person:marie-anne mormina

  • #Endométriose, la « maladie orpheline » qui ne concerne que 20% des #femmes !
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/04/18/est-il-normal-davoir-mal-lors-des-cycles
    En clair, comme c’est une maladie de gonzesses, tout le monde s’en tamponne

    Si les femmes étaient mieux informées et les médecins mieux formés, Marie-Anne Mormina estime que la France ferait des millions d’économies : les femmes n’auraient plus besoin d’aller voir à répétition des médecins pour être mises en arrêt de travail, ni de multiplier des examens inutiles, des appels aux médecins de nuit, des arrivées catastrophes aux urgences. « Les coûts directs et indirects de cette maladie sans notre pays seraient de 9,5 milliards d’euros par an (en intégrant la perte de productivité). Imaginez les économies que l’Etat ferait si la recherche trouvait enfin le traitement efficace ! Or la recherche n’est absolument pas financée. Aucun appel d’offres pour financement de l’Etat n’est lancé dans ce domaine et, pour en avoir parlé directement avec le représentant d’un des plus grands groupes privés d’investisseurs médicaux, ils ne sont tout bonnement pas intéressés par le sujet ! ». Pourquoi ? Parce que l’endométriose n’est pas connue (3). Son nom ne dit rien à personne. Ce n’est pas une maladie « bankable », en somme. Raison pour laquelle c’est aux malades de faire connaître, haut et fort, ce dont elles souffrent.

    #médecine_misogyne

  • L’endométriose, maladie taboue
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/02/09/l-endometriose-maladie-taboue_4572992_1650684.html

    Faire connaître l’endométriose, tel est le combat des associations de patientes touchées par cette maladie, qui concerne 10 % à 15 % des femmes en âge de procréer. Le 11ème semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose se tient du 3 au 9 mars. « Nous essayons de rencontrer des parlementaires pour aider à faire reconnaître l’endométriose comme maladie chronique et tenter de l’inscrire dans le projet de loi de santé en discussion au Parlement », indique Yasmine Candau, présidente d’EndoFrance, créée en 2001. « Certes, c’est bénin, on n’en meurt pas, mais cette maladie peut avoir des conséquences invalidantes au quotidien », prévient-elle.
    Même combat pour le mouvement Lilli H. contre l’endométriose, né sur la Toile, créé en 2011 par Marie-Anne Mormina, qui en souffre depuis 1999. « Arrête de t’écouter », c’est notamment pour ne plus entendre ça, pour que la douleur des femmes soit entendue, qu’elle a écrit La Maladie taboue, qui est sorti le 4 mars (Fayard). Son mouvement va lancer pour la deuxième fois une marche, le 28 mars à Paris, et vient de sortir un film de sensibilisation, Endométriose, parlons-en, réalisé par Sara Grimaldi, elle-même atteinte par la maladie.
    L’endométriose, décrite pour la première fois en 1860 par le médecin Karel Rokitansky (1804-1878), reste mal connue, mal diagnostiquée, et difficilement traitable. C’est une maladie caractérisée par la présence de tissu utérin (ou tissu endométrial) en dehors de la cavité utérine. Lors des règles, des cellules de l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’utérus), au lieu d’être évacuées vers le bas, refluent vers le haut par les trompes, de façon anormale, sans que l’on connaisse exactement les raisons. Ces cellules prolifèrent et peuvent pénétrer dans les tissus et les organes (ovaires, intestins, vessie et plus rarement les poumons), et provoquer des lésions, nodules et kystes.
    Le mode de propagation de l’endométriose est similaire à celui du cancer, sauf que ces cellules ne sont pas malignes. Si elle peut être asymptomatique, elle provoque dans la plupart des cas de fortes douleurs, le plus souvent au moment des règles ou des rapports sexuels (douleurs ressenties aussi parfois au niveau du dos ou des poumons), et une infertilité. « Il n’y a pas une, mais des endométrioses, c’est une maladie complexe », explique le docteur Erick Petit, radiologue en libéral et au groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph (GHPSJ), où il a fondé un centre sur l’endométriose.

    #tabou #femme #femmes #santé #endométriose