person:mariana otero

  • Notre-Dame-des-Landes : « Nous, cinéastes, appelons à filmer et à défendre ce territoire qui bat et se bat »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/17/notre-dame-des-landes-nous-cineastes-appelons-a-filmer-et-a-defendre-ce-terr

    Nous, qui travaillons dans le cinéma, avons entendu l’appel en soutien à la ZAD dans le film Vent d’Ouest, d’abord attribué à Jean-Luc Godard puis salué comme une habile parodie. Cela nous rappelle son manifeste de 1970 intitulé Que Faire ?, dont sont tirées ces phrases très connues : « 1. Il faut faire des films politiques. 2. Il faut faire politiquement des films. »

    Ces deux propositions dialectiques constituent les fondations d’un texte magnifique, qui brouille les frontières entre politique et cinéma tout en affirmant la nécessité de préciser nos positions. Car celles-ci se prennent mais ne s’additionnent pas. On ne peut pas être du côté de la police et des manifestants et manifestantes. Faire 1, c’est croire qu’il y a des vrais et des faux films. Faire 2, c’est savoir que la vérité est dans la lutte.

    Alors, si ce film est un faux de Godard, la vérité c’est que nous y avons entendu un appel. La vérité, c’est qu’il y a des expulsions à Notre-Dame-des-Landes, c’est que des personnes qui luttent auront leurs maisons détruites. Des personnes qui se sont battues, des années durant, contre des aménageurs, un aéroport et leur monde, et qui ont gagné. La vérité, c’est que l’Etat s’acharne à détruire des expériences communes, des tentatives d’organisations qui s’inventent encore et toujours, une nature qui se défend et les vies multiples qui l’habitent. Et nous prenons position, en tant que cinéastes.

    Continuité dans les forces de révolte

    Nous sommes au mois de mai 2018. Cinquante ans après, on commémore Mai 68. Et de commémorations en commémorations, on paralyse l’action en la muséifiant. On ignore les réfugiés et réfugiées, les cheminots et cheminotes, les étudiants et étudiantes, les postiers et postières, le personnel médical et la répression quotidienne dans les banlieues. Lors de sa conférence de presse à Cannes, Godard a établi une continuité dans ces forces de révolte, entre Mai 68 et les zadistes aujourd’hui. Alors, soyons présents et agissons avec nos mains, positionnons-nous avec nos yeux, regardons avec nos pieds et imaginons mille manières de vivre. « Faire 2, c’est savoir se servir des images et des sons comme les dents et les lèvres pour mordre. »

    Nous, cinéastes, appelons donc à « mordre », c’est-à-dire à filmer et à défendre ce territoire qui bat et se bat. Car défendre la ZAD lorsque l’on fait du cinéma, c’est défendre une idée de l’expérimentation, c’est défendre un lieu réel qui lutte pour construire des imaginaires, d’autres imaginaires, pour dessiller le regard et supprimer l’agonie.

    Liste des principaux signataires : Julie Bertuccelli (cinéaste) ; Serge Bozon (cinéaste) ; Jean-Stéphane Bron (cinéaste) ; Dominique Cabrera (cinéaste) ; Lou Castel (acteur) ; Jean-Paul Civeyrac(cinéaste) ; Jean-Louis Comolli (cinéaste, écrivain) ; Catherine Corsini (cinéaste) ; Pedro Costa (cinéaste) ; Marina Déak (cinéaste) ; Yann Dedet (monteur, cinéaste) ; Vincent Dieutre (cinéaste) ; Alice Diop (cinéaste) ; Jean-Pierre Duret (cinéaste, ingénieur du son) ; Victor Erice(cinéaste) ; Esther Garrel (actrice) ; Philippe Garrel (cinéaste) ; Miguel Gomes (cinéaste) ; Robert Guédiguian (cinéaste) ; Alain Guiraudie(cinéaste) ; Adèle Haenel (actrice) ; Clotilde Hesme (actrice) ; Aki Kaurismäki (cinéaste) ; Nicolas Klotz (cinéaste) ; Sophie Letourneur (cinéaste) ; Bertrand Mandico (cinéaste) ; Valérie Massadian (cinéaste) ; Mariana Otero (cinéaste) ; Arnaud des Pallières (cinéaste) ; Joao Pedro Rodrigues (cinéaste) ; Elisabeth Perceval (cinéaste) ;Thierry de Peretti (cinéaste) ; Nahuel Pérez Biscayart (acteur) ; Serge Le Péron (cinéaste) ; Joana Preiss (actrice, cinéaste) ; Ben Rivers(cinéaste) ; Jonathan Rosenbaum (critique) ; Ben Russell (cinéaste) ; Thomas Salvador (cinéaste) ; Claire Simon (cinéaste) ; Pierre Trividic (cinéaste, scénariste) ; Paul Vecchiali (cinéaste) ; Akram Zaatari (cinéaste).

