person:marion cotillard

  • Désamour et lassitude, le blues des conseillers de Macron, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/26/desamour-et-lassitude-le-blues-des-conseillers-de-macron-a-l-elysee_5441452_

    Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de membres du cabinet quittent l’#Elysée, comme le conseiller spécial Ismaël Emelien, parti lundi.

    C’était le Grognard le plus fidèle. Le soldat d’élite de la Vieille Garde. Celui qui avait participé à toutes les batailles. Après presque cinq ans passés dans l’ombre d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a décidé de reprendre sa liberté. Le conseiller spécial, considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, a effectué lundi 25 mars sa dernière journée de travail à l’Elysée, deux jours avant la sortie de son livre, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 176 p., 15 €), qu’il a présenté dans Le Point comme « une nouvelle étape de [s]on engagement ».

    L’ancien consultant de l’agence Havas n’est pas le seul à quitter le cabinet élyséen. Depuis la fin 2018, plusieurs des 44 conseillers d’Emmanuel Macron ont quitté l’Hôtel d’Evreux. Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, Sylvain Fort, le directeur de la communication, Stéphane Séjourné, le conseiller politique, David Amiel, le bras droit du secrétaire général Alexis Kohler, Fabrice Aubert, le conseiller institutions et action publique, ou encore Ahlem Gharbi, la conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, ont tous pris d’autres voies.

    Surtout, l’hémorragie n’est pas terminée. D’autres membres du cabinet présidentiel auraient déjà fait part de leur envie d’ailleurs, comme Sonya Djemni-Wagner, la conseillère justice, ou Emmanuel Miquel, le conseiller entreprise, attractivité et export.

    Antoine Pellion, le conseiller énergie, environnement et transports, a même déjà son point de chute : il va prendre la direction du cabinet de Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche (LRM). « Au total, on pense avoir encore dix à quinze départs d’ici à cet été », soit environ un quart du cabinet, reconnaît-on à l’Elysée.

    « Epuisement physique »

    Officiellement, ces départs n’ont rien d’exceptionnel. « Après deux ans, il y a un épuisement physique et un épuisement des idées. Il est normal d’avoir un renouvellement », explique l’entourage du chef de l’Etat. « Le rythme auquel ils sont soumis peut les amener à souffler », concède François Patriat, le président du groupe LRM du Sénat, qui a croisé plusieurs des jeunes forçats lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

    « Quand on est conseiller à l’Elysée, on est contacté quotidiennement par des chasseurs de tête. Au bout d’un moment, cela trotte dans la tête », ajoute un membre du cabinet.
    Mais, en coulisses, une autre histoire se raconte. Celle d’un divorce entre un chef de l’Etat insaisissable et des conseillers accusés de l’avoir isolé. « Il y a une forme de désamour », reconnaît l’un d’eux. Côté cabinet, plusieurs font état des méthodes déstabilisantes d’Emmanuel Macron, qui a pris pour habitude de court-circuiter ses équipes, refusant de s’en tenir à ses conseillers pour se forger une opinion sur un sujet. « Il consulte énormément, des experts comme des gens croisés lors de ses déplacements et avec lesquels il a gardé le contact », reconnaît une proche du président.

    Alors qu’ils pensaient avoir touché le Graal en entrant à l’Elysée, nombre de conseillers se sont rendu compte qu’ils avaient finalement peu d’influence. Que si le chef de l’Etat lisait leurs notes – jamais plus d’une page, a imposé Alexis Kohler –, il en recevait aussi de nombreuses autres.
    Lors de son départ, M. Macron a ainsi demandé à Ahlem Gharbi, sa conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, de continuer à lui faire part de ses réflexions, alors qu’elle a été remplacée, en l’occurrence par Marie Philippe, une diplomate qui travaillait à la représentation permanente de la France auprès de l’ONU à New York. Une requête répétée à tous ceux qui le quittent, pour « garder le lien ».

    « Il n’est jamais satisfait »

    « Macron, c’est quelqu’un qui déteste les règlements, les organisations fermées, il le vit comme un étouffoir. Lors de la campagne présidentielle, nous étions la seule équipe à ne pas avoir d’organigramme », décrypte l’un des compagnons de route du chef de l’Etat. « N’oubliez jamais que Macron génère son confort dans l’inconfort des autres. Avec lui, c’est “je jette les chatons dans la piscine et je vois qui surnage” », ajoute un autre pour expliquer le malaise des équipes.

    « C’est très dur de travailler avec le président, il est très exigeant, à toute heure du jour et de la nuit, il n’est jamais satisfait », abonde un poids lourd de la majorité.

    Pour expliquer cette vague de départs, ceux qui parlent régulièrement à M. Macron décrivent aussi un chef de l’Etat de plus en plus agacé par son entourage, accusé de n’avoir pas vu venir la crise des « #gilets_jaunes ». Le président reprocherait notamment à son équipe la façon dont son « itinérance mémorielle » a été organisée à l’automne 2018. Durant une semaine, M. Macron avait arpenté les routes de l’est et du nord de la France pour célébrer le centenaire du 11-Novembre et avait été plusieurs fois pris à partie par des Français, ce qui avait brouillé son message et son image.

    « A posteriori, c’était les prémices des “gilets jaunes” et personne ne l’avait anticipé. Macron a eu l’impression d’être envoyé au #casse-pipe », décrypte un conseiller extérieur. La visite au Puy-en-Velay, le 4 décembre, lors de laquelle des manifestants avaient poursuivi à pied la voiture présidentielle, n’a pas arrangé les choses.

    « Il faut du sang neuf en permanence »

    Résultat : plusieurs élus, dont François Bayrou, ont conseillé au début de l’hiver à Emmanuel Macron de faire le ménage dans son cabinet, jugé trop monocolore et sans expérience du terrain. Un premier signe a été envoyé avec l’arrivée de Philippe Grangeon , le 4 février.
    A 61 ans, l’ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT détonne parmi la jeune garde, par son expérience mais aussi par son franc-parler. « Conseiller, ce n’est pas un job de cinq ans. Il faut du sang neuf en permanence », assume le sexagénaire à l’évocation du départ de plusieurs membres du cabinet présidentiel.

    Au début de l’année, Brigitte Macron, dont les relations avec la garde rapprochée du chef de l’Etat sont notoirement difficiles, aurait également conseillé de choisir son directeur du cabinet, Pierre-Olivier Costa, un ancien de l’équipe de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, pour remplacer Sylvain Fort à la direction de la communication de l’Elysée. « Elle s’est toujours méfiée de ces jeunes diplômés qui pensent avoir raison sur tout », confie l’un de ses proches. Une version démentie auprès du Monde par M. Costa et Mme Macron.

