« Il faut avancer d’un pas, s’intéresser au monde des élèves, les laisser faire les liens, tisser des continuités, rectifier le tir {…]. Les Simpson sont une ruse et une étape de la pédagogie. C’est un moment de la transmission du savoir. Qui doit être dépassé (on n’est pas là, en cours, pour parler des Simpson, ce n’est pas un aboutissement, une fin) mais qui ne doit pas être ignoré. »
Bon, ok, c’est la première étape. Mais cela reste profondément condescendant ! On reste dans l’idée qu’il faut faire rentrer à coup de marteau une culture académique (quitte à utiliser la vaseline des Simpson pour la faire passer). On reste dans une logique de valeur plus ou moins grande des oeuvres, le prof étant le seul à même de discerner le grain de l’ivraie. Nos élèves SONT cultivés (s’ils sont capables de dire que « ça c’est aussi dans les Simpson », c’est que justement ils ont compris le pastiche). Ils ne le savent pas, c’est tout. Et utiliser les Simpson comme une fin en soi est possible (anglais, civilisation américaine, analyse de l’image, analyse du comique ...) et pas honteux. Matt Groening qui détourne la Joconde n’a pas moins de « valeur » que Duchamp qui crée « L.H.O.O.Q. » C’est seulement en les considérant sur un pied d’égalité avec Vinci qu’on pourra parler d’inter-iconicité, de connivence culturelle et donc inscrire nos élèves dans une histoire culturelle de l’humanité dont ils font partie.