    #ZAD #NDDL #Notre-Dame-des-Landes #territoires #cinéma #cinéma_militant

  • Comment filmer la politique ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070318/comment-filmer-la-politique

    Vidéo dans l’article Sur le plateau de notre émission « En direct de Mediapart », Éric Benzekri (Baron noir), Gilles Perret (L’Insoumis), Mariana Otero (L’Assemblée) expliquent ce qu’ils veulent raconter, à travers leur film, de la politique, du rôle de la parole, des passions. Et ce qu’ils donnent d’eux-mêmes dans leur récit.

    #France #Culture-Idées #Baron_Noir #Cinéma #Jean-Luc_Mélenchon #Nuit_debout

  • « Baron noir » et Mélenchon ou comment filmer la politique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070318/baron-noir-et-melenchon-ou-comment-filmer-la-politique

    Vidéo dans l’article Eric Benzekri (Baron noir), Gilles Perret (L’Insoumis), Mariana Otero (L’Assemblée) expliquent ce qu’ils veulent raconter à travers leur film de la politique, le rôle de la parole, des passions. Et ce qu’ils donnent d’eux-mêmes dans leur récit.

    #France #Culture-Idées #Baron_Noir #Cinéma #Jean-Luc_Mélenchon #Nuit_debout

  • Indisciplines n°2 | « Désobéir » (2) : quand la #démocratie proteste
    http://www.trensistor.fr/2017/12/indisciplines-n2-en-direct

    Pour ce 2e numéro en direct, Indisciplines invite Lilian Mathieu, #sociologue spécialiste des mouvements sociaux, pour discuter de ses recherches sur ce qu’il a appelé « la #démocratie_protestataire ».

    La #rue peut elle faire le jeu de la démocratie ? Y-a-t-il un « nouveau #militantisme » ? La #violence des #manifestants et des pouvoirs publics est-elle la nouvelle donne des phénomènes contestataires ? Par-delà les idées reçues ou l’idéalisation, on tente d’ouvrir le débat et de réfléchir à la signification, symbolique, et démocratique, de ces mouvements de contestation.

    Avec des extraits sonores :
    le témoignage de Naïda, étudiante en sciences politiques à l’Université Lumière Lyon 2, recueilli lors d’une AG du collectif « Amphi C solidaires » (octobre 2017).
    le film L’Assemblée, de Mariana Otero (2017).
    Extrait :
    https://soundcloud.com/trensistor-webradio/lilian-mathieu

  • Projection du film de Mariana Otero sur Nuit Debout
    https://grenoble.indymedia.org/2017-11-06-Projection-du-film-de-Mariana

    Agora Peuple et Culture aime les soupes, les films documentaires, les discussions et Nuit Debout... C’est pourquoi nous sommes ravi.e.s de vous proposer un ciné-soupe pour regarder de manière conviviale le film de Mariana Otero « L’assemblée » qui filme Nuit Debout sur la Place de la République à Paris. La réalisatrice va tenter de rendre compte des nouveaux processus de démocratie proposés par Nuit Debout à travers les enjeux de la prise de parole. La soirée se déroulera dans la salle Athmosphère de (...)

    #Agenda

  • Histoire d’un secret
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/family-affairs/article/histoire-d-un-secret

    Mariana Otero, 2003, FR, video, FR ,95’

    A l’âge de 4 ans, Mariana Otero est partie avec sa sœur vivre chez leur grand-mère, leur propre mère partant en voyage à Paris. Deux ans plus tard, cette dernière n’était toujours pas revenue quand on leur annonça qu’en réalité leur mère était morte d’une appendicite. Vingt-cinq ans plus tard, leur père se décide à rouvrir des tiroirs fermés, à sortir des photographies et des toiles de leur mère artiste peintre. Une autre vérité se fait alors lentement jour. Portrait d’une femme absente, « Histoire d’un secret » s’engage, comme un polar, dans une série de tours et détours. Entre mise en scène de cette quête, et jaillissement d’éclats de vérité au fil de quelques rebondissements, le film de Mariana Otero met en scène le secret lui-même jusqu’à son dévoilement (...)

  • Depuis 2015, l’état d’urgence grignote le droit de manifester
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300517/depuis-2015-letat-durgence-grignote-le-droit-de-manifester

    « Dans une #France sous état d’urgence, le droit de manifester pacifiquement semble être de plus en plus perçu par les autorités comme une menace », indique un rapport d’Amnesty international. Depuis un an et demi, les autorités ont utilisé à 639 reprises les pouvoirs d’urgence pour empêcher des militants de participer à des rassemblements publics, dont 574 dans le cadre du mouvement contre la loi sur le travail.

    #Amnesty_international #état_d'urgence #La_France_sous_état_d'urgence

    • http://www.humanite.fr/rapport-letat-durgence-ete-pretexte-des-atteintes-aux-libertes-636766

      Après un an d’enquête, Amnesty International dénonce une restriction disproportionnée du droit à manifester en France en raison des mesures d’exception mises en place depuis fin 2015, qui s’est accompagnée d’une montée des violences policières.

      Manifester est un droit. Ce ne devrait pas être une menace à l’intégrité physique des personnes et à leur liberté. « Je n’avais pas fait de manifestation depuis l’an 2000, raconte Laurent Théron, secrétaire hospitalier syndiqué SUD. À l’époque, c’était tranquille, on manifestait en famille. Ce jour-là, le 15 septembre 2016, à midi, je mangeais avec mes enfants. À 17 heures, j’avais un œil en moins. » Laurent a été victime d’un tir de grenade de désencerclement à l’issue de la dernière manifestation intersyndicale contre la loi travail, à Paris. Ce syndicaliste est l’une des 82 personnes interviewées depuis un an par Amnesty International. Et le rapport de l’organisation non gouvernementale, dévoilé aujourd’hui, est accablant. Il dénonce le recours excessif à la force des autorités françaises et affirme sans détour que la prorogation de l’état d’urgence, cinq fois renouvelé depuis son déclenchement en novembre 2015, a restreint abusivement nos libertés et nos droits.

      « Le but proclamé du gouvernement était de prévenir d’autres attentats, pointe Marco Perolini, l’auteur du rapport d’Amnesty International, “Restrictions disproportionnées à la liberté de réunion pacifique sous couvert de l’état d’urgence en France”. Maintenant, un an et demi après, il est évident que les mesures d’urgence ont été utilisées pour un tout autre motif : prévenir des troubles à l’ordre public et non des actes terroristes. » Le chercheur et son équipe ont recensé 639 mesures individuelles pour empêcher des personnes de manifester entre novembre 2015 et le 5 mai 2017. « Les raisons avancées sont très vagues, poursuit ce secrétaire international de l’ONG, basée à Londres. Frédéric s’est vu interdire de manifester dans le centre de Rennes de septembre 2016 à janvier 2017, sans qu’il lui soit reproché des faits de violence. » Sa seule participation à différentes manifestations a suffi à le rendre « inquiétant » aux yeux de la préfecture.
      Des militants dans le viseur des renseignements généraux

      Maître Raphaël Kempf a ainsi défendu une dizaine de militants interdits de rassemblements, dans le viseur des renseignements généraux qui avaient rédigé des notes blanches (non signées) sur leurs comptes. Le seul défaut de ces citoyens engagés était de participer régulièrement à des manifestations. Dans la majorité des cas, l’avocat a obtenu du tribunal administratif qu’il annule ces interdictions (voir entretien ci-contre). La situation d’état d’urgence a aussi permis au bon plaisir des préfectures d’adopter 155 décrets interdisant des rassemblements publics. « Or ces mesures n’ont rien à voir avec des menaces terroristes, dénonce Marco Perolini. Il y a un détournement de leur usage et la logique préventive est utilisée par les autorités françaises pour gérer le maintien de l’ordre. »

      Si l’enquête d’un an, réalisée auprès de manifestants, syndicalistes, journalistes, représentants du ministère de l’Intérieur, de la Justice, de préfectures, décrit l’usage prétexte de ces mesures d’urgence pour bannir de façon injustifiée certaines personnes de manifestations ou interdire des rassemblements, Amnesty alarme sur de nouvelles stratégies de maintien de l’ordre public qui entraînent des restrictions illégales du droit à la liberté de réunion. « Il y a eu un recours immodéré au confinement de manifestants très souvent pacifiques, accuse Nicolas Krameyer, membre des équipes d’observation d’Amnesty International sur certains cortèges. La nasse peut être autorisée dans le droit international pour séparer des manifestants violents des autres. Mais nous avons constaté que les nasses étaient employées fréquemment, sans donner d’explication, dans un but d’encerclement des manifestants totalement pacifiques, les privant de liberté de circulation et de manifestation. » Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits à la liberté d’association a dénoncé plusieurs fois cette tactique « préjudiciable à la jouissance des droits », tout comme en France le Défenseur des droits en 2015 à propos d’une manifestation contre le mariage pour tous.
      « Les gendarmes fouillaient les gens et jugeaient au faciès... »

      Mariana Otero peut témoigner de cette tactique systématique. La documentariste était présente sur le pont de la Concorde le jour où un rassemblement s’est spontanément formé devant l’Assemblée nationale pour dénoncer le recours au 49-3 afin d’imposer la loi travail. « À 16 heures, il y avait une cinquantaine de personnes, mais énormément de cars de CRS. Les gendarmes fouillaient les gens et jugeaient au faciès si vous n’étiez pas touriste, et vous obligeaient alors à rentrer dans la nasse. Les gens étaient extrêmement calmes. » La réalisatrice sera empêchée de filmer, accusée d’avoir frappé un CRS, emmenée au commissariat… Le garçon qui s’était interposé pour la protéger sera, lui, placé en garde à vue. « J’ai été témoin d’énormes violences des CRS. Moi-même, j’ai très peur d’aller filmer en manifestation, nous sommes dans un climat de terreur. »

      Le rapport signale un « recours excessif voire arbitraire à la force » par les autorités, l’usage « non nécessaire » de matraques, gaz, balles en caoutchouc, grenades. Nicolas Krameyer s’inquiète de la banalisation de l’usage de la force et du renforcement du sentiment d’impunité des forces de l’ordre. « J’ai été opéré il y a un mois du genou, et je sens les séquelles de l’agression au quotidien, témoigne Gildo, agent territorial syndiqué CGT. Le médecin du travail m’a obtenu un aménagement de poste au travail. Je ne cours plus depuis un an. En vingt-cinq ans de manifestations, je n’ai jamais vécu ça. On m’a ceinturé, on a essayé de m’asphyxier mais ma plainte contre les policiers à l’IGPN (l’Inspection générale de la police nationale – NDLR) a été classée sans suite. Moi, je passe en procès le 8 juin. »

      « Le gouvernement a tellement voulu faire passer la loi travail qu’il a tenté d’écœurer les manifestants, réagit Véronique Poulain, de SUD commerces et services, blessée au pied par une grenade de désencerclement le 26 mai 2016. Une copine, en voyant des reportages en Allemagne, a cru que nous étions en guerre civile ! Avec les ordonnances prévues par Macron, il y aura forcément d’autres manifestations. On va se faire gazer. Mais manifester est un droit. Les forces de l’ordre sont là pour protéger les citoyens, pas pour s’en prendre à eux. » Le gouvernement français doit lever l’état d’urgence, réclame en conclusion Amnesty International. En réponse, le nouveau président a déjà annoncé vouloir le prolonger jusqu’en novembre.

      Des organIsatIons appellent au retour au droIt commun

      Dans une lettre adressée au président de la République, plusieurs organisations de la société civile (le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature, la Ligue des droits de l’homme, la Quadrature du Net, Amnesty International…) appellent à la nonprorogation de l’état d’urgence. « Nous tenons par ailleurs à vous rappeler le coût social, politique et institutionnel très élevé de l’état d’urgence qui autorise des mesures impliquant des atteintes graves aux libertés individuelles sans contrôle en amont du juge judiciaire et sans que le contrôle a posteriori du juge administratif permette de compenser cette absence de contrôle a priori. Un régime d’exception ne saurait durer si longtemps impunément pour la République et ses citoyens », écrivent-elles.

      Kareen Janselme
      Journaliste, rubrique social

  • Mariana Otero
    Un documentaire de Jean-Baptiste Péretié et Vanessa Nadjar
    Première diffusion le 17/07/2008
    http://www.franceculture.fr/emissions/l-heure-du-documentaire/mariana-otero


    http://rf.proxycast.org/1191685334472073216/10177-29.07.2016-ITEMA_21040777-0.mp3
    Histoire d’un secret (2003) de Mariana Otero
    https://www.youtube.com/watch?v=UiLbakRMUnA

    #avortement_clandestin

    Cinéma du réel 2012 : Rencontre avec Mariana Otero, réalisatrice d"Histoire d’un secret"
    https://www.youtube.com/watch?v=EEgOVSAAZPw

    Ajoutée le 3 juil. 2012
    Mariana Otero nous parle de son film « Histoire d’un secret », présenté lors du Cinéma du Réel 2012.

  • La réalisatrice Mariana Otero arrêtée pour avoir filmé la « chose publique » par Mariana Otero | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2016/07/la-realisatrice-mariana-otero-arretee-pour-avoir-filme-la-chose-publique-350

    Quelques minutes plus tard, les CRS se sont approchés de moi, décidés cette fois-ci à m’empêcher de filmer par la contrainte. Ils ont essayé de se saisir de la caméra. J’ai résisté en la serrant contre moi et en continuant d’affirmer mon droit haut et fort. Alors un jeune homme a essayé de s’interposer et de me défendre. Dans le même temps, Pascal Deux, par ailleurs réalisateur de fiction à Radio France a tendu sa carte de radio, espérant ainsi pouvoir me permettre de continuer à filmer. Un des CRS s’est saisi de la carte pour aller l’apporter à ses supérieurs hiérarchiques. Nous l’avons suivi. La situation était devenue très confuse, des manifestants nous soutenaient en protestant, les CRS hurlaient et s’agglutinaient. Pendant ce temps - je ne l’avais pas vu dans la confusion -, le jeune homme qui avait tenté de nous défendre, avait été mis à terre par trois CRS. Quand nous avons pris conscience de cette arrestation, Sophie Tesson et moi-même avons fait demi tour pour la filmer en espérant que le fait de filmer empêche et limite la violence policière qui sans regard extérieur peut se déchaîner.

  • 7月9日のツイート
    http://twilog.org/ChikuwaQ/date-160709

    #ペロン #ゴロ pic.twitter.com/EipU4249mQ

    posted at 10:15:33

    The latest Papier! paper.li/ChikuwaQ/13277… Thanks to @EstherHawdon @TATJANASL @rusdaboss #art #hihonews posted at 09:13:44

    Top story: La réalisatrice Mariana Otero arrêtée pour avoir filmé la « chose pu… www.politis.fr/articles/2016/…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 08:18:52

    Top story: Fashion Accessories Brazil www.braziliz.com, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 04:58:15

    Top story: 米ダラス銃撃、警察が容疑者を爆殺 - 共同通信 47NEWS this.kiji.is/12413685041963…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 01:10:36

  • Une Affaire De Décor, Rémi Gendarme, 2012
    http://www.lafamilledigitale.org/fr/dvd/une-affaire-de-decor.html

    Prix Corsica.doc / Viastella du festival Corsica.doc d’Ajaccio 2012
    Prix du film de formation universitaire du festival Traces de Vies de Clermont Ferrand 2013

    Synopsis
    Je vis chez moi. Un peu comme n’importe qui. J’ai besoin de manger, j’ai de l’humour, j’aime le cinéma, j’ai besoin d’aller aux toilettes, j’aime tomber amoureux... Un peu comme n’importe qui.
    Par ailleurs, j’ai un handicap. Alors, j’ai des auxiliaires de vie pour m’aider à vivre, m’aider à faire. Ce dont j’ai besoin, et ce dont j’ai envie... Et depuis que j’habite en Charente, ceux d’en face, ceux qui s’occupent de handicap, veulent m’imposer le “quoi” et le “où” : Pour quelles raisons mes auxiliaires de vie interviennent ? Pour quels gestes ? Et à quels moments ? Qu’est-ce qui est légitime, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui est essentiel et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Selon eux. Alors, ils veulent restreindre mes heures.
    Je prends une caméra pour dire, pour voir, pour faire. Faire ce qu’il n’est pas prévu que je fasse...

    Contexte de production
    Une Affaire de Décor est un film documentaire que j’ai réalisé à l’issue du Master 2 « Créadoc », documentaire de création de l’université de Poitiers.
    J’ai décidé de faire ce Master au terme de trois années d’études universitaires en licence Arts du Spectacle. Ce désir de me spécialiser dans la réalisation documentaire en faisant ce Master pro a posé plusieurs difficultés.
    En raison d’un handicap moteur qui me rend largement dépendant d’une tierce personne, il a d’abord fallu envisager de déménager en Charente. Une fois l’examen d’entrée au Créadoc obtenu, le responsable de la structure, Denis Bourgeois, a accepté de décaler d’un an mon entrée dans cette formation afin que je prenne le temps de mon aménagement et pour régler mon organisation.
    Il a fallu ensuite se poser la question des outils de compensation de mon handicap. Je me déplace en fauteuil roulant électrique et ne peux absolument pas tenir une caméra moi-même, ni faire la plupart des gestes d’un étudiant (manipulation d’un ordinateur, prise de notes, …). Après plusieurs discussions avec le personnel de l’université et Mariana Otero, réalisatrice et responsable du M2, il fut convenu que je serai accompagné toute l’année par un assistant, Quentin Mesnard, ancien étudiant du Créadoc.
    Je dois donc avoir à mes cotés un assistant technique, une sorte de complice professionnel chargé de remplacer mes bras et mes jambes sans usurper ma position d’étudiant. Quentin Mesnard est capable de manipuler une caméra et un logiciel de montage. Ainsi mon handicap n’est plus un handicap pour accéder à cette formation, et je peux être pleinement responsable de mes choix cinématographiques.
    Après plusieurs exercices de réalisation, la formation prévoit que les étudiants consacrent toute la deuxième moitié de l’année à la réalisation de leur film de fin d’études. C’est aussi le moment qu’à choisi la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) pour diminuer le nombre d’heures d’accompagnement auxquelles j’ai droit pour vivre mon quotidien. Etant donné la situation déjà fragile dans laquelle mon déménagement m’avais mis, ces menaces de diminution me mettaient clairement en danger et compromettaient sérieusement mes chances de réussite universitaire.
    Après une longue hésitation entre l’arrêt brutal de ma formation et l’indifférence à ces bouleversements (ce qui m’aurait conduit à faire un film pour me changer les idées), je choisis de prendre le problème à bras le corps en filmant ma vie et mon appartement. Quitte à être englué dans des problèmes administratifs inhumains, je préfère les faire fleurir en me réappropriant un regard, une parole grâce au cinéma. Je prends ainsi le pari risqué, d’être à la fois réalisateur et personnage, d’expérimenter des méthodes pour tenir une caméra moi-même et de dépeindre une situation kafkaïenne, en faisant un film drôle et personnel, sensible et politique. Un film qui part de l’individuel pour atteindre l’universel.

    Quelques questions de cinéma...
    Les premiers enjeux
    Au début du tournage, j’ai comme première intention de faire comprendre une situation injuste. J’ai toujours beaucoup de mal à expliquer cette manière de vivre que j’ai choisie depuis 2004. A expliquer, surtout, pourquoi je panique à réception de chacun des courriers de la MDPH. Les questions à résoudre en premier sont donc, pour moi, des questions didactiques. Comment faire comprendre ? Comment expliquer la complexité de la vie que je mène et les contraintes du statut de particulier employeur. Quelle place laissée, dans le film, à l’administratif pur, et comment faire en sorte que les scènes du quotidien apportent ce contre-champs salvateur qui humanise ma vie ? Très vite ces questions deviennent : comment passer d’une explication, la moins ennuyeuse possible, mise en image, à un vrai film de cinéma ? C’est à dire en fait comment me filmer ? Comment faire un film intime sans faire un film individuel ? Comment satisfaire ce premier besoin de dénonciation en évitant les écueils du film de propagande.
    J’ai découvert le cinéma documentaire il y a une dizaine d’années avec le cinéma de Pierre Carles. C’est alors la jubilation communicative d’un cinéma à faire soi-même, avec les moyens du bord pour dénoncer frontalement le pouvoir, qui me séduit . Même si je n’ai aucune illusion sur l’aspect vain et presque grossier de ce désir de dénoncer, c’est ce premier élan que je retrouve au moment de choisir de filmer ma situation. C’est bien le contact avec une situation d’oppression, avec des administrations qui exercent un réel pouvoir sur nos vies, qui me donne l’étincelle du désir de filmer.
    Mais depuis ces premières découvertes, mon plaisir du cinéma s’est largement diversifié. L’idée devient rapidement de faire un film qui ne se contente pas de décrire ma toute petite situation, mais d’aller plus loin, de faire un vrai film.
    De la même manière beaucoup de choses me retiennent de faire un film sur moi, en premier lieu, la suspicion de la volonté narcissique de vouloir faire un film individuel, en profitant d’une supposée bienveillance du spectateur.
    Ce sont donc toutes ces questions que je m’applique à régler avant de commencer le film. En mettant de coté tous ces démons, qui viennent de représentations du handicap odieuses et dégradantes, je constate que c’est bien la justesse de ce que j’ai à dire qui me permettra de faire le film que je veux. Idem, une fois clarifiée ma volonté de faire un film avec ce que je suis, la plupart de ces questionnements se trouvent réglés. Je ne ferai donc pas un film sur le handicap, je ferai un film avec mon handicap.

    Faire un film chez moi
    Au début de cette année universitaire je ne voyais aucune évidence à faire un film dans mon appartement. Bien au contraire, même en tant que personne handicapée, je ne vois aucune raison qui légitime le choix de réduire un travail universitaire au strict territoire de mon logement.
    Mais lorsque ces événements de la fin de l’année 2011 sont survenus, en faire le sujet de mon film était plus qu’une opportunité : j’en avais besoin.
    Il n’empêche que, une fois le besoin constaté de travailler sur mes galères administratives pour, disais-je, les faire “fleurir”, j’avais de vraies réticences à contenir mon film entre les murs de mon appartement. D’abord, à l’exception de certains films de fiction très grand public, les mauvais reportages télévisuels au sujet de personnes handicapées, étaient les seuls exemples d’images que je connaissais où était représentée la vie de personnes handicapée. J’avais d’abord peur de reproduire une forme et des idées que j’ai toujours détestées.
    D’autre part, en tant qu’auteur, faire un film dans mon appartement signifiait faire le deuil de toutes les nouvelles rencontres et de tous les nouveaux territoires sur lesquels j’aurais pu poser mon regard. Je craignais alors de n’avoir tout simplement rien à filmer qu’une monotonie individuelle.
    Il y a d’abord eu plusieurs films qui m’ont touché en me proposant quelques voies d’un cinéma du tout petit, du micro-récit qui raconte énormément pour toucher à l’universel. Les portraits d’Alain Cavalier, Ceci n’est pas un Film de Jafar Panhai, m’ont montré que tout ce dont j’avais peur, tout ce qui, dans le quotidien ne me rappelle que l’ennui et la morosité pouvait devenir représentation d’un combat, signifiant d’une réalité qui serait humaine avant tout, en fin de compte, poésie.
    Ainsi, mon appartement ne serait plus cette surface de 70 m2, il serait un univers où chaque pièce représente un monde différent, où les échelles de plans permettent de faire vivre une photo de mes grands-parents autant que des amis filmés en vidéo-conférence sur mon ordinateur. Des légumes acquièrent alors autant de puissance évocatrice qu’un tableau rempli de chiffres ou une comparaison que je trouve terrible « tu préfères t’occuper des vieux ou des handicapés ? ».
    En fait, une fois que j’ai décidé que le cinéma serait mon moyen d’expression, mon appartement, comme monde à peu près accessible à ma dépendance, est devenu un décor comme un autre.
    Au début du tournage, je ne vois pas encore ce que sera le film. Je vois surtout tous les écueils dans lesquelles je ne veux pas tomber.

    Les deux caméras : apprendre à se filmer soi-même.
    Avant Une Affaire de Décor, j’avais déjà réalisé quelques essais cinématographiques. Au cours de ces expériences, je n’ai jamais tenu la caméra. J’avais, jusque là, plutôt l’habitude de dire que je n’avais jamais filmé moi-même. Comme si porter la caméra et la diriger était la seule manière de dire « je filme ».
    Nous prévoyons alors que j’aie deux caméras. L’une est tenue par Quentin, mon assistant universitaire, l’autre, plus rudimentaire, est fixée à un bras métallique et accompagne les mouvements de mon fauteuil.
    Au début du tournage, Quentin devait être le caméraman principal, mes bras et mon œil, parfois tourné sur moi, pour saisir ma vie et ses absurdités. Ainsi je lui ai demandé de me filmer de près, filmer mon corps, me filmer regardant, me filmer me défendant.
    J’ai très vite eu l’idée du tableau noir fixé au mur. Mais les premières images de moi-même dans mon salon me renvoyaient à un corps mi-humain, mi-machine, dont on ne distinguerait rien d’autre que cette masse monolithique. Une sorte de tout en un : fauteuil, corps, tête, qui pourrait expliquer beaucoup mais qui reste impersonnel et froid.
    J’ai donc décidé de revenir à l’essentiel du problème : mon corps. Tout ça est une histoire de corps, sans ce corps là, pas d’histoire et pas ce film. Il a donc filmé une séance de kiné, mon réveil, mes croutes aux yeux, mon installation dans le fauteuil.
    Ces séquences sont vites devenues essentielles à une bonne compréhension de mes péripéties. En premier lieu, il y a une situation compliquée dont j’ai du mal à expliquer tous les détails. Il ne s’agit pas de faire un manuel ou un dossier d’aide sociale, mais tous les éléments doivent être donnés, méticuleusement pour expliquer ma situation. Comment je vis. Comment mes auxiliaires de vie travaillent. Ce que c’est que la vie, pour moi, au quotidien. Sans ce terreau qui explique ce que j’ai envie de dire de moi, le reste du film ne pouvait pas naître.
    Il a donc fallu jouer le jeu du regard extérieur, et celui-ci, même si je le maîtrisais, me faisait peur. J’ai donc abandonné toute velléité de filmer une quelconque vérité des gestes qui occupent ma vie. Mon lever, mon installation dans le fauteuil, toutes les scènes au cours desquelles j’ai demandé à Quentin de me filmer sont mises en scène pour respecter les impératifs didactiques (c’est quoi ces fameux gestes essentiels de la vie quotidienne ?) et surtout me permettre de prendre progressivement en charge le regard du film.
    Mais rapidement plusieurs problèmes ont surgi. Des problèmes que je ressentais, moi, personnellement et intimement. D’abord, des questions de hauteur de cadre, de regards extérieurs à moi. C’était plus fort que moi, je voyais dans les images filmées par Quentin, ce regard médiatique qui dit « allons voir chez un handicapé comment c’est ». Quelques regards-caméra accompagnés d’un « salut » et quelques très gros plans sur mon torse n’ont pas suffi à exorciser définitivement cette crainte de voir un reporter distancié et objectif me filmer. Après les premiers essais concluant d’une petite caméra fixée sur mon fauteuil, j’ai définitivement choisi de terminer le film avec tous les moyens que m’offrait le cinéma. C’est à dire en filmant moi-même.
    J’avais, pour la première fois de ma vie, une image filmée qui correspondait parfaitement à mon regard. La hauteur, les mouvements, la stabilité, tout m’a provoqué une jubilation que j’essaye de communiquer dans le film. Ainsi, j’ai eu l’impression nouvelle de « faire moi-même » plutôt qu’un autre qui fait pour moi.
    Cette caméra déporte et amplifie complètement mes possibilités d’actions et, pour une part, de puissance. Plutôt qu’un geste à faire faire, encore une fois, à ma place, j’ai constaté que filmer ainsi était un nouveau geste que je faisais. Ce geste était d’abord personnel : personne ne pouvait le faire à ma place puisque ce regard vient de ma place.
    Dès lors, si l’on ne me voit pas, on me sent, tout le temps. Le moindre mouvement est indicatif de ce que je suis, position physique et position sociale. Ce que je souhaite c’est prendre le spectateur et, plutôt que de lui demander de me regarder, le faire regarder dans la même direction que moi. Avec ce dispositif, on ne s’attendrirait pas d’une situation injuste, on regarderait le monde comme je le regarde, tout en conservant une situation de spectateur libre.
    Ainsi, il y a cette petite caméra qui fait peu de choses, mais que je maîtrise entièrement. Il y a aussi ma voix, qui est toujours présente et qui guide une réalité que je décide. Je choisis alors de dire pour faire exister. Le film est alors performatif, un terrain se construit à mesure que ma voix le dicte. Je ne fais pas que me ré-approprier une réalité qui m’échappe et qui vient de l’extérieur, je reconstruis littéralement mon appartement, mes rencontres, mes fantasmes avec ma voix et mon regard.

    Etre seul
    Enfin, cette possibilité de filmer moi-même ce n’est pas seulement filmer seul, c’est être seul et filmer. Ma dépendance m’a poussé à faire le choix de n’être jamais seul. Je suis très souvent en interaction avec une auxiliaire de vie. J’ai choisi, pour quelques scènes, de rester seul avec la caméra. A ces occasions, et encore plus que lorsque je me tourne vers les autres, ma présence remplit tout le cadre pour aller voir ailleurs. J’ai alors voulu être pleinement réalisateur de cinéma en mélangeant des images et des textes. J’ai voulu le personnage handicapé bien loin de ce que je pouvais faire sentir pendant le reste du film. Ces contre-champs pour raconter autre chose de ce que j’ai à dire sur la situation de dépendance. Je voulais avoir une mise en image poétique de l’idée que je me fais de l’essentiel.
    Je base le film sur un amalgame administratif. La MDPH utilise le terme gestes essentiels de la vie quotidienne pour désigner les stricts gestes de nursing. J’affirme que l’essentiel c’est autre chose, beaucoup plus impalpable. J’ai donc choisi de chercher en moi quelques images, plus ou moins lointaines, plus ou moins indicibles, qui pouvaient représenter ce que j’imagine être l’essentiel. Une baignade impromptue à Camaret, un appartement idéal au troisième étage pour une vie sans anticipation et sans certitudes (une vie bien loin de la mienne), le corps fantasmé d’une égérie lointaine... A toutes ces divagations, je choisis de joindre les images d’une réalité froide, brute, administrative. Je souhaite que cet essentiel imaginé contamine littéralement les images du handicap.

    https://www.youtube.com/watch?v=g2827dd6fNw

    #Rémi_Gendarme #Une_Affaire_De_Décor #2012 #cinéma #documentaire #Angoulême #Creadoc #Auto-promotion

  • Les acquis féministes sont-ils irréversibles ?, par @Mona Chollet
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/04/CHOLLET/14649

    Peut-être l’avortement bat-il en brèche l’image persistante de la femme qui « donne la vie » : « On ne mentionne jamais ses avortements, bien qu’une femme sur deux y ait recours dans sa vie, constate Mme Maya Surduts, du CNDF et de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac). C’est tabou. Même dans le milieu féministe ! » Le danger est réel. « Ce silence a pour conséquence que l’on ne produit pas de pensée autour de l’avortement, pointe Mariana Otero. Avec le risque, un jour, de ne plus avoir d’arguments pour contrer ceux qui s’opposent à ce droit. »

    Lire aussi « “Toujours sommées de procréer” »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/04/CHOLLET/14651