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  • Droit au chômage : « On décidera par décret » - Assurance-chômage : le gouvernement va devoir assumer une réforme minée, Bertrand Bissuel, Le Monde
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/21/unedic-l-executif-va-devoir-assumer-sa-reforme-de-l-assurance-chomage_542623

    En désaccord sur la question des contrats courts, les partenaires sociaux ont mis fin à leurs négociations.

    Le miracle n’a pas eu lieu. Réunis, mercredi 20 février, pour une dixième séance de négociation sur l’assurance-chômage, les partenaires sociaux ont confirmé leur incapacité à parvenir à un compromis. Plus que prévisible, cette issue est la résultante de profonds désaccords entre les parties en présence pour combattre le recours abusif aux contrats courts. Les syndicats militaient pour un système de bonus-malus, qui augmente les cotisations des entreprises où la main-d’œuvre tourne fréquemment et diminue celles des employeurs dont les effectifs sont stables. Le patronat, hostile jusqu’au bout à un tel mécanisme, suggérait d’autres pistes – jugées insuffisantes par le camp adverse. Chaque protagoniste restant arc-bouté sur ses positions, les discussions ne pouvaient que capoter.

    L’exécutif va, du même coup, reprendre en main un dossier qui s’avère éminemment sensible, puisque l’un des principaux objectifs du processus en cours est de réaliser des économies sur les dépenses d’allocation en faveur des demandeurs d’emploi. Cet épisode risque fort d’accélérer le déclin du paritarisme à l’échelon interprofessionnel.

    Les organisations d’employeurs et de salariés n’ont mis qu’une heure, mercredi, pour sceller le divorce. Pour cette rencontre de la dernière chance, les représentants du Medef, de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et de l’Union des entreprises de proximité (U2P) étaient venus avec une nouvelle proposition : la création d’un fonds pour financer des formations et une indemnisation en faveur des salariés alternant contrats courts et périodes d’inactivité.

    L’idée de ce « pot commun » (alimenté par une contribution spécifique des entreprises sur les #CDD_d’usage) ayant circulé avant les échanges de mercredi, plusieurs responsables syndicaux avaient clairement dit qu’elle n’était pas à la hauteur des enjeux. Dès lors, les conclusions ont vite été tirées : « Nous faisons le constat aujourd’hui que nous ne pouvons trouver suffisamment de points de convergence », a déclaré Hubert Mongon, le chef de file du Medef, à l’issue de la réunion.

    Responsabilité de l’échec

    Comme souvent dans ce type de situation, les acteurs en présence se sont mutuellement renvoyé la responsabilité de l’échec. « Le patronat n’a jamais voulu discuter des moyens de lutter contre la #précarité et d’un système de modulation des #cotisations [s’apparentant au #bonus-malus] », a dénoncé Denis Gravouil (CGT). « Je ne vois pas à quoi ça rime, ce simulacre de négociation », a enchaîné Eric Courpotin (CFTC). L’attitude des organisations de salariés relève du « non-sens », a rétorqué la CPME, dans un communiqué, en soulignant la nécessité de « réagir » face à la #dette « de plus de 30 milliards d’euros » accumulée par l’Unédic, l’association paritaire qui pilote l’assurance-chômage.

    En réalité, la probabilité d’un « deal » était mince, dès le départ, car le gouvernement a placé la barre très haut. Dans la feuille de route transmise fin septembre 2018 aux partenaires sociaux pour cadrer leur réflexion, Matignon a tracé des orientations de nature à mécontenter tout le monde : d’un côté, il y a les économies, de 3 à 3,9 milliards d’euros en trois ans, qui indisposent les syndicats ; de l’autre, la volonté de forger de « nouvelles règles », pour réduire le nombre de précaires constamment réembauchés en CDD ne peut que faire froncer les sourcils des leaders patronaux. Sur ce deuxième volet, le mot « bonus-malus » n’est, certes, pas cité dans le document de cadrage du premier ministre, mais Emmanuel Macron a, lui-même, récemment rappelé qu’il comptait toujours mettre en œuvre cette mesure, inscrite dans son programme de campagne – contribuant, ainsi, à tendre « les positions des uns et des autres », d’après Michel Beaugas (FO).

    Mercredi soir, devant quelques journalistes, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a regretté l’absence d’accord, en précisant que « le gouvernement prendra ses responsabilités ». Autrement dit, c’est lui qui changera les conditions d’accès à l’assurance-chômage et les modalités d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Un événement rarissime depuis la fondation de l’Unédic, au tout début de la Ve République. Il y a trois ans, les négociations s’étaient soldées par un échec – en buttant, déjà à l’époque, sur la question des contrats courts, mais l’exécutif s’était alors contenté de prolonger, par décret, les dispositions en vigueur. En 1982, en revanche, le #gouvernement_Mauroy avait pris des mesures d’une tout autre ampleur, après les discussions infructueuses entre le patronat et les confédérations de salariés : un #décret avait été publié, qui modifiait significativement le « fonctionnement du régime ».

    « On décidera par décret »

    Le pouvoir en place aujourd’hui va-t-il procéder de la même manière ? Les propos de Mme Pénicaud, mercredi, ne laissent guère de place au doute : « On décidera par décret », a-t-elle martelé sur BFM-TV, mais les organisations d’employeurs et de salariés seront consultées au préalable, a-t-elle précisé. Le calendrier de la concertation n’est pas connu, à ce stade.

    Les syndicats craignent que les transformations à venir ne pénalisent durement les demandeurs d’emploi, en particulier ceux qui occupent une activité réduite, avec la possibilité de cumuler leur salaire et une prestation de l’Unédic. L’hypothèse d’un abaissement de l’indemnité maximale plane aussi. Une telle option, si elle était retenue, toucherait fortement les cadres, puisque l’allocation dépend du montant de la rémunération, a mis en garde Jean-François Foucard (CFE-CGC) : « On sera en [position] défensi[ve] pour essayer de limiter les dégâts. » La CGT, pour sa part, a indiqué qu’elle sera attentive au sort des personnes ayant plusieurs employeurs (les #assistantes_maternelles, notamment), puisque les règles applicables à elles sont susceptibles d’être durcies.

    Le patronat fait également grise mine, face à la perspective du bonus-malus. « Le système, tel qu’il est aujourd’hui envisagé, n’a aucun sens pour l’emploi », a répété M. Mongon, mercredi.

    S’il va au bout de ses intentions, l’exécutif se mettra donc à dos l’ensemble des partenaires sociaux et accréditera la thèse selon laquelle il ne tient pas compte des corps intermédiaires, tout en donnant l’impression de s’attaquer aux plus faibles.

    Pas idéal dans le contexte actuel d’ébullition sociale.

    « Une nouvelle ère » est en train de s’ouvrir, a lancé Marylise Léon (CFDT), mercredi. Celle du « paritarisme d’Etat », a complété M. Beaugas. « On implose de l’intérieur », a renchéri Patrick Liébus (U2P). Des formules-chocs pour signifier que les prérogatives dévolues aux organisations de salariés et d’employeurs se réduisent comme peau de chagrin dans la gouvernance de grands dispositifs de protection sociale, les pouvoirs publics exerçant une emprise de plus en plus grande. La fin d’une époque ?

    « Je ne vois pas l’Etat décider seul et signer ainsi l’acte de décès du #paritarisme, nuance Raymond Soubie, président de la société de conseils Alixio et spécialiste du social. Il a intérêt à s’appuyer sur le patronat et les syndicats, surtout dans la période mouvementée que le pays traverse. Mais on entre incontestablement dans une phase de régression des négociations interprofessionnelles. »

    #chômeurs #droit_au_chômage

  • La construction du Centre fédéral « mise de côté »

    On n’aurait pas pensé trouver une information d’une telle importance en lisant un énième article sur « l’affaire Maudet » mardi 22 dans la Tribune de Genève...

    ...Et pourtant, On a pas rêvé, c’est écrit noir sur blanc que : « d’autres éléments liés à la détention et faisant aussi partie des desseins de Pierre Maudet sont également mis de côté. C’est le cas du centre fédéral pour les requérants d’asile qui était prévu à proximité de l’aéroport ». « Mis de côté », « qui était prévu »... On dirait que ce projet raciste de criminalisation, d’enfermement et de précarisation des personnes demandant l’asile ne verra pas le jour tout de suite.


    C’est une douce éclaircie dans le sombre paysage de l’enfermement et de la répression bâti à Genève par Pierre Maudet. Mais on ne baissera pas la garde ! Nous ne voulons pas de centre fédéral au #Grand-Saconnex ni ailleurs mais surtout on en veut ni maintenant ni après !

    https://renverse.co/La-construction-du-Centre-federal-mise-de-cote-1881
    #centre_fédéral #centres_fédéraux #Maudet #Genève #asile #migrations #réfugiés #restructuration

    • #Rapport de la #commission des affaires sociales chargée d’étudier la proposition de motion de Mmes et MM. Delphine Klopfenstein Broggini, Frédérique Perler, Pierre Eckert, Jean Rossiaud, Yves de Matteis, Marjorie de Chastonay, Alessandra Oriolo, Yvan Rochat, Philippe Poget, Isabelle Pasquier, François Lefort, Paloma Tschudi, Adrienne Sordet, Mathias Buschbeck, Jocelyne Haller, Jean Batou, David Martin, Olivier Baud, Nicole Valiquer Grecuccio, Caroline Marti, Jean-Charles Rielle, Grégoire Carasso, Léna Strasser, Salima Moyard, Diego Esteban, Sylvain Thévoz, Xhevrie Osmani, Marion Sobanek, Cyril Mizrahi, Pierre Bayenet : Pas de centre fédéral d’attente et de départ à Genève !

      http://ge.ch/grandconseil/data/texte/M02489A.pdf

      Mise en exergue d’un passage, les mots prononcés par #Pierre_Maudet autour de la nouvelle loi sur l’asile (p.9 du rapport cité ci-dessus)...

      L’objet affiché et assumé de cette loi était de réduire l’attrait de la Suisse aux yeux des requérant-e-s et de complexifier l’accès à la #Suisse.

      #dissuasion #attractivité #réforme #révision #loi

      Comme le dit un ami :

      …dire qu’après ça certains reprennent encore la bouche en cœur la communication du DFJP visant à faire croire qu’il s’agit d’accélérer les procédures dans l’intérêt des requérants…

      #accélération_des_procédures

    • Du fard sur la vérole

      Des migrants en photo qui sourient, des promesses de soins, de protection juridique efficace, de journées occupées, pleines d’activités récréatives… Il n’y a pas à dire, la présentation offerte mercredi par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et le Département genevois de la sécurité, de l’emploi et de la santé (DSES) pour présenter le futur centre d’attente et de renvoi de requérants d’asile déboutés du Grand-Saconnex a fait son petit effet. Les deux institutions ont tenté de présenter une vision sinon idyllique du moins humaine de la politique d’asile suisse.

      En réalité, rien de très surprenant. Le SEM commence à être habitué de ces opérations de communication pour présenter sous un jour favorable ce que presque tous les défenseurs des droits humains jugent indéfendable. En septembre dernier, l’entité fédérale organisait une journée portes ouvertes dans son centre pilote de procédures accélérées à Boudry (NE). Musique, bières locales, activités sportives ou encore visite des lieux, tout avait été fait pour favoriser la rencontre entre la population locale et les résidents. Tout, au point d’en cacher les conditions d’existence réelles. Si les clôtures entourant le centre n’avaient pas pu être enlevées, les fouilles systématiques ou les chicanes dont les migrants font régulièrement état avaient, elles, bel et bien disparu. La population locale était repartie conquise.

      Comme à Neuchâtel, le centre fédéral genevois, s’il voit le jour – il est combattu par une motion acceptée par le Grand Conseil –, s’est montré sous ses plus beaux atours. D’un coup de baguette rhétorique, tous les défauts se transforment presque en atout. La proximité avec le tarmac et les risques pour la santé liés à la pollution de l’air et sonore ? Négligeables ! Les séjours sont de courte durée et le centre sera très bien insonorisé. Promis ! Les clôtures ? Elles sont là pour éviter l’intrusion de tiers et pour préserver la sphère privée des migrants. Juré ! Le fait de les astreindre à des travaux d’intérêt général ? Une excellente occasion de rencontrer la population. Evidemment…

      Dans un silence coupable, le DSES n’a cessé d’acquiescer au discours d’arracheur de dents du SEM, se gardant bien de dire que s’il accepte ce centre, c’est simplement pour se voir attribuer moins de demandeurs d’asile. De l’ordre de 230 pour 2019, l’équivalent d’un centre, si les chiffres de l’asile restent stables. On aura beau la farder, la politique suisse en matière d’asile reste vérolée. Et le centre du Grand-Saconnex ne fera pas exception.

      https://lecourrier.ch/2019/05/16/du-fard-sur-la-verole

    • Pourquoi les Genevois-e-s ne veulent pas d’un centre fédéral de renvoi au Grand-Saconnex ?

      Communiqué du 15 mai 2019

      Le Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) organise ce jour un entretien avec les médias au sujet de la procédure d’approbation des plans du centre fédéral dit d’asile (CFA) qu’il est prévu de construire sur la commune du Grand-Saconnex. La Coordination asile.ge profite de l’occasion pour rappeler son opposition à un centre dont la fonction première ne sera pas l’asile mais bien le renvoi. Explications.

      1. Au nom de qui et au nom de quoi ?

      Le peuple genevois ne s’est jamais prononcé sur la construction d’un CFA de départ sur son territoire. C’est un engagement qu’a pris le Conseil d’Etat. Le Grand Conseil vient quant à lui d’adopter une motion intitulée « Pas de centre fédéral d’attente et de départ à Genève ». Ce centre ne fait pas l’unanimité auprès des Genevois, et probablement même pas la majorité.

      2. Le visage le plus laid de notre politique d’asile

      La restructuration de l’asile a été maintes fois dénoncée pour son caractère gestionnaire et déshumanisant. Les CFA sont les pièces maîtresses de ce dispositif. Au lieu d’être en contact avec une société d’accueil, des demandeurs d’asile en quête de protection y sont hébergés pour une durée prolongée à 140 jours dans un environnement sécuritaire à la limite du carcéral : grillages avec barbelés, fouilles systématiques à chaque entrée y compris pour les enfants, horaires d’entrée et de sortie, système de punitions arbitraire et infantilisante. Les observations de la Commission nationale de prévention de la torture et les recommandations de la Commission fédérale contre le racisme sont claires à ce sujet.

      3. Un « hub » d’expulsions

      Le CFA du Grand-Saconnex est conçu pour que s’exécutent les renvois. Les hommes, femmes et enfants qui y seront hébergés n’auront eu droit qu’à une procédure accélérée ou à une procédure Dublin. Nombre d’entre eux seront censés être reconnus réfugiés au sens de la Convention de Genève, mais seront renvoyés vers un autre pays européen en vertu d’une application quasi-mécanique du Règlement Dublin que les défenseurs du droit d’asile dénoncent sans relâche (voir l’Appel Dublin). Une majorité du Grand Conseil a adopté une motion demandant plus de compassion dans l’application de ce règlement. Par le CFA du Grand-Saconnex l’administration fédérale mettra la pression pour que notre canton exécute des renvois que notre population juge inhumains.

      4. Une infrastructure pour inciter aux départs dans la clandestinité

      Le CFA sera flanqué d’un bâtiment abritant le siège de la police internationale, celle chargée de l’exécution des renvois, et comprenant 50 places de détention administrative. Le complexe lui-même est construit à côté du tarmac de l’aéroport. Tout évoquera le renvoi forcé, ce qui confine à la torture psychologique. Cette situation favorisera les départs dans la clandestinité, ou « départs non contrôlés » selon le jargon fédéral, qui sont déjà en explosion depuis le début de la mise en œuvre de la restructuration. Comment Genève envisage-t-elle de gérer la croissance d’une telle population précarisée ?

      5. Un emplacement impropre à l’hébergement

      Située à côté du tarmac de l’aéroport, la parcelle pose des questions de santé publique, vu la pollution de l’air et sonore extrêmement nocive occasionnée par les avions, sans parler de la stigmatisation qui consiste à placer des requérant-e-s d’asile sur une parcelle qui n’accueillerait jamais un logement ordinaire pour ces raisons. Les normes de l’Ordonnance sur la protection contre le bruit seront dépassées. L’autorité compétente aurait ramené au forceps le projet dans la légalité en assimilant ces bâtiments non pas à des logements mais à des hôtels, sous prétexte que la durée moyenne de séjour est de six semaines seulement, un « séjour de courte durée » soi-disant. Pourtant la durée de séjour peut s’étendre jusqu’à près de quatre mois (art. 24 LAsi).

      6. Ni à Genève, ni ailleurs

      Les défenseurs du droit d’asile actifs à Genève adressent un message de résistance au reste de la Suisse. Nous n’accepterons pas de centres fédéraux où le sécuritaire prime sur l’encadrement social, l’accès aux soins et la dignité humaine.


      https://coordination-asile-ge.ch/pourquoi-les-genevois-e-s-ne-veulent-pas-dun-centre-federal-de

    • A Genève, le futur centre fédéral pour requérants d’asile provoque des tensions

      Des députés de gauche et du PDC dénoncent un « projet indigne » et accusent le Conseil d’Etat de se soumettre aux exigences de Berne.

      Après Fribourg et Vaud, Genève doit à son tour accueillir un centre fédéral pour requérants d’asile. Prévu pour 2022 au Grand-Saconnex, le lieu devrait abriter quelque 250 personnes, candidats déboutés de l’asile ou en attente d’une décision, pour un séjour moyen de six à huit semaines. Le projet évalué à 25 millions de francs provoque son lot de tensions. Alors qu’une procédure d’approbation des plans a été lancée, des députés de gauche et du PDC accusent le Conseil d’Etat de court-circuiter le processus législatif.

      C’est que le Grand Conseil a voté, en mars dernier, une motion pour empêcher la construction d’un centre considéré comme de la « semi-détention ». « Horaires de sortie, barbelés, fouilles : le lieu situé à proximité de l’aéroport, en dehors de toute zone de vie, criminalise les requérants », déplore Delphine Klopfenstein, députée verte. Dans une lettre ouverte, les signataires de la motion exhortent le canton à s’imposer face à la Confédération. « Alors que les demandes d’asile sont en baisse, il faut envisager l’accueil de manière inclusive et sortir des schémas sécuritaires. »
      « Préserver l’anonymat »

      De son côté, Pierre-Alain Ruffieux, responsable romand au Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), précise que l’établissement est clôturé « pour préserver l’anonymat, l’intimité et la sécurité » de ses occupants. « Ce n’est pas un centre de détention », martèle de concert Mauro Poggia, chef du Département de la sécurité, de l’emploi et de la santé, précisant que la proximité avec l’aéroport relève du pur hasard.

      Quid de la motion acceptée au Grand Conseil ? « Une réponse va être envoyée prochainement aux députés », répond le magistrat. « Un accord a été signé en janvier 2016 pour la création de ce centre, rappelle-t-il. Le canton doit respecter ses engagements s’il veut conserver sa crédibilité. » Une marge de manœuvre semble toutefois demeurer. « Nous avons émis plusieurs suggestions, notamment pour prolonger les heures d’ouverture et scolariser les enfants amenés à rester en Suisse à l’école ordinaire », précise Mauro Poggia.
      Lien de confiance « rompu »

      Pas sûr que ces déclarations suffisent à rassurer les députés. « Genève avait construit une relation de confiance avec le SEM autour du projet Papyrus ; aujourd’hui, ce lien est rompu », déplore l’élue PDC Anne Marie von Arx-Vernon.

      https://www.letemps.ch/suisse/geneve-futur-centre-federal-requerants-dasile-provoque-tensions

  • Invitation au rassemblement contre le renvoi d’Ayop - Vendredi 19 octobre, 18h aux canons

    #Ayop_Aziz, une des nombreuses victimes de l’#incendie meurtrier des #Tattes a été arrêté dimanche 7 octobre, jugé pour séjour illégal et condamné à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi.

    Pour s’opposer à ce nouvel acte ignoble des autorités genevoises, et dans l’espoir qu’une forte mobilisation puisse conduire à sa libération et sa régularisation, Perce-Frontières appelle à un rassemblement ce vendredi 19 octobre à 18h, au canons devant l’Hôtel de Ville.

    Voici le texte diffusé par Perce-Frontières le 15.10.2018 :
    Ni détention ni renvoi, Ayop restera !

    Les autorités genevoises s’enfoncent dans leur déni de #responsabilité, de #justice et d’humanité.
    Ayop Aziz, l’une des victimes de l’incendie meurtrier des Tattes de 2014 a été arrêté dimanche 7 octobre et condamné dans la foulée à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria. Les autorités genevoises sont donc prêtes à éliminer les derniers témoins de cette tragédie dont ils portent la responsabilité, et cela alors même que l’enquête traîne depuis 5 ans et que les victimes n’ont jamais reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation.
    Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2014, un incendie se déclare au foyer des Tattes, le plus grand lieu d’hébergement pour requérant.e.s d’asile de Suisse. Une personne y trouve la mort et des dizaines d’autres, sont gravement blessées, et en garderont les séquelles à vie.
    Ayop Aziz est l’une de ces victimes. En se défenestrant pour échapper aux flammes, il s’est fracturé le crâne et en garde une longue cicatrice sur le front. Les conséquences de cette blessure sont notamment des céphalées très graves qui exigent un suivi médical important et l’empêchent encore totalement de travailler.
    À l’automne 2015, une première tentative de renvoi avait été évitée grâce à une forte mobilisation. Après plusieurs rassemblement en ville et à l’aéroport, Pierre Maudet avait suspendu la procédure afin qu’Ayop puisse poursuivre ses soins. Dimanche 9 octobre, Ayop a de nouveau été arrêté puis jugé jeudi, et condamé à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria, alors qu’il est originaire du Tchad. Il est enfermé au centre de détention de Frambois.
    La machine à expulser prend dans ce cas un visage stratégique. Cinq ans après l’incendie, l’enquête du Ministère public n’est toujours pas parvenue à son terme, et aucune des victimes, dont de nombreuses ont déjà été expulsées, n’a reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation. La responsabilité de l’Hospice général et de l’État a été pourtant largement démontrée.
    L’état de délabrement du foyer comme des structures d’hébergement en général ainsi que la surpopulation virant à l’entassement des habitant.e.s est largement en cause. Suite à une expertise indépendante, un rapport a été publié en mai 2017 qui confirmait la défaillance du système de protection incendie du bâtiment. Il pointait également le verrouillage des voies de secours qui ont contraint les personnes piégées par les flammes à sauter de leurs fenêtres en même temps qu’elles empêchaient l’intervention des pompiers.
    Le renvoi d’Ayop s’inscrit donc dans la suite d’un long déni de responsabilité des autorités genevoises face à cette tragédie et à ses conséquences mortelles, d’un déni de justice à l’égard des victimes, et d’un déni d’humanité dans les moyens qu’elles mettent en œuvre pour éliminer les derniers témoins du drame. Mauro Poggia, qui était en charge de l’Hospice général au moment de l’incendie et dont la responsabilité est donc directement engagée est aujourd’hui chef de la police. Il aura donc la lourde responsabilité de mettre en œuvre un renvoi ordonné par l’OCPM, toujours aux mains de Pierre Maudet, et de porter le poids de cette abjection. Seule une forte mobilisation peut maintenant faire plier les autorités, et nous sommes déterminé.e.s à la mener !
    Nous exigeons :
    – La libération immédiate d’Ayop et sa régularisation, ainsi que celle des autres victimes de l’incendie.
    – La reconnaissance par les autorités de leurs responsabilité et l’indemnisation des victimes de l’incendie des Tattes.
    Contre le mépris des autorités et leurs politiques ignobles !
    Contre tous les renvois !
    Contre les centres de détention et le futur centre fédéral !
    Ayop restera !

    #Genève #Suisse #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #renvoi #expulsion #incendie_des_tattes

    • A l’époque de l’incendie, j’avais écrit ce texte, qui a été publié sur le site de @vivre :
      Ayop se lève tôt, heureusement…

      Ayop est un lève-tôt, dit son avocat. Heureusement pour lui. Car ce n’est que grâce à cela que la police ne l’a pas trouvé, quand elle est venue le chercher tôt ce matin du 26 mars 2015.

      Mais la Déesse de la Fortune n’est à vos côtés qu’une fois, généralement. Ayop, ce n’est que ce matin très tôt que la Déesse l’a protégé. Elle n’était pas là, à ses côtés, quand la nuit du 16 au 17 novembre il a dû se défenestrer du troisième étage du centre pour demandeurs d’asile des Tattes, à Genève, pour échapper aux flammes.

      En se jetant de la fenêtre, Ayop s’est grièvement blessé. Lui comme une quarantaine d’autres personnes. Un jeune érythréen, lui, a eu moins de chance. Il y a perdu la vie. Cela ne faisait que quelques mois qu’il était en Suisse. Il a survécu à la Méditerranée. Pas à la Suisse.

      Ayop est sous traitement médical pour les suites de l’incendie.

      Ayop est entré en Europe en passant par l’Espagne. Le Règlement Dublin dit : c’est en Espagne qu’Ayop doit voir sa demande d’asile traitée. La Suisse a jusqu’à lundi prochain pour exécuter son renvoi vers l’Espagne. Elle peut aussi y renoncer, selon le règlement Dublin. Genève pourrait s’opposer à l’exécution de ce renvoi. Genève a le devoir de s’y opposer. Mais Genève a préféré le silence, la non-réponse aux 2’200 signatures de citoyennes et citoyens qui ont été choqués d’apprendre que le Département dirigé par M. Maudet voulait le renvoyer. C’est moi qui ai centralisé la récolte des signatures. J’attendais tous les jours une réponse du Conseil d’Etat. Une réponse qui n’est jamais arrivée. Car peut-être, en sourdine, on préparait la meilleure stratégie pour arrêter Ayop.

      Ayop est un demandeur d’asile dont le dossier devrait être traité par l’Espagne. Mais Ayop est aussi une victime de ce terrible incendie survenu peu avant Noël. C’est pour cela qu’à 10 heures il devait se rendre au Ministère public. Pour être entendu comme témoin. C’est là que son avocat l’attendait.

      Là où Ayop n’est jamais arrivé.

      Car Ayop, entre-temps, a été arrêté par la police. Quand la Déesse de la Fortune l’a abandonné à son sort. Ayop se lève tôt, et a très tôt quitté son lieu d’hébergement. Mais aujourd’hui il aurait dû se rendre au Ministère public. C’est pour cela qu’à 9 heures il retourne aux Tattes. Toutes les victimes ont décidé de se donner rendez-vous aux Tattes pour aller ensemble au Ministère public.

      Tous y étaient. Sauf Ayop.

      Un agent de sécurité le reconnaît, quand Ayop retourne aux Tattes. Il appelle la police. La police répond présent. Ayop est arrêté et amené dans un poste de police. Il sera interrogé, sans avocat. Son avocat, lui, est en train d’écouter les auditions au Ministère public.

      Des citoyens se mobilisent, vont à l’aéroport. Ils seront arrêtés, mais vite relâchés. Ayop, lui, sera amené jusqu’à l’avion. Il résiste. Le comandant de bord refuse de l’embarquer. Sursit. Ce n’est pas sur ce vol qu’Ayop sera envoyé en Espagne.

      Les auditions continuent au Ministère public. Ayop ne pourra pas témoigner. Pourtant, ce sont les témoignages comme celui d’Ayop qui permettront de savoir ce qui s’est réellement passé lors de l’incendie des Tattes. D’établir les responsabilités. L’Etat de Genève est aussi incriminé dans cette affaire. Car le rapport des pompiers dit clairement qu’aux Tattes “des problèmes techniques ont été constatés”, que les “fenêtres étaient condamnés par des vis” et “les exutoires de fumées sous-dimensionnés”.

      Ayop a le droit d’être entendu. A le droit de rester à Genève tant que la justice ne fait toute la lumière sur cet événement tragique. Il a aussi le droit d’être indemnisé correctement pour le tort subi. L’Etat a le devoir de s’occuper de son état de santé. Délai Dublin ou pas.

      L’avocat d’Ayop expose à la presse et aux personnes venues en nombre pour crier “Stop renvois. Ayop restera” que demain Ayop pourra être mis sur un autre avion au départ de l’Espagne. Ou alors qu’il pourra être détenu à Champ-Dollon, car il n’a pas collaboré avec les forces de l’ordre lors de son renvoi, ce qui lui vaut une sanction pénale. Ou être mis en détention administrative, en attente d’un renvoi, par vol ordinaire, ou par vol spécial.

      L’avion qui emportera Ayop en Espagne n’emportera pas seulement un jeune homme. Il emportera aussi une victime et un témoin. L’Etat de Genève pense ainsi pouvoir se décharger de toute responsabilité. Dans son aveuglement, il ne voit pas que les habitantes et habitants de Genève sont toujours plus nombreuses et nombreux à se mobiliser. Pour des conditions d’hébergement dignes. Contre les bunkers. Contre le renvoi d’Ayop.

      Si la Déesse de la Fortune devait ne plus être aux côtés d’Ayop, des citoyens en colère le seront. Pour que justice soit faite.

      https://asile.ch/2015/03/27/ayop-se-leve-tot-heureusement

  • Salvini: chiusura entro le 21 dei negozi etnici. Confesercenti: no a discriminazioni

    Nel #decreto_sicurezza ci sarà un emendamento per prevedere «la chiusura entro le 21 dei negozietti etnici che diventano ritrovo di spacciatori e di gente che fa casino». Lo ha detto il ministro dell’Interno Matteo Salvini in diretta Facebook sottolineando che «non è un’iniziativa contro i negozi stranieri ma per limitare abusi».

    Market etnici, Confesercenti: no a norme discriminatorie
    Contro l’iniziativa annunciata da Salvini si schiera Confesercenti. «Non si può fare una norma che discrimina determinati imprenditori rispetto ad altri. Chi ha un’attività commerciale ha diritti e doveri: il dovere di rispettare le regole e il diritto di restare aperti, sia che siano esercizi gestiti da stranieri, sia che siano esercizi gestiti da italiani» dichiara Mauro Bussoni segretario generale della Confesercenti nazionale.

    Codacons: negozi etnici utili per acquisti “last minute”
    Per il Codacons la chiusura dei “negozietti etnici” deve essere prevista solo nei centri storici delle città italiane e in tutti quei casi in cui gli esercizi in questione
    creino degrado. «Crediamo che in materia di commercio e sicurezza non sia corretto generalizzare - spiega il presidente Carlo Rienzi -. Tali negozi etnici sono molto utili ai consumatori, perché rimangono aperti più a lungo degli altri esercizi e commercializzano una moltitudine di prodotti di diverse categorie, consentendo ai cittadini di fare acquisti “last minute”. Certamente la loro apertura va vietata in tutti quei casi in cui gli esercizi in questione creino disordini, e in modo assoluto nei centri storici delle città, perché la loro presenza alimenta il degrado urbano e danneggia le bellezze artistiche come nel caso di Roma, dove alcune vie del centro sono state trasformate in #suk» conclude Rienzi.


    https://www.ilsole24ore.com/art/notizie/2018-10-11/salvini-dl-sicurezza-chiusura-entro-21-negozi-etnici--160739.shtml?uuid

    #magasins_ethniques #ethnicité #negozi_etnici #fermeture #it_has_begun #discriminations #géographie_culturelle #Italie #criminalisation #Italie #sécurité #drogue #magasins #negozi_stranieri #magasins_étrangers #terminologie #mots #vocabulaire

    #lois_raciales?

    • Italy’s Matteo Salvini says ’little ethnic shops’ should close by 9pm

      Minister calls late-night stores mostly run by foreigners ‘meeting place for drug deals’

      Italy’s far-right interior minister has come under fire for a proposal that would force what he calls “little ethnic shops” to close by 9pm.

      Matteo Salvini added the measure to his immigrant-targeting security decree, arguing late-night grocery stores, mostly run by foreigners, are “a meeting place for drug deals and people who raise hell”.

      He claimed the initiative was not specifically aimed at foreigners and was merely a way to “limit the abuses of certain shops”.

      Thousands of grocery stores across Italy are run by immigrants, mainly people from Bangladesh and India, many of whom bought premises for a low price during the financial crisis.

      Mauro Bussoni, the general secretary of Confesercenti, a retail association, said: “You can’t make a law that discriminates some entrepreneurs over others.

      “Those who have a commercial activity have rights and duties: the duty to respect rules and the right to remain open, whether the activity is managed by a foreigner or an Italian.”

      Carlo Rienzi, the president of Codacons, a consumer association, said it was unfair to “generalise”, while noting shops that stayed open late were essential for people seeking “last-minute” purchases. But he agreed there should be a clampdown on outlets that have “created disorder” or “degraded” historical town centres.

      Andrea Marcucci, a politician from the centre-left Democratic party, said imposing curfews was among the premises of “a regime”.

      If the proposal became law, an industry source said, it should also apply to Italian-owned outlets, including bars, while security measures must also extend to foreign business owners.

      “Some say that Italian people go into their shop late at night and try to extort money from them,” said the source. “But they are too afraid to report such incidents to the police.”

      Salvini’s security decree, unveiled in September, includes plans to abolish key protections for immigrants and make it easier for them to be deported.

      On Thursday, he reiterated a plan to hire 10,000 more police officers, an initiative funded by money that previously paid for migrant reception and integration projects. Parliament has until mid-November to debate and modify the decree before it becomes law.

      Salvini’s latest proposal comes after Luigi Di Maio, his coalition partner, said measures would be introduced by the end of the year to limit Sunday trading in an attempt to preserve family traditions.

      https://www.theguardian.com/world/2018/oct/12/italy-matteo-salvini-little-ethnic-shops-foreigners?CMP=share_btn_tw
      #désordre #couvre-feu #décret
      ping @isskein

  • Albania Cannot “Adopt” Asylum Seekers from Italy

    Over the weekend, the Albanian government announced that it would “adopt” 20 of the 150 Eritrean asylum seekers that had been blocked for a week in the Italian port of Catania by far-right deputy prime minister Matteo Salvini. The refugees were only allowed to leave the ship after the Italian court started proceedings against him.

    The Italian Ombudsman Mauro Palma, claimed that migrants were “de facto deprived of freedom without any legal basis or judicial oversight” and that Salvini and the Italian government had potentially violated the European Convention for the Protection of Human Rights, the Italian Constitution, the Geneva Convention, as well as the Italian Criminal Code and Code of Navigation.

    The acceptance of Albania’s offer to take over 20 asylum seekers may yet be another violation, because Albania is a “third country” and not part of the common EU asylum system, the Dublin Convention.

    In an interview with Italian newspaper La Repubblica, Lorenzo Trucco, director of the Association for the Juridical Study of Immigration (ASGI), called the Albanian “solution” a “theater of the absurd”:
    Here we are outside any legal context. Albania is not in the European Union, so we are talking about a relocation to a third country that does not have everything that is foreseen by the common European asylum system. It means that we are not sure that they have the requisites required for the recognition of protection. So a transfer to this country can only take place if the migrants agree, never against their will. In that case it would be a forced removal.

    And then there is the issue of choice. How will anyone selected to go to Albania be selected? It is a theater of the absurd, an attack on the asylum system. Fortunately, there was the intervention of the judiciary.

    Transferring Eritrean refugees from Italy to Albania against their will or after they applied for asylum in Italy (for which they had the right as soon as they disembarked the ship) is a breach of EU law. The Albanian government has given Salvini a pretext for doing so, while also showing how little it understands of how the rule of law works.

    https://exit.al/en/2018/08/27/albania-cannot-adopt-asylum-seekers-from-italy
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Italie #Albanie

    Cette tentative d’externaliser les procédures en Albanie a été pensée pour les réfugiés à bord de la #Diciotti, navire bloqué pendant des jours et des jours en mer car le gouvernement italien a bloqué l’accès sur son territoire.
    Malheureusement, je n’ai pas trop suivi ce dernier épisode, car j’étais loin et pas toujours connectée.
    Il y a tout de même de la documentation ici, qui traite du cas Diciotti, mais pas de la tentative d’externalisation en Albanie :
    https://seenthis.net/messages/717803

    cc @isskein @reka

    • L’Italie a demandé au #Monténégro d’accepter des réfugiés du Diciotti

      30 août - 11h30 : « L’Italie a contacté le ministère des Affaires étrangères, lui demandant d’accueillir certains réfugiés du Diciotti », a confirmé le porte-parole du gouvernement monténégrin, Srđan Kusovac. Ces derniers, principalement d’origine africaine, sont bloqués depuis dix jours dans le port de Catane, en Sicile. L’Albanie doit accueillir 20 d’entre eux.

      Vu sur le site du Courrier des Balkans, dernières info, pas de URL propre, malheureusement.

    • Montenegro to Host Some Migrants From Italy

      Montenegrin on Thursday announced that it will take in up to five people from a ship full of migrants that was stranded off the coast of Italy for days.

      The government of Montenegro has said it will receive up to five refugees and migrants who disembarked at a port in Sicily after the Italian authorities kept them on the ship for days.

      “The Government, having acknowledged the principles of humanity and solidarity with people in need as a traditional value of Montenegrin society, confirmed many times in our history, decided that Montenegro should accept up to five migrants from the Diciotto,” the government said on its Twitter account on Thursday evening.

      Montenegro confirmed on August 30 that it had been approached by Italy and asked to take in a number of migrants and refugees, to help end a 10-day standoff with the ship docked off the Italian coast at Catania.

      Podgorica said then it was still mulling whether to take the mostly African-origin migrants and refugees, but had not yet taken a stance.

      “Unanimously, the Government of Montenegro confirms its commitment to the European value system and affirms human dignity,” it said on Twitter on Thursday.

      http://www.balkaninsight.com/en/article/montenegro-to-receive-up-to-five-migrants-from-italy-09-06-2018

  • « Guérir » l’homosexualité : des thérapies décriées, mais toujours pratiquées Pauline Rappaz/kkub - 24 Aout 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9795937--guerir-l-homosexualite-des-therapies-decriees-mais-toujours-pratiquees.

    Thérapies « de conversion » ou « réparatrices », les traitements pour « guérir » de l’homosexualité remontent aux débuts de la médecine moderne. Ils continuent aujourd’hui d’être pratiqués, au grand dam du corps médical et des associations LGBTI.
    Début août, une affaire a fait grand bruit : un homéopathe français exerçant à Genève et à Lausanne propose de « guérir » l’homosexualité, même s’il se défend de toute homophobie.

    A la suite de cette affaire, le conseiller d’Etat genevois en charge de la Santé, Mauro Poggia, a demandé l’ouverture d’une enquête, et la Fondation suisse pour les médecines complémentaires a décidé de le suspendre.

    Or, tenter de soigner les personnes non-hétérosexuelles est une pratique plus répandue qu’on ne le pense. Ces traitements, appelés thérapies « de conversion » ou « réparatrices », consistent à ramener des personnes gays, lesbiennes, bi- ou trans-sexuelles « dans le droit chemin », c’est-à-dire les faire devenir hétérosexuelles.
    http://www.rts.ch/2018/08/23/18/44/9776253.image?w=900&h=506
    L’homosexualité comme maladie
    Ce type de traitements existe depuis le moment où l’on a considéré l’homosexualité comme une maladie, « aux débuts de la médecine moderne au XIXe siècle », explique Louis-Georges Tin, militant homosexuel français et directeur d’édition du « Dictionnaire de l’homophobie » (PUF, 2003).

    Le mot « homosexualité » est créé à cette époque, et désigne une maladie. « Or, les maladies, il s’agit de les guérir. De nombreux médecins très sérieux de l’époque ont essayé diverses techniques, pouvant aller jusqu’à la lobotomie », détaille l’auteur.

    Les choses ne changeront qu’en 1992, quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décide de retirer l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. A partir de là, considérer que l’homosexualité est une pathologie ne fait plus partie du discours officiel de la médecine.

    Spiritualité et pseudo-science
    Et pourtant, même si les méthodes évoluent, les « thérapies » pour la guérir se perpétuent. Florian Bardou, journaliste à Libération, a publié l’an dernier avec son collègue Pierre de Boissieu une enquête http://www.liberation.fr/france/2017/01/21/en-france-l-interdiction-des-therapies-de-conversion-n-est-pas-pour-tout- sur ces « thérapies de conversion ».

    Selon lui, ces pseudo-traitements sont proposés par deux catégories de personnes. « Ce sont souvent des groupes spirituels, liés à une grande religion ou à un mouvement sectaire. Ou alors des praticiens de santé - psychologues ou médecins - qui pensent encore aujourd’hui, à partir d’une pseudo-science, pouvoir ’guérir’ une personne dont l’orientation sexuelle n’est pas conforme à leurs désirs. »

    Des groupes spirituels comme ceux évoqués par Florian Bardou sont implantés en France. L’un d’eux, Torrents de Vie, possède une antenne à Neuchâtel.

    En menant son enquête, Florian Bardou a constaté que de nombreuses associations aux Etats-Unis et au Brésil mettent en garde contre ces thérapies. C’est moins le cas en Europe.

    En 2012 par exemple, l’Organisation panaméricaine de la santé a décrété que ces traitements ne reposent sur « aucune justification médicale » et qu’elles sont dangereuses pour la santé mentale de ceux qui les subissent. (lire encadré)

    Timides avancées législatives
    Les thérapies pour soigner l’homosexualité ne sont pas juste le fait de quelques personnes isolées qui les pratiquent, en France et ailleurs, estime Louis-Georges Tin, qui évoque un véritable « système ». Le but des militants est dès lors que les associations de médecins et les Eglises prennent position, en attendant que ces pratiques soient interdites par les Etats européens.

    Au mois de mars, le Parlement européen a adopté un texte qui appelle les Etats membres à interdire les « thérapies de conversion ». Ce texte n’est toutefois pas contraignant. Pour l’instant, en Europe, ces traitements ne sont interdits qu’à Malte, en vertu d’une loi entrée en vigueur début 2017, qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à un an de prison et 10’000 euros d’amende.

    Ce printemps, une députée de La République en Marche a déposé une proposition de loi pour que ces thérapies soient prohibées en France. L’Irlande et le Royaume-Uni ont également débattu de cette question, mais rien n’est inscrit dans la loi.

    « Pas nécessaire d’interdire » en Suisse
    Et en Suisse ? En 2016, la conseillère nationale Rosmarie Quadranti (PBD/LU) a déposé une interpellation. Dans sa réponse, le Conseil fédéral reconnaît que ces thérapies sont à la fois inefficaces et « sources de grande souffrance ». Il estime toutefois que le réseau de protection de la jeunesse est suffisamment développé, et qu’il n’est pas nécessaire d’interdire les « thérapies de conversion ». 

    A l’inverse, plusieurs pays extra-européens ont déjà légiféré sur la question, comme aux Etats-Unis où ces thérapies sont interdites dans plusieurs Etats, notamment en Californie et à New York.

    Au Brésil, une résolution de 1999 punit les traitements de « réorientation sexuelle ». Mais elle est remise en question depuis l’arrivée au pouvoir du président Michel Temer, proche des milieux évangélistes.

    Un « surcroît de violence » dans un contexte déjà homophobe
    « On a eu les témoignages de jeunes gens qui, culpabilisés par leurs parents, ont été conduits dans ces cabinets. Entrés dépressifs, ils sont sortis suicidaires », relate Louis-Georges Tin. « Il y a un risque pour la santé mentale de ces personnes, qui se trouvent déjà dans un contexte de violence homophobe, et que l’on expose à un surcroît de violence. C’est tout à fait grave », assène-t-il.

    Difficile de connaître l’ampleur de ces pseudo-thérapies, en l’absence de chiffres, mais les témoignages existent. Au Royaume-Uni, un rapport de 2017 montre que 7% des membres de la communauté LGBTI se sont vu proposer une « thérapie de conversion ».

    Générer l’aversion

    L’animateur radio britannique Peter Price a d’ailleurs décidé de témoigner publiquement. Il a raconté à la presse la « thérapie par aversion » qu’il a suivie dans une clinique privée. Le concept est d’exposer le patient à une stimulation sexuelle associée à une expérience désagréable.

    Peter Price a 18 ans quand il accepte de suivre ce traitement, pour « mettre fin aux angoisses de sa mère ». Installé dans une pièce sans fenêtre, il écoute un récit d’actes sexuels sur une cassette audio, et regarde des photos d’hommes en maillot de bain. Simultanément, on lui injecte des substances qui provoquent diarrhées et vomissements. La « thérapie » dure trois jours... Après cet épisode traumatique, Peter Price décide d’assumer qui il est, malgré les angoisses de sa mère.

    Thérapies #homosexualité #maladie #conversion #religion #spiritualité #pseudo-science #conversion #évangélistes #Malte #Suisse #France #Brésil #Royaume-Uni #aversion #orange_mécanique

  • Navettes autonomes disparues de la circulation DOE - 13 Juillet 2018 - 20min.ch
    http://www.20min.ch/ro/news/vaud/story/Des-navettes-autonomes-30679750

    A Cossonay (VD), les voyageurs devront encore patienter pour tester les véhicules intelligents.

    Une faute ?
    Les bus du futur ont pris du retard à Cossonay. Alors qu’ils auraient dû circuler depuis le début de l’été, les deux navettes autonomes limitées à 25km/h ne font plus partie du paysage. Des soucis techniques ont repoussé leur mise en service à cet automne au plus tôt, relate La Côte. Après une phase-test, les parcours ont été en partie revus, explique Mauro Pascale, sous-directeur des transports de la région (MBC).
    Prévu initialement le 10 décembre 2017, leur départ avait été repoussé une première fois. Le personnel de bord ayant déjà été formé, il ne manque plus que l’autorisation des l’Office fédéral des routes pour que les bus verts s’aventurent sur les routes.


    #daube #echec #fantasme #Suisse #voiture #algorithme #voiture_autonome #voitures_autonomes #voiture #transport #automobile #robotisation #innovation #intelligence_artificielle #robot

    • Voitures autonomes : pas pour demain Joan Plancade - 16 Mars 2018 - bilan.ch/techno-plus
      http://www.bilan.ch/techno-plus-de-redaction/voitures-autonomes-demain

      Intempéries qui brouillent les capteurs, limites de l’intelligence artificielle, méfiance des passagers... Les défis sont nombreux pour les véhicules sans chauffeur, malgré des progrès constants.

      La décennie à venir verra-t-elle l’avènement du véhicule autonome ? La succession des annonces semble plaider en ce sens. Alors que Ford le promet pour 2021, General Motors surenchérit en janvier en affirmant qu’elle lancera la production en série d’une voiture sans pédale ni volant dès 2019. Pour Raphaël Gindrat, cofondateur de la startup lausannoise BestMile, qui développe une solution de gestion de flottes de véhicules autonomes, la révolution est imminente : « Il y a deux ans, on parlait de 2020 pour le véhicule autonome, parce que ça sonnait bien, un chiffre rond, qui correspondait en plus aux JO au Japon et à l’Expo universelle à Dubai. Mais avec les investissements des grands constructeurs, à l’image de General Motors qui a racheté Cruise Automation, des géants de l’informatique Google et Apple, même des fournisseurs de processeurs comme Nvidia, on devrait voir les premiers taxis robots commerciaux sur certaines zones dans ces délais. » 

      Perception et intelligence limitées
      Pour autant, certaines limites techniques invitent à douter d’une généralisation rapide de la conduite autonome sur les routes. En Suisse, les navettes produites par la société Navya, introduites à Sion
il y a déjà trois ans pour CarPostal, sont désormais testées par les TPG (Genève) ou encore le MBC à Cossonay (VD). En termes de performance, on reste encore loin de la prestation d’un chauffeur humain. Les navettes évoluent à une vitesse comprise entre 20 et 30 kilomètres par heure, s’arrêtent très fréquemment, ne discernent pas toujours la nature d’un obstacle et n’évoluent que sur une ligne préalablement cartographiée, sans possibilité de s’en écarter. 

      Des limites qu’explique Diego Isaac, responsable communication de la société Navya à Lyon : « Bien sûr, les véhicules sont équipés de caméras et d’une batterie de capteurs. Mais la technologie est basée avant tout sur la #cartographie précise du trajet et le Lidar, une sorte de « sonar laser ». Que ce soit un piéton assis ou un bout de carton, le véhicule s’arrêtera, car il perçoit une différence entre la carte enregistrée en système et ce qu’il rencontre dans la réalité. Au fur et à mesure des trajets, le système améliore sa compréhension via les informations recueillies, par autoapprentissage. »

      Des véhicules autonomes au comportement routier plus fluide sont en test, notamment par Waymo (Google) ou General Motors, parmi les plus avancés de l’industrie, mais toujours sur la base de la cartographie et du deep learning. Une approche potentiellement insuffisante, selon Hervé Bourlard, directeur de l’institut de recherche sur l’intelligence artificielle Idiap, basé à Martigny (VS) : « Reconnaître n’est pas comprendre.

      Tout ce que peut faire un véhicule autonome aujourd’hui, c’est généraliser des modèles, c’est-à-dire apprendre à partir d’exemples. Or, il reste impossible de couvrir l’ensemble des cas possibles, ce qui est préoccupant sachant que la machine ne dispose pas du « bon sens commun » humain pour faire face aux situations inconnues. »

      i un listing plus exhaustif des types d’obstacles peut s’envisager dans un délai de trois à quatre ans, le scientifique considère qu’un début de basculement vers une compréhension plus fine de l’environnement n’interviendra probablement pas avant une décennie : « La conduite est un #acte_social. Chercher le regard de l’autre à une intersection, comprendre qu’une manifestation a lieu ce jour-là en ville, qu’on est à proximité d’une école, anticiper la réaction d’un piéton sont des interactions très complexes. On en est encore loin en termes d’intelligence artificielle. »

      La barrière météorologique
      Autre défi technique majeur, les difficultés des capteurs en cas d’intempérie. Problème d’identification d’objets, de lecture de marquage au sol et de signalisation, plus encore par temps de neige, les systèmes opèrent très péniblement loin de la douceur californienne (première zone mondiale pour les tests de véhicules autonomes, avec près de 800 000 km effectués en 2017). L’industrie a créé la ville artificielle de #Mcity dans le Michigan, pour essayer les systèmes notamment sous la pluie, la neige ou le givre. En Suisse, en attendant, un test réalisé sur route mouillée en juin  2017 par le TCS, concernant l’assistance au freinage d’un véhicule Volkswagen Up ! équipé d’un Lidar, a abouti à une nouvelle #collision.

      Lever ces obstacles techniques reste nécessaire pour envisager l’évolution d’une régulation, particulièrement défavorable à l’industrie. Selon la Convention de Vienne de 1968, signée notamment par tous les pays européens, « tout véhicule en mouvement (...) doit avoir un conducteur ». Un premier amendement de 2016 autorise désormais l’utilisation de systèmes automatisés, mais toujours sous contrôle d’un conducteur. Certains Etats ont signé des dérogations afin de permettre des tests.

      Reste que la présence du « safety driver » est le plus souvent requise, ce qui limite l’intérêt commercial de la solution, comme le relève Diego Isaac de Navya : « Il n’y a pas de chauffeur dans nos navettes, mais les sociétés de transport doivent quand même payer un opérateur pour les trajets. Sans le coût lié à cet opérateur, les transporteurs publics pourraient repenser leur organisation avec beaucoup plus de rotations, des endroits éloignés desservis, et un service continu. »

      Un point de vue partagé par Raphaël Gindrat de la startup romande BestMile, qui édite un logiciel de gestion de flotte de bus autonome : « Faire un véhicule autonome, si une personne doit surveiller en continu la route, n’a pratiquement aucun intérêt. La législation doit nécessairement évoluer si on veut passer de la phase des tests à des flottes de 20 000 ou 25 000 véhicules, pour des opérateurs comme Uber par exemple. Mais on peut craindre que si les constructeurs allemands ou français restent en retard sur les Américains, les pouvoirs publics européens freinent l’évolution jusqu’à ce qu’ils soient prêts. » 

      Et en cas d’accident ?
      D’autant plus qu’avant d’autoriser le véhicule sans conducteur, le régulateur doit se pencher sur la responsabilité en cas d’accident, afin de déterminer qui paiera le cas échéant. Constructeurs ? Sociétés de mapping ? Réseaux de communication ? Concepteurs d’algorithmes ? La commission des Nations Unies pour l’Europe travaille sur l’Automated data driver recorder, pour permettre d’évaluer les causes et parties impliquées lors d’un accident. Un tout premier pas vers une redéfinition des responsabilités qui pourrait susciter un long débat.

      Derniers à convaincre et non des moindres, les #automobilistes eux-mêmes. Selon une étude menée conjointement par le TCS et l’Office fédéral des routes, seuls 25% des Suisses feraient confiance à un véhicule complètement autonome. Parmi les principaux facteurs d’inquiétude, le hacking et le détournement des systèmes de conduite, pour 66% d’entre eux, qui pourraient notamment aboutir à des crashs. 

      Au-delà des questions techniques, l’automobiliste devra accepter un changement de paradigme. Les prix élevés des technologies de véhicules sans chauffeur et la nécessaire coordination des flottes laissent envisager une transition depuis l’automobile individuelle vers une prestation de mobilité, par navette ou taxi autonome. Une idée qui doit encore faire son chemin, estime Yves Gerber, responsable communication TCS Group : « Les mentalités évoluent petit à petit vers le véhicule partagé, et des études montrent que les gens font d’avantage confiance à une navette sans chauffeur qu’à un véhicule individuel sans chauffeur. Mais il faudra du temps. Il y a, et il y aura encore longtemps, toute une frange de la population attachée à « piloter » sa propre voiture. »

  • Beaucoup a déjà été publié sur seenthis sur l’#externalisation des frontières.

    Sur ce fil, je réunis surtout les documents de la politique de #Macron au sujet de tentative de l’externalisation de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers.

    Il s’agit de messages que j’ai ajoutés à des messages d’autres personnes (pour éviter que si jamais l’auteur du message original quitte seenthis et efface son compte, moi je ne perds pas mes informations —> je vais faire cela assez systématiquement, quand j’ai le temps, dans les prochains mois = paranoïa de perte de données).

    Voir aussi ce fil de discussion, que je ne vais pas "rapatrier" ici :
    Emmanuel #Macron veut créer des « hotspots » pour gérer les demandes d’asile en #Libye
    https://seenthis.net/messages/618133

    Par contre, pour celui-ci, je vais copier les messages ci-dessous, car le fil de discussion n’a pas été initié par moi :
    https://seenthis.net/messages/625374

    #France
    #frontières #contrôles_frontaliers #frontières #asile #migrations #réfugiés #procédure_d'asile

    –—

    voir la métaliste sur les tentatives d’externalisation de la procédure d’asile de différents pays européens dans l’histoire :
    https://seenthis.net/messages/900122

    cc @isskein

    • Macron veut « identifier » les demandeurs d’asile au #Tchad et au Niger

      Lors d’un mini-sommet organisé à l’Élysée lundi 28 août, Paris, Berlin, Madrid et Rome ont proposé l’envoi de « missions de protection » au Niger et au Tchad dans le but d’identifier en amont les migrants éligibles à l’asile. Une initiative qui pose plus de questions qu’elle n’en résout.

      À l’issue d’un mini-sommet organisé à Paris le 28 août, les chefs d’État ou de gouvernement de sept pays européens et africains – la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, d’un côté de la Méditerranée, le Tchad, le Niger et la Libye, de l’autre – se sont mis d’accord autour d’une « feuille de route » visant à « contrôler les flux migratoires » entre les deux continents.
      Réunis avec les présidents du Tchad, Idriss Déby, et du Niger, Mahamadou Issoufou, ainsi qu’avec le premier ministre libyen du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj, le président français, Emmanuel Macron, la chancelière allemande, Angela Merkel, le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, et le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, ont ainsi proposé l’envoi de « missions de protection » au Niger et au Tchad, dans le but d’identifier en amont les migrants éligibles à l’asile (retrouver ici et là les déclarations conjointes).

      « Nous avons acté, je m’y étais engagé à Orléans au début de l’été, d’avoir un traitement humanitaire à la hauteur de nos exigences et de pouvoir, dans des zones identifiées, pleinement sûres, au Niger et au Tchad, sous la supervision du HCR [Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés – ndlr], identifier les ressortissants qui ont le droit à l’asile, pouvoir les mettre en sécurité le plus rapidement », a expliqué le président français lors de la conférence de presse.

      Le 27 juillet, ce dernier avait créé la polémique en affirmant, en marge d’une visite dans un centre d’hébergement de réfugiés à Orléans, vouloir créer des « hot spots », ces centres chargés de trier les candidats à l’asile en France, « dès cet été », pour maîtriser l’arrivée des migrants venus de Libye et, avait-il ajouté, pour « éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile ». Quelques heures plus tard, son entourage avait fait machine arrière en expliquant que, pour l’heure, seuls le Tchad et le Niger devraient être concernés. Après la visite, dans un discours à la préfecture du Loiret, le président avait d’ailleurs rectifié le tir en se contentant d’évoquer l’envoi de missions de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) « sur le sol africain ».

      La feuille de route du 28 août, qui substitue l’idée de « missions de protection » à celle de « hot spots », prévoit que l’identification des demandeurs d’asile se fera par le HCR, avec l’aval des autorités du pays de premier accueil et le soutien d’équipes européennes spécialistes de l’asile. Les personnes sélectionnées entreraient dans le programme dit de réinstallation du HCR « sur des listes fermées », c’est-à-dire listant les migrants d’ores et déjà identifiés par le HCR, et « selon des critères fixés en commun », non communiqués pour l’instant.

      Les migrants ne répondant pas à ces conditions devraient être reconduits « dans leur pays d’origine, dans la sécurité, l’ordre et la dignité, de préférence sur une base volontaire, en tenant compte de la législation nationale et dans le respect du droit international ».

      Sur le papier, l’idée pourrait paraître séduisante, puisqu’elle se donne comme objectif d’« ouvrir une voie légale pour les personnes ayant besoin d’une protection conformément au droit international et européen, en particulier pour les personnes les plus vulnérables selon les procédures du HCR relatives à la détermination de la qualité de réfugié, et qui sont susceptibles de migrer vers l’Europe ». Le but serait ainsi de leur éviter l’enfer libyen, où il est de notoriété publique que les migrants subissent les pires sévices, mais aussi les dangers de la traversée de la Méditerranée sur des canots pneumatiques. Depuis le début de l’année, près de 98 000 personnes sont arrivées par cette route maritime centrale, et près de 2 250 ont péri en mer, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations.

      Mais derrière cette intention louable, se cache surtout le projet de réduire au maximum l’arrivée sur le Vieux Continent de personnes perçues par les dirigeants européens comme des « migrants économiques », pour lesquels aucun accueil n’est envisagé. L’objectif est ainsi de décourager les départs le plus en amont possible. Cette politique n’est pas nouvelle : voilà une vingtaine d’années que Bruxelles multiplie les accords avec les pays d’origine et de transit, par des campagnes d’affichage et des bureaux d’information, à coups de dizaines de millions d’euros, afin de convaincre les migrants de rester chez eux.

      Avec ces nouveaux guichets de pré-examen de la demande d’asile, il s’agit d’aller plus loin, car il est fort à parier que le nombre de personnes retenues par le HCR et in fine réinstallées en Europe sera extrêmement réduit. Dans les pays de l’UE, les demandeurs d’asile originaires d’Afrique subsaharienne obtiennent rarement le statut de réfugié. Les ONG sont donc particulièrement sceptiques à l’égard de ce genre d’initiatives, qu’elles considèrent comme une manière déguisée de sous-traiter la demande d’asile à des pays tiers, aussi éloignés que possible du continent européen. « On repousse la frontière européenne dans des pays de plus en plus lointains », a ainsi affirmé à l’AFP Eva Ottavy, de la Cimade, pour qui, « sous couvert de sauver des vies, on bloque l’accès au territoire ».

      Par ailleurs, le dispositif de réinstallation mis en place dans le monde par le HCR est décrié par ces mêmes associations de défense des droits des étrangers qui estiment que les critères mis en œuvre sont trop restrictifs et les procédures trop peu transparentes.

      Quand on sait que le système de relocalisation organisé par l’Union européenne pour répartir les réfugiés arrivés en Grèce ne fonctionne pas, alors même que ces exilés sont des ressortissants de pays susceptibles d’obtenir l’asile (Syrie, Afghanistan, Irak et Iran principalement), on peut s’interroger sur le nombre d’Africains subsahariens qui pourront effectivement bénéficier de cette « voie légale » pour arriver en Europe.

      Enfin, la décision de Paris, Berlin, Madrid et Rome d’« améliorer la coopération économique avec les communautés locales se trouvant sur les routes migratoires en Libye, afin de créer des sources de revenu alternatives, d’accroître leur résilience et de les rendre indépendantes de la traite des êtres humains » a de quoi laisser dubitatif. En effet, Reuters a récemment révélé l’existence sur les côtes libyennes, à Sabratah, principale ville de départ des migrants, d’une milice armée qui empêcherait violemment les embarcations de partir et détiendrait les candidats au passage dans des conditions dégradantes (lire notre article). Or, d’après de nombreux témoignages, il semble que ce groupe mafieux soit, en partie au moins, financé par le gouvernement d’union nationale de Tripoli, lui-même soutenu par les fonds européens.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/290817/macron-veut-identifier-les-demandeurs-d-asile-au-tchad-et-au-niger

      #hotspots #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Macron #Tchad #Niger

      v. aussi : https://seenthis.net/messages/618133

      Et ce magnifique titre de l’opération :
      #missions_de_protection

    • Juste pour rappeler que Macron n’a rien inventé, mais qu’il surfe sur la vague...

      Voici l’extrait d’un article qui date de 2009...

      Les tendances et mesures amorcées dans les récentes prises de position politiques ne servent qu’à confirmer la direction prise depuis la fin des années quatre-vingt-dix et indiquent clairement une réalité politique qui accentue certains aspects : la présence policière, la surveillance des frontières et l’endiguement, au détriment des autres. D’abord, les orientations prises conjointement pour limiter l’accès aux demandeurs d’asile, aux réfugiés et aux familles des travailleurs, à travers une série de directives et de règlements (c’est-à-dire des populations ayant droit à l’accès) et le développement croissant d’une politique d’immigration sélective des travailleurs, ont contribué à créer une étape de plus dans l’externalisation. Cette étape a été franchie en 2003 et 2004 avec deux propositions, l’une émanant des Britanniques sur les “#Transit_Processing_Centres” (#TPCs) et l’autre des Italiens et des Allemands, pour mettre en place des bureaux d’immigration en Afrique du Nord.

      Tiré de :
      Dimension extérieure de la politique d’immigration de l’Union européenne
      https://hommesmigrations.revues.org/342

      #Italie #Allemagne #UK #Angleterre

    • Au Niger, la frontière invisible de l’Europe

      L’enquête des « Jours » sur la trace des migrants morts en mer passe par le Niger, nouveau pays de transit pour les candidats à l’exil.

      Depuis l’été 2016 et la mise en œuvre de la loi via le « #plan_Bazoum », du nom du ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum, toute personne transportant des étrangers dans le désert, au nord de l’axe Arlit-Dirkou (consulter notre carte des Disparus), est considéré comme étant en infraction avec la loi. D’ailleurs, à proximité de la gare de Rimbo, une pancarte affichant les logos de l’Union européenne et de l’Agence nationale de lutte contre la traite des personnes (ANLTP) du Niger le rappelle : « Transporter illégalement des migrants vous expose à une peine d’amende de 1 000 000 à 3 000 000 CFA [1 525 à 4 575 euros, ndlr]. »

      v. aussi : https://seenthis.net/messages/605400

      « Dans cette histoire de migration, rien n’est ni noir, ni blanc. C’est un sujet tellement complexe qu’on ne peut pas le résumer en quelques vérités », dit Kirsi Henriksson, au volant de son 4x4, dans les rues de Niamey. Kirsi Henriksson dirige Eucap Sahel au Niger, une opération civile de l’Union européenne créée en 2012, après la chute de Kadhafi, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée dans la région. Quand Henriksson a pris son poste en août 2016, le mandat de l’opération venait d’être élargi à la lutte contre l’immigration irrégulière. Le moment était parfait pour l’Union européenne : le plan Bazoum venait d’être mis en application. Désormais, des policiers et des gendarmes européens conseillent et forment leurs homologues nigériens à des techniques de contrôle et renseignement visant à intercepter les trafics de drogues et d’armes, mais aussi ceux d’êtres humains. « Nous n’avons pas de mandat exécutif, nous n’arrêtons personne. Mais nous formons les autorités nigériennes à arrêter les gens. Pour beaucoup, nous sommes les méchants de cette histoire. »

      Avant le Niger, Kirsi Henriksson a travaillé pour des missions similaires de l’Union européenne au Mali, en Libye et en Irak. Universitaire de formation, elle s’est spécialisée dans les études sur la paix et les conflits avant de partir « construire la paix dans la vraie vie ». « Je dois avouer que les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur de l’ambition », elle sourit. En 2014, elle a été évacuée de la Libye avec le reste de la mission européenne. Les organisations internationales sont parties elles aussi. Aujourd’hui, elles sont toutes au Niger, de même que les armées étrangères. « Une industrie de la paix », comme le qualifie la cheffe de mission.
      « Le Niger est the new place to be. Tout le monde est ici : l’armée française avec l’#opération_Barkhane, l’armée allemande qui ravitaille ses troupes au Mali depuis le Niger, l’armée américaine qui construit une base de #drones à Agadez. » À la fin de l’année 2017, l’#Italie a annoncé à son tour l’envoi de troupes – une information que les autorités nigériennes ont démentie par la suite. « Tout le monde vient parce que dans la région du Sahel, le Niger assure une certaine stabilité. Et préserver cette stabilité est dans l’intérêt de toute l’Europe. »

      Mais la migration est-elle une menace pour la stabilité du Sahel ? Paradoxalement, avec l’augmentation des contrôles et la criminalisation du trafic, elle est peut-être en train de le devenir. Le #trafic_d’êtres_humains est passé des mains des transporteurs ordinaires à celles de #réseaux_criminels transfrontaliers qui gèrent aussi d’autres trafics : la #drogue – surtout du #Tramadol, un antalgique dérivé de l’#opium –, qui arrive depuis le Nigeria vers la Libye, et les #armes, qui descendent de la Libye vers le sud.

      #commerce_d'armes

      Seulement, pour le moment, l’aide européenne promise arrive lentement et souvent sans consultation des populations concernées. Le #Fonds_fiduciaire officiellement destiné à l’aide au #développement vise en réalité à produire du contrôle, reconnaît Kirsi Henriksson. C’est également le but de l’#opération_Eucap_Sahel. La cheffe de mission trace avec son index les nouvelles routes que le contrôle renforcé a dessinées dans le désert : directement depuis #Diffa, situé à la frontière nigériane, vers #Séguédine dans le nord, en traversant le #Ténéré, de #Gao au Mali vers #Assamaka à la frontière algérienne, qu’on longera ensuite pour arriver en Libye. Ces nouvelles routes sont plus dangereuses.

      #Eucap #routes_migratoires #parcours_migratoires

      « Davantage de personnes meurent dans le désert. Et c’est vraiment malheureux. » C’est la première fois que j’entends cette affirmation pendant mon voyage. Je ne cesserai de l’entendre par la suite. À chacun, je demanderai combien. Combien mouraient avant, combien meurent maintenant ? Personne ne sait. Personne ne semble savoir qui pourrait savoir.

      #mourir_dans_le_désert #décès

      https://lesjours.fr/obsessions/migrants/ep6-niger
      #Agadez #gardes-frontière #frontières #contrôles_frontaliers

    • At French Outpost in African Migrant Hub, Asylum for a Select Few

      In a bare suite of prefab offices, inside a compound off a dirt road, French bureaucrats are pushing France’s borders thousands of miles into Africa, hoping to head off would-be migrants.

      All day long, in a grassy courtyard, they interview asylum seekers, as the African reality they want to escape swirls outside — donkey carts and dust, joblessness and poverty, and, in special cases, political persecution.

      If the French answer is yes to asylum, they are given plane tickets to France and spared the risky journey through the desert and on the deadly boats across the Mediterranean that have brought millions of desperate migrants to Europe in recent years, transforming its politics and societies.

      “We’re here to stop people from dying in the Mediterranean,” said Sylvie Bergier-Diallo, the deputy chief of the French mission in Niger.

      But very few are actually approved, and so the French delegation is also there to send a message to other would-be migrants: Stay home, and do not risk a perilous journey for an asylum claim that would ultimately be denied in France.

      The French outpost is part of a new forward defense in Europe’s struggle to hold off migration from Africa; it is a small, relatively benign piece of a larger strategy that otherwise threatens to subvert Europe’s humanitarian ideals.

      After years of being buffeted by uncontrolled migration, Europe is striking out. Italy is suspected of quietly cutting deals with Libyan warlords who control the migration route. The European Union has sent delegations to African capitals, waving aid and incentives for leaders to keep their people at home. Now come the French.
      “There’s a much more active approach to see that the immigrant stays as far away as possible from Europe, and this is completely to the detriment of those concerned,” said Philippe Dam of Human Rights Watch.

      The French mission was “positive,” he said, “but it’s too late and too small.”

      It is also the flip side of a fast-toughening stance by France against migrants, as President Emmanuel Macron began his push this month for what critics say is a draconian new law aimed at sending many of those who have already arrived back home.

      Even if some of Europe’s new methods are questionable, the results have been evident: Last year, for the first time since the crisis began several years ago, the migration flow was reversed, according to Giuseppe Loprete, head of the United Nations migration agency office in Niger.

      About 100,000 would-be migrants returned through Niger from Libya, compared with 60,000 who traversed the vast and impoverished desert country heading toward Europe.

      As the hub for West African migration, Niger had long been under pressure from Europe to crack down on the migrant flow. And something has shifted.

      The bus stations in Niamey, once packed with West Africans trying to get to Agadez, the last city before Libya, are now empty. The police sternly check identity documents.

      When I visited Agadez three years ago, migrants packed what locals called “ghettos” at the edge of town, hanging out for weeks in the courtyards of unfinished villas waiting for a chance to cross the desert.
      Migration officials say there are many fewer now. The Nigerien government has impounded dozens of the pickups formerly used by smugglers at Agadez, they say.

      “Lot less, lot less than before,” said a bus agent, who declined to give his name, at the open-air Sonef station in Niamey, drowsing and empty in the late-afternoon heat. “It’s not like it was. Before it was full.”

      The tile floor was once crowded with migrants. No more. A sign outside bears the European Union flag and warns passengers not to travel without papers.

      In itself, the so-called French filtration effort here is so small that it is not responsible for the drop, nor is it expected to have much effect on the overall migration flow.

      It began well after the drop was underway. Only a handful of such missions to interview asylum seekers have embarked since Mr. Macron announced the policy last summer, staying for about a week at a time.

      Meager as it is, however, the French effort has already helped shift the process of sifting some asylum claims to Africa and out of Europe, where many of those who are denied asylum tend to stay illegally.

      For Mr. Macron, a chief aim is to defuse the political pressures at home from the far right that have escalated with the migrant crisis.
      The French hope that the greater visibility of a formal, front-end system will discourage those without credible claims of asylum from risking their lives with smugglers.

      The process is also intended to send a potentially important message: that those with legitimate claims of persecution do have a chance for safe passage.

      “Politically it’s huge,” said Mr. Loprete. “But in terms of numbers it is very low.”

      In a recent week, 85 people were interviewed by the four officials from the French refugee agency, known as Ofpra.

      The selective scale is in line with Mr. Macron’s determination to keep out economic migrants. “We can’t welcome everybody,” he said in his New Year’s speech.

      On the other hand, “we must welcome the men and women fleeing their country because they are under threat,” Mr. Macron said. They have a “right to asylum,” he said.

      Critics of the plan say that it amounts to only a token effort, and that the real goal is to keep potential migrants at arms’ length.

      “Macron’s policy is to divide migrants and refugees, but how can we do so? What is the ethical principle behind this choice?” said Mauro Armanino, an Italian priest at the cathedral in Niamey who has long worked with migrants in African nations. “It is a policy without heart.”

      Still, the French have been the first to undertake this kind of outreach, working closely with the United Nations, out of its refugee agency’s compound in Niamey.

      The United Nations International Office for Migration does a first vetting for the French in Libya, Niger’s northern neighbor, where human smuggling networks have thrived in the chaotic collapse of the country.

      In Libya, the smugglers herd the Africans together, beat them, sometimes rape them and extort money. Some are even sold into slavery before being loaded onto rickety boats for the Mediterranean crossing.

      Some of the Libyan camps are run by smugglers and their associated militias, and others by the government, such as it is. But regardless of who runs them, they are essentially concentration camps, officials say, and there is no distinction made between political refugees and migrants.

      United Nations officials are allowed to enter the government-run camps to look for potential asylum cases — principally Eritreans and Somalis, whose flight from political persecution and chaos might qualify them. From lists supplied by the United Nations, the French choose whom they will interview.

      “The idea is to protect people who might have a right to asylum,” said Pascal Brice, the head of Ofpra, the French refugee agency. “And to bypass the horrors of Libya and the Mediterranean.”

      “It is limited,” Mr. Brice acknowledged. “But the president has said he wants to cut back on the sea crossings,” he added, referring to Mr. Macron.
      Bénédicte Jeannerod, who heads the French office of Human Rights Watch, was less a critic of the program itself than of its scale. “I’ve told Pascal Brice that as long as it works, make it bigger,” he said.

      But the potential difficulties of making the program larger were evident in a day of interviews at the sweltering United Nations center in Niamey.

      One recent Saturday night, 136 Eritreans and Somalis were flown to Niamey by the United Nations, all potential candidates for asylum interviews with the French.

      The dozens of asylum seekers already there waited pensively, looking resigned as they sat on benches, betraying no sign of the import of what the French deputy chief of the mission had to offer.

      “If you are chosen, you will soon be in France,” Ms. Bergier-Diallo told them, pronouncing the words slowly and deliberately. “And we are delighted.”

      Indeed, if the refugees pass muster, the rewards are enormous: a free plane ticket to France, free housing, hassle-free residence papers and free French lessons.

      The French agents, stiff and formal in their questioning that could last well over an hour, inquired relentlessly about the refugees’ family ties, uninterested in establishing the narrative of their escape and suffering.
      The idea was to “establish the family context,” in an effort to confirm the authenticity of the refugees’ origins, said one French official, Lucie.

      (Sensitive to security, the French authorities asked that the last names of their agents and those of the refugees not be published.)

      Shewit, a diminutive, bespectacled 26-year-old Eritrean woman, was asked whether she ever phoned her family, and if so what they talked about.

      “Only about my health,” Shewit said. “I never tell them where I am.”

      Mariam, 27, told the French agent she had been raped and ostracized in her village and feared going back because “the people who raped me are still there.”

      “They could rape me again,” said Mariam, an illiterate animal herder from Somaliland.

      Even if she finds safety in France, integrating her into society will be a challenge. Mariam had never attended any school and looked bewildered when the French agent told her to remove her head scarf.

      Wearing the scarf “is not possible in the French administration, or in schools,” Emoline, the agent, said gently to Mariam in English, through an interpreter.

      Then there was Welella, an 18-year-old Eritrean girl who, before being rescued from neighboring Libya, had spent time in a refugee camp in Sudan, where she endured what she simply called “punishments.”
      Her father is a soldier, her siblings had all been drafted into Eritrea’s compulsory military service, and she risked the same.

      “Why is military service compulsory in Eritrea?” Lucie asked the girl, seated opposite her. “I don’t know,” Welella answered mechanically.

      She had long planned on fleeing. “One day I succeeded,” she said simply.

      “What could happen to you in Eritrea if you returned?” Lucie asked.

      “I suffered a lot leaving Eritrea,” Welella said slowly. “If I return, they will put me underground.”

      She was questioned over and over about the names of her siblings in Eritrea, and why one had traveled to a particular town.

      After nearly two hours of questioning, a hint of the French agent’s verdict finally came — in English. It was rote, but the message clear: France was one step away from welcoming Welella.

      “You will have the right to enter France legally,” Lucie told her. “You will be granted a residence permit, you will be given your own accommodations, you will have the right to work …”

      Welella smiled, barely.


      https://www.nytimes.com/2018/02/25/world/africa/france-africa-migrants-asylum-niger.html?smid=tw-share
      #Niamey

    • A French Processing Centre in Niger: The first step towards extraterritorial processing of asylum claims or (just) good old resettlement?

      When The New York Times made headlines in the migration world with its recent article “At French Outpost in African Migrant Hub, Asylum for a Select Few” about the French refugee agency’s role in the UNHCR humanitarian evacuation scheme, it was not long before the magical concept of “extraterritorial processing” resurfaced. Mostly defined as the processing of asylum requests outside the country of destination, this proposal, repeatedly raised by European Union member states and academics alike since the beginning of the 2000s, has regularly been turned down by EU officials as being mere politically-driven hot air. Often confused with resettlement or other legal access channels, it has been praised as the panacea of the migration and asylum challenges by some, while being criticized as outsourcing and shady responsibility shifting by others.


      http://www.aspeninstitute.it/aspenia-online/article/french-processing-centre-niger-first-step-towards-extraterritorial-pr

    • Les migrants paient le prix fort de la coopération entre l’UE et les #gardes-côtes_libyens

      Nombre de dirigeants européens appellent à une « coopération » renforcée avec les #garde-côtes_libyens. Mais une fois interceptés en mer, ces migrants sont renvoyés dans des centres de détention indignes et risquent de retomber aux mains de trafiquants.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/280618/les-migrants-paient-le-prix-fort-de-la-cooperation-entre-lue-et-les-garde-

  • Le Tour d’Italie distingue « Jérusalem-Ouest » de Jérusalem, Israël menace de rompre son partenariat
    AFP / 29 novembre 2017 23h02
    https://www.romandie.com/news/Le-Tour-d-Italie-distingue-Jerusalem-Ouest-de-Jerusalem-Israel-menace-de-rompre-son-partenariat/868037.rom

    Le gouvernement israélien a menacé mercredi les organisateurs du Tour d’Italie de rompre son partenariat avec le Giro, après que ceux-ci ont fait référence à « Jérusalem-Ouest » comme ville de départ de leur édition 2018.

    « A Jérusalem, la capitale d’Israël, il n’y a pas d’est ou d’ouest. il n’y a qu’un seul Jérusalem unifié », ont lancé les ministres des Sports Miri Regev et celui du Tourisme Yariv Levin.

    Ils ont reproché aux organisateurs du Giro une « rupture des accords avec le gouvernement israélien » lors de l’annonce du parcours de la 101e édition de la course cycliste qui a eu lieu mercredi à Milan.

    « Si l’écriture ne change pas, le gouvernement israélien ne sera pas partenaire de l’événement », ont ajouté les ministres dans un communiqué.

    #Giro #BDS

    • Cyclisme : « Le départ du Tour d’Italie en Israël n’est pas un message politique »

      L’organisateur du Tour d’Italie cycliste, Mauro Vegni, répond à la polémique sur le départ du Giro à Jérusalem. Et dit espérer accueillir Christopher Froome au départ.

      LE MONDE | 29.11.2017 à 08h48 | Par Clément Guillou (Envoyé spécial à Londres, Royaume-Uni)
      http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2017/11/29/cyclisme-le-depart-du-tour-d-italie-en-israel-n-est-pas-un-message-politique

      Quel est le montant payé par Israël à RCS, la société organisatrice, pour accueillir ce Grand Départ ?

      C’est une somme importante, mais tout ne va pas à RCS (selon le Jerusalem Post, le coût du Grand Départ est de 12 millions d’euros, dont quatre iront à l’organisateur). Nous avons voulu d’une certaine façon remercier toutes les équipes : lorsqu’on fait des opérations particulières qui nous rapportent plus d’argent, c’est normal de redistribuer en partie. Sans l’aval des équipes, nous ne pourrions rien faire.

    • Cyclisme : le Giro dit partir de « Jérusalem-Ouest » et suscite la colère de son hôte, Israël

      L’Etat hébreu a vivement réagi à l’inscription, sur le parcours du Tour d’Italie, de « Jérusalem-Ouest » comme ville de départ, estimant qu’il n’y avait « qu’un seul Jérusalem, capitale d’Israël ».

      LE MONDE | 30.11.2017 à 12h19 • Mis à jour le 30.11.2017 à 13h59 | Par Clément Guillou

      http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2017/11/30/cyclisme-le-giro-dit-partir-de-jerusalem-ouest-et-suscite-la-colere-de-son-h

      Dans un communiqué, l’organisateur RCS a réaffirmé que le départ serait donné « de la ville de Jérusalem » et que l’emploi de « West-Jerusalem » devait « au fait que la course aura lieu concrètement dans cette partie de la ville ». Tout en disant avoir ôté l’expression « West-Jerusalem » de tous ses supports, RCS estime qu’elle est « vide de toute valeur politique ».

      Ils ont reproché aux organisateurs du Giro une « rupture des accords avec le gouvernement israélien », lequel a dépensé, selon les médias locaux, une dizaine de millions d’euros pour accueillir l’événement, entre l’argent versé à la société organisatrice et les frais logistiques et de sécurité particulièrement élevés. Selon l’hebdomadaire spécialisé Cycling Weekly, c’est également Israël qui aurait promis 1 à 2 millions d’euros à Christopher Froome pour qu’il participe au Giro, pour la première fois depuis 2009.

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      Cyclisme : Chris Froome participera au Tour d’Italie 2018
      http://www.lemonde.fr/cyclisme/article/2017/11/30/cyclisme-le-giro-dit-partir-de-jerusalem-ouest-et-suscite-la-colere-de-son-h

    • Le Tour d’Italie [1] s’incline devant la pression israélienne, rétropédale et reconnaît l’annexion illégale de Jérusalem
      https://www.bdsfrance.org/le-tour-ditalie-1-sincline-devant-la-pression-israelienne-retropedale-et-
      30 novembre – PACBI/Italie

      Après que les ministres israéliens ont menacé de retirer leur soutien au Giro d’Italia en raison de l’utilisation du terme « Jérusalem-Ouest », les organisateurs de la course choisissent de reconnaître l’annexion illégale de Jérusalem-Est occupée par Israël.

      La société civile palestinienne a dénoncé le Giro d’Italia pour avoir cédé aux pressions politiques du gouvernement d’extrême droite de Netanyahu en supprimant les références à Jérusalem-Ouest « West Jerusalem » sur son site internet et en utilisant « Jérusalem » à la place. Selon les militants palestiniens des droits de l’homme, le Giro « est directement complice de la propagande israélienne » selon laquelle Jérusalem est une ville « unifiée » sous sa souveraineté, ce qui n’est reconnu ni par l’ONU, l’UE ou l’Italie.

      L’ONU considère Jérusalem-Est comme faisant partie du territoire palestinien occupé et ne reconnaît aucune partie de Jérusalem comme capitale d’Israël.

      Deux ministres israéliens ont menacé hier soir de retirer le parrainage israélien de la course, à moins que les organisateurs ne reconnaissent officiellement Jérusalem comme relevant de la souveraineté israélienne.

      Mais quelques heures après la publication des menaces , les organisateurs de la course ont modifié le site officiel du Tour d’Italie pour effacer la distinction Est-Ouest (comme le montrent les images avant et après), reconnaissant ainsi la présence illégale d’Israël sur Jérusalem Est occupée.

  • Lettre ouverte | Droits de l’enfant à Genève : la situation des mineur-e-s non accompagné-e-s
    https://asile.ch/2017/11/28/lettre-ouverte-droits-de-lenfant-a-geneve-situation-mineurs-non-accompagnes

    Le 22 Novembre 2017, les enseignant-e-s ainsi que les travailleuses sociales et travailleurs sociaux du SSP (Syndicat des Services Publics) ont interpellé dans une lettre ouverte les deux magistrats responsables du dossier des mineur-e-s non-accompagné-e-s à Genève, Anne Emery Torracinta, Conseillère d’Etat en charge de l’instruction publique, et Mauro Poggia, Conseiller d’Etat en charge de […]

  • Faut-il vraiment limiter la population mondiale pour sauver la planète ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Faut-il-vraiment-limiter-la-population-mondiale-pour-sauver-la-planete

    C’est une alerte solennelle qui permet de remettre l’urgence climatique au cœur des débats. Le 13 novembre, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays ont publié un cri d’alarme sur l’état de la planète pointant la « trajectoire actuelle d’un changement climatique potentiellement catastrophique » et un « phénomène d’extinction de masse » [1]. Si ce texte, largement relayé par les médias, souligne l’échec des gouvernements à réévaluer le rôle d’une économie fondée sur la croissance, il met surtout l’accent sur « la croissance démographique rapide et continue » perçue comme « l’un des principaux facteurs des menaces environnementales et même sociétale ». Qu’en est-il vraiment ?

    Le principal problème n’est pas l’accroissement de la population mondiale mais la tendance « croissante » qu’ont certaines populations à adopter le mode de vie consumériste « occidental » érigé en modèle par de nombreux médias.
    Donc pas la peine de hurler : « Sauvons la planète : tuons-les tous ! (et Dieu reconnaîtra les siens, comme d’hab ...) »

  • Le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/13/le-cri-d-alarme-de-quinze-mille-scientifiques-sur-l-etat-de-la-planete_52141

    « Le Monde » publie le manifeste signé par 15 364 scientifiques de 184 pays, à paraître lundi dans la revue « BioScience ».

    Il y a vingt-cinq ans, en 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, signaient le « World Scientists’Warning to Humanity ». Ces scientifiques exhortaient l’humanité à freiner la destruction de l’environnement et avertissaient : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle. »

    Les responsables politiques étant sensibles aux pressions, les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires doivent exiger de leurs gouvernements qu’ils prennent des mesures immédiates car il s’agit là d’un impératif moral vis-à-vis des générations actuelles et futures des êtres humains et des autres formes de vie.

    Pour éviter une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui. Bien que cette recommandation ait été déjà clairement formulée il y a vingt-cinq ans par les plus grands scientifiques du monde, nous n’avons, dans la plupart des domaines, pas entendu leur mise en garde. Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, car le temps presse. Nous devons prendre conscience, aussi bien dans nos vies quotidiennes que dans nos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer.

  • Oho... je me rends compte que je n’ai rien mis sur seenthis concernant l’#opération_papyrus qui a cours à #Genève...
    Voici un article récent sur cette opération de #régularisation des #sans-papiers. Je mettrai en commentaire les photos de Alberto Campi, qui a couvert l’événement pour La Cité...

    A Genève, les effets inattendus de l’opération Papyrus

    Une ressortissante brésilienne invoquait les critères du projet de régularisation des clandestins pour obtenir la prolongation de son séjour légal en Suisse. La Chambre administrative de la Cour de justice lui donne raison

    https://www.letemps.ch/suisse/2017/09/11/geneve-effets-inattendus-loperation-papyrus
    #suisse

  • Macron veut « identifier » les demandeurs d’asile au Tchad et au Niger
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290817/macron-veut-identifier-les-demandeurs-d-asile-au-tchad-et-au-niger

    Lors d’un mini-sommet organisé à l’Élysée lundi 28 août, Paris, Berlin, Madrid et Rome ont proposé l’envoi de « missions de protection » au Niger et au Tchad dans le but d’identifier en amont les #migrants éligibles à l’asile. Une initiative qui pose plus de questions qu’elle n’en résout.

    #International #asile #réfugiés

  • Clingendael report : EU external migration policies misaligned with reality

    On the February 1, Dutch think tank #Clingendael released a report on the relationship between irregular migration and conflict and stability in Mali, Niger and Libya. The report’s main finding is that current EU policies are misaligned with the reality of trans-Saharan migration.

    The report argues that European external migration policies fail to take into account the diverse socio-political dynamics of intra-African migration. EU policies focus on stemming migration flows through securitised measures as a means to stop human smuggling. However, it disregards local actors such as transportation companies facilitating irregular movements, local security forces gaining income by bribery and road taxes, political elites facilitating irregular migration in exchange for money and local population offering to sell food and lodging to earn a living. Ignoring such essential local dynamics prevents the establishment of effective migration management policies. A worrying mistake given the EU’s increased focus on the external dimension of migration in the context of the Partnership Framework.

    The report encourages the EU to focus on peace building processes and invest in both conflict- and politically sensitive state building as well as regional cooperation.

    http://www.ecre.org/clingendael-report-eu-external-migration-policies-misaligned-with-reality
    #rapport #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Libye #Sahel #Gao #Agadez #Niger #routes_migratoires #Mali #Tamanrasset #Niamey #Sebba #Arlit #Séguédine #Algérie #Murzuq #Ghadames #Ghat #Tripoli #EU #UE #Union_européenne #détention_administrative #rétention #passeurs #trafiquants #trafic_d'êtres_humains #gardes-côtes

    Lien vers le rapport :


    https://www.clingendael.nl/sites/default/files/turning_the_tide.pdf

    cc @isskein @reka

    • Our analyses from January: externalisation of migration control

      We pay but others do it. This first and foremost has been the response of the European Union
      to the so
      –called “refugee crisis”. Under the title of the
      European Agenda on Migration
      , in May
      2015 the European Commission proposed a series of measures to stop what
      it called “the
      human misery created by those who exploit migrants.” This document established as a priority
      cooperation with third countries to jointly address the causes of emigration. In practice, this
      cooperation has been limited to promoti
      ng the readmission of irregular migrants, border control
      and the reception of asylum
      –seekers and refugees in third countries. The EU’s agreements
      with Turkey (March 2016) and more recently with Niger, Nigeria, Senegal, Mali and Ethiopia
      (June 2016) represent the implementation of this approach.

      http://www.statewatch.org/analyses/no-305-viewpoint-migration-more-externalisation.pdf

    • Ecco l’accordo con la Libia sui migranti…

      Praticamente si chiede di far soffrire, di far subire violazioni, magari anche di uccidere, o di estorcere soldi ai migranti lontano dai nostri confini. Lontano dalle macchine fotografiche dei giornalisti, lontano da chi può raccontare cosa succede.


      http://www.africarivista.it/ecco-laccordo-con-la-libia-sui-migranti/111726

    • Profughi: un piano studiato per tenerli lontano, ad ogni costo

      Ora è operativo. Dal pomeriggio del 2 febbraio, con la firma congiunta del premier Gentiloni e del presidente del Governo di Alleanza di Tripoli, Fayez Serraj, è entrato in vigore a tutti gli effetti il piano sull’immigrazione concordato tra Italia e Libia dal ministro Minniti all’inizio di gennaio. Lo hanno chiamato memorandum sui migranti. Gentiloni lo ha presentato come “una svolta nella lotta al traffico degli esseri umani”, sollecitando il sostegno politico e finanziario dell’Unione Europea. In realtà è un piano di respingimento e deportazione, da attuare in più fasi e in modi diversi, a seconda delle condizioni e delle circostanze: l’ultima di tutta una serie di barriere messe su da Roma e da Bruxelles, negli ultimi dieci anni, per esternalizzare le frontiere della Fortezza Europa, spostandole il più a sud possibile e affidandone la sorveglianza a Stati “terzi” come, appunto, la Libia. Sorveglianza remunerata con milioni di euro, ben inteso: milioni per affidare ad altri il lavoro sporco di bloccare i profughi, non importa come, prima che raggiungano il Mediterraneo e, ancora, di “riprendersi” quelli respinti dall’Europa, con l’obiettivo, poi, di convincerli in qualche modo a ritornare “volontariamente” nel paese d’origine. A prescindere se il “paese d’origine” è sconvolto da guerre, terrorismo, dittature e persecuzioni, miseria e fame endemiche, carestia.

      http://habeshia.blogspot.ch/2017/02/profughi-un-piano-studiato-per-tenerli.html

    • La « forteresse » Europe commence en #Afrique_du_nord

      Le 3 février 2017, les représentants de l’Union européenne réunis à Malte se sont séparés après avoir entériné un plan d’action destiné à freiner – et éventuellement arrêter - les arrivées de réfugiés en provenance de #Libye principalement. Face à une situation incontrôlable dans ce pays, les dirigeants européens se tournent de plus en plus vers les pays voisins, la #Tunisie, l’#Egypte et l’#Algérie afin de les pousser à respecter ou intégrer les dispositifs de gestion des flux migratoires qu’ils ont mis en place. La chancelière allemande Angela Merkel a fait personnellement le déplacement pour convaincre les responsables de ces Etats à coopérer moyennant de substantielles aides matérielles et financières. Si les rencontres n’ont pas abouti aux résultats escomptés, force est de constater que les pratiques de contrôle et de répression de ces pays se professionnalisent et s’adaptent progressivement aux exigences de leurs partenaires du Nord.

      http://www.algeria-watch.org/fr/article/analyse/mellah_forteresse.htm

    • L’Afrique du Nord, dernier recours de l’Europe ?

      Depuis que l’accord controversé, conclu entre la Turquie et l’Union européenne (UE) en mars 2016, a largement réussi à empêcher les demandeurs d’asile d’atteindre l’Europe par la Méditerranée orientale, les dirigeants européens se sont tournés vers la partie centrale de cette mer. Avec les élections qui approchent dans plusieurs États de l’Union et les craintes suscitées par la perspective de voir de nouvelles vagues de migrants entrer en Europe au printemps, les responsables politiques tentent de trouver des solutions rapides pour montrer qu’ils sont capables de gérer la crise.

      Au-delà de ce contexte électorale, l’UE dans son ensemble est pressée de formuler, et pas seulement des solutions d’urgence, une vision stratégique de long à même de relever le défi que présente la question migratoire. Et pour trouver de telles solutions, elle est contrainte de se tourner vers les pays nord-africains.

      http://www.alternatives-economiques.fr/lafrique-nord-dernier-recours-de-leurope/00077792

      En anglais : carnegieendowment.org/sada/68097

    • Migration monitoring in the Mediterranean region – Libyan military to be linked up to European surveillance systems

      The Mediterranean countries of the EU are establishing a network to facilitate communication between armed forces and the border police. Libya, Egypt, Algeria and Tunisia are also set to take part. This would make them, through the back door, part of the surveillance system #EUROSUR. Refugees could then be seized on the open seas before being returned to Libya.

      https://digit.site36.net/2017/04/25/migration-monitoring-in-the-mediterranean-region-libyan-military-to-be

    • Security and migration amongst EU priorities for cooperation with “modern, democratic” Egypt

      Joint priorities adopted today by the EU and Egypt for 2017 to 2020 include a commitment from the EU to “support the Egyptian government’s efforts to strengthen its migration governance framework, including elements of legislative reform and strategies for migration management,” and to “support Egypt’s efforts to prevent and combat irregular migration, trafficking and smuggling of human beings, including identifying and assisting victims of trafficking.”

      http://www.statewatch.org/news/2017/jul/eu-egypt-priorities.htm

    • Niger : #ingérence et #néocolonialisme, au nom du #Développement

      Le 10 octobre 2016, la chancelière allemande Angela Merkel était reçue en grande pompe à Niamey. Elle ne faisait pas mystère que ses deux préoccupations étaient la « #sécurité » et « l’#immigration ». Il s’agissait de mettre en œuvre des « recommandations » répétées à l’envie : le Niger, « pays de transit », devait être accompagné afin de jouer le rôle de filtre migratoire. Des programmes de « renforcement des institutions locales » feraient advenir cette grande césure entre les « réfugiés » à protéger sur place et les « migrants » à « reconduire » vers leurs « pays d’origine ». Autrement dit, comme l’a récemment exprimé le président français, le Niger et ses voisins (Libye, Tchad…) devaient accepter de se couvrir de camps et de jouer le rôle de #hotspot (voir Note #4). Le #néo-colonialisme d’une telle vision des rapports euro-africains a poussé les très conciliantes autorités nigériennes à rappeler que les intérêts de leurs ressortissants et la souveraineté nationale devaient être l’objet de plus d’égards. Ces négociations inter-gouvernementales sont toujours en cours alors qu’en Libye elles ont été directement menées avec des chefs de milices, prêts à jouer les geôliers à condition de pouvoir capter les fonds qui se déversent sur les gardes-frontières de l’Union européenne (UE).

      http://www.migreurop.org/article2840.html

    • Niger : #Niamey, capitale cernée par les crises

      Exode de migrants, conflits ethniques exacerbés par une guerre contre le jihad et une montée de l’islam politique… Dans la ville, devenue réceptacle des problèmes actuels du Sahel, la tension est omniprésente.

      Ce sont des victimes invisibles. Emportées par un cycle sans fin de représailles dans un coin reculé du monde. La scène de la tuerie est pourtant terrifiante : « Les assaillants sont arrivés vers 17 heures et se sont rendus directement à la mosquée où ils ont tué à coup de mitraillettes automatiques une dizaine de personnes. Puis ils se sont dirigés à l’intérieur du campement nomade où ils ont tiré sur des personnes qu’ils ont croisées », affirme un communiqué officiel relayé par la presse au Niger. Bilan ? 17 morts, vendredi à Inates, un bled perdu dans le sud de ce pays sahélien et proche de la frontière avec le Mali. A part les autorités du pays, aucun témoin extérieur, journaliste ou humanitaire, n’a pu se rendre seul sur place. Car Inates se trouve dans cette nouvelle zone de tous les périls, située au nord de Niamey, la capitale. Le 11 avril, Joerg Lang, un humanitaire allemand, pensait pouvoir s’y rendre incognito en dissimulant son visage sous un keffieh, foulard traditionnel, et en circulant à bord d’une voiture banalisée. Il a été enlevé sur la route du retour, non loin d’Inates.

      L’attaque du 19 mai n’est que la dernière d’une longue série, qui oppose depuis peu des nomades, touaregs et peuls, de chaque côté de la frontière qui sépare le Niger et le Mali. « Il y a trois semaines, de jeunes Peuls, venus du Niger, ont exécuté 18 Touaregs de l’autre côté de la frontière, au Mali. Cette fois-ci, les assaillants voulaient en tuer autant chez les Peuls, en représailles. Sauf que l’une des victimes a finalement survécu », indique Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur du Niger. Les forces de sécurité sont pourtant loin d’être absentes dans ce pays, qui est même devenu le nouveau hub militaire régional d’une coalition internationale en lutte contre les forces jihadistes au Sahel. A Niamey, la capitale, située à seulement 250 kilomètres d’Inates, des gaillards musclés aux cheveux très courts ont remplacé les touristes dans les hôtels, qui ne désemplissent pas. On y croise des Français, des Américains, et même désormais des Allemands.
      Théories complotistes

      C’est au Mali, pays gangrené depuis plusieurs années par les mouvements jihadistes, et désormais aussi au Burkina Faso voisin, que se joue l’essentiel de cette guerre asymétrique. Mais c’est bien au Niger que s’implantent de plus en plus les bases arrières étrangères engagées dans cette bataille du Sahel. Pourtant le Niger n’a jamais connu de mouvement jihadiste autochtone. Son point faible, ce sont justement ses frontières. Et notamment celles avec le Mali et le Burkina Faso, dans ce petit triangle où se trouve aussi Niamey. Une capitale en apparence assoupie, particulièrement en ce mois de mai où la température frôle souvent les 45 °C. Mais le calme de la ville est trompeur. Tous les accès extérieurs sont verrouillés par des barrages, les fameuses « ficelles ». Et les entrées et les sorties sont fortement contrôlées. Les dunes orange qu’on aperçoit parfois au loin évoquent ainsi un monde potentiellement hostile, qui donne à la capitale nigérienne un air de forteresse isolée guettant l’ennemi, comme dans le roman de l’Italien Dino Buzzati, le Désert des Tartares. Mais qui est exactement l’ennemi ?

      A Niamey, nombreux sont ceux qui s’interrogent : « Les Américains ont construit une immense base à Agadez [à 950 kilomètres au nord-est de Niamey, ndlr]. Les Français et les Allemands renforcent leurs installations près de l’aéroport. Visiblement, ils sont là pour rester longtemps. Mais dans quel but ? Est-ce seulement pour notre sécurité ? » s’inquiète Abdoulaye, un jeune entrepreneur de la capitale. Les intentions « réelles » des Occidentaux au Niger font l’objet de nombreuses conversations et les théories complotistes ne manquent pas. Pourtant, même dans ce cas de la tuerie d’Inates, c’est bien l’influence des jihadistes qui est aussi en jeu. « Les Peuls se sont fait piéger. Depuis quelques années, la pression démographique et la raréfaction des terres pastorales les ont poussés vers le nord du Mali. Mais en s’y implantant, ils ont dû choisir leur camp dans un conflit purement malien. Et se sont laissé instrumentaliser par les forces jihadistes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest alors qu’une partie des Touaregs soutient désormais la coalition internationale », affirme le général Abou Tarka qui dirige la Haute Autorité pour la consolidation de la paix, un organisme né lors des rébellions touaregs des années 90 et qui tente aujourd’hui de désamorcer cette bombe communautariste parée des oripeaux jihadistes. « C’est une guerre de pauvres, de populations qui se sentent souvent abandonnées », confie le général.

      Le conflit dans le sud-ouest est récent. Mais dans le sud-est du pays, une autre zone dessine depuis plus longtemps un front sensible avec la présence de la secte Boko Haram qui a infiltré la région de Diffa, en provenance du Nigeria voisin. Il existe d’autres frontières sensibles dans ce vaste « pays de sable, en apparence immobile », comme le décrit le père Mauro, un prêtre italien très investi aux côtés des migrants. Les Nigériens immigrent peu, et encore moins vers l’Europe. Mais depuis longtemps, le pays est une zone de passage pour tous ceux qui veulent tenter la traversée de la Méditerranée à partir des côtes libyennes. Depuis 2016, les Européens ont fait pression sur le pouvoir en place pour restreindre ces mouvements. En criminalisant les passeurs, mais aussi en faisant de Niamey et d’Agadez des « hot spots » censés dissuader les traversées clandestines, grâce à l’espoir d’un passage légal vers l’Europe, du moins pour ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié. Ces derniers mois, des charters ont même ramené au Niger des candidats à l’asile en Europe, jusqu’alors détenus dans les geôles libyennes. « Mais aujourd’hui ces rotations sont quasiment à l’arrêt car les autorités se sont rendu compte que les Européens, et notamment les Français, n’acceptaient les réfugiés qu’au compte-gouttes, malgré leurs promesses », explique un responsable du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) à Niamey.

      Cette nouvelle stratégie impose aussi un tri entre « bons » et « mauvais » migrants. Dans une rue ombragée du centre de la capitale, des hommes prennent l’air, assis devant une maison gardée par des vigiles. Les visages sont maussades, les regards fuyants, et les gardiens ont vite fait d’éconduire les visiteurs étrangers qui tentent de parler à ces migrants rapatriés de Libye et qui ont, eux, accepté de rentrer dans leur pays. Ceux qui refusent ce retour « volontaire » se dispersent dans la ville, formant une cohorte invisible qui échappe aux radars. « En réalité, les passages de migrants ne se sont pas arrêtés. Il y a de nouvelles routes, plus dangereuses », confie un officiel nigérien. En revanche, la création des hot spots attire désormais d’autres candidats à l’exil. Début mai, des centaines de Soudanais ont ainsi envahi les rues d’Agadez dans l’espoir d’obtenir le sésame miraculeux de l’asile en Europe. Mais, excédées par ces arrivées massives, les autorités de la ville ont envoyé de force, le 12 mai, 145 d’entre eux à la frontière libyenne, en plein désert. Depuis, leur sort est inconnu.
      Arrestations

      En privé, les responsables nigériens se moquent parfois de l’autosatisfaction des Européens sur les mirages de cette nouvelle politique migratoire. Et fustigent les faux-semblants de l’aide, en principe massive, accordée au pays : « On nous dit que le Niger est désormais le pays d’Afrique le plus aidé par l’Europe. Mais ce sont les ONG étrangères qui captent toute cette aide », peste un haut responsable. Ce n’est pas le seul mirage financier dans l’un des pays les plus pauvres de la planète. En décembre, un grand raout organisé à Paris avait permis en principe au Niger d’engranger 23 milliards de dollars (19 milliards d’euros) de promesses d’investissements. Six mois plus tard, les promesses sont restées… des promesses : « La concrétisation des projets est effectivement assez lente », reconnaît, un peu gênée, la responsable d’une agence onusienne. Reste qu’en raison des enjeux sécuritaires et migratoires, le Niger est bien devenu « le chouchou de la communauté internationale », comme le rappelle Issa Garba, porte-parole local de l’association Tournons la page.

      Au début de l’année, la société civile avait organisé des manifestations dans les rues de Niamey pour protester contre une loi de finances qui instaure de nouvelles taxes et augmente les prix de l’électricité et de l’eau. Mais à partir du 25 mars, le mouvement a été brutalement décapité avec l’arrestation d’une vingtaine de leaders de la société civile. « Ils ne représentent rien, ils veulent juste créer le chaos et susciter un coup d’Etat militaire », balaye Mohamed Bazoum, le ministre de l’Intérieur. « Tout ce que nous demandons, c’est une bonne gouvernance et l’abandon de lois qui frappent les plus pauvres », rétorque Issa Garba. Reste que face aux arrestations, la communauté internationale se tait. Et la rue, elle, a compris le message : une journée ville morte décrétée par la société civile le 14 mai a été un échec et les manifestations n’ont pas repris. « Je soutiens ces leaders, mais je n’ai aucune envie de me retrouver moi aussi en prison », résume Mokhtar, un jeune homme très pieux. Dans la base arrière des Occidentaux en guerre contre le jihadisme au Sahel, d’autres influences s’imposent pourtant silencieusement. « Au Niger, l’islam gagne du terrain », souligne un professeur d’université, citant le nombre exponentiel de femmes voilées et de salles de prières dans les facs. « Le jour où les imams nous demanderont de sortir dans la rue, là, j’obéirais. Car l’islam est dans nos cœurs », constate de son côté Mokhtar.


      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      Signalé par Alizée Dauchy sur la liste Migreurop, avec ce commentaire :

      un article rédigé par Maria Malagardis publié dans Libération le 23 mai :
      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/23/niger-niamey-capitale-cernee-par-les-crises_1652220

      et à écouter sur France Culture un podcast avec Maria Malagardis en première partie :
      https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/culturesmonde-du-vendredi-25-mai-2018

      sur la question migratoire :
      Elle revient (min’9) notamment sur ’l’hypocrisie des #hotspot", avec très peu de #réinstallation en Europe, malgré les engagements pris (la France s’est engagée à 3000 #réinstallations jusqu’en 2019).

      Procédure d’asile : Idée admise de trier sur la base de la nationalité à la place des demandes individuelles. Autrement : rapatriement volontaire dans les pays d’origine / les migrants se fondent dans la nature.
      Effet pervers : de nouvelles populations se rendent au Niger pour demander l’asile, exemple des soudanais à #Agadez (Cf. http://www.rfi.fr/afrique/20180526-niger-refugies-soudanais-darfour-agadez-statut-migrants).
      Elle qualifie le Niger de « passoire de mouvements », en « rotation perpétuelle ».

      sur la loi de finance :
      Augmentation des taxes sur l’électricité et l’eau, loi typique d’austérité. Manifestations dans la rue dès la promulgation.
      Interdiction des manifestations par les autorités nigériennes, arrestations d’activistes dès le 25 mars, 26 personnes de la société civile ont été arrêtées.
      Silence de la part de la communauté internationale, elle parle de dérive autoritaire car chèque en blanc de la communauté internationale.

      Loi de finance élaborée avec le parrainage des européens, notamment des français avec des conseillers techniques français du ministère de l’économie.
      « Accord tacite » davantage que « silence tacite ». Communauté internationale a besoin d’un Niger calme et silencieux.

      sur la question jihadiste :
      Pas de mouvement nigérien jihadiste autochtone contrairement au Mali et au Burkina Faso.
      Niger était un exemple de stabilité, où l’on louait le règlement de la question touareg, il est aujourd’hui le pays le plus menacé.

      #hotspots #tri #catégorisation #djihadisme #EI #Etat_islamique

    • « Pour le HCR, l’essentiel est d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, en Afrique ou en Asie »

      Filippo Grandi : « L’essentiel est qu’on nous donne les moyens d’aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés »

      Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés revient sur les difficultés de l’UE à apporter une solution commune à la crise migratoire et s’inquiète de la diminution de la solidarité en Europe.

      LE MONDE | 09.11.2018
      Propos recueillis par Jean-Baptiste Chastand

      A la tête de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2016, Filippo Grandi appelle l’Union européenne (UE) à préserver le droit d’asile et considère que le retour des réfugiés syriens dans leur pays se fera au compte-gouttes.

      La crise migratoire déchirait l’Union européenne depuis 2015. Elle semble être passée au second plan des pré­occupations. Le problème est-il réglé ?

      Il y a eu des manipulations excessives de la part de ceux qui ont parlé d’invasion, de la fin de l’identité européenne ou de menaces sécuritaires. Maintenant que l’intérêt politique se décale, le risque consiste à ne pas faire ce qu’il faudrait pour mieux gérer ces mouvements de populations. L’Europe n’a pas encore donné toutes les réponses. Or, un report ne peut qu’aggraver la situation en cas de nouvelle crise.

      Les « centres contrôlés » et les « plates-formes de débarquement » destinés à centraliser le traitement des demandeurs d’asile paraissent dans l’impasse…

      La convention de Dublin, destinée à éviter le « tourisme de l’asile » en prévoyant que le premier pays d’accueil doit gérer les de­mandes d’asile, est mise à l’épreuve par les arrivées nombreuses dans quelques pays, qui se sont retrouvés pénalisés par rapport aux autres. Il faut passer à autre chose. On a longuement évoqué une répartition entre les 28 Etats, mais ça ne fonctionne pas, car seuls quelques pays y sont prêts. Moins de 100 000 personnes arrivées en Europe en 2018, c’est gérable.

      La prise en charge par des Etats d’une partie des passagers de l’Aquarius, par exemple, ressemble à une forme de partage, sauf que chaque nouveau bateau s’est transformé en crise. Un tel système devrait être décidé au préalable. Le problème est l’absence de consensus sur le lieu où ce partage doit se faire. Ce n’est pas au HCR de déterminer où ces centres d’accueil et de réception doivent se trouver, mais à l’Europe. Le rôle du HCR est de donner tous les instruments pour les gérer de manière correcte.

      Et qu’en est-il de l’idée de « centres ­d’accueil » hors Europe, comme au Maghreb ?

      Le HCR travaille dans tous les pays du monde pour gérer l’asile. Le gérer avec efficacité aide à stabiliser ces flux. Par ailleurs, nous n’accepterons jamais que les demandes d’asile en Europe soient gérées hors de son territoire. L’Europe doit garder ses portes ouvertes. Il faut qu’il y soit toujours possible de demander l’asile, sans être renvoyé vers des pays tiers. Cela dit, si l’Europe est prête à prendre des réfugiés dès le Niger, par exemple, dans le cadre de la « réinstallation » [transfert au sein de l’UE, par des voies sûres et légales, de personnes déplacées ayant besoin d’une protection], ce processus peut être renforcé.

      Vous êtes donc opposé à des plates-formes pour débarquer, en Afrique, des migrants sauvés en Méditerranée ?

      Si quelqu’un est sauvé dans les eaux territoriales tunisiennes, puis renvoyé en Tunisie, c’est légitime. C’est le droit. En Libye, les garde-côtes ont été renforcés par l’Europe de manière plus ou moins transparente. C’est une bonne idée, à condition de renforcer aussi les institutions qui gèrent les migrants, et pas seulement celles qui les empêchent de partir.

      L’Autriche, qui assure ce semestre la présidence tournante de l’UE, cherche à instaurer un accord avec l’Egypte. Y êtes-vous ­favorable ?

      Nous travaillons depuis longtemps en Egypte, qui héberge plus de 250 000 réfugiés. Si les Etats veulent nous aider à y renforcer les structures, c’est une bonne chose, mais cela ne doit pas être un moyen d’empêcher les gens de partir vers l’Europe.

      Pourquoi le HCR participe-t-il à cette politique d’externalisation des frontières européennes ?

      La Turquie héberge 4 millions de réfugiés. Vous voudriez qu’on ne les aide pas ? Au moment de l’accord UE-Turquie, auquel le HCR n’a pas été associé, on nous a demandé de vérifier que son contenu n’allait pas à l’encontre des normes internationales. Le HCR a travaillé avec la Grèce pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’expulsion vers la Turquie de personnes qui pourraient y courir des risques.

      En 2015, l’Europe a lancé l’initiative d’un fonds pour l’Afrique. Il est sous-financé, et la plupart des ressources sont utilisées pour le contrôle des frontières et non pour traiter les causes des départs. Je le regrette.

      La situation de surpopulation et ­d’insalubrité du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos, est catastrophique. Le HCR y participe…

      C’est difficile en effet, d’autant que le nombre d’arrivées continue à augmenter J’en ai parlé au premier ministre grec, Alexis ­Tsipras, et au ministre de l’immigration, qui vont faire un effort pour transférer des personnes sur le continent. J’ai reçu des assurances. Si on arrive à réguler la population dans les îles, on arrivera à mieux gérer la situation.

      Accordez-vous foi aux perspectives démographiques alarmistes du journaliste et chercheur Stephen Smith, qui prévoit une explosion migratoire venue d’Afrique ?

      L’invasion est un peu une légende : 70 % des mouvements de population en Afrique restent à l’intérieur du continent et ne vont pas vers l’Europe. Cela dit, il y aura toujours des migrations : les gens se déplacent toujours vers la prospérité. Quand il n’y a pas de possibilité d’émigrer de manière légale, ne reste que l’asile. Ce n’est pas bien, car ces demandes encombrent les systèmes d’asile et les délégitimisent, en créant dans l’opinion publique une confusion entre immigration et asile.

      Aujourd’hui, 80 % des demandeurs d’asile en Europe sont venus pour des raisons économiques, comment faire ?

      L’un des problèmes est l’impossibilité pour les déboutés du droit d’asile de retourner chez eux. Il faut trouver des accords de réadmission avec les pays d’origine, mais c’est coûteux et politiquement difficile pour ces derniers. En Libye, un accord avec l’Union africaine autorisant le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations d’y travailler, a permis le retour de 30 000 migrants chez eux [depuis début 2017]. Ils ont été réadmis parce que les images terribles des gens exploités dans les prisons libyennes ont eu un impact. Ce processus doit s’élargir.

      Pensez-vous que les réfugiés syriens retourneront dans leur pays ?

      Il y a une petite augmentation des demandes de retour de Syriens vivant en Jordanie et au Liban, mais il ne s’agit que de quelques milliers de personnes sur plusieurs millions. Le droit au retour existe, mais il doit être le résultat d’un choix personnel. Il reste des obstacles sécuritaires et matériels. Les réfugiés ont peur d’être enrôlés pour le service militaire, ils redoutent des représailles ou de ne pas retrouver leurs biens. La situation dans la province d’Idlib [minée par les affrontements inter-rebelles et l’insécurité galopan­te] n’encourage pas non plus les gens à rentrer. La reconstruction de la Syrie est un sujet politiquement sensible, mais j’appelle les pays donateurs à au moins aider les gens qui font le choix du retour.

      Comment jugez-vous la politique migratoire d’Emmanuel Macron ?

      En France, il faut améliorer la mise à l’abri, l’accueil, certains aspects de la procédure, mais la loi asile et immigration [définitivement adoptée à l’Assemblée le 1er août] a permis des progrès. A l’échelle européenne, le discours solidaire du président est très positif [il s’était engagé, en automne 2017, à offrir en deux ans 10 000 places de réinstallation aux réfugiés liés au HCR, notamment au Niger et au Tchad]. L’augmentation relative des places de réinstallation pour les réfugiés et l’action rapide de l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides] au Niger ont été exemplaires.

      Comprenez-vous que l’afflux massif d’une population culturellement musulmane dans une région majoritairement judéo-chrétienne puisse créer des tensions ?

      Toute absorption de personnes issues d’une culture minoritaire est complexe, mais elle est possible et souhaitable ! Je crois à la diversité, même si je sais que ce n’est pas populaire de le dire. Lors de réunions européennes, en particulier dans l’est de l’Europe, j’ai entendu certains pays parler d’homogénéité. Mais ce n’est pas dans la tradition de l’Europe. Les valeurs chrétiennes sont précisément des valeurs de solidarité et de partage. L’homogénéité est une utopie négative qu’il faut contrer à tout prix. La diversité est un élément d’enrichissement. Les villes vivantes dans le monde sont des villes diverses ; ce sont elles qui sont à l’avant-garde ! Les Européens ont suffisamment d’outils économiques, sociaux et culturels pour gérer cette diversité.

      Etes-vous inquiet de la montée de l’extrême droite en Italie ?

      [Le ministre de l’intérieur italien] Matteo Salvini mène plusieurs batailles. Sur la question de la répartition des migrants en Europe, je suis d’accord avec lui : l’Italie ne peut pas recevoir tout le monde. Mais son discours très agressif, même s’il n’est pas forcément raciste, est susceptible de créer une atmosphère où le racisme peut prospérer. Cela m’inquiète beaucoup. Son langage ouvre la porte à des tendances extrêmes au sein des sociétés.

      La montée du populisme dans le monde pose-t-elle des problèmes pour une organisation multilatérale comme le HCR ?

      Pour l’instant, personne ne nous dit d’arrêter notre travail, qui, il faut le rappeler, est effectué à 90 % hors de l’Europe. Pour nous, l’essentiel est d’obtenir les ressources pour aider les pays qui hébergent vraiment les réfugiés, c’est-à-dire souvent des pays pauvres en Afrique ou en Asie. Je crains que la diminution de la solidarité en Europe et la stigmatisation du droit d’asile aux Etats-Unis donnent un mauvais exemple. Les pays pauvres me demandent de plus en plus pourquoi ils devraient prendre des réfugiés alors que l’Europe n’en veut pas. Or, pour des Etats voisins de pays en guerre, cela signifierait renvoyer des gens dans ces zones de conflit. C’est cela qui m’inquiète le plus.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/11/09/filippo-grandi-l-essentiel-est-qu-on-nous-donne-les-moyens-d-aider-les-pays-

      Avec ce commentaire de Emmanuel Blanchard via la mailing-list Migreurop :

      Une interview inquiétante à plus d’un titre : #Filippo_Grandi suggère que le HCR pourrait être plus impliqué encore en Lybie et dans tout pays d’Afrique du Nord prêt à s’impliquer dans des programmes de retours de boat-people et autres projets de gestion de « centres d’accueil et de réception ». Il ouvre même grand la porte pour une collaboration poussée avec l’UE en Egypte, même s’il prévient que le rôle du HCR ne peut pas être de contribuer à « des moyens d’empêcher les gens de partir vers l’Europe ». Il critique en effet à mots couverts certaines dimensions des politiques européennes de contrôle des frontières extérieures (voir passages soulignés en gras).
      A noter que sous couvert « d’équilibre », le journaliste du Monde - qui s’est autorisé une critique de la « politique d’externalisation des frontières européennes » - reprend certains des argumentaires « anti-migrants » les plus éculés.

  • RTS, Forum | « Genève espère fermer la totalité de ses abris PC d’ici l’été 2018 »
    http://asile.ch/2016/12/20/rts-forum-geneve-espere-fermer-totalite-de-abris-pc-dici-lete-2018

    Dénoncés par plusieurs associations, les abris de la protection civile genevois qui accueillent encore des réfugiés pourraient être fermés en 2018, a indiqué vendredi le conseiller d’Etat Mauro Poggia sur les ondes de la RTS.

  • Un document qui date du 19 mars 2016, que je publie ici pour archivage :

    #Lettre_ouverte : Fermeture des #abris_PC et amélioration des conditions de vie
    Monsieur le Président du Conseil d’Etat, Madame et Messieurs les Conseillers d’Etat,

    Il y a un an, des habitants des abris PCi ont adressé une première lettre à Mme Ariane Daniel Merkelbach, directrice de l’AMIG au sein de l’Hospice Général, dénonçant leurs conditions d’habitation dans ces derniers. Un an après, non seulement la situation ne s’est pas améliorée mais elle a même empiré : de deux abris initialement ouverts en 2015 nous en comptons bientôt onze. Nous, personnes en exil logées par le service d’hébergement de l’AMIG, nous unissons pour dénoncer une nouvelle fois des conditions de vies indignes et inhumaines que nous avons connues, que nous connaissons ou que nous risquons à tout moment de connaître. Une part importante du contenu de la lettre du 23 janvier 2015 reste malheureusement d’actualité et est donc reprise dans celle-ci.
    Dans nos pays, nous avons connu l’emprisonnement, la torture, la guerre, la dictature, le terrorisme, l’injustice sociale et la misère. Nous avons fui pour sauver nos vies. Nous avons dû quitter nos familles, nos amis, nos maisons, nous avons dû tout laisser. Sur la route, nous avons connu de nombreux dangers : nous avons subi de multiples formes d’agressions, nous avons été enfermés, nous avons traversé le désert, la montagne, la mer, au péril de nos vies. Beaucoup de nos compatriotes et amis sont morts en chemin. Aujourd’hui, nous sommes en Suisse, « terre d’asile » et nous sommes reconnaissants à ce pays et à ses habitants de nous accueillir. Pourtant ici aussi, on nous empêche de mener une vie digne.

    Dans les abris PCi, nous avons vécu, nous vivons ou nous vivrons sous terre, entassés, sans fenêtres, sans air, sans soleil, pour certains pendant plus d’une année. Nous avons de gros problèmes d’hygiène, de nourriture et de sommeil, qui altèrent gravement notre santé tant physique que psychique.

    Les toilettes et les douches sont en nombre totalement insuffisant et de ce fait sont la plupart du temps dans un état de propreté déplorable. La promiscuité nous expose sans cesse aux maladies et à la contagion, d’un simple rhume à la grippe intestinale en passant par la gale. Sans parler des punaises de lit. L’air est difficile à respirer. Nous souffrons de problèmes oculaires et de maladies de peau.

    Nous n’avons pas la possibilité d’avoir accès à des espaces où nous pourrions cuisiner et sommes donc dépendants de la nourriture qui nous est servie : aucun légume frais ; couscous, riz ou spaghetti au quotidien ; nourriture préparée depuis des jours, qui stagne dans les frigos, et qui est régulièrement avariée quand on nous la sert ; même le pain est souvent dur.

    La lumière, allumée 24 heures sur 24, nous empêche de dormir. Tout comme le bruit, la ventilation, le fait que les lits soient connectés entre eux, les ronflements des uns et les cauchemars des autres. Nous n’avons aucune intimité.

    Le manque de sommeil nous épuise et nous fragilise. Nous ne pouvons pas non plus voir nos amis car nous ne pouvons pas recevoir de visites. Nous n’avons plus aucune énergie et n’entrevoyons aucune perspective.

    Ces conditions d’ « accueil » se répercutent sur notre quotidien dans son ensemble, créent de graves difficultés à différents niveaux et nous rappellent les sévices que nous avons subis dans nos pays. Ces traumatismes nous hantent.

    Beaucoup d’entre nous, à bout de force, doivent régulièrement s’adresser aux urgences pour tenter de trouver de l’aide. Nous sommes venus dans ce pays à la recherche de protection. N’avons-nous pas droit, au minimum, à ce que notre état de santé ne se détériore pas pendant notre séjour ?

    Suite à l’incendie qui s’est déclaré aux foyer des Tattes le 17 novembre 2014, tuant une personne et en blessant grièvement plusieurs autres, la justice n’a toujours pas été rendue et malgré cela de nombreuses victimes ont été renvoyées ou risquent de l’être. Depuis, nous vivons tous dans l’inquiétude. Si un incendie se déclarait dans un abri PCi, par où pourrions-nous sortir pour échapper aux flammes ?

    Cet état d’angoisse et de tension permanentes, les difficultés matérielles, la promiscuité, les conditions de vie qui nous sont imposées, génèrent des tensions et des conflits. La richesse qui devrait découler de la rencontre avec d’autres personnes, d’autres cultures, est rendue impossible par les problèmes de survie qui préoccupent chacun.

    Nous portons à votre attention le fait que la Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) a conclu que les abris PCi ne sont adaptées qu’à des séjours de courte durée, de trois semaines au maximum, et que le conseiller d’Etat M. Mauro Poggia a reconnu que cette « solution » pose des problèmes de « dignité humaine ».

    Certains camarades en exil se sont mobilisés durant l’été 2015, cherchant collectivement à faire évoluer la situation, allant même jusqu’à proposer des solutions de logement en surface, en concertation avec l’Etat. Aujourd’hui, nous constatons que malgré les promesses obtenues, des nouveaux abris PCi ont été ouverts et que la réponse de la police et de l’Hospice Général face à ce mouvement de solidarité a été essentiellement répressive (interdictions de se rendre dans certains foyers, nombreuses arrestations, parfois même dans les locaux de l’OCPM à Bandol). Cela signifie-t-il qu’en prenant la parole publiquement pour dénoncer les conditions de vie qui nous sont imposées nous prenons le risque de nous exposer à la répression ? Nous refuse-t-on le droit de chercher collectivement à faire évoluer une situation dont nous souffrons ?

    En attendant la fermeture définitive des abris PCi promise pour fin 2016, nous vous demandons de prendre les mesures suivantes afin d’améliorer au plus vite les conditions de vie des habitants de leurs habitants :

    Mettre à disposition des personnes logées en abris PCi des espaces pour pouvoir cuisiner de façon autonome.

    Baisser le nombre de personnes par dortoirs.

    Améliorer les conditions d’hygiène dans les abris PCi notamment en ce qui concerne la propreté des douches et des w-c.

    Améliorer l’information auprès des habitants des abris PCi concernant les différents lieux d’accueil et de formation qu’ils peuvent fréquenter à Genève.

    Donner la possibilité aux habitants des abris PCi de recevoir des visites, non pas dans les dortoirs, mais dans les salles communes qui sont à l’entrée des abris et de visiter leurs connaissances en foyers.

    Comprenez bien que si nous proposons des pistes pour chercher à « améliorer » de façon urgente le quotidien des camarades logeant actuellement dans les abris PCi, nous n’abandonnerons pas la lutte tant que les abris ne seront pas définitivement fermés et que l’idée même de pouvoir y loger des personnes pour des périodes plus longues que quelques jours n’aura pas été enterrée.

    Personne ne doit (sur-)vivre sous terre !

    Dans l’attente de votre rapide réaction, nous vous prions de croire, Monsieur le Président du Conseil d’Etat, Madame et Messieurs les Conseillers d’Etat, à l’assurance de notre haute considération.

    #bunkers #logement #hébergement #asile #migrations #réfugiés #Genève #lettre #abris_de_la_protection civile

  • J’ai déjà compilé ici les articles sur le thème de la collapsologie, la catastrophe imminente, sa date, ses causes etc. :
    https://seenthis.net/messages/499739
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun

    En fait c’est plus ou moins une conséquence d’une littérature plus scientifique sur le thème de l’anthropocène, cette nouvelle ère géologique façonnée par l’humain. Si cette théorie, et le lien qu’elle aurait avec la collapsologie, est discutée, un retour sur les premiers articles est nécessaire. En effet, ce terme n’est pas sorti de nulle part et la plupart de ces articles, co-écrits pas de nombreux chercheurs, compilent des quantités impressionnantes de résultats qui pointent toutes dans la même direction : nous allons dans le mur...
    #Anthropocene #Anthropocène

    Paul J. Crutzen and Eugene F. Stoermer "The “Anthropocene”" Global Change Newsletter 41:17-18 (2000)
    http://www.igbp.net/download/18.316f18321323470177580001401/1376383088452/NL41.pdf

    Paul J. Crutzen "Geology of mankind" Nature 415:23 (2002)
    http://www.geo.utexas.edu/courses/387h/PAPERS/Crutzen2002.pdf

    Johan Rockström, Will Steffen, Kevin Noone, Åsa Persson, F. Stuart Chapin, III, Eric F. Lambin, Timothy M. Lenton, Marten Scheffer, Carl Folke, Hans Joachim Schellnhuber, Björn Nykvist, Cynthia A. de Wit, Terry Hughes, Sander van der Leeuw, Henning Rodhe, Sverker Sörlin, Peter K. Snyder, Robert Costanza, Uno Svedin, Malin Falkenmark, Louise Karlberg, Robert W. Corell, Victoria J. Fabry, James Hansen, Brian Walker, Diana Liverman, Katherine Richardson, Paul Crutzen and Jonathan A. Foley "A safe operating space for humanity" Nature 461:472–475 (2009)
    http://pubs.giss.nasa.gov/docs/2009/2009_Rockstrom_ro02010z.pdf

    Will Steffen, Åsa Persson, Lisa Deutsch, Jan Zalasiewicz, Mark Williams, Katherine Richardson, Carole Crumley, Paul Crutzen, Carl Folke, Line Gordon, Mario Molina, Veerabhadran Ramanathan, Johan Rockström, Marten Scheffer, Hans Joachim Schellnhuber, and Uno Svedin "The Anthropocene : from global change to planetary stewardship" AMBIO 40:739–761 (2011).
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3357752/pdf/13280_2011_Article_185.pdf

    Jan Zalasiewicz, Mark Williams, Alan Haywood and Michael Ellis The Anthropocene : a new epoch of geological time ? Phil. Trans. R. Soc. A 369:835–841 (2011)
    http://rsta.royalsocietypublishing.org/content/369/1938/835.full.pdf

    Gaia Vince, An Epoch Debate, Science 334:32-37 (2011)
    http://sandpaw.weblogs.anu.edu.au/files/2012/06/An-Epoch-Debate.pdf

    Erle C. Ellis, Anthropogenic transformation of the terrestrial biosphere, Phil. Trans. R. Soc. A 369:1010-1035 (2011)
    http://ecotope.org/People/ellis/papers/ellis_2011.pdf

    Anthony D. Barnosky, Elizabeth A. Hadly, Jordi Bascompte, Eric L. Berlow, James H. Brown, Mikael Fortelius, Wayne M. Getz, John Harte, Alan Hastings, Pablo A. Marquet, Neo D. Martinez, Arne Mooers, Peter Roopnarine, Geerat Vermeij, John W. Williams, Rosemary Gillespie, Justin Kitzes, Charles Marshall, Nicholas Matzke, David P. Mindell, Eloy Revilla and Adam B. Smith « Approaching a state shift in Earth’s biosphere », Nature 486:52-58 (2012)
    http://ib.berkeley.edu/labs/barnosky/Barnoskyetal_nature_v486_n7401.pdf

    Des articles plus récents :

    Richard Monastersky "Anthropocene : The human age", Nature 519:144-147 (2015)
    http://www.nature.com/polopoly_fs/1.17085!/menu/main/topColumns/topLeftColumn/pdf/519144a.pdf

    Simon L. Lewis and Mark A. Maslin "Defining the Anthropocene", Nature 519:171-180 (2015)
    http://anthropoceneinstitute.com/sites/default/files/Nature_Defining%20Anthropocene.pdf

    Colin N. Waters, Jan Zalasiewicz, Colin Summerhayes, Anthony D. Barnosky, Clément Poirier, Agnieszka Gałuszka, Alejandro Cearreta, Matt Edgeworth, Erle C. Ellis, Michael Ellis, Catherine Jeandel, Reinhold Leinfelder, J. R. McNeill, Daniel deB. Richter, Will Steffen, James Syvitski, Davor Vidas, Michael Wagreich, Mark Williams, An Zhisheng, Jacques Grinevald, Eric Odada, Naomi Oreskes and Alexander P. Wolfe "The Anthropocene is functionally and stratigraphically distinct from the Holocene" Science 351 (2016)
    http://faculty.eas.ualberta.ca/wolfe/eprints/Waters_et_al_2016.pdf

    Clive Hamilton "Define the Anthropocene in terms of the whole Earth" Nature 536:251 (2016)
    http://www.nature.com/polopoly_fs/1.20427!/menu/main/topColumns/topLeftColumn/pdf/536251a.pdf

    Autres articles sur le même sujet abordés sur seenthis :

    L’apocalypse et l’anthropocène
    entretien de Joseph Confavreux et Thibault Henneton avec Jean-Baptiste Fressoz, Vacarme, le 4 novembre 2013
    http://www.vacarme.org/article2301.html

    Introduction à l’histoire environnementale
    Jean-Batiste Fressoz, Frédéric Graber, Fabien Locher et Grégory Quenet, La Découverte, Repères, 2014
    https://seenthis.net/messages/514161

    800 000 ans de hausse du taux de CO2 dans l’air
    Audrey Garric, Le Monde, le 9 mai 2014
    https://seenthis.net/messages/255574

    See How Humans Have Reshaped the Globe With This Interactive Atlas
    Esri and Victoria Jaggard, Smithsonian, le 8 octobre 2014
    https://seenthis.net/messages/487592

    L’Homme a fait entrer la Terre dans une nouvelle époque géologique
    Pierre Le Hir, Le Monde, le 16 janvier 2015
    https://seenthis.net/messages/332016

    Anthropocène ou pas ?
    Rémi Sussan, Internet Actu, le 5 mai 2015
    https://seenthis.net/messages/367335

    Avis de tempête sur le climat ? (2/4) : L’anthropocène : par-delà nature et culture
    Adèle Van Reeth et Philippe Descola, France Culture, le 15 septembre 2015
    https://seenthis.net/messages/408840

    Sixteen years of change in the global terrestrial human footprint and implications for biodiversity conservation
    Oscar Venter, Eric W. Sanderson, Ainhoa Magrach, James R. Allan, Jutta Beher, Kendall R. Jones, Hugh P. Possingham, William F. Laurance, Peter Wood, Balázs M. Fekete, Marc A. Levy and James E. M. Watson, Nature Communications 7 (2015)
    https://seenthis.net/messages/519461

    Where in the World Is the Anthropocene ?
    Hannah Waters, Smithsonian, le 30 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520441

    The Anthropocene Is Here : Humanity Has Pushed Earth Into a New Epoch
    Deirdre Fulton, Common Dreams, le 30 août 2016
    https://seenthis.net/messages/520010

    L’Anthropocène et l’esthétique du sublime
    Jean-Baptiste Fressoz, Mouvements, le 16 septembre 2016
    https://seenthis.net/messages/527997

    A suivre...

    #recension

  • Communiqué Perce-Frontières | Reprise de l’évacuation insensée du Foyer Frank-Thomas (Genève)
    http://asile.ch/2016/06/14/communique-perce-frontieres-reprise-de-levacuation-insensee-foyer-frank-thomas

    Dès ce mardi 14 juin, l’évacuation des résident.e.s du foyer Frank-Thomas doit reprendre. Neuf personnes ont reçu une lettre annonçant leur déménagement moins d’une semaine à l’avance. Lors d’une entrevue le jeudi 28 mai, Mauro Poggia s’était pourtant engagé à suspendre ces transferts jusqu’à clarification de la situation de la parcelle et à communiquer avec […]

  • Oh que c’est beau... un beau #coup_de_gueule comme il le faut ! J’adore !

    Le mois dernier, face aux événements qui ont bousculé l’actualité, une majorité de publications portaient sur la question de l’immigration. Beaucoup ont alors communiqué leur avis sur la question, mais c’est cette jeune femme qui a su particulièrement attirer l’attention.

    Suite à de nombreux messages racistes qui pullulent sur ma timeline facebook, un grand nettoyage s’impose, mais avant je vais quand même me permettre de dire le fond de ma pensée avant de vous dire au revoir définitivement. vous qui semblez découvrir soudainement la question des réfugiés et qui déplorez qu’ « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », imaginez-vous un instant, la guerre qui survient dans votre petite vie confortable. Imaginez-vous, presque du jour au lendemain, les bombes, les snipers dans les rues, votre maison rasée. Les milices et autres organisations terroristes qui se greffent là-dessus et les exactions qui commencent. Vos amis qui disparaissent et que vous ne revoyez plus. Et puis vous entendez parler des viols. Vous pensez à votre mère, à votre soeur, à votre femme. D’un coup, votre position sociale, votre métier ou votre argent, personne n’en a plus rien à foutre. Vous n’avez plus qu’une manière d’être protégé : fuir. Eh bien je peux te dire que même toi, trouduc que tu es derrière ton PC, tu fuirais, avec ta grognasse et tes chiards. Tu fuirais car l’once d’humanité que tu as en toi te ferais avoir cet instinct primitif de survie.

    Tu te retrouverais à supplier des pays environnants ou lointains de t’ouvrir leurs portes pour vivre, tout simplement. D’ailleurs pour ceux d’entre vous qui ont des ascendances immigrées italiennes ou espagnoles, vos grands-parents et arrière-grands-parents aussi fuyaient le fascisme et la mort dans les années 30 et vous seriez pas là pour ouvrir votre bouche si tout le monde en France avait réagi comme vous. Alors essayez deux minutes de sortir de vos assertions et vous verrez que ces gens ne sont pas si différents de vous, comme vous, ils ont un instinct de survie et comme vous, ils feraient tout pour sauver la peau de leurs gosses.

    À ceux qui soudainement se préoccupent des SDF : tu peux souscrire à l’année au secours populaire, à la fondation Abbé Pierre ou aux Restos du cœur. Si t’as pas de flouz, tu peux aussi donner de ton temps, c’est facile d’être bénévole dans ces structures. et si t’as ni thunes ni temps, tu peux toujours au moins te préoccuper du clodo en bas de chez toi, en lui amenant des couvertures, des bouillottes et des repas chauds, et en prenant régulièrement de ses nouvelles. Je t’assure que ça l’aidera plus que de cracher sur les réfugiés qui sont moins responsables de son malheur que nous tous qui par notre accoutumance avons TOUS une responsabilité passive dans ce phénomène. Oui toi petit Français moyen, quoique tu fasses pour soulager ta conscience, tu resteras toujours plus responsable de tous ces jeunes de 18 piges qui crèvent dehors que le Syrien qui vient de débouler.

    A ceux qui se la jouent économistes et nous expliquent que « on ne peut pas se permettre », si vous aviez pris la peine de vous intéresser un minimum à la question vous sauriez que l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte et que l’accueil de réfugiés à long terme rapporte un bénéfice bien supérieur aux frais d’accueil avancés dans les premières années. C’est d’ailleurs pour ça que l’Allemagne, ce grand pays de gauchistes, s’apprête à en accueillir 800 000 dans les années qui viennent. Alors détendez votre string et arrêtez de penser que 24 000 réfugiés étalés sur toute la France vont avoir un quelconque impact sur votre niveau de vie ou votre salaire, niveau de vie et salaire qu’on ne vous entend jamais défendre autrement que pour taper sur l’immigration, d’ailleurs vous êtes les premiers à gueuler contre les grévistes et les syndicats à la première occas’. 24 000, c’est moins d’un vingtième du nombre de gens qui clamsent chaque année en France. Je pense que c’est dans nos cordes.

    Bref, à vous tous qui jouez les nostalgiques d’une France que vous n’avez même pas connue, qui avez peur de perdre votre « identité » parce que submergés par une culture dont vous ne connaissez rien, ouvrez grand vos oreilles : oui votre France va disparaître. celle que vous fantasmez, la France blanche, catholaïque, hétéro et patriarcale, elle est en train de crever la gueule ouverte, et c’est tant mieux. dans les 30 ans qui viennent, quand tu sortiras dans ta rue, y aura de plus en plus de femmes voilées, de Noirs, d’Asiats, de pédés qui se cacheront même plus. C’est pas grave. Le monde change, les hommes migrent, les choses bougent, c’est normal. Y a que les morts qui ne changent pas.

    Sérieux, réglez vos problèmes perso, vos frustrations inavouées, faites une psychothérapie, parce que nourrir autant de haine pour des gens que vous ne connaissez même pas, ça fait pitié et ça donne juste l’impression vous cherchez absolument des responsables à vos frustrations perso. Mais coco, si t’as une vie de merde, un taff de chien ou un ŒDipe pas réglé, t’auras beau cracher ton venin pour te convaincre que le problème vient d’ailleurs, ça le réglera pas. Sur ce, je vous souhaite sincèrement de trouver la paix, parce que votre rancœur permanente de gros frustrés, ça fait pas envie. Je vous souhaite de voyager, d’ouvrir vos yeux, vos oreilles et vos coeurs au monde et de vous rendre compte qu’il y a une vie et une humanité en-dehors de ce pays et qu’on peut apprendre d’elles. En attendant, bon vent...

    http://nr.news-republic.com/Web/ArticleWeb.aspx?regionid=2&articleid=49777418
    cc @reka
    #xénophobie #racisme #migrations #asile #réfugiés

    • Il y a un mois :
      http://seenthis.net/messages/410773

      PAULINE A SES « AMIS » FACEBOOK
      Pauline Lytom, Bellaciao, le 16 septembre 2015
      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article147323

      #Syrie #Guerre #France #Réfugiés #Migrants #Racisme #Coup_de_gueule

      Il y a trois jour :
      http://seenthis.net/messages/417818

      Coup de gueule sur l’immigration : la lettre « cash » d’une jeune femme à ses amis Facebook
      http://buzzly.fr/coup-de-gueule-immigration-lettre-amis-facebook.html

    • @sinehebdo faut pas nous en vouloir ;)
      c’est aussi ça l’avantage avec seenthis, c’est que si tu veux faire un signalement, tu peux donner envie (mal choisi il se fait tard) et mettre des citations même très longues et des images etc aussi. Parce qu’il se trouve que Pauline et facebbok, perso ça me parle juste pas du tout si j’ai pas un extrait. ++

    • J’en veux à personne et tu as raison de dire que je devrais mettre plus d’extraits. C’était aussi pour signaler que le texte a été publié ailleurs (et avant) et montrer l’histoire et l’aventure de ces textes, qui vont de facebook à bellaciao et ailleurs... (en passant par seenthis !)...

    • N’empêche que ça fait du bien de lire ça :

      oui votre France va disparaître. celle que vous fantasmez, la France blanche, catholaïque, hétéro et patriarcale, elle est en train de crever la gueule ouverte, et c’est tant mieux. dans les 30 ans qui viennent, quand tu sortiras dans ta rue, y aura de plus en plus de femmes voilées, de Noirs, d’Asiats, de pédés qui se cacheront même plus. C’est pas grave. Le monde change, les hommes migrent, les choses bougent, c’est normal. Y a que les morts qui ne changent pas.

    • Et c’est vrai que les coups de gueule comme cela, ça fait du bien à l’auteur, mais je pense que les lecteurs les apprécient aussi... c’est un « se faire du bien collectivement ».
      Je me rappelle quand j’ai écrit ce coup de gueule sur et pour #Ayop :

      Ayop est un lève-tôt, dit son avocat. Heureusement pour lui. Car ce n’est que grâce à cela que la police ne l’a pas trouvé, quand elle est venue le chercher tôt ce matin du 26 mars 2015.

      http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/03/27/ayop-se-leve-tot-heureusement

      Il y a eu des personnes qui m’arrêtaient dans la rue pour me dire merci d’avoir écrit cela. Et il y a eu un nombre incroyable de visites sur le site de Vivre Ensemble...
      J’ai pu exprimer, je pense, ce que beaucoup pensaient tout bas. Je l’ai écrit en un jet, à la fin, ma rage c’était un peu calmée. L’indignation restait, mais je me disais qu’au moins elle n’est pas restée muette.

    • 3 ans après...
      [Vidéo] 200 personnes se réunissent pour Ayop

      Ce vendredi 19 octobre, 200 personnes manifestaient leur soutien à Ayop Aziz, victime de l’incendie des Tattes et actuellement détenu au centre de détention administrative de Frambois. La mobilisation continue.

      Victime de l’incendie du foyer des Tattes de 2014 durant lequel une personne perdait la vie, Ayop Aziz est aujourd’hui enfermé à Frambois en vue de son renvoi vers le Nigeria, alors même qu’il est originaire du Tchad. A l’époque il se défenestrait pour échapper aux flammes et chutait du 3ème étage. Si la responsabilité de l’Hospice Générale et de l’Etat dans ce drame ont largement été démontré, Ayop en garde encore aujourd’hui les séquelles sans aucune reconnaissance ni indemnisation.

      En 2015 déjà, les autorités tentaient de renvoyer Ayop. Après plusieurs manifestations, Pierre Maudet avait alors suspendu la procédure afin que ce dernier puisse bénéficier des soins nécessaires. Mais le 9 octobre dernier, Ayop est arrêté, jugé et condamné 6 mois de détention administrative en vue de son renvoi (plus d’information ici).

      Les soutiens d’alors ne semblent néanmoins pas avoir oublié puisque ce vendredi, 200 personnes se réunissaient devant l’Hôtel de Ville pour demander la liberation immédiate d’Ayop Aziz, sa régularisation ainsi que celle des autres victimes de l’incendie des Tattes. Aux cris de « Ayop restera ! » les manifestants ont rappellé aux autorités leurs responsablités dans cet affaire. « Alors que la procédure pénale est toujours en cours, alors qu’Ayop souffre encore des séquelles de cet incendie et n’a reçu aucune indemnisation, la seule réponse des autorités suisses est l’incarcération et le renvoi ». La mobilisation continue et un prochain rendez-vous est déjà fixé au 17 novembre, 14h dans la cours du foyer des Tattes pour un repas, en hommage aux victimes, quatre ans après l’incendie.

      https://renverse.co/Video-200-personnes-se-reunissent-pour-Ayop-1762

    • Rassemblement contre la détention et le renvoi d’Ayop

      Ayop Aziz, l’une des victimes de l’incendie meurtrier des Tattes de 2014 a été arrêté dimanche 7 octobre et condamné dans la foulée à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria. Les autorités genevoises sont donc prêtes à éliminer les derniers témoins de cette tragédie dont ils portent la responsabilité, et cela alors même que l’enquête traîne depuis 5 ans et que les victimes n’ont jamais reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation.

      Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2014, un incendie se déclare au foyer des Tattes, le plus grand lieu d’hébergement pour requérant.e.s d’asile de Suisse. Une personne y trouve la mort et des dizaines d’autres, sont gravement blessées, et en garderont les séquelles à vie.
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L1200xH697/capture_d_e_cran_2018-10-15_a_23.31.04-9ea9f.png?1539724616
      Ayop Aziz est l’une de ces victimes. En se défenestrant pour échapper aux flammes, il s’est fracturé le crâne et en garde une longue cicatrice sur le front. Les conséquences de cette blessure sont notamment des céphalées très graves qui exigent un suivi médical important et l’empêchent encore totalement de travailler.
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L1200xH802/capture_d_e_cran_2018-10-15_a_23.32.05-cc0f1.png?1539724616
      À l’automne 2015, une première tentative de renvoi avait été évitée grâce à une forte mobilisation. Après plusieurs rassemblement en ville et à l’aéroport, Pierre Maudet avait suspendu la procédure afin qu’Ayop puisse poursuivre ses soins. Dimanche 9 octobre, Ayop a de nouveau été arrêté puis jugé jeudi, et condamé à 6 mois de détention administrative dans l’attente de son renvoi au Nigeria, alors qu’il est originaire du Tchad. Il est enfermé au centre de détention de Frambois.

      La machine à expulser prend dans ce cas un visage stratégique. Quatre ans après l’incendie, l’enquête du Ministère public n’est toujours pas parvenue à son terme, et aucune des victimes, dont de nombreuses ont déjà été expulsées, n’a reçu la moindre reconnaissance ni indemnisation. La responsabilité de l’Hospice général et de l’État a été pourtant largement démontrée.

      L’état de délabrement du foyer comme des structures d’hébergement en général ainsi que la surpopulation virant à l’entassement des habitant.e.s est largement en cause. Suite à une expertise indépendante, un rapport a été publié en mai 2017 qui confirmait la défaillance du système de protection incendie du bâtiment. Il pointait également le verrouillage des voies de secours qui ont contraint les personnes piégées par les flammes à sauter de leurs fenêtres en même temps qu’elles empêchaient l’intervention des pompiers.

      Le renvoi d’Ayop s’inscrit donc dans la suite d’un long déni de responsabilité des autorités genevoises face à cette tragédie et à ses conséquences mortelles, d’un déni de justice à l’égard des victimes, et d’un déni d’humanité dans les moyens qu’elles mettent en œuvre pour éliminer les derniers témoins du drame. Mauro Poggia, qui était en charge de l’Hospice général au moment de l’incendie et dont la responsabilité est donc directement engagée est aujourd’hui chef de la police. Il aura donc la lourde responsabilité de mettre en œuvre un renvoi ordonné par l’OCPM, toujours aux mains de Pierre Maudet, et de porter le poids de cette abjection. Seule une forte mobilisation peut maintenant faire plier les autorités, et nous sommes déterminé.e.s à la mener !
      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-vignettes/L1200xH670/capture_d_e_cran_2018-10-15_a_23.30.47-14020.png?1539724616

      https://renverse.co/home/chroot_ml/ml-geneve/ml-geneve/public_html/local/cache-gd2/13/2c168f8672eb5f5abc0dfae5fb850a.png?1539724616
      https://renverse.co/Rassemblement-contre-la-detention-et-le-renvoi-d-Ayop-1752

    • Ayop, sinistré de l’incendie des Tattes, a été libéré !

      Aujourd’hui, 2 novembre 2018 14h30, nous apprenons qu’Ayop Aziz va être libéré dans l’heure. Le recours déposé par son avocat a eu son effet et notre soutien solidaire aussi sans doute. Ayop n’était pas seul lors de sa comparution au Tribunal, il a entendu nos encouragements lors de la manifestation devant l’hôtel-de-ville le 19 octobre, il a reçu des coups de téléphone de ses amis pendant son incarcération pénible à Frambois (les détenus sont enfermés dans leur chambre de 21h à 8h le lendemain matin !).

      Nous ne lâcherons pas Ayop, comme nous ne lâcherons pas les 40 autres victimes de l’incendie des Tattes : indemnisation et permis de séjour pour les sinistrés des Tattes !

      Reçu via la mailing-list Solidarité Tattes

    • Lettre ouverte au Conseil d’Etat genevois

      Mesdames les conseillères et Messieurs les conseillers d’état,

      Est-ce que vous vous souvenez de cette nuit de novembre 2014 où un incendie au Foyer des Tattes a coûté la vie d’un jeune Erythréen et causé 40 blessés graves ? Nous, oui ! La lenteur des secours et une porte bloquée ont obligé les personnes à se défenestrer pour échapper aux flammes. Une enquête a été ouverte pour identifier les responsables de cette catastrophe. Mais en parallèle de l’enquête, les requérants qui logeaient dans le bâtiment qui a brûlé ont continué d’être soumis à des arrestations et des renvois.

      Dès janvier 2015, la solidarité envers les sinistrés des Tattes s’organise : rassemblement dans la cour du Foyer, création d’un collectif qui se donne le nom de « Solidarité Tattes », pétition destinée aux élus cantonaux afin d’empêcher les renvois des victimes, large mobilisation contre le renvoi d’Ayop Aziz, qui s’est fracturé le crâne et qui souffre de stress post-traumatique après avoir sauté par la fenêtre pendant l’incendie.

      4 ans après cette tragédie, l’enquête en est où ?

      En avril 2018, la population genevoise a appris par voie de presse que les résultats de l’enquête effectuée par 2 experts judiciaires vaudois étaient accablants pