person:mark zuckerberg

  • J’ai fouillé dans les données que j’ai envoyées à Facebook depuis onze ans (et le résultat m’a donné le vertige)
    https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/j-ai-fouille-dans-les-donnees-que-j-ai-envoyees-a-facebook-depuis-onze-

    Alors que le réseau social créé par Mark Zuckerberg traverse une crise sans précédent, j’ai téléchargé mes archives personnelles pour évaluer la somme d’informations recueillies par Facebook à mon sujet. Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le soir du vendredi 28 septembre 2007 ? Moi oui : je faisais la fête pour ma soirée d’intégration à Sciences Po Aix-en-Provence au TNC, une boîte de nuit qui a fermé depuis. La soirée n’était guère mémorable et je ne suis pas hypermnésique : j’ai simplement consulté (...)

    #Facebook #algorithme #données #marketing #profiling

  • Marck Zuckerberg ne souhaite pas se présenter devant la commission parlementaire britannique
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2018/03/27/donnees-personnelles-bruxelles-veut-des-reponses-de-facebook-d-ici-a-deux-se

    Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, ne souhaite pas se présenter devant la commission parlementaire britannique qui veut l’interroger sur le détournement de données personnelles de près de 50 millions d’utilisateurs, et il propose d’envoyer l’un de ses adjoints à sa place, selon un courrier dévoilé mardi 27 mars en Grande-Bretagne.

    Les députés britanniques ont immédiatement refusé cette proposition. Le président de la commission sur le numérique, la culture et les médias, Damian Collins, a estimé qu’il était « approprié » qu’il vienne s’expliquer lui-même, au vu de la gravité des accusations.
    […]
    De son côté, la Commission européenne a demandé à Facebook d’apporter des réponses « dans les deux prochaines semaines » aux questions soulevées par le scandale, afin de savoir notamment si les données personnelles d’Européens ont été touchées.

    L’exécutif européen souhaite également que le réseau social l’informe des mesures qu’il envisage de prendre. « Je vous écris pour mieux comprendre comment les données d’utilisateurs de Facebook, y compris potentiellement celles de citoyens de l’UE, sont tombées dans les mains de tierces parties à leur insu et sans leur consentement », a écrit la commissaire à la justice européenne, Vera Jourova, dans un courrier adressé au numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg.

  • Dear Mark Zuckerberg,
    https://hackernoon.com/dear-mark-zuckerberg-dd5d7e767c21?source=rss----3a8144eabfe3---4

    You’re likely going through a stressful time right now, as your company falls under fire from many different angles over its use of my data. #facebook, the company you created, now has more users (~2.1 billion) than there are people in China (~1.4 billion), the largest country in the world.You have the ability to reach all of these users with whatever message you’d like them to see, whenever you want them to see it. You control the way billions of people get their news and information, you have immense influence over the connected world.It’s because of your great power that I’m concerned when I see this headline:“Facebook has gotten too big for Mark Zuckerberg”“Mark Zuckerberg is not comfortable with the enormous influence he has over the world.” — CNN MoneyYo, Mark. Here’s the deal, you’re (...)

    #tech #privacy #social-media #mark-zuckerberg

  • Le régulateur américain du commerce, la FTC, lance une enquête sur Facebook
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/03/26/la-ftc-lance-une-enquete-sur-facebook_5276697_4408996.html

    L’agence fédérale américaine du commerce va enquêter sur l’utilisation par le réseau social des données personnelles de ses abonnés. Les nuages s’amoncellent au-dessus de Facebook. Les excuses tardives et les promesses du patron Mark Zuckerberg, la semaine dernière, n’ont pas éteint la polémique autour de l’utilisation indue de données personnelles de millions d’utilisateurs par la firme britannique Cambridge Analytica. Le bureau de protection des consommateurs de la Federal Trade Commission (FTC, (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #thisisyourdigitallife #élections #manipulation #électeurs #prédictif #marketing #profiling (...)

    ##FTC

  • Fake news et ingérence russe : les deux années qui ont ébranlé Facebook
    https://www.nouvelobs.com/monde/20180213.OBS2131/fake-news-et-ingerence-russe-les-deux-annees-qui-ont-ebranle-facebook.htm

    Parallèlement, l’équipe de campagne de Trump exploite à fond les possibilités de Facebook et de ses propres fichiers sur ses sympathisants, en envoyant des messages publicitaires ciblés. Trump balance des textes comme « Cette élection est truquée par les médias qui diffusent des accusations fausses et dénuées de réalité, et des mensonges éhontés, pour faire élire Hillary la pourrie ! » Ce genre de messages obtient des centaines de milliers de « J’aime », de commentaires et de partages, et l’argent afflue.

    Alors que les messages plus nuancés de la campagne d’Hillary Clinton obtiennent moins d’écho. « Au sein de Facebook, presque tout le monde parmi les dirigeants voulaient que Clinton gagne, mais ils savaient que Trump utilisait mieux la plateforme. S’il était un candidat pour Facebook, elle était une candidate pour LinkedIn », note « Wired ».

    Une nouvelle espèce d’arnaqueurs en ligne apparaît, diffusant des articles viraux et totalement bidonnés. Ils ont vite remarqué que les sujets pro-Trump marchent très bien, et sortent par exemple un article prétendant que le pape soutient Donald Trump, qui obtient près d’un million de réactions sur Facebook.

    Les dénégations initiales de Zuckerberg ont énervé une chercheuse en sécurité, Renée DiResta, qui étudie depuis des années la diffusion de la désinformation sur la plateforme. Elle a noté que si on rejoint un groupe anti-vaccins, l’algorithme propose d’adhérer à des groupes complotistes comme ceux croyant que la Terre est plate ou des adeptes du Pizzagate.

    En mai, DiResta publie un article où elle compare les diffuseurs de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux aux manipulations du trading haute fréquence sur les marchés financiers. Pour elle, les réseaux sociaux permettent à des acteurs malveillants d’opérer à grande échelle, et de faire croire avec des bots et des comptes sous fausse identité à des mouvements importants sur le terrain.

    Avec Roger McNamee, un actionnaire de Facebook furieux des réponses pleines d’autosatisfaction qu’a renvoyées l’entreprise à ses courriers d’alerte, et Tristan Harris, ancien de Google devenu célèbre pour pointer les dangers des services numériques, les trois dénoncent dans les médias les dangers que ferait peser Facebook pour la démocratie américaine.

    Le réseau social est aussi accusé d’avoir permis la diffusion de propagande mortelle contre les Rohingyas en Birmanie et d’avoir servi les méthodes brutales de Duterte à la tête des Philippines. Mais ses résultats sont plus florissants que jamais.

    Janvier 2018. Mark Zuckerberg annonce, comme chaque début d’année, ses bonnes résolutions. Et cette fois il ne s’agit pas de ses habituels défis personnels (apprendre le chinois mandarin, lire 25 livres, etc.), mais de « réparer Facebook », reconnaissant que l’entreprise a un rôle à jouer « qu’il s’agisse de protéger notre communauté contre les abus et la haine, de se défendre contre l’ingérence de nations-Etats, ou de s’assurer que le temps passé sur Facebook est du temps bien employé » (un terme qu’on dirait emprunté à Tristan Harris).

    Comment va évoluer Facebook ? Selon un dirigeant cité par « Wired » :
    ""Toute cette année a complètement changé son techno-optimisme [de Mark Zuckerberg]. Ça l’a rendu beaucoup plus paranoïaque quant aux façons dont des gens peuvent abuser de ce qu’il a construit.""

    #Facebook #Politique

    • ah ah ah, au moment ou est souligné également le vol et stockage de données de communication téléphonique par FB via android franchement ce type a été depuis le début le vrp de la surveillance de masse :/

  • Affaire Cambridge Analytica : le business de Facebook résiste
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/03/23/le-business-de-facebook-resiste-a-la-succession-d-affaires_5275333_3234.html

    Le scandale a fait vaciller le cours de Bourse du réseau social. Mais son activité ne devrait pas en pâtir à court terme. Mark Zuckerberg a-t-il réussi à éteindre l’incendie allumé par l’exploitation indue des données personnelles de 50 millions des membres de Facebook ? Malgré un mea culpa et la promesse de mesures correctives, le jeune patron du réseau social n’a pas calmé toutes les inquiétudes. La dégringolade du cours de Bourse a continué jeudi 22 mars. Au lendemain des quatre interviews accordées par (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #thisisyourdigitallife #électeurs #bénéfices #données #publicité #BigData #marketing #profiling (...)

    ##publicité ##domination

  • Le scandale Facebook pose avant tout une question politique - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/03/23/le-scandale-facebook-pose-avant-tout-une-question-politique_1638346

    L’affaire qui touche en ce moment le réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs n’est que le symptôme du naufrage de l’action publique.

    Le scandale Facebook pose avant tout une question politique

    D’abord il y a l’évidence. A l’évidence, quiconque peut disposer d’une partie substantielle et suffisamment ciblée des données collectées et agrégées par Facebook dispose d’un outil d’influence absolument redoutable et tout à fait inédit à l’échelle de l’histoire de l’humanité et de la manipulation de l’opinion. Quantitativement et qualitativement, jamais aucun média n’avait été en capacité de disposer d’autant de données privées et intimes sur autant de personnes en temps réel et à flux constant (plus de 2 milliards d’utilisateurs).« Une version postmoderne de la Stasi », pour reprendre la formule de Julian Assange. Mais en pire.

    Ceci étant posé en préalable, toute agence de « relations publiques » (RP) comme elles se nomment par euphémisme et antiphrase, puisqu’il s’agit surtout d’entretenir des connivences privées, Cambridge Analytica compris, aura une tendance naturelle à surestimer auprès de ses clients et des médias le pouvoir réel dont elle prétend pouvoir disposer pour façonner l’opinion. Au regard de ce que sont ses clients et ses intérêts, cette affaire est cyniquement une extraordinaire publicité pour Cambridge Analytica.
    Facebook et Cambridge Analytica n’ont pas « fait l’élection »

    Mais attention à ne pas rater l’essentiel des enjeux de cette affaire. Certes, la collecte de données est massive. Certes, le mode opératoire de la collecte est suspect (au travers d’applications tierces notamment). Certes, les soupçons de collusion entre Facebook et Cambridge Analytica méritent d’être explorés par la justice. Certes, le laissez-faire de Facebook confine à l’incurie chronique dans cette affaire. Mais n’allons pas pour autant imaginer que l’élection de Trump s’est jouée uniquement sur de l’analyse de données et du profilage marketing, même parfaitement ciblé, même à cette échelle.

    D’autant que rien n’est vraiment nouveau. Un porte-parole de la campagne d’Obama indique que lui aussi a « naturellement » travaillé avec Facebook pour avoir accès aux données personnelles d’utilisateurs d’obédience plutôt démocrate. C’est un fait : tous les candidats de toutes les élections de tous les pays travaillent et travailleront toujours avec toutes les entreprises et médias susceptibles de leur apporter des infos en termes d’analyse de l’opinion et accessoirement leur promettant d’être en capacité d’exercer des actions d’influence.

    Mais pour le reste, choisir pour qui nous allons voter est, heureusement, un processus décisionnel largement multi-factoriel qu’aucune martingale algorithmique ne peut prétendre modéliser de manière fiable, fut-elle gavée d’une immensité de données qualifiées. Et à ce titre, l’élection de Trump en est d’ailleurs la preuve éclatante. Facebook et Cambridge Analytica ont certainement une part de responsabilité dans cette élection mais ils n’ont à eux seuls pas « fait l’élection ». Loin s’en faut.

    A lire aussi :Scandale Facebook : les petits remèdes du Dr Zuckerberg
    Facebook et son projet politique

    Au-delà des agences de com ou de RP, la première question qu’il me semble essentiel de retenir de toute cette affaire, c’est celle de savoir comment garantir que « l’executive board » de Facebook lui-même ne cède pas à la tentation d’exploiter l’immensité des données dont il dispose pour mener une campagne d’influence sur des sujets politiques ou sociétaux. D’autant que l’on sait qu’une place était réservée pour Zuckerberg dans l’équipe Clinton si celle-ci avait remporté l’élection. Et sans pour autant avoir besoin de fantasmer sur les intentions présidentielles de Mark Zuckerberg, il est au moins acquis et avéré qu’à l’échelle qu’atteint aujourd’hui Facebook, il ne peut pas, il ne peut plus faire l’économie d’un projet politique.

    L’autre question liée est celle de l’intentionnalité de la collecte et de l’usage qui est fait de ces immenses volumes de données. L’un des ingénieurs en intelligence artificielle chez Google, François Chollet, a peut-être très opportunément, mais de mon point de vue très justement, indiqué quel était l’enjeu principal de cette intentionnalité en déclarant sur son compte Twitter (je souligne) :

    « Le problème avec Facebook n’est pas « uniquement » la question de la privacy et le fait qu’il puisse être utilisé comme un panoptique totalitaire. L’aspect le plus inquiétant à mon avis est son utilisation de notre consommation d’information comme un outil de contrôle psychologique ("The more worrying issue, in my opinion, is its use of digital information consumption as a psychological control vector"). […] En bref, Facebook est en capacité de simultanément prendre la mesure de tout ce qui nous touche et nous concerne, et de contrôler l’information que nous consommons. Quand vous avez à la fois accès à ces dimensions de perception et d’action, vous faites face à une situation classique en Intelligence Artificielle. Vous pouvez établir une boucle logique optimisée pour le comportement humain. […] Une boucle dans laquelle vous observez l’état actuel de vos cibles et déterminez l’information avec laquelle il est nécessaire de les alimenter, jusqu’à ce que vous observiez les opinions et les comportements que vous voulez obtenir. Une bonne partie du champ de recherche en Intelligence Artificielle (particulièrement celle dans laquelle Facebook investit massivement) concerne le développement d’algorithmes capables de résoudre de tels problèmes d’optimisation, de la manière la plus efficace possible, pour pouvoir clore la boucle et disposer d’un niveau de contrôle total sur le phénomène. »
    Quel impact sur les comportements ?

    Et la dernière question est celle de savoir si cette énième affaire, s’ajoutant à la liste déjà longue des casseroles qui collent à l’image de la plateforme sociale, aura ou non une incidence sur le comportement des usagers, sur nos comportements. Un article du New York Times indiquait que Zuckerberg aurait été averti de l’essentiel des révélations qui allaient être faites quinze jours avant leur sortie, et qu’il aurait sous-estimé le tollé que cela allait susciter. Il est plutôt probable que Zuckerberg ait vu dans cette affaire l’occasion d’un crash test bienvenu : voir jusqu’où les utilisateurs sont prêts à tolérer que la plateforme continue de faire et de laisser-faire absolument n’importe quoi avec leurs données, voir jusqu’où l’idée que Facebook soit reconnu comme un formidable média de manipulation de masse n’empêche en rien d’en avoir un usage trivial nous servant simultanément d’exutoire, de service de mise en relation et un peu aussi de source d’information.

    Croire que cette affaire sera un éclair de lucidité dans l’opinion et permettra une prise de conscience accrue des enjeux posés par une plateforme privée rassemblant deux milliards d’utilisateurs sur un modèle économique de régie publicitaire est une chose. Imaginer que cela impactera les comportements de ces mêmes utilisateurs en est une autre. Ceux qui le pensent font la même erreur que ceux qui pensaient que Trump n’avait objectivement absolument aucune chance de l’emporter tant l’énormité de ses prises de parole ou ses positions était une caricature de caricature.
    Ne pas se tromper de cible

    Par l’architecture de panoptique sur laquelle il repose, Facebook ne peut de toute façon pas être autre chose qu’un instrument de surveillance. L’utiliser comme tel n’est ni « bon » ni « mauvais » mais juste « logique et cohérent ». Et ses 2 milliards d’utilisateurs n’ont pas besoin d’une quelconque perversité pour se mettre à se surveiller les uns les autres dès lors qu’ils sont installés dans cette architecture panoptique. Fenêtre sur cour. La fonction crée l’organe et l’architecture crée la perversité des régimes de sur- ou de sous-veillance. N’espérons donc pas davantage un changement de mentalité, de moralité ou un exode des utilisateurs à la faveur des révélations de ce nouveau scandale ; « révélations » qui ne sont en fait que la répétition et l’incarnation de la fonction panoptique de la plateforme. Et n’espérons pas davantage que les excuses de Zuckerberg changeront quoi que ce soit. Sans changement d’architecture et sans changement de modèle économique, rien ne pourra changer dans les logiques d’usage que la plateforme autorise.

    Entre responsabilité effective et influence relative dans l’élection américaine, et qu’il s’agisse de Facebook ou de Cambridge Analytica, il ne faut pas que nous nous trompions de cible en combattant les symptômes plutôt que le mal. La solution pour empêcher l’accession au pouvoir de personnalités névrotiques ou simplement avides de leur propre suffisance ne se trouve pas dans la régulation de Facebook ou dans l’abolition de son modèle publicitaire mais dans le seul champ de l’action publique. Dans le champ du politique dont Facebook n’est que le reflet le plus souvent hors-cadre.

    C’est sur l’incurie de l’action politique et sur la perte de sens de la parole politique que se fabrique et s’entretient le modèle d’affaire des agences de RP comme Cambridge Analytica. « Building a community », comme ne cesse de le répéter Zuckerberg, n’est rien d’autre qu’un slogan marketing totalement creux. La seule chose que Facebook ait jamais permis de construire c’est une architecture de la surveillance dans laquelle Mark Zuckerberg a constitué une audience dont viennent se repaître annonceurs et agences de RP. Et la seule communauté qui vaille est celle des intérêts financiers de la firme.

    Facebook n’est que le reflet du naufrage de la publicitarisation de l’action publique et de la parole politique. De la société du spectacle de Debord, décidément visionnaire à plus d’un titre. Mais plus qu’un reflet Facebook est aussi un miroir. Le miroir qui nous est tendu de l’Hiroshima démocratique qui nous attend collectivement si nous n’arrivons pas à redresser la barre. Car quand Facebook ou Zuckerberg se mettront vraiment à faire de la politique, alors il sera en effet trop tard.

    Olivier Ertszcheid est l’auteur de l’Appétit des géants (2017, C&F éditions)
    Olivier Ertzscheid Enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’université de Nantes

    #Olivier_Ertzscheid #Facebook #Politique_algorithmes

  • How #facebook’s 50m file leak could have been avoided
    https://hackernoon.com/how-facebooks-50m-file-leak-could-have-been-avoided-de18ef21b141?source=

    Facebook Founder and CEO Mark Zuckerberg speaks on stage during the annual Facebook F8 developers conference in San Jose, California, U.S., April 18, 2017. Stephen Lam/ReutersOn Sunday, Facebook disabled Christopher Wylie’s account on Facebook, Whatsapp and Instagram after blowing the whistle for a 50m file data breach. According to Facebook, “The claim that this is a data breach is completely false. Dr. Aleksandr Kogan requested and gained access to information from users who chose to sign up to his app, and everyone involved gave their consent. People knowingly provided their information, no systems were infiltrated, and no passwords or sensitive pieces of information were stolen or hacked.”Technically, they are right; there was no hacking involved in the process. But, still there has (...)

    #cambridge-analytica #beach #blockchain #data-breach

  • Cambridge Analytica : Facebook au coeur d’un nouveau scandale
    https://www.latribune.fr/technos-medias/cambridge-analytica-facebook-au-coeur-d-un-nouveau-scandale-772455.html

    Comment Cambridge Analytica a eu accès aux données de Facebook ?

    C’est le point crucial de l’affaire. Le cabinet d’analyse aurait eu accès aux données personnelles de 50 millions d’utilisateurs Facebook - soit environ un tiers de membres actifs du réseau social en Amérique du Nord et près d’un quart des électeurs américains, précise The Observer. L’entreprise serait passée par un intermédiaire : un certain Aleksandr Kogan.

    Ce chercheur américain, d’origine russe, a développé une application baptisée « thisisyourdigitallife ». Lors de son téléchargement, les utilisateurs concédaient un droit d’accès à leurs données personnelles Facebook.

    "Environ 270.000 personnes ont téléchargé l’application, chiffre Facebook dans un communiqué de presse publié vendredi dernier. En faisant cela, ils donnent leur consentement à Kogan pour avoir accès à des informations comme leur ville d’origine, les contenus "likés"

    Ce n’est pas tout. L’application pouvait également avoir accès aux « amis » des utilisateurs l’ayant téléchargée. En 2014, Kogan aurait transmis ces informations au cabinet Cambridge Analytica, selon les enquêtes du NYT et The Observer. Si l’accès aux données était légal pour le chercheur, leur transmission à un tiers constitue une violation des règles d’utilisation de Facebook.

    « En 2015, nous avons appris que le Dr. Aleksandr Kogan nous avait menti », se défend le réseau social dans son communiqué de presse. Une façon pour Facebook de se dédouaner sur l’usage détourné des données personnelles de ses utilisateurs. « Les gens ont connaissance de fournir ces informations. Aucun système n’a été infiltré, aucun mot de passe ou données sensibles n’ont été volées ou piratées », poursuit Facebook.

    Pourquoi la polémique embarrasse-t-elle Facebook ?

    L’affaire est gênante à plusieurs niveaux. Premièrement, elle touche le cœur même de l’activité de Facebook : la collecte de données - et l’usage potentiellement détourné qui peut en être fait.

    « On est en train d’ouvrir le couvercle de la boîte noire des pratiques de Facebook en matière de données, et le tableau n’est pas joli à voir », souligne auprès de Reuters Frank Pasquale, professeur de droit à l’Université du Maryland et spécialiste de l’utilisation des données par les géants d’Internet.

    Deuxièmement, Facebook se retrouve sous le coup de pressions politiques tous azimuts. Aux États-Unis, plusieurs sénateurs souhaitent entendre les justifications devant le Congrès de Mark Zuckerberg, président et co-fondateur de Facebook. "C’est une brèche énorme sur laquelle il convient d’enquêter. Il est clair que ces plates-formes ne savent pas s’autodiscipliner", a twitté la sénatrice démocrate Amy Klobuchar. Même son de cloche en Europe. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, dénonçait lundi une « une violation inacceptable du droit à la vie privée de nos citoyens ». La commissaire européenne à la Justice, Vera Jourova, prévoit quant à elle d’aborder le sujet avec le réseau social et des responsables du gouvernement américain lors de sa vite aux États-Unis, cette semaine. Sur Internet, une campagne #DeleteFacebook (en français, supprime Facebook) a été lancée.

  • La vision de Zuckerberg pour Facebook menacée par les affaires politiques
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-vision-de-zuckerberg-pour-facebook-menacee-par-les-affaires-politiques-12

    Faire de Facebook un réseau social qui connecte le monde : la vision ambitieuse de Mark Zuckerberg a donné naissance à un géant de l’internet mais se retrouve contrariée aujourd’hui par un scandale de détournement des données de dizaines de millions de ses utilisateurs à des fins politiques. Les dernières révélations sur l’utilisation par l’entreprise d’analyse de données Cambridge Analytica viennent s’ajouter à celles sur la diffusion de fausses informations et assombrissent l’image du réseau social. Ce (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #manipulation #électeurs #BigData #marketing

  • How #facebook’s Naive Optimism Built A Toolbox for 21st Century #totalitarianism
    https://hackernoon.com/how-facebooks-naive-optimism-built-a-toolbox-for-21st-century-totalitari

    How Facebook’s Naive Optimism Built The Toolbox for 21st Century TotalitarianismNaïveté, hubris, and profound blindness to the lessons of history don’t have a great track record for producing happy outcomes.“When someone shows you who they are, believe them the first time.” — Maya AngelouMaybe when we learned that a 19-year old Mark Zuckerberg called 4,000 of his fellow Harvard students , “dumb f$cks”, for trusting him with their personal information, we should have believed him the first time.But those were the halcyon days of 2010, when Facebook was still a private company and many of us who’d first used it when it was open to college kids only were just nearing the ends of our 20s.Back then, some of us on the outside hoped that Facebook would evolve into the Internet’s humanizing, unifying (...)

    #tech #techcrunch #naive-optimism

  • « Ils vous écraseront comme un insecte » : comment la Silicon Valley fait régner la loi du silence

    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2018/03/17/ils-vous-ecraseront-comme-un-insecte-comment-la-silicon-valley-fait-regner-l

    Le « Guardian » publie une enquête édifiante montrant comment les géants de la tech font en sorte que rien ne fuite d’entre leurs murs.

    Facebook a ainsi mis en place une équipe de « chasseurs de taupes ». « Ce qu’ils savent sur toi est terrifiant », affirme un ancien salarié sous couvert d’anonymat. Accusé d’avoir divulgué des informations anodines à la presse, ce dernier a été confronté à ce qu’il appelle « la police secrète de Mark Zuckerberg », le patron de l’entreprise. Ses employeurs savaient tout, dit-il : les enregistrements d’une capture d’écran qu’il avait prise, les liens sur lesquels il avait cliqué… Ils lui ont aussi expliqué qu’ils avaient eu accès à sa conversation tchat avec le journaliste.

    Concernant Facebook, le Guardian a eu accès au contrat de travail d’un modérateur européen garantissant à l’entreprise le droit de surveiller et d’enregistrer ses activités sur les médias sociaux, y compris sur son compte Facebook personnel, mais aussi ses e-mails, ses appels téléphoniques et son utilisation d’Internet de manière générale. Ce salarié pouvait également être soumis à des fouilles personnelles aléatoires, incluant son sac ou sa voiture.

    D’après un ancien employé ayant travaillé au siège européen de Facebook, à Dublin, les équipes de sécurité laisseraient des « pièges à souris » – des clés USB contenant des données « oubliées » sur des bureaux pour tester la loyauté du personnel. La bonne attitude : la remettre immédiatement à la direction. La mauvaise attitude : la brancher à un ordinateur. La dernière option étant synonyme de licenciement immédiat.

    « Tout le monde était paranoïaque », conclut-il.

  • Numérique : Quand Google Et Facebook Forment Etudiants Et Chômeurs | Forbes France
    https://www.forbes.fr/technologie/numerique-quand-google-et-facebook-forment-etudiants-et-chomeurs/#

    50 000 personnes éloignées de l’emploi devraient être formées avant la fin de l’année 2019 aux compétences de base du web. Objectif : lutter contre la fracture numérique. Idem à la fac, où des formations intensives et certifiantes y sont proposées. Les formateurs : Google et Facebook. Le maître de conférence Olivier Ertzscheid dénonce une opération de communication.

    C’était fin janvier à Versailles. Emmanuel Macron lançait un « choose France » aux grands patrons de ce monde. Ni une, ni deux, le milliardaire Mark Zuckerberg annonçait qu’il comptait combler la fracture numérique en proposant, par Pôle Emploi, de former 50 000 chômeurs avant la fin de l’année 2019 lors de journées « d’inclusion numérique ». Idem pour Google qui propose dans les universités des formation « Digital active ». Au total, Google et Facebook, les deux géants du web, veulent former 165 000 personnes.

    Du 20 au 23 février par exemple, en pleine période de vacances, l’université de La Rochelle accueillait une centaine de personnes venues assister à une formation accélérée sur « la maîtrise d’Internet et des bases du marketing digital ». « Le but n’est pas d’en faire des experts du web mais de les aider à apprivoiser ces nouveaux outils numériques », rapporte France 3 Régions. Idem à l’université d’Angers, de Marne-la-Vallée, de Lorraine, et de Cergy. D’après Google, 13 000 personnes ont déjà suivi ces formations à l’université.

    Des formations qui s’adressent essentiellement aux étudiants et aux chômeurs dans le cas de Facebook. Une initiative qui semble indispensable à l’époque du « tout numérique » et qui pose pourtant question. En effet, ces formations certifiantes et gratuites sont réalisées par Google et Facebook avec l’accord de l’Etat français.

    Amphithéâtres et temps de cerveau disponible

    Olivier Ertzscheid, maître de conférence, chercheur en sciences de l’information et de la communication, est en colère. « C’est une opération de communication dans laquelle Google se voit offrir des amphithéâtres et du temps de cerveau disponible », explique-t-il au téléphone. « Faire ces formations est une bonne idée, mais nous avons à l’université les compétences pour les faire. » Et de manière plus critique, selon lui. « Ce n’est pas le fait que ce soit un acteur privé qui réalise les formations qui me gêne mais le fait que l’on invisibilise les formations réalisées à l’université qui, elles, montrent plusieurs outils aux étudiants. » Il n’est en effet pas certain que Google pousse les étudiants vers d’autres moteurs de recherche. Inquiétude accentuée par le fait que ces formations soient effectuées par des étudiants, eux-mêmes formés par Google. Or, dénonce l’enseignant-chercheur, « les ambitions de Google sur les formations sont très claires ».

    « C’est très sympathique, cette fois-ci, parce que c’est Google, mais que dirait-on si Monsanto venait organiser des formations gratuites sur comment cultiver les champas », alerte Pierre Chantelot, enseignant à Marne-la-Vallée dans Le Monde.

    Pour Olivier Ertzscheid, « l’Etat continue de se désengager du numérique et se laisse guider par des acteurs privés au risque de mauvaises surprises ».

    Quant à Facebook, le problème est encore différent. Le réseau social a en effet indiqué qu’il ciblerait les personnes éloignées de l’emploi ayant le plus besoin d’une formation au numérique. « Si Pôle Emploi ouvre sa base de données et que Facebook cible sur son propre réseau, il y aurait là un problème de croisement des fichiers dont pourrait se saisir la CNIL », indique Olivier Ertzscheid.

    Les partenaires, de leur côté, indiquent qu’elles n’auraient peut-être pas les moyens de former autant de personnes aux compétences du numérique.

    #Education #Formation #Google #Facebook #Olivier_Ertzscheid

  • Inside the Two Years That Shook Facebook—and the World
    https://www.wired.com/story/inside-facebook-mark-zuckerberg-2-years-of-hell

    How a confused, defensive social media giant steered itself into a disaster, and how Mark Zuckerberg is trying to fix it all. One day in late February of 2016, Mark Zuckerberg sent a memo to all of Facebook’s employees to address some troubling behavior in the ranks. His message pertained to some walls at the company’s Menlo Park headquarters where staffers are encouraged to scribble notes and signatures. On at least a couple of occasions, someone had crossed out the words “Black Lives (...)

    #Facebook #algorithme #bénéfices #publicité #discrimination #marketing #profiling

    ##publicité

  • Comment une industrie a raté le virage des données et du numérique - Nicolas Kayser-Bril
    http://blog.nkb.fr/medias-numerique

    January 31, 2018

    Mai 1995 fut riche en évènements. Jacques Chirac a été élu président le 7 du mois, Mark Zuckerberg a fêté son 11e anniversaire le 14 et Libération a ouvert son site internet le 26.1 La plupart des grands noms de la presse quotidienne l’ont rejoint sur le web dans les mois qui suivirent, suivis quelques années plus tard par les radios et les télévisions.

    1995, c’est trois ans avant la création de Google, six ans avant Wikipedia, dix ans avant YouTube et Facebook, sans parler d’Instagram ou de Snapchat. Vingt ans plus tard ces médias, arrivés si tôt en ligne, sont devenus les prestataires de ces géants du web,2 quand les milliardaires des nouvelles technologies ne les ont pas tout simplement racheté à la manière de Niel (Le Monde) ou Bezos (Washington Post).

    Pourquoi, malgré ce départ sur les chapeaux de roues, les médias3 ont-ils glissés du haut en bas de l’échelle ? Ont-ils commis des erreurs ? Ou leur chute était-elle inexorable ?
    Des métiers contradictoires

    Avant internet, les médias fournissaient des services variés : petites annonces (emploi, rencontres etc.), information locale et nationale, divertissement et publicité. Pour exister, chacun de ces services nécessitait un considérable investissement en capital, que ce soit pour acquérir une imprimerie ou bien un studio et une licence de radio ou de télévision. Logiquement, quasiment tous les acteurs du secteur ont adopté un modèle d’affaire où le média utilise au maximum son investissement pour fournir le plus de services possibles. C’est pourquoi les journaux offrent une flopée de sections et de cahiers, libre aux lecteurs·trices de faire le tri après achat.

    Comme ce n’était pas rentable de publier un journal pour quelques centaines de lecteurs et qu’il était impossible de publier toutes les petites annonces sur un territoire trop étendu, ce modèle d’affaire avait une taille d’entreprise optimale. Cela aboutit à des fusions puis à des monopoles et à des excédents d’exploitation fantastiques. Pour Warren Buffet, un investisseur américain, “même avec un produit mauvais ou des dirigeants ineptes, aucun journal en situation de monopole dans sa ville ne pouvait éviter des profits débordants.”4

    Cette rente a duré jusqu’au milieu des années 2000. Avec internet, les petites annonces et les services associés se sont fait la belle. Craigslist, eBay ou Le Bon Coin sont mille fois plus efficaces qu’un journal pour revendre ses bibelots, tout comme Meetic ou Tinder le sont pour les rencontres. Puis vint la crise de 2008, qui a accéléré le passage des annonceurs en ligne. Or sur le web, le marché de la publicité est contrôlé par Google et Facebook, pas par les médias.

    En une dizaine d’années, entre 2005 et 2015, quasiment tous les médias ont subit des crises d’identités, des restructurations, voire des faillites comme celle de la Comareg (ParuVendu) en 2011 ou celle de France-Soir en 2012. Ces crises multiples ne sont pas directement dues à l’attentisme des entreprises - elles avaient toutes, après tout, un site internet. Ces sites auraient pu être mieux fait mais le problème était plus profond.

    La plupart des médias ont vu le web comme un espace où ils pouvaient calquer leur activité initiale. Ce fut fatal pour les journaux et les magazines qui virent dans les “pages” web une nouvelle version des “pages” en papier. Sans parler de la présentation du contenu, la numérisation a modifié l’essence même des métiers pratiqués par les médias.

    Les petites annonces ne doivent plus être rassemblées au même endroit sous une même marque mais au contraire divisées en segments correspondants à une communauté d’acheteurs et de vendeurs. La prime est à la spécialisation, y compris pour les contenus qui accompagnent les annonces. Caradisiac par exemple liste 28 personnes dans sa rédaction - à peu près autant que chez Auto Plus.

    Plus épineux est le lien entre information et publicité. Les annonceurs recherchent souvent les plus grandes audiences possibles. Or pour attirer de grandes audiences, rien ne vaut le spectaculaire, tant pis si l’information n’est pas vraie. Le glissement de l’information vers le divertissement a commencé en télévision avec l’arrivée du câble et du satellite dans les années 1980, quand les chaînes spécialisées ont commencé à empiéter sur le marché des chaînes généralistes.

    Sur le web, le phénomène a pris de l’ampleur, entraînant toutes les rédactions dans une course effrénée aux pages vues. La confusion est telle qu’il n’est pas rare de trouver au pied d’un article dénonçant les “fake news” écrit par un journaliste des liens vers des articles bidons chez Outbrain ou Taboola, deux sociétés spécialisées dans la génération de pages vues et la vente de publicité.5
    Les autruches, les cargo cultes et les autres

    Ensemble, les différents éléments constitutifs des médias n’avaient aucune chance de survivre sur le web. Pour autant, les groupes de presse auraient pu séparer leurs activités et adapter le modèle d’affaire de chacune d’entre elles. Certains l’ont fait, mais ils sont peu nombreux.

    La plupart ont fait l’autruche. En cela, ils ont été aidés par leurs employés, à commencer par les journalistes qui ont fait de l’ignorance de l’économie de leurs entreprise un signe de fierté (ils appellent la séparation entre l’éditorial et le reste la “muraille de Chine”). Le premier cours que j’ai donné dans une école de journalisme en 2007 à Paris, dans une école se présentant comme la meilleure du lot, portait sur les modèles d’affaires de la presse en ligne. Au bout de deux heures, la moitié des étudiants avait quitté la salle. Non pas, comme c’était sans doute le cas, parce que mon cours était mauvais, mais parce qu’ils trouvaient intolérable qu’on puissent leur expliquer que le journalisme pouvait avoir un lien avec l’argent.

    Dans ces conditions (qui ont un peu changé depuis mais pas trop), difficile de modifier quoi que ce soit en profondeur. Par ailleurs, en conservant à l’écart les équipes web, les médias ont créé un gouffre durable entre les journalistes papiers et ceux du web, moins bien payés, méprisés par leurs collègues et souvent hors des rédactions. Vu sous cet angle, le web était un repoussoir ; on comprend mieux pourquoi les rédactions ont freinés des quatre fers la transition numérique de leurs entreprises.

    Plus grave que les autruches sont les entreprises qui traitent le web comme un cargo culte.6 Pendant la seconde guerre mondiale, l’armée américaine a installé des bases dans certaines îles du Pacifique et fourni les habitants en nourriture et autres objets. En 1945, ces bases ont été abandonnées mais les Mélanésiens s’étaient habitués à être nourris et habillés par l’armée US. Ils ont cherché à faire revenir ces livraisons en construisant des pistes d’atterrissage, des avions et des tours de contrôle en bambou - en vain. Cela nous semble évident que la piste d’atterissage ne cause pas la livraison mais, vu de l’île, ce n’est pas une hypothèse absurde.

    En voyant des sociétés créées par des ados ou des jeunes adultes brasser des milliards à partir de rien, de nombreux dirigeants ont réagit comme les Mélanésiens. Plutôt que de chercher la cause de ces succès, ils ont voulu imiter.

    En juillet 2005, News Corp, alors l’un des plus gros conglomérats média du monde, achète MySpace, un réseau social, pour 580 millions de dollars. Six ans plus tard, le site est revendu pour un seizième de la somme.7 En Allemagne, le groupe Holtzbrinck a payé 85 millions d’euros en 2007 pour studiVZ, un réseau social aujourd’hui disparu.8 L’erreur de News Corp a été de traiter MySpace comme un journal disposant d’une audience captive. Le groupe de Murdoch a dégradé le site au maximum pour honorer un accord de publicité passé avec Google, poussant tous les utilisateurs dans les bras de Facebook. Quant à Holtzbrinck, ils n’ont pas compris que les effets de réseaux allaient favoriser Facebook sur le long terme.

    Au delà des réseaux sociaux et de ces deux naufrages, les médias ont regardé chaque nouveauté comme un Graal qui allait leur permettre de remonter la pente. Faites une requête sur la phrase “va-t-il sauver la presse” dans votre moteur de recherche favori pour vous en convaincre. On trouve, pêle-mèle, “Le Kindle va-t-il sauver la presse” (2009)9, “L’iPad va-t-il sauver la presse” (2010)10, “Snapchat va-t-il sauver la presse”11 ou encore, en 2017, “Le Bitcoin va-t-il sauver la presse ?”12 La liste est loin d’être exhaustive. Il y a eu la mode des blogs, celle de la personnalisation, celle des coupons,13 celle du big data, celle de la video, Instant Articles, les chatbots… La dernière tendance est au machine learning qui, on s’en doute, ne sauvera pas la presse.

    Rien ne sauvera la presse puisque, comme je l’ai dit plus haut, le concept de “la presse” sur internet est non seulement obsolète, il est contradictoire. Cependant, alors que les conférences professionnelles débattaient des stratégies à adopter pour mener cette mission impossible, certains groupes comprirent ce qui était en train de se passer et ont prirent les devants.

    Le groupe norvégien Schibsted, par exemple, a lancé son propre fournisseur d’accès à internet, Schibsted Nett, au début des années 1990, sur le modèle d’America On Line (AOL). En 1996, il l’a revendu à un concurrent pour se concentrer sur la fourniture de contenu, en créant un portail,14 avant d’investir dans des sites spécialisés dans les petites annonces.15 Dès l’arrivée du web en Scandinavie, Schibsted a compris que ce canal deviendrait incontournable et a tout mis en œuvre pour y conserver sa position de pilier de l’information et de la publicité. L’entreprise a investi considérablement et ne s’est pas laissée échauder par l’éclatement de la bulle du Nasdaq en 2001. Aujourd’hui, le groupe est leader des petites annonces dans 18 pays et s’est débarrassé de ses journaux partout sauf en Norvège et en Suède, où il continue à investir.16

    En Allemagne, le groupe Axel Springer, déjà numéro un des journaux dans les années 1990, a suivit le même parcours. Il est désormais organisé en trois pôles distincts : les petites annonces (LaCentrale en France, par exemple), le contenu payant (ses journaux sont tous passés au modèle payant sur abonnement) et la vente de publicité (auféminin en France17).18 Parmi les groupes français, seul Le Figaro a réussi à retrouver sur le web un équilibre entre la production de contenu, la publicité et les petites annonces (Figaro Classifieds est leader des petites annonces en France).19

    Pas besoin d’être un mastodonte pour réussir sa transition numérique. En Suède, le journal de la ville de Skellefteå (35 000 habitants) s’est repensé en pilier de la communauté et organise désormais des évènements en plus de son activité purement média. Médiapart ou Valeurs Actuelles sont différents en tout, sauf dans leur modèle d’affaire : les deux montrent que l’on peut vendre du contenu et en dégager un bénéfice si l’acte d’abonnement devient un acte d’adhésion à une vision politique.

    Le seul créneau sur lequel les médias n’ont pas investi sur le web est celui de l’information “pure”, celle qui, détachée de son contenant, sert de matière première aux analystes ou aux journalistes. Aucun média ne s’est transformé, passant d’un fournisseur d’articles à un fournisseur de données.20 Les spécialistes du secteur comme Thomson (aujourd’hui ThomsonReuters), The Economist Intelligence Unit ou Bloomberg existaient avant internet et n’ont pas été déstabilisé par les évolutions des deux dernières décennies. Il y avait pourtant des places à prendre, comme le montre l’histoire d’Opta Sports. Créé en 2001 (un an après que L’Equipe a ouvert son site web), Opta s’est donné pour mission de collecter toutes les données sur toutes les rencontres, dans tous les sports et en direct. Alors que L’Equipe possédait de vastes bases de données sur le même sujet, c’est Opta qui a raflé le marché. Si vous lisez des résultats sportifs dans un journal aujourd’hui, il y a de fortes chances qu’ils aient été vendu par Opta au journal que vous avez entre les mains (y compris si vous lisez L’Equipe).
    Une seule solution, la litigation

    La plupart des médias ne savent toujours pas s’ils sont là pour produire de l’information, vendre de la publicité à des annonceurs ou si leur mission se trouve ailleurs.

    Ils se retrouvent pourtant tous sur une stratégie depuis une vingtaine d’années, celle des poursuites judiciaires contre les nouveaux entrants. Les premiers à en faire les frais furent les sociétés de l’audiovisuel public. En Allemagne, les médias privés annoncent depuis presque vingt ans que la présence de la télévision publique sur internet met leur existence en danger.21 Ce n’est évidemment pas vrai, puisque la mission d’information de la télévision publique n’a pas grand chose à voir avec les métiers d’Axel Springer. Mais ces procès permettent aux médias privés d’afficher leur pouvoir.

    Les médias s’en prennent plus souvent à Google, accusé en général d’enfreindre les lois sur la propriété intellectuelle. Plusieurs éditeurs français ont lancé un procès en 2006 contre Google Books,22 en même temps que plusieurs titres de presse belges attaquaient Google News.23 Des médias allemands attaquent à leur tour en 2012.24

    L’histoire espagnole est la plus instructive. A la fin des années 2000, plusieurs éditeurs espagnols se liguent contre Google News. Une loi est votée, qui leur permet de réclamer à Google des royalties sur les liens affichés. Après un passage en justice, où Google perd, le moteur de recherche décide de supprimer Google News en Espagne. Cette fois-ci, les éditeurs dénoncent une grave menace pour la démocratie et demandent au gouvernement de faire revenir Google News !25 (Avertis de cette histoire, les médias allemands ont renoncé aux royalties que leur aurait permis d’obtenir la nouvelle loi sur le copyright votée en 2013.26)

    Google, suivi par Facebook, a réussi à monopoliser l’attention des Européens, que détenaient auparavant les médias, et, grâce aux données personnelles dont ils disposent, génèrent des milliards en revendant cette attention aux annonceurs. Pour ces GAFA,27 les médias sont des fournisseurs de contenus parmi une infinité d’autres. Ils sont aussi des empêcheurs de tourner en rond. Journalistes et patrons de presse ont l’oreille des politiques, via les jeux de pouvoir nationaux ou simplement parce qu’ils ont été à l’université ensemble.

    Face à ce problème, Google (suivi encore une fois de Facebook) a vite trouvé la parade. Chacune des procédures judiciaires que j’ai évoqué s’est terminée par la création d’un fonds mis à disposition des médias. Google finance ainsi certains projets du Syndicat national de l’édition. Il a créé en France le “Fonds pour l’Innovation Numérique de la Presse”, suivi au niveau Européen de la “Digital News Initiative”. Dans ce jeu de dupes, Google se présente comme le partenaire des médias et met en scène une relation d’égal à égal alors qu’il ne s’agit que de les diviser (chaque média doit candidater individuellement pour obtenir un subside de Google) et d’acheter leur complaisance.28 Les GAFA organisent ou financent (en tout ou en partie) les conférences professionelles des médias en Europe, comme le Global Editors Network Summit,29 le Newsgeist et le JournalismFest.
    La presse est sauvée !

    A l’exception de ceux qui ont suivi une véritable stratégie de long terme sur le web, les médias sont passé, en deux décennies, d’un rôle de monopoliste de l’attention et de la publicité à celui de fournisseurs de contenu vivants des largesses des GAFA.

    La dégringolade des médias va sans doute s’arrêter là. Je ne pense pas que “la presse” va disparaître car internet a, lui aussi, beaucoup changé.

    La mécanique des investisseurs web, qui financent à fonds perdu un champion jusqu’à ce qu’il soit en position de monopole et puisse augmenter ses marges, comme ils l’ont fait avec Google et Facebook (puis avec Uber, Delivery Hero etc.), a conduit au duopole actuel (Google/Facebook) sur le marché de l’attention et de la publicité. Alors qu’on pouvait, dans les années 2000, toucher une audience parce que son contenu était de meilleure qualité que celui des concurrents, on atteint aujourd’hui son audience en payant l’un des deux gardiens de l’attention. Impossible pour un nouvel entrant de se faire une place sans apport massif en capital. On est revenu à la situation qui prévalait avant internet.

    De l’autre côté, la neutralité du net n’existe plus. Les fournisseurs d’accès peuvent choisir ce que leurs clients consomment, ne serait-ce que grâce à la vente liée et au zero rating.30 SFR a besoin de médias (Libération, L’Express etc.) pour son offre SFR Play, Orange a besoin de Deezer, dans lequel il a largement investi,31 pour ses forfaits mobiles et Comcast, le plus gros fournisseur d’accès américain, a acheté NBCUniversal et Dreamworks pour les mêmes raisons.

    Et puis, les médias sont indispensables au système politique. Pas tant pour leur capacité à toucher une audience - Macron a quasiment autant de followers sur Facebook que Le Monde ou Le Figaro - mais dans leur rôle d’adversaire et de commentateur. Sans “les médias”, une bonne partie de la classe politique n’aurait plus de sujet sur lequel s’indigner et les autres n’auraient plus personne pour les écouter.

    A quelques exceptions près (France-Soir), les grands noms de la presse continueront à exister. Libération a sans doute de meilleures chances de survie au sein de SFR que Buzzfeed, par exemple. Même si la start-up américaine a tout compris du web des années 2000 et 2010, le web des années 2020 appartient aux fournisseurs d’accès, pas aux innovateurs.

  • Facebook : 2018, dégringolade ou remontada ?
    https://usbeketrica.com/article/facebook-2018-annus-horribilis

    L’année commence mal pour Facebook. Le plus dur n’est pas la chute, c’est l’atterrissage ? Petit exercice de prospective YOLO pour se pencher sur l’avenir du réseau social, et de son patron, Mark Zuckerberg. 2018 n’est entamé que de 46 jours. Et les astres semblent s’acharner à pourrir la vie de Facebook. Reprenons : 4 janvier. Admettant avec une humilité inédite les tourmentes de son entreprise, qui va devoir « se protéger des abus et de la haine, se défendre contre les ingérences de certains pays ou (...)

    #Facebook #prédictif #marketing

  • A propos de John Perry Barlow, Seenthis, The Grateful Dead et The WELL
    https://www.well.com
    https://ia801502.us.archive.org/14/items/grateful_dead-2018/grateful_dead.jpeg?cnt=0
    En réponse à https://seenthis.net/messages/667401 d’ @arno

    Governments of the Industrial World, you weary giants of flesh and steel, I come from Cyberspace, the new home of Mind. On behalf of the future, I ask you of the past to leave us alone. You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

    Aujourd’hui les manifestes ne sont guere d’intérêt pour les jeunes. C’est la la conclusion que j’ai tiré de la rencontre avec des étudiants de la création multimedia à qui j’ai eu l’honneur d’enseigner les systèmes de publication sur internet. Du côté des militants politiques c’est pareil en ce qui concerne le choix et la maîtrise des logiciels pour leur publications.

    Nous, nous sommes les enfants du mariage entre les idées libertaires et les révolutions européennes à l’ère digitale. Nous avons grandi à une époque extraordinaire quand se croisaient le monde ancien et l’ère digitale post-communiste. Nous avons assisté et participé à ses guerres analogues, à ses luttes des classes, nous avons adopté ses modèles de liberté antagonistes et ses musiques bruyantes. Nous avons bâti les premières marches de l’échelle digitale avec JPB et ses amis. Nous avons connu l’époque quand l’internet consistait dans une centaine de serveurs nationaux et quelques milliers dans le reste du monde. C’était notre internet. Les admins étaient nos copains qui restaient au téléphone avec nous pendant des heures quand il fallait implémenter un changement de config important. Tout était encore à faire et il n’y avait que nous qui pouvaient le faire.

    Aujourd’hui #Seenthis est notre The WELL que nous utilison pour créer notre internet à nous. Voilà l’héritage de JPB.

    Bon, après ce discours il est temps d’écouter un des derniers concerts des Grateful Dead avec Jerry Garcia.

    Grateful Dead - The Spectrum - 3-17-95 - Full Show
    https://www.youtube.com/watch?v=o9iJ21xbYqc

    The WELL
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_WELL

    The Whole Earth ’Lectronic Link, normally shortened to The WELL, is one of the oldest virtual communities in continuous operation. As of June 2012, it had 2,693 members.

    Home > The WELL
    https://www.well.com

    Why is conversation so treasured on The WELL? Why did members of this community band together to buy the site in 2012? Check out the story of The WELL.

    The Internet Age Began on August 9, 1995
    http://www.litkicks.com/AugustNine

    Two separate things happened on August 9, 1995, both by chance emerging from Northern California though they had little else in common. The first was a scheduled event: the initial public offering (IPO) by Netscape, a startup tech firm designed to make software to power the Internet.
    ...
    I remember walking through the hallway at work that morning, probably heading for a coffee refill, when I saw a clump of co-workers and magazine editors talking anxiously. I thought they were talking about the Netscape IPO, but they weren’t. “Jerry Garcia died,” one of the editors said to me. “We need to replace the front page and get a new headline up, stat.”

    Jerry Garcia. This one hit home.
    ...
    Nobody said “going viral” yet by the summer of 1995, but that’s exactly what Jerry Garcia’s death did, and it was pretty much the biggest anything had gone viral anywhere up to this point.
    ...
    The Grateful Dead’s influence on the evolving culture of the Internet has always been a godsend, and still is. When music-sharing became a way of life with the advent of Napster a few years later, and when online publishers began to give content away for free, many smart observers realized that the Grateful Dead (who had always allowed fans to freely create and share concert recordings) were the greatest success model in the world for a profitable long-term business cycle based on peer-to-peer sharing. The positive and peaceful philosophy the band had always stood for seemed to fit the Internet’s optimistic emerging culture as well.

    John Perry Barlow, Internet Pioneer, 1947-2018 | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/deeplinks/2018/02/john-perry-barlow-internet-pioneer-1947-2018

    Barlow knew that new technology could create and empower evil as much as it could create and empower good. He made a conscious decision to focus on the latter: "I knew it’s also true that a good way to invent the future is to predict it. So I predicted Utopia, hoping to give Liberty a running start before the laws of Moore and Metcalfe delivered up what Ed Snowden now correctly calls ’turn-key totalitarianism.’”

    A Declaration of the Independence of Cyberspace | Electronic Frontier Foundation
    https://www.eff.org/cyberspace-independence

    by John Perry Barlow, Davos, Switzerland, February 8, 1996

    John Perry Barlow
    https://archive.org/search.php?query=John%20Perry%20Barlow

    The Grateful Dead
    https://archive.org/search.php?query=%22Grateful%20Dead%22

    Jerry Garcia Band
    https://archive.org/search.php?query=subject%3A%22Jerry+Garcia+Band%22

    #internet #musique

    • un manifeste d’une naïveté confondante, et qui ne veut strictement rien dire.

      Justement, tu en fais ce que tu veux ;-)

      You are not welcome among us. You have no sovereignty where we gather.

      Là par contre ce n’est pas dépourvu de sens ; en plus c’est du rock’n’roll, JPB sur son ranch en train de traire les vaches, et qu’il refuse que le gouvernement s’y mêle, c’est une belle image allégorique pour la liberté, non ?

      Autrement c’est vrai l’histoire avec le néoibéralisme, mais bof, pas la peine de tout prendre trop sérieusement. On sait que le vieux était un peu réac, mais son manifeste c’était un beau texte, un truc sentimental quoi.

      Oui, oui, je sais, la CIA payait des écrivains pour qu’ils arrêtent de dire des choses contre les #USA, etc. - mais tu ne critiques pas Bach parce qu’il était religieux, pas vrai ?

      L’ironie de l’histoire c’est qu’aujourd’hui les vaches sont télécommandées par internet ;-)

    • Le rôle joué par l’évangélisme internet dans la victoire du néo-libéralisme est toujours incompris par beaucoup de gens à gauche.

      Coup d’État contre Allende, Chicago Boys, 1973.
      Margaret Thatcher, première Ministre en 1979.
      Milton Friedman, prix Nobel d’économie en 1979.
      Ronald Reagan élu en 1981.
      Georges Stigler, prix Nobel d’économie en 1982.
      Tournant de la rigueur de Mitterrand en 1983
      etc.

      Quand commence l’« évangélisme internet » ?

      Plus sérieusement, comme je l’écrivais dans mon message sur le sujet :
      https://seenthis.net/messages/667401
      dans mon souvenir l’« évangélisme internet » en France était critique de l’espace libertarien américain (même si, à l’époque, ce n’était pas un courant très connu en France). Pour notre petite chapelle, c’est peut-être aussi pour ça qu’on a voulu faire notre propre Manifeste, et pas s’aligner sur une traduction de la Déclaration de Barlow.

      Et paradoxalement, j’ai toujours ressenti que ceux qui agitaient le chiffon route du « libéral libertaire » pour sauver « nos valeurs », l’utilisaient justement pour flinguer la possibilité d’un usage progressiste et social de la liberté d’expression, tout en renforçant l’usage purement mercantile du Net.

    • Qu’il repose en paix.

      Ses propes acolytes ne le laisseront pas reposer longtemps avant de le sortir de sa tombe pour en faire leur zombie pour les basses besognes idéologiques. A ce stade il ne restera pas grand chose du hippie et le « farmer » réactionnaire brandira so revolver pour éliminer tous les défenseur d’un réseau libre au service des peuples du monde.

  • Les médias français condamnés à jouer les équilibristes sur Facebook
    http://www.journaldunet.com/media/publishers/1206892-les-medias-francais-condamnes-a-jouer-les-equilibristes-sur-fa

    Moins d’actualité et plus de publications de proches. C’est en substance l’annonce fait le 11 janvier par Mark Zuckerberg et le dernier épisode de la relation tumultueuse entre Facebook et les médias. Facebook, ce faiseur de roi, qui fait naître des succès d’audience comme Brut ou Chef Club mais suscite la méfiance de grands groupes médias comme Le Figaro ou L’Equipe. Des groupes « traditionnels » qui ont dû mal à composer avec les revirements perpétuels d’une plateforme qui les exhortait il y a moins de 6 mois à mettre le paquet sur la vidéo « sous peine de mourir »… avant d’annoncer qu’elle en limiterait finalement la place car les gens ne les regardent pas tant que ça. Un volte-face qui est loin d’être un cas isolé : le format natif maison Instant Articles a par exemple quasiment disparu des flux de son application, après un intense lobbying auprès des éditeurs il y a deux ans.

    Guillaume Lacroix voit d’ailleurs l’annonce faite par Marck Zuckerberg comme un plébiscite pour les médias tels que Brut. « Facebook va privilégier les médias dont les contenus sont likés, commentés et partagés par ses utilisateurs au détriment des pages top-down qui ne génèrent aucun engagement », prévoit-il. Ça tombe bien pour Brut, 90% de son reach vidéo est obtenu via du earned media (les actions réalisées par ses fans). « Ce qu’on va peut-être un peu perdre côté audience sera largement compensé par les gains substantiels de part de marché », assure d’ailleurs Guillaume Lacroix.

    Prudent, Johan Hufnagel mise tout de même sur la diversification des canaux : « Notre développement sur Youtube, Instagram et même sur un site propriétaire sont des projets sur lesquels nous planchons. » La décision du pionnier des médias sociaux, NowThis, de rebrancher son site trois ans après l’avoir fermé, est à ce titre symbolique. Même réflexion chez le champion de Facebook, Brut. « On va travailler sur Instagram, Youtube et Snapchat avec des équipes dédiées », confie Guillaume Lacroix.

    De son côté, Le Figaro en est convaincu, la seule stratégie viable est de tout faire pour ne pas dépendre de la plateforme et de la prendre pour ce qu’elle est : un relai parmi d’autres de la marque Figaro. Moins de 10% de son audience provient du réseau social. Même logique au sein de L’Equipe où on se féliciteso d’être une marque forte, consommée à 80% en accès direct par ses clients.

    Tous deux continuent pour autant à explorer les pistes proposées par Facebook. « La plateforme nous a suggéré de créer des groupes et d’en laisser l’animation à un journaliste spécialisé dans la thématique concernée », révèle Bertrand Gié. Le Figaro réfléchit à la proposition, tout comme Brut qui estime que la logique des groupes rejoint la volonté du média de "lancer des discussions et les laisser se développer au sein de la plateforme. « On va y aller, c’est sûr », annonce Guillaume Lacroix. Emmanuel Alix est, lui, plus dubitatif : « Ça me parait plus compliqué sur une thématique comme le football où le travail de modération serait énorme. »
    La mort annoncée du lien sortant

    Reste une grosse inquiétude : la mort annoncée du lien sortant. « Facebook baisse régulièrement le reach des posts qui amènent le lecteur en dehors de sa plateforme », poursuit le responsable du numérique de L’Equipe. Même constat au Figaro où on évoque une « baisse du reach et de la part de trafic apporté par Facebook depuis l’été dernier ». Le ratio est tombé à 10% de l’audience du groupe.

    #Facebook #Médias #Journalisme

  • Facebook : 16 milliards de dollars de bénéfices en 2017
    https://www.nextinpact.com/news/106065-facebook-16-milliards-dollars-benefices-en-2017.htm

    Facebook a présenté cette nuit ses résultats annuels ainsi que ceux du quatrième trimestre 2017. Le réseau social poursuit sa croissance galopante et s’est même payé le luxe de franchir la barre des 40 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2017. « 2017 a été une année solide pour Facebook, de bien des manières ». La phrase d’introduction de Mark Zuckerberg devant la foule des investisseurs et analystes est on ne peut plus vraie. Surtout sur le plan financier, où le réseau social vient de boucler (...)

    #Facebook #bénéfices

  • Un chercheur français vient de lancer une initiative pour facturer 350.000Mds$ à Facebook pour l’utilisation de vos données personnelles - Business Insider France

    http://www.businessinsider.fr/olivier-auber-facture-facebook-donnees-personnelles

    VU SUR SEENTHIS AUSSI ! :) (mais pas sur TF1) La tof est géante.

    Un chercheur français a imaginé ce que Facebook devrait verser si le réseau social rémunérait tous ses utilisateurs pour leur « travail numérique » invisible.
    Cette initiative a surtout pour objectif de sensibiliser les internautes à l’étendue des données qu’ils confient aux géants du web.

    Si Facebook devait rémunérer ses utilisateurs pour l’exploitation de leurs données personnelles, il devrait verser au total près de 350.000 milliards de dollars.

    C’est le calcul effectué par Olivier Auber, un chercheur et artiste français qui a publié, le 14 janvier 2018 sur son compte Facebook, une lettre ouverte à Mark Zuckerberg dans laquelle il annonce son intention de supprimer son compte du réseau social.

  • Facebook et les Gafa face à leurs responsabilités
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/facebook-et-les-gafa-face-a-leurs-responsabilites-766680.html

    [ ÉDITO ] Facebook investit en France, merci. Mais ne soyons pas dupes ni naïfs : si le réseau social fondé par Mark Zuckerberg se montre aussi généreux, c’est bien sûr parce que la France brille dans les nouvelles technologies, mais aussi parce que Facebook a un besoin urgent de montrer patte blanche et d’amadouer les pouvoirs publics. Par Philippe Mabille, directeur de la rédaction de La Tribune.
    […]
    Mais ne soyons pas dupes ni naïfs : si le réseau social fondé par Mark Zuckerberg se montre aussi généreux, c’est bien sûr parce que la France brille dans les nouvelles technologies, mais aussi parce que Facebook a un besoin urgent de montrer patte blanche et d’amadouer les pouvoirs publics - dans tous les grands pays - après une année 2017 marquée par la multiplication des polémiques à l’égard des Gafa. D’ailleurs, Google aussi investit en France, avec 300 recrutements en 2018, la création d’ateliers numériques dans quatre villes en régions afin de former 100 000 personnes au digital.
    […]
    Tout cela est bel et bon à prendre. Mais cela ne suffira pas pour éteindre les critiques qui montent à l’égard des Gafa. Plus le temps passe et plus il apparaît que Google (Alphabet), Apple, Facebook et Amazon, les quatre géants du Net, dont l’addition des capitalisations frôle les 3 000 milliards de dollars, plus que la production annuelle de richesse de la France, sont devenus trop puissants. Et 2018 pourrait bien être l’année d’un grand tournant dans l’attitude des États à l’égard de ces monstres du numérique.

    L’Europe, qui a été complètement colonisée par les géants de la Silicon Valley, commence à mener cette bataille, sur deux fronts. D’abord, le front fiscal, car le numérique soulève la question de la disparition des frontières. La France est à la pointe de ce combat, menaçant d’une taxe sur le chiffre d’affaires si un accord n’est pas trouvé dans les deux ans. Le deuxième front est celui de la concurrence, avec une offensive principalement ciblée pour l’instant sur Google, qui a conduit la Commission européenne à infliger au groupe une amende record.

    Un autre front est en train de s’ouvrir, celui du danger que font peser des réseaux sociaux comme Facebook pour le fonctionnement de la démocratie. Aux États-Unis, où Facebook est le premier diffuseur d’informations, l’élection présidentielle de 2016 a servi de révélateur.

  • Child development experts urge Facebook to pull Messenger Kids app
    https://www.theguardian.com/technology/2018/jan/30/messenger-kids-facebook-mark-zuckerberg-app-child-development-experts-

    Open letter signed by more than 100 advocates warns of dangers social media poses to under 13s and asks Mark Zuckerberg to halt app More than 110 child-health advocates have called on Facebook chief executive Mark Zuckerberg to pull the firm’s Messenger Kids app aimed at under 13s, warning of the dangers of social media for children. In an open letter led by the Boston-based Campaign for Commercial-Free Childhood, signed by doctors, educators and child health experts including baroness (...)

    #Facebook #Messenger #enfants #SocialNetwork #santé #MessengerKids

    ##santé

  • Mark Zuckerberg vous veut du bien
    https://blog.mondediplo.net/2018-01-27-Mark-Zuckerberg-vous-veut-du-bien#forum

    « Matrix » — la centrale électrique à énergie humaine

    Si l’impact pernicieux des nouvelles technologies sur la politique, la démocratie et nos fonctions cognitives fait aujourd’hui scandale, c’est principalement à cause du rapport très ambigu, voire schizophrène, qu’elles entretiennent avec leurs utilisateurs.

    Cette relation est mue à la fois par la compassion et l’indifférence, deux logiques adverses qui jouaient autrefois un rôle nécessaire, permettant aux entreprises technologiques d’invoquer leurs bonnes intentions quand on les accusait de malveillance. La coexistence de ces deux principes contradictoires semble de moins en moins tenable, révélant enfin l’incohérence de leur vision d’ensemble.

    Leur compassion affichée n’est pas tout à fait fausse. Les géants des technologies, aussi puissants soient-ils, dépendent beaucoup de la publicité et des ventes, c’est-à-dire de notre capacité à consommer. Leurs intérêts sont donc, dans une certaine mesure, indexés sur ceux de leurs utilisateurs. Sans ressources, ces derniers ne pourraient pas acheter les produits tant vantés. C’est pourquoi certains magnats de la technologie manifestent leur soutien au revenu de base universel et s’essaient à la résolution des problèmes croissants de protection sociale en matière d’éducation ou de santé.

    #capitalisme_numérique