person:marie-jeanne meunier

  • Un quart des #salariés français en état d’#hyperstress
    http://www.miroirsocial.com/actualite/15295/un-quart-des-salaries-fran-ais-en-etat-d-hyperstress

    Notons d’abord l’importance du phénomène du stress au travail, avec près d’un quart des individus en état d’hyperstress, dangereux pour leur santé. Les femmes sont un peu plus touchées que les hommes alors que cadres et non-cadres sont également concernés. Les taux d’hyperstress augmentent aussi légèrement avec l’âge. En fait, les plus grandes différences concernant les taux d’hyperstress s’observent en fonction des secteurs d’activité.

    Environ la moitié de ces salariés présente des niveaux élevés d’#anxiété et un salarié sur six est sans doute atteint d’une pathologie anxieuse. Les niveaux dépressifs élevés sont nettement moins fréquents, ne touchant que moins d’un tiers des salariés. Les états dépressifs caractérisés semblent ne toucher qu’un seul salarié sur 15. Les manifestations anxieuses et dépressives sont plus fréquentes chez les femmes, augmentent avec l’âge et varient selon les secteurs d’activité.

    Les sources de stress au travail (les facteurs de risques psychosociaux) sont extrêmement nombreuses et leur grande diversité apparaît dans les résultats de cette étude. Les exigences liées au travail et les changements se détachent nettement, ainsi que le manque d’autonomie et de reconnaissance. Les relations au travail semblent moins responsables du stress des salariés.

    • Il semble même avoir actuellement une certaine homogénéité des sources de stress au travail, touchant de façon finalement assez identique tous les salariés, alors qu’il n’y a pas un même niveau d’homogénéité en ce qui concerne les niveaux de stress ressentis par les salariés. C’est en tout cas ce que montre cette étude.

      J’ai du mal à croire que le stress généré par le harcelement sexuel que subissent les femmes au travail ne soit pas une source de stress particulière et le texte ne parle pas non plus du stress lié au racisme qui doit avoir un impacte sur certain·e·s salarié·e·s. Une source de stress identique entre tous les salarié·e·s ca me semble impossible.

    • à l’abattoir, il n’y a pas que les animaux qui sont stressés. Les cochons finissent en pâté et les salarié.es passent à la moulinette.
      https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/journal-breton-saison-2-58-la-fabrique-du-silence-1-a-labattoir



      https://www.humanite.fr/marre-de-suer-sang-et-eau-pour-engraisser-cooperl-ils-ont-decide-de-parler-

      Commentaire désabusé de Marie-Jeanne Meunier : « En cas d’accident, la direction préfère appeler un taxi. S’ils préviennent les pompiers, la gendarmerie ouvrira nécessairement une enquête sur l’origine de l’accident. » La direction refuse de communiquer les statistiques concernant accidents du travail et maladies professionnelles. Mais les salariés de Lamballe montrent du doigt leur corps amoché. « Épaules, coudes, poignets, on a tous les TMS (troubles musculo-squelettiques) imaginables, soupire une ouvrière. C’est à force de répéter les mêmes gestes, debout à la chaîne, pendant 20 ans… »

      #stress

    • Le compte-rendu radio sur france cul parlait plus précisément de ces états d’hyperstress (pathologique). L’étude les relie visiblement à la numérisation du travail qui provoque des changements incessants dans nombre de métiers. Avec pour conséquences « une perte d’autonomie des salariés » et de « grandes difficultés à imaginer ce que sera leur métier dans plusieurs années, et donc à s’y projeter » (je cite de mémoire).

  • Marre de suer sang et eau pour engraisser Cooperl ! Ils ont décidé de parler | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/marre-de-suer-sang-et-eau-pour-engraisser-cooperl-ils-ont-decide-de-parler-

    Commentaire désabusé de Marie-Jeanne Meunier : « En cas d’accident, la direction préfère appeler un taxi. S’ils préviennent les pompiers, la gendarmerie ouvrira nécessairement une enquête sur l’origine de l’accident. » La direction refuse de communiquer les statistiques concernant accidents du travail et maladies professionnelles. Mais les salariés de Lamballe montrent du doigt leur corps amoché. « Épaules, coudes, poignets, on a tous les TMS (troubles musculo-squelettiques) imaginables, soupire une ouvrière. C’est à force de répéter les mêmes gestes, debout à la chaîne, pendant 20 ans… » Et de soulever des carcasses de porcs pesant plus de 110 kg.

    Les médecins du travail de Cooperl confirment l’étendue des dégâts. L’« HD » a parcouru un rapport alarmant dressé par deux d’entre eux, daté du 4 juin 2013. Le document revient sur les TMS dans l’entreprise, pointant la « gravité des lésions anatomiques et fonctionnelles », aggravée par des « postures pénibles (debout prolongées avec piétinement, position en torsion du corps), travail de nuit, travail répétitif avec cadence contrainte, bruit et froid ».

    À Lamballe, plus de 50 000 porcs sont abattus chaque semaine. Les cadences ont augmenté en un an, passant de 650 à 700 bêtes par heure. Mais visiblement, la direction aimerait bien pousser encore un peu plus les feux. En septembre, les salariés ont vu débouler dans l’usine une brochette de cadres employés par une grosse entreprise de conseil canadienne, Pro Action. Armés de chronomètres, les Canadiens sillonnent les ateliers, afin de mesurer en temps réel la productivité des salariés. « Ça fait tout drôle de travailler avec un de ces types dans son dos, raconte une ouvrière. Ils calculent le nombre de barquettes qu’on fait à la minute… Je crois que le but est de réduire le plus possible nos déplacements. » Voilà qui ne va pas apaiser le climat social dans l’entreprise…

    #grève #exploitation #santé #industrie_porcine #agro-industrie

    • #proaction la boite canadienne avec chronométrage des salariés à qui ils ont affaire … http://www.groupeproaction.com
      #Spécialiste_en_gestion_de_la_productivité_des_ressources_humaines (ça ne s’invente pas un titre pareil sauf qu’il aurait été plus productif de le raccourcir un poil à S, S comme #Salopard)

      #abattoir #bretagne

      C’est la direction qui a mis le feu aux poudres, en décrétant la réduction du 13e mois et de la prime d’ancienneté. Un manque à gagner chiffré par les intéressés à 500 euros par an, voire 800 pour certains. La somme n’est pas négligeable, surtout au regard des salaires faméliques pratiqués par le groupe. Malgré 20 ans d’ancienneté, certains ne gagnent pas plus de 1 400 euros par mois, primes comprises. « C’est le ras-le-bol qui nous a poussés à faire grève », résume une salariée, qui travaille à la découpe de la viande. « On en a eu assez de subir, lance une autre, qui s’occupe de la salaison. Depuis 15 ans que je bosse ici, je n’avais jamais vu un mouvement aussi long… Tout le monde nous a rejoints, y compris les travailleurs roumains et polonais qui parlent à peine français. Ça fait chaud au cœur. »

      #accidents_du_travail