person:marie-claire villeval

  • Le SMIC, prochaine cible de Macron ? par Hadrien Toucel
    Le comité d’experts sur le SMIC nommé par le gouvernement fait la part belle aux adversaires du salaire minimum !

    Parmi ces cinq « experts », on trouve André Zylberberg, Isabelle Méjean, Andrea Garnero, Marie-Claire Villeval et Gilbert Cette, nommé président du groupe d’experts sur le salaire minimum de croissance. Ces « experts » sont tous les cinq économistes. Le gouvernement n’a jugé utile d’associer aucun universitaire membre d’une autre discipline (sociologue, historien, politiste, juriste…) comme si le salaire minimum n’était pas un élément fondamental de vie sociale de la nation mais un élément uniquement économique. Il a également écarté tout expert en-dehors du monde académique : ni syndicaliste, ni même chef d’entreprise d’ailleurs, ni élu, ni témoin d’expériences étrangères qui aurait pu témoigner des effets positifs de l’introduction du SMIC au Royaume-Uni ou en Allemagne, par exemple. Par ce choix, le gouvernement veut contribuer à sortir le SMIC du débat politique pour le réduire à une simple question technique, débattue entre économistes triés sur le volet....

    L’économiste Marie-Claire Villeval ne se situe pas au même niveau de mauvaise foi que ses deux collègues. Elle appartient au courant de « l’économie comportementale », qui tente de simuler en laboratoire les réactions humaines. Ce courant est au centre d’un débat académique pour évaluer ses apports et ses limites : que peut-on réellement simuler en laboratoire, qui soit identique à la vie réelle ? Elle a notamment essayé d’appliquer son cadre théorique au marché de l’emploi, avec des conclusions qui laissent sceptique. Elle explique par exemple que « l’excès d’optimisme réduit l’efficacité de l’assurance-chômage », alors qu’on serait tenté de proclamer au contraire que le déficit d’assurance-chômage réduit l’optimisme. Elle continue en assénant que « la crainte de perte de bien-être ou de pouvoir d’achat par un chômeur par rapport [à] son ancien emploi le conduit à refuser des offres d’emploi pourtant raisonnables ». Superbe glissement du scientifique au politique : nul ne saura ce qu’elle définit comme « offre d’emploi raisonnable », mais elle semble convaincue que les chômeurs devraient reprendre des offres d’emploi moins bien payées que leur emploi précédent. Cela permet de cerner un peu ce troisième membre de la commission...

    Hadrien Toucel

    https://lafranceinsoumise.fr/2017/12/07/le-smic-prochaine-cible-de-macron

  • Trensistor • Journées de l’économie 2014 – Marie-Claire Villeval
    http://www.trensistor.fr/2015/01/journees-de-leconomie-2014-marie-claire-villeval

    Alors que dans tous les pays de l’OCDE, les filles réussissent mieux à l’école et sont plus diplômées, elles demeurent sous-représentées dans les fonctions de direction et dans les postes à hautes responsabilités dans le secteur privé mais aussi dans le secteur public et dans la recherche. Cela représente un manque à gagner considérable pour l’économie dans son ensemble, puisqu’une grande partie du capital humain employé et développé dans les études n’est pas rentabilisé par la suite.

    Comment-expliquer un tel paradoxe ? La où la macro-économie semble impuissante expliquer ce phénomène, l’économie comportementale pourrait bien apporter des pistes de réponses…

    Dans le cadre des Journées de l’Économie, et de la conférence sur les inégalités salariales du vendredi 14 novembre, Marie-Claire Villeval, directrice de recherche au CNRS, directrice du GATE (Groupe d’Analyse et de Théorie Economique) à Lyon et spécialiste d’économie comportementale nous a aidé à comprendre la position des femmes sur le marché du travail au prisme de cette discipline.

    #macroéonomie #économie #comportement #inégalités_salariales #CNRS #Femmes #marché_du_travail