person:mathilde blézat

  • « Vous avez relevé notre tête ! » | Mathilde Blézat
    https://pantherepremiere.org/texte/%E2%80%89vous-avez-releve-notre-tete%E2%80%89%E2%80%89

    En 1880, la langue des signes est interdite en France, renforçant, entre autres, l’isolement des femmes Sourdes. En 1912, l’une d’elles crée un journal pour servir de « messagère » à ses paires. Immersion dans ces pages, où se lisent l’écho de vies oubliées – et la constitution d’une sororité. Source : Panthère Première

  • Réédition d’un manuel écrit par des femmes, pour les femmes
    https://www.helloasso.com/associations/notre-corps-nous-memes/collectes/reedition-de-notre-corps-nous-memes

    Aux États-Unis, en 1970, un collectif de femmes formé à Boston commence à diffuser une brochure intitulée Our bodies, ourselves

    Pour ces femmes, il s’agit alors de s’approprier leur corps pour mieux le connaître, dans toutes les étapes de la vie, de ne plus abandonner cette connaissance au seul monde médical ; et de s’adresser à l’ensemble des femmes. Ce qui n’était d’abord qu’une brochure devient un livre, réédité plusieurs fois : la dernière version américaine date de 2011.
    En France, en 1977, un autre collectif de femmes tente de le traduire avant de conclure que le contexte américain est trop loin de ce qu’elles vivent : il faut le réécrire, l’adapter

    Elles utilisent la même méthode (partir de leur propre vécu et des témoignages qu’elles récoltent) pour rapporter une multiplicité de voix et d’expériences. Ainsi, personne ne se place en surplomb, décrétant ce qui est normal et ce qui ne l’est pas, ou ce qui est moral ou ne l’est pas. Le livre sera publié en 1977, chez Albin Michel, sous le titre Notre corps, nous-mêmes.
    Réimprimé plusieurs fois, il reste un grand classique féministe, présent dans de nombreux plannings familiaux et transmis de mères en filles. Mais il est épuisé depuis bien trop d’années et n’a jamais été actualisé.

    Nous avons décidé d’adapter ce livre au contexte actuel

    Lorsque le livre est sorti en 1977, on ne parlait pas encore du sida, l’homosexualité était classée comme une maladie mentale, le terme « violences obstétricales » n’existait pas et le viol conjugal n’était pas reconnu. Aucune actualisation n’a été faite au fil du temps, sans doute avant tout parce qu’elle aurait représenté un travail immense pour des auteures quasiment bénévoles. Puis, dans les années 1980, on a vu fleurir des livres et manuels d’un autre genre, des « conseils santé » écrits par des experts et des médecins, qui ont peu à peu remplacé cette parole des femmes. Enfin, sont apparus les forums en ligne où il n’est pas toujours aisé de trouver une information fiable et dépourvue de jugement.

    Aujourd’hui, nous avons envie de rendre accessible une information fondée et bienveillante, de reconquérir ce terrain, de disposer d’un livre de confiance, qui soit transmissible à nos filles, nos sœurs, nos mères, nos amies, nos compagnes… dès l’adolescence et jusqu’à la vieillesse.

    Nous avons formé un collectif de dix femmes en variant les origines, les âges, les contextes sociaux, les orientations sexuelles et les vécus. Depuis un an, nous nous réunissons régulièrement pour écrire une nouvelle version de ce livre, qui aura pour ambition d’accompagner toutes les femmes dans les différentes expériences de leur vie (règles, sexualités, accouchements, ménopause, prise de conscience de son corps, choix de vie, travail...) et de les aider à se défendre contre les violences auxquelles elles pourraient faire face.

    Le livre paraîtra en septembre 2019 chez une nouvelle maison d’édition indépendante et féministe, Hors d’atteinte, dont les premiers titres sortiront dans un an.

    Mais pour ce travail colossal, nous avons besoin de votre soutien !

    Pour adapter le livre dans de bonnes conditions, nous avons besoin de moyens. Nos réunions mensuelles ont un coût, qui varie en fonction de nos lieux de résidence et de nos conditions matérielles d’existence, diverses. Le fait que nous soyons dix personnes démultiplie les frais, mais c’est le collectif qui fait la force de ce travail. Nous comptons donc sur votre soutien pour pouvoir avancer l’esprit libre...

  • Panthère Première
    https://www.helloasso.com/associations/panthere-premiere/collectes/panthere-premiere

    Soutenir un nouveau média indépendant

    Panthère Première,c’est une nouvelle revue indépendante de critique sociale qui lance son premier numéro en septembre 2017 : une publication de cent pages, semestrielle, distribuée en librairies et dans les lieux amis (collectifs, militants, festivals...).

    Panthère Première, c’est une revue d’enquêtes, de partage de réflexions, de récits qui explore les intersections entre sphères dites privées ou intimes (famille, enfance, souvenirs, habitat, corps, sexualité...) et phénomènes qui cherchent à faire système (État, industrie, travail, colonialisme, rapports de genre...) - partant du principe que les formes de domination et d’injustice se nourrissent, se pérennisent, se révèlent souvent dans ces plis.

    Panthère Première, c’est une revue généraliste taillant la part belle à l’image, friande de formats courts, jouant avec les registres narratifs (bande-dessinée, témoignage, fiction...) et comportant un dossier thématique, différent à chaque numéro.

    Comment s’organise Panthère Première ?

    Panthère Première, c’est aussi un collectif d’édition exclusivement constitué de femmes investies dans des activités de recherche, d’écriture, de création, dont la plupart anime (ou a animé) d’autres médias indépendants (Revue Z,Jef Klak, CQFD, L’An 02, Art’Pi !, Article 11, Tada...).

    ...

    Dans le premier Panthère Première ?

    Dans le premier numéro, on suivra des contrebandières dans les ressacs de la chute du bloc soviétique, on se plongera dans les minutes haletantes d’un procès inquisitorial, on pénétrera dans l’intimité joliment érotique d’une famille ariégeoise au XIXème siècle, on s’interrogera sur la caractère subversif de la démence sénile, on disséquera la fabrique des langages hors-normes, on accompagnera des prostituées chinoises dans le dédale institutionnel, on mangera des broussailles par la racine, on sortira des marins du grand bleu et de l’oubli, on reviendra sur les témoignages des récents massacres mexicains, on convoquera des artistes issu.es des diasporas de l’ex-Empire britannique, on s’attardera sur l’Iran des années 1980...

    L’équipe de Panthère Première (Clara Alloing, Jeanne Bally, Marie-Noëlle Battaglia, Norah Benarrosh-Orsoni, Adèle Blazquez, Mathilde Blézat, Denia Chebli, Judith Chouraqui, Claire Feasson, Lucie Gerber, Laurène Le Cozanet, Sharmila Naudou, Claire Richard, Aël Théry, Delphine Thibon, Annabela Tournon, Aude Vidal (@aude_v), Julia Zortea).

    #revue #financement_participatif

  • Bolivie
    Révoltées du logis

    paru dans CQFD n°149 (décembre 2016)

    par Mathilde Blézat

    http://cqfd-journal.org/Revoltees-du-logis

    Histoire lacunaire des luttes des travailleuses domestiques en Bolivie.
    Des syndicats de base aux ondes radiophoniques.

    Il est un pays où les travailleuses domestiques ont la lutte particulièrement affûtée : la Bolivie. Estimées à 137 000 (17% de la main-d’œuvre féminine du pays) en 2001, ces femmes – en très large majorité des Amérindiennes qui ont migré des campagnes vers les villes – s’organisent depuis belle lurette en syndicats de base. Forme de syndicalisme autonome irrigué d’idées anarchistes, un syndicat de base s’organise autour d’une profession et non au sein d’une entreprise, dans des secteurs où les employé.e.s sont particulièrement isolé.e.s (restauration, nettoyage, emplois à domicile). Les décisions y sont prises en assemblées, souvent au consensus.