    « Dumontet rencontre des ONG, c’est n’importe quoi »

    A l’Elysée, certains se sont surtout offusqués du rôle joué par Jean-Marc Dumontet, voyant une marque d’une défiance à leur égard du chef de l’Etat. L’homme d’affaires, producteur de spectacles et propriétaire de six salles de théâtre à Paris, a été chargé par M. Macron de mener des auditions pour trouver le remplaçant de Sylvain Fort, parti le 25 janvier. Un choix surprenant puisque M. Dumontet n’exerce aucune fonction officielle au sein du cabinet présidentiel et n’a même jamais travaillé dans l’administration ou eu de responsabilité politique.

    Surtout, M. Dumontet ne se serait pas contenté de faire le casting de la communication, pour lequel il a mené des auditions dans ses bureaux parisiens mais aussi à l’Elysée : il aurait aussi participé à d’autres réunions sur d’autres sujets au Palais. « Il rencontre des associations, des ONG, c’est n’importe quoi », s’agace un conseiller. Début février, il était présent lors d’une rencontre hors agenda entre Emmanuel Macron et l’actrice Marion Cotillard, venue en toute discrétion évoquer les sujets sur le climat avec le chef de l’Etat.

    « Dumontet n’a pas le niveau de compétence et de connaissance politique pour occuper de telles fonctions, ça hystérise les structures et c’est inconfortable pour tout le monde », désapprouve un proche du chef de l’Etat.

    « Il n’a pas été scanné par la HATVP [Haute Autorité pour la transparence la vie publique] alors que c’est un homme d’affaires, on ne sait rien de lui », s’étonne cette source. « On a l’impression que personne n’a retenu les leçons de Benalla », s’alarme même un macroniste.

    Interrogé par Le Monde, M. Dumontet assure au contraire qu’« il n’y a aucune tension ni difficulté » liée à sa mission.

    Absorption de gouvernementaux en tous genres (des LR aux EELV en passant par les PS et centre) ou pas, #Ça_branle_dans_le_manche comme le disait Eugène.

  • Béatrice Dalle affirme « ne pas avoir les moyens d’être écolo » comme Marion Cotillard
    http://www.lefigaro.fr/culture/2019/01/29/03004-20190129ARTFIG00174-beatrice-dalle-affirme-ne-pas-avoir-les-moyens-d-

    Interrogée sur le mouvement des « gilets jaunes » et sur la dimension écologique défendue par des comédiennes comme Juliette Binoche, l’actrice …

  • Un appel face à la fin du monde
    https://diacritik.com/2018/08/27/un-appel-face-a-la-fin-du-monde
    https://i2.wp.com/diacritik.com/wp-content/uploads/2018/08/desertification-tchad-marocaine-660x330.jpg?fit=660%2C330&ssl=1

    Les initiatives « locales » et la volonté citoyenne ne suffisent plus. Il est aujourd’hui vital que des décisions politiques drastiques – et contraignantes donc impopulaires – soient prises. Elles ne le seront que sous notre pression. Voilà le paradoxe avec lequel il faut jouer.

    • « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/09/03/le-plus-grand-defi-de-l-histoire-de-l-humanite-l-appel-de-200-personnalites-

      Tribune. Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, nous lançons cet appel : face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement. Il est temps d’être sérieux.

      Nous vivons un cataclysme planétaire. Réchauffement climatique, diminution drastique des espaces de vie, effondrement de la biodiversité, pollution profonde des sols, de l’eau et de l’air, déforestation rapide : tous les indicateurs sont alarmants. Au rythme actuel, dans quelques décennies, il ne restera presque plus rien. Les humains et la plupart des espèces vivantes sont en situation critique.

      Il est trop tard pour que rien ne se soit passé : l’effondrement est en cours. La sixième extinction massive se déroule à une vitesse sans précédent. Mais il n’est pas trop tard pour éviter le pire.

      Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre ce cataclysme sa priorité concrète, annoncée et assumée, ne serait plus crédible.

      Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait pas du sauvetage de ce qui peut encore l’être son objectif premier et revendiqué ne saurait être pris au sérieux.

      Nous proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront.

      C’est une question de survie. Elle ne peut, par essence, pas être considérée comme secondaire.

      De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.

      Avec une petite interview…
      https://www.youtube.com/watch?v=mFC1yxiOtgg

      #tribune #climat #effondrement

      À force, ça va vraiment finir par être trop tard :/

    • « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète
      Le Monde, le 3 septembre 2018

      Isabelle Adjani, actrice ; Laure Adler, journaliste ; Pedro Almodovar, cinéaste ; Laurie Anderson, artiste ; Charles Aznavour, chanteur ; Santiago Amigorena, écrivain ; Pierre Arditi, acteur ; Niels Arestrup, acteur ; Ariane Ascaride, actrice ; Olivier Assayas, cinéaste ; Yvan Attal, acteur, cinéaste ; Josiane Balasko, actrice ; Aurélien Barrau, astrophysicien (Institut universitaire de France) ; Nathalie Baye, actrice ; Emmanuelle Béart, actrice ; Xavier Beauvois, cinéaste ; Alain Benoit, physicien (Académie des sciences) ; Jane Birkin, chanteuse, actrice ; Juliette Binoche, actrice ; Benjamin Biolay, chanteur ; Dominique Blanc, actrice ; Gilles Boeuf, biologiste ; Mathieu Boogaerts, chanteur ; John Boorman, cinéaste ; Romane Bohringer, actrice ; Carole Bouquet, actrice ; Stéphane Braunschweig, metteur en scène ; Zabou Breitman, actrice, metteuse en scène ; Nicolas Briançon, acteur, metteur en scène ; Irina Brook, metteuse en scène ; Valeria Bruni Tedeschi, actrice, cinéaste ; Florence Burgat, philosophe ; Gabriel Byrne, acteur ; Cali, chanteur ; Sophie Calle, artiste ; Jane Campion, cinéaste ; Isabelle Carré, actrice ; Emmanuel Carrère, écrivain ; Anne Carson, auteure et professeure ; Michel Cassé, astrophysicien ; Laetitia Casta, actrice ; Bernard Castaing, physicien (Académie des sciences) ; Antoine de Caunes, journaliste, cinéaste ; Alain Chamfort, chanteur ; Boris Charmatz, chorégraphe ; Christiane Chauviré, philosophe ; Jeanne Cherhal, chanteuse ; François Civil, acteur ; Hélène Cixous, écrivaine ; Isabel Coixet, cinéaste ; Françoise Combes, astrophysicienne (Collège de France) ; François Cluzet, acteur ; Gregory Colbert, photographe, cinéaste ; Bradley Cooper, acteur ; Brady Corbet, acteur ; Béatrice Copper-Royer, psychologue ; Marion Cotillard, actrice ; Denis Couvet, écologue ; Camille Cottin, actrice ; Clotilde Courau, actrice ; Franck Courchamp, écologue (Académie européenne des sciences) ; Nicole Croisille, chanteuse ; David Cronenberg, cinéaste ; Alfonso Cuaro, cinéaste ; Willem Dafoe, acteur ; Philippe Decouflé, chorégraphe ; Sébastien Delage, musicien ; Vincent Delerm, chanteur ; Alain Delon, acteur ; Catherine Deneuve, actrice ; Claire Denis, cinéaste ; Philippe Descola, anthropologue (Collège de France) ; Alexandre Desplat, compositeur ; Manu Dibango, musicien ; Hervé Dole, astrophysicien (Institut universitaire de France) ; Valérie Dréville, actrice ; Diane Dufresne, chanteuse ; Sandrine Dumas, actrice, metteuse en scène ; Romain Duris, acteur ; Lars Eidinger, acteur ; Marianne Faithfull, chanteuse ; Pierre Fayet, physicien (Académie des sciences) ; Ralph Fiennes, acteur ; Frah (Shaka Ponk), chanteur ; Cécile de France, actrice ; Stéphane Freiss, acteur ; Thierry Frémaux, directeur de festival ; Jean-Michel Frodon, critique, professeur ; Marie-Agnès Gillot, danseuse étoile ; Pierre-Henri Gouyon, biologiste ; Julien Grain, astrophysicien ; Anouk Grinberg, actrice ; Mikhaïl Gromov, mathématicien (Académie des sciences) ; Sylvie Guillem, danseuse étoile ; Arthur H, chanteur ; Ethan Hawke, acteur ; Christopher Hampton, scénariste ; Nora Hamzawi, actrice ; Ivo Van Hove, metteur en scène ; Isabelle Huppert, actrice ; Agnès Jaoui, actrice, cinéaste ; Michel Jonasz, chanteur ; Camelia Jordana, chanteuse ; Jean Jouzel, climatologue (Académie des sciences) ; Juliette, chanteuse ; Anish Kapoor, sculpteur, peintre ; Mathieu Kassovitz, acteur ; Angélique Kidjo, chanteuse ; Cédric Klapisch, cinéaste ; Thierry Klifa, cinéaste ; Panos H. Koutras, cinéaste ; Lou de Laâge, actrice ; Ludovic Lagarde, metteur en scène ; Laurent Lafitte, acteur ; Laurent Lamarca, chanteur ; Maxence Laperouse, comédien ; Camille Laurens, écrivaine ; Bernard Lavilliers, chanteur ; Sandra Lavorel, écologue (Académie des sciences) ; Jude Law, acteur ; Patrice Leconte, cinéaste ; Roland Lehoucq, astrophysicien ; Gérard Lefort, journaliste ; Nolwenn Leroy, chanteuse ; Peter Lindbergh, photographe ; Louane, chanteuse ; Luce, chanteuse ; Ibrahim Maalouf, musicien ; Vincent Macaigne, metteur en scène, acteur ; Benoît Magimel, acteur ; Yvon Le Maho, écologue (Académie des sciences) ; Andreï Makine, écrivain de l’Académie Française ; Abd al Malik, rappeur ; Sophie Marceau, actrice ; Virginie Maris, philosophe ; André Markowicz, traducteur ; Nicolas Martin, journaliste ; Vincent Message, écrivain ; Wajdi Mouawad, metteur en scène ; Nana Mouskouri, chanteuse ; Jean-Luc Nancy, philosophe ; Arthur Nauzyciel, metteur en scène ; Safy Nebbou, cinéaste ; Pierre Niney, acteur ; Helena Noguerra, chanteuse ; Claude Nuridsany, cinéaste ; Michael Ondaatje, écrivain ; Thomas Ostermeier, metteur en scène ; Clive Owen, acteur ; Corine Pelluchon, philosophe ; Laurent Pelly, metteur en scène ; Raphaël Personnaz, acteur ; Dominique Pitoiset, metteur en scène ; Denis Podalydès, acteur ; Pomme, chanteuse ; Martin Provost, cinéaste ; Olivier Py, metteur en scène ; Susheela Raman, chanteuse ; Charlotte Rampling, actrice ; Raphaël, chanteur ; Régine, chanteuse ; Cécile Renault, astrophysicienne ; Robin Renucci, acteur ; Jean-Michel Ribes, metteur en scène ; Tim Robbins, acteur ; Muriel Robin, actrice ; Isabella Rossellini, actrice ; Brigitte Roüan, actrice, cinéaste ; Carlo Rovelli, physicien (Institut universitaire de France) ; Eric Ruf, directeur de la Comédie-Française ; Céline Sallette, actrice ; Rodrigo Santoro, acteur ; Marjane Satrapi, cinéaste ; Kristin Scott Thomas, actrice ; Albin de la Simone, musicien ; Abderrahmane Sissako, cinéaste ; Marianne Slot, productrice ; Patti Smith, chanteuse, écrivaine ; Sabrina Speich, géoscientifique ; Marion Stalens, réalisatrice ; Kristen Stewart, actrice ; Tom Stoppard, dramaturge ; Peter Suschitzky, chef opérateur ; Malgorzata Szumowska, cinéaste ; Béla Tarr, cinéaste ; Gilles Taurand, scénariste ; Alexandre Tharaud, musicien ; James Thierrée, danseur, chorégraphe ; Mélanie Thierry, actrice ; Danièle Thompson, cinéaste ; Melita Toscan du Plantier, attachée de presse ; Jean-Louis Trintignant, acteur ; John Turturro, acteur ; Hélène Tysman, pianiste ; Pierre Vanhove, physicien ; Karin Viard, actrice ; Polydoros Vogiatzis, acteur ; Rufus Wainwright, chanteur ; Régis Wargnier, cinéaste ; Jacques Weber, acteur ; Wim Wenders, cinéaste ; Sonia Wieder-Atherton, musicienne ; Bob Wilson, metteur en scène ; Lambert Wilson, acteur ; Jia Zhang-ke, cinéaste ; Elsa Zylberstein, actrice

  • Sexisme dans le milieu des Jeux Vidéos
    La réaction d’Anthony Roux, patron d’Ankama est emblématique de la #culture_du_viol et de l’attitude des hommes face aux violences que subissent les femmes.


    https://twitter.com/willvs/status/921254729577099264

    Quant une personne (un journaliste) fait remarqué que cet « humour » est problématique Monsieur Roux répond que le milieu du Jeux video n’est pas concerné par ce pbl. Il répond sur son blog- une longue réponse qui montre son mépris total pour les femmes victimes de violences sexuelles et sa mauvaise foie totale sur le sujet - post par la suite supprimé de son blog puisque les machistes sont des lâches. Comme rien ne se perd sur internet voici le message en question :

    Bonjour à tous,

    Me voila bien rentré et pressé d’écrire sur cette polémique concernant mon trait d’humour sur l’affaire Weinstein. Tout d’abord, je place cet article dans la partie « Inspirations » car finalement, il n’a sa place nul part et c’est peut-être ici qu’il fera le moins « tâche ».

    Résumé : Suite à cette phrase dans ma dernière note : « frémissant d’excitation comme une actrice débutante se présentant devant Harvey Weinstein » nous avons reçu quelques coups de fils et j’ai été contacté directement par William, un journaliste travaillant pour (entre autre) « le Monde ».

    Les questions que William me pose, parlent pour elles et j’ai tenu à y répondre ici même pour éviter que mes propos ne soient déformés. Car plutôt que les producteurs, présidents, acteurs et autres individus lubriques, ce qui me dérange le plus dans notre monde actuel, c’est le journalisme. Ou, les gens se faisant passer pour des journalistes. William, ne prend pas cette critique pour toi, je veux tenter de défendre mon point de vue et il ne te vise pas personnellement, je suis certain que tu es très sympathique.

    Voici donc les questions de William :
    1/ Est-ce que ce trait d’humour, qui consiste à rire du viol alors même que le sujet est sur la place publique et que de nombreuses femmes dans l’industrie du JV en ont été victimes, n’est pas déplacé ?

    2/ Est-ce que vous constatez qu’il y a une prise de conscience dans votre entreprise depuis l’affaire Weinstein et les multiples témoignages de harcèlement quotidien des femmes ?
    3/ En tant que PDG, dans ce genre de période de prise de conscience, est-on amené à se poser des questions sur son propre comportement ?
    Bien, la difficulté dans tout cela, c’est de savoir par où commencer avant de répondre. Parce que je vais répondre. Pas par besoin de me justifier, pas non plus par envie de donner mon avis sur ce sujet et surtout pas par envie de prendre part à cette mascarade . Je vais le faire pour vous expliquer ce qui me dérange de façon générale et cela depuis des années.
    Oui, car avant de répondre à ces questions, je vais vous expliquer pourquoi j’ai envie de rire de tout cela plutôt que d’en pleurer.
    Avais-je conscience que j’allais m’attirer des critiques ?
    Bien sûr, le test n’a pas manqué de réussir. Au-dela même de toutes mes attentes. Imaginez, j’ai la chance qu’un journaliste me pose ces questions brillantes et inspirées suite à ma petite phrase.
    Est-ce que je me moque des femmes violées ou harcelées ? JAMAIS. J’ai énormément de défauts, mais il se trouve que le malheur des gens, quelqu’ils soient, ne m’inspire pas et ne m’amuse pas.
    La question est plutôt celle-çi : « Qu’est ce qui me perturbe ? »
    La réponse : Les « journalistes » avec un petit J. Ces journalistes qui cherchent l’audience. Ceux qui pensent que le sensationnel, le sordide, la crasse de ce monde permet de vendre plus. Le plus répugnant dans tout cela ? C’est qu’ils ont raison : l’ordure fait vendre. Quand je plaisante sur un tel sujet, ce n’est pas pour me moquer de ces pauvres femmes ou hommes qui ont subi des harcèlements. Quel rapport d’ailleurs avec mon article ? Non, je ris de l’ampleur commercial que prend l’ensemble. Je ris pour ne pas pleurer.
    LES PORCS, LES VAUTOURS ET LES MOUTONS
    Voila comment je vois notre société aujourd’hui. Je vous laisse deviner qui est qui et je vérifierai après s’il n’y pas une fable de la fontaine avec ces animaux. Oui, je suis un peu insultant mais je me place moi-même dans la troisième catégorie, donc essayons de relativiser cette « charge ». Plus je vieilli, plus j’en ai marre d’être pris pour un mouton. J’en ai marre qu’on me bourre le crâne comme c’est le cas actuellement. Cela fait 20 ans que je n’ai plus les chaines de TV.
    A peu prêt autant d’années que je n’achète plus les journaux et que j’essaye d’esquiver certains types d’infos. Comprenez-moi, depuis toujours, lorsque je passe à côté d’un kiosque à journaux et que j’y entrevois « le nouveau détective », je baisse les yeux et passe mon chemin… Choqué par un titre accrocheur. Etrangement je suis fan de films d’horreur, mais allez comprendre pourquoi, dès qu’il s’agit d’un truc réel, ça me retourne la tête et l’estomac. Quel rapport avec notre sujet ? Allumez donc votre téléphone, les premières news qui vont vous venir peuvent être catégorisées en fonction du sensationnel / potentiel de vente (qui aujourd’hui pourrait mentir assez fort pour nous affirmer qu’il ne s’agit pas d’un commerce ?)/
    JOURNALISTES OU SCENARISTES ?
    1/ Disparition d’enfants
    Exemple ? Depuis bientôt 2 mois, c’est la petite Maëlys qui est mise en avant, environ 2-3 fois par semaine. Aujourd’hui et je dis bien « aujourd’hui », le titre c’est «  »La forme blanche » qui intrigue les enquêteurs » et oui un titre qui nous fait carrément entrer dans le surnaturel. On a compris, les « journalistes » ont trouvé le nouveau « petit Grégory ». J’ai le coeur fendu par la disparition de cette petite et comme n’importe quel humain normalement constituer, je n’ose imaginer l’horreur que vivent les parents. Malgré tout je suis en colère d’observer, jour après jour ce que les journalistes mettent en place.
    2/ Crimes sordides
    Viol, mari qui tue ses enfants (très à la mode en ce moment), meurtres de vieilles dames… « Il saute du pont avec ses deux enfants ». « Il tabasse sa femme enceinte à mort… » Et zut, j’ai pas envie d’en parler vous voyez de quoi je veux parler.
    3/ Les villes dont on ne présentent plus la déchéance
    Là on arrive dans un sujet qui me touche personnellement. Roubaix a une image toute particulière dans l’esprit de nos scénaristes… Euh journalistes. Roubaix, même pour ceux qui n’y ont jamais foutu les pieds, c’est carrément la ville du mal. L’enfer, l’endroit ou se regroupent les pédophiles, les djihadistes, les consanguins, les vendeurs de drogues… La dernière grosse news de ma chère ville à avoir fait le tour de France ? « Jeune fille attaquée par des rats à Roubaix ». « 20 minutes », « Le point », « La voix du nord », « Le parisien », « Le figaro »… PUTAIN !!! Je vis à Roubaix depuis 15 ans, vous croyez que j’ai envie qu’on parle comme ça de ma ville ? Vous ne croyez pas qu’il y a AUSSI de belles choses à raconter ? Non, si on vous parle de Roubaix pour faire les gros titres ça sera toujours sur ce genre de choses. Les journalistes savent que ça vend mieux que le reste.
    4/ Terrorisme
    J’en parle pas, je vais me prendre des parpaings. Mais juste une question : vous croyez qu’on combat bien le terrorisme en leur permettant de faire les gros titres pendant des mois ?
    5/ Politique
    On arrive dans un sujet qui peut sembler moins grave. Mais ce n’est malheureusement pas le cas. Je suis le seul mouton à me dire que ce sont les médias qui élisent les présidents ? Je ne parlerais pas de mes convictions (a)politiques, je me demande juste par qui a été élu Mr Macron. En tous les cas, on a appris plein de choses sur Mr Fillon et heureusement que les médias ont fait leur travail sinon il aurait terminé président. D’ailleurs, ils n’ont pas trop parlé de l’entourage de Mr Macron qui ont commis les mêmes fautes. Où en est-on aujourd’hui avec Mr Fillon ? Où en sont ses histoires ? Concitoyens moutons, sachez qu’il n’est plus à la mode, nous ne connaîtrons donc pas la fin de l’histoire. Attention, il ne s’agit pas de parler politique, je déteste ça. Il s’agit de parler de manipulation de masse. Je vois les choses comme cela. Suis-je fou ?
    Bien sur qu’il faut avoir des informations, mais vous sentez-vous vraiment informés ? Moi non. j’ai le sentiment d’être pris pour un abruti en longueur de journée.

    Exemple personnel, faudrait pas que vous pensiez que je tape une crise comme ça gratuitement. Non, ça couve en fait. Et merci William car ça fait du bien de se lâcher.
    Il y a plusieurs mois, un jeune journaleux, se sentant investi d’une mission divine cherche à me contacter car il veut me laisser m’exprimer sur la grande et puissante investigation qu’il a mené. Il paraît qu’à Ankama comme dans les plus grosses boites de JV, les conditions de travail sont exécrables. Ah ! Mettez-vous à ma place. Quelque soit la réponse que je vais lui faire, ça n’ira pas. Mais j’ai l’illumination, je le mets en contact direct avec mon CE. Et bien il n’était pas excité par l’idée le bonhomme, il aurait même demandé à mon chargé de com si j’étais fou. Mais pourtant, qui de mieux placés que les représentants du personnel pour parler des conditions de travail. Si je l’avais fait j’aurais parlé des horaires modulables, des primes de participation, des tickets resto et autres avantages. Mais ça ne sert à rien, l’idée est déjà faîte, le thème défini et ça ne rentre pas dans ce qui se vend. Ca n’ouvre même pas un débat nom d’une pipe. Alors franchement, quel interêt pour notre journaliste en herbe.
    Il y a des porcs depuis toujours. L’humanité est ainsi faîte. Ce qui a changé, ce sont les vautours et merci à internet, merci à l’ultraconnection, car les vautours peuvent en faire maintenant des gros titres et nous assommer avec.
    Vous le voyez le rapport avec le reste ? On parle de Weinstein vite fait ? Juste pour l’exemple car ce n’est pas le sujet au final. Les journaux mettent le gars en scène avec Marion Cotillard. Regardez juste les couvertures et dîtes-moi ce que vous en pensez. Si je ne lis pas les sous titres, on dirait les meilleurs amis du monde. Et maintenant on nous annonce que tout Hollywood c’est fait harceler par ce bon vieux Harvey ? Même Terry Crews, magnifique bébé de 110KG (Mon personnage préféré de Brooklyn 99) c’est fait touché les parties par un (autre) producteur et saute sur l’occasion pour se livrer, lui aussi à des révélations ?
    Mais merde, ils disent que ça fait 30 ans que ça dure et maintenant tout le monde ne parle que de ça ? Mais vous les supers journalistes, vous avez foutu quoi pendant ces dernières décennies ? Même coup qu’avec Fillon : « Ca fait 20 ans qu’il magouille ».

    Et le truc génial dans tout ça ? Et bien c’est qu’on va parler de harcèlement dans toutes les industries du monde parce que c’est devenu le nouveau filon a exploiter. Dans ce cas, moi Anthony Roux, j’ai une confession à vous faire, je me sens harceler par tout ça. Qu’est ce que je dois faire pour ne plus être un mouton entre les mains des vautours ?

    Bon, William, faut-il vraiment que je réponde à tes questions ? Tout cela me semble tellement grotesque … J’ai promis de le faire mais franchement, c’est peut-être assez comme ça non ?

    Je terminerais tout de même cet article en précisant une chose. Si d’aventure, j’ai choqué quelqu’un par mes propos, je m’en excuse du fond du coeur. Je travaille dans le divertissement et mon but n’est autre que de divertir, ma plus belle récompense étant le sourire des gens.
    Tot

    trouvé ici http://www.gamerama.fr/forum/view_message.php?message=691927
    C’est sur que le sexisme dans les jeux vidéos personne n’en a jamais parlé ! Et Marlard ne s’est pas pris un torrent de merde quant elle a mis le sujet sur la place publique en France. Anita Sarkashian n’a pas été obligé d’annulé ses conferences sur le sujet pour menace de mort et n’a pas du déménagé suite à du harcelement massif de la part de la communauté des gamers. Jeux-video.com et 4chan ne sont pas les égouts de la misogynie la plus crasse..

    #déni #domination_masculine #humour_oppressif #humour #sexisme_geek

  • Affaire Brisseau : le jour où l’actrice Noémie Kocher a brisé l’omerta sur le harcèlement - L’Obs

    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20171019.OBS6198/affaire-brisseau-le-jour-ou-l-actrice-noemie-kocher-a-brise-l-o

    Seul ? Dans un dossier épais, Noémie a gardé les coupures de presse de l’époque, comme autant de coups de poignard. Louis Skorecki dans « Libération », écrivant d’ailleurs que « Tippi Hedren, harcelée par Hitchcock ’avait dit non à ses avances. Mais ne l’avait pas traîné en justice’ ». « Les Inrocks » expliquant doctement que « les différentes parties dissimulaient leur ignorance profonde de ce qu’est le cinéma ». Le pire ? Cette pétition lancée en faveur du cinéaste, « artiste blessé », sans un seul mot pour ses victimes, qui rassemblait toute la fine fleur du cinéma d’art et d’essai, Olivier Assayas, les frères Dardenne, Claire Denis et tant d’autres. « Que des personnes dont j’admirais le travail. »

    (...)

    Claire Doubliez, avocate de Noémie Kocher et de Véronique H., se souvient. « Quand j’ai pris le dossier, je n’étais pas optimiste. C’est toujours très compliqué ces affaires car il faut démontrer le non-consentement. Et comme il s’agissait d’essais, avec rôles à la clé… Mais lors de l’instruction, on a exhumé tout un système. L’accumulation des témoignages nous a permis de démontrer cette relation d’emprise et d’obtenir une condamnation. » Car tous les témoignages étaient concordants. Comme pour Weinstein. Hélène de Fougerolles ou Marion Cotillard ont elles aussi témoigné. La mère de Vanessa Paradis a évoqué « un incident » lors du tournage de « Noce blanche », la toute jeune actrice conditionnant la poursuite du film à la présence constante de sa mère pendant le tournage.

    #harcèlement_sexuel #viol #cinéma

    • Au procès, Jean-Claude Brisseau, assuré certainement du soutien de ses pairs, n’a jamais exprimé la moindre culpabilité. On peut même dire qu’il a eu le dernier mot, puisqu’il a ensuite à nouveau justifié ses actes dans un livre, puis dans le film « les Anges exterminateurs », encensé par la critique. Les « Cahiers du cinéma » relevaient son « absolu respect pour les personnes qui sont filmées ». « Libération » martelait : « L’affaire Brisseau fut surtout un procès fait au cinéma français d’auteur », et s’enflammait dans un plaidoyer pro domo, signé Antoine de Baecque, auteur justement du livre d’entretiens avec le cinéaste.
      « Jean-Claude Brisseau est un homme dont la seule perversion est de vivre son cinéma comme perpétuellement coupable. Je ne crois donc pas une seconde à la vérité des accusations dont il a fait l’objet quand je vois ’les Anges exterminateurs’, film admirable et pleinement convaincant : la manière même dont il filme les jeunes femmes, [...] est d’une telle justesse, [...] qu’il est pour moi, c’est mon intime conviction, aux antipodes d’un harceleur, d’un violeur, d’un homme agressant une femme. Un appel en forme de film. Jean-Claude Brisseau a été sauvé et blanchi par son cinéma. »
      "J’ai brisé l’emprise"

      Un appel en forme de film ? Si en 2006, le cinéma a acquitté Brisseau, une nouvelle fois, la justice, elle, l’a condamné une nouvelle fois. Comme le relevait notre confrère Didier Jacob, dans le silence le plus total, Julie Q., qui avait été déboutée, a gagné en appel, condamnant le cinéaste pour agression sexuelle. Plus terrible. Deux comédiennes dont l’une joue dans « les Anges exterminateurs » vont accuser Brisseau de viol en 2007. Une information judiciaire a été ouverte, l’homme a été entendu comme témoin assisté, mais la procédure a été abandonnée, faute d’éléments permettant d’établir le « non-consentement ».


      #culture_du_viol #fraternité #artiste

    • Oui il y a toujours cette confusion (chez « le public » ou chez des victimes) de voir la victime comme un statut permanent, ou le résultat d’une action de la victime, alors que le fait qu’on soit active ou passive ne change strictement rien : on est victime parce qu’il y a un agresseur qui agresse, peu importe qu’on se soit défendu ou pas, on est victime de.

  • @arno Je me désole de tes dernières déceptions cinématographiques ( https://seenthis.net/messages/602521 ). Et c’est à cela que je pensais hier soir au cinéma où je suis allé voir, deux soirs de suite, deux films qui ont, un soir après l’autre, changé ma vision de la vie. Du coup je me dis que ce serait dommage que tu passes à côté.

    Le premier, les Fantômes d’Ismäel d’Arnaud Desplechin, voir la version longue absolument. Retour rapide sur une petite polémique. Arnaud Despechin a réalisé un chef d’oeuvre avec les Fantômes d’Ismaël, un chef d’oeuvre de deux heures et vingt minutes. Pour une raison qui n’appartient qu’à lui, il a soumis son film aux championnats du monde de cinéma, en ce qui me concerne, l’endroit idéal pour des essais nucléaires, Cannes fin mai. Et à Cannes où se pressent les autoproclamés amoureux du cinéma, leur chef, Thierry Frémaux (je suis hyper fâché avec les Thierry en ce moment, c’est hallucinant) a imposé que le film soit remonté en dessous de deux heures, 1H50, ce qui donne un film dont on ne cesse de me dire qu’il est à peine compréhensible. Comme il était hors de question que je mégote sur mon barril annuel de Desplechin j’ai fini par trouver une salle qui le passait en version longue, ça tombait bien, mon cinéma, le Méliès à Montreuil. Et là je me dis que toute personne qui exige qu’un tel joyau soit remonté est aussi saine d’esprit qu’un détraqué s’attaquant à la Joconde au cutter et mérite donc, l’asile.

    Les Fantômes d’Ismaël est une de ces narrations au long cours à la Desplechoin dans laquelle tous les fils , tous les spaghetti qui contribuent à constituer une expérience que l’on appelle l’existence humaine sont d’abord jetés en vrac dans une assiette et ensuite remués un bon moment, avant que l’on tente d’y voir un peu plus clair, bref une sorte de psychanalyse cinématographique, laquelle est soutenue par des images qui donnent le vertige tellement elles sont belles, avec notamment quelques mouvements de camera qui relève de la chorégraphie, évidemment c’est monté de façon admirable avec les effets habituels de vignette à la Desplechin pour les flashbacks , quelques effets de superposition absolument sublimes qui indiquent par endroits le maillage entre la fiction et le récit de la vie, et à tout cela on ajoute une véritable oeuvre d’art au milieu du film, une installation dans un grenier (à Roubaix, forcément à Roubaix) : la matérialisation des lignes de fuite de deux tableaux de la renaissance par des cordes grossières. Bref du grand art. @arno en sortant de ce film tu ne sauras même plus comment on épèle Ozon.

    Le deuxième film qu’@arno devrait aller voir pour se refaire un fond de l’oeil cinématographique, c’est Sayonara de Kôji Fukada. Film à l’admirable étrangeté, @arno, rien que pour te faire plaisir, j’ai trouvé un film pour toi avec une androide ! (intersection très improbable entre nos deux cinématographies, le premier Alien exclu). Cette Androide est handicapée et circule pendant tout le film en chaise roulante motorisée et prend des bains de soleil pour recharer ses batteries. Le personnage principal est une Sud Africaine qui parle le japonais, l’anglais et le français et qui se fait réciter de la poésie par son android en fauteuil roulant. C’est on ne peut plus #it_has_begun et rarement je n’ai vu au cinéma une aussi belle fin du monde.

    Merci qui ?

  • La séance du dimanche : « The immigrant »
    https://quartierslibres.wordpress.com/2016/12/18/la-seance-du-dimanche-the-immigrant

    New York, 1921. Ewa et sa soeur Magda émigrent de Pologne et débarquent à Ellis Island, la Terre promise. Mais Magda, tuberculeuse, est placée en quarantaine, avant son expulsion programmée… Avec Marion Cotillard et Joaquin Phoenix, un mélo déchirant, signé James Gray, qui met en scène l’envers du rêve américain, l’âpreté de l’exil et la force de l’espoir. Source : Quartiers libres

  • Oupsss ! #Étienne_Klein, professeur à la prestigieuse École centrale de Paris, vulgarisateur médiatisé, hyper-présent sur la très sérieuse #France_Culture, où il y est présenté comme « physicien » s’avérerait être un plagiaire et... pas un #physicien.

    Ses actions de plagiaire sont documenté par l’Express (doux-jésus il y reste encore des journalistes) :

    Plagiat : les copier-coller du physicien Étienne Klein
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/plagiat-les-copier-coller-du-physicien-etienne-klein_1855198.html#V2VP56tat

    Prenons par exemple la dernière page du Pays qu’habitait Albert Einstein (Actes Sud), paru le mois dernier et qui figure dans le top 30 des ventes de L’Express. Voici ce qu’on y lit : « L’excitation médiatique, l’hédonisme institué en règle de vie, l’eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d’un ciel ? Où sont les hauteurs vers lesquelles lever les yeux ? »

    Du pur Etienne Klein, serait-on tenté de dire. Sauf que ce paragraphe a été recopié mot pour mot sur un texte de François Cassingena-Trévedy intitulé Effet de serre, paru en mars 2015 dans la très sérieuse revue des jésuites Etudes. Une revue qu’Etienne Klein connaît bien, puisqu’il y contribue régulièrement et qu’il en est le « conseiller ». En bon français, un tel emprunt ne s’appelle-t-il pas un plagiat ?

    [...]

    Parfois, la méthode est plus brutale : ce sont des paragraphes ou des pages entiers qui font l’objet de copier-coller. En 2015, le physicien participe ainsi au Dictionnaire de la pensée écologique, un ouvrage collectif de référence publié par les très sérieuses Presses universitaires de France (PUF). Il est chargé de l’entrée « Energie ». Des blocs entiers sont purement et simplement repris d’un article publié dix ans plus tôt par un autre chercheur, Roger Balian, dans L’Energie de demain. Une pratique d’autant plus risquée que, conformément à son habitude, Étienne Klein a recyclé ce même texte sous forme de chroniques (France Culture, La Croix) et de conférences.

    Sur le site de France Culture Étienne Klein est présenté ainsi :

    https://www.franceculture.fr/personne-etienne-klein.html

    physicien, et directeur du laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au CEA (Commissariat d’Energie Atomique), docteur en philosophie des sciences, spécialiste du temps

    Alors qu’en fait ses cours à l’École centrale de Paris serait en « philosophie des Sciences », suite à une thèse en philosophie, et le diplôme le plus élevé en physique serait un DEA, lui donnant le grade d’ingénieur :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:%C3%89tienne_Klein#Physicien.3F_Vraiment.3F

    Étienne Klein a un diplôme d’ingénieur et un DEA (master 2) de physique théorique. L’année d’après, en 1983, il est recruté pour travailler sur l’élaboration du LHC pour le CERN. C’est relativement à cette période de sa vie qu’il se présente souvent comme ayant été physicien. Ce qui est absurde : Avoir un poste de chercheur est infiniment compliqué et Étienne Klein serait recruté comme chercheur immédiatement après avoir achevé son master (sans même avoir de doctorat) ? Ça n’a tout simplement aucun sens !

    [...]

    Je rajoute que j’ai épluché sa bibliographie sur le site Cairn.fr et il n’était question que d’essais sur la physique. Je suis tombé sur deux articles dont les noms indiquaient un possible travail de physicien ("les interactions en physique" et « la non-séparabilité quantique »), mais il s’agissait en fait, encore une fois, d’essais sur la physique

  • J – 179 : Les frères Dardenne sont des pervers.

    Cela fait des années qu’ils suivent obstinément des jeunes femmes, plutôt jolies d’ailleurs, caméra à l’épaule, jeunes femmes, personnages féminins, qui sont de tous les plans de Rosetta (Emilie Duquesnes), le Silence de Lorna (Arta Dobroshi), le Gamin au vélo (Cécile de France), Deux jours et une nuit (Marion Cotillard) et enfin la Fille inconnue (Adèle Haenel), on verra pour les suivants, — profitant, sournoisement, du petit verre sympathique post rencontre au Kosmos suite à la projection de la Fille inconnue , j’ai abusé de la situation pour leur glisser le nom de deux actrices que j’aime bien, Amira Casar et Vimala Pons, des fois que cela leur donne des idées, n’empêche Amira Casar faisant l’accent liégeois dans un film des frères Dardenne, cela aurait de la gueule, pour Vimala Pons ma fascination est toute récente, alors je ne sais pas encore, je visualise pas encore très bien, encore que pour Vimala Pons, je pense qu’elle ferait un très bon duo avec Jérémie Régnier, une autre constante des Dardenne Bros , des personnages masculins troubles, interprétés invariablement par Olivier Gourmet (qui pourrait cumuler dans le même film, son talent n’a pas de limite, d’être à la fois l’amant attentionné d’Amira Casar et le père abusif de Vimala Pons), Jérémie Régnier ou encore Fabrizio Rongione (qui lui ferait un duo impeccable avec Amira Casar) qui poursuivent, de surcroît, de leurs assiduités des personnages féminins qui ont déjà fort à faire pour se soustraire de la poursuite opiniâtre de la caméra. En revanche, passé les hauts de cœur que nécessairement provoque une telle perversion harcelante de ces jeunes comédiennes, on est obligé de se rendre compte, cette fois encore, qu’on peut raconter bien des récits, et une grande variété de ces récits, avec cette forme un peu particulière de cinéma harcelant de ses jeunes comédiennes. J’ai l’air de dire cela en rigolant — un peu quand même — mais chères Amira et Vimala, lorsque que vous allez bientôt recevoir, suite à mon insistance l’autre soir au Kosmos , les propositions de rôles des Dardenne, faudra être en forme, vous serez de tous les plans et tout le film reposera sur vos épaules — et d’ailleurs ils sont où les autres cinéastes contemporains qui misent pareillement tout sur leurs personnages féminins ?

    Et c’est quand même extraordinaire ce qu’ils arrivent à dire avec cette seule forme, ce qu’ils arrivent à dire du contrat social contemporain, de sa déliquescence, de la justice et de l’injustice, de la culpabilité et de la part de soi qui construit cette culpabilité, de la détermination de chacun, de son libre arbitre et des choix que l’on fait, de ce que c’est le vivre-ensemble et ce que cela suppose de renoncements, d’efforts mais aussi de pertes et de ce qu’on y gagne aussi, au-delà de la nécessité, de la différence aussi, c’est un vrai cours de philosophie en fait, sans avoir d’ailleurs à beaucoup apprendre la leçon, la leçon est tellement magistrale qu’elle agit quasiment à nos dépens, ce serait dangereux si cette leçon n’était pas profondément humaine et humaniste.

    Il y a décidément dans l’écriture des frères Dardenne une dramatique admirable dont la toile de fond, en plus de cette forme un peu particulière dans son point de vue harcelant du personnage principal, est constante, les faubourgs de Liège, dont, quand les frères Dardenne auront achevé leur carrière, le plus tard possible, leurs spectateurs disposerons d’une radiographie parfaite de cet environnement, les usines, ses marges, la pègre locale, les tribunaux, le salon de coiffure, l’orphelinat, la grande distribution et les grands ensembles qui accueillent les employés, le cabinet du médecin, le commissariat de police, et au-delà de cet environnement, les personnes qui le peuplent, tous irréductibles, aucun que l’on pourrait mettre de côté impunément, même pas une réfugiée condamnée à la prostitution, et dont personne ne connait l’identité, tous comptent, et d’une force, cette force qui est propre aux frères Dardenne qui ne néglige personne, chaque personnage fouillé, parfaitement justifié. Etonnant de voir à quel point une somme, un corpus, de fictions, finit par constituer une œuvre quasi documentaire, historique presque, ce qui n’est pas rien pour une œuvre de fiction.

    Exercice #28 de Henry Carroll : Ajoutez une photographie à la série les Américains de Robert Frank (sic)

    Ce n’est pas tellement le choix d’une telle image qui serait difficile à faire, j’ai, en effet, le sentiment que presque toutes les photographies que j’ai prises aux Etats-Unis répondent à cet exercice, j’imagine que la vraie difficulté ce serait de trouver à quel endroit de la séquence des Américains on peut intercaler de telles images.

    #qui_ca

  • Ferme ton gueule. — De Taxi Girl à Lady Macbeth : comment Marion Cotillard est devenue la meilleure actrice du monde
    http://fermetongueule.tumblr.com/post/119999148539/de-taxi-girl-a-lady-macbeth-comment-marion

    S’il est superflu de rappeler que nul n’est prophète en son pays, il reste pour le moins surprenant que les actrices que le reste du monde nous envie -Cotillard et Léa Seydoux en tête - suscitent chez leur propres compatriotes une détestation aussi systématique qu’excessive. Cotillard a beau être portée aux nues par la critique internationale et les cinéphiles du monde entier depuis quelques années, son talent et sa carrière se résument toujours à une seule image aux yeux du public français : sa scène de mort ridicule dans The Dark Knight Rises.

  • Rihanna devient la première égérie noire de Dior - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/mode/1563055-20150316-rihanna-devient-premiere-egerie-noire-dior

    Après Sharon Stone, Marion Cotillard, Jennifer Lawrence, Natalie Portman, Milla Jovovich et Charlize Theron, Rihanna devient la première égérie noire de la griffe Dior, selon le Vogue britannique.

    #mode #racisme

  • Une suggestion à M. Hollande qui semble en panne d’idées pour la COP21 - le blog de corinne morel darleux
    http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2015/02/27/Une-suggestion-a-M--Hollande-qui-semble-en-panne-d-idees-po

    Non mais quel contre-sens une fois encore... C’est bien la peine d’aller à Manille avec Nicolas Hulot et Marion Cotillard, alors qu’on nous annonce en France 9.000 emplois en moins à la SNCF dans les cinq ans qui viennent ! Alors qu’on a jamais eu autant besoin de rail, n’en déplaise à M. Macron.

    Une idée M. Hollande, puisque vous semblez chercher des annonces pour le sommet climat Cop21 : rouvrir les infrastructures de fret existantes. Les rails existent, les cheminots savent faire, les entreprises en ont besoin et on réduirait pollution et gaz à effet de serre... On a tous intérêt à sauver ces emplois.

    #COP21

  • L’appel de Manille est sans ambition et régressif ! Analyse

    Beaucoup ont parlé de l’appel de Manille lu par Marion Cotillard lors du voyage présidentiel de François Hollande aux Philippines. Peu l’ont analysé avec précision, sauf à dire qu’il ne contenait rien de spectaculaire. Ce n’est pas vrai. Il est spectaculairement sans ambition et régressif. Analyse.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/280215/lappel-de-manille-est-sans-ambition-et-regressif-analyse

    #ambition #AppeldeManille #Climat #Cop21 #Cotillard #france #Hollande #Paris2015 #Philippines #réchauffement_climatique

  • L’autre appel de Manille

    A l’occasion du déplacement de François Hollande aux Philippines, voici l’autre appel de Manille, celui qu’aurait pu lire Marion Cotillard si le gouvernement français était vraiment décidé à lutter contre les dérèglements climatiques !

    http://blogs.mediapart.fr/edition/climatiques/article/260215/lautre-appel-de-manille

    #AppeldeManille #FrançoisHollande #DérèglementsClimatiques #COP21 #climat #Philippines #JusticeClimatique

  • La société civile philippine rappelle à Hollande ses engagements sur le #Climat
    http://www.bastamag.net/Francois-Hollande-aux-Philippines-quand-les-paillettes-supplantent-les-act

    Des stars et des paillettes au pays dévasté par les typhons. La visite de François Hollande aux Philippines, en présence de Marion Cotillard, Mélanie Laurent et Jeremy Irons, est la première visite officielle d’un chef de l’État français dans l’archipel de plus de 7 000 îles, dont une bonne partie est extrêmement vulnérable aux conséquences des dérèglements climatiques. De dévastateurs typhons, dont la fréquence et l’intensité augmentent au fil des ans, balaient chaque année le pays. En novembre 2013, le (...)

    En bref

    / Climat, #Politique, #Asie_et_Pacifique, #Le_défi_du_réchauffement_climatique

    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/declaration_mouvements_sociaux_philippains_fr.pdf