person:marie-hélène

  • A l’#Université de #Nanterre, deux étudiants risquent l’exclusion de la fac pour s’être mobilisés contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants non-européens. La fac a convoqué une #section_disciplinaire, qui se tiendra à la fin du mois, et qui peut conduire à leur #exclusion. 95 enseignants de Nanterre ont rédigé une #lettre_ouverte à la présidence de cette #Université pour demander l’abandon des #poursuites contre les étudiants. Il est très important de signer la pétition et de la faire tourner, la #répression et l’#intimidation des étudiants mobilisés est intolérable.


    Voici le lien pour la pétition : https://www.change.org/p/jean-fran%C3%A7ois-balaud%C3%A9-militer-n-est-pas-un-crime-abandon-des-pours

    Voici le texte de la lettre ouverte ainsi que ses signataires :
    " Lettre publique à la Présidence de l’Université Paris Nanterre,
    « Nous, 95 enseignant-e-s, chercheur-e-s et personnel BIATSS de l’Université Paris Nanterre, constatons que deux de nos étudiants, l’un en L3 de sociologie, l’autre en M1 de science politique, ont reçu par la présidence de l’Université Paris Nanterre un arrêté décidant de leur interdiction du campus entre le 7 janvier et le 5 février 2019 à la suite de leur engagement dans le mouvement social étudiant sur le campus de Nanterre qui contestait, au mois de décembre, l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s extracommunautaires. Cette mesure, qui intervient au moment des partiels et des examens, risque de les pénaliser fortement dans leurs études.
    Nous contestons cette mesure, qui est disproportionnée par rapport à la situation actuelle sur le campus de notre université. L’AG étudiante a voté la non-reconduction du blocage à la rentrée. Punir rétrospectivement par arrêté deux étudiants pour leur engagement politique et syndical sur le campus constitue une sanction déguisée et une grave entrave à la liberté d’expression et de rassemblement. »
    Signataires :
    Karen Akoka MCF science politique (DSP)
    Marie-Hélène Bacqué, Pr en études urbaines (SSA)
    Laurent Baronian, MCF Économie (chercheur associé au Sophiapol)
    Maxime Bello, doctorant en sociologie (Sophiapol)
    Alessandro Benucci, MCF (LCE)
    Léa Billen, doctorant en études urbaines (SSA)
    Cécile Birks , MCF anglais (LCE)
    Giovanni Bonato, MCF en droit italien (LCE)
    Laurent Bonelli - MCF science politique (DSP)
    Isabelle Boucobza - Pr de droit (DSP)
    Thibaut Brouillet, MCF en psychologie (STAPS)
    Grégory Busquet, MCF de sociologie (SSA)
    Fanny Bugeja-Bloch - MCF de Sociologie (SSA)
    Véronique Champeil-Desplats (Pr droit. DSP)
    Brian Chauvel, Vacataire (SSA DSP)
    Céline Clément - MCF de Sociologie (SSA)
    Loréna Clément, doctorante études urbaines (SSA)
    Annie Collovald - PR science politique (DSP)
    Laurence Conty - Pr de psychologie (SPSE)
    Marine Cordier, MCF en sociologie (STAPS)
    Flore Coulouma, MCF anglais (LCE)
    Alexandre Coutté, MCF STAPS
    Yan Dalla Pria, MCF en sociologie (STAPS)
    Aurélien Dasré - MCF de démographie (SSA)
    Marielle Debos - MCF de Science Politique (DSP)
    Éva Debray, docteure en philosophie (Sophiapol)
    Julien Delord, IGE, (SRI)
    Emmanuel Dockès - Pr. de droit, (SSA)
    Claude Dorey MCF anglais, (LCE)
    Frédéric Dufaux - MCF de géographie (SSA)
    Stéphane Dufoix - Professeur de Sociologie (SSA)
    Hugo Dumoulin, doctorant en philosophie (Sophiapol)
    Mariana Echegaray doctorante en espagnol (LCE)
    Héloïse Facon, doctorante en philosophie (Sophiapol)
    Gabriel Faraud MCF Mathématiques (SEGMI)
    Sabine Fortino - MCF de sociologie (SSA)
    Anthony Fouet, doctorant sociologie (Sophiapol)
    Anne-Laure François, PRAG (LCE)
    Muriel Froment-Meurice - MCF de géographie (SSA)
    Leila Frouillou - MCF de Sociologie (SSA)
    Charles Gadéa - Pr. de Sociologie (SSA)
    Romain Gallart, doctorant en études urbaines (SSA)
    Charlotte Girard - MCF de droit (DSP)
    Antoine Giraud, doctorant en droit (DSP)
    Matthias Glenn, doctorant en sociologie (Sophiapol)
    Emilie Hache, MCF Philosophie (Sophiapol)
    Florence Johsua - MCF de Science Politique (DSP)
    Mathilde Julla-Marcy, ATER en sociologie (STAPS)
    Thierry Labica MCF anglais (LCE)
    Nathalie Lalisse-Delcourt, PRAG espagnol, (LCE)
    Christian Lazzeri PR Philosophie (Philia)
    Frédérique Leblanc - MCF de Sociologie (SITEC)
    Christophe Le Digol - MCF de science politique (DSP)
    Anne le Huérou , MCF études Russes (LCE)
    Nathalie Leroux - MCF en sociologie (STAPS)
    Luca Marsi, MCF UFR LCE
    Christophe Mileschi, Pr en études italiennes (LCE)
    Eric Millard - Pr de droit (DSP)
    Virginie Milliot, MCF en anthropologie (SSA)
    Clara Mogno, docteur en Philosophie (Sophiapol - Università degli Studi di Padova)
    Delphine Mondout, IGE, DRED
    Alexandra Oeser- MCF de Sociologie (SSA)
    Julie Pannetier - MCF de Sociologie (SSA)
    Amélie Parienté, doctorante et vacataire en sociologie (SSA)
    Jean-Jacques Petit, conservateur, La Contemporaine Sandra Pommier, administrative, UFR (LCE)
    Véronique Rauline, MCF en anglais (LCE)
    Marie Reygnier- Professeure Agrégée en allemand (LCE)
    Stéphane Rican-MCF de géographie (SSA)
    Julie Robert, IGE, DRED
    Marjolaine Roccati - MCF de droit, (DSP)
    Michaël Roy, MCF, UFR LCE
    Patricia Rrapi - MCF de droit (DSP)
    Simon Ridley, vacataire en sociologie (SSA et NCEP)
    Daria Saburova, doctorante en philosophie (Sophiapol)
    Simon Sarlin, MCF en histoire (SSA)
    Pierre Sauvêtre, MCF Sociologie (SSA)
    Maud Simonet, DR CNRS, sociologie
    Rémi Sinthon, enseignant vacataire en sociologie (SSA)
    Frédérique Sitri, MCF Sciences du langage (Phillia)
    Arnault Skornicki - MCF science politique (DSP)
    Bradley Smith, MCF en études anglophones (LCE)
    Adriano Souza de Athayde doctorant en sociologie (Sophiapol)
    Nicolas Tardits, doctorant science politique (DSP)
    Nial Tekin, doctorante (Sophiapol)
    Olivia Tersigni, doctorante en philosophie (Sophiapol)
    Simona Tersigni - MCF de Sociologie (SSA)
    Christophe Voilliot - MCF science politique (DSP)
    Zoé Vaillant - MCF géographie (SSA)
    Laurence Vanoflen MCF français (LCE)
    Margot Verdier, vacataire d’enseignement (SOPHIAPOL)
    Claire Vincent-Mory, docteure en sociologie (Sophiapol)
    Victor Violier, doctorant en science politique (ISP)
    Cécile Viollain, MCF anglais (LCE)
    Emmanuel Wallon, professeur de sociologie politique (DSP et SSA)
    Et aussi :
    La section FSU de l’Université Paris Nanterre
    Vincent Bruand - extérieur à l’université, conservateur de bibliothèque
    Benoit Meunier - extérieur à l’université - enseignant."

    Reçu via email, le 12.02.2019

    #frais_universitaires #France #taxes_universitaires #Mickaël #Victor

    v. aussi la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/739889

  • #Violences_gynécologiques : fin de partie(s) ?

    Pensée depuis plus de vingt ans en Amérique latine, la question des violences gynécologiques commence à peine à émerger en France. Un ramdam bien mérité qui fera peut-être date dans l’histoire des luttes anti-sexistes. Voyage en #gynécologie, une discipline où soignant rime un peu trop souvent avec maltraitant.

    « Elle va patienter pour la péridurale. Elle a voulu un gosse à 16 ans, elle va comprendre » ; « Vous savez où est votre point G ? Je peux vous aider à le trouver si vous voulez » ; « La pilule ne vous convient pas ? Dans ce cas on se reverra pour une IVG ou un suivi de grossesse. » Voici un florilège de paroles de soignants, de sages-femmes et de gynécologues. Des propos heurtants, parfois suivis d’actes plus brutaux encore, preuves de l’existence d’une réalité peu reluisante : celle des violences gynécologiques.

    En France, le sujet a longtemps été éludé, jusqu’à ce qu’une poignée de femmes s’empare de la question en 2014. En 24 heures, sous l’impulsion du hashtag #Payetonuterus, pas moins de 7 000 témoignages sont recueillis. L’année suivante, la polémique enfle après la parution d’une note de la faculté de médecine de Lyon-Sud qui révèle que des touchers vaginaux ont été réalisés par des étudiants en médecine sur des patientes endormies. Il faudra attendre 2017 et des milliers de témoignages pour que l’État commence à réagir : en juillet, le gouvernement charge le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) de rédiger un rapport sur l’ampleur du phénomène. Un an plus tard [1], à la publication, le constat est sans appel : la gynécologie a tendance à faire preuve de trop de complaisance face à un modèle patriarcal pas aussi élimé qu’il n’y paraît.

    Une échelle de la #violence

    « Les violences gynécologiques, ce sont une continuité d’actes qui vont de la remarque jugeante à la blague déconsidérante, du geste intrusif ou non consenti au geste violent. Jusqu’à l’agression sexuelle. Tout ça fait partie d’une forme de domination masculine qui rend possible un contrôle social du corps de la femme », explique Nina Faure, réalisatrice du documentaire Paye (pas) ton gynéco [2]. Cette approche graduelle de la question permet de faire la lumière sur ce sujet. Pointer du doigt ces violences ne revient pas à affirmer que tous les gynécologues sont des violeurs en puissance, ni même qu’ils sont volontairement malveillants, mais c’est soutenir l’idée qu’il existe une forme de #sexisme_latent, bien ancré dans les représentations des professionnels de la gynécologie.

    Hiérarchiser ces agissements, c’est aussi permettre aux femmes de prendre conscience du fait qu’il n’y a pas que les actes qui sont violents. Les mots lâchés ou les climats instaurés font partie intégrante de ces maltraitances. C’est ce qu’explique Sophie [3], rencontrée au cours d’une projection du film de Nina Faure : « Comme beaucoup de femmes, je suis souvent sortie de chez mon gynécologue en me disant que cela ne s’était pas très bien passé, qu’il y avait quelque chose qui grinçait sans pour autant mettre la main dessus. Se dire qu’il y a eu de la violence, c’est une nouvelle étape. »
    Une affaire d’hommes

    « Pour vraiment comprendre les tenants et les aboutissants de ces violences, on ne peut pas faire l’économie de l’histoire de la médecine occidentale, explique Nina Faure. Du fait qu’elle se soit construite sur des bûchers, entre hommes, après que la plupart des femmes ayant un savoir médical sur le corps féminin et la gynécologie ont péri pendant la chasse aux sorcières entre le XIVe et le XVIIe siècle. La médecine moderne s’est construite sans elles. Et cela éclaire ce qu’il se passe aujourd’hui. »

    À partir du XVIe siècle, l’Église et l’État ont accusé les matrones d’entraver les politiques natalistes et de propager une forme d’anti cléricalisme en pratiquant des avortements et en donnant aux femmes l’accès à des techniques de contraception. D’une transmission exclusivement féminine et orale des savoirs populaires, la gynécologie a peu à peu glissé dans le domaine des sciences, essentiellement tenu par des hommes. Au XVIIe siècle, dans la droite ligne des politiques natalistes et pour faire face au taux élevé de mortalité infantile, ce ne sont pas les médecins mais « les barbiers [qui] entrèrent dans les chambres des femmes en couche. Ils étaient désignés, non pas pour leurs compétences médicales, mais parce qu’ils possédaient les outils nécessaires. [...] Les barbiers scièrent donc les bassins des mères, expulsant du corps de femmes laissées pour mortes des nouveau-nés bien vivants. » [4]
    Non, c’est non

    Depuis, la donne a changé. Les femmes demeurent sous-représentées dans les instances décisionnelles mais elles constituent tout de même la moitié des obstétriciens [5] et 94 % des praticiens en gynécologie médicale. Les violences gynécologiques seraient donc essentiellement l’œuvre de femmes. « Les violences gynécos et obstétricales sont des violences systémiques et concernent donc tout le monde dans une certaine mesure. Elles sont le fruit de la domination sexiste, mais aussi du paternalisme médical qui est indissociable de l’enseignement reçu en médecine et des pratiques de soin », explique Héloïse de Bearn, étudiante en master d’« éthique du soin et recherche » à Toulouse.

    C’est en fait une double peine qui est infligée aux femmes. À une forme de domination d’un sexe sur l’autre vient s’ajouter celle du soignant sur le soigné, l’un détenant le savoir et la technique, l’autre étant maintenu dans l’ignorance. Pour Héloïse de Bearn, « le pouvoir que les médecins se donnent repose en grande partie sur leur savoir. Ne pas expliquer aux patientes relève donc d’une stratégie de maintien de la domination. Le problème, c’est que le consentement doit être éclairé et repose donc sur une compréhension par les patientes des examens et soins proposés. »

    C’est cette question du consentement qui cristallise les tensions. Beaucoup de gynécologues maintiennent qu’obtenir l’accord d’une patiente avant tout acte n’a pas de sens, sous prétexte qu’une femme qui entre dans leur cabinet « sait ce qu’il va lui arriver ». Sauf que, dans bien des cas, les touchers vaginaux, les épisiotomies [6] et autres palpations mammaires, réalisés de façon quasi systématique, ne sont pas nécessaires. De nombreux témoignages de patientes pointent un réel défaut de prise en compte de leur avis. Comme celui de cette femme qui se souvient, avec douleur, de son accouchement : « Arrivée en salle de travail, lorsqu’on me pose une perfusion, j’accepte mais je précise que c’est le seul acte médical que je souhaite, car j’ai déjà deux accouchements par voie basse non médicalisés derrière moi et que ce troisième bébé est plus petit que les précédents. Que nenni, à peine mes jambes écartées, on me perce la poche malgré mes demandes d’attendre au moins encore quelques contractions que ça se fasse tout seul, et on me fait l’épisiotomie dans la foulée. » [7] Cette impasse sur le consentement place pourtant les médecins en faute vis-à-vis de la loi Kouchner (2002), qui insiste sur le fait qu’« aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne ».
    Un imaginaire à la peau dure

    Certains professionnels et spécialistes des violences gynécologiques soulèvent aussi l’existence d’un imaginaire collectif particulièrement sexiste. Pour Marie-Hélène Lahaye, juriste, blogueuse et auteure du livre Accouchement, les femmes méritent mieux [8], l’examen gynécologique conseillé dans l’année qui suit le premier rapport sexuel se rapprocherait peu ou prou du rite initiatique. Elle explique : « L’appropriation collective du corps des femmes est un principe de base du patriarcat qui considère qu’avant d’appartenir [au] mari, le corps des femmes appartient à d’autres personnes, en particulier à une autorité supérieure. La forme la plus extrême de ce principe est le droit de cuissage que le seigneur aurait pratiqué en déflorant lui-même les jeunes épouses de ses serfs lors de leur nuit de noces. Bien que les historiens doutent de l’existence réelle de cette pratique moyenâgeuse, le fait qu’elle ait perduré dans la mémoire collective jusqu’à nos jours montre la puissance symbolique de ce rite. L’examen gynécologique imposé par l’autorité médicale à toutes les jeunes filles aux prémices de leur vie sexuelle, voire comme condition pour accéder à une contraception, donc à la sexualité, se rapproche étonnamment de ce principe. » [9]

    Selon Clara de Bort, directrice d’hôpital et auteure du blog En jupe !, les touchers vaginaux répétés, notamment lors des accouchements, véhiculeraient par ailleurs l’idée que « lorsqu’une femme a été pénétrée une fois, elle peut l’être [sans limites] ».
    Des consultations à part

    La banalisation des violences gynécologiques serait également liée au fait que le caractère singulier de cette consultation est bien souvent nié. Face à la caméra de Nina Faure, le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, Israël Nisand, refuse de parler de pénétration pour un toucher vaginal. Son prédécesseur à ce poste, Bernard Hédon, estime même que ce toucher n’est pas un examen invasif.

