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  • Arts Spectacle

    Sébastien Grosset, la polyphonie est sa voie

    LeTemps.ch

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    Marie-Pierre Genecand

    Nourri à l’Afrique et aux voyages, l’auteur et compositeur Sébastien Grosset présente un spectacle autour de Sarkozy au faro Festival des arts vivants à Nyon, en août
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    Avec cet auteur et compositeur romand de 36 ans, chaque parole est une terra incognita, une petite aventure en soi. Comme Le Centre du monde, drôle de spectacle qu’il avait proposé au far° Festival des arts vivants, à Nyon, il y a deux ans. Dans cette création, chaque note de piano correspondait à un mot ou une phrase, et le tout, joué par un interprète au clavier, retraçait un tour de la planète depuis la place du marché de Ouagadougou, au Burkina Faso.

    Cet été, Sébastien Grosset revient au far°. Dans Les Rapports oraux des services, qu’il a conçu, la comédienne Michèle Gurtner interprète un dialogue off que Sarkozy a eu avec des journalistes, en marge d’un sommet international. En codant sur le plan sonore les différentes formes rhétoriques, on entend sa paranoïa, son orgueil, son besoin d’amour… »

    Depuis un an, ce diplômé en philosophie et en musicologie enseigne à la Haute Ecole des arts et du design (HEAD), à Genève. « Le public, c’est fini, dit Sébastien Grosset. Il n’y a plus d’adhésion ou de scandale collectifs, mais des réceptions multiples, éclatées. Du coup, il faut oublier ce fantasme de théâtre fédérateur. Je ne crois pas à l’espoir de ciment social à travers l’art. »

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    LeTemps.ch | L’adocédaire

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    L’adocédaire par Marie-Pierre Genecand

    Entre 15 et 20 ans, les adolescents parlent un langage crypté. Exemples et explications

    « Hier soir, j’ai trop bédave et je me suis enjaillé sévère. Total, je me suis fait ken par une go. Je bade. » Il est midi ce dimanche de printemps, le soleil brille, mais l’humeur n’est pas à la sortie de santé. Pas même au récit en français de la nuit visiblement compliquée. Quand on est ado, on parle en langue cryptée. Et le plus souvent, on se tait. Heureusement, il y a des frères, des sœurs, et même des dictionnaires* qui permettent de percer le mystère. Le quoi du comment de la nuit de Tristan, 16 ans ? « Je suis en rage. Hier soir, j’ai trop fumé de pétards et j’ai pris une cuite monumentale. Du coup, je me suis fait avoir par une fille. J’angoisse. » Le vocabulaire des ados leur ressemble. Excessif, émotionnel, extrême. Il passe du swag (la classe) intégral à la dèche (la honte) ultime. Il dit tout en plus grand, plus fort. Et de manière largement opaque pour les parents.