person:mary wollstonecraft

  • Mary Wollstonecraft, pionnière du féminisme
    https://la-bas.org/4984

    Née en 1759 dans une famille bourgeoise commerçante et industrielle, Mary Wollstonecraft expérimente dès son jeune âge l’étroitesse du rôle assigné à une jeune fille de l’Angleterre pré-industrielle, confinée à la sphère domestique. Influencée par les révolutions américaine et française, elle se fait connaître par ses écrits en faveur de l’éducation des jeunes filles et sur la construction des « caractères sexués », ce qui en fait une précurseuse des études de genre du XXème siècle.Continuer la lecture…

    #Radio #Autour_du_Monde_diplomatique #Mémoire #Luttes

  • La prise de parole publique des femmes
    Revue Annales historiques de la Révolution française 2006/2 | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-annales-historiques-de-la-revolution-francaise-2006-2.htm

    L’histoire des femmes pendant la Révolution française est une préoccupation à la fois ancienne et moderne. Dès le XIXe siècle, des historiens, tels Chassin, Tourneux, Aulard… ont réuni des matériaux et proposé des analyses avec des bonheurs inégaux. Ces vingt dernières années, depuis 1985, le renouveau de l’histoire des femmes a manqué son entrée politique en rejetant l’impact des situations de crise (guerres, révolutions) dans la transformation des conditions féminines pour se cantonner à l’évocation de la vie quotidienne et de la vie privée. L’histoire des mentalités et des représentations, souvent ranimée par un discours journalistique qui en a assuré le succès, a été érigée en modèle. L’histoire des formes politiques et des institutions s’en est trouvée négligée. Cette désertion du politique était implicitement justifiée par le fait que la Révolution dans ses diverses périodes n’avait pas accordé le droit de vote aux femmes ni même cherché à les intégrer comme force dans les nouvelles institutions.

    2On ne répétera jamais trop le scandale qu’a constitué le déni des femmes dans la République, déni combattu par quelques-unes. Pourtant, les problématiques axées sur les phénomènes d’exclusion, quel que soit leur degré de bienveillance à l’égard des femmes, ont contribué à figer les questions et par un excès de simplification radicale, à masquer ces phénomènes difficiles à identifier et à interpréter, souvent assimilés à du folklore. La nécessité d’une contextualisation toujours plus minutieuse s’impose à nous pour sortir de l’« invisibilité historique » de ces dispositifs complexes que les femmes ont empruntés pour agir et faire en sorte que leur action soit remarquée. En ce sens, ces femmes du XVIIIe siècle ne sont pas comparables aux féministes de la fin du XIXe, comme on se plaît parfois à le dire. Leur univers symbolique qui entrecroise public-privé – opposition trop souvent forcée pour l’époque – comme les brins d’une même trame, n’a rien de commun avec le productivisme démographique et économique contre lequel les associations féministes se sont organisées.

    3Prendre au sérieux les modes de leur prise de parole – discours souvent jugés trop minces –, donner sens à leur présence dans l’événement révolutionnaire et à la volonté d’y prendre part : il a fallu, pour ce faire, revisiter nos sources toujours trop rares, réapprécier ce qui faisait problème ou cohérence à l’époque, secouer l’angélisme mythologique dont on a drapé ces femmes d’exception : légendes douteuses de Louise de Kéralio la républicaine, de la somptueuse Thérésia Cabarrus, de Pauline Léon l’enragée, de la moraliste Mary Wollstonecraft et de Eleonora Fonseca Pimentel, femme de lettres et condamnée à mort.

    4Ce volume1 se divise en trois parties : comment des femmes ont-elles investi la parole publique ? Doléances, pétitions… À partir de quel lieu, hors Assemblée, se sont-elles fait entendre : salons, théâtres. Aux cas de femmes entreprenantes ou engagées déjà citées, ajoutons Théroigne de Méricourt avec sa lettre mélancolique récemment publiée dont l’origine un peu trop mystérieuse au goût de l’historien mériterait des investigations supplémentaires et qui témoigne de la fusion existentielle et politique d’une femme avec l’événement révolutionnaire.

    #femmes #historicisation #parole #expression #histoire #révolution_française
    cc @mona

  • Mary Wollstonecraft, pionnière du féminisme – L’Histoire par les femmes
    https://histoireparlesfemmes.com/2017/10/12/mary-wollstonecraft-pionniere-du-feminisme

    Femme de lettres anglaises, Mary Wollstonecraft (27 avril 1759 – 10 septembre 1797) laisse plusieurs œuvres sur le thème de l’éducation et revendique l’éducation des femmes et l’égalité des droits. Elle est reconnue, à l’émergence du féminisme, comme l’une de ses pionnières. En 2017, vous avez voté pour elle pour le prix Nob’Elle posthume.

    #féminisme

  • #John_Stoltenberg : Sexualité masculine — ce qui rend sexy la possession d’autrui.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/07/03/john-stoltenberg-sexualite-masculine-ce-qui-rend-sexy-la-possessi

    Il semble que les hommes, en général, préfèrent utiliser leur raison à justifier les préjugés qu’ils ont assimilés sans trop savoir comment, plutôt qu’à les déraciner.
    – Mary Wollstonecraft, Défense des droits de la femme

    Je soupçonne que si Mary Wollstonecraft vivait encore, elle trouverait ses propres mots écrits en 1792 d’une déconcertante actualité. Après tout, Wollstonecraft était une pionnière dans la recherche de l’égalité sexuelle — et aucun d’entre nous n’a encore atteint cette égalité. À vrai dire, il semble que la justification par les hommes de leurs préjugés soit toujours la tendance dominante du discours social. Ainsi, en hommage à l’héritage de Wollstonecraft, je voudrais essayer de déraciner un des préjugés qui subsistent dans la suprématie et la sexualité masculines — un préjugé précis et bien intégré sans lequel le viol et la prostitution seraient inimaginables.

    J’appelle ce préjugé l’érotisme de possession .

    Nous avons beaucoup d’indices indirects de l’existence de cet érotisme. Par exemple, à travers les témoignages des femmes qui sont ou ont été appropriées sexuellement dans le mariage, forcées dans le viol, et/ou sexuellement utilisées contre de l’argent dans la prostitution, il s’avère que pour beaucoup d’hommes, la possession est un élément central de leur comportement sexuel. Beaucoup d’hommes peuvent à peine éprouver de sentiment érotique s’il n’est pas associé à la possession du corps d’autrui.

    En anglais, comme dans beaucoup d’autres langues, le verbe posséder signifie à la fois « être propriétaire de » et « baiser », et cette coïncidence sémantique n’est visiblement pas un hasard. Beaucoup d’hommes mettent apparemment dans le même sac le comportement sexuel normal « masculin » et l’appropriation littérale du corps d’un autre être humain. Avoir un rapport sexuel avec autrui et être en même temps « un vrai homme » signifie avoir cette personne, prendre cette personne, posséder cette personne. Avoir du sexe et avoir un sexe — si vous êtes né avec un pénis — exige une forme ou une autre de rapport d’appropriation. Si l’on en croit la multitude d’expériences de personnes qui sont ou ont été sexuellement appropriées — en reliant entre eux, si vous voulez, les milliards de points disparates de leur frayeur — nous pouvons dresser le tableau de ce qui ressemble à une fresque cohérente : l’érotisme de possession.

    Traduction : #Tradfem

    Adapté par l’auteur d’un discours prononcé à un symposium du Michigan Journal of Gender and Law intitulé « Prostitution : de l’université à l’activisme », le 31 octobre 1992, à la Faculté de Droit de l’Université du Michigan, à Ann Arbor, Michigan. Initialement publié dans le Michigan Journal of Gender & Law, Volume I, 1993.

    Copyright © 1992, 2013 par John Stoltenberg. Tous droits réservés.

    #prostitution #appropriation #érotisme_de_possession #viol

    • Je n’y connais pas grand chose mais je me demande s’il y a eu des études socio avec des interviews, des tests, etc, dans les milieux BDSM (tout genre et sexualité confondues bien sûr, donc y compris homo, quand c’est la femme qui possède, etc), pour comparer le raisonnement, car il me semble que dans ce type de relation qui est justement paroxystique dans ce thème, et bien paradoxalement une bonne partie des gens sont très fermes contre l’achat de sexe, contre le viol, etc.
      Après c’est peut-être totalement débile hein, mais je serais curieux de voir une comparaison avec ces cas archétypaux.

    • En revanche, s’ils pratiquent solo avec des femmes qu’ils payent, que ce soit pour pouvoir les dominer ou qu’elles fassent semblant de les dominer (celui qui décide, c’est celui qui paye), leurs pratiques ne sont plus encadrées du tout.

      Ah pour ce point ça c’est certain on est d’accord, mais ce n’est pas trop de ceux là dont j’étais curieux. :)

  • En finir avec l’aphrodisme au cinéma | Le cinéma est politique
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/en-finir-avec-laphrodisme-au-cinema

    Comme le dit Ilana Löwy dans L’Emprise du genre : « Les écrivaines féministes, de Mary Wollstonecraft à Simone de Beauvoir, ont décrit les effets dévastateurs de la « futilité féminine » : longtemps les femmes (des classes aisées) ont été uniquement préoccupées de leur apparence, de leurs vêtements et d’une sociabilité superficielle. La valeur centrale attribuée à la beauté, la séduction, le charme féminins dirigeait toutes leurs énergies mentales vers la perfection de ces attributs, les empêchant d’utiliser leur cerveau à d’autres buts. Les femmes, explique Wollstonecraft, sont prêtes à tout pour préserver leur beauté : « leurs membres et leurs capacités innées sont freinés dans leur développement aussi sûrement que s’ils étaient restreints par des bandelettes, comme les pieds des Chinoises, (…) elles apprennent dès leur petite enfance que la beauté est leur pouvoir, que leur esprit s’exprime à travers leur corps, et que, emprisonné dans une cage dorée, son seul but est d’ajouter aux attraits de la prison »[2]. Ainsi, ce culte de la beauté détourne non seulement les femmes des « autres buts » que celui de la séduction (en laissant ainsi par exemple toute la place aux hommes dans les domaines du savoir et du pouvoir), mais il fait aussi par conséquent de ce pouvoir de séduction le seul pouvoir des femmes. Or, lorsqu’on l’examine de plus près, il est difficile de voir dans ce « pouvoir » de séduction un réel pouvoir, au même titre que celui détenu par les hommes. En effet, qu’est-ce que le « pouvoir » de séduction sinon le pouvoir de séduire ceux qui ont le véritable pouvoir pour leur en grappiller quelques miettes ? Un pouvoir toujours dépendant des hommes donc.