    La réalisatrice a, quant à elle, un tout autre point de vue : « Le problème, c’est que, spontanément, on aimerait bien que le médecin puisse faire complètement abstraction du corps qu’il a en face de lui. Mais ce n’est pas parce que c’est vrai pour le médecin que c’est vrai pour nous : mon sexe ne change pas de nature quand je passe la porte d’un cabinet. Il ne devient pas un pied ou une épaule. Ce qui compte, c’est quel point de vue est reconnu comme légitime ? » Elle ajoute : « D’ailleurs, ce n’est pas vrai qu’ils l’oublient. Une étudiante en médecine me disait que face à un enseignant qui lui tenait ce discours, elle avait demandé pourquoi les étudiants ne s’exerçaient pas les uns sur les autres comme c’est le cas par exemple pour les prises de sang. Personne n’avait répondu. »
    Surveiller et punir

    Le rapport du HCE s’attarde également sur la tendance constante à réduire l’appareil génital féminin à sa fonction reproductrice. Savoir que la première représentation anatomique complète du clitoris date de 1998 et que cette même représentation a dû attendre 2017 pour être publiée dans un manuel scolaire, donne un aperçu du tabou qui règne sur la sexualité et le plaisir féminin. Pour Coline Gineste [10], la gynécologie « sert désormais à surveiller et corriger les comportements contre-productifs aux yeux de la société. Or qu’y a-t-il de plus contre-productif qu’une femme qui n’enfante pas ? Une sexualité détachée de la procréation, qui ne viserait que le plaisir, désorganiserait la société, mettrait en question la pérennité du peuple, elle doit donc être maîtrisée, normativisée, disciplinée. [...] La gynécologie, alors qu’elle devient sur le papier un champ de libération des personnes de sexe féminin, dans la pratique que l’on en fait s’avère être un organe de contrôle de la sexualité féminine. »

    Cela s’illustre assez bien lorsqu’un gynécologue refuse à une femme n’ayant pas encore d’enfant de lui poser un DIU [11] en cuivre sous prétexte qu’il exposerait la patiente à des risques infectieux pouvant mener à une stérilité, ou lorsqu’un médecin refuse de ligaturer les trompes d’une femme qui en fait pourtant la demande. « Encore une fois, il s’agit de dire : “ Ce n’est pas à vous les femmes de décider ni de ce que vous faites, ni de comment vous le faites. ” Le fait d’émettre des jugements permanents nous dépossède de notre autonomie et de notre capacité à décider par nous-mêmes. On va d’ailleurs souvent chez le gynécologue non pas pour avoir des conseils avisés mais en culpabilisant. Pourtant on n’est pas chez le médecin comme chez le curé, on n’est pas là pour confesser nos péchés », assène Nina Faure.

    Si l’injonction à la norme est souvent mal vécue, elle l’est d’autant plus pour les femmes qui se trouvent à l’intersection de plusieurs formes de stigmatisation : « Tous les rapports de domination qui traversent la société s’expriment dans un cabinet gynécologique. La violence de ces rendez-vous se décuple quand on est homo, trans, racisée, handicapée, obèse... », renchérit Nina Faure.

    D’après de multiples témoignages, quand il s’agit d’accompagner une patiente lesbienne, beaucoup de gynécologues sont encore englués dans un imaginaire complètement déconnecté des réalités et largement emprunt d’homophobie. Certains considèrent d’ailleurs que les rapports entre femmes ne constituent pas de vraies relations sexuelles. Cela se corse davantage quand la patiente est un homme trans. La plupart des gynécologues sont complètement déboussolés face à la prise en charge de cette patientèle. Les personnes handicapées ou obèses se heurtent, elles aussi, à des barrières qui rendent parfois infranchissable la porte du cabinet gynécologique. Quant aux femmes racisées et allophones, elles sont souvent démunies face à l’impossibilité de communiquer avec leur interlocuteur. D’autres sont parfois soumises à des jugements largement teintés d’ethnocentrisme.
    Une quatrième vague féministe ?

    Face à ces violences, les langues se délient peu à peu dans l’espoir d’équilibrer un peu la balance. « Cette libération de la parole, c’est une tentative collective de créer une nouvelle intégrité physique. On essaie d’exister en agrandissant l’espace de liberté autour de ce point », se réjouit #Nina_Faure. La création du site #Gyn&co (https://gynandco.wordpress.com) fait partie des initiatives qui vont dans ce sens. Cette plate-forme collaborative propose une cartographie des soignants dont la prise en charge est considérée moins paternaliste et plus inclusive. Certaines femmes font également le choix de se tourner vers l’#auto-gynécologie, aussi appelée #self-help. Elles réinvestissent leur corps en apprenant à en connaître le fonctionnement. Certaines réalisent elles-mêmes leurs frottis dont elles envoient le prélèvement à un laboratoire. D’autres deviennent expertes dans la pose de DIU. Un collectif, dont fait partie Nina Faure, s’attelle en ce moment à l’actualisation et la réédition d’un ouvrage phare des années 1970, Notre corps, nous-mêmes, dont la parution est prévue pour septembre 2019. Une quatrième vague féministe ? Force est de constater que les déferlantes se multiplient et s’abattent avec fracas sur une digue du patriarcat de plus en plus friable. Mais toujours debout.

    http://cqfd-journal.org/spip.php?page=pages_mobiles&squelette_mobile=mobile/article&id_article=2459
    #femmes #médecine #sexisme

    • Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical - Des remarques aux violences, la nécessité de reconnaître, prévenir et condamner le sexisme

      Depuis plusieurs années, les témoignages de femmes se multiplient dénonçant un suivi gynécologique porteur d’injonctions sexistes, des actes médicaux non nécessaires pendant l’accouchement voire des violences sexuelles dans le cadre du suivi gynécologique et obstétrical. Ces témoignages, partagés sur Twitter, des tumblrs, des blogs ou dans les médias ont notamment émergé, en France, après le lancement du hashtag #PayeTonUtérus, fin 2014, mentionné par plus de 7000 tweets en 24 heures. Les faits dénoncés par les femmes ont été regroupés sous l’appellation « violences gynécologiques et obstétricales », expression, apparue en Amérique latine aux débuts des années 2000, qui a permis de faire émerger une réflexion féministe sur la spécificité des maltraitances subies, par les femmes, dans le cadre de la relation de soins. Dans ce contexte, la Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a saisi en juillet 2017 le Haut conseil à l’égalité d’un rapport sur ce sujet, avec pour objectifs de « mesurer et objectiver le phénomène en identifiant précisément la nature des problématiques soulevées » et de « mettre en exergue les différents leviers à mobiliser », autant en termes de besoins de formation des professionnel.le.s concerné.e.s, que sur l’évolution des pratiques souhaitables dans le suivi gynécologique et obstétrical.

      https://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/184000411-les-actes-sexistes-durant-le-suivi-gynecologique-

      #rapport

    • Oui @aude_v tout à fait d’accord
      J’ajoute que c’est l’expression du fait que les médecins et leurs représentant·es adoptent le point de vue du violeur et non celui de la victime.
      Dans les sondages qui questionnent les violeurs, ils répondent souvent qu’ils le font pour « remettre une personne à sa place »- le but est d’humilier et briser la victime pas de prendre du plaisir pour l’agresseur. Il y a aussi des violeurs qui violent pour que ca leur porte chance, ou qui croient que ca leur soigne le VIH, tous ces mecs n’ont pas de motivation sexuelles, tout comme les médecins.
      La question du viol n’est pas de savoir si l’agresseur a bien bandé et quelle était l’intensité du plaisir sexuel qu’il a éprouvé. La question c’est le fait qu’une personne a été pénétré sans son consentement.
      C’est ce qu’essaye de faire comprendre la personne qui parle à Nisan dans le docu « Paye (pas) ton gyneco » mais le vieux violophile n’y arrive toujours pas.

  • Un point de vue exotique…

    Des « gilets jaunes » helvétiques : impossible ! - Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/gilets-jaunes-helvetiques-impossible
    https://assets.letemps.ch/sites/default/files/styles/share/public/media/2018/12/06/file732rwky6uxue0lmk42c.jpg.png?itok=7sKwvwKe

    En Suisse, la notion de province n’existe pas, le provincialisme non plus, parce que le territoire est découpé en entités autonomes, chacune levant l’impôt et veillant donc au bien-être de sa population. Dans une certaine mesure, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou la Belgique sont également construites sur ce modèle. Dès les années 1980, la France a entrepris d’apporter des corrections à cet état de fait mais sans y associer l’autonomie fiscale qui leur aurait donné du sens. En outre, à peine arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron a privé les collectivités territoriales de la taxe d’habitation et leur a imposé des programmes d’économies que l’Etat central, lui, ne semble pas adopter. Rien ne va donc dans le bon sens pour autonomiser, donc responsabiliser, les régions.

    Une deuxième cause de la révolte des « gilets jaunes », plus directe celle-là, tient à la lourdeur de la fiscalité française. Même si les comparaisons sont très délicates dans ce domaine, il est largement admis qu’elle dépasse celles de tous ses voisins européens, ce qui prouve que la centralisation n’amène aucune économie d’échelle à ce niveau. Le contribuable français ne se détermine pas sur l’impôt comme il le fait en Suisse, où le système du frein à l’endettement lui donne l’entière main sur la charge fiscale qu’il est d’accord d’accepter. Pour mémoire, rappelons que les budgets annuels proposés par les gouvernements cantonaux ou la Confédération doivent être contenus dans une étroite fourchette, sinon ils sont retoqués ou soumis au vote du peuple, qui doit décider de l’augmentation d’impôt associée à leur dépassement, ce qu’il n’accepte généralement pas ! Il y a ainsi une grande différence entre un peuple de contribuables qui subit l’impôt et un peuple de citoyens-contribuables qui en décide.

    Troisième cause du mal-être profond exprimé par les « gilets jaunes », l’absence de démocratie réelle, vécue, exercée. Tout concourt à ce que le peuple ne se sente pas représenté, voire s’estime méprisé par des instances éloignées et hautaines. En effet, dans une démocratie représentative comme la France, rien ne justifie que l’élection des députés se déroule selon un système majoritaire et non pas proportionnel. En conséquence, le pouvoir législatif est en général accaparé par deux grands partis qui, s’ils conviennent bien en période faste, ne traduisent pas forcément l’opinion de la population lorsque la colère monte. Alors que le dialogue reste le meilleur outil de gestion des problèmes, la France refuse une parole institutionnelle aux deux partis dits populistes qui, à droite et à gauche, traduiraient les revendications actuelles du peuple. Du coup, puisqu’ils n’ont pas d’autre moyen de se faire entendre, les citoyens sont dans la rue, ce dont la France tire parfois, à tort, sa fierté de pays révolutionnaire. Or rien n’est pire que la révolution car, au-delà du romantisme des grandes causes, c’est un aveu d’échec de la démocratie, qui entraîne avec elle désordre, violence, appauvrissement économique et dislocation du corps social. Pas de quoi se vanter !

  • Violences gynécologiques et obstrétriques
    http://www.radiopanik.org/emissions/du-pied-gauche/violences-gynecologiques-et-obstretriques

    Ce mercredi, nous parlerons des différentes formes de violences gynécologiques et obstrétriques, qu’elles soient verbales ou physiques, qu’elles se passent pendant un rendez-vous gynécologique ou lors d’un accouchement...Nous verrons comment les pratiques évoluent au sein du corps médical et soignant et quelles sont les recommandations des intervenantes pour le futur.

    Les invitées :

    Mélanie Dechalotte, journaliste-documentariste, autrice de plusieurs documentaires radiophoniques sur le sujet, dont Maltraitance gynécologique et autrice du Livre noir de la gynécologie (First éditions, 2017).

    Marie-Hélène Lahaye, créatrice et animatrice du blog Marie, accouche-là et autrice du livre Accouchement. Les femmes méritent mieux ( Michalon, 2018)

    Annick Faniel, fociologue, formatrice spécialisée (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/du-pied-gauche/violences-gynecologiques-et-obstretriques_05746__1.mp3

  • A l’hôpital, « nous sommes dans une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne » Basta - Nolwenn Weiler - 7 mars 2018
    https://www.bastamag.net/A-l-hopital-nous-sommes-dans-une-logique-fordiste-les-femmes-doivent-accou

    « Beaucoup sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, mais ce n’est pas du tout le cas. » Derrière cette fausse évidence combattue par Marie-Hélène Lahaye, auteure du livre Accouchement, les femmes méritent mieux, se cache l’histoire d’une médicalisation à l’extrême de l’accouchement : l’usage d’hormone pour accélérer le travail, comme le recours exagéré à la péridurale ou aux épisiotomies, dont les conséquences ressemblent parfois à celles de l’excision, dessinent le portrait d’un hôpital plus soucieux de productivité que du respect des femmes. En lieu et place de cette maltraitance qui laisse des traces, des alternatives existent pourtant.
    Entretien.

    Basta ! : En France, l’hôpital possède un quasi-monopole sur l’accouchement. Dans votre ouvrage, vous rappelez que cette médicalisation à outrance a été imposée aux femmes, bien plus que revendiquée par elles. Pourquoi ?

    Marie-Hélène Lahaye [1] : Beaucoup de gens, y compris des féministes, sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, et cesser de mourir en mettant leurs enfants au monde. Ce n’est pas du tout le cas. Historiquement, la médicalisation de l’accouchement s’est faite sous la pression des pouvoirs publics, dans le cadre de politiques natalistes. A partir du 18ème siècle, il a été considéré qu’une nation devait avoir beaucoup d’enfants, puisque cela lui permettait d’avoir à terme de nombreux soldats pour faire la guerre et de nombreux bras pour faire tourner l’économie. Cette volonté de voir la population augmenter s’est accentuée aux 19ème et 20ème siècles, avec des lois interdisant la contraception et l’IVG, et une médicalisation croissante de l’accouchement renforçant le rôle du médecin.

    Dans l’entre-deux-guerres, pendant la période fasciste que traverse l’Europe, les lois contre la contraception et l’avortement sont encore renforcées. Parallèlement, une médicalisation croissante de l’accouchement se met en place en poussant les femmes vers les hôpitaux. Mais encore au début du 20ème siècle, les femmes résistent, elles ne veulent pas aller accoucher à l’hôpital. Les pouvoirs publics ont fini par avoir raison de cette résistance après la Seconde guerre mondiale, en proposant aux femmes qui accouchent à l’hôpital de ne plus avancer les frais, au contraire de celles qui accouchent à la maison.

    Pourquoi les femmes ne voulaient-elles pas se rendre dans les hôpitaux pour mettre leurs enfants au monde, en préférant rester chez elles ?

    Aux 18ème et 19ème siècles, les hôpitaux n’étaient vraiment pas attirants. On y accueillait les femmes sans toit, méprisées par la société, y compris par les soignants qui les accueillaient : les sans-abris, les prostituées, les petites bonnes enceintes suite aux viols de leurs patrons. La plupart de ces femmes mettaient au monde des « bâtards », qu’elles abandonnaient en général aussitôt. Les hôpitaux étaient de vrais mouroirs pour les femmes qui accouchaient, en premier lieu à cause du manque d’hygiène. Les médecins passaient de la morgue aux salles d’accouchement sans se laver les mains et transmettaient aux femmes un germe à l’origine de la fièvre puerpérale, qui les tuait massivement.


    Les conditions d’hygiène ont commencé à s’améliorer suite à la découverte de ce germe. Il y eu ensuite Pasteur, sa théorie microbienne et l’aseptisation des lieux qui est devenue plus systématique. Malgré ces progrès, les hôpitaux ont conservé cette image négative. Ils ont continué à être des lieux sans intimité, où les femmes n’étaient pas respectées. Elles continuaient par conséquent à préférer accoucher chez elles.

    Pourquoi la mortalité des femmes en couches a-t-elle diminué ?
    Après la Seconde guerre mondiale, on voit la mortalité maternelle s’effondrer partout en occident pour diverses raisons : à l’asepsie généralisée, s’ajoutent la découverte des antibiotiques, puis la possibilité de faire des transfusions sanguines. Les femmes sont aussi plus robustes et en meilleure santé. Il faut se souvenir de leurs conditions de vie au 19ème siècle : elles travaillaient dur, étaient mal nourries, enchaînaient les grossesses, sans nécessairement l’avoir voulu.

    Ce sont donc les progrès de la médecine générale et l’amélioration des conditions de vie qui font chuter la mortalité maternelle. Ce n’est ni l’hôpital, ni l’obstétrique [spécialité médico-chirurgicale qui a pour objet la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement, ndlr]. Entre 1945 et 1950, plus de la moitié des femmes continuent à accoucher à domicile ! Ensuite, dans les décennies suivantes, la médicalisation augmente, sans qu’il y ait d’impact notable sur la mortalité des femmes qui accouchent. 10 % des femmes ont un accouchement compliqué, et pour elles, il est évident que l’obstétrique est nécessaire. Mais toutes les autres peuvent parfaitement accoucher sans !

    Ces progrès de la médecine se sont peu à peu transformés en standardisation de l’accouchement, avec une hyper médicalisation qui peut également entraîner des complications, dites-vous. Pourquoi ?
    Aujourd’hui en France, toutes les femmes, ou presque, accouchent à l’hôpital. Le protocole qu’on leur impose n’est pas du tout prévu pour les sauver ou les protéger, mais pour que l’hôpital tourne le plus vite possible. Il s’agit d’une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne, avec des sages-femmes qui courent d’une salle à l’autre, en accélérant le travail ici, et en le ralentissant ailleurs... Il n’y a pas d’accompagnement humain, ni de prise en compte des souhaits individuels, mais des normes déconnectées de la réalité physiologique de l’accouchement. Parmi ces normes : le dogme selon lequel le col de l’utérus doit s’ouvrir d’un centimètre par heure. Pour contrôler ce rythme, totalement arbitraire, on impose aux femmes des touchers vaginaux réguliers, c’est à dire qu’on leur enfonce deux doigts très profondément dans le vagin pour mesure l’ouverture du col. Ce peut être une personne différente à chaque fois.

    Si ce timing, cette norme, ne sont pas respectés, on propose alors aux femmes de leur injecter de l’ocytocine de synthèse qui imite l’hormone naturelle du même nom, responsable du bon déroulement de l’accouchement en assurant les contractions de l’utérus. En 2016 en France, 52 % des femmes reçoivent de l’ocytocine de synthèse pour que leur accouchement soit accéléré. Peut-être faut-il rappeler que l’accouchement est un processus très lent. L’utérus, devenu pour l’occasion le muscle le plus puissant de l’organisme, pousse petit à petit le fœtus vers la sortie, au cours d’une période s’étalant sur de nombreuses heures, parfois même sur plusieurs jours. Le bébé avance millimètre par millimètre, en toute sécurité vers sa naissance.

    En quoi ces « accélérations » d’accouchement peuvent-elles être problématiques ?
    Les injections d’ocytocine de synthèse ne sont pas sans conséquences, ce que l’on se garde bien de dire aux femmes. Première conséquences : la douleur. Si les contractions sont naturelles, le corps produit en même temps des endorphines qui atténuent la douleur et rendent les choses supportables. Avec les hormones de synthèse, certaines femmes peuvent se retrouver avec une contraction qui ne cesse pas, au lieu des vagues qui arrivent régulièrement et qui permettent de récupérer entre chaque contraction. Elles ont d’autant plus mal qu’on leur impose de rester allongées sur le dos, alors que pour gérer la douleur, il vaut mieux être mobile. Résultat : on leur pose une péridurale. 82 % des femmes en France accouchent avec une péridurale. Dans d’autres pays, seules 15 à 20% des femmes en ont besoin.

    Deuxième conséquence : les risques de complications comme la souffrance fœtale ou l’hémorragie de la délivrance. Le bébé n’arrive pas forcément à supporter les violentes contractions entraînées par l’injection d’ocytocine. Cela augmente les taux de césariennes, pour le soustraire rapidement à la violence des contractions. Les hémorragies de la délivrance sont aussi plus nombreuses. Pourquoi ? Parce que l’utérus, sur-sollicité par l’ocytocine de synthèse peut se retrouver en incapacité de fermer les vaisseaux sanguins reliés au placenta, ce qu’il fait normalement en se contractant une dernière fois quand le placenta est sorti. Enfin, l’exposition à l’ocytocine de synthèse augmente de 30 % les risques de dépression post-partum. Dès 1997, l’OMS a classé l’accélération de l’accouchement par l’ocytocine comme une pratique fréquemment utilisée à tort.

    Vous questionnez le recours trop systématique à la péridurale. Ne s’agit-il pas néanmoins d’un indéniable progrès, qui libère les femmes de la douleur ?
    Il est très compliqué de questionner cette technique, tant elle apparaît effectivement comme un instrument de libération des femmes de la terrible malédiction divine spécifiant : « Tu accoucheras dans la douleur. » Mais la péridurale ne garantit pas un accouchement indolore ; et bien des femmes sont fort déçues de la réalité lorsque le jour de l’accouchement arrive. D’abord, la péridurale n’est pas posée immédiatement. Souvent, les femmes doivent attendre, certains hôpitaux ne l’administrant qu’une fois le col ouvert de 4 ou 5 centimètres. Les soignants ne tiennent pas forcément compte de ce que demandent les femmes. De plus, dans 10 à 20% des cas, la péridurale ne fonctionne pas, ou alors sur seulement une moitié latérale du corps. Il y a enfin divers effets secondaires, notamment une augmentation de 40% du risque de césarienne et d’extraction instrumentale du bébé – avec des forceps.

    Curieusement, la littérature scientifique est incapable de lier, d’une part, le taux de satisfaction des femmes, d’autre part le fait d’avoir eu une péridurale. Une étude menée en 2013 par le collectif inter-associatif autour de la naissance Ciane révèle même que la proportion de femmes satisfaites de leur accouchement est nettement supérieure chez celles n’ayant pas bénéficié d’une péridurale. Il ne s’agit évidemment pas de s’opposer par principe à cette pratique, qui peut réellement soulager les femmes. Mais son usage doit dépendre du point de vue de chacune. J’ajoute que si une femme demande une césarienne alors que cela n’est pas nécessaire, cela doit être possible également. Il s’agit de laisser les femmes choisir, de les respecter, et de faire confiance à leurs capacités à mettre au monde leur enfant sans danger pour elles, ni pour leur bébé.

    Vous évoquez également de nombreux mauvais traitements, comme par exemple l’interdiction de boire et de manger, ou l’obligation d’accoucher sur le dos...

    En 2016 en France, 88,5 % des femmes étaient couchées sur le dos durant toute la durée de leur travail. 95 % l’étaient au moment de l’expulsion. C’est d’ailleurs l’image que tout le monde a de l’accouchement : une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Cette position n’a pourtant rien de naturel, au contraire. Elle a été imposée au fil de 20ème siècle, avant tout pour le confort des médecins qui n’ont plus besoin de se baisser, et voient mieux « ce qui se passe ». Douloureuse et inconfortable, elle est aussi aberrante au niveau physiologique puisqu’elle ne fait pas profiter le fœtus des effets de la gravité, ni de tous les mouvements du corps et du bassin de la femme permettant sa bonne progression.

    Par ailleurs, certaines femmes rapportent que ce qu’elles ont trouvé le plus pénible lors de leur accouchement, ce n’est pas d’avoir mal, mais d’avoir faim et soif ! En France, de nombreuses maternités interdisent aux femmes de boire et de manger pendant qu’elles accouchent. Le corps médical avance le risque d’étouffement, si l’estomac des femmes est plein et qu’elles doivent subir une anesthésie générale. Rappelons le fait que plus de 80 % des femmes ont une péridurale : brandir les risques dus à une anesthésie générale paraît donc un peu tordu. On sait en plus aujourd’hui comment vider l’estomac en cas d’intervention urgente, c’est ce qui se passe quand des personnes ont de graves accidents de voiture de retour d’un bon dîner bien arrosé par exemple… Interdire aux femmes de boire et manger relève du dogme, et non de la science. C’est aussi une maltraitance au vu du prodigieux effort physique que représente un accouchement, que l’on peut comparer à un marathon.

    Vous mettez en cause le recours aux épisiotomies de routine. Pourquoi ?
    L’autre argument employé pour justifier la position allongée des femmes, avance qu’il serait plus facile, pour le médecin, de procéder à une épisiotomie. Cette « opération » consiste à sectionner sur plusieurs centimètres, au bistouri ou au ciseau, la chair, la muqueuse et le muscle du périnée de la femme qui accouche, juste avant la naissance du bébé, puis à recoudre cette incision. Cette mutilation inclut la section définitive de nerfs, voire d’une partie profonde du clitoris dont on sait maintenant qu’il se prolonge de part et d’autre du vagin. Les conséquences de l’épisiotomie ressemblent pour beaucoup des femmes à celles de l’excision : douleurs intenses pendant plusieurs semaines, perte d’estime de soi, souffrance pendant les relations sexuelles, chute de libido, dépression. Pour justifier cette pratique cruelle, le mondé médical a d’abord invoqué la protection du bébé : protéger le cerveau des enfants, qui risquerait d’être endommagé lors du passage dans le vagin de leur mère. Puis on s’est rendu compte que ce n’était pas valide.

    On a donc gardé la pratique, mais on a dit que c’était pour protéger le périnée des femmes, et empêcher les déchirures. Ce qui est également faux. Les études démontrent que l’épisiotomie non seulement n’évite pas les très rares déchirures importantes du périnée, mais surtout en augmente la gravité. Preuve de l’irrationalité de cette pratique : la grande variation des chiffres d’un pays à l’autre, d’un hôpital à l’autre et d’un soignant à l’autre. En 2010 en France, 27 % des femmes qui ont accouché ont subi une épisiotomie (44 % pour les femmes accouchant de leur premier enfant). La même année, elles étaient 75 % à Chypre et 73 % au Portugal, ces deux pays occupant le haut du classement dans la découpe du sexe des femmes. En revanche, elles n’étaient que 7 % en Suède et 5 % au Danemark. Dans les hôpitaux de Nanterre et Besançon, qui se sont engagés contre les épisiotomies de routine, les soignants ne pratiquent ce geste que sur moins de 1 % de leurs patientes !

    Le corps des femmes est capable de mettre les enfants au monde, rappelez-vous. Peut-être l’accouchement pourrait-il même être l’occasion pour elles de se découvrir des forces insoupçonnées ?
    Les femmes qui accouchent, quand on les laisse tranquilles, ont des forces décuplées. Et si elles crient ce n’est pas forcément de douleur, mais parce qu’elles vivent des sensations très fortes. Un peu comme quand on saute en parachute ou qu’on est sur des montagnes russes. Mais dans une société sexiste, l’image d’une femme puissante, qui crie, cela ne cadre pas. On préfère une vision de la femme fragile, avec un corps défaillant, qui tombe dans les pommes à la moindre émotion. Il vaut mieux qu’elle se taise, qu’elle ne bouge pas, qu’elle soit souriante et bien coiffée. Certains médecins présentent d’ailleurs la péridurale comme le moyen idéal d’avoir des salles d’accouchement silencieuses.

    Il faut arrêter d’affirmer aux femmes qu’elles risquent de mourir en mettant leurs enfants au monde. 90 % d’entre elles peuvent accoucher sans aucune aide, médicale j’entends. Ce dont elles ont besoin, c’est de soutien émotionnel, parce que c’est intense. C’est ce que font normalement les sages-femmes. Évidemment, il faut pour cela qu’elles soient très disponibles, et qu’elles ne courent pas d’une salle à l’autre comme c’est le cas actuellement dans les hôpitaux, et comme cela risque de s’aggraver au fil des réformes que subit l’hôpital public.

    Peut-on néanmoins espérer que cette situation évolue dans le bon sens ?
    C’est un système qui reste compliqué à changer de l’intérieur. En France, il est difficile pour une femme de trouver une alternative à l’hôpital. Les sages-femmes à domicile, celles qui veulent travailler différemment et décident de s’installer en libéral, sont mises en difficultés par les pouvoirs publics qui exigent d’elles de payer des assurances très élevées. Quant aux maisons de naissance, elles restent très marginales. Le changement viendra peut-être grâce à nos voisins ? Aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, les services de médecine encouragent les femmes à accoucher chez elles, parce qu’elles y sont mieux, plus tranquilles. Elles ne subissent pas d’actes médicaux dommageables, et les risques ne sont pas plus élevés. Les pays où l’accouchement est très médicalisé ne sont pas ceux où les décès sont les moins nombreux. En France, où le médicalisation est forte, la mortalité maternelle est de 8,4 décès pour 100 000 naissances. Aux Pays-Bas où, en 2010, un quart des femmes ont accouché à domicile accompagnées d’une sage-femme, la mortalité maternelle est de 4,9 sur 100 000 naissances.

    Il faudrait que les responsables politiques cessent de déléguer la question de l’accouchement aux seuls médecins. Il s’agit d’une vraie question de santé publique, et de liberté des femmes. Il y a en France 800 000 accouchements par an. Au moins 20 000 à 40 000 femmes y sont réellement maltraitées. 6% des femmes qui accouchent développement des stress post traumatiques, parce qu’elles ont été menacées dans leur intégrité physique [2]. Comme les soldats qui reviennent de la guerre ou les victimes d’attentats, elles ont peur, font des cauchemars, sont en grande fragilité psychologique. Pour certaines, cela peut porter atteinte au lien qu’elles nouent avec leur enfant. A contrario, une femme qui a pu exprimer sa pleine puissance, qui a été valorisée et considérée, sera moins sujette au baby blues et aux difficultés avec son nouveau-né. Les conditions d’accouchement sont un véritable problème de santé public. Il est temps que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’empare de cette question.

    Propos recueillis par Nolwenn Weiler
    Marie-Hélène Lahaye, Accouchement, les femmes méritent mieux, Éditions Michalon, 2018, 20 euros.

    Notes
    [1] Marie-Hélène Lahaye, juriste, est auteure du blog Marie accouche là, explorations politiques et féministes autour de la naissance. http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr Elle viens de publier Accouchement, les femmes méritent mieux, aux Éditions Michalon, 2018, 20 euros.
    [2] Voir ici https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010882/document . Le chiffre de 20 000 à 40 000 femmes est une extrapolation (prudente) des 6% de stress-post traumatiques sur les 800 000 accouchements qui ont lieu chaque année.

    #Femmes #hôpital #médicalisation #accouchement #productivité #médecine #grossesse #Sages-femme #santé publique #maltraitance #péridurale

  • Plus de 65.000 élèves français sont scolarisés dans une école alternative (Europe 1)
    http://www.europe1.fr/societe/plus-de-65000-eleves-francais-sont-scolarises-dans-une-ecole-alternative-337

    Il existe actuellement 605 écoles primaires et 563 collèges/lycées hors contrat, selon des chiffres du ministère de l’Education nationale […]. Au total, 61.515 élèves français étaient scolarisés cette année dans ces écoles dites « alternatives », contre 56.000 l’an dernier. « Il se crée une centaine de structures par an depuis trois ans » […].

    Les établissements et associations privées hors contrat ne bénéficient d’aucune aide de l’Etat, mais ils sont libres d’enseigner comme ils le veulent. Seule obligation : à 16 ans, leurs élèves doivent avoir le même niveau […] que les autres.

    […] 93 de ces établissements alternatifs créés en 2016 (soit 43% des créations) sont des écoles « Montessori » […]. 29% des écoles créées développent des pédagogies alternatives du même type, à l’instar des écoles « Freinet » ou « Steiner-Waldorf ». Seules 28% des créations concernent des écoles de type « confessionnel » (catholiques, juives et musulmanes) ou spécialisées, comme le réseau Espérance banlieue.

    Aujourd’hui, il suffit, pour ouvrir une école primaire privée par exemple, d’être bachelier, âgé d’au moins 21 ans, de disposer de locaux et de faire une déclaration en mairie. La municipalité et l’Etat peuvent ensuite effectuer des contrôles a posteriori pour vérifier que l’école respecte ses engagements en matière de formation des élèves.

    Pédagogies alternatives : à la recherche d’une autre école (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/pedagogies-alternatives-a-la-recherche-d-une-autre-ecole-30-06-2017-70993

    #éducation #pédagogies_alternatives #écoles_différentes #écoles_hors_contrat #écoles_privées

    Le débat : les établissements alternatifs sont-ils un gage de réussite pour les élèves ? (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/le-debat-les-etablissements-alternatifs-sont-ils-un-gage-de-reussite-pour

    Les méthodes d’éducation alternatives et les établissements qui les transmettent se multiplient en France. Sont-elles pour autant une assurance de réussite pour les enfants qui les suivent ? Débat avec deux experts de l’éducation.
    […]
    Oui, pour Marie-Hélène Place : « Je crois que le système de Jules Ferry ne correspond plus aux attentes d’aujourd’hui. Il avait été conçu pour répondre à des besoins économiques, former des jeunes à des métiers, avec un professeur qui détient la connaissance et la transmet aux élèves. Beaucoup de pédagogies alternatives proposent plutôt d’accompagner l’enfant dans ce qu’il est, pour accéder à l’autonomie, la connaissance, la culture. Tous les enfants ont besoin d’être respectés dans ce qu’ils sont. Quand on est heureux de faire ce qu’on fait, on est plus concentré et on va beaucoup plus loin. »
    Non, pour Didier Pleux : « Ce que proposent la plupart de ces établissements hors contrat n’a rien de nouveau. C’est même souvent de la poudre aux yeux. Et si l’on prend l’exemple de la pédagogie Montessori, il faut savoir qu’elle a déjà été intégrée en partie à l’enseignement public, essentiellement dans les classes de maternelle. […] Nous parlons quand même d’une méthode qui date de 1906, créée pour des enfants déshérités de Rome, abusés, battus, malmenés. Même s’il y a dans cette pédagogie de bonnes choses, elle peut s’avérer inadaptée. A l’heure où les enfants que l’on voit passer dans nos cabinets ont surtout des problèmes avec la discipline, l’encadrement, la contrainte, il est par exemple curieux de leur proposer un modèle horizontal, dans lequel ils peuvent à peu près tout choisir. […] De mon point de vue, c’est un schéma qui convient essentiellement aux enfants très anxieux, de milieux défavorisés. Tout le contraire en fait de la plupart des élèves que l’on retrouve dans ces établissements. Derrière tout cela, il y a évidemment un juteux business […].

    Pédagogie alternative : « Donner aux enfants la joie d’apprendre », selon un papa (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/pedagogie-alternative-donner-aux-enfants-la-joie-d-apprendre-selon-un-pap

    Sur son site, l’école précise admettre les enfants « de toute couleur, nationalité et origine ethnique ». Elle est pourtant loin d’être accessible à tous. La scolarité est facturée entre 8 300 euros et 12 500 euros par an, selon l’âge.
    […]
    Tout est à la carte : chacun fait à peu près ce qu’il veut quand il le veut, en utilisant le matériel conçu par Maria Montessori au siècle dernier : du célèbre boulier pour apprendre à compter aux « lettres rugueuses » — en papier de verre collées sur des planchettes — pour découvrir la lecture.
    […]
    Enfants regroupés par tranches d’âge (2-3 ans, 3-6 ans et 6-9 ans), absence de notes, emplois du temps souples... Les différences avec l’enseignement classique sont multiples. Au point que Delphine appréhende le retour de son fils à une scolarité classique (en CM2).

    #témoignage #Montessori

    Une première école alternative ouvre ses portes dans le Gers (Le Journal du Gers)
    https://lejournaldugers.fr/article/22166-une-premiere-ecole-alternative-ouvre-ses-portes-dans-le-gers

    #territoires #ruralité

    Ces écoles survendent des "recettes" mais qu’en est-il des principes pointés par les recherches ?
    https://seenthis.net/messages/672299

  • Les assureurs débattent des voitures autonomes (Mathieu Vacon/L’essentiel) - 23 Novembre 2017
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Les-assureurs-debattent-des-voitures-autonomes-20581195

    Les professionnels de l’assurance et de la réassurance sont réunis ce jeudi, à l’European Convention Center Luxembourg, au Kirchberg, dans la capitale. Ils débattront des sujets d’actualité du secteur, lors de la 5e édition de l’ACA Insurance Day : le Brexit, avec neuf compagnies ayant choisi de déménager au Grand-Duché, les investissements responsables pour lesquels la demande s’accélère, ou encore la digitalisation des produits et services.

    Parmi ces thématiques, l’arrivée à plus ou moins long terme des voitures autonomes sur nos routes. « Il y a beaucoup de réflexion à ce sujet car cela crée un nouveau risque et pose beaucoup de questions de responsabilité en cas d’accident. Est-ce que c’est le propriétaire du véhicule, le constructeur, l’éditeur du logiciel ? On peut aussi se demander comment on paramètre ces logiciels, quelles règles on leur donne en termes de priorité... Toutes ces questions sont actuellement étudiées », relève Marie-Hélène Massard, présidente de l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances (ACA).

    Le secteur, qui compte 7 000 salariés, pour 35 milliards d’euros de primes, met aussi de plus en plus l’accent sur la prévention. « On travaille à éviter que les risques ne se produisent plutôt que simplement les gérer », termine Marie-Hélène Massard.

    #voitures_autonomes #assureurs

  • Farīd al-Dīn ‘Attār : MANTIC UTTAÏR ou LE LANGAGE DES OISEAUX.
    https://archive.org/details/manticuttaroule00tassgoog



    version PDF

    TRADUCTION DE J. H. GARCIN DE TASSY.

    version texte (table de matières)
    http://remacle.org/bloodwolf/arabe/attar/table.htm
    version texte
    http://remacle.org/bloodwolf/arabe/attar/oiseaux.htm

    PHI Persian Literature in Translation — The Conference of the Birds (abridged from the Mantiq-ut-Tayr)
    http://persian.packhum.org/persian/main?url=pf%3Ffile%3D02602030%26ct%3D0
    L’édition en ligne version texte la mieux formatée (malheureusement en anglais)
    accès direct au texte sans frame http://persian.packhum.org/persian/pf?file=02602030&ct=28

    About the SIMORḠ
    http://www.iranicaonline.org/articles/simorg

    SIMORḠ (Persian), Sēnmurw (Pahlavi), Sīna-Mrū (Pāzand), a fabulous, mythical bird. The name derives from Avestan mərəγō saēnō ‘the bird Saēna’, originally a raptor, either eagle or falcon, as can be deduced from the etymologically identical Sanskrit śyená. Saēna is also attested as a personal name which is derived from the bird name.
    ...
    The identity of Tištar with Sirius, the brightest star of the constellation Canis Major (the Great Dog), is well established, and it can be assumed that Sēnmurw and Camrōš are stars, too. For Sēnmurw the constellation Aquila (Eagle), or its most prominent star, #Altair (Ar. al-ṭayr ’the bird’), is the most likely candidate.
    ...
    In classical and modern Persian literature the Simorḡ is frequently mentioned, particularly as a metaphor for God in Sufi mysticism. In this context the bird is probably understood as male. The most famous example is Farid-al-Din ʿAṭṭār’s Manṭeq al-ṭayr ‘The parliament of the birds’ (cf. Ritter, p. 11ff., Bürgel, pp. 5-6). The Simorḡ is the king of the birds; he is close to them, but they are far from him, he lives behind the mountains called Kāf, his dwelling is inaccessible, no tongue can utter his name. Before him hang a hundred thousand veils of light and darkness. “Once, Simorḡ unveiled his face like the sun and cast his shadow over the earth...Every garment covering the fields is a shadow of the beautiful Simorḡ.” Fauth (p. 128) sees in this a memory of the Sēnmurw dispersing the seeds. Thirty birds (si morḡ) that have survived the hard and perilous quest for their king reach his palace. Coming face to face with the sun of his majesty they realize that they, the thirty birds of the outer world, are one with the Simorḡ of the inner world. Finally the birds lose themselves forever in the Simorḡ they, the shadows, are lost in him, the sun.

    Peter Brook
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Brook#Metteur_en_sc.C3.A8ne

    1979 : La Conférence des oiseaux d’après Farid Al-Din Attar, Festival d’Avignon, Théâtre des Bouffes du Nord

    La conférence des oiseaux - Performance - 1979
    http://data.bnf.fr/39497233/la_conference_des_oiseaux_spectacle_1979

    Avignon (France) : Cloître des Carmes - 15-07-1979
    Metteur en scène : Peter Brook
    Work : Le cantique des oiseaux. Farīd al-Dīn abō Ḥāmed Moḥamed ʿAṭṭār Nīṣ̌āpōrī (1119 ?-1190 ?)

    Performance : Avignon (France) : Cloître des Carmes - 15-07-1979
    Contributors : mise en scène Peter Brook ; texte de Jean-Claude Carrière d’après Farid Uddin Attar ; scénographie et costumes de Sally Jacobs ; régie générale de Régine Guitschula ; spectacle du Centre international de créations théâtrales-Bouffes du Nord ; avec Maurice Bénichou (comédien), Urs Bihler (comédien), Malik Bowens (comédien) [et al. ]
    Note : Assistant mise en scène : Marie-Hélène Estienne, Nina Soufy ; Dir. artistique de Jean-Guy Lecat, Philippe Mulon. 12 représentations. Spectacle invité par le Festival de Berlin du 8 au 16 septembre et à Rome par le Teatro Club du 19 au 26 septembre puis donné à Paris, au théâtre des Bouffes du Nord, du 5 octobre au 17 novembre 1979. Au même programme : « L’Os ». Produit par Centre international de créations théâtrales-Bouffes du Nord. Spectacle présenté dans le cadre du 33e Festival d’Avignon. Dir. P. Puaux (15 juillet-7 août 1979)
    Casting : Interprété aussi par Michèle George (comédienne), Miriam Goldschmidt (comédienne), Andréas Katsulas (comédien), Arnault Lecarpentier (comédien), Mireille Maalouf (comédienne), Alain Maratrat (comédien), Bruce Myers (comédien), Yoshi Oida (comédien), Natasha Parry (comédienne), Jean-Claude Perrin (comédien), Tapa Sudana (comédienne), Blaise Catala (musicien), Linda Daniel (musicienne), Alain Kremski (musicien), Amy Rubin (musicienne), Toshi Tsuchitori (musicien)

    La Conférence des oiseaux
    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conf%C3%A9rence_des_oiseaux

    Dans les années 1970, l’œuvre a été adaptée au théâtre par Peter Brook et Jean-Claude Carrière. Appelée également La Conférence des Oiseaux, cette pièce a été jouée en Afrique, à La MaMa Experimental Theatre Club de New York, à Paris. Elle a obtenu beaucoup de succès auprès du public occidental.

    #France #Perse #soufisme #théâtre #poésie

  • L’avertissement de Marie-Hélène Ska au politique - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/belgique/l-avertissement-de-marie-helene-ska-au-politique-59b6b197cd70fc627d770f1f

    Une des difficultés majeures que nous avons avec le politique aujourd’hui, c’est qu’il estime que le souhaitable, c’est lui et lui seul qui doit le déterminer. Moi, je crois à une démocratie riche, qui vit, a de l’épaisseur. Pas juste Jupiter et le reste de ses semblables. C’est d’autant plus important lorsque les conditions de vie de ceux qui sont tout en haut sont si différentes de celles de la population.

    Et un partie réservée aux abonnés livrée dans une édition ultérieure...

    La patronne de la CSC approchée par E-Change - La Libre
    http://www.lalibre.be/actu/belgique/la-patronne-de-la-csc-approchee-par-e-change-59b98079cd703b6592500c41

    Il n’est pas possible, dans une #démocratie, d’un côté, de se plaindre du comportement des #électeurs, de leur #zapping_électoral et, de l’autre, de considérer tout ce que les gens disent comme moins que rien, parce que dans les #salons_feutrés où l’on se trouve, la bonne pensée du #FMI ou de l’#OCDE est différente. Il y a là un vrai problème, et cela mine petit à petit nos sociétés. Cela a explosé en Espagne et en Grèce. La situation est difficile en Italie. En France, il y a une décomposition majeure. Et en Belgique, on n’en est pas très loin.

  • Un livre sur la grossesse demande aux femmes de ne pas faire leur « chochotte »
    http://www.bfmtv.com/societe/un-livre-sur-la-grossesse-demande-aux-femmes-de-ne-pas-faire-leur-chochotte-1

    La controverse sur les violences obstétricales redémarre de plus belle. Après la polémique sur le taux d’épisiotomies, et alors que Marlène Schiappa a demandé un rapport au Haut Conseil à l’égalité sur la pratique, un livre vient relancer le débat sur les violences que subissent les femmes lors de l’accouchement. Initialement publié en 2009, le guide intitulé La Grossesse des paresseuses évoque, avec une légèreté dénoncée par certains internautes, les touchers vaginaux qui permettent d’évaluer la dilatation du col de l’utérus.
    « Ce n’est pas le moment de faire sa chochotte »

    À la question, dont la formulation peut surprendre, « mon intimité va se transformer en hall de gare. Vrai/faux ? » le guide répond :

    « La sage-femme va souvent passer pour mesurer la dilatation de votre col, par un toucher vaginal. Il se peut que d’autres personnes, que vous n’avez jamais vues de votre vie, passent par là et hop ! vous tâtent aussi (...) vous aurez ainsi la chance de vous laisser tripoter par une demi-douzaine de personnes. »

    Le livre estime par ailleurs qu’il « suffit de penser à autre chose » et ajoute : « ce n’est pas le moment de faire sa chochotte ».

    Alors qu’elle dénonce sur son blog « la mainmise sur le sexe des femmes », Marie-Hélène Lahaye indique à BFMTV.com ne pas être surprise par ce type de publication.

    « C’est tellement caractéristique des publications sur la grossesse. On retrouve ce type de message dans beaucoup de livres, plus ou moins édulcoré. Ce qui frappe, c’est que l’on dit aux femmes qu’elles vont subir l’inacceptable et qu’elles doivent l’accepter. À aucun moment on ne rappelle aux femmes le droit de dire non et le principe de consentement libre et éclairé. Derrière tout cela, il y a l’idée que le corps des femmes est à disposition et que tout le monde peut le toucher. »

    #accouchement #violence_gynécologique #femmes

  • Le sexisme du Dr Israël Nisand, Président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français | Marie-Hélène Lahaye
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2017/06/15/le-sexisme-du-dr-israel-nisand-president-du-college-nat

    Pour le Dr Nisand, face à la violence obstétricale, c’est simple : « Quand on a un médecin qui ne convient pas, mon conseil n’est pas d’essayer de changer le médecin, mais d’en changer. » Lorsqu’une femme est en travail, il lui suffit donc de quitter la salle d’accouchement avec le fœtus engagé dans le bassin, empoigner sa valise et son compagnon, et se rendre dans un autre établissement à deux cents kilomètres de là. Source : Marie accouche là

  • Les mots se cachent-ils pour mourir ? - Livres - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/livre/supprime-t-on-des-vieux-mots-du-dictionnaire-pour-en-faire-entrer-des-nouve

    Le sujet est sensible pour les éditeurs. Faire disparaître un mot du dictionnaire est une sentence lourde : à défaut de le tuer, c’est au moins en produire l’acte de décès. « Nous nous refusons à retirer des mots de notre dictionnaire, promet Marie-Hélène Drivaud, directrice éditoriale du Robert. Les mots laissent une trace : désuet et moderne doivent coexister, “java” comme “teuf”. Nous annotons d’une mention “vieilli” ceux qui peuvent être dits par des gens de 80 ans et d’un “vieux” ceux qui ne sont plus dits du tout. Pour s’en assurer, on fait tout simplement des enquêtes dans nos entourages ou auprès des plus jeunes. Ma fille est la première à me le dire lorsque j’utilise un mot inconnu. »

    De « cossard » (« fainéant ») à « cibiche » (« cigarette »), Le Petit Robert se veut historique et conserve ainsi les termes du vieux français : « Cela permet de comprendre l’étymologie et l’évolution du langage, justifie Marie-Hélène Drivaud. Et puis certains mots disparaissent et reviennent, comme “thune”, qui est à l’origine l’aumône puis la pièce de cinq francs au XIXe siècle, avant d’être oublié. Il a ressuscité il y a une vingtaine d’années sous un sens différent, désignant l’argent en argot. »

  • Récompensé d’un césar, François Ruffin délivre un magnifique discours engagé - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/recompense-dun-cesar-francois-ruffin-delivre-magnifique-discours-engage

    Récompensé du César du meilleur film documentaire pour “Merci patron”, François Ruffin a profité de cette récompense pour dénoncer les multiples délocalisations qui frappent depuis plusieurs décennies le pays. “Pourquoi ça dure comme ça depuis 30 ans ? Parce que ce sont des ouvriers qui sont touchés et personne n’en a rien à foutre”, a déclaré avec émotion le réalisateur. Interpellant François Hollande sur la situation 200 salariés de l’usine de sèche-linge Whirlpool à Amiens, promise à la fermeture, Ruffin lui a demandé “de se bouger le cul” avant la fin de son quinquennat. Devant des ministres éberlués, le rédacteur en chef de Fakir a réussi à mettre la classe ouvrière au coeur des préoccupations.

    https://www.dailymotion.com/video/x5d38tg_le-discours-engage-de-francois-ruffin-pour-merci-patron-cesar-d

    http://zinc.mondediplo.net/messages/51698 via BoOz

    • Le discours de François Ruffin aux Cesars

      « Mon film parle d’une usine qui part en Pologne et qui laisse derrière un paquet de misère et un paquet de détresse. Au moment où je vous parle, c’est une usine d’Amiens qui s’appelle l’usine Whirlpool qui fabrique des sèches linges qui subit la même histoire puisque maintenant ça part là-aussi en Pologne. Il y a 15 ans c’était déjà à Amiens et c’était le lave linge qui partait en Slovaquie.

      Pourquoi ça dure comme ça depuis 30 ans ? Ça dure comme ça depuis 30 dans parce que ce sont des ouvriers qui sont touchés, et donc on n’en a rien à foutre. Si c’était des acteurs qui étaient mis en concurrence de la même manière avec des acteurs roumains ça poserait problème immédiatement.

      Si c’étaient des journalistes... Quand on touche à l’avantage fiscal de la profession de journaliste ça fait des débats aussitôt, il y a des tribunes dans les journaux. Mais imaginons que ce soit les députés dont on dise "les députés ne sont pas assez compétitifs". Un député français coûte 7 100 euros par mois, un député polonais revient à 2 000 euros par mois. Et encore je suis modéré parce qu’au Bangladesh, un député c’est 164 euros.

      Mais imaginons qu’on dise demain "Il faut délocaliser l’hémicycle à Varsovie". Et bien immédiatement il y aurait des débats à l’Assemblée Nationale et il y aurait un projet de loi. Et bien il n’y a pas de débat à l’Assemblé Nationale et il n’y a pas de projet de loi.

      Donc dans ce pays il y a peut être des "sans dents" mais surtout il y a des dirigeants sans cran ! Donc maintenant Francois Hollande par exemple, il a l’occasion de montrer sur le dernier fil que son adversaire c’est la finance , qu’il peut faire des réquisitions, qu’il peut interdire les produits Whirlpool sur le territoire français, qu’il puisse sortir de l’impuissance et se bouger le cul.

      Je vous remercie.

      Et je remercie aussi la famille Klur évidement et Marie-Hélène Bourlard, parce qu’elle est déléguée CGT et ce sont des gens comme ça qui contribuent à faire tenir notre pays debout. »

      Source : http://solidaire.org/articles/merci-patron-prime-aux-cesars-decouvrez-le-discours-enflamme-de-francois-

      NDR Par césars, on entend caste politique

  • Signataires de la pétition pour Roman Polanski / All signing parties to Roman Polanski’s petition - SACD
    http://www.sacd.fr/Tous-les-signataires-de-la-petition-All-signing-parties.1341.0.html ?

    #souteneurs #showbiz #viol #pédophile

    Roman Polanski a été informé des nombreux témoignages envoyés jusqu’à maintenant et vous remercie de votre soutien.

    Roman Polanski has been informed of the large number of messages that have been sent to him so far and thanks you for the support you keep giving him.

    [dernière MAJ : 29 octobre 16h / last update : october 29th - 4pm]

    Olivia A. Bugnon, Michael A. Russ, Erika Abrams, Marguerite Aflallo, Fortunio Aflallo, Stéphane Agussol, Fatih Akin, Yves Alberty, Stephane Allagnon, Brice Allavoine, Woody Allen, Pedro Almodovar, Gianni Amelio, Greta Amend, Wess Anderson, Michel Andrieu, Roger Andrieux, Pascale Angelini, Yannick Angelloznicoud, Jean-Jacques Annaud, Bernard Anne, Tomas Arana, Frédéric Aranzueque-Arrieta, Alexandre Arcady, Fanny Ardant, Asia Argento, Judith Arlt, Marie-Hélène Arnau, Stéphane Arnoux, Darren Aronofsky, Stéphanie Arques-Voitoux, Olivier Assayas, Alexander Astruc, Simone Audissou, Gabriel Auer, Jennifer Augé, Zdzicho Augustyniak, Alexandre Babel, Vladimir Bagrianski, Jean-Yves Bainier, Hélène Bainier, Lubomila Bakardi, Fausto Nicolás Balbi, Eleonor Baldwin, Jean-François Balmer, Alberto Barbera Museo nazionale de Torino, Sylvie Bardet-Borel, Ruth Barensteiner, Luc Barnier, Christophe Barratier, Ernest Barteldes, Carmen Bartl, Pascal Batigne, Sylvette Baudrot, Anne Baudry, Henning Bauer, Tone Bay, Juan Antonio Bayona, Xavier Beauvois, Liria Begeja, Matthieu Béguelin, Gilles Behat, Jean-Jacques Beineix, Marco Bellochio, Yannick Bellon, Florence Bellone, Monica Bellucci, Véra Belmont, Jacqueline Belon, Jean-Marc Benguigui, Djamel Bennecib, Saïd Ben-Said, Luc Béraud, Jean-Pierre Berckmans, Jacob Berger, Christof Berger, Alain Berliner, Gael Garcia Bernal, Pascal Berney, Xavier Berry, Jean-Paul Bertin, Bernardo Bertolucci, Giuseppe Bertolucci, Jean-Marie Besset, Nico Beyer, Marlène Bisson, Arnstein Bjørkly, Lucien Blacher, Jean-Marc Bloch, Léa Bloch, Marks Blond, Catherine Boissière, Anne-Sylvie Bonaud, Olivier Bonnet, Thierry Boscheron, Renata Bosco, Freddy Bossy, Claudia Bottino , Jacqueline Bouchard, Louise Anne Bouchard, Patrick Bouchitey, Cédric Bouchoucha, Paul Boujenah, Patrice Bourbon, Frédéric Bourboulon, Jérôme Bourgon, Etienne Boussac, Christine Bouthemy, Katia Boutin, Elizabeth Brach, Ian Brady, Jacques Bral, Sophie Bramly, Paulo Branco, Patrick Braoudé, Guila Braoudé, Edwin Brienen, Adrien Brody, Stéphane Brodzki, Isabelle Broué, Max Brun, Merima Bruncevic, Bastien Brunel, Caroline Brunner, Anne Burki, André Buytaers, Anthony Byrne, Come Caca, Marco Cacioppo, Gerald Calderon, Monica Cannizzaro, Peggy Carajopoulou-Vavali, John Carchietta, Christian Carion, Angela Carlin, Henning Carlsen, Jean-Michel Carré, Esteban Carvajal Alegria, Lionel Cassan, Bryan Cassiday, Pascale Castioni, Miss Catadler, Steve Catieau, Morgane Caux, Mathieu Celary, Pedro Celestino, Teco Celio, Muriel Cerf, Dabiel Chabannes, Thierry Chabert, Chagi, Jean-Yves Chalangeas, Daniel Champagnon, Christophe Champclaux, Georges Chappedelaine , Litseselidis Charalampos, Yann Charbonnier, David Charhon, Fabienne Chauveau, Claire Chazal, Valérie Chemarin, Patrice Chéreau, Hubert Chertier, Brigitte Chesneau, Marie-Christine Chesneau, Michel Chevalier, Franck Chevalier, Mishka Cheyko, Catherine Chiono, Catherine Chouchan, Elie Chouraqui, Alex Cichy, Souleymane Cissé, Jean- Pierre Clech, Henri Codenie, Robert Cohen, Olivier Cohen, Lilia Cohen Decerisy, Catherine Colassin, Suzanne Colonna, Jean-Paul Commin, Andrea Concato, Patrick Conrad, Anne Consigny, Alain Cophignon, Antony Cordier, Alain Corneau, Jérôme Cornuau, Bruno Coulais, Guy Courtecuisse, Miguel Courtois, Antoine Courtray, Christiane Courvoisier, Guillaume Cousin, Morgan Crestel, Rudyard Cretenet, Dominique Crevecoeur, Alfonso Cuaron, Estelle Cywje, Isabelle D. Philippe, Nicola D’Ugo, Frédéric Damien, Sophie Danon, Bill Darbyshire, Olivier Dard, Luc et Jean-Pierre Dardenne, Isabelle Dassonville, Sophie Davidas, Robin Davis, Bruno de Almeida, Marion de Blaÿ, Agnès de Kergorlay, François de Lamothe, Hervé de Luze, Artus de Penguern, Valérie de Saint-Do, Wim De Temmerman, Virginie De Wilde, Christel de Wit, Olivier Debert, Viviane Decuypere, Guillermo del Toro, Alain Delannoy, Benoît Delmas, Michel Deloore, Jonathan Demme, Nicolaine den Breejen, Ruud den Dryver, Louisa Dent, Caroline Deruas, Edwin Dervaux, Dante Desarthe, Romain Desbiens, Sophie Deschamps, Thomas Desjonquères, Alexandre Desplat, Chris Devi, Rosalinde et Michel Deville, Guillaume D’Ham, Christelle Didier, Dieter Diependaele, Anne-Sophie Dinant, Kathrin DiPaola, Claire Dixsaut, Julien Doger, Catherine Doire, Xavier Dolan, Fanny Dollé-Labbé, Helen Donlon, Ariel Dorfman, Kristen Doty, Jean Douchet, Thierry Drean, Fabrice du Welz, Marina Duarte Nunes Ferreira, Nicholas Dubreuil, Danièle Dubroux, Martine Dugowson, François Duhamel, Sissi Duparc, Jean Dusaussoy, Verlaine Eddy, Daniel Edinger, Yaniv Elani, Majka Elczewska, Benoît Eliot, Gerónimo Elortegui, Elrem, Sam Enoch, Peter Lucas Erixon, Ernest, Ann Eyckmans, Nicolas Fagard, Jacques Fansten, Joël Farges, Gianluca Farinelli (Cinémathèque de de Bologne), Etienne Faure, Pierre Antoine Faure, Guy Ferrandis, Maud et Romain Ferrari, Michel Ferry, Jean Teddy Filippe, Aurélie Fiorentino, Alan Fischer, Bob Fischer, Martine Fitoussi, Sebastian Fleischhacker, Joy Fleury., Michael Flynn, Hugues Fontenoy, Scott Foundas, Werner Fraai, Jean-Robert Franco, Stephen Frears, Patrick Frégonara, Marion Frelat, Thierry Frémaux, Christine Freret, Marc Freycon, Nadine Fruchard, Sam Gabarski, Dominique Gadoin, Jean Francois Gaillard, René Gainville, Sara Gandolfi, Fernand Garcia, Matteo Garone, Vincent Garreau, Philippe Garrel, Yves Gasser, Tony Gatlif, Catherine Gaudin-Montalto, Jean-Marc Gauthier, Costa Gavras, Christiane Gehl-Gabadou, Nathalie Geiser, Lizi Gelber, Isabelle Gély, Jean-Marc Ghanassia, Alain Gil, Véronique Gillet, Terry Gilliam, Christian Gion, Zbiggy Giovanos, Agata Giovanos, François Girault, Stéphane Gizard, Michaël Goldberg, Nelson Gonzalez, Carlos Miguel Bernardo González, Charles Andre Gordeaux, Christophe Goumand, Yann Gozlan, Michel Gras, Eric Gravereau, Martin Gregus, Dominique Greusard, Thierry Grizard, Serge Grünberg, Geoffroy Guerrier, Florent Guézengar, Marc Guidoni, Laurence Guillat, Bernd Günther, Marta Gutowska, Michele Hababou, Mikael Håfström, Lesly Hamilton, Catherine Hargreaves, Ronald Harwood, Dimitri Haulet, Geert Heirbaut, René Heitz, Buck Henry, Michèle Henx, Nicole Herbaut de Lamothe, Ingrid Herbert, Thoralf Herz, Siegfried Hettegger, David Heyman, Laurent Heynemann, Joshua Highfield , Patrick Hirigoyen, Fritz Erik Hoevels, Dominique Hollier, Isabelle Hontebeyrie, Frédéric Horiszny, Andreas Horvath, Robert Hossein, Igor Hrovatic-Hanover, Jean-Loup Hubert, Wendy Hudson, Allison Hull, Alejandro Gonzalez Inarritu, Luce Jaccard, Gilles Jacob, Eric et Veronique et Nicolas Jacquelin, Olivier Jacquet, Just Jaeckin, Thomas Jahn, Olivia Janik, Olivier Jansen, Nihad Christian Jarallah, Jean-Baptiste Jay, Anne Jeandet, Marie Jergan, Alain Jessua, Renate Jett, Sébastien Jimenez, Arthur Joffé, Pierre Jolivet, Kent Jones (World Cinema Foundation) , Erik Jørgensen, Emmanuelle Jossifort, Peter Josy, Florence Joutel, Rémy Jouvin Bessière, Alexandra Julen, Paola Jullian, Roger Kahane, Pierre Kalfon, Elisabeth Kalinowski, Michel Kammoun, Pascal Kané, Reena Kanji, Nelly Kaplan, Wong Kar Waï, Katylodola, Elisabeth Keplinger, Nicolas Kermel, Darius Khondji, Nathalie Kiener, Ladislas Kijno, Luc Kinsch, Muriel Kintziger, Richard Klebinder, Jonathan Klein, William Klein, Harmony Korinne, Jan Kounen, Andrzej Krakowski, Chantal Krakowski, Sylvia Kristel, Hanna Kudelski, Diane Kurys, Elzbieta Kusak-Majchrzak, Emir Kusturica, Irene Kuznetzova, Jean Labadie, Eliane Lacroux, Eric Lagesse, Michel Laigle, Stéphane Lam, John Landis, Claude Lanzmann, David Lanzmann, André Larquié, Pauline Larrieu, Jacques et Françoise Lassalle, Marc Latil, Carole Laure, Christine Laurent-Blixen, Pierre Laville, Emilien Lazaron, Junille Le Pesteur, Eric Le Roy, Pierre Le Scouarnec, Fábio Leal, Pawel Lech, Vinciane Lecocq, Eric Lecocq, Patrice Leconte, Linda Lefebvre, Béatrice Lefoulon, Catherine Legal, Delphine Legros, Claude Lelouch, Jean-louis Lemierre, Ann Lemonnier, Julieta Lencina, Alain Lenglet, Gérard Lenne, Claudine Lenoir, Julie Lerouxel, Les Nanaqui, Larry Levine, Charlotte Levy, Lorraine Lévy, Pierre et Renée Lhomme, Stephane Lioret, Katarzyna Lipinska, Marish Lippi, Jean-Marc Loiseau, Catherine Rachel Loiseau, Cynthia Long, Jean-Claude Irving Longin, Marisa Lorah, Marceline Loridan-Ivens, Nicole Lormeau, Joffrey Louis, Michael Louis Wells, Boris Loundine, Rachel Lowenstein, Catalina Lozano, Hugo Luczyc-Wyhowski, Flore Luquet, Laurence Lustyk, David Lynch, Bania Madjbar, Krzysztof Majchrzak, Velipekka Makkonen, Laurent Malet, Tim Malieckal, Guy Malugani, Erling Mandelmann, Bertrand Mandico, Michael Mann, Alessandro Marcelli, Carlos Marciales, Yvon Marciano, François Margolin, Joseph Marin, Jean-Pierre Marois, Tonie Marshall, Alexandre Martelin, Alain Martin, Sandrine Martin, Danielle Martinetti, Florent Martinez, Didier Martiny, Mario Martone, Thierry Mathelin, Christine Mathis, Esmeralda Mattei, Nicolas Mauvernay, Yannick Mazet, Christopher, Spencer et Claire Mc Andrew, Natalie Mei, Michelle Géranium Melman-Gory, Guillermo Menaldi, Mathieu Mercier, Muriel Mercier, Frédéric Mermoud, Nicolas Mesdom, Laura Metaxa, Margot Meynier, Allison Michel, Radu Mihaileanu, Anna Mikropoulou, Jean-Louis Milesi, Claude Miller, Lionel Miniato, Eric Miot, Bernard Mirgain, Annie Misserey, Nelly Moaligou, Jean - Marc Modeste , Mario Monicelli, Maryline Monthieux, Miguel Morales, Jeanne Moreau, Frédéric Moreau, Sarah Moreau-Flament, Gael Morel, Christian Morel de Sarcus, Omayra Muñiz Fernández, Carmen Munoz, Stephanie Murat, Christian Mvogo Mbarga, Tim Myers, Anna N.Levine, Elisabeth Nègre, Charles Nemes, Florence Nicolas, Juliette Nicolas-Donnard, Sandra Nicolier, Edouard Niermans, Rachel Noël, Rui Nogueira, Olivier Nolin, Alejandra Norambuena Skira, Anna Nordahl, Fabrice Nordmann, Fabrice O. Joubert, Sigrid Obellianne, Lucien Obellianne, Marc Obéron, Michel Ocelot, David Ogando, Mariana Oliveira Santos, Szentgyörgyi Ottó, Martine Pagès, Eric Pape, Vincent Pappalardo, Jacques Paratte, Nadia Paschetto, Abner Pastoll, Alexander Payne, Guy Péchard, Nicola Pecorini, Richard Pena (Directeur Festival de NY), Lindsey Pence, Olivier Père, Suzana Peric, Vladimir Perisic, Patrick Perlman, Jacques Perrin, Laurent Petitgirard, Cesare Petrillo, Hervé Philippe, Thomas Pibarot, Andréa Picard, Michel Piccoli, Arnaud Pierrichon, Stéphane Pietri, Anne Pigeon Bormans, Samuel Pinon, Claude Pinoteau, Jean Piva, Guillaume Pixie, Gosia Plachta, Michele Placido, Sabrina Poidevin, Agnès Catherine Poirier, Emmanuel Pollaud-Dulian, Maud Pommier-Samaan, Jean-Yves Potel, Stéphane Pozderec, Harry Prenger, Jean et Marie Prévost, Gilbert Primet, Peter Priskil, Angélique Prokop, Stefanos Psaromiligas, Bozena Psztyk, Florence Quentin, Marie-Hélène Raby, Philippe Radault, Tristan Rain, Florence Raphaël, Jean-Paul Rappeneau, Joseph Rassam, Rolandas Rastauskas, Brett Ratner, Raphael Rebibo, Redha, Ben Omar Redouan, Carol Reid, Dusan Reljin, Jo Reymen, Laurence Reymond, Catherine Reynier-Barateau, Yasmina Reza, Christiane Rhein, Jacques Richard, Dominique Robert, Margarita Robski, Pascale Rocard, Jean-Jacques Rochut, Christian Rogler, Yannick Rolandeau, Michèle Rollin, Paul Rondags, Avital Ronell, Frank Roozendaal, Graciela Rosato, michèle Rossi-Ducci, Elisabeth Roudinesco, Kontochristopoulou Roula, Laurence Roulet, Joshua Rout, Paolo Roversi, Didier Roy, Jacques Rozier, Charles Rubinstein, Isabelle Ruh, Martin Ruhe, Sonia Rykiel, Anita S. Chang, Esteban S. Goffin, Joaquin Sabina, Marc Saffar, Ludivine Sagnier, Gabriela Salazar Scherman, Thérèse Saliceti, Walter Salles, Jean-Paul Salomé, Jean-Frédéric Samie, Marc Sandberg, Emmanuel Sapin, Léo Scalpel, Jerry Schatzberg, Richard Schlesinger, Kirstin Schlotter, Daniel Schmidt, Georg Schmithüsen, Julian Schnabel, Pierre Schoendoerffer, Barbet Schroeder, J. Neil Schulman, Pierre Schumacher, Pierre-Alexandre Schwab, Ettore Scola, Luis Gustavo Sconza Zaratin Soares, Martin Scorsese, Carole Scotta, Steven Sedgwick, Andrea Sedlackova, Frank Segier, Michèle Seguin-Sirhugue, Guy Seligmann, Dominique Sels, Elis Semczuk, Christiane Semczuk, Lorenzo Semple Jr, Julien Seri, Joël Séria, Catherine Sermet, Olivier Séror, Henry-Jean Servat, Ken Seton-Vyhnal, Sophie Sharkov, Boris Shlafer, Nanan Sikki, Antoine Silber, Pierre Silvant, Charlotte Silvera, Noel Simsolo, Christophe Sirodeau, Philippe Sisbane, Abderrahmane Sissako, Beatrice Sisul , Grégoire Sivan, Petter Skavlan, Romain Slocombe, Jola Lech Slowianska, Marcin Sokolowski, Pierre Somers, Loïc Sorel, Paolo Sorrentino, Valérie Soulier, Arnaud Soulier, Vassilis Sourapas, Yannis Stavrou, Roch Stephanik, Karen Stetler, Denise Stieglitz, Guillaume Stirn, Bernard Stora, Stephan Streker, Gérard Stum, Jean-Marc Surcin, Tilda Swinton, Christian Szafraniak, Piotrek Szymanek, Jean-Charles Tacchella, Radovan Tadic, Mickael Tanguy, Danis Tanovic, Bertrand Tavernier, André Techiné, Katie Teece, Hutfer Teense, Cécile Telerman, Harold Alvarado Tenorio, Marie-Ange Terrier, Alain Terzian, Christian Texier, Jean-Paul Thaens, Valentine Theret, Virginie Thévenet, Alexandre Thiery, Pascal Thomas, Jeremy Thomas, Marc Thomas Charley, Balthasar Thomass, Cyril Thurston, Zelda Tinska, Frédérique Topin, Giuseppe Tornatore, Serge Tosca, Cali Tosca, Serge Toubiana, Walter Toubin, Jean-Luc Touillon, Maurizio Trani, Daniel Treichler, Guillemette Trimech, Nadine Trintignant, Claire Tromeur, Fernando Trueba, Julie Turcas, Mitja Tušek, Tom Tykwer, Alexandre Tylski, Stephen Ujlaki, Fritz Urschitz, José Antonio Valdés Peña, Kenny Valdisserri, Jaques Vallotton, Phil van der Linden, G.W. van der Meiden, Betrand van Effenterre, Leopold van Genechten, Pieter van Hees, Edith Van Her, Rudolf van Maanen, Christophe van Rompaey, Dorna van Rouveroy, Elbert van Strien, Vangelis, Alessio Vannetti, Jean-Pierre Vaucouloux, Lucília Verdelho da Costa, Christian Verdu, Jean-Pierre Vergne, Sarah Vermande, Elizabeth Verry, Maryana Vestic, Julien Veyret, Caroline Veyssière, Francesco Vezzoli, Régine Vial, Daniel Vigne, Vivien Villani, Marta Villarroya Estruch, Marc Villemain, Jean-François Villemer, Daria Vinault, Verde Visconti, Ivan Vislen, Didier Volckaert, Alain Vorimore, Thomas Vossart, Gilles Walusinski, Eric Watton, Lioba Wehinger, Monika Weibel, Florian Weigl, Dominique Welinski, Wim Wenders, Raphaël Wertheimer, Andy Whittaker, Cornélius Wiijgers, Dorothée Wiijgers, Agnès Wildenstein, Anaïse Wittmann, A Wolanin, Margot Wolfs, Peter Woltil, Arnaud Xainte, Steve Yeo, Likhem Young, Paule Zajdermann, Christian Zeender, Claudie Zehnacker, Ania Zenowicz, Fabrice Ziolkowski, Terry Zwigoff.

    Et les organisations professionnelles / and professional organizations

    – l’Académie des César
    – l’API (Association des producteurs Indépendants)
    – l’ARP
    – l’ARRF – Association des Réalisateurs et réalisatrices de Films - Belgique
    – Bund gegen Anpassung
    – la Cinémathèque Française
    – la Cinémathèque de Dijon / Cinémathèque Jean Douchet
    – le Festival de Cannes
    – le Festival des Rencontres internationales du cinéma de patrimoine de Vincennes
    – le Fonds Culturel Franco Américain
    – le Groupe 25 images
    – la SACD
    – Le Bureau National du SFA
    – le SPI
    – Le Syndicat National des Techniciens de la Production Cinématographique et de Télévision
    – l’Union des producteurs de films
    – L’équipe du dernier film de Roman Polanski « Ghost »
    – Pathé
    – Scott Foundas (LA Weekly)

    #840_pourritures

  • « Ils ont détruit l’UE » Marie-Hélène Caillol - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Ils-ont-detruit-l-UE-Marie-Helene-Caillol

    Dans l’univers des think tanks, LEAP (Laboratoire Européen d’Anticipation Politique) est un oiseau rare : il est indépendant. D’où son hétérodoxie et son intérêt. En 1998 le think tank a anticipé le retour au vieux continent des « petits-fils d’Hitler, Franco, Mussolini et Petain », en 2006 il a prédit la crise des subprimes et depuis de nombreuses années LEAP annonce l’échec de l’Union Européenne si elle ne se démocratise pas. Fondé en 1997 par le politologue européen Franck Biancheri (1961-2012), le LEAP a son siège à Paris. Marie-Hélène Caillol en est la présidente.

    ... / ...

    Combien de temps encore le système majoritaire et l’allergie d’une majorité de Français envers le Front national et Mme. Lepen continueront d’empêcher sa victoire électorale dans une présidentielle ?

    Encore au moins 5 ans… d’après nous… et uniquement parce que Fillon a été envoyé pour lui « piquer la vedette » ! Nous analysons depuis longtemps que le risque en Europe est moins la victoire de candidats populistes que l’intégration d’agendas populistes dans les gouvernements. En Angleterre, l’UKIP gagne un référendum mais c’est la droite des très fréquentables Tories qui prend le pouvoir. En France, notre establishment invente impeccable Républicain Fillon… Les anticorps européens contre les dictateurs sont puissants mais la capacité des élites à trahir leurs peuples est toujours aussi efficace. C’est l’ère des Pétain plus que celle des Hitler qui commence en Europe… tant que la communauté des peuples européens n’aura pas trouvé pas le moyen de faire entendre sa voix directement.

    #Union_Européenne #LEAP #think_tank

  • L’odeur, vers un théâtre documentaire
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/l-odeur-theatre-

    On reçoit Rémi Pons qui vient vers 8h00 nous parler de l’Odeur :

    L’odeur (théâtre)

    Au centre culturel Bruegel

    Rue des Renards 1F, 1000 Bruxelles Réservations : c’est par ici !

    Du 14 au 17 décembre 2016

    Le 14 décembre à 14h

    Le 15 décembre à 18h

    Le 16 décembre à 20h + discussion avec Marie-Hélène Mathieu (Travailleuse pour les Infirmiers de Rue de Bruxelles)

    Le 17 décembre à 20h + discussion avec Muriel Allard (travailleuse pour le SMES-B et coordinatrice du programme Housing First Bruxelles)

    Tristan Bordman / Simon Duprez / Emanuele Gonano / Anaïs Moreau / Marion Pillé / Rémi Pons

    « Anouar, le sans-abri, est mort. Le travailleur social se lève comme tous les jours. Va partir au travail. Il doit aussi vivre avec cette absence. Continuer son travail, avec les autres. Comme à chaque fois (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/l-odeur-theatre-_03096__1.mp3
    #promesses_de_l_aube #matinales #radio_panik

  • L’examen gynécologique des jeunes femmes : un droit de cuissage moderne | Marie-Hélène Lahaye
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2016/10/06/lexamen-gynecologique-des-jeunes-femmes-un-droit-de-cui

    Au cœur de l’été, anticipant l’idée que des jeunes femmes seraient tentées d’acheter des pilules contraceptives, j’ai eu l’envie de rappeler sur les réseaux sociaux, de façon légère et directe, les recommandations des instances médicales en matière d’examen gynécologique. Je n’imaginais pas provoquer un véritable tollé auprès de médecins, s’insurgeant contre mon message, brandissant tous leurs patients atteints d’un cancer, et m’accusant de vouloir semer la mort et la désolation autour de moi. Source : Marie accouche là

    • Puisque le virus causant le cancer est très peu dangereux chez les jeunes et qu’un cancer du col de l’utérus met 10 à 15 ans pour se développer, la Haute Autorité de la Santé a émis comme recommandations de ne dépister ce cancer par frottis qu’à partir de 25 ans, puis tous les trois ans si le frottis n’a montré aucune cellule précancéreuse trois années de suite. En Belgique, le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé recommande également un dépistage tous les trois ans à partir de 25 ans (sans nécessité de trois frottis annuels négatifs), puis propose un dépistage du HPV tous les cinq ans à partir de 30 ans.

      Il est donc parfaitement inutile de pratiquer un frottis sur une adolescente au début de sa vie sexuelle. Il est même criminel de l’imposer à une jeune fille vierge.

      « Mais quel est le rapport avec la pilule contraceptive ? », me demanderiez-vous à ce stade. La réponse est simple : aucun.

      En réalité, les gynécologues savent qu’il n’y a aucun lien entre la pilule et le frottis, mais ils profitent du passage de la femme dans leur cabinet pour effectuer un dépistage du cancer. Un peu comme si un médecin généraliste trouvait normal de proposer à un patient en bonne santé souhaitant un rappel du vaccin contre le tétanos, de lui faire un prélèvement rectal à la recherche d’un cancer de l’anus.

    • Un frottis c’est le prélèvement de cellules du col de l’utérus, apparemment pour la recherche d’un cancer. On me l’a toujours fait en me disant que c’était obligatoire, sans me dire à quoi ça servait, et chez moi ça m’a toujours fait mal la petite petite brosse, c’est dingue quand même d’apprendre maintenant que c’est une recherche de cancer. Tu vas me dire, on m’a pas dit non plus que la prise d’hormones pour la contraception risquait de faire chuter ma libido. Ah mais, oui, j’oubliais que je suis une femme, un ventre à faire des hommes avec un machin irresponsable autour.

      Et pour faire un petit benchmark des explications que les jeunes femmes pourraient chercher sur internet concernant le #frottis … attention, accrochez vous, vous allez rire.

      L’arbre qui cache le frottis

      Pour mieux comprendre ce que represente un Frottis : les médecins agissent ici comme un jardinier qui, au pied d’un arbre, ramasserait les feuilles mortes qui sont tombées des branches afin de détecter des anomalies sur celles-ci. Il peut normalement trouver des feuilles marrons ou quelques feuilles vertes, voire des feuilles jaunes mais pas de feuilles bleues ! leur présence peuvent dès lors attirer l’attention et aboutir à un examen plus précis de l’arbre.

      Ou encore …

      Le petit petit frottis tout mignon

      Un frottis cervico-vaginal est un examen au cours duquel un petit échantillon de cellules du col de l’utérus et du fond du vagin est prélevé à l’aide d’une petite brosse ou d’une spatule. Le geste est rapide et indolore

      Aaah, ces femmes qui se plaignent

      Certaines femmes l’appréhendent et en ont un ressenti désagréable. Cependant, cet examen est habituellement indolore. De petits saignements peuvent se produire à la suite des prélèvements. Ce n’est pas anormal et il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.

      C’est pour les chiffres ou pour moi ?

      Dès l’intro…

      En France, les bénéfices du dépistage ont été significatifs ces dernières années. En 30 ans, nous sommes passés de 7 000 à moins de 4 000 cas annuels, ramenant l’incidence de 18 pour 100 000 à 10 pour 100 000, avec une diminution régulière de 1,8 % par an. Nous vous proposons l’essentiel sur les bénéfices du frottis en dix questions.

      Je ne suis pas une brosse ! ou comment confondre l’analyse du frottis et le frottis lui-même.

      Le frottis conventionnel consiste à étaler la brosse sur une ou plusieurs lames de verre, lesquelles sont séchées, puis colorées, avant d’être examinées au microscope.

      #on_nous_prend_pour_des_connes

    • Un peu comme la mammographie : si c’était pour les couilles, ils auraient vite trouvé autre chose que l’écrasement entre deux plaques.
      D’ailleurs, au vue des derniers résultats du dépistage systématique, j’ai arrêté les mammographies. J’en ai informé mon MG qui a pris note sans critiquer mes choix.

      Pour le frottis, d’après plusieurs études étrangères, c’est le moyen le plus efficace de réduire à presque rien le cancer du col, cancer déjà pas hyper abondant malgré la propagande pour nous culpabiliser de ne pas piquer nos filles au Gardasil.

      Donc, pas d’examen gynécologique pour ma fille. Quand elle exprimera le besoin d’une contraception, je l’accompagnerai — si elle le souhaite — chez une sage-femme en lui précisant que le frottis, c’est pas avant 25 ans. Comme on parle du corps sans trop de gêne (mais un peu quand même) je lui rappelle régulièrement qu’il n’y a pas d’âge pour la sexualité, la contraception et tout ça, c’est en fonction de SA vie, SON vécu et c’est tout. On n’a pas à juger.
      Par contre, je lui ai bien expliqué que le reste de la société n’allait pas se gêner pour la juger en tous points, ce qui ne sera jamais le cas pour un garçon (à moins qu’il soit pauvre, racisé, homo ou visiblement malade ou handicapé).

      Bon, j’ai dû lui expliquer la dictature de la norme…

  • Le chant des batailles désertées
    Par Lola Lafon

    « Contester c’est dire ça ne va pas, je ne suis pas d’accord. Résister, c’est se charger de supprimer ce qui ne va pas ».(Ulrike Meinhof)

    Une lutte en est-elle encore une quand elle tremble de désigner des adversaires ? Comment combattre ce avec quoi on marche main dans la main ?Il faudrait commencer par consentir à déplaire, à fâcher. Oser être désagréable, folle même. Se méfier de cette sagesse qui gagne depuis quelques années, comme une paresse de fin d’après-midi d’hiver, cette fausse insolence adolescente, où, joyeusement turbulente, on se tait sitôt rappelées à l’ordre. Il faudrait ne pas avoir peur de faire peur. Et se souvenir de la bagarre. Celle qui fait le corps moite, les joues trop rouges et les cheveux en l’air. La bagarre aux mains sales. Il faudrait se souvenir qu’elle ne sera sûrement pas télévisée et que si elle l’est, c’est que la chorégraphie est réglée d’avance, et que rien, aucun faux mouvement nesurviendra.Entre le « féminisme MAIS » des médias (féministe mais hétéro, mais jolie, mais pas trop), et celui qui s’enterre majestueusement dans les musées ou soirées tendances, libérer les corps flirte de plus en plus avec l’eden sage d’un corps libéral. Trash ou légaliste, le féminisme se cherche frénétiquement une place (et l’a trouvée…), alors qu’il s’agissait peut-être de se vouloir fièrement en-dehors de toute place offerte.

    #féminisme

    • Le corps du combat

      A peine libéré d’une sexualité normée et moralisée, notre corps est entré dans l’ère du libérable obligatoire. Libérable de sa graisse, de traits jugés inégaux, à plastifier, de névroses le traversant ou d’ovaires paresseux. Et voilà chacune penchée sur son « soi », le massant d’huiles essentielles et guettant religieusement la provenance des nourritures proposées à ses entrailles et différents orifices et s’employant anxieusement à lui procurer un nombre suffisant d’orgasmes, à ce corps en « fonctionnement-production » maximal, signe extérieur d’équilibre obligatoire. Car il s’agit avant tout d’être épanouie, nouveau dogme qui semble interdire le désordre quel qu’il soit. A notre chevet, nous voilà devenues nos propres nourrissons.

      #sexualité #productivisme #libéralisme

    • Une maison de chair qui sent le renfermé

      Pouvoir enfin débattre du genre, de la prostitution et avoir un accès déculpabilisé à la pornographie, tout ça a un instant semblé créer de nouveaux(elles) êtres désentravé(e)s, loin d’un féminisme plus victimaire. Mais…Subversives, les femmes qui commentent inlassablement leur sexe, leur désir, comme enfermées dans une maison de chair, autophage, bientôt ? Sous des apparences joyeusement trash, revoilà l’injonction éternelle faite aux femmes de retourner à leur corps, au-dedans… Me voilà remise à ma place, enfermée face à mon sexe, cette place qui a toujours été la nôtre, où les femmes sont attendues et contenues, cette maison trop chaude : l’intime. La radicalité féministe aujourd’hui semble tourner presqu’uniquement autour de ce qu’on fait, ou pas, à et avec son corps.Et quand il relève la tête de son corps, le féminisme, il fait quoi ?Il demande à l’Empire de lui faire une place, en marge ou bien au centre.

    • Place de choix ou choix de la place.

      Le corps des femmes semble n’avoir aucune autre alternative que de toujours s’en remettre à un Empire. Empire-état, patriarcal, qui nous protègerait de ses lois, ou le dernier en date, l’Empire scientifique qui s’empare de nos corps comme de textes morcelables. Enfin, l’Empire total, celui qui contient tous les autres, dans lequel, du moment qu’on les paye, tous les choix sont égaux et possibles. Empire où il faut jouir de ce qu’on a ou voudrait avoir, jouir « illimité », du téléphone jusqu’au sex-toy, les yeux fermés. Pourvu que ça consomme.

      #patriarcat #objectivation

    • La « c’est mon choix » idéologie.

      Cette « c’est mon choix idéologie » envahit les blogs, les romans et les essais. Faisant de nous des sujets-corps, isolées les unes des autres, toujours représentées par notre parole, le sacro saint témoignage. On exacerbe le parcours personnel, l’individue. C’est mon choix, je suis libre de. Et on s’égaye de ces nouvelles possibilités, tout trouvera sa place dans la vitrine du « c’est mon choix », ce supermarché des idées : vendre son cerveau-travail à un Manager, ou son vagin-travail sur le net, ou encore écarter ses jambes devant la science, qui a fait de la peur du manque d’enfant un marché sans fin, encore et encore du ventre, merveilleux marché autour des femmes, blanches (au sens politique), bien entendu. Aux Autres, non-blanches, la même science propose la stérilisation, voire le féminicide en Inde ou en Chine.

      #choix #dépolitiastion
      Voire aussi sur la question du choix dans le féminisme : https://seenthis.net/messages/507144

    • « Consommons-nous les uns les autres. »

      Si un moment, le droit de faire ce qu’on veut de son sexe a failli ressembler à un idéal libertaire, là, on est très loin d’un anticonformisme insolent. Les mots employés par ceux et celles qui disent« capitaliser sur leur sexe » sont étonnamment proches des mots de ceux qui prostituent leur cerveau à un quelconque marché. On « gère » sa « carrière », on vend du service. Avec le réalisme pragmatique d’un DRH, on prône une liberté empreinte d’une odeur de défaite absolue, dans l’enclos inquestionnable du systèmemarchand.Du corps libéré à libéral, ou, comment, en voulant faire la peau du moralisme, on s’assoupit et trébuche dans les bras du capitalisme, ravi.Et dans une torpeur toute légaliste, le féminisme emboîte le pas à l’écologie molle remplie de belles images tristes de gentils animaux disparus, et à cette grande fable du capitalisme à visage humain, vert et équitable, et s’inscrit parfaitement dans l’époque sagement biologique de l’obéissance indiscutée. Et la parité, réclamée à grands cris jusque dans l’Elysée, n’est qu’un autre aspect du même manque de fougue. Vouloir reproduire le même monde, mais au féminin, sans jamais le questionner, ce monde…Si la place médiatique est offerte à ces féminismes, c’est peut-être qu’ils caressent bien gentiment, chacun à leur façon, le patriarcapitalisme.

      #parité #capitalisme

    • Cyber-Pétain

      Capitalisme, patriarcat, que de gros mots qu’on n’ose plus brandir sous peine d’être « dépassées ».Et pourtant : le paysage sent sévèrement le moisi. Voilà, entre autres, le grand retour pétainiste à la valeur maternité, avec ces innombrables interviews de stars se terminant par : mon plus beau rôle, c’est maman. Comme pour se faire pardonner de la place arrachée socialement aux hommes, et toujours revenir à leur ventre, ce passeport pour la norme. On est passées d’ « un enfant si je veux » dans les années 70, à « un enfant est mon plus beau rôle », et tout ça s’accommode très bien de « un enfant à tout prix ». Ou comment les partisans de la technologie du ventre des femmes rejoignent l’instrumentalisation et la glorification du ventre maternant.

      #maternité

    • La pâleur du féminisme

      Alors, aux blanches, le choix des débats et mouvances, et aux Autres, non-blanches, noires, arabes, d’Europe de l’Est, tziganes et autres précaires, comme on dit quand on n’ose plus dire pauvres, à elles, on laissera le combat laborieux : emprunter (et le verbe emprunter là prend tout son sens) l’espace qui leur reste et la rue hétéro-normée sans se faire haranguer, juger pour un morceau de tissu en trop ou en moins, que celui-ci dévoile des cuisses ou couvre des cheveux.Sortir de chez soi, de l’intime, parfois de son pays et arriver en France. Se confronter au post colonialisme décomplexé et insouciant, à la violence administrative et policière quotidienne. A ces femmes là, aussi, nos Invisibles, tous les travaux de « service », à elles de s’occuper des corps blancs à garder, nettoyer, à branler. Pas le choix. Et ces Autres n’ont pas souvent droit aux attentions des féministes, si peu nombreuses à défendre les sans papières, par exemple, étouffées dans les charters et violées en rétention.A l’image de la France en 2010, le féminisme oublie la bagarre…Parce que sans doute, la bagarre, ça n’est pas très féminin ?

      #féministes_blanches #intersectionnalité

    • Je ne renoncerai pas à ma part de violence.

      Les femmes tentées par la radicalité se confrontent à un territoire toujours pensé au masculin. Récemment, dans l’affaire des « anarcho-autonomes » de Tarnac, les intellectuels de gauche et de droite ont tous commenté, fascinés, la figure virile du héros emprisonné, Julien Coupat, tandis qu’Yldune Lévy, également emprisonnée pour les mêmes raisons, ne fut pas l’héroïne de son histoire, mais systématiquement décrite comme la « compagne de », perdant ainsi toute identité d’une volonté politiquepropre.De Florence Rey, devenue une icône rock bien malgré elle, à Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron (membres d’Action Directe), toutes ont été systématiquement décrites comme aveuglées par l’amour, suivant (le cerveau) un homme. On les place d’emblée dans l’affectif et le psychologique, hors du politique. Comme si l’engagement armé des femmes était impensable, pas « naturel », une femme étant « faite pour » donner la vie et pas la mort.

      #invisibilisation_des_femmes #effacement_des_femmes #machos_de_gauche #manarchisme

    • Voleuses de feu

      Je crois qu’il est grand temps de ressortir les petites sœurs crado et pas montrables du féminisme. Ces sorcières acrobates ou enfants sauvages, Voltairine de Cleyre anarchiste et féministe du XIX è pour qui le « mariage était une mauvaise action », les Rote Zora, ces femmes autonomes, qui en Allemagne de 1977 à 1995 attaquèrent à l’explosif le Tribunal opposé à l’avortement et incendièrent une cathédrale, entre autres. Ces collectifs de filles en France qui organisent des marches de nuit « pour ne plus se faire marcher dessus le jour », les Mujeres Creando en Bolivie, et le Pink Gang en Inde, ces « intouchables » en sari rose, armées de bâtons qui s’attaquent aux violeurs et aux policiers refusant d’enregistrer leurs plaintes. Qu’on reparle de toutes celles qui, à différentes époques, solidaires des femmes les plus précaires, ont mis des bombes dans des usines et pillé les grandes surfaces pour tout remettre, libre et gratuit, dans les rues. Qu’on fasse connaître celles qui, réunies en black blocs dans les manifestations, mettent le feu autour des prisons de femmes, un peu de lumière pour briser l’isolement. Sous les capuches noires, elles sont nombreuses, même si ce genre d’action est toujours taxé de « viril ». La casse et la destruction de biens symboliques ne pouvant être le fait de femmes…

      #sorcières

    • « Il est temps de passer de la nausée au vomissement » (Mujeres Creando)

      Je ne sais pas ce qu’est le féminisme mais ce que je sais, c’est que s’il s’agit de prendre ma part d’un système qui me détruit et m’enrage, je n’en suis pas. S’il s’agit de rester ce trou consommant et conso-aimable, saturé d’ordres et ouvert à toutes les obéissances « tendances », je n’en suis peut-être pas. Je veux bien décliner de nouveaux genres, mais pas des genres d’aliénations, je ne veux pas la place, ni les salaires de ces hommes dont je souhaite profondément l’éradication sociale, ni prendre part à toute cette nausée, même conjuguée au féminin. Je ne me satisferai pas de voir mon cerveau avalé par mon vagin. Je ne réclame aucun droits à cet état, parce qu’en demander quelques uns, c’est admettre qu’on ne les aura pas tous.Il nous faudra bien réapprendre la colère, apprendre à rendre les coups aux sexistes de droite qui ressemblent tant aux sexistes de gauche, voire les donner en premier si besoin est. Les femmes continuent d’être marchandées, happées, pesées, fouillées, jaugées, violées par des hommes, aussi bien blancs que non-blancs, derrière les portes closes des beaux appartements bourgeois aussi bien que dans les banlieues.Ilnous faudra reprendre par la main celles-là, invisibles, qui, sur le bord, nous regardent de trop loin. Réapprendre la bagarre ensemble, celle qui fait transpirer, et répandre la joie explosive de nos fêtes impolies. Conspirons, volons, sabotons, rejoignons nous en bandes dans la nuit pour détruire ceux qui nous détruisent, redevenons des bandites fiévreuses, des enfants acharnées à ne pas rester là où on nous pose.L’époque est dure aux voleuses de feu…Alors il nous faudra bien redevenir impitoyables, et, sans rien céder de nos vies ou de nos corps, saturer chaque atome de plaisirs vagabonds, sans jamais en payer aucun prix.

    • Bibliographie
      Voltairine De Cleyre : « D’espoir et de raison, écrits d’une insoumise »
      LuxHistoire et communiqués des Rote Zora : « En Catimini ».
      Fanny Bugnon : « Quand le militantisme fait le choix des armes : Les femmes d’Action Directe et les médias. »
      Offensive Libertaire N°=24 : « Un autre genre d’aliénation » (Anita Bomba)
      Charlie Devilliers : « Les femmes et la lutte armée »

    • Chouette digression au texte d’ouverture -Le chant des batailles désertées- par Lola Lafon . Et la bibliographie de @mad_meg qui m’a replongé dans ma collection d’OLS et le
      N°24 cité en référence. Les numéros OLS c/o Mille Bâbords sont téléchargeables, en particulier les exemplaires épuisés, comme le N°4 par exemple : http://offensiverevue.wordpress.com/2015/02/02/offensive-4
      et sur Ulrike Meinhof : http://www.pontcerq.fr/livres/ulrike-meinhof-68-76-rfa

    • Arf. Dommage que j’ai pas le temps de rentrer dans les détails :(
      – déjà placer sous théorie queer ces différents auteurs, je trouve ça assez suspect (Haraway est queer comme un morceau de fromage mais bon). Ce qui est vrai pour les un.es n’est pas vrai pour les autr.e.s
      – sur le cyberf, #Haraway et #Preciado (plutôt que Testo Junky - assez d’accord sur les critiques, même si je n’ai pas ce fétichisme de « la nature » vs les adjuvants chimiques/techniques — je conseille le livre sur Playboy, Pornotopie, beaucoup plus lisible et vraiment intéressant), il n’y a pas — selon moi — matière à jeter tout le bébé avec l’eau du bain — surtout que le Cyborg Manifesto d’Haraway est un micro texte par rapport à tout ce qu’elle a écrit par la suite et qui s’éloigne progressivement de ce vieux manifesto.

      En attendant le lien direct vers offensive n°4 https://offensiverevue.files.wordpress.com/2015/02/offensive4.pdf

  • Les gynécologues veulent garder leur accès exclusif au sexe des femmes | Marie-Hélène Lahaye
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2016/06/29/les-gynecologues-veulent-garder-leur-acces-exclusif-au-

    La publication du décret élargissant les compétences des sages-femmes met décidément en évidence toute la misogynie et le sexisme dans lesquels baigne la profession de gynécologue obstétricien. Source : Marie accouche là

    • La raréfaction endémique de cette spécialité et le fait que je ne compte plus user de mes fonctions reproductrices font que j’ai choisi de confier les contrôles techniques à des sages-femmes.
      Tout bénéf : meilleur accès, meilleure écoute, meilleurs gestes, meilleure prise en charge, plus de proximité et la fin des tarifs prohibitifs.

      Je comprends que ça énerve quand, tout bien regardé, ta corpo supporte très mal la comparaison et surtout quand rien dans la qualité des soins ne vient justifier la morgue et les prix !

  • En #Inde, les ratés d’une #urbanisation débridée
    http://www.lemonde.fr/planete/visuel/2016/05/03/en-inde-les-rates-d-une-urbanisation-debridee_4912897_3244.html

    Le pays qui devra accueillir, d’ici à 2050, 500 millions d’urbains supplémentaires, prévoit de construire 100 villes nouvelles. Le défi est immense mais les derniers modèles conçus à la périphérie des mégapoles pour une population aisée ressemblent à des villes fantômes, avec des immeubles, sans âmes, ni entreprises. Reportage à Greater Noida, ville nouvelle censée décongestionner la capitale New Delhi et ses 17 millions d’habitants.
    [...] Greater Noida n’abrite pour l’instant que des universités privées et des industries qui emploient des cols bleus. Eux vivent dans des petites baraques au pied de tours résidentielles luxueuses et vides dont ils ne peuvent pas acquérir les appartements. « En Inde, les ouvriers, les pauvres, sont les oubliés de la #planification_urbaine », note Marie-Hélène Zerah, chercheuse à l’Institut de la recherche pour le développement (IRD).

    #inégalités

  • Fermeture de la #route_des_Balkans, d’autres itinéraires pourraient s’ouvrir

    La « #route_de_l'Adriatique » entre la côte albanaise et la région italienne des Pouilles a déjà été utilisée pour des vagues d’immigration massive. En 1991, des dizaines de milliers d’Albanais y avaient afflué sur des embarcations de fortune.

    http://m.voaafrique.com/a/fermeture-de-la-route-des-balkans-dautres-itineraires-pourraient-souvrir/3225952.html
    #Albanie #asile #migrations #réfugiés #itinéraire_migratoire #parcours_migratoire #Balkans
    cc @reka

    • premières arrivées sur les frontières de l’Albanie

      La Slovénie a fermé ses frontières le 8 mars à minuit, entraînant le blocage de toute la « route des Balkans »•. Des milliers de réfugiés sont pris au piège. La Grèce est au bord d’une nouvelle crise humanitaire. L’Union européenne s’en remet au bon vouloir de la Turquie. Retrouvez les dernières infos en temps réel.

      http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/les-dernieres-infos-o-refugiesbalkans-la-grande-bretagne-offre-de

    • *Réfugiés : l’Italie craint l’ouverture d’une voie albanaise*

      C’était il y a exactement vingt-cinq ans. En mars 1991, 27 000 Albanais, fuyant la crise économique et le régime communiste en vigueur, débarquaient dans le port de Brindisi (Pouilles) à bord de plusieurs embarcations chargées d’hommes, de femmes et d’enfants de la cale au pont. Ce jour-là, pour la première fois de son histoire, l’Italie se découvrait un pays d’immigration après avoir été pendant plus d’un siècle un pays d’émigration.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/03/08/refugies-l-italie-craint-l-ouverture-d-une-voie-albanaise_4878509_3214.html

    • Migranti, 20 poliziotti italiani a confini Albania

      L’operazione nel quadro della cooperazione tra Italia e Tirana sulla gestione di eventuali flussi. Avramopoulos: «Crisi umanitaria al culmine in Grecia». Iom: 4500 profughi lungo la rotta dei Balcani la scorsa settimana. Intanto la Svezia minaccia di portare la Germania davanti alla Corte Ue

      http://www.repubblica.it/esteri/2016/03/11/news/migranti_20_poliziotti_italiani_a_confini_albania-135242044/?ref=HREC1-19

    • La riapertura della “rotta adriatica”: un dibattito fuorviante

      Nelle ultime settimane, una questione ha attraversato la discussione pubblica guadagnandosi notevole attenzione mediatica. La questione di una possibile riapertura della cosiddetta “rotta adriatica”. Il problema è ormai noto, la sequenza di misure adottate dai paesi situati lungo il percorso che attraverso i Balcani occidentali portava profughi e migranti dalla Grecia verso Austria e Germania sembra aver definitivamente ottenuto l’effetto sperato dai ministeri degli interni interessati, portando ad una notevole limitazione delle possibilità di movimento lungo le strade più battute negli ultimi mesi. Le immagini che giungono da Idomeni sono forse la rappresentazione più plastica degli effetti di tali iniziative, con decine di migliaia di profughi bloccati nei pressi del valico di frontiera e la polizia macedone intenta ad operare una drastica selezione tra “veri” rifugiati da lasciare transitare e “falsi” rifugiati da respingere. Come enfaticamente annunziato da Donald Tusk lo scorso 7 marzo, “il flusso irregolare di migranti lungo la rotta dei Balcani occidentali è adesso terminato”.

      http://www.ispionline.it/it/pubblicazione/la-riapertura-della-rotta-adriatica-un-dibattito-fuorviante-14835?platfor
      #route_adriatique

    • Les autorités redoutent l’arrivée de milliers de réfugiés

      Depuis la fermeture de la « route des Balkans », Tirana s’attend à voir l’itinéraire des réfugiés dévier vers la frontière gréco-albanaise. L’inquiétude monte aussi bien au sein du gouvernement que parmi les organisations internationales présentes sur place, tant le pays manque de moyens pour leur assurer un accueil décent.
      Par Giovanni Vale

      Un arbuste, un deuxième, un troisième… Tiens, une chèvre ! Jumelles en main, un agent de la police à la frontière albanaise scrute avec application les montagnes qui matérialisent la frontière avec la Grèce. Il se sait investi d’une mission importante : les autorités de Tirana redoutent de voir s’ouvrir une nouvelle route migratoire qui amènerait des milliers de réfugiés, désormais bloqués en Grèce, à traverser l’Albanie. Avec pour porte d’entrée les hauteurs de Kapshticë, le point de passage le plus proche du tristement célèbre camp d’Idomeni.

      « La question n’est plus de savoir s’ils viendront, mais quand », assure Saimir Tahiri, ministre de l’Intérieur albanais. « Tant que les arrivées en Grèce se poursuivent, ce n’est qu’une question de jours ou de semaines. On ne peut rien y faire : ces personnes cherchent un moyen de poursuivre leur route – c’est normal, c’est humain. Ce qui est certain, c’est que quand cela arrivera, sans une solution commune, ce n’est pas l’Albanie seule qui sera frappée : c’est l’Europe tout entière ».

      Tirana prend les devants

      En attendant cette « solution commune », dont l’absence se fait honteusement sentir depuis plus d’un an que dure la « crise des réfugiés », Tirana a pris les devants. Il s’agit d’anticiper à la fois l’ouverture d’une nouvelle route après la fermeture de la « route des Balkans » – tout comme la fermeture des frontières serbo- et croato-hongroises avait fait dévier l’itinéraire en direction de la Slovénie – et l’accroissement de l’activité des passeurs à travers l’Albanie (et vraisemblablement jusqu’au canal d’Otrente en direction de l’Italie). Il s’agit donc de se préparer, à coup de discussions diplomatiques et de missions d’urgence, à l’aspect humanitaire du phénomène, mais aussi à son aspect sécuritaire, cette fois par un renforcement des contrôles aux frontières, et l’intensification de l’échange d’informations entre les polices des états frontaliers.

      “Les frontières ne seront pas fermées, mais elles ne seront pas ouvertes non plus”

      Sur l’ouverture d’une nouvelle route traversant son territoire, l’Albanie a une politique tout en nuance, qui peut être résumée ainsi : Tirana ne fermera pas ses frontières, mais s’attend à ce que l’Europe prenne en charge le transit des personnes qui, compte tenu des faibles ressources de l’Albanie, ne pourront y rester que pour de courtes périodes. Autrement dit, pour reprendre les propos, au mieux sibyllins, du ministre des Affaires étrangères, Glevin Dervishi : « Les frontières ne seront pas fermées, mais elles ne seront pas ouvertes non plus ». Le Premier ministre, Edi Rama, a lui-même affirmé que le pays ne bâtirait pas de murs pour fermer son territoire, mais qu’il ne pourra pas non plus accueillir les réfugiés, faute de moyens.

      « Quel que soit le nombre exact de personnes que nous pouvons accueillir, il est assurément en-deçà des besoins ». En effet, les deux camps identifiés par le gouvernement pour accueillir les réfugiés, près de Korçë et de Gjirokastër, ont été qualifiés de « ruines » par un diplomate européen en poste à Tirana. Quant à la représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Albanie, Marie-Hélène Verney, elle affirme que « le pays ne peut même pas accueillir cinq personnes décemment ». Le projet d’accueil élaboré conjointement par le HCR et les autorités albanaises est à peine plus optimiste : compte tenu des moyens disponibles, il serait possible de gérer l’arrivée de 1 000 personnes, mais uniquement pour cinq jours.

      Nulle information sur l’intensité de ce « flux » ne transpire toutefois des déclarations officielles, Tirana niant avoir subi des pressions de la Grèce (qui souhaite voir son voisin du nord accueillir plusieurs milliers de réfugiés) ou de l’Italie (qui préfère qu’il n’en soit rien). Tirana ne commente pas non plus les informations de la presse grecque, qui affirme qu’un groupe de 162 réfugiés s’est déplacé en direction de Konista, à quelques kilomètres de la frontière.

      L’arsenal policier déployé

      En revanche, le gouvernement albanais ne rechigne pas à parler de l’arsenal policier déployé en prévision de l’ouverture d’une nouvelle route. Rome et Tirana ont conclu un accord en vertu duquel une vingtaine d’agents italiens équipés viendront prêter main forte à leurs collègues le long de la frontière avec la Grèce, laquelle frontière sera renforcée au point de compter 450 agents – pour une longueur de 300 kilomètres.

      Ermal Zika, chef de la police aux frontières de Kapshticë est l’un de ces agents. Il a 57 kilomètres de frontières sous sa responsabilité. « Vous croyez probablement que l’Albanie manque de moyens, mais en réalité, pour assurer notre mission, nous avons tout ce qu’il nous faut », affirme t-il en montrant un lecteur d’empreintes digitales connecté à la base de données d’Interpol. « Notre travail est d’identifier tous ceux que nous arrêtons – demandeurs d’asile ou pas. Ensuite, nous les envoyons à Tirana, où leur situation est étudiée. Et, s’il le faut, ils seront éloignés ».

      Kalachnikovs, gilets pare-balles et lunettes de vision nocturne

      Le quotidien d’Ermal Zika a considérablement changé ces derniers temps. En partie avec l’arrivée des renforts qui ont pratiquement doublé les effectifs, mais surtout en raison des liens raffermis avec la police grecque et les organisations internationales. « Ma journée commence par une réunion avec mes collègues grecs, qui m’informent de tout mouvement de leur côté de la frontière. Quant à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ils m’appellent tous les jours à 8h, du lundi au dimanche ».

      La présence des renforts envoyés sur place créée une atmosphère pesante. Alors que la police locale n’est armée que de pistolets, eux sont équipés de kalachnikovs, de gilets pare-balles, et de lunettes de vision nocturne. Mais malgré les coups d’œil inquiets à travers les jumelles, l’horizon reste calme : arbuste, arbuste, chèvre… Ermal Zika préfère en rire, lui qui ne croit guère à l’arrivée des réfugiés : « Je ne pense pas qu’ils passeront par ici. Les deux-tiers de la frontière sont des montagnes couvertes d’une forêt dense. Ceux qui s’y perdent n’en ressortent plus ».

      http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/route-migratoire-albanie.html

  • Chernobyl: Impacts, Echoes, Legacies in East and West

    http://www.paris-iea.fr/fr/evenements/chernobyl-impacts-echoes-legacies-in-east-and-west

    Le Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (Cercec, unité mixte EHESS/CNRS, Paris) et ses partenaires du projet ANR-DFG EcoGlobReg organisent le 16 mars 2016, à l’Institut d’études avancées, à Paris, un atelier sur l’impact de la catastrophe de Tchernobyl et sur la manière dont cette dernière est abordée dans les recherches en sciences humaines et sociales à l’Est et à l’Ouest. Sont invitées, entre autres, l’historienne et journaliste Galina Ackerman, et une ancienne liquidatrice à Tchernobyl, Natalia Manzourova.

    Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire Lénine à Tchernobyl, en Ukraine, explose. L’incendie fait rage pendant près de dix jours et des quantités considérables d’éléments radioactifs sont projetées dans l’atmosphère, contaminant une grande partie de l’Europe. Une zone de 30 kilomètres autour de la centrale est évacuée, tandis que des milliers de « liquidateurs » - pompiers, policiers, soldats… – se relaient, au péril de leur vie, pour essayer de contenir les retombées radioactives. L’accident de Tchernobyl sera qualifié de « plus importante catastrophe nucléaire de l’histoire de l’humanité ».

    Trente ans plus tard, que sait-on de ses multiples conséquences ? Qui les étudie et comment ? « Outre les plus évidents, notamment sur la santé des populations et sur l’environnement, il faut aussi relever des impacts durables dans les domaines sociétaux et politiques, indique Marc Elie, chercheur au Cercec et co-directeur du projet EcoGlobReg. Nous pouvons par exemple établir un lien entre la catastrophe et la chute de l’URSS. Avec Tchernobyl, trois piliers de la légitimité soviétique s’effondrent : la toute-puissance de la science et de la technologie, la confiance dans la capacité de l’état à gérer les désastres et le culte du secret. »

    Pour les scientifiques spécialistes de l’ancien bloc soviétique, les conséquences de l’accident de Tchernobyl doivent donc s’envisager dans une analyse historique d’un régime non démocratique et, surtout, de sa fin. A l’Ouest, en revanche, l’accident relève plus de la sociologie des risques et de celle des médias. « En Allemagne, Tchernobyl a servi de tremplin aux opposants au nucléaire, note Marc Elie. En France, on se souvient de la désinformation volontaire, notamment sur le fameux nuage radioactif qui se serait arrêté à la frontière. »

    Histoire et sciences politiques à l’Est, sociologies des risques et des médias à l’Ouest… La catastrophe de Tchernobyl réunit des communautés scientifiques bien distinctes. C’est pour les faire se rencontrer et dialoguer que la journée « Tchernobyl : impacts, échos et héritages Est & Ouest » a été organisée.

    S’exprimeront Galina Ackerman, chercheuse associée à l’Université de Caen, auteure de Tchernobyl : retour sur un désastre (Paris, Gallimard,‎ 2007) et Les Silences de Tchernobyl (Paris, Éditions Autrement,‎ 2006), Soraya Boudia, professeure de sociologie des risques à Paris 5 Descartes, Katrin Jordan, doctorante au Centre d’histoire contemporaine de Potsdam, Tatiana Kasperski, chercheuse au Centre Koyré, spécialiste de la gouvernance du risque nucléaire en Russie et en Ukraine depuis Tchernobyl,Natalia Manzourova, experte en sécurité radiologique à Ozersk (Russie), ancienne "liquidatrice" à Tchernobyl, Ayşecan Terzioğlu, docteure en anthropologie de l’Université de New-York, professeure à la Koç University (Turquie) et Sezin Topçu, chargée de recherche au Centre d’étude des mouvements sociaux, auteure de La France nucléaire. L’art de gouverner une technologie contestée (Paris, Seuil, 2013).


    EcoGlobReg
    Histoire environnementale du temps présent : l’Union soviétique et les États successeurs, 1970–2000. Globalisation écologique et dynamiques régionales
    Financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG) pour 3 ans, à partir de 2014, le projet franco-allemand EcoGlobReg entend étudier les questions de l’écologisation et de la désécologisation de la vie politique et sociale à l’Est : comment les problèmes environnementaux sont-ils devenus des catalyseurs des mobilisations sociales dans les années de la Perestroika (1986-1991) dans les républiques soviétiques ? Pourquoi des millions de personnes sont-elles descendues dans la rue pour protester contre les destructions écologiques et la pollution, participant ainsi à la chute du système soviétique ? Et pourquoi cette vague écologique est retombée si vite dans les années 1990, quand les activistes verts ne sont pas parvenus à mettre en place de parti vert solide dans les états nouvellement indépendants ?
    EcoGlobReg réunit une équipe franco-allemande de 13 personnes : Melanie Arndt (IOS Regensburg), Klaus Gestwa (Université de Tübingen), Marc Elie (Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre- européen, CNRS-EHESS, Paris), Laurent Coumel (Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen, CNRS- EHESS, Paris), Alexander Ananyev (Universität Tübingen) et Raphael Schulte-Kellinghaus (Université de Tübingen) , Garik Galstyan (Université de Lille 3), Carole Ferret (Laboratoire d’anthropologie sociale CNRS/Collège de France/EHESS), Pascal Grouiez (Université Paris Diderot – Paris 7), Raphaël Jozan (Agence française du développement), Marie-Hélène Mandrillon (CERCEC), Isabelle Ohayon (CERCEC), Jean-Robert Raviot (Université Paris Ouest).

    #nucléaire #tchernobyl #ukraine #biélorussie

  • Pour mémoire http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/3225/CION_LOIS/CL41.asp

    ART. 4
    N°CL41
    ASSEMBLÉE NATIONALE
    18 novembre 2015

    PROROGATION DE L’ÉTAT D’URGENCE - (N° 3225)

    Retiré

    AMENDEMENT N°CL41

    présenté par

    Mme Sandrine Mazetier, M. Hugues Fourage, Mme Seybah Dagoma, M. Dominique Potier, M. Christophe Premat, Mme Frédérique Massat, Mme Marie-Hélène Fabre, M. Guy Delcourt, M. Jacques Valax, M. Jean-Marc Fournel, Mme Annie Le Houerou, M. Michel Ménard, Mme Geneviève Gosselin-Fleury, Mme Isabelle Bruneau, M. Stéphane Travert, Mme Édith Gueugneau, Mme Chantal Guittet, M. François André, M. Sébastien Denaja, M. Pascal Popelin et M. Jean-Louis Gagnaire

    –---------

    ARTICLE 4

    Après l’alinéa 22, insérer l’alinéa suivant :

    « Le décret déclarant ou la loi prorogeant l’état d’urgence peut, par une disposition expresse, habiliter les autorités administratives visées à l’article 8 à prendre toutes mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature ainsi que celui des émissions radiophoniques, des projections cinématographiques et des représentations théâtrales. »

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    Cet amendement vise à rétablir en l’état une disposition de la loi relative à l’état d’urgence de 1955, qui ouvre la possibilité de contrôler toute publication lorsque l’état d’urgence est déclaré.

    Au moment des attentats de janvier 2015, des manquements ont été constatés dans le traitement des attentats dans différentes publications, manquements qui ont pu mettre en danger nos concitoyens et les forces de l’ordre.

    Cette disposition ne donne pas lieu à un contrôle systématique, elle ouvre une possibilité qu’il serait dommage de supprimer alors qu’elle peut participer à la protection de nos concitoyens.

  • Coordination Pas Sans Nous : dans les quartiers populaires, « remplacer la violence par de la conflictualité »
    http://larotative.info/coordination-pas-sans-nous-dans-1105.html

    Depuis 2013, une centaine de personnes, responsables associatifs et acteurs de terrain, se sont réunies au sein d’une coordination qui se présente comme un « syndicat des quartiers populaires ». Rencontre avec l’un de ses membres, qui habite à Joué-lès-Tours [1].

    En 2005, suite aux révoltes qui ont répondu à la mort de Zyed et Bouna, Mohammed Mechmache crée un collectif nommé ACLEFEU [2]. Il se dit qu’il n’est plus possible d’aller de crise en crise, et que les habitant-es des quartiers populaires sont les mieux placé-es pour parler de leur réalité. Mechmache va réaliser un tour de France pour dresser un cahier de doléances en recueillant la parole des habitant-es. Mais quand il est allé présenter ce travail à un ministre, il lui a été demandé de laisser son rapport à l’accueil du ministère...

    Mechmache s’est alors allié à une universitaire travaillant sur les questions de la participation des habitant-es et d’empowerment [3], Marie-Hélène Bacqué. François Lamy, ministre de la Ville du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, va leur commander un rapport. Mechmache et Bacqué vont refaire un tour de France pour recueillir des témoignages d’habitant-es des quartiers populaires, de membres d’associations, etc. Ils sont notamment passés à Joué-lès-Tours, pour collecter doléances et propositions.

    Ce travail a donné naissance à un nouveau rapport contenant 31 propositions. Une centaine de responsables associatifs et d’acteurs de terrain des quartiers populaires ont été invités à critiquer, amender, corriger ces propositions. Et il a été décidé de considérer la question du droit de vote aux étrangers non-communautaires aux élections locales non pas comme une proposition parmi d’autres, mais comme une condition préalable de la participation citoyenne. C’est un engagement de campagne du candidat Hollande. On réclamait donc que cet engagement soit tenu. La centaine de participant-es à la conférence qui s’est tenue en juin 2013 se sont accordés pour dire que le rapport ne contenait pas 30+1 mesures, mais 1+30 mesures.

    Toutes les questions qui traversent notre société ont été abordées au cours de cette « conférence citoyenne » de juin 2013. Ça a été deux journées de folie. Il y a notamment eu de grosses empoignades autour du terme « laïcité » ; certains estimaient que la question de l’islamophobie devait avoir une place centrale dans le rapport, d’autres étaient plutôt dans une posture de déni face à cette question. A l’issue de ces deux jours, on s’est dit qu’il était indispensable de rester en contact, et on a monté la coordination « Pas sans nous ».

    Évidemment, une fois le rapport rendu au ministre de la Ville et passé à la moulinette législative, il n’en est rien resté, si ce n’est l’idée de créer des « tables de quartier ». Cela consiste à monter, dans tous les quartiers populaires, une instance reconnue par les autorités locales (préfecture, mairie) qui pourrait participer aux réflexions sur les politiques de la ville. La loi prévoyait donc que, dans toutes les villes où il existe un « quartier prioritaire », la signature du contrat de ville soit subordonnée à la création et à la reconnaissance d’un « conseil citoyen » (qui a été le nom retenu pour désigner les tables de quartier).

    (...)

    Pour l’instant, comment la mobilisation des habitant-es prend-elle forme ? Comment s’exprime-t-elle ?

    En matière de participation, les quartiers populaires sont par terre. Certains quartiers ont tellement morflé qu’il n’y a plus de dialogue. En même temps qu’on proposait ces conseils citoyens, il a fallu engager un travail de dialogue entre associations et de définition d’objectifs communs.

    (...)

    Le parquet a demandé la relaxe des deux policiers poursuivis pour « non-assistance à personne en danger » après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005 [5]. Cette relaxe ne va-t-elle pas encore faire reculer la confiance des habitant-es des quartiers populaires vis-à-vis des institutions ?

    Il faut faire évoluer la relation des habitant-es avec la police. On ne peut pas continuer comme ça. Les policiers ne peuvent pas être systématiquement mis hors de cause, comme c’est le cas actuellement. C’est invivable, et chaque relaxe est vécue comme un coup de couteau par les quartiers. La coordination « Pas sans nous » propose notamment que la police vienne régulièrement dans les quartiers pour rendre compte de son action auprès des habitant-es. Les conseils citoyens pourraient être l’espace approprié. Cela permettrait à la police d’entendre ce que les habitant-es ont à leur reprocher, en dehors du contexte d’un contrôle d’identité. Sinon, nous irons de révoltes en révoltes.

    #participation #quartiers_populaires #ville

    cc @quartiersxxi @rezo

  • En bossant, hier, j’ai écouté ce débat un peu distraitement :
    http://pluzz.francetv.fr/videos/ce_soir_ou_jamais.html
    Thème : la révolution du féminin a-t-elle déjà triomphé ?
    En fait, par moments, ça va plus loin et plus large que cette question (difficile à situer et à piger dans ses présuppositions d’ailleurs).

    Alors comme tous les débats c’est infiniment pénible, c’est l’échevèlement permanent du discours, ça part dans tous les sens dans un bordel de première bourre, tout le monde gueule, se coupe, crie, sur-crie, cause à qui mieux mieux et le plus fort possible, réagit à l’affect, ramène tout à son petit niveau quand c’est pas à sa petite personne et puis surtout ceux et celles qui auraient véritablement quelque chose à dire et qui pourraient le dire clairement, intelligemment et sans vergogne comme Geneviève Fraisse et Marie-Hélène Bourcier (de ce que j’ai compris, il -ou ile ? ou el ? ou îlle ce serait pas mal- est en train de changer son prénom mais de ce que j’ai pu en entendre dans des documentaires c’est un merdier administratif de type soviétique ++) sont artificiellement mis en face de zozos absolus qui s’arrogent, à tort et à travers, le droit de parler, à tort et à travers. Et c’est juste cette frontalité là qui leur sert de légitimité, comme dans tous les débats. Il faudra donc supporter une sorte de demi-duchesse prétentieuse (Bidule Levet) toute fiérote de s’introniser philosophe quand seul un pauvre concours et deux trois paires de bonnes notes l’y autorisent et pleurant les grands archétypes naturalistes de la féminité perdue à grands renforts de courcaillements traînants, et un couillon de premier ordre qui vient, tout pareil, nous agiter sous le nez une fantasmatique martyrologie masculine savamment étayée sur, tindin, des pubs et des expériences de cabinet personnelles (Truc Clerget). Mais, à plusieurs moments, Marie-Hélène Bourcier (qui gagne là de loin la palme de l’intelligence et pas seulement théorique) dit des choses remarquables : non seulement il (ile, îlle ?) envoie péter la rhétorique maniérée du débat, mais pointe surtout, pour la question des genres et des transsexes, le risque permanent de la réindexation (sic). Ca l’amène à penser tout ça comme une prolifération et invention infinie (sic aussi ou à peu près) des genres et des sexes, souplement, politiquement, au plus près du désir et surtout sans que ce soit sans cesse doublé par une grille analytique ou une taxinomie, bref, par une perpétuelle réflexivité classificatrice. Ca a l’air de rien peut-être mais on dirait bien que c’est pourtant fondamental pratiquement. En tout cas ça lui (luie ? loui ?) permet de théoriser -et vivre- ça au plus près des mélanges réels, de façon apparemment joyeuse, sans se raconter d’histoires et sans l’esprit de sérieux justement si lourd qui découle de toute indexation, même quand elle est critique. Geneviève Fraisse avait l’air de dire en substance la même chose quand elle parlait de sortir des philosophies de l’identité et de penser les mélanges (sic de chez sic) de genres, mais après, j’ai pas compris et c’était fugace, les deux avaient l’air de s’opposer justement sur cette question de l’identité avec un texte de je-ne-sais-plus-qui à l’appui, c’est vraiment dommage parce que c’est là que ça commençait à croustiller...
    Enfin bon en tout cas, par fragments, dans les petits coins, il doit y avoir des choses à en tirer.

    (la rediff est disponible jusqu’à vendredi pas plus)

    • Comme l’indexation automatique de Seen this a fait tout le travail (oui indexer dès fois c’est bien aussi), je vois qu’il n’y avait rien sur les travaux de M-H Bourcier, et il se trouve qu’il y a pas mal d’articles très très bons en ligne.
      (je précise avant les liens que : si jamais l’administration française réussit un jour à changer son état-civil sans en passer par un procès kafkaïen de dix ans, faudra réindexer tout ça sous le bon patronyme ; comme quoi en fait, indexer c’est toujours un peu, mouais).

      Un article de Multitudes datant de l’ère pré seenthisienne :
      La fin de la domination (masculine)
      Pouvoir des genres, féminismes et post-féminisme queer
      par Marie-Hélène Bourcier
      http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_012_0069

      C’est très très clair et super bien foutu, l’article dresse un panorama des mouvements critiques du féminisme et pointe surtout un enjeu théorique de fond quant à la construction des genres, entre la puissance symbolique chez Bourdieu et le pouvoir performatif chez Butler. Ca s’achève sur une traversée de la théorie queer qui éclaire cette histoire d’identité dont il était question plus haut : "L’une des solutions queer est alors la prolifération d’identités — dont les identités de genre non naturalisées —, de manière à rendre le couple homme/ femme,Madame et Monsieur Ramsay suffisamment problématiques pour entraver les modes de reproduction de l’identité occidentale. Cela suppose aussi d’abandonner une conception du pouvoir qui a partie liée avec les conceptions univoques et fixistes de la domination : celle d’un pouvoir souverain qui ne s’exercerait qu’en un seul lieu. C’est précisément cette vision du pouvoir qui, pour rassurante ou intimidante qu’elle soit, empêche de penser l’interconnexion des formes d’oppression et de résistances."

      Puis sur Cairn : Queer Move/ments :
      http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_020_0037
      Où pour le coup on en vient logiquement à Foucault qui, si je comprends bien, semble servir, après boostage problématique, de matrice théorique queer quelque part entre la domination symbolique de Bourdieu et le pouvoir performatif de Butler.
      "La volonté de dénaturalisation et d’utilisation de l’identité dont témoignent ces queer/move/ments que l’on vient d’entrevoir suppose de concevoir
      l’identité comme un instrument politique stratégique, susceptible de servir à déconstruire les identités masculine et féminine, homosexuelle et hétérosexuelle qui secrètent des formes de violence et d’oppression. Raison pour laquelle l’on ne saurait « être » queer, ni homme ni femme d’ailleurs. Non parce que l’idéal est le dépassement des identités ou des genres – ce serait tomber dans le piège dépolitisant de l’individualisme ou du dandysme – ou parce que l’on viserait à éradiquer les rapports sociaux de sexe pour reprendre une terminologie plus matérialiste – mais finalement peu réaliste. C’est plutôt que les identités sexuelles sont multipliables et « resignifiables », corps compris. S’il fallait ajouter un cinquième queer/mouve/ment qui nous permette de nous situer sur la spirale, ce serait celui représenté par une nouvelle génération d’activistes et de théoriciennes,
      les queer kings, qui ont en commun cette fois d’avoir décroché de la définition butlérienne de l’identité sexuelle (comme étant performative et l’effet des performances de genres) parce qu’elle oubliait les pratiques sexuelles, le corps et les effets de l’incorporation."

      Deux autres (pas lus) :
      Des « femmes travesties » aux pratiques transgenres : repenser et queeriser le travestissement
      http://clio.revues.org/255 (à télécharger avec l’onglet en haut à gauche)
      http://www.cairn.info/revue-mouvements-2007-1-page-8.htm
      L’homosexus normaticus entre mariage unidimensionnel et droits sexuels

      et puis enfin :
      http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-melange-de-genres-14-