person:mark johnson

  • Ubuntu Podcast S10E10 Released, Listen Now!
    http://www.omgubuntu.co.uk/2017/05/listen-to-ubuntu-podcast-s10e10

    A brand new episode of the Ubuntu Podcast is now live on t’internet. The latest episode sees hosts Alan Pope, Martin Wimpress and Mark Johnson discuss what they’ve been up to recently, give some love to the (awesome) Sound Converter app, and interview, er, me about, er, this site. The Ubuntu Podcast is now in its tenth season and […] This post, Ubuntu Podcast S10E10 Released, Listen Now!, was written by Joey Sneddon and first appeared on OMG! Ubuntu!.

    http://static.ubuntupodcast.org/ubuntupodcast/s10/e10/ubuntupodcast_s10e10.mp3

  • Les métaphores aux sources de la pensée
    http://www.internetactu.net/2014/09/25/les-metaphores-aux-sources-de-la-pensee

    L’essayiste Michael Chorost (Wikipédia, @MikeChorost) a publié un long article dans la Chronicle Review sur la connexion profonde existant entre métaphore et langage. Sujet sur lequel le linguiste George Lakoff travaille depuis plusieurs décennies, et qu’il a notamment exposé dans son livre écrit en compagnie de Mark Johnson et publié en 1980, Metaphors We Live by (traduit en français sous…

    #écriture #cognition #complexité #corps #intelligence_artificielle #neurosciences #singularité

    • Quelles sont les conséquences de ces travaux sur la recherche en intelligence artificielle ? La notion de métaphore et de cognition incarnée rend-elle vains tous les efforts pour créer une intelligence sur un substrat machinique ?

      Selon Chorost, pour Lakoff, aucun doute : cela tue toute tentative dans ce domaine, et concernant la fameuse singularité de Kurzweil, Lakoff “n’y croit pas une seconde”. Cette théorie sur l’échec de l’IA se retrouve d’ailleurs mise en avant dans un article de Nicholas Carr présentant les thèses de Chorost, intitulé : “L’insoutenable lourdeur de l’IA”.

      Malheureusement, pour Carr, la situation est beaucoup plus complexe qu’il ne la présente. Du reste, Chorost, dans l’article original, est beaucoup plus objectif, il mentionne plusieurs points de vue et n’oublie pas de citer entre autres Rodney Brooks, qui affirme qu’on peut donner des corps aux ordinateurs à l’aide de la robotique (Carr ne cite pas ce passage dans son compte rendu). Plus près de chez nous, les travaux de l’Inria reconnaissent complètement cette notion de cognition incarnée, que soit Pierre-Yves Oudeyer, qui étudie l’apprentissage chez les robots, ou Fréderic Alexandre, qui se penche sur le cerveau humain, mais avec le projet explicite de construire une intelligence artificielle.

  • ۩ Philosophy In The Flesh, de George Lakoff et Mark Johnson - errata
    http://errata.eklablog.com/philosophy-in-the-flesh-de-george-lakoff-et-mark-johnson-a17043993

    Lakoff et Johnson appartiennent au courant de l’« #embodied_mind » ou réalisme incarné dont le principal initiateur fut #Francisco_Varela (1946-2001), neurobiologiste d’origine chilienne, auteur notamment de Autonomie et connaissance, essai sur le vivant , et, avec Evan Thompson et Eleanor Rosch, L’inscription corporelle de l’esprit . Les concepts vareliens de « clôture du vivant », d’« autopoïèse » et d’ « énaction » ont eu une certaine influence en France – Castoriadis fut parmi les premiers à en saluer la pertinence – et ont contribué à la critique radicale des premiers cognitivistes.

    Entretien avec George Lakoff par John Brockman (mars 1999) http://data0.eklablog.com/errata/mod_article17043993_2.pdf

    • C’est intéressant. Mais faut-il absolument et uniquement un modèle, soit « instructionniste », soit soit « sélectionniste ». Je ne sais pas lequel des deux est le plus apte à "expliquer les mécanismes cérébraux, mais l’être humain n’est-il qu’un mécanisme, de plus explicable. Certes il est mécanisme neuronal, mais si on en reste là on passe à côté du sacré de l’être. Par exemple l’amour expliqué n’est plus l’amour. Je trouve que le risque est de dériver vers l’homme-machine....

    • #Cornelius_Castoriadis a remarquablement anticipé les trouvailles les plus « révolutionnaires » (ou du moins celles qui ont paru telles) du courant de l’#embodied_mind (de tradition merleaupontyenne) initié par le biologiste chilien #Francisco_Varela. Tout ce qui a été découvert d’important en neuroscience et en linguistique à la fin du XX° s et au début du XXI° était présent non seulement en germe, mais souvent explicitement dans les écrits de Cornelius Castoriadis. Lorsque je me réfère au courant de l’embodied mind, je parle en particulier des neurobiologistes Damasio et Edelman, et des linguistes Lakoff et Johnson.
      Un exemple : Cornelius Castoriadis rejoint parfaitement le courant lakovien – qu’il ne connaissait pas et qui est issu de la critique de Chomsky – lorsqu’il remet en cause en 1988 la grammaire générative qui fait encore autorité outre-atlantique. « L’entreprise de Chomsky, écrit-il, doit se heurter à ce dilemme impossible : ou bien les formes grammaticales (syntactiques) sont totalement indifférentes quant au sens – énoncé dont tout traducteur connaît l’absurdité ; ou bien elles contiennent dès le premier langage humain, et on ne sait comment, toutes les significations qui émergeront jamais dans l’histoire – ce qui emporte une métaphysique lourde et naïve de l’histoire. Dire que, dans tout langage, il doit être possible d’exprimer l’idée ‘John a donné une pomme à Mary’ est correct, mais tristement court. » ( Le Monde morcelé )
      On trouve aussi chez Cornelius Castoriadis une étonnante anticipation de la théorie des métaphores, de même que la reconnaissance de la pensée inconsciente et des images-schémas qui sont des postulats de base du courant lakovien. Il écrit par exemple : « Et c’est aussi ce à quoi fait allusion Freud dans le texte de 1913 sur ‘les deux principes du fonctionnement psychique’ : il n’y a pas dans l’inconscient de quoi distinguer la vérité de la simple fiction investie d’affect. Ce qui est porté par un désir est : il n’est ni ‘vrai’ ni ‘faux’. Il revient au même de dire avec Freud, et contrairement à feu Jacques Lacan, que dans l’inconscient il n’y a que des représentations des choses, et des complexions de représentations de choses, mais non pas des représentations de mots ni des complexions de représentations de mots – pas de significations et pas de ‘signifiants’ linguistiques. Ce qu’il y a comme signifiant est autre chose, c’est l’usage d’une représentation pour une autre représentation (à la place de...), le quid pro quo, mais cela ne se fait pas sur un mode langagier ; il n’y a pas la possibilité de représenter la signification ‘cela est faux’. Or cette possibilité de représenter la signification : ‘cela est faux’, et plus même : cette signification bipolaire : vrai/faux (ici prise au sens le plus pauvre, le plus rudimentaire, n’apparaît qu’avec le langage, avec la société, donc avec l’institution de la société et l’usage canonique du langage. »
      Tout langage est métaphorique et plonge ses racines dans l’inconscient non langagier, ce qui est en contradiction avec les courants largement dominants de la philosophie occidentale et la philosophie analytique. Cornelius Castoriadis écrit aussi avec perspicacité : « Il est donc pour ainsi dire impossible de parler sans utiliser des termes métaphoriques – par exemple, processus est une métaphore ; nous croyons nous opposer par ce terme à toute substantialisation grossière ou réification mais le processus, c’est le procès romain, le préteur et les deux adversaires, etc. Toute définition utilisera des termes métaphoriquement, négativement, et pour la même raison, elle tendra à être négative ; et à travers ces négations émerge par esquisses le visé. » ( Sujet et vérité dans le monde social-historique ).
      Même s’il n’établit pas une distinction très précise entre trope et métaphore, sa pensée n’en demeure pas moins très claire lorsqu’il dit : « Qu’est-ce qu’une ‘figure du discours’, un trope, et qu’est-ce que le sens propre ? Ce que l’on a appelé depuis l’Antiquité des tropes ne sont que des tropes particuliers ou des tropes au deuxième degré. Toute expression est essentiellement tropique. Un mot, alors même qu’il est utilisé dans son prétendu ‘sens propre’, ou avec sa ‘signification cardinale’, est encore utilisé dans un sens tropique. Il n’y a pas de ‘sens propre’ ; il y a seulement – mais toujours, et inéliminablement, et fût-ce dans les métaphores ou les allégories les plus subtiles ou les plus échevelées – repérage identitaire, point d’un réseau de repérages identitaires, lui-même pris dans le magma des significations, et référé au magma de ce qui est. » Il parlait de trope, de quid pro quo ou d’abus de langage, s’interrogeant sur la polysémie et affirmant, à l’encontre des principales théories linguistiques en vigueur depuis Saussure, que le langage codique était un leurre. Il posait les jalons d’une théorie des métaphores qui se développait parallèlement à ses travaux outre-atlantique.

  • Ben oui, dans le New York Times, quand on consacre un article à Jean-Luc #Godard, on se sent obligé de suivre les recommandations de l’AIPAC et de rappeler qu’il y aurait peut-être bien une « controverse » :
    http://www.nytimes.com/2011/01/02/movies/awardsseason/02raff.html

    Some of the evening’s awkwardness could be chalked up to a mild controversy about Godard’s attitudes toward Jews: he is a longtime supporter of the cause of the Palestinians and has also over the years unburdened himself of a few ill-considered remarks, many of them about Hollywood producers, which have been criticized as anti-Semitic.

    The presenters, among them the cinematographer Haskell Wexler and the producer Mark Johnson, forced to take note of these issues, characterized him tactfully as a “provocateur.” The screenwriter Phil Alden Robinson got a big laugh when he reminded the audience that “this isn’t the Hersholt Humanitarian Award.”

    Remarquer la « blague » qui provoque un « gros rire » : à Hollywood, quand on est un « soutien de la cause des Palestiniens », évidemment qu’on ne pourrait pas être en même temps candidat pour un prix humanitaire. C’est vrai que soutenir les droits des Palestiniens, c’est évidemment le contraire d’une cause humanitaire ! Ah ah ah ah, mais c’est super drôle, ça. Ah ah ah.