/le-rose-et-le-jaune-2


    Stonewall Riot

    Nous avons reçu il y a quelques temps ce texte du Front Monstrueux Insurrectionnel de Bordeaux et, à l’approche du mois de Juin, avons décidé de le publier.

    Le rose et le jaune
    « Et si on giletjaunait les marches des fiertés ? »
    par le Front Monstrueux Insurrectionnel

    Cette année les marches des fiertés s’apprêtent à fêter l’origine de leur existence : il y a 50 ans éclatèrent les émeutes de Stonewall à New York. Des émeutes de folles, de trans, de lesbiennes et de pédés comme expression de la rage et de la colère face à la répression policière qui accablaient ces vies invisibilisées et interdites. Des émeutes, c’est-à-dire, une appropriation mais aussi un apprentissage nécessaires de la violence à l’encontre d’une brutalité policière banalisée : arrestations, tabassages, meurtres, maintien dans la précarité et interdiction de se rassembler.

    Cette année, en France, la célébration de ces révoltes se fera dans le contexte électrique du mouvement des Gilets Jaunes qui est lui aussi l’expression du ras-le-bol d’une invisibilisation, celle des périphéries de nos métropoles, une autre sortie du placard en quelques sortes, dans lequel toute une population ne voulait plus se contenter d’y chuchoter leurs blessures, mais d’en défoncer les gonds puis les portes, et déferler dans les rues jusqu’au Fouquet’s.

    Et si, pour une fois, nous pensions les choses ensemble ? Ces différentes invisibilisations et mises au placard ne sont pas dues au hasard ni à un oubli sociétal, c’est une manière de gérer la population en requalifiant cette volonté de soulèvement en saute d’humeur irrationnelle :

    « Et [les Gilets Jaunes] n’étant en fait que les porte-voix d’une foule haineuse, s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels, c’est tout simplement la négation de la France ! Le peuple est souverain. Il s’exprime lors des élections. Il y choisit des représentants qui font la loi précisément parce que nous sommes un État de droit ». Emmanuel-Macron-Président-de-la-République-française, 31 décembre 2018.

  • Le match installé par Macron a asséché la campagne des européennes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220519/le-match-installe-par-macron-asseche-la-campagne-des-europeennes

    Le clivage entre « progressistes » et « nationalistes » mis en place par le président de la République a réduit la campagne des européennes à une course de petits chevaux, rythmée par les sondages. Aucune force politique n’est parvenue à en sortir. Les candidats ont fait du surplace, le débat sur l’Europe aussi.

    #Analyse #élections_européennes_2019,_Emmanuel_Macron,_europe,_union_européenne

  • Les gilets jaunes bousculent l’agenda des européennes
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210519/les-gilets-jaunes-bousculent-l-agenda-des-europeennes

    Qu’ils les traitent par le mépris ou tentent de les récupérer dans leur giron, les partis en lice pour les européennes n’ont pu faire l’impasse sur les gilets jaunes, surtout unis dans un vote anti-Macron. Mais les manœuvres stratégiques auront leurs limites dans la mesure où les européennes mobilisent peu les milieux populaires, au cœur du mouvement.

    #EUROPE #gilets_jaunes,_élections_européennes,_A_la_Une

  • Groupe J.-P. Vernant sur twitter (c’est juste dommage que @Gjpvernant ne pense pas à publier ici en premier et utiliser Twitter en miroir).

    1/ Une crise politique s’entend comme l’impossibilité par un projet politique quelconque de rassembler un bloc social dominant derrière lui, c’est à dire d’instituer un imaginaire social qui permette de passer par dessus les intérêts de classe.

    2/ On pourrait décrire la crise du moment comme on décrit les réactions chimiques, par déplacement d’atomes, par des logiques d’affinité, par des processus catalytiques et des barrières d’activation.

    3/ La tripartition du champ politique provient de l’abandon des intérêts des classes populaires puis des classes moyennes par la gauche de gouvernement, théorisée par Terra Nova, en faveur de la formation d’un bloc moderniste néolibéral.

    4/ Ce qui a attiré la petite bourgeoisie intellectuelle et les cadres de la fonction publique dans ce guêpier, c’est le discours européen, qui a servi de paravent et de cheval de Troie au projet néolibéral, mais aussi la désignation des classes moyennes comme porteuse du Mal.

    5/ La création d’une confusion entre Europe et néolibéralisme a été une stratégie délibérée, depuis Giscard, depuis la deuxième gauche de Rocard, reprise par Delors puis par Strauss-Khan. Le second sert maintenant de repoussoir à tout projet internationaliste…

    6/ La modernisation du FN n’est pas pour rien dans l’attraction qu’il exerce sur la fraction des classes moyennes qui craint le déclassement, et dont il exalte le capital d’autochtonie : changement de génération, une femme à la tête du parti et adhésion au républicanisme.

    7/ Le RN - FN n’arrive cependant qu’à 10-12% de l’électorat, et peine à rassembler au delà d’une classe moyenne en colère complétée par la vieille réaction pétainiste.

    Le bloc modernisateur recomposé entre les cadres du privé et les classes moyennes éduquées, fait 9-10%.

    8/ A gauche, la fragmentation provient de répulsions binaires qui gênent les projets de transformation radicale :
    – la haine des classes moyennes touche une part des classes moyennes éduquées
    – le vieux projet productiviste du marxisme vs tournant écologiste
    – l’Europe

    9/ Le tripartisme politique laisse en apparence la possibilité qu’un groupe social très petit (9% pour Macron) puisse gouverner. C’est vrai, du fait des institutions de la 5ème République. C’est faux, car il lui faut déployer autoritarisme et répression fascistoïde.

    10/ C’est là où le projet « falsciste » à la Bolsonaro apparait comme recomposition d’un bloc social dominant : il suffit d’écarter la classe moyenne éduquée (journalistes, universitaires, enseignants) et de désigner le libéralisme culturel comme source de tous les maux.

    11/ La désignation de boucs émissaires aussi bien en bas de l’échelle sociale (les damnés : chômeurs, migrants, « assistés ») et dans les corps intermédiaires (journalopes, marxistes culturels de l’Université, etc), avec exaltation de la religion et de la bouffe locale, fonctionne.

    12/ On expulse les classes moyennes éduquées du bloc modernisateur néolibéral (le macronisme) et on recompose avec les cadres du privé, la classe moyenne en colère, la vieille bourgeoisie réactionnaire et… les détenteurs du capital financier.

    Et ça compose un bloc falsciste.

    13/ La petite bourgeoisie intellectuelle, qui a été à l’origine de la scission du bloc de gauche par abandon des classes moyennes et populaires, se retrouve exclue du bloc dirigeant (cf Brésil). En chimie, c’est le rôle d’un catalyseur.

    14/ Il n’y a pas une seule journée sans que les mouvements effectués par Macron et les siens n’aillent dans le sens de la recomposition falsciste, par fusion des néolibéraux antidémocrates et autoritaires avec les post-fascistes, illibéraux et identitaires.

    15/ Il suffira d’un tweet chaque matin à un abruti bleu-brun pour provoquer l’indignation de la classe moyenne éduquée sur le sujet du jour, lui permettant de montrer qu’il n’est pas « politiquement correct » et « bien-pensant ».

    16/ Post-scriptum. Il n’y a pas de déterminisme de l’Histoire. A chaque instant, une possibilité de bifurcation est offerte, n’était la difficulté à changer nos modes de vie et de pensée.

    Organiser le pessimisme…

    17/ Les virages socio-historiques sur l’aile ont déjà existé dans l’Histoire, et c’est bien de cela dont on a besoin pour juguler la perspective falsciste : une recomposition rapide (ce que la rue permet) du mouvement émancipateur pour un changement d’ère socio-historique.

    #macron #laRem

  • je relaie ceci, lu sur Bulledair.

    Réponse de Wilfrid Lupano au ministre de la Culture.

    Monsieur le ministre,

    À ma très grande surprise, vous m’avez adressé la semaine dernière un courrier pour m’annoncer que vous me décerniez le grade de chevalier des arts et lettres.
    Je vous remercie de cette délicate attention, mais j’ai bien peur de devoir refuser cet « honneur ».
    Déjà, spontanément, je n’ai jamais été très excité par les médailles. Pierre Desproges disait « les décorations, c’est la libido des vieux ». Je me plais à penser que je n’en suis pas encore là. Il y a cependant des distinctions plus réjouissantes que d’autres, et celle-ci a l’inconvénient, monsieur le ministre, d’être remise par un représentant politique.
    Or, comment accepter la moindre distinction de la part d’un gouvernement qui, en tout point, me fait honte ?
    Car oui, il s’agit bien de honte.

    J’ai honte de ce que votre gouvernement fait des services publics, au nom du refus dogmatique de faire payer aux grandes entreprises et aux plus grosses fortunes les impôts dont elles devraient s’acquitter. « il n’y a pas d’argent magique » martèle votre leader. Il y a en revanche un argent légal que monsieur Macron refuse d’aller chercher pour ne pas déplaire à ceux qui ont financé sa campagne.
    J’ai honte, lorsque j’entends monsieur Castaner s’indigner que l’on puisse « s’attaquer à un hôpital », comme il l’a fait récemment, alors que c’est bien votre gouvernement qui fait le plus de mal aux services de santé, et pas trois gilets jaunes qui cherchent à se mettre à l’abri au mauvais endroit.
    J’ai honte de ce gouvernement qui en supprimant l’ISF, a divisé par deux les ressources des associations qui prennent à leur charge les plus faibles, les plus démunis, les laissés pour compte, à la place de l’état.

    J’ai honte lorsque votre gouvernement refuse d’accueillir l’Aquarius et ses 160 réfugiés qui demandent de l’aide, et encore plus honte lorsque monsieur Castaner, encore lui, accuse les ONG qui tentent par tous les moyens de sauver des vies d’être « complices » des passeurs.
    J’ai honte lorsque je vois la police « escorter » les militants de Génération Identitaire après leur coup de com’ au col de Briançon pour les « protéger » contre les militants favorables à l’accueil des réfugiés. Certains de ces derniers furent d’ailleurs interpelés, alors que tous les membres de Génération Identitaire sont rentrés chez eux fêter leur coup de publicité.
    J’ai honte de votre politique indigne d’accueil des migrants, et en particulier des mineurs isolés. Le gouvernement auquel vous appartenez a accéléré le rythme des expulsions, voté l’allongement à 90 jours de la période de rétention pour les étrangers en situation irrégulière. De la prison, donc, pour des personnes n’ayant commis aucun crime, hommes, femmes, enfants, nouveaux-nés. Pendant ce temps, des préfets plusieurs fois condamnés pour non respect du droit d’asile sont maintenus en poste.
    Pour de sordides calculs électoraux, le gouvernement auquel vous appartenez foule aux pieds tous les principes philosophiques et moraux qui sont à la base de la constitution et de l’histoire de ce pays, et passe à côté du sens de l’Histoire. Soyez certain que l’Histoire s’en souviendra.

    J’ai honte de l’incapacité de ce gouvernement à prendre en compte l’urgence écologique, qui devrait pourtant être le seul sujet à vous préoccuper vraiment. En dehors d’effets d’annonce, rien dans les mesures prises depuis deux ans n’est à la hauteur des enjeux de notre époque. Ni sur la sortie des énergies fossiles, ni sur le développement du bio, des énergies renouvelables ou la condition animale. Votre gouvernement reste le loyal service après-vente des lobbies, de l’industrie agroalimentaire, des laboratoires, des marchands d’armes…

    J’ai honte, monsieur le ministre, de ce gouvernement mal élu ( le plus mal de la l’histoire de la cinquième république) qui ne tient plus que par sa police ultra violente.
    J’ai honte de voir, depuis des mois, partout en France, éclater des yeux, exploser des mains ou des visages sous les coups de la police, de Notre Dame des Landes aux Champs-Elysées, à Toulouse, Biarritz, Nantes. Le monde entier s’alarme de la dérive sécuritaire de votre gouvernement, de l’utilisation abusive d’armes de guerre dans le maintien de l’ordre, mais vous, vous trouvez que tout va bien.
    Je pense à Maxime Peugeot, 21 ans, et à sa main arrachée par une grenade dans un champ de Notre Dame des Landes. Qu’est-ce qui pouvait bien menacer à ce point la sécurité de la France, dans ce champ à vache du bocage breton, pour qu’on en arrive à faire usage d’une telle violence ? 2500 gendarmes, une opération de guerre à plusieurs millions d’euros menée pour détruire une trentaine de cabanes en bois ( « il n’y a pas d’argent magique »…) et procéder à une dizaine d’expulsions… Je pense à Lola Villabriga, 19 ans, défigurée à Biarritz par un tir de LBD que rien ne justifiait et qui vit désormais avec des plaques d’acier dans la mâchoire, alors que c’était sa première manifestation. Je cite deux noms, mais vous le savez sûrement, ils sont aujourd’hui des centaines. Suivez le travail de David Dufresne si le sujet vous intéresse.

    Comme vous le voyez, nous avons peu de points communs, politiquement. Et dans un monde où les distinctions culturelles seraient remises par le milieu culturel lui-même, sans intervention du politique, j’aurais accepté celle-ci avec honneur et plaisir. Mais il n’y a pas de geste politique qui ne soit aussi symbolique, et je sais déjà que si un jour j’atteins l’âge avancé où on prend son pied à exhiber ses breloques, j’aurais bien peu de plaisir à me rappeler que celle-ci me fut remise par le représentant d’un gouvernement dont j’aurais si ardemment souhaité la chute et la disgrâce.

    Passons malgré tout une bonne journée,

    Wilfrid Lupano

  • Hénaff. Avec les compliments de L214 ! - Bretagne Bretons
    http://www.bretagne-bretons.fr/henaff-compliments-l214

    C’est presqu’aussi étonnant que si les gilets jaunes adressaient des compliments à Macron ! Voilà que l’association L214, connue pour ses vidéos-choc sur la maltraitance animale, vient de féliciter la société Henaff, celle de la fameuse boite de pâté, pour ses orientations dans le domaine de l’environnement et des conditions d’élevage des cochons qui fournissent sa matière première.

    Après ces louanges, le premier constat qui s’impose , c’est que L214 ne fait pas partie des antispécistes dont les théories et les actions parfois violentes s’opposent purement et simplement à la consommation de la viande d’élevage. Elle ne va pas jusque là. Mais ces défenseurs de la cause animale sont si intransigeants sur les conditions d’élevage que ce satisfecit constitue tout de même une drôle de surprise (et pas une fake news) alors que les relations entre l’entreprise bretonne et cette association ont été quelque peu tendus, l’an dernier, après une vidéo en caméra cachée tournée chez un éleveur fournissant en porcs l’entreprise bigoudène.

    Cet épisode a incontestablement pesé sur la stratégie de l’entreprise. Déjà engagée dans des actions environnementales, elle vient d’annoncer un tournant radical. A Rennes, le Pdg Jean-Jacques Henaff a dévoilé le plan Be Good 2030 dont la consonnance anglaise traduit surtout l’implantation bigoudène de la société de Pouldreuzic (Finistère). Et cette fois, ce n’est plus une évolution mais une véritable révolution interne qu’entame la société. Dans le domaine environnemental, ce plan englobe des efforts l’écoconception des produits, de valorisation des déchets ou encore de meilleure gestion de l’eau mais surtout, elle modifie de façon radicale les conditions d’élevage des cochons dans les exploitations. Avec obligation de litières, garantie d’accès extérieur aux truies reproductrices ou encore fin de certaines pratiques comme la castration des porcelets ou la coupe des queues.

  • Pourquoi Macron abuse des références à la Seconde Guerre mondiale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190519/pourquoi-macron-abuse-des-references-la-seconde-guerre-mondiale

    Depuis la campagne présidentielle, et plus encore depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », le chef de l’État et des membres de son gouvernement multiplient les parallèles douteux. Un procédé communément appelé « loi de Godwin », qui relève en creux la faiblesse de certains discours politiques.

    #EXÉCUTIF #Godwin,_gilets_jaunes,_seconde_guerre_mondiale,_Histoire,_exécutif,_élections_européennes,_Emmanuel_Macron,_A_la_Une

  • LaTeleLibre.frLe Vrai-faux Procès de Macron - LaTeleLibre.fr
    http://latelelibre.fr/2019/05/12/vrai-faux-proces-de-macron

    #LaTéléLibre a assisté au #vrai-faux_procès_de_Macron sorti tout droit de l’imaginaire débordant d’une fine équipe hétéroclite rassemblée pour l’occasion. Toute ressemblance avec un personnage actuel ou des scènes politiques de la vie quotidienne sous la cinquième République ne serait pas purement fortuite. Faites entrer l’accusé.

  • Planning de la Manifestation des Gilets jaunes à Paris le samedi 18 mai 2019
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16033-planning-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-samedi-18

    N’oubliez pas qu’au-delà du cas Macron, c’est l’Europe qu’il faut viser... Macron n’est qu’un homme de paille imposé par les puissances de l’argent...

    Update 18.01.2019 : Gilets Jaunes : le début de la fin pour l’UE ? (Thinkerview)

    Manifestation à Paris des Gilets jaunes

    Acte 27 - samedi 18 mai

    https://paris.demosphere.net/rv/69464

    Attention : cette page évolue en permanence.

    Les événements Facebook changent souvent (lieux, horaires) et sont parfois supprimés. Certains n’indiqueront le lieu qu’au dernier moment. Nous mettons ces informations à jour régulièrement, ici, sur Démosphère.

    Les principaux rendez-vous Gilets jaunes :

    La Défense : rv à 11h30 à la Tour Total Coupole, départ vers 13h « Acte 27 GJ contre la hausse du carburant avec les femmes en tête » (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Dans l’Yonne, le « vote utile » contre Macron fait son chemin
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170519/dans-l-yonne-le-vote-utile-contre-macron-fait-son-chemin

    À la veille des européennes, les électeurs de ce département qui s’est tant reconnu dans les revendications des « gilets jaunes », oscillent entreabstention et vote RN, pour « battre Macron ».

    #Reportage #élections_européennes,_gilets_jaunes,_mouvement_social,_France_insoumise,_Rassemblement_national,_abstention

  • Pourquoi je ne vote pas et autres inédits, Raoul Vaneigem, éditions Le cactus Inébranlable.

    « L’important désormais c’est de s’en prendre à un système aberrant et destructeur, et non à des hommes. »
     
    Il ne déplaît pas aux médias affairistes que le puritanisme écologique soit mis dans le même sac que l’éloge de la pollution et de la liberté du commerce.

    De l’extrême gauche à l’extrême droite,ce qui prime,c’est la recherche d’une clientèle, c’est le pouvoir,le mensonge, l’imposture et la frime.

    C’est le mépris du pauvre con qui pisse sa confiance dans l’urne sans penser à la vérole du désenchantement qui, le rendant hargneux et pris d’une rage aveugle,le prédisposera à la barbarie du chacun pour soi et du tous contre tous.

    Les éditions « Le cactus Inébranlable » LE LIEN  : http://cactusinebranlableeditions.e-monsite.com/pages/acheter-nos-livres/catalogue/pourquoi-je-ne-vote-pas.html

    Avec Raoul Vaneigem (Pourquoi je ne vote pas et autres inédits), la forme courte qui alterne avec des textes plus copieux prend davantage la forme de brulots en totale harmonie avec le discours du situationniste non-aligné, bien connu pour sa ferveur libertaire, pourfendeur de l’aliénation au travail, chantre de l’hédonisme, du « rire de la vie » qui est « passer outre à tout ce qui nous fait payer matériellement et mentalement, à tout ce qui nous pourrit l’existence », un rire qui fatalement « n’est pas le bienvenu quand le ridicule est partout ». Mais qui sous-tend de son indéfectible espérance en un monde plus joyeux la vaillance des propos polémiques et vigoureux répandus dans ce livret. Qu’il s’agisse de ces textes réunis sous la bannière de « Rien ne résiste au rire de la vie » et de « Pourquoi je ne vote pas » (où l’auteur voit dans la pratique électorale « le mépris du pauvre con qui pisse dans l’urne sans penser à la vérole du désenchantement qui, le rendant hargneux et pris d’une rage aveugle, le prédisposera à la barbarie du chacun pour soi et du tous contre tous ». Textes suivis de « Conversation avec Jacques Rétif » où, face au Boussutois, Vaneigem explicite ses théories politico-philosophiques sur le (mauvais) état du monde en concluant qu’il faut « affirmer partout la prééminence absolue du droit de vivre sur les droits du commerce et de la finance ». Quant aux dessinateurs Serge Poliart et Joseph Ghin, ils illustrent le recueil avec une gouaille, un humour, une fantaisie débridée et un foisonnement graphique en parfaite adéquation avec un certain rire de la vie.

    Ghislain Cotton (Le Carnet et les Instants)

    #Raoul_Vaneigem #élections #démocratie

    • Macron a compté sur l’invisibilisation médiatique des violences policières. Mais les images ressurgissent. Elles ne s’effaceront jamais. Pendant des années, des documentaires reconstruiront le film de la violence des manifestations des Gilets jaunes…

  • Soudan : le président déchu Omar el-Béchir inculpé pour le « meurtre » de manifestants
    https://www.france24.com/fr/20190513-soudan-president-dechu-bechir-inculpation-meurtre-manifestants

    Omar el-Béchir a été inculpé, lundi, pour « incitation au meurtre de manifestants » lors des protestations contre son régime.

    Ça aurait de la gueule chez nous, Macron et Castaner inculpés pour, ouvrez les guillemets, « incitation à la mutilation de manifestants ». Mais faut pas rêver. C’est au Soudan que ça arrive.

  • Balkany : Porte nous avait prévenus
    https://la-bas.org/5551

    Après notre procès Macron, voilà le procès Balkany qui commence. Détournement, corruption, chantages, arnaques : toujours impuni, toujours protégé. Pour les médias, Balkany est un régal depuis des années. Pas de doute pour les patrons de presse, le petit peuple aime les voleurs, écrasé par la loi, il aimerait être ce hors-la-loi. Avec Balkany, plus besoin des « Guignols de l’info », le guignol, c’est lui et ses amis jusqu’au sommet de l’État.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Didier_Porte #Portrait

  • Etats-Unis : une institutrice, malade, contrainte de payer son remplaçant (Le Monde)
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/10/etats-unis-une-institutrice-malade-contrainte-de-payer-son-remplacant_546029

    L’enseignante, atteinte d’un cancer, se voit retirer près de 180 euros par jour sur son salaire pour payer son remplaçant en vertu de la loi californienne.
    […]

    En vertu de l’accord conclu entre le district et les organisations syndicales à San Francisco, chaque enseignant a droit à dix jours de congés maladie payés par an. Les jours non pris peuvent se cumuler d’année en année.
    Une fois épuisés ces jours, les enseignants malades peuvent encore bénéficier de cent jours de congés prolongés, durant lesquels ils reçoivent « l’intégralité de leur salaire moins le coût de leur remplaçant », explique la porte-parole.

    #éducation #enseignant·es #USA #salarié·es #conditions_de_travail #arrêt_maladie

  • Portrait du président en ventriloque
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110519/portrait-du-president-en-ventriloque

    Depuis deux ans, #Emmanuel_Macron, qui avait fait de la « bienveillance » le mantra de sa campagne et de « la parole rare » la règle de sa communication est devenu le président le plus bavard et le plus brutal de la Ve République. Au risque de se banaliser, mais aussi de se contredire ou de se dédoubler. Portait du président en ventriloque.

    #POLITIQUE

  • En Inde, une campagne de « fake news » à échelle industrielle
    https://www.mediapart.fr/journal/international/110519/en-inde-une-campagne-de-fake-news-echelle-industrielle

    Conservateur et nationaliste, le premier ministre Narendra Modi est en campagne pour sa réélection. Son parti, le BJP, est de loin le plus envahissant sur les réseaux sociaux, où la manipulation est devenue la règle. Avec une prime aux contenus les plus clivants.

    #Inde:_stop_ou_encore_pour_Modi ? #Inde,_élections,_ShareChat,_Facebook,_Lok_Sabha,_Narendra_Modi,_Whatsapp,_BJP,_twitter,_Tik_Tok

    • https://www.franceinter.fr/politique/les-marcheurs-ont-ils-modifie-les-regles-du-csa-a-leur-avantage

      Les règles suivies par le CSA ont été revues l’année dernière.

      "La République En Marche s’est construite une loi qui les arrange, dénonce Benoît Hamon. (…)

      Dans les faits, cette réforme bénéficie surtout à Marine Le Pen, qui en 2014, lors des dernières élections européennes, ne disposait que de 2,52 minutes. Cette fois, le Rassemblement national hérite du deuxième temps d’antenne : 48 minutes.

      Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas que le nombre de parlementaires qui jouent (le RN n’en a qu’une vingtaine), les sondages et les résultats des dernières élections sont maintenant pris en compte.

      Dans un tweet, Jean-Luc Mélenchon note qu’En Marche bénéficiera de 56 minutes et 48 pour le RN. « Le duel se transforme en duo organisé » note le chef de file de La France Insoumise (…)

  • David Adler : « Proposer une politique transnationale contre l’alternative Macron-Salvini »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/110419/david-adler-nous-avons-sous-estime-quel-point-construire-une-politique-tra

    Pourquoi est-il si difficile de construire un mouvement politique véritablement transnational en #EUROPE, comme s’y essaie l’ex-ministre des finances grec Yanis Varoufakis à l’approche des européennes de mai avec le Printemps européen ? Entretien avec David Adler, coordinateur politique du mouvement de Varoufakis.

    #Parlement_européen,_austérité,_Diem_25,_Grèce,_David_Adler,_Yanis_Varoufakis,_UE,_européennes

  • Régulation des contenus haineux sur les réseaux sociaux : les réponses de Zuckerberg à Macron
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/10/regulation-des-contenus-haineux-sur-les-reseaux-sociaux-les-reponses-de-zuck

    La réunion entre le chef de l’Etat et le fondateur de Facebook, vendredi, a fait émerger des accords, et surtout des points de divergence.

    A l’issue de la rencontre, devant un petit groupe de journalistes, dont Le Monde, Mark Zuckerberg a déclaré :
    « Nous avons lancé cette expérimentation [avec le gouvernement français], et nous avons été très impressionnés par le sérieux de leur travail pour comprendre les systèmes que nous avons mis en place, et les défis que ces questions représentent. Je me sens conforté et optimiste vis-à-vis du futur cadre juridique qui sera mis en place. Ça va être difficile, il y aura des choses avec lesquelles nous ne serons pas d’accord, mais pour que les gens aient confiance en Internet, il doit y avoir de bonnes régulations. »

    •$ Le montant des sanctions
    Concrètement, un premier désaccord concerne le montant des sanctions prévues dans le rapport remis vendredi, en cas de manquement aux obligations de transparence et d’application de la modération des contenus haineux : jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise.

    « Cela a l’air d’être le nouveau standard qui est copié-collé dans toutes les régulations », a commenté Richard Allan, responsable des affaires publiques de Facebook, en référence au même niveau de sanction mentionné dans le règlement européen sur la protection des données (RGPD) et la proposition de loi sur les contenus haineux de la députée Laetitia Avia. Sur ce dernier texte, Facebook avait déjà fait savoir qu’il trouvait le recours au chiffre d’affaires mondial excessif.
    […]
    • L’accès à l’information interne et aux algorithmes
    Une deuxième mise en garde concerne les « larges pouvoirs d’accès à l’information détenue par les plates-formes » que le rapport veut accorder au régulateur (Conseil supérieur de l’audiovisuel ou autre). Il est prévu des « audits » mais aussi des « accès privilégiés » aux algorithmes du réseau social.

    « Quel sera le niveau d’intrusion des demandes formulées par le régulateur pour accéder à des données sur les performances de nos systèmes ? », s’est interrogé M. Allan, imaginant le cas de demandes touchant des données « non pertinentes » aux missions de régulation ou des « sujets commerciaux sensibles ».

  • Planning de la Manifestation des Gilets jaunes à Paris le samedi 11 mai 2019
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16007-planning-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-samedi-11

    N’oubliez pas qu’au-delà du cas Macron, c’est l’Europe qu’il faut viser... Macron n’est qu’un homme de paille imposé par les puissances de l’argent...

    Update 18.01.2019 : Gilets Jaunes : le début de la fin pour l’UE ? (Thinkerview)

    Manifestation à Paris des Gilets jaunes

    Acte 26 - samedi 11 mai

    https://paris.demosphere.net/rv/70141

    Attention : cette page évolue en permanence.

    Les événements Facebook changent souvent (lieux, horaires) et sont parfois supprimés. Certains n’indiqueront le lieu qu’au dernier moment. Nous mettons ces informations à jour régulièrement, ici, sur Démosphère.

    Les principaux rendez-vous Gilets jaunes confirmés :

    Jussieu : rendez-vous à 11h30 Place Jussieu, départ vers 13h « Acte 26 GJ contre la loi Blanquer / soutiens aux enseignants (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises