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    • L’épave du pire naufrage de migrants en Méditerranée exposée à Venise

      L’épave du pire naufrage de migrants en Méditerranée, en avril 2015, sera exposée à la Biennale d’art contemporain qui s’ouvre samedi à Venise, comme une invitation à la réflexion sur un des phénomènes majeurs du XXIe siècle.

      Dans la nuit du 18 au 19 avril 2015, ce bateau de pêche chargé d’un millier de migrants a percuté un cargo portugais envoyé à son secours et a coulé à pic, sous les yeux horrifiés de l’équipage qui n’a pu sauver que 28 personnes.

      Le gouvernement de l’époque, dirigé par Matteo Renzi (centre gauche), a déboursé 10 millions d’euros pour renflouer l’épave, qui gisait à 370 mètres de profondeurs, et l’amener en 2016 en Sicile afin de tenter d’identifier les victimes et leur donner une sépulture digne.

      Par une ouverture rectangulaire que l’on distingue nettement sur les flancs balafrés de cette grosse barque à la peinture bleue et rouge écaillée, les pompiers sont allés récupérer les restes des centaines de personnes entassés dans la coque.

      Des dizaines de médecins-légistes se sont relayés pour participer à l’examen des 800 à 900 victimes. Ils ont retrouvé des documents du Soudan, de Somalie, du Mali, de Gambie, d’Ethiopie, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, d’Erythrée, de Guinée Bissau et du Bangladesh.

      Ils ont aussi trouvé des petits sachets de terre que certains emmenaient de leur pays et le bulletin scolaire qu’un adolescent avait cousu dans ses vêtements comme passeport pour une nouvelle vie.

      Les victimes sont désormais inhumées dans différents cimetières de Sicile et l’épave, au départ promise à la destruction, a été finalement été préservée pour intégrer un projet de « Jardin de la mémoire » en Sicile.
      « Invitation au silence »

      Mais en attendant, l’artiste suisse Christoph Buchel a obtenu l’autorisation des autorités italiennes et du Comité du 18 avril - qui représente les victimes - pour transporter et exposer l’épave à Venise dans le cadre de son projet « Barca Nostra » (Notre barque).

      Lors de la Biennale de 2015, cet artiste avait créé la polémique en installant une mosquée dans une ancienne église de Venise.

      Portée sur une barge, l’épave est arrivée à Venise, où elle offre un contraste saisissant avec les élégants palais byzantins et les ponts délicatement ornés de la cité des doges.

      Elle est exposée à l’Arsenal, les immenses chantiers navals vénitiens. Aucune installation autour, aucune explication devant.

      « C’est un lieu silencieux, à l’abri du bruit, une invitation au silence et à la réflexion », a expliqué à la presse le président de la Biennale, Paolo Baratta.

      Au-delà de l’épave, le commissaire de cette Biennale, l’Américain Ralph Rugoff, a invité 79 artistes contemporains à créer des oeuvres sur les drames du monde moderne. Le Coréen Lee Bul a dédié une installation à un autre naufrage, celui du ferry Sewol, qui a fait 304 morts, pour l’essentiel des lycéens, en avril 2014 au large de la Corée du Sud : une montagne de vieux chiffons se gonfle pour représenter la douleur, la peur, l’étonnement et l’impuissance.

      C’est encore la rage, l’impuissance et la mort qui émanent du travail de la Mexicaine Teresa Margolles : elle expose un mur érigé de barbelés et constitué des blocs de ciment d’une école où l’on peut voir les impacts de balles là où quatre personnes ont été tuées.

      https://www.lepoint.fr/monde/l-epave-du-pire-naufrage-de-migrants-en-mediterranee-exposee-a-venise-07-05-

    • I have seen the tragedy of Mediterranean migrants. This ‘art’ makes me feel uneasy

      The vessel that became a coffin for hundreds has gone on display at the Venice Biennale. It intends to stir our conscience – but is it a spectacle that exploits disaster?


      https://www.theguardian.com/world/2019/may/12/venice-biennale-migrant-tragedy-art-makes-me-uneasy?CMP=fb_gu

  • Toni Negri : « Les gilets jaunes sont à la mesure de l’écroulement de la politique » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290119/toni-negri-les-gilets-jaunes-sont-la-mesure-de-l-ecroulement-de-la-politiq

    es gilets jaunes doivent rester un contre-pouvoir et ne surtout pas se transformer en parti politique, estime Antonio Negri. Le philosophe italien, qui vit à Paris depuis 1983, observe depuis longtemps les mouvements sociaux de par le monde. Dans Assembly, son dernier ouvrage coécrit en 2018 avec Michael Hardt (non traduit en français), il donnait un cadre philosophique aux occupations de places publiques qui ont vu le jour ces dix dernières années. Dans Empire, publié avec le même auteur en 2000, il inventait le concept de « multitude », qui prend aujourd’hui une acuité particulière avec l’actualité des gilets jaunes. Le mouvement qui a démarré en France en novembre révèle, d’après lui, une nouvelle forme de lutte qui s’appuie sur la fraternité. Entretien.

    Mediapart : Depuis une dizaine d’années, de nombreux mouvements de protestation ont émergé, en Europe et dans le monde, en dehors de tout parti ou organisation syndicale. Qu’est-ce que les gilets jaunes apportent de fondamentalement nouveau par rapport à cela ?

    Antonio Negri : Les gilets jaunes s’inscrivent dans cette mouvance que l’on observe depuis 2011 : des mouvements qui sortent des catégories droite/gauche comme Occupy Wall Street, les Indignés, ou encore le soulèvement tunisien.

    assembly
    En Italie aussi les gens se sont mobilisés, tout d’abord dans les universités avec le mouvement Onda [La Vague – ndlr], puis autour des communs avec l’opposition au TAV [la ligne ferroviaire Lyon-Turin – ndlr] ou la gestion des déchets à Naples. À chaque fois, il s’agit de luttes importantes qui ne se positionnent ni à droite ni à gauche, mais qui reposent sur une communauté locale.

    C’est quelque chose que l’on retrouve chez les gilets jaunes : il y a dans ce mouvement un sens de la communauté, la volonté de défendre ce qu’on est. Cela me fait penser à l’« économie morale de la foule » que l’historien britannique Edward Thompson avait théorisée sur la période précédant la révolution industrielle.

    Ce qu’il y a de nouveau, toutefois, avec les gilets jaunes, c’est une certaine ouverture au concept du bonheur : on est heureux d’être ensemble, on n’a pas peur parce qu’on est en germe d’une fraternité et d’une majorité.

    L’autre point important, me semble-t-il, c’est le dépassement du niveau syndical de la lutte. Le problème du coût de la vie reste central, mais le point de vue catégoriel est dépassé. Les gilets jaunes sont en recherche d’égalité autour du coût de la vie et du mode de vie. Ils ont fait émerger un discours sur la distribution de ce profit social que constituent les impôts à partir d’une revendication de départ qui était à la fois très concrète et très générale : la baisse de la taxe sur le carburant.

    S’il y avait une gauche véritable en France, elle se serait jetée sur les gilets jaunes et aurait constitué un élément insurrectionnel. Mais le passage de ce type de lutte à la transformation de la société est un processus terriblement long et parfois cruel.

    Est-on en train d’assister à l’émergence d’un nouveau corpus, alors que depuis l’écroulement du bloc communiste, les idées peinent à s’imposer pour faire face au rouleau compresseur du libéralisme ?

    De mon côté, cela fait vingt ans que je parle de « multitude » précisément pour analyser la dissolution des anciennes classes sociales. La classe ouvrière était une classe productive, liée à une temporalité et une localisation : on travaillait à l’usine et la ville marchait au rythme de l’usine. À Turin par exemple, les tramways étaient réglés sur les horaires de la journée de travail.

    Tout cela est terminé. Je ne suis pas nostalgique de cette époque, car l’usine tuait les gens. Certes, on a perdu le lien de la production, le lien de la journée de travail, le collectif. Mais aujourd’hui, on a de la coopération ; cela va plus loin que le collectif.

    La multitude, ce n’est pas une foule d’individus isolés, renfermés sur eux-mêmes et égoïstes. C’est un ensemble de singularités qui travaillent, qui peuvent être précaires, chômeurs ou retraités, mais qui sont dans la coopération.

    Il y a une dimension spatiale dans cette multitude : ce sont des singularités qui, pour exister, demandent à être en contact les unes avec les autres. Il ne s’agit pas seulement de quantité. C’est aussi la qualité des relations qui est en jeu.

    Est-ce un constat que vous faites également à propos du Mouvement Cinq Étoiles, né il y a une dizaine d’années en Italie et aujourd’hui membre du gouvernement aux côtés de la Ligue, parti d’extrême droite ?

    En effet, à l’origine des Cinq Étoiles se trouvaient des gens issus des mouvements autonomes, des luttes pour les communs, mais aussi, plus tard, de la critique des réformes constitutionnelles voulues par Matteo Renzi. C’était marqué à gauche. À la différence de la France où cela a explosé d’un coup, en Italie, tout cela s’est étalé dans le temps, les gens se sont formés petit à petit.

    Puis, avec leur habileté, le comique Beppe Grillo et Gianroberto Casaleggio [mort en 2016 – ndlr] ont commencé à faire un travail électoral sur ces mobilisations. Le pouvoir est progressivement passé du côté de ceux qui maîtrisaient les techniques politiques.

    À partir du moment où il a cherché à gouverner, sous la direction de Luigi Di Maio, le M5S s’est complètement fourvoyé. Prendre le pouvoir n’est pas révolutionnaire. Ce qui est révolutionnaire, c’est d’être en capacité de détruire le pouvoir ou, à la limite, de le réformer.

    Depuis, ce que fait le M5S au gouvernement est révoltant. Le revenu de citoyenneté universel qu’il avait promis l’an dernier pendant la campagne électorale est devenu une loi de pauvreté : le revenu n’est distribué qu’à une partie des chômeurs et il est assorti d’obligations disciplinaires. Ainsi, à la troisième offre d’emploi, le bénéficiaire est obligé de l’accepter, quelle que soit la distance à laquelle elle se trouve de son domicile.

    Les Cinq Étoiles ont été rattrapés par l’avidité, la gourmandise du pouvoir. Ils ont fait alliance avec des fascistes bien réels qui sont en même temps de profonds néolibéraux. Le fascisme est le visage politique du néolibéralisme en crise. Mais il y a une justice électorale : le M5S va perdre de nombreuses voix aux élections européennes de mai prochain.

    #Politique #Gilets_janues #Toni_Negri

    • "L’autre point important, me semble-t-il, c’est le dépassement du niveau syndical de la lutte. Le problème du coût de la vie reste central, mais le point de vue catégoriel est dépassé. Les gilets jaunes sont en recherche d’égalité autour du coût de la vie et du mode de vie. Ils ont fait émerger un discours sur la distribution de ce profit social que constituent les impôts à partir d’une revendication de départ qui était à la fois très concrète et très générale : la baisse de la taxe sur le carburant."

      [...]

      De mon côté, cela fait vingt ans que je parle de « multitude » précisément pour analyser la dissolution des anciennes classes sociales. La classe ouvrière était une classe productive, liée à une temporalité et une localisation : on travaillait à l’usine et la ville marchait au rythme de l’usine. À Turin par exemple, les tramways étaient réglés sur les horaires de la journée de travail.

      Tout cela est terminé. Je ne suis pas nostalgique de cette époque, car l’usine tuait les gens. Certes, on a perdu le lien de la production, le lien de la journée de travail, le collectif. Mais aujourd’hui, on a de la coopération ; cela va plus loin que le collectif.

      La multitude, ce n’est pas une foule d’individus isolés, renfermés sur eux-mêmes et égoïstes. C’est un ensemble de singularités qui travaillent, qui peuvent être précaires, chômeurs ou retraités, mais qui sont dans la coopération.

      Il y a une dimension spatiale dans cette multitude : ce sont des singularités qui, pour exister, demandent à être en contact les unes avec les autres. Il ne s’agit pas seulement de quantité. C’est aussi la qualité des relations qui est en jeu.

      Au fond, Macron est dans la lignée de tous les gouvernements néolibéraux en crise : ils tendent vers le fascisme. En France, les institutions sont encore suffisamment fortes pour empêcher cela, mais les méthodes et les armes de la police française sont inquiétantes. À la différence des forces de l’ordre allemandes, qui sont davantage dans la dissuasion, les policiers français sont encore sur le terrain de l’affrontement. Je l’interprète comme un élément de cette fragilisation du pouvoir.

      –- > (cf. projet de loi ’casseurs’, retour des voltigeurs, et récente perquiz chez mediapart, ndp ’note du partageur’)

      J’observe ce qu’il se passe à Commercy : c’est très intéressant d’assister à la transformation du rond-point en groupes de travail. La mutation du mouvement ne viendra pas de l’extérieur, elle viendra des acteurs eux-mêmes. Quant à savoir s’il débouchera sur un parti politique… De mon point de vue, ce serait une erreur, même si cette voie recueillait l’assentiment de la majorité.

      Ce mouvement me remplit d’espoir, car il met en place une forme de démocratie directe. Je suis convaincu depuis cinquante ans que la démocratie parlementaire est vouée à l’échec. J’écrivais déjà en 1963 un article où je critiquais l’état des partis politiques. Cela n’a fait que s’aggraver… Et cela se retrouve aujourd’hui à tous les niveaux : mairies, régions, États. Et bien sûr, Europe. L’Union européenne est devenue une caricature de l’administration démocratique.

      Prendre le pouvoir n’est pas révolutionnaire. Ce qui est révolutionnaire, c’est d’être en capacité de détruire le pouvoir ou, à la limite, de le réformer.

  • Le cas italien détruit le mythe européen Marc Botenga - 24 Mai 2018 - Solidaire
    http://solidaire.org/articles/le-cas-italien-detruit-le-mythe-europeen

    L’Italie a presque un nouveau gouvernement. Cette alliance entre populistes du Mouvement 5 Étoiles et extrême-droite de la Ligue inquiète l’Union européenne. Le nouvel exécutif pourrait ne plus respecter les traités européens. Mais c’est surtout l’émergence de ce gouvernement même qui devrait inquiéter. Parce qu’il illustre toutes les limites de l’intégration européenne.

    « Nous ne pouvons que conseiller de maintenir le cap en matière de politique économique et financière, de promouvoir la croissance via des réformes et de maintenir le déficit budgétaire sous contrôle. »


    Avant même sa formation officielle, Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, menaçait déjà le nouveau gouvernement italien. « Ils jouent avec le feu, parce que l’Italie est très endettée. Des actions irrationnelles ou populistes peuvent causer une nouvelle crise européenne », ajoutait Manfred Weber, le dirigeant allemand du parti populaire, au Parlement européen. « Si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l’assainissement des banques, c’est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée », avertissait de son côté Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie.

    Des recettes européennes en faillite
    C’est comme prescrire un régime à un affamé. Depuis un quart de siècle ce sont précisément les recettes européennes, appliquées par les gouvernements de gauche et de droite, qui ont mené l’Italie au bord du gouffre. La libéralisation du marché du travail qu’impose maintenant le président Emmanuel Macron en France a commencé même avant les réformes Hartz en Allemagne. Le travail précaire et hyper-flexible deviendra la nouvelle norme. Certes, l’Italie est toujours la troisième économie de la zone euro. Elle en est même la deuxième puissance industrielle. Mais les choses changent. La chercheuse italienne Marta Fana a expliqué que depuis 25 ans, l’Italie devient de plus en plus une périphérie européenne, est soumise toujours davantage au leadership économique qu’incarnent l’Allemagne et la France. Pendant que l’Allemagne a profité de ces 25 dernières années pour faire des investissements très forts dans l’industrie, l’Italie a quasiment arrêté de faire des investissements. Rome s’est pliée entièrement à toutes les directives européennes, sur les aides de l’État, l’euro, le déficit, perdant 25 % de structure de production. Cette tendance a été renforcée par la crise de 2008. En 2017, la production industrielle italienne était toujours inférieure de 20 % à son niveau d’avant la crise. L’Italie, synthétise Fana, est en train d’être déclassée : « Nous n’avons pas qu’une perte de structure de production parce que les entreprises ferment, mais on a une perte de structure de production nationale parce que les entreprises italiennes sont achetées par des multinationales françaises et souvent allemandes. Celles-ci utilisent l’Italie comme main d’œuvre mais déplacent les centres de décision, et la recherche et développement vers leurs pays. »1

    Après des décennies de gouvernance européenne, les partis traditionnels se sont effondrés lors des dernières élections. La droite berlusconienne a raté son grand retour. L’ancien Premier ministre social-démocrate Matteo Renzi, grand exemple d’Emmanuel Macron, a payé le prix fort pour ses libéralisations. Après 25 ans de promesses non-tenues, les Italiens ne les croient plus. Face à un taux de chômage élevé et un avenir morose, des millions de jeunes quittent le pays pour trouver du travail à Berlin, Bruxelles ou Paris. D’autres se tournent vers ceux qui promettent de rompre radicalement avec le modèle européen. Ce sont les populistes du Mouvement 5 Etoiles et l’extrême-droite qui ont le mieux incarné ces aspirations de rupture.

    Un néolibéralisme national ?
    Toutefois, dans le programme de gouvernement, les deux partis n’offrent pas un modèle social radicalement différent. Certes, il y a des mesures populaires. A défaut d’une allocation de chômage, l’introduction d’un « revenu citoyen » de 780 euros pendant deux ans est surtout populaire au sud du pays. Ces mesures ont fait le succès de la rhétorique des 5 Étoiles. Néanmoins, le programme du nouveau gouvernement italien ressemble davantage à un « néolibéralisme dans un seul pays », comme le décrit le journaliste anglais Paul Mason, destiné à redonner de la force aux entreprises italiennes.2 Il s’agit en effet avant tout de favoriser le patronat italien qui considère que la lutte avec ses concurrents allemands est perdue. Aucune mesure concrète contre le travail précaire, par exemple. Pour chaque geste vers la gauche, il y a donc trois mesures fortes de droite. L’introduction d’un salaire minimum va de pair avec la réintroduction de « vouchers » (généralisation de titres-services) permettant de contourner toute législation sociale et éviter même de passer par un contrat de travail. Le nouveau revenu citoyen est accompagné d’une obligation d’accepter certaines offres d’emploi. La mise sur pied d’une banque d’investissements, pour subventionner des entreprises privées, va de pair avec l’instauration d’une « flat tax » où les grandes entreprises et les très riches paieront bien moins d’impôts. Les moyens promis pour les soins de santé viendront en premier lieu de rationalisations plutôt que d’investissements nouveaux.

    A ces mesures socio-économiques s’ajoute une matrice fortement nationaliste et raciste. C’est une technique utilisée aussi par Viktor Orban, Premier ministre hongrois, pour obtenir une certaine adhésion populaire. Quelques mesures de gauche et une bonne dose de nationalisme doivent ranger les travailleurs derrière « leur » patronat. Parce qu’il s’agit bien de défendre le patronat local. Cet objectif fait que l’accord de gouvernement fait l’impasse sur une vérité toute simple : c’est l’alliance étroite entre fédération patronale et gouvernement italiens qui est le principal responsable de la crise sociale aujourd’hui. Mais cela reste tabou. Afin de dédouaner le patronat italien de sa responsabilité, l’accord gouvernemental s’en prend aux migrants. L’Italie aurait beaucoup de raisons de critiquer le manque de solidarité des autres États européens qui lui laissent la gestion d’une bonne partie des réfugiés. Les migrants sont d’ailleurs souvent les premières victimes du travail précaire. Mais le programme du gouvernement italien n’en a cure et ne fait qu’attiser le racisme et la discrimination. Les migrants sont sans détour ni preuves associés au terrorisme et même aux mauvais comptes publics. Pour y pallier, le gouvernement propose la mise sur pied de « centres de rassemblement » d’environ un demi-million d’immigrés pour les renvoyer en Afrique.

    Clash avec l’Europe ?
    Ces potentielles déportations massives n’inquiètent pas le moins du monde l’Union européenne. Ni le fait qu’un parti d’extrême-droite comme la Ligue rentre au gouvernement. Ni que Marine Le Pen lui apporte son soutien. Non, c’est bien la volonté du gouvernement italien à renégocier les traités qui inquiète. Contrairement à leurs promesses de campagne, les deux partis au gouvernement n’envisagent plus explicitement une sortie de l’euro, mais leur programme est clairement trop coûteux pour les règles budgétaires européennes. Ceci reflète une contradiction au sein du patronat italien, dont une partie a profité et profite du marché unique européen, mais qui en même temps veut davantage de soutien de « son » État. Les mesures de soutien promises à l’industrie italienne de l’armement dans la compétition européenne en sont une conséquence logique. Ce libéralisme plus « national » ne promet rien de bon pour les travailleurs. Au contraire, dans la course à la compétitivité, ils seront poussés à davantage de sacrifices pour « renforcer » l’économie. Donc, le patronat italien. L’absence de mesures concrètes pour améliorer les droits sociaux n’est pas une coïncidence.

    Entre néolibéralisme européen et libéralisme xénophobe italien, des arrangements sont possibles. Néanmoins, le risque d’un affrontement entre les deux est réel. Les institutions européennes, et leurs alliés à droite et à gauche en Italie, feront tout pour faire marcher l’Italie au pas des traités. Dans le contexte actuel, une pression agressive ne pourra que renforcer le national-libéralisme raciste. De la Hongrie, à la France, de l’Autriche à l’Italie, voici la perspective qu’offre l’actuelle intégration européenne : libéralisme autoritaire européen ou national-libéralisme xénophobe. Le défi pour la gauche italienne, et pour la gauche européenne en général, est de sortir de ce faux choix pour imposer un changement social qui en finit avec la précarité et le déclin social. Un projet de gauche qui rompt avec les diktats européens, non pas en faveur du patronat national, mais pour les travailleurs.

    #Italie #populisme #nationalisme #racisme #xénophobie #néolibéralisme #traités-européens #euro #M5S #Union-européenne #UE #intégration-européenne #crise-européenne #Bruno-Le-Maire #Manfred-Weber #Libéralisation #Travail #précarité #flexibilité #Industrie #Allemagne #France #euro #déficit #dette #crise #multinationales #Matteo-Renzi #flat-tax #patronat #migrants #droits-sociaux #banque #finance #national-libéralisme #Social

    • « Les marchés vont apprendre aux Italiens à bien voter »
      Günther Oettinger, commissaire européen au budget

      Tout y est : l’arrogance brutale des dirigeants allemands qui considèrent l’Europe du sud comme un « club med », la violence des dirigeants de la Commission européenne qui veulent mater les récalcitrants quel qu’en soit le prix pour les peuples. Ceux qui tuent le projet européen sont là. « L’union européenne » se tourne cette fois-ci contre un de ses pays fondateurs. La fin s’approche pour ce système.
      Jlm

  • Liberties | Fermeture “temporaire” du hotspot de Lampedusa suite à l’intervention d’ONG
    https://asile.ch/2018/03/16/liberties-fermeture-temporaire-hotspot-de-lampedusa-suite-a-lintervention-dong

    A la suite de mouvements de protestation au sein du centre d’accueil de Lampedusa, une délégation de trois organisations de droits humains a dénoncé des violations systématiques des droits de l’homme au sein du hotspot. Mardi 13 mars 2018, le ministère de l’Intérieur italien a annoncé la fermeture temporaire du hotspot de Lampedusa pour rénovations. […]

    • In un dossier la vita impossibile nell’hotspot di Lampedusa

      Ai primi di aprile, dopo il salvataggio di quasi 300 persone in mare, 72 tunisini hanno dovuto trascorrere la notte in quello che fino a poco tempo fa era l’hotspot di Lampedusa. Eppure, dell’hospot era stata annunciata da poco la chiusura temporanea - per una “ristrutturazione” con cui il Ministero dell’Interno aveva dovuto rispondere a pesanti denunce. Ora, con testimonianze, interviste e fotografie raccolte durante alcuni sopralluoghi, il dossier presentato a Roma il 10 aprile da Asgi, Cild e Indie Watch dimostra le innumerevoli ragioni di preoccupazione sul trattamento disumano riservato a chi arriva nella struttura di Lampedusa.

      http://openmigration.org/analisi/in-un-dossier-la-vita-impossibile-nellhotspot-di-lampedusa

    • Rapporto: «Scenari di frontiera: il caso Lampedusa. L’approccio hotspot e le sue possibili evoluzioni alla luce del Decreto legge n. 113/2018»

      Trattenimenti informali e limitazione della libertà personale, condizioni materiali problematiche, scarsa informazione su status legale e accesso alla procedura di protezione internazionale, differenziazione arbitraria tra richiedenti asilo e cosiddetti migranti economici, applicazione parziale delle garanzie a tutela dei minori.

      È quanto emerge dal monitoraggio dell’hotspot di Lampedusa realizzato nell’ambito del progetto pilota In Limine, nato nel marzo 2018 da una collaborazione che portiamo avanti con Asgi, Cild e Indiewatch, presentato nel report “Scenari di frontiera: l’approccio hotspot e le sue possibili evoluzioni alla luce del caso Lampedusa”.

      Un quadro che desta ancora più preoccupazione dopo l’approvazione del Decreto 113/2018 cosiddetto “Sicurezza e immigrazione”, che disciplina per legge alcune delle prassi illegittime riscontrate, con il rischio di compromettere, in modo ancor più generalizzato, l’esercizio del diritto di asilo.

      Nel corso del progetto sono state registrate - attraverso circa 60 interviste con i migranti, colloqui con associazioni, organizzazioni internazionali e istituzioni attive sull’isola e attraverso l’osservazione diretta - significative violazioni della normativa vigente.

      Dal rapporto emergono poi violazioni molto rilevanti in tema di limitazione delle libertà personali e risulta che i cittadini stranieri non vengono correttamente informati sulla propria posizione, sul proprio status legale e sulla possibilità di richiedere protezione, diversamente da quanto previsto dalla legge.

      Per quanto riguarda la classificazione dei migranti, il rapporto evidenzia che in molti casi lo status giuridico di richiedente asilo o di persona destinataria di provvedimento di respingimento sembra essere definito, contrariamente a quanto previsto nella normativa italiana e comunitaria, unicamente in ragione del paese di origine.

      Infine, il monitoraggio ha messo in luce come all’interno degli hotspot non verrebbero applicate o verrebbero applicate solo parzialmente le garanzie previste dalla normativa per la tutela dei minori anche per ciò che riguarda, ad esempio, il diritto all’unità familiare e al ricongiungimento, la nomina di un tutore che svolga un ruolo effettivo, il diritto ad essere collocati in una struttura idonea ad accogliere e tutelare i minori.

      In Limine ha messo a punto e utilizzato diversi strumenti per raggiungere obiettivi differenti: contrastare le prassi illegittime e produrre un cambiamento strutturale nell’accesso dei migranti ai diritti in frontiera. Con questo obiettivo sono stati presentati ricorsi, esposti, segnalazioni e si è data diffusione immediata alle informazioni raccolte sulle gravi violazioni rilevate. Inoltre, il progetto ha voluto esercitare una pressione costante sulle autorità attraverso il monitoraggio e la presa in carico dei migranti al fine di vigilare sull’attuazione di prassi corrette e per garantire un intervento immediato ove si fossero rilevate violazioni.

      Tutto questo appare più preoccupante dopo l’approvazione del Decreto Sicurezza (Dl 113/2018), che in sostanza disciplina diverse prassi illegittime osservate a Lampedusa e negli altri hotspot.

      Alcune norme sembrano infatti destinate a ridefinire il funzionamento degli hotspot e tre profili in particolare – trattenimento fino a 30 giorni per la determinazione e verifica dell’identità e della cittadinanza per i richiedenti asilo (a cui si sommano altri 180 giorni in un CPR in caso di mancata identificazione), applicazione accelerata e in frontiera delle procedure di valutazione della domanda di asilo, trattenimento in luoghi cosiddetti impropri dei cittadini stranieri destinatari dei provvedimenti di espulsione – suggeriscono un possibile sviluppo su larga scala della limitazione all’esercizio del diritto di asilo.

      Il recente Decreto dunque, se non sarà oggetto di modifica parlamentare, rende ancora più urgente la necessità che le procedure che si svolgono all’interno degli hotspot siano rese visibili e trasparenti, con l’obiettivo di ridurre abusi e violazioni dei diritti delle persone.

      Per questo, insieme alle altre organizzazioni che insieme a noi hanno dato vita al progetto In Limine, intensificheremo il nostro impegno, aumentando anche il raggio di azione per monitorare gli effetti delle nuove norme.

      https://www.actionaid.it/informati/notizie/decreto-sicurezza-effetti-su-hotspot
      #decreto_salvini

  • Législatives en Italie : un enjeu de taille pour l’Union européenne

    Depuis le Brexit, rien n’effraie davantage les technocrates de Bruxelles que « l’effet domino ». La Commission Européenne croyait son institution toute puissante, indispensable et que les menaces de sortie des traités seraient inexorablement vaines. Il n’en est plus rien, désormais, et les droites souverainistes n’hésitent plus à jouer d’alliances avec les extrêmes-droites.
    Cette conjoncture politique ne concerne plus uniquement les pays d’Europe de l’Est. Les Pays-Bas, la Belgique, l’Autriche emboîtent le pas, eux-aussi.

    C’est dans ce climat d’hostilité toujours croissante, envers l’UE, que vont se jouer les élections générales en Italie. En effet, les sondages annoncent des scores élevés pour le Mouvement 5 Étoiles. La Ligue du Nord et Fratelli d’Italia, quant à eux, se voient prédire une progression conséquente. Au milieu de tout cela, Silvio Berlusconi et Forza Italia sont encore hésitant, entre une coalition avec le Parti Démocrate de Matteo Renzi, ou une coalition englobant les deux partis d’extrême-droite.

    Les questions économiques et européennes sont évidemment au coeur des enjeux de tractation, et les mouvements souverainistes sont bien partis pour tirer leurs épingles du jeu. La stratégie « ni de droite ni de gauche » du M5S, quant à elle, semble conquérir une large part de l’assentiment populaire, au sein d’un pays pourtant historiquement européiste. En fin de compte, l’inconnue concerne moins le résultat du scrutin que la coalition qui gouvernera l’Italie, en fin de compte. Le maigre espoir qui subsiste encore, à gauche, pourrait venir du score que fera le jeune mouvement Potere al Popolo.

    https://www.lemediatv.fr/articles/elections-en-italie-la-grande-cacophonie
    https://theconversation.com/legislatives-en-italie-un-enjeu-de-taille-pour-lunion-europeenne-92
    https://seenthis.net/messages/672492

    #Les_nouvelles_droites #Italie #élections #Europe

  • Travailleurs « ubérisés » : la Dares défavorable à un statut spécifique
    http://lemonde.fr/emploi/article/2017/08/24/travailleurs-uberises-la-dares-defavorable-a-un-statut-specifique_5175916_16

    Un rapport de la Dares se positionne contre la création d’un « statut tiers » pour les travailleurs des plates-formes collaboratives, soulignant la difficulté d’établir une norme commune.

    Alors que les polémiques autour de Uber se poursuivent et que les coursiers à vélo de Deliveroo se préparent à manifester dimanche 27 et lundi 28 août dans toute la France, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publie une étude sur la régulation de l’économie collaborative qui déconseille la création d’un nouveau statut pour améliorer la protection de ses travailleurs.

    Le rapport – qui pose beaucoup de questions – souligne d’abord combien il est difficile de définir clairement les entreprises qui relèvent de l’« ubérisation » : « quoi de commun, en effet, entre un particulier occupant un emploi à temps plein qui loue son appartement sur Airbnb pendant les vacances, un chauffeur travaillant 50 heures par semaine pour Uber et un conducteur pratiquant le covoiturage » ? interroge Olivia Montel, chargée d’études économiques à la Dares et auteur du document d’études « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».

    Le rapport pointe la spécificité des plateformes « partie prenante dans la production et la vente du produit échangé », par exemple en intervenant dans la fixation du prix ou dans l’organisation du travail. « Le fait de toucher une rémunération directement liée à l’échange [sous forme de commission] peut être considéré comme un indice de cette implication dans la production de valeur ajoutée », indique le rapport.

    La difficulté à établir une norme commune amène néanmoins l’auteure à rejeter l’idée d’un nouveau statut juridique pour les travailleurs de ces plateformes, comme le proposait le candidat Macron avant l’élection présidentielle. « La création d’un troisième statut risquerait de remplacer une frontière floue [entre le salariat et le travail indépendant, NDR] par deux délimitations qui auraient également chacune leur part d’incertitude », précise l’étude.

    Le précédent italien

    Pour étayer sa position, le rapport fait état de l’expérience italienne. En 2003, un « contrat de collaboration de projet » a été mis en place dans le pays, en plus des contrats à durée déterminée et indéterminée classiques. Censé limiter la précarité des travailleurs associés aux plateformes collaboratives, ce nouveau statut est suspecté d’avoir au contraire « créé un transfert important de salariés vers cette catégorie d’indépendants », indique le rapport. Le recours à ces contrats a d’ailleurs été très fortement restreint en 2016, dans le cadre de la réforme du marché du travail mise en œuvre sous le gouvernement de Matteo Renzi.

    L’étude penche plutôt pour le statu quo au niveau du droit social : les travailleurs de l’économie collaborative pourraient être encadrés en s’appuyant sur la législation existante. « L’immatriculation systématique des travailleurs des plateformes comme auto-entrepreneurs – ou autre catégorie d’entrepreneurs individuels – permettrait déjà de répondre à plusieurs problèmes liés à la protection du travailleur ».

    Adapter les prélèvements obligatoires

    « Les pouvoirs publics sont également confrontés à la nécessité d’adapter le système de prélèvements obligatoires », avance le rapport. Le problème se pose tant au niveau des plateformes que de leurs prestataires : en 2014, seulement 15 % des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative auraient été déclarés à l’administration fiscale. La transmission automatisée par les plateformes aux services fiscaux des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative, programmée pour le 1er janvier 2019, pourrait néanmoins permettre de régler en partie ce problème.

    Reste la question de la participation des plateformes collaboratives à la couverture sociale des leurs prestataires. Contrairement aux entreprises « classiques » qui paient des charges salariales, rappelons que les plateformes collaboratives ne sont pas soumises à des cotisations sociales sur les travailleurs qui passent par leur intermédiaire – mise à part la prise en charge programmée pour 2018 d’une partie de la cotisation de l’assurance « accident du travail », éventuellement souscrite par le collaborateur.

    A la base de leur modèle économique, cet avantage est d’ailleurs l’un des points de litige qui nourrit la polémique autour de ces plateformes, accusées de concurrence déloyale. Au demeurant, l’Urssaf a lancé depuis 2015 une procédure contre Uber pour récupérer plusieurs millions d’euros au titre des cotisations sociales ; l’organisme estime en effet que les chauffeurs associés à la plateforme relèvent du statut de salariés. « On peut se demander […] si la couverture des risques spécifiques au modèle économique des plateformes doit faire appel à la solidarité inter-professionnelle, à la solidarité nationale, ou bien être gérée de façon autonome », pointe le rapport en guise de conclusion, mais il ne tranche pas la question.

    « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de_2013_economie_collaborative.pdf

    Les références citées par le journal sont sous #paywall :

    « Le numérique pose la question d’un statut couvrant les risques sociaux »
    http://lemonde.fr/emploi/article/2015/10/18/le-numerique-pose-la-question-d-un-nouveau-statut-pour-couvrir-les-risques-s

    La montée du travail indépendant pose la question de la protection sociale
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/la-montee-du-travail-independant-pose-la-question-de-la-protection-sociale_5

    A quoi ressemblera l’emploi en 2030 ?
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/a-quoi-ressemblera-l-emploi-en-2030_5113648_1698637.html

    Economie collaborative : quels sont les revenus imposables ?
    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/economie-collaborative-revenus-imposables

    Dans le domaine public on trouve de la doc sur le Jobs Act italien, par exemple :
    Italie. Le "Jobs Act", un nouveau pas vers la flexibilité pour les travailleurs et vers la sécurité pour les employeurs
    Udo REHFELDT
    http://www.ires.fr/publications/chronique-internationale-de-l-ires/item/5185-italie-le-jobs-act-un-nouveau-pas-vers-la-flexibilite-pour-les-travailleur
    Austérité et contrôle en Italie : Blocchiamo il Jobs Act !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7096
    ...

    #précaires #travail #travailleurs_indépendants #coursiers #économie_collaborative #Jobs_Act

  • Sur l’immigration, la classe politique italienne vire à droite toute
    https://www.mediapart.fr/journal/international/310717/sur-l-immigration-la-classe-politique-italienne-vire-droite-toute

    Matteo Renzi a durci son discours sur l’accueil des migrants, surprenant même son propre camp. Le Toscan se rapproche des discours du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, mais aussi de la Ligue du Nord, alors que 2017 devrait marquer un nouveau record du nombre d’arrivées de migrants dans la péninsule.

    #International #immigration #Italie #M5S #PD

  • Marc Fiorentino : L’italie en difficulté économique
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/13148-marc-fiorentino-l-italie-en-difficulte-economique

    Spartou m’a pointé cette intervention de Marc Fiorentino sur l’Italie, aussi on passeras l’Opus d’Olivier Delamarche demain.

    Amicalement,

    f.

    Source(s) : Bfmbusiness.bfmtv.com via Contributeur anonyme

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Marc Fiorentino : Les fonds spéculatifs s’intéressent à la dette française

    Crashdebug.fr : Référendum en Italie : les électeurs rejettent massivement la réforme constitutionnelle de Matteo Renzi

    #En_vedette #Divers

  • Italie : la Constitution hors des mythes | Lutte de classe, le mensuel de Lutte Ouvrière http://mensuel.lutte-ouvriere.org//2017/01/22/italie-la-constitution-hors-des-mythes_75204.html

    Le référendum italien du 4 décembre sur la réforme constitutionnelle s’est soldé par un non massif à cette réforme et la démission du Premier ministre Matteo Renzi, qui en avait été le promoteur. Le non a été en grande partie une réaction populaire témoignant du mécontentement à l’égard du gouvernement Renzi, mais, parmi les partisans du non, on trouvait aussi bien les partis de droite – Forza Italia de Berlusconi et la Ligue du Nord de Matteo Salvini – qu’une partie de la gauche et de l’extrême gauche. Ces dernières motivaient leur non à une réforme de la Constitution en lui attribuant un caractère démocratique et social particulier, celui d’une République « née de la Résistance ». Cet argument, traditionnel au sein de la gauche italienne, requiert quelques mises au point comme le fait l’article suivant, traduit du journal de nos camarades de l’Internazionale (Italie – UCI) et écrit à la veille du référendum...

  • par emmanuel ethisRéinventer les conditions de l’invention. Un droit à l’expérience esthétique pour tous, racontable par chacun
    http://www.nectart-revue.fr/nectart-4-emmanuel-ethis

    Est-ce qu’un État peut encore inventer en matière culturelle ? Le 15 septembre 2016, 574 593 Italiens nés en 1998 se sont vu ouvrir la possibilité de recevoir 500 euros de bonus culturel. Cette mesure, selon laquelle « pour chaque euro investi dans la sécurité, il doit y avoir un euro en plus investi dans la culture », a été présentée comme exceptionnelle pour la jeunesse et pour son pays par le chef du gouvernement, Matteo Renzi. L’art constituant un lien patriotique en #Italie, cette mesure traduisait l’espoir de voir toute une génération se construire et se reconstruire autour d’une identité nationale forgée dans l’espace d’une culture positive, commune et partagée… Qu’en est-il en France ? Notre État peut-il prendre une mesure forte ? Pas si simple : tout dépend du politique en place, soumis à des (...)

    #Enjeux_culturels #Nectart_#4 #éducation_artistique_et_culturelle #expérience_esthétique #politique_culturelle #stratégie_ludique

  • Mario Draghi et Matteo Renzi piratés pour des investissements financiers _ RTS - reuters/mre - 10 Janvier 2017
    https://www.rts.ch/info/economie/8297161-mario-draghi-et-matteo-renzi-pirates-pour-des-investissements-financiers

    La police italienne a arrêté mardi deux personnes accusées d’avoir piraté des comptes mail, dont ceux de Mario Draghi et de Matteo Renzi. Les informations obtenues auraient servi à une firme financière.

    « Des dizaines de milliers de comptes ont été piratés et parmi eux des comptes appartenant à des banquiers, des hommes d’affaires et même plusieurs cardinaux du Vatican », a déclaré le directeur de l’unité policière de lutte contre la cybercriminalité qui conduit l’enquête.

    Parmi les victimes se trouvent aussi le président de la BCE Mario Draghi et les anciens présidents du Conseil Mario Monti et Matteo Renzi. Le compte mail piraté de Mario Draghi n’est pas celui qu’il possède à la BCE mais à la Banque d’Italie, dont il était auparavant le gouverneur.
    Informations au profit d’une firme d’investissements

    Un ingénieur nucléaire de formation et sa soeur sont accusés de vol de secrets d’Etat et de piratage. Le virus utilisé a été mis au point par l’ingénieur, qui a sans doute utilisé les informations obtenues au profit d’une firme d’investissements qu’il dirige, a précisé la police.

    Les policiers n’ont pas encore pu déterminer l’étendue ni l’importance des informations collectées, mais au moins 18’000 comptes mails ont été piratés

    #Mario_Draghi #piratage #Matteo_Renzi

  • Dans le numéro de janvier 2017, en kiosques
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01


    Le monde selon Donald Trump ; unilatéralisme tous azimuts des États-Unis ; « Mon voisin vote Front national » ; l’icône de la démocratie birmane ménage les militaires ; « révolution des bougies » à Séoul ; le double défi de la gauche brésilienne ; trafics d’influence en Afrique ; les Yézidis, éternels boucs émissaires ; « terra nullius », une fiction tenace ; quand Le Corbusier redessinait Paris ; Ankara et Téhéran, alliés ou concurrents ? Entre l’Allemagne et la Turquie, l’enjeu des réfugiés ; prostitution, la guerre des modèles ; Matteo Renzi se rêve en phénix ; la résistance wallonne, bluff ou brèche ? Pluie de critiques sur les casques bleus ; William Morris, esthète révolutionnaire ; mais que fait la police ? (…)

  • Matteo Renzi « Nous n’avons pas perdu, nous avons ultra- perdu » L’Essentiel (Luxembourg) / AFP - 18 Décembre 2016

    « Nous n’avons pas perdu, nous avons ultra-perdu », a lancé le bouillonnant Matteo Renzi, 41 ans, à la tribune de l’assemblée nationale du Parti démocrate (centre gauche), qu’il dirige, la première depuis sa démission du poste de premier ministre. « J’ai commis l’erreur de politiser le référendum : je ne l’ai pas vu arriver, je me suis trompé », a reconnu l’ancien chef du gouvernement.

    « Nous avons perdu chez les jeunes, en particulier chez les 30-40 ans. Nous avons perdu à domicile et ça fait mal », a-t-il poursuivi. M. Renzi a aussi estimé que la défaite de sa réforme s’était jouée sur Internet. « Nous avons laissé le web à ceux qui, en ce moment, passent aux yeux du monde comme des diffuseurs de mensonges », a-t-il dit.

    Il faisait clairement référence au Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste), qui talonne le Parti démocrate dans les intentions de vote et réclame des élections anticipées depuis la victoire du non au référendum constitutionnel.


    #reférendum #diffuseurs_de_mensonges #Web #Médias

    • La principale motivation derrière le vote pour le Non était l’opposition au gouvernement. Mais, indépendamment des motivations divergentes derrière ce vote, le résultat effectif du référendum est qu’il a défendu la démocratie et la souveraineté populaire, déstabilisé le système politique dans une phase où la stabilité ne signifie rien d’autre que de nouvelles attaques contre les libertés démocratiques et contre les droits sociaux et ouvert un espace politique pour une éventuelle renaissance des mouvements sociaux. Le 26 novembre, 150 000 femmes ont défilé à Rome contre la violence masculine et sur une plate-forme revendicative radicale et, le lendemain, des milliers de personnes réunies en assemblée et formant des ateliers ont appelé à une grève des femmes le 8 mars, reliant la lutte contre la violence à la lutte contre l’austérité, les coupes dans les services de santé et la précarisation du travail.

      Des assemblées de femmes se constituent dans tout le pays en préparation de l’action de mars. La lutte que nous avons devant nous sera bien sûr difficile, car la droite essaie déjà de capitaliser le résultat du référendum, dissimulant le fait qu’une large partie des électeurs du Parti Démocrate ont voté contre la réforme. Mais la réponse à cela ne peut être la peur ou le moindre mal, car ces réponses n’ont pour effet que de renforcer la droite. La réponse doit être un retour à la politique comme confrontation, à partir d’une participation à la grève des femmes du 8 mars qui ouvre la voie à la résistance sociale.

  • Echec du referendum en #Italie : une Europe fracturée entre Nord et Sud ?
    http://www.taurillon.org/echec-du-referendum-en-italie-une-europe-fracturee-entre-nord-et-sud

    Le lundi 5 décembre 2016, le résultat du referendum constitutionnel tombait : près de 60% des électeurs avaient voté contre le projet de réforme constitutionnelle de Matteo Renzi. Un rejet dû à la fracture entre Nord et Sud de l’Europe ?

    Économie & Société

    / Italie, #Référendum, #monnaie

    #Économie_&_Société

  • #RDLS10 - MATTEO RENZI, EUROPE, PAUVRETÉ, ZONES MORTES DANS LES OCÉANS, SNOWDEN - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=DwvM9oV3v3I

    Dans ce 10e épisode de la revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon explique la victoire du « non » au référendum en Italie et la démission de Matteo Renzi ; un nouveau signal de rejet de l’Union européenne après le Brexit. Jean-Luc Mélenchon parle ensuite de l’évolution du taux de pauvreté avant d’évoquer les zones mortes dans les océans où la vie disparaît faute d’oxygène. Enfin, il revient sur sa volonté d’accorder la nationalité française à Edward Snowden après de nouvelles révélations d’espionnage...

  • Démission de Renzi : le blocage politique ne fait que commencer
    https://www.mediapart.fr/journal/international/081216/demission-de-renzi-le-blocage-politique-ne-fait-que-commencer

    Matteo Renzi a finalement présenté sa démission mercredi soir, accélérant la perspective d’élections anticipées. Mais le problème reste entier : l’Italie n’a plus de #loi_électorale valable pour permettre la tenue d’un scrutin.

    #International #europe #Forza_Italia #Italicum #Italie #M5S #Matteo_Renzi #PD #référendum #réforme #Sénat #Silvio_Berlusconi

  • Surcharges et dissonances cognitives, médiatiques, financières Radio Campus Lille - Les Bons Calculs Economiques - 7 Décembre 2016
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/surcharges-et-dissonances-cognitives-mediatiques-financieres

    Attention, ce que vous allez entendre n’est pas à prendre à la légère. Il s’agit là d’une activité qui comporte des risques. Faite sans entrainement, sans repos préalable, sans organisation minimum, elle peut entrainer des lésions cérébrales de type dédoublement de cerveau, perte de neurones, mélange de pinceaux. Nous entrons ici dans le monde de la surcharge cognitive.

    Les derniers résultats de l’addition des dissonance cognitive actuelles : 7
7 d’un coup.
    Dernière dissonance en date : Matteo Renzi

    + A propos de l’Italie, de ce qu’il en reste
    
+ Vote électronique, lanceur d’alerte condamné.

    + Fillon, Macron et autres, le point, la Sécurité Sociale

    + Chiffres du chomage Décembre 2016.

    + UE : les arrangements fiscaux accordés aux multinationales ont triplé en deux ans. On passe est passé de 547 en 2013, à 972 en 2014 et à 1.444 en 2015.

    + Capitalisations boursières mondiales.

    Le concept de dissonance cognitive a été proposé par Leon Festinger en 1957. Cette théorie est sans doute une simplification d’un phénomène beaucoup plus complexe, mais elle permet de cerner bien des aspects autrement étranges du comportement humain et de leur donner du sens. . .

    #audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #économie #finance #fillon #union_européenne #UE #UEF #Italie #chomage #spéculation #dollar

  • « Manuel Valls, le champion du 49.3, a la mémoire qui flanche »

    Ayant pris conscience qu’il n’avait aucune chance d’être réélu, François Hollande a renoncé à se représenter à l’élection présidentielle. Manuel #Valls, le maître d’œuvre de la politique économique du gouvernement depuis 2014, vient pour sa part d’annoncer sa candidature. Les styles des deux hommes sont différents, mais rien ne les distingue sur le plan politique : ils sont, l’un et l’autre, coresponsables de la politique de l’offre qui a accentué la récession économique et les inégalités sociales.

    L’un, voulant s’épargner une humiliation inévitable, a préféré s’abstenir, l’autre, grisé par son inattendue ascension politique, entend forcer le destin. L’hubris est mauvaise conseillère en politique : les électeurs se chargeront de le lui rappeler le moment venu.

    Les politiques néolibérales mises en chantier depuis 2012 ont aggravé l’austérité, restreint sévèrement les droits sociaux (loi El Khomri) et fait d’importants cadeaux fiscaux au patronat. Cette politique économique n’a ni ramené la croissance, ni créé le nombre d’emplois escompté. Echec cinglant, elle est la cause première de la débâcle socialiste qui s’annonce.

    Il y avait du Tony Blair et du Matteo Renzi dans le discours de candidature prononcé par Manuel Valls à la mairie d’Evry, lundi 5 décembre. Il ne faut pas s’en étonner : ce sont deux hommes que l’ex-premier ministre admire. Comme ses homologues britannique et transalpin, le discours vallsien est un storytelling qui aligne les lieux communs sur la communauté nationale et le « vivre-ensemble ».

    A l’instar de ses collègues de la « gauche moderne », Manuel Valls a l’art de maquiller des échecs en succès, et de faire porter le chapeau de son incurie par d’autres que lui. A l’entendre égrener ses propositions pour redresser la France, on en venait à douter : qui est l’occupant de l’hôtel Matignon ?

    Le champion du « 49.3 »
    Comme le Blair de la guerre d’Irak ou le Renzi de la réforme du Sénat, le Valls candidat à Evry était superbement insouciant et arrogant. Devant la nation, Il avait décidé de dire « sa » vérité. Tant pis si celle-ci n’est pas « la » vérité. Il était surréaliste d’entendre Valls s’auto-introniser candidat de la « réconciliation », du rassemblement des gauches (dont il avait pourtant décrété auparavant qu’elles étaient « irréconciliables ») ou encore le protecteur du creuset français et de sa mosaïque multiculturelle et multi­ethnique.

    Après avoir souvent mis au défi les musulmans de démontrer que leur religion « était compatible avec les valeurs de la République », ce virage à 180 degrés ne peut s’expliquer que par la nécessité de lisser une image d’homme d’Etat partial et diviseur. On a pu éclater d’un rire jaune quand Valls a affirmé qu’on ne gouverne pas la France « à coups de décrets » et que le « peuple devait être consulté ». Le champion du « 49.3 » a la mémoire qui flanche.

    Manuel Valls a « clivé » à l’envi les débats depuis son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. N’est-il pas celui qui a dressé une partie de la gauche contre l’autre ? N’a-t-il pas exagéré le « danger islamiste » qui pèserait sur la France alors même que les actes antimusulmans étaient en recrudescence ? N’a-t-il pas décrété – contre la tradition républicaine – que les « Roms ne veulent pas s’intégrer et ont vocation à repartir en Roumanie ou en Bulgarie » ?

    A l’ombre des puissants du moment
    Une légende tenace présente Manuel Valls en homme politique « iconoclaste » qui n’a pas peur d’aller à contre-courant des idées reçues. C’est en réalité un contresens. La carrière du premier ministre s’est construite dans le sillage des idées dominantes et à l’ombre des puissants du moment : il fut tour à tour rocardien, jospinien, royaliste, strauss-kahnien et hollandiste… quand ceux-ci étaient au sommet de leur pouvoir.

    En ce sens, Valls est un conformiste, celui qui épouse le prêt-à-penser d’une époque. Les 5,6 % recueillis lors de l’élection primaire de 2012 sont l’arbre qui cache la forêt : son libéralisme économique et son néorépublicanisme autoritaire sont aujourd’hui des idées majoritaires au sein du Parti socialiste. Valls peut donc dire haut et fort qu’il veut débaptiser le #PS (2009), préconiser l’augmentation de la TVA pour baisser les cotisations sociales des entreprises (2011), proposer un retour aux 39 heures (2011) et adhérer aux recettes discréditées d’un néolibéralisme primaire (baisse du coût du travail, démantèlement des protections sociales), il sait qu’il ne sera pas sanctionné par son parti.

    Il est paradoxal de voir Manuel Valls réactiver un clivage gauche/droite qu’il a tenté d’effacer depuis une quinzaine d’années. Il a, par le passé, tracé une nouvelle ligne de partage entre néorépublicanisme et extrême droite. Ce néorépublicanisme est un ventre mou politique qui verrait émerger un parti d’extrême centre similaire au Parti démocrate en Italie. Le nouveau clivage ne serait plus issu de la lutte des classes (ce qu’assure l’opposition salariat/capital), mais de la défense interclassiste et œcuménique de la « république » et de la « démocratie » contre le Front national.

    Ce #néorépublicanisme est identitaire, car il est méfiant à l’égard du pluralisme et de la différence culturelle (d’où son opposition totale au hidjab). Profondément conformiste et conservateur, il ébauche une citoyenneté franco-centrique étriquée. Toute déviation par rapport à la norme commune est perçue comme une atteinte à l’intégrité de la communauté nationale. Loin de s’opposer au discours culturo-centrique de Marine Le Pen, ce néorépublicanisme vallsien ne fait que le légitimer. Tous deux prônent un communautarisme national, en rupture avec la tradition libérale de la Révolution française.

    Une reconfiguration autour de ce nouveau clivage signerait l’arrêt de mort des idéaux d’égalité et de pluralisme culturel de la gauche. Est-ce vraiment ce que souhaitent les électeurs de gauche ?

    Philippe Marlière (Professeur de sciences politiques à la University college de Londres

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/12/07/manuel-valls-a-la-memoire-qui-flanche_5044588_4854003.html

  • Les banques italiennes face au scénario du pire
    https://www.crashdebug.fr/international/12773-les-banques-italiennes-face-au-scenario-du-pire

    La victoire du non au référendum risque de bloquer la réforme d’un secteur bancaire en proie à d’importantes difficultés.

    Le dossier de la banque Monte Dei Paschi di Siena est le plus explosif. GIUSEPPE CACACE / AFP

    C’était le scénario du pire pour la stabilité financière de l’Europe, et voilà qu’il se concrétise. La victoire du non au référendum italien, dimanche 4 décembre, ouvre une période d’incertitude politique préjudiciable à l’économie de la Péninsule. Une incertitude possiblement catastrophique pour son secteur bancaire.

    Avec ce non, c’est en effet toute l’action engagée par le gouvernement de Matteo Renzi dans le domaine financier, pour assainir des banques plombées par des mauvaises créances, qui se voit sinon compromise du moins stoppée net.

    Ce dommage collatéral est lourd de conséquences, tant il y a (...)

  • Le président italien demande à Matteo Renzi de repousser sa démission de quelques jours
    https://www.crashdebug.fr/international/12772-le-president-italien-demande-a-matteo-renzi-de-repousser-sa-demissi

    Les choses bougent...

    Arrivée du chef du gouvernement italien Matteo Renzi (d) au palais présidentiel, le 5 décembre 2016 à Rome

    Photo Alberto PIZZOLI. AFP

    Sergio Mattarella a pris acte de la volonté du jeune président du Conseil de démissionner après son échec au référendum qu’il a organisé, mais lui a demandé de reporter sa décision jusqu’au vote définitif de la loi de finances 2017.

    Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a gagné lundi quelques jours de sursis avant sa démission attendue, afin de ne pas laisser l’Italie sans budget, au lendemain de l’échec de son référendum constitutionnel.

    A lire aussi Matteo Renzi, de l’état de grâce au désaveu

    Après un conseil des ministres qui a duré à peine dix minutes, Matteo Renzi, 41 ans, avait remis lundi soir son sort entre les mains du président Sergio (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • La défaite de Renzi, le populiste Le Courrier - Benito Perez - Lundi 05 décembre 2016
    http://www.lecourrier.ch/144828/la_defaite_de_renzi_le_populiste

    Ils incarnaient le centre-gauche européen, prisonnier du consensus pro-austérité, qui a laissé étrangler la Grèce sans mot dire. Tour à tour, ils avaient émulé Gerhard Schröder, obtenant l’assouplissement de la protection légale de leurs travailleurs, démantèlement de vieilles conquêtes syndicales qu’aucun gouvernement de droite n’avait pu réaliser auparavant. Tous deux ont aussi échoué à relancer la croissance par la baisse de la fiscalité des entreprises. Les circonstances ont voulu que Matteo Renzi et François Hollande annoncent leur retrait à quelques jours d’intervalle. Mais le hasard n’est que partiel : les aveux d’échec du premier ministre italien et du président français closent à merveille une année noire pour l’establishment européen.

    A priori, la réforme institutionnelle rejetée dimanche en Italie par 59% des voix pouvait sembler éloignée des enjeux macro-économiques et européens. L’intention était même louable, tant le système bicaméral italien est complexe et onéreux. Et pourtant ! L’attribution d’une majorité automatique au parti arrivé en tête des législatives devait bel et bien assurer une stabilité politique suffisante pour « réformer l’Italie », selon la novlangue néolibérale, reprise en cœur par les médias favorables à la réforme. Une bipolarisation de la vie politique qui avait aussi l’avantage d’affaiblir « les extrêmes », au profit d’une alternance de façade. Dans le projet constitutionnel présenté aux électeurs, la domestication du vote des Italiens était encore renforcée par la centralisation des pouvoirs sur Rome et la politisation du Sénat – dont les membres devaient dès lors être cooptés.

    Mais surtout, le référendum de ce week-end a été transformé par le propre Renzi en plébiscite. Pour le Florentin, un « oui » dans les urnes était synonyme de blanc-seing à sa politique de réduction des dépenses et de libéralisation de l’économie. En mettant en jeu sa fonction, le premier ministre voulait forcer la main des indécis, s’érigeant en seul rempart contre le chaos et le « populisme », alors qu’il jouait justement là avec l’un des pires ressorts de ce populisme qu’il prétendait combattre.

    Cette posture d’homme providentiel, au-dessus des partis, Matteo Renzi l’avait déjà endossée en 2013 et 2014 au moment de poignarder ses collègues du Parti démocrate, Bersani et Letta, avec le soutien de Silvio Berlusconi, pour s’ouvrir les portes du Palais Chigi. Une fois au pouvoir, le pseudo-ennemi du populisme n’avait pas tardé à faire vibrer la fibre antifonctionnaires – « Fini le bon temps pour les tricheurs ! », avait-il éructé, en autorisant le licenciement express d’agents de l’Etat pour abstentionnisme. Et de qualifier la loi libéralisant les congés abusifs de « Jobs Act », ou « loi pour l’emploi ». Le Meilleur des mondes n’est pas loin.

    Après trois ans de prétendues « réformes indispensables », de « modernisation », de « coups de jeune », que reste-t-il de l’ambitieux programme de l’ex-publicitaire ? Une Italie en panne de croissance, des millions d’exclus, des droits sociaux en recul, des services publics en déliquescence. Les données à disposition le montrent d’ailleurs clairement : le gros du « non » à Renzi se récolte chez les jeunes (68% chez les moins de 34 ans), parmi les chômeurs (65,8% en moyenne dans les cent districts ayant le taux de chômage le plus élevé) et dans les régions périphériques (+70% en Sardaigne et en Sicile).

    S’il ne faut pas minimiser la dimension conservatrice de ce « non », voir dans ce vote une « poussée populiste » similaire à celle du Brexit ou du vote pro-Trump serait un non-sens et une grossière erreur. Reste à savoir qui tirera profit de cette salutaire débandade.

    #Italie #union_européenne #Matteo_Renzi #Non

  • Le « non » au referendum italien inquiète l’Europe
    http://fr.myeurop.info/2016/12/06/le-non-au-referendum-italien-inqui-te-l-europe-14904

    P margin-bottom : 0.21cm ; Les Italiens ont massivement rejeté la réforme constitutionnelle voulue par Matteo Renzi. Celui-ci a remis sa démission.

    P margin-bottom : 0.21cm ; lire la suite

    #Politique #Italie