person:mathieu amalric

  • « La majorité des #films sont des lèche-pompes à fric » : ce cinéaste défie les César
    https://www.nouvelobs.com/cinema/20180301.OBS2940/la-majorite-des-films-sont-des-leche-pompes-a-fric-ce-cineaste-defie-les-

    Bouhnik ne fait pas dans la demi-mesure. Il déteste comme il aime, avec ferveur. Parmi ses enthousiasmes : « Le Caire confidentiel », de Tarik Saleh, « Barbara », de Mathieu Amalric, « Grave », de Julia Ducournau, « 120 Battements par minute », de Robin Campillo, « la Belle et la Meute », de Kaouther Ben Hania, « Petit Paysan », d’Hubert Charuel, « Corniche Kennedy », de Dominique Cabrera, et « Faute d’amour », d’Andreï Zviaguintsev, qui lui inspire cette confraternelle injonction :
    ""Desplechin, lâche tes courgettes et fonce au cinéma. Apprends, pour une fois !""

    Parmi ses followers, deux réalisateurs qui ont un film dans le coffret, Stéphanie Pillonca-Kervern et Chad Chenouga, écrivent un petit mot sur son mur pour exprimer leur crainte de son verdict. De « Fleur de tonnerre », celui de la première, il écrit :
    ""Cette réalisatrice doit être sous l’emprise du trichloréthylène… Qui peut financer un truc pareil ?""

    En revanche, « De toutes mes forces », du second, le chamboule : sa « trace restera brûlante dans votre mémoire », prévient-il.

    #cinéma

    • S’il est une critique de cinéma qui mériterait de passer à la postérité, c’est bien celle-ci (à propos de « M » de Sara Forestier) :

      « Ce film, c’est un peu comme de la harissa dans le cul d’un cheval. Il t’embarque fort, puis te jette sans prévenir. »


  • Trois souvenirs de ma jeunesse, Arnaud Desplechin, 2015
    J’ai, aujourd’hui, l’impression que toute ma vie d’adulte a été forgée par les films d’Arnaud. Il en a fait beaucoup et je n’en ai retenu que trois qui pour moi forment une trilogie. Une trilogie dans la diction, dans les jeux d’acteurs, dans le travail avec Amalric... Et dans ces trois là, le premier est le plus névrosé, le plus mégalo et incontestablement le meilleur. Il dure 2h45 et s’appelle Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle).
    Avec Hervé, on en connait des morceaux par cœur... Une manière de faire des objets avec des mots. Des sortes d’unité que l’on peu caresser et choyer, se reculer et les regarder. C’est ce que font les acteurs d’ailleurs, ils s’écoutent parler et on les regarde se regardant parler. Du genre qui aime respirer ses pets... Mais c’est vraiment bien.
    Et c’est avec merveille que j’ai vu ces trois souvenirs qui sont comme une variation de ce premier film. Tout aussi monstrueux et incertain. Arnaud s’est débrouillé à trouver des jeunes acteurs et actrices qui sont vraiment les modèles réduits d’autres acteurs plus vieux. Ainsi, les flashbacks fonctionnent d’une manière incroyable. Le plaisir d’être plongé dans le terrain de jeux de cette première trilogie en regardant ces souvenirs joncher de clins d’œils. Et s’enfoncer toujours plus net dans son autobiographie fantasmée. Un seul regret : il dure seulement 2h.
    Bande annonce pourrie
    http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552471&cfilm=235084.html
    #critique_a_2_balles #Trois_souvenirs_de_ma_jeunesse #Arnaud_Desplechin #2015 #Cinéma #Mathieu_Amalric

  • Le 7e art pour sensibiliser à la sécurité routière

    Le public étant saturé d’images chocs, l’association Prévention routière fait appel depuis quelques années à des cinéastes qui préfèrent raconter le destin de vies brisées plutôt que miser sur la violence des accidents. Après Guillaume Canet, Rémi Bezançon, Mathieu Amalric et Erick Zonca, c’est au tour du duo de réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache de se prêter à l’exercice avec un court-métrage intitulé Le Bon Vivant, dévoilé sur YouTube et sur le site Roulons-autrement.com. Dans ce film réalisé pour l’association Ferdinand – fondée par le réalisateur Patrick Chesnais après la mort de son fils dans un accident – de la Fondation VINCI Autoroutes, les réalisateurs d’Intouchables montrent Lucas, joyeux meneur d’une bande d’amis avec lesquels il se déguise à la fac, s’immisce dans les soirées, rencontre des filles, et qui... a « adoré la vie ».

    https://www.youtube.com/watch?v=SFw3aa8-XpY

    « J’aurais juste aimé qu’elle dure plus longtemps », précise-t-il alors que son visage s’efface sous un drap de morgue. Aucune voiture ni goutte de sang n’apparaît à l’écran. Le récit privilégie l’émotion et la dimension dramatique. Les images d’accidents ont longtemps été utilisées par Prévention routière, avec une efficacité reconnue. Mais aujourd’hui, « les jeunes vivent dans une société d’images, ils en ont tout le temps, partout », explique Patrick Chesnais, à l’origine de ce renouvellement avec une « carte blanche » donnée à Guillaume Canet dans son court « Ivresse », en 2013. L’impact du message est peut-être moins rude, mais il s’inscrit davantage dans le temps.

    #sécurité_routière