person:marco mouly

  • Quel est le dernier délinquant en col blanc à avoir fait de la prison ? - Libération
    http://www.liberation.fr/checknews/2018/02/21/quel-est-le-dernier-delinquant-en-col-blanc-a-avoir-fait-de-la-prison_163

    Alors que le parquet vient de requérir trois ans ferme contre Jérôme Cahuzac, vous nous avez demandé sur CheckNews à quand remontait la dernière condamnation d’un « col blanc » à de la prison ferme.

    Cette question intervient alors que le parquet vient de requérir trois ans de prison ferme contre Jérôme #Cahuzac. Soit la peine à laquelle il avait déjà été condamné en première instance pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale ». L’ancien ministre du Budget cherche dans ce nouveau procès à éviter la prison. Dans son premier jugement, le tribunal correctionnel avait écarté tout aménagement de peine, en raison d’une faute qualifiée « d’une exceptionnelle gravité ». Cela signifie que si la cour d’appel confirme cette décision, il devrait aller en prison.

    Dans ce contexte, un internaute a demandé à CheckNews quelle est la dernière fois qu’un délinquant en col blanc a été condamné à de la prison, et a effectué sa peine (ou au moins d’une partie).

    Qu’est-ce que la délinquance en col blanc ?

    La réponse à la question demande d’abord de définir la « délinquance en col blanc ». L’expression a été inventée par le sociologue américain Edwin Sutherland en 1939, qui la définit ainsi : un ensemble de délits « commis par une personne respectable et de haut rang social dans le cadre de sa fonction ». Le sociologue Alexis Spire, dans un article « pour une approche sociologique de la délinquance en col blanc », explique que Sutherland cherchait ainsi à « mettre en lumière l’importance des délits commis par les élites et dénoncer leur relative impunité ».

    Pierre Lascoumes, auteur de Sociologie des élites délinquantes, précise qu’« il s’agit des actes transgressifs commis par des personnes qui exercent des responsabilités dirigeantes dans les entreprises et les organismes publics, ainsi que les fraudes commises par les commerçants et professions libérales ».

    La délinquance en col blanc désigne donc plutôt les élites (politiciens ou patrons de grandes entreprises) commettant des délits (d’ordre financier) qu’une infraction précise. C’est une définition sociologique, et non juridique.

    Il n’existe aucune donnée sur les condamnations et peines d’emprisonnement des détenus en fonction de leur catégorie sociale professionnelle. Les données disponibles à propos des infractions de délinquance économique et financière (fraude fiscale, manquement à la probité, banqueroute ou abus de biens sociaux) peuvent concerner un Jérôme Cahuzac, un grand patron d’entreprise ou un français lambda.

    Des peines globalement peu dissuasives

    Globalement, les chiffres disponibles permettent de constater que pour l’ensemble de ces délits, les peines sont plutôt légères. La condamnation à la prison ferme est plutôt rare. Ajoutons qu’elle n’implique pas forcément une incarcération, les peines pouvant être aménagées.

    Le 16 janvier 2018, le directeur des affaires criminelles et des grâces Rémy Heitz a communiqué des données concernant la fraude fiscale, lors de son audition à l’Assemblée nationale par la mission sur le verrou de Bercy. En 2016, 524 condamnations pour fraude fiscale ont été prononcées, dont 21% comportaient des peines de prison ferme, contre 32% pour l’ensemble des contentieux. Mais selon les chiffres fournis par le ministère de la Justice, le quantum des peines d’emprisonnement ferme ne dépasse pas un an en moyenne. Ce qui signifie que dans les faits, les peines sont pour la plupart aménageables.
    [voir tableau dans l’article]
    Si l’on regarde les condamnations pour d’autres infractions, le taux d’emprisonnement ferme se situe à peu près dans la même fourchette. Par exemple, sur les manquements à la probité, qui comprennent les délits de favoritisme, concussion, corruption, détournement de biens publics par une personne dépositaire de l’autorité publique, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et recel de ces délits. « En 2016, sur les 252 condamnations prononcées pour manquement à la probité, 169 ont été assorties d’une peine d’emprisonnement (67%), dont 38 avec de l’emprisonnement ferme (22%) pour tout ou partie avec un quantum moyen d’emprisonnement ferme s’élevant à 12,1 mois », précise le ministère de la Justice.
    [voir tableau dans l’article]
    Pour les abus de biens sociaux, le quantum des peines se situe en deçà d’un an, tandis que celui des peines de prison pour banqueroute est encore plus minime, ne dépassant pas six mois en 2014 et 2015 et baissant à 3,4 mois selon les données provisoires pour 2016.
    [voir tableaux dans l’article]
    Non seulement les peines d’emprisonnement fermes sont assez peu courantes quand l’on étudie les délits qui peuvent s’apparenter à de la délinquance en col blanc, mais les peines sont souvent si faibles que les prévenus ont de grandes chances de bénéficier d’un aménagement de peine.

    Un bilan de l’activité du Parquet national financier en témoigne. Créée en 2013 après l’affaire Cahuzac, cette juridiction a pour objet de traquer la grande délinquance économique et financière, même si elle n’est pas le seul parquet à traiter des affaires financières. Dans un rapport parlementaire sur le PNF, les députés Sandrine Mazetier et Jean-Luc Warsmann pointaient des « peines prononcées trop peu dissuasives ». Et s’ils notaient, à propos des condamnations pour fraudes fiscales dans les affaires suivies par le PNF que « les peines sont de plus en plus lourdes, faisant du délit de fraude fiscale l’infraction délictuelle la plus sévèrement réprimée du droit pénal français », ils ajoutaient que « les peines d’emprisonnement ferme sont le plus souvent réservées aux dossiers qui relèvent de la récidive ou qui sont connexes à d’autres infractions. La majorité des condamnations définitives sanctionnant la fraude fiscale comportent des peines d’emprisonnement avec sursis, généralement inférieures ou égales à 18 mois ».

    A la recherche d’un col blanc en prison

    Cette « clémence » semble se confirmer au regard des très rares incarcérations que nous avons pu recenser, parmi les affaires les plus médiatisées ces dernières années.

    Parmi les cas les plus célèbres : Jérôme Kerviel, condamné à trois ans de prison ferme pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d’euros à la Société générale. Le trader a passé 150 jours incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis en 2014, avant de bénéficier d’un aménagement de peine et d’être libéré sous bracelet électronique.

    Plus loin dans le temps, Pierre Botton et Bernard Tapie. Condamné en 1996 à cinq ans de prison dont dix-huit mois avec sursis avec mandat de dépôt, Pierre Botton a passé 602 jours derrière les barreaux. Bernard Tapie, condamné en 1995 à deux ans de prison dont huit mois ferme pour le match truqué OM-Valenciennes, a passé 165 jours en prison en 1996 avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle.

    Plus récemment, le cas de la sous-préfète Testart-Mallemanche avait donné lieu à sa condamnation à trois ans de prison ferme pour corruption. Une peine confirmée en appel en novembre 2017. Son pourvoi en cassation étant suspensif, l’intéressée n’est toutefois pas passée par la case prison.

    Si notre recherche ne prétend pas à l’exhaustivité, nous n’avons pas retrouvé de col blanc ayant effectué une peine de prison ferme ces deux dernières années.

    L’homme d’affaires Nadav Bensoussan, dirigeant de la société France Offshore, a bien été condamné en juillet dernier à cinq ans d’emprisonnement, dont trois avec sursis, mais le tribunal n’a pas prononcé de mandat de dépôt. Et sa peine ferme, ramenée à deux ans, est donc aménageable. Il pourrait échapper à l’incarcération, même si son conseil, Me Jean-Marc Fédida, assure qu’« il n’y a plus aucune espèce de tolérance à l’égard de ce qu’on appelle la délinquance financière ». Sur les aménagements de peine, « les juges d’application des peines n’accordent plus aucune faveur », souligne-t-il.

    Parmi les autres affaires emblématiques poursuivies par le parquet financier, l’héritière de Nina Ricci, Arlette Ricci, avait elle aussi été condamnée en première instance à un an de prison ferme pour fraude fiscale. Sauf qu’elle n’a même pas eu à bénéficier d’un aménagement de peine, celle-ci ayant été ramenée en appel à trois ans de prison avec sursis.

    Serge Dassault, autre délinquant financier célèbre, a quant à lui écopé d’une peine « minimaliste » : une amende de 2 millions d’euros, quoique les faits « auraient mérité une peine de prison ferme », mais qui n’aurait eu « aucun sens » vu l’âge du prévenu, avait précisé le président du tribunal.

    D’autres affaires, pas forcément poursuivies par le PNF, pourraient s’apparenter à de la délinquance en col blanc. Sans que les prévenus se retrouvent en cellule. Willy Bernard, président du club de football d’Angers, a été condamné à deux ans ferme pour fraude fiscale en mars 2017, mais sans mandat de dépôt. Alors que la Cour de cassation a rejeté son pourvoi en début de mois, son avocat confirme à CheckNews avoir « bon espoir » que son client puisse bénéficier d’un aménagement de peine.

    Toujours dans le milieu du football, l’ex-entraîneur de Caen Franck Dumas a été condamné pour fraude fiscale en janvier 2017 à 26 mois de prison ferme. Mais l’entraîneur a fait appel, et celui-ci étant suspensif, il reste libre.

    L’ancien joueur de Valenciennes Jeovânio Rocha Do Nascimento, qui n’avait pas déclaré ses revenus lorsqu’il jouait en France, a été condamné en son absence à dix mois ferme en mars 2016. Il était rentré au Brésil après son passage à Valenciennes, et n’est donc pas dans une prison française.

    Plus récemment Joël Druart, un chef d’entreprise ardennais, a été condamné à six mois de prison ferme pour « banqueroute ». Sauf qu’il a été relaxé dans un autre volet de l’affaire, et que le parquet a fait appel de cette relaxe. L’appel étant suspensif, le chef d’entreprise n’est pas sous les verrous. De toute façon, selon son avocat, « il remplit les conditions pour bénéficier d’un aménagement de peine ».

    En janvier 2017, un couple d’entrepreneurs du sud-ouest, Valérie Pateau et Stéphane Sagric, ont été condamnés à un an de prison ferme pour abus de biens à des fins personnelles, banqueroute et blanchiment aggravé dans une affaire qualifiée par la présidente du tribunal de « délinquance en col blanc ». « Une peine d’emprisonnement ferme aménageable devant le juge d’application des peines », précisait Sud Ouest.

    Un homme d’affaires en détention provisoire

    On a bien trouvé deux cas de personnes incarcérées pour des faits de délinquance économique et financière, mais on ne peut pas affirmer que ce sont des cols blancs condamnés à de la prison ferme.

    Le premier est incarcéré sans avoir encore été condamné. Il s’agit de l’homme d’affaires suisse Alexander Studhalter qui a été placé en détention provisoire le 12 janvier dernier. Il est soupçonné par le parquet de Nice d’avoir été l’homme de paille dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale impliquant l’oligarque russe Suleyman Kerimov (qui est, lui, soumis à un contrôle judiciaire).

    Enfin, la vaste escroquerie à la taxe carbone, avait bien mené ses protagonistes à la case prison, mais elle n’est pas assimilable à de la délinquance en col blanc. Il s’agit en effet d’une escroquerie impliquant des dizaines de personnes avec des ramifications dans plusieurs pays. Plusieurs acteurs de différents dossiers sur la taxe carbone ont été condamnés à de lourdes peines. Jusqu’à neuf ans de prison en septembre dernier pour l’ordonnateur de l’une des arnaques, Cyril Astruc, et de six à huit ans pour ses coprévenus ayant joué un « rôle majeur » dans l’escroquerie. Dans un autre dossier d’arnaque à la taxe carbone, Arnaud Mimran et Marco Mouly ont été condamnés en appel à huit ans d’emprisonnement et sont aujourd’hui incarcérés.

    Cette affaire de la taxe carbone est une des rares, suivies par le PNF, qui a débouché sur de la prison ferme. Pour le reste, sur les centaines d’autres affaires suivies par le Parquet spécialisé depuis sa création, aucune n’a amené un « délinquant en col blanc » derrière les barreaux, selon un magistrat spécialisé.

    En bref, si les juges suivent le réquisitoire du parquet pour Jérôme Cahuzac, on pourra considérer qu’il s’agit du premier col blanc à franchir les portes d’une prison ces deux dernières années.
    Pauline Moullot

    #fraude_fiscale #impunité #délinquance #justice #procès

  • Escroquerie à la taxe carbone : le financier Arnaud Mimran condamné à huit ans de prison
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12036-escroquerie-a-la-taxe-carbone-le-financier-arnaud-mimran-condamne-a

    Même si les sommes peuvent paraitre affolantes, cet homme n’est qu’un grain de sable qui vient « surfer » sur cette gigantesque arnaque (bien plus grave), qui nous coûte des milliards..., voir enquête de Cash investigation ci-dessous.

    Le financier Arnaud Mimran et son complice Marco Mouly ont été condamnés jeudi à huit ans de prison et un million d’euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour une escroquerie de 283 millions d’euros à la "taxe carbone".

    Le financier Arnaud Mimran et l’escroc Marco Mouly ont été condamnés, jeudi 7 juillet, à huit ans de prison et un million d’euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris pour une escroquerie de 283 millions d’euros sur le marché des quotas à la taxe carbone.

    Le tribunal a ordonné (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Affaire #Mimran : les 200.000 dollars qui enfoncent #Netanyahou
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060716/affaire-mimran-les-200000-dollars-qui-enfoncent-netanyahou

    Benjamin Netanyahou, le 27 juin 2016, aux Etats-Unis. © Reuters La retranscription du premier interrogatoire d’Arnaud Mimran dans le dossier du “casse du siècle” contredit les déclarations du premier ministre israélien, selon lesquelles il n’aurait touché de l’affairiste français qu’une unique donation de 40 000 dollars en 2001.

    #International #France #CO2 #Quotas_carbone

    • Mafia du CO2 : Arnaud Mimran est condamné à 8 ans de prison ferme
      7 juillet 2016 | Par Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/070716/mafia-du-co2-arnaud-mimran-est-condamne-8-ans-de-prison-ferme

      Arnaud Mimran, organisateur du “casse du siècle” et intime de Benjamin Netanyahou, a été condamné, jeudi 7 juillet, à huit ans de prison au terme du procès de la fraude aux quotas de CO2. Il a quitté le tribunal escorté par les gendarmes, direction la prison. Un mandat d’arrêt a été émis contre son associé, qui ne s’est pas présenté.

    • French Tycoon Linked to Netanyahu Sentenced to 8 Years in Prison

      Arnaud Mimran was convicted of fraud charges in what has been dubbed the ’fraud of the century.’ He has separately claimed to have deposited 170,000 euros in Prime Minister Benjamin Netanyahu’s account.
      Dov Alfon (Paris) Jul 07, 2016 7:20 PM
      http://www.haaretz.com/israel-news/1.729465

      Arnaud Mimran arrives at the Paris courthouse for deliberations in his trial over an alleged carbon tax scam, on July 7, 2016.Bertrand Guay, AFP

      PARIS — A Paris court on Thursday convicted and sentenced Arnaud Mimran in a massive carbon-tax fraud dubbed “the sting of the century” by French media outlets.

      Mimran claimed in the course of the investigation that he donated $200,000 to Benjamin Netanyahu for the latter’s 2009 election campaign. The prime minister says the only money he ever received from the French businessman was a $40,000 donation in 2001.

      Mimran, the main suspect in a trial with a dozen defendants, received an eight-year prison sentence and a 1-million-euro fine. In addition, personal assets up to the value of 283 million euros — the loss to tax revenue as a result of his offenses — will be forfeited to the state.

      The court accepted nearly all the recommendations of prosecutor Patrice Amar, who had requested a 10-year sentence for Mimran. The judges also denied Mimran’s request for a stay of sentence pending an appeal, and after the sentence was read out he was taken to prison in handcuffs.

      Six of Mimran’s codefendants were French Jews who were tried in absentia, having fled to Israel before the trial began. They reportedly received Israeli citizenship under the Law of Return, and the French government has filed extradition requests.

      Four of the other five defendants failed to appear for judgment and sentencing on Thursday, causing a minor courtroom drama. It was thought that they too — all of them French Jews with bank accounts in Israel, as well as numerous relatives and acquaintances — had fled to Israel.

      Mimran, in a final and characteristic act of defiance, entered the courtroom after the judges were already seated, moments before the bailiff declared him absent as well.

      The complete ruling was expected to be released later on Thursday. The head of the panel of judges read out a shorter version, stating at the outset that the court decided to impose harsh sentences in light of the “extensive harm to taxpayers” resulting from the fraud as well as the “great sophistication of this criminal organization, which may be unprecedented in the history of financial crimes.”

      Turning to face, Mimran, the head judge said, “The court found that it cannot believe your feigned proclamation of innocence, according to which your visits to the center of the fraudulent operations in Israel were a coincidence.” He added: “Mister Mimran, you led this fraud, albeit in partnership with the head of the Israeli gang Sami Sweid, who was later murdered in uncertain circumstances. You contributed significantly and knowingly to the organization and to the extent of money that was moved around. You are the main person responsible for the theft of enormous amounts from the pockets of French taxpayers.”

      Other defendants also received stiff sentences. The French-Israeli real-estate broker Eddie Abittan, who was tried in absentia and is believed to be in Israel, received a six-year custodial sentence — longer than prosecutors had requested. He was also fined 1 million euros and ordered to forfeit his assets. An Interpol arrest warrant was issued for Abittan and the other defendants who were convicted and who are presumed to be in Israel.

      Only one defendant was acquitted on all charges: Alexander Bernshtein, an Israeli citizen and the CEO of Albercom Finance Services. The court accepted his lawyer’s argument that the state failed to prove criminal intent or that his client had violated Israeli laws. His company, which specializes in currency transfers, was also exonerated.

      Marco Mouly, the trial’s No. 2 defendant was convicted on all counts. Like Mimran, he received an eight-year prison sentence, a fine of 1 million euros and the forfeiture of all his assets. Mouly failed to appear in court Thursday, having presumably fled to Israel after reporting to a police station on Wednesday, as required by his terms of release. When police searched his home they found several passports, at least one of which had been reported stolen. In addition to French and Israeli citizenship, Mouly has Tunisian citizenship and he has many financial assets in Israel and Switzerland.

      The trial’s No. 3 defendant, Jaroslaw Klapucki, the CEO of the French arm of Poland-headquartered emissions brokerage Consus, was sentenced to seven years in prison and fined 1 million euros. Consus was convicted of money laundering and was fined 3 million euros.

      The court found that Mouly and Klapucki founded MK Holdings as a phantom company incorporated in Israel for the purpose of laundering the profits from the fraud. Haaretz previously reported that there was no evidence that such a company had been registered or had operated in Israel.

      The lesser codefendants, some of them relatives of Mouly, did not appear in court and some are thought to be in Israel. They received prison sentence of between one and five years. It’s not clear whether prosecutors will request their extradition.

      Surprise was evident in the courtroom when the sentence of the key witness in the trial was read out. Jeremy Grinholz is hiding out in Israel under the name Eitan Liron. The court admitted that without his testimony, which he delivered to the fraud unit of the Israel Police, the prosecution would have found it difficult to dismantle the criminal organization at the center of the affair, but the judges ruled that this was insufficient to warrant reducing his punishment.

      “He was the group’s programmer, who enabled the enormous scope of this fraud and the lightning speed at which selling orders were executed. Without his skills this organization would have been cut down to its natural size,” the judges said.

      The court ordered prosecutors to start investigating additional offenses that surfaced during the trial. It did not detail the new allegations, with the exception of the suspicion that Mimran’s brother and parents were party to the fraud. The court stayed the confiscation of a building in the 16th arrondissement of Paris that the family owns until an investigation of its purchase is complete. Netanyahu has called the Mimrans a respectable Jewish family

    • Rappel
      Mafia du CO2 : soupçons sur la police
      27 avril 2016 | Par Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270416/mafia-du-co2-soupcons-sur-la-police?page_article=2

      (...) Il y a parfois de saisissants hasards de calendrier. Pendant le procès du CO2, une autre audience devrait agiter en mai la chronique médiatique au même moment à Paris : l’ancienne star de l’anti-gang français, le commissaire Michel Neyret, sera en effet jugée dans une salle voisine pour corruption en raison des faveurs consenties par deux escrocs lyonnais, Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa, en échange de renseignements confidentiels. L’histoire est connue et a déjà fait grand bruit. Mais il est un pan peu exploré du dossier qui touche, lui, directement aux affaires du CO2 et à ses meurtres.

      Les nombreuses écoutes menées en mars 2011 sur les corrupteurs présumés de l’ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, que Mediapart a pu consulter en intégralité, montrent ainsi combien il est parfois aisé pour des milieux peu réputés pour leur amour du code pénal de connaître en temps réel les avancées policières sur tel ou tel dossier – ça peut toujours servir. Le plus bavard des “amis” de Neyret est incontestablement Gilles Bénichou, pendu pendant des heures au téléphone avec Stéphane Alzraa, dont le nom a été associé dans certains volets de la fraude au CO2.

      Six mois après l’assassinat de Souied, Bénichou se lâche sur son portable grâce aux informations obtenues par Neyret sur la disparition de l’associé de Mimran :

      « On n’est pas simplement dans une affaire de règlement de comptes, là. C’est une très, très grosse affaire. […] D’après ce qu’on me dit, ce serait la plus grosse affaire de ces dix dernières années. […] Il y a énormément d’argent, ça débouche sur du trafic à l’international, sur du blanchiment, sur de l’association de malfaiteurs, ça débouche sur une tonne de merde. […] Elle va être étroitement liée au CO2. […] J’ai cru comprendre qu’il y aurait même des relations avec des gens du grand banditisme. » (écoute du 3 mars 2011)

      « Là, je suis en train de prendre les infos pour savoir exactement où en est l’affaire de Samy [Souied]. Ils sont sur une affaire d’Arnaud [Mimran]. Ils veulent vraiment tout pour sauter tout le monde. Ils sont sur Arnaud Mimran pour un montant relativement important. » (écoute du 7 mars 2011)

      « Alors, d’une affaire de meurtre, ça va découler sur l’affaire du CO2. […] Ça va vraiment gicler très haut. Je te dis, il y a des familles entières qui vont être décimées. Et puis c’est des peines [de prison] à deux chiffres qui arrivent. » (écoute du 9 mars)

      Qui informe Neyret, qui n’a jamais été saisi de ces affaires, avant que lui-même ne rencarde Bénichou & Co ? Sur cette question précise, accessoire au regard du fond du dossier Neyret mais fondamentale pour les sujets touchant à la mafia du CO2, l’enquête de l’Inspection générale des services (IGS) et du juge d’instruction Patrick Gachon a été d’une grande pudeur.

      En janvier et mars 2012, devant le magistrat instructeur, le commissaire Neyret a affirmé : « Mon seul interlocuteur sur Paris, pour cette affaire, c’était Franck Douchy [patron de l’OCLCO à l’époque – ndlr]. » « J’ai appelé Douchy car il a une connaissance étendue du banditisme parisien. Je l’ai appelé naturellement parce qu’en plus, c’est quelqu’un avec qui je corresponds régulièrement », a-t-il ajouté. Ce qui est vrai : une expertise technique a établi que les deux policiers avaient été en relation une trentaine de fois par mail sur la période, entre janvier et juillet 2011.

      Entendu à son tour en décembre 2011 par la “police des polices”, le commissaire Douchy a seulement assuré que Neyret l’avait contacté pour savoir « s’il était intéressé par les affaires du milieu juif parisien (escroquerie sur les droits à polluer et règlements de comptes) ». Neyret lui aurait proposé de l’introduire auprès du frère du Samy Souied, ce que Douchy a « évidemment » accepté. Mais il dément aujourd’hui catégoriquement avoir pour autant donné la moindre information à Neyret sur le contenu des enquêtes en cours, les pistes privilégiées et les éventuels suspects dans le viseur des policiers. Dans l’entourage de Douchy, on se demande même si Neyret n’a pas protégé un autre informateur un peu trop bavard place Beauvau. Aucune enquête n’a permis à ce jour de tirer au clair cette question.

      Un épais mystère entoure également la manière dont Neyret a pu se procurer un mail reçu par la brigade criminelle de Paris (en charge de l’affaire du meurtre de Souied), que Bénichou a pu lire avec gourmandise au téléphone en mars 2011 à un célèbre financier du trafic de cocaïne en cavale, Yannick Dacheville. Il est question dans ce message, une fois encore, d’Arnaud Mimran, qui aurait blanchi de l’argent de Samy Souied en Israël sur fond de business immobilier. Au téléphone, Bénichou dit « avoir tout reçu de Neyret, il m’a tout amené ce matin ». Mais Neyret n’est pas le destinataire initial du mail. Une autre adresse électronique apparaît sur le courriel. Qui se cache derrière ? Mystère. Au palais de justice et au 36, quai des Orfèvres, on se demande encore comment un tel document a pu tomber entre les mains de « voyous » avant d’être lu tranquillement au téléphone à l’une des plus grandes figures du trafic de drogue, toujours en fuite.

  • Dix ans de prison ferme et la ruine requis contre la mafia du #CO2
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250516/dix-ans-de-prison-ferme-et-la-ruine-requis-contre-la-mafia-du-co2

    Arnaud Mimran, Samy Souied et Marco Mouly © DR Le parquet national financier a réclamé les peines maximales contre les organisateurs présumés de la #Fraude à la #TVA sur le #Carbone, dont Arnaud Mimran, ce 25 mai au tribunal correctionnel de Paris.

    #France #blanchiment #escroquerie #Justice #procès

  • Mafia du #CO2 : soupçons sur la police
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270416/mafia-du-co2-soupcons-sur-la-police

    De gauche à droite : #Arnaud_Mimran, Samy Souied (assassiné) et Marco Mouly, les trois associés du CO2, selon les juges. © DR Des policiers entretiennent d’étonnants liens de proximité avec des figures de la mafia du CO2, acteurs de la plus grande escroquerie connue en #France, dont les noms sont par ailleurs cités dans diverses affaires d’assassinats impunis. Les faits apparaissent en marge de plusieurs procédures. #Bernard_Squarcini, ancien patron du renseignement intérieur, a été entendu comme témoin dans l’une d’elles. Révélations.

    #DCRI #Farid_Khider #Franck_Douchy #Justice #Michel_Neyret #OCLCO #Quotas_carbone

  • Benjamin Netanyahu’s Shady French Connection
    http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.710864

    Avec un compte bancaire à Beyrouth dit l’article du Ha’aretz

    Nouvelles révélations sur Arnaud Mimran, le « golden boy » en eaux troubles
    http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20160303.OBS5792/nouvelles-revelations-sur-arnaud-mimran-le-golden-boy-en-eaux-t

    Contacté par « l’Obs » en novembre, #Meyer_Habib n’avait pas souhaité s’exprimer sur le sujet en raison des enquêtes en cours. Proche de l’actuel premier ministre israélien, le député UDI aurait-il présenté le golden boy à Benjamin Netanyahou ? Les deux hommes se connaissent. "D’après plusieurs témoignages concordants, la famille a aidé le parti Likoud et prêté au début des années 2000 son appartement de l’avenue Victor-Hugo (Paris XVIe) à Netanyahou, surnommé « Bibi » en Israël", écrit Mediapart. Et le site d’enquête de publier une photo prise à l’été 2003 de Mimran en « compagnie d’un ’Bibi’ décontracté, chemise ouverte, en bord de mer à Monaco ».

    [...]

    Enfin, selon Mediapart, Mimran disposerait aussi de contacts dans la police. Dans l’une de ses auditions, ce dernier se serait même targué de connaître un certain « Seb » qu’il présente comme un policier de la DGSI. « J’ai rencontré Arnaud Mimran en 2013. Il se targuait d’avoir de solides protections policières en France. […] Ce sont des choses qu’il évoquait librement devant moi pour faire état de ses protections », confiait quant à lui lors d’une audition de décembre 2014 cité par Médiapart, Cyril Astruc, présenté par « Vanity Fair » comme « l’escroc du siècle » pour son implication supposée dans l’escroquerie à la taxe carbone.

    • http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.710864

      (...) One of the partners who was arrested, and will stand trial alongside Mimran, is Marco Mouly, a Tunisian Jew with a long history of misdeeds. He opened many bank accounts in Tunisia and Cyprus that were used in the scam. Though he told investigators during questioning that his share in the fraud amounted to only 1.4 million euros, unexplained assets worth much more than that were found in his possession.

      In 2012, Mouly loaned four million euros to one Thierry Leyne, a French-Israeli financier who was a business partner of former French finance minister and International Monetary Fund chief Dominique Strauss-Kahn. On October 23, 2014, Leyne leaped to his death from his 23rd-floor apartment in Tel Aviv’s Yoo Towers.

      Another Israeli who appears in Mediapart’s investigation as one of Mimran’s influential connections is Netanyahu’s unofficial representative in Paris, Meyer Habib. A jeweler by trade, Habib is a member of the French Parliament and chairman of the Friends of Netanya Academic College. He has great influence over Netanyahu’s schedule of meetings, both personal and official, in France.

      According to the investigating magistrate’s report, Habib’s jewelry firm made a special rose-gold ring for Mimran that was embossed, intimidatingly, with a skull. On September 14, 2010, Mimran sought to give the ring as a gift to one of the key witnesses in the investigation against him: Sammy Souied, an Israeli from Herzliya who was a suspect in a 2005 case involving money laundering at Bank Hapoalim’s Hayarkon branch in Tel Aviv.

      Souied had a less romantic goal: He asked Mimran repeatedly for 30 million euros, his share in the scam according to Souied’s own calculations. Souied flew to Paris for one day to convince Mimran to pay him the money without delay.

      After an early-morning flight from Ben-Gurion International Airport, Souied met with Mimran twice, at two different Parisian cafes, but without success. The two agreed to meet a third time that evening, before Souied’s return flight to Israel. The meeting was set for 8 P.M. in Porte Maillot, not far from the Arc de Triomphe.

      Souied arrived on time. Mimran was three minutes late. He began walking toward Souied, holding the ring, when a motor scooter with two passengers pulled up. The man on the back pulled out a pistol with a silencer and fired six bullets at Souied, who died on the spot. Police found the ring with the skull next to his body, mute testimony to the rules of a criminal organization whose path, whether by chance or not, crossed that of too many other people, including the prime minister of Israel.

      The Prime Minister’s Office said in response that, “the innuendos in this report are false and ridiculous. For many years now, there has been no connection between the Netanyahu family and the Mimran family. The meetings in question, in France, occurred when Mr. Netanyahu was a private citizen. At that time, the Mimran family was well-known and respected in France and there were no legal allegations against it. Netanyahu didn’t ask for anything from, didn’t receive any contributions from and didn’t give anything to the Mimran family. It goes without saying that he didn’t intervene in any legal proceeding in which it was involved."

    • Le sang de la bourse carbone
      15 février 2016 | Par Fabrice Arfi
      https://www.mediapart.fr/journal/france/150216/le-sang-de-la-bourse-carbone?page_article=3

      Contre toute attente, après quatre mois de détention provisoire et contre l’avis de l’avocat général, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé, un an jour pour jour après les faits, le 15 janvier 2016, de remettre en liberté Arnaud Mimran (contre une caution de 100 000 euros) et son complice présumé Farid Khider.

      #mafia_franco_israélienne