person:madeleine pelletier

  • The First Female Doctor in Britain Spent 56 Years Disguised as a Man | Atlas Obscura
    http://www.atlasobscura.com/articles/the-first-female-doctor-in-britain-spent-56-years-disguised-as-a-man

    Barry became the first doctor in the British Empire to perform a successful cesarean operation. It was one of many major medical contributions the Irish surgeon accomplished for the British military, from enforcing stricter standards for hygiene, improving the diet of sick patients, to popularizing a plant-based treatment for syphilis and gonorrhea. Barry served around the globe, eventually earning the title of Inspector General, the second most senior medical position in the British Army.

    But despite these achievements, Barry’s reputation was kept a secret for nearly a hundred years. The military locked away the doctor’s records after finding out Britain’s Inspector General was born a woman.

  • Nelly Roussel, femme libre… Posté par erwandekeramoal
    http://lescenobitestranquilles.fr/2016/12/nelly-roussel-femme-libre

    Amis de l’épicurisme et de Siné-mensuel réunis, bonjour ! Nous sommes le 18 Décembre 2016, 28è jour de Frimaire dédié à la truffe.

    Le 18 décembre 1922, mort de Nelly ROUSSEL, née le 5 janvier 1878. Qui se souvient de cette femme, Libre penseuse, anarchiste, féministe ? Elle fut la compagne du sculpteur Henri Godet libre penseur et Franc-Maçon. Elle même suivra les traces de Maria Deraismes (qui créa « Le droit humain ») et Madeleine Pelletier ou Louise Michel en fréquentant « La Grande Loge Symbolique Ecossaise ». Elle milita avec Paul Robin à la diffusion des idées néo-malthusiennes, contre l’idéologie nataliste du pouvoir et la loi de 1920 qui réprimait la contraception et sa propagande. Oratrice de talent, elle donnait des conférences, à travers la France, exaltant la maternité consciente, pourfendant le machisme des hommes (militants compris). Elle réclamait l’indépendance complète pour les femmes, fondée sur de nouveaux rapports entre les sexes. l’une des premières femmes en Europe à revendiquer publiquement le droit des femmes à disposer de leurs corps et à prôner une politique de contrôle des naissances en autorisant le recours aux contraceptifs et à l’avortement.


    Elle est militante antinataliste. Comme Madeleine Pelletier, elle est l’une des premières femmes en Europe à revendiquer publiquement le droit des femmes à disposer de leurs corps et à prôner une politique de contrôle des naissances en autorisant le recours aux contraceptifs et à l’avortement. Elle adhère au mouvement néo-malthusianiste de Paul Robin qui soutient que le contrôle des naissances, la « prudence parentale », est un moyen d’émancipation des classes sociales les plus pauvres. Elle lutte pour modifier l’image traditionnelle de la femme. C’est ainsi que l’« action, la vie et la pensée de Nelly Roussel s’insurgent bien sûr contre ce modèle, développant au contraire celui de la « nouvelle femme », bien représenté aux États-Unis : une femme sportive, active, investie dans une profession valorisante. Roussel oppose à « l’éternel féminin » ce qu’elle nomme « l’éternelle sacrifiée » – c’est le titre de l’un de ses livres. La femme, écrit-elle, est en effet sacrifiée non seulement par Dieu et par la Nature mais aussi par la société républicaine elle-même. »

    https://www.youtube.com/watch?v=qQWcN_EwHEE

    En 1904, elle écrit dans Le Libertaire : « Nul n’est plus que moi – vous le savez peut-être – partisan de l’union libre. Mais « union libre » n’est pas malheureusement synonyme de « union illégale ». L’union véritablement libre – basée uniquement sur l’amour et n’ayant point d’autre raison d’être que lui, – l’union idéale que nous rêvons et que nous travaillons de toutes nos forces à rendre un jour réalisable, cette union-là n’existe pas, ne peut pas exister actuellement pour la femme, – ou tout au moins pour la plupart des femmes.(en photo avec sa fille Mireille vers 1905) Car, vous le savez aussi bien que moi, il n’est guère de métier où elle ne puisse, même par le travail le plus acharné, subvenir complètement à ses besoins et à ceux de ses enfants. Et ce qui fait son esclavage, ce sont moins peut être les chaînes légales, l’injurieux article du Code lui prescrivant l’obéissance, que la nécessité où elle se trouve, neuf fois sur dix, de recourir à un homme qui l’aide à vivre et qui souvent abuse de sa situation pour l’humilier et l’asservir. Mariage régulier, union illégitime, ou « galanterie »… au fond, c’est toujours la même chose pour la femme, toujours la même situation, aussi périlleuse qu’humiliante : livrer son corps à l’homme en échange du pain quotidien. Si l’amour se glisse au foyer, c’est par hasard et par exception. Eh bien, c’est cela que nous ne voulons plus ! »


    Allez, portez vous bien et à bientôt, peut-être.

  • Madeleine Pelletier et l’éducation des filles
    https://cedref.revues.org/388#bodyftn6

    En 1914, Madeleine Pelletier publie une brochure intitulée L’éducation féministe des filles8. Un des aspects les plus intéressants de ce texte me semble être l’optique militante dans laquelle se place l’auteur, son objectif politique.

    Madeleine Pelletier part du point de vue des opprimés, mais sans complaisance. Tant qu’ils ne se révoltent pas, on pourrait dire que les opprimés méritent leur oppression. Mais on ne peut tenir rigueur aux individus de leur maintien dans l’oppression dans la mesure où il s’agit d’un phénomène social donc collectif. Aussi l’affranchissement sera œuvre collective. Certaines individualités d’élite peuvent s’émanciper et participer ainsi à l’évolution sociale qui aboutira à l’émancipation de l’ensemble des femmes, mais le processus est avant tout politique. Les transformations économiques seront sanctionnées par des législations. C’est finalement l’État qui, en accordant le droit de vote, construira les conditions d’émergence d’une élite féminine qui entraînera à son tour une transformation des mentalités.

    La démarche de Madeleine Pelletier permet tout à fait d’analyser les transformations que nous avons connues dans la deuxième moitié du siècle, soit cinquante ans plus tard. Elle permet de répondre par cette dialectique individu/société à des problèmes récurrents concernant l’oppression des femmes : le consentement à la domination, le rapport entre transformation des pratiques sociales, changements politiques et évolution des mentalités.

    En 1911 dans l’article « Éducation » du Nouveau dictionnaire de pédagogie et de l’instruction prim (...)

    En ce qui concerne l’éducation, Madeleine Pelletier préconise donc l’action collective de préférence à l’action individuelle. Surtout elle place le politique avant l’utopie, collective ou individuelle. C’est la raison pour laquelle ce texte n’a pas pour ambition de produire directement des effets de transformation : sur le plan collectif, ce ne sont pas les changements dans les pratiques éducatives à l’échelon d’un groupe, d’une école qui sont porteurs. À la différence de certains éducateurs anarchistes ou socialistes de l’époque qui préconisent la création d’écoles pour faire avancer leurs propres idées pédagogiques, elle soutient la hiérarchie des urgences militantes : faire passer des législations permettant l’émancipation des femmes fera plus que la création d’une école féministe. En ce qui concerne la diffusion des idées, l’action politique est plus efficace que l’action pédagogique. Sur le plan individuel enfin, il est pratiquement impossible d’élever son enfant sur la base de principes en contradiction avec le milieu ambiant.

    #féminisme #education #genre #empowerment #Madeleine_Pelletier

    femme déprend toi de l’idole homme. En elle, comme en la royauté et en la divinité, il n’y a que mensonge et illusion. Ta raison d’être, elle n’est en personne qu’en toi-même

  • Sur la piste des femmes du treizième - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2015/09/18/le-matrimoine-a-l-honneur_1384433

    Matrimoine ? Voilà une idée astucieuse, initiée par le collectif Osez le féminisme, et l’association HF Ile-de-France. Avec, pour nous guider tambour battant, Edith Vallée, docteure en psychologie, auteure, entre autres, d’ouvrages sur le choix de ne pas avoir d’enfants. Mais pourquoi diable la statue de Pinel (1749-1826) ? « Parce que c’est lui qui a libéré les aliénées de la Salpêtrière, en ôtant leurs chaînes », explique Edith Vallée, courant dans les allées de l’hôpital, après un petit point de présentation dans le square Marie-Curie (la femme qui a le plus de rues à son nom en France). La Salpêtrière, haut-lieu d’enfermement des femmes au XVIIe siècle – et longtemps après –, marginales, prostituées, cartomanciennes, faiseuses d’ange, mendiantes. Tout était alors prétexte à enfermer et aliéner les femmes, parfois même à les tatouer et les déporter pour peupler les nouvelles colonies, comme le Québec ou la Louisiane. Ce samedi, Edith et deux camarades seront « en grande robe blanche » pour donner à entendre les textes sur ces « aliénées », hystériques de Charcot par exemple.
    Gorille qu’on chatouille

    Dans la cour de la Salpêtrière, on croise aussi l’ombre un peu triste de Madeleine Pelletier, première femme psychiatre au début du XXe siècle, socialiste libertaire tendance anar, issue d’un milieu pauvre, d’où elle parvint à s’extraire par ses propres moyens pour conquérir de haute lutte un métier masculin. Elle milite pour les droits politiques des femmes, pratique des avortements, s’habille en homme, avant d’être arrêtée et internée en 1939 pour pratique d’avortement. Elle meurt sept mois plus tard dans un asile. Triste et édifiante histoire, se dit-on, en repartant au pas de charge sur les pas d’Edith Vallée pour contempler les frises de l’Institut de paléontologie humaine, bâti en 1914 sous la houlette d’Albert 1er de Monaco, où on causera naissance du patriarcat et mythe du bon sauvage, Engels et domination d’un sexe sur l’autre dès que les armes apparaissent dans une société, gorille qu’on chatouille (sur la fresque deux femmes agacent un singe enchaîné – reste à savoir ce que le sculpteur a voulu exprimer), et violence des deux sexes.

    Petit détour par le temple du droit humain et les loges maçonniques. Au fronton, l’inscription « Dans l’humanité, la femme a les mêmes droits que l’homme, elle doit avoir les mêmes droits dans la famille et la société », claque fièrement, bien que les francs-maçons n’aient pas été les premiers, tant s’en faut, à accueillir leurs sœurs les bras ouverts… Il a fallu que la grande oratrice Maria Deraismes cofonde avec le politique Georges Martin ce siège de l’ordre maçonnique mixte en 1893, après bien des années pour faire accepter la mixité des loges.

    Au fil de la balade, on se prend à se demander mais pourquoi spécialement le XIIIe arrondissement de Paris pour exposer ou expliquer le matrimoine ? « Parce que j’habite là », tranche Edith Vallée, silhouette menue de rouge vêtue, qui a conçu ce parcours en cinq temps. On finira avec Jeanne d’Arc, sa tenue d’homme, sa coupe de garçon, chère payée, et on accrochera sur sa statue une banderole « je suis féministe ». Car la pucelle a bouleversé les ordres et les codes sociaux et patriarcaux. Au loin, le Panthéon : « Soixante-douze hommes, quatre femmes depuis peu », tempête Edith Vallée. Dont une, Mme Berthelot, inhumée là pour ne pas être séparée de son mari. C’est sûr, il y a encore des marches à gravir.

  • Clémentine Autain : « Rendre au #féminisme son tranchant »
    http://www.revue-ballast.fr/clementine-autain-rendre-au-feminisme-son-tranchant

    « L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme ; [la femme] est la prolétaire du #prolétaire même », écrivit un jour Flora Tristan, féministe, socialiste et militante internationaliste née en 1803. On aurait parfois tendance à l’oublier : la tradition féministe compte bien des courants et des tendances — qui, comme tous les mouvements philosophiques et politiques, peuvent volontiers s’opposer (Nicole Van Enis préfère dès lors parler « des » féminismes). Parmi eux, le féminisme socialiste — qu’il soit marxiste (avec, par exemple, Clara Zetkin et August Bebel) ou bien anarchiste (avec Louise Michel, Madeleine Pelletier ou encore Emma Goldman). Contre le féminisme libéral, réformiste et bourgeois, celui-ci pense l’émancipation des femmes en parallèle d’une critique radicale de la société et du mode de production capitaliste. Nous tenions à rencontrer l’une de ses représentantes contemporaines : Clémentine Autain, auteure, porte-parole du parti Ensemble et codirectrice de la revue Regards. Comment, en somme, tenir les deux bouts de la corde — ni féminisme des beaux quartiers, ni lutte sociale androcentrée ?

  • Femme travestie en homme et morte il y a 75 ans, Madeleine Pelletier était la première interne en psychiatrie
    http://www.huffingtonpost.fr/2014/12/19/femme-travestie-madeleine-pelletier-premiere-interne-psychiatrie_n_63

    FÉMINISME - « Un chapeau melon, un costume d’homme et une canne, qui lui donnent un faux air d’Olivier Hardy ». Ce n’est pas un homme d’affaires que décrit Hélène Soumet dans son livre Les travesties de l’histoire, mais une femme qui, il y a 75 ans, le 19 décembre 1939*, mourrait dans l’indifférence, internée dans un asile après avoir été accusée de pratiquer des avortements. Cette femme, travestie comme l’indique le titre de ce livre, était pourtant loin d’être méconnue à son époque. Et pour cause, elle était la première femme interne en psychiatrie.

    « Si elle n’a pas eu de procès lorsqu’on a découvert qu’elle pratiquait des avortements, c’est parce qu’elle était très connue », explique Hélène Soumet, professeur de philosophie et de culture générale, que Le HuffPost a contacté. A l’époque, celle qu’on appelait les « faiseuses d’ange » étaient en effet guillotinées.

    Fille d’un père cocher et d’une mère marchande de légumes, Madeleine Pelletier naît le 18 mai 1874 « dans la crasse et les odeurs nauséabondes d’une pauvre échoppe de fruits et légumes des Halles » à Paris. Son enfance est synonyme de calvaire, elle grandit dans une maison dégoûtante avec une mère qui la maltraite. « Elle avait un milieu social abominable, ne faisait pas du tout partie du milieu de la bourgeoisie », nous précise Hélène Soumet. De cette jeunesse, elle en ressortira avec un profond dégoût du corps humain. « L’idée même d’avoir ’été dans le ventre de madame Pierrot (sa mère, ndlr) mêlée aux boyaux et au caca’ lui est insupportable », raconte Hélène Soumet reprenant les propos de Madeleine dans son autobiographie La Femme vierge, publiée en 1933.

    #historicisation #travestis

  • BnF - Madeleine Pelletier
    http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_conferences_2012/a.c_120123_bard.html

    Madeleine Pelletier (18 mai 1874 - 19 décembre 1939) est une militante féministe et socialiste libertaire française. Elle fut la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France.

    Inculpée pour avoir pratiqué des avortements, puis relaxée mais déclarée folle, elle est placée en asile psychiatrique, où sa santé physique et mentale se détériore. Elle meurt en 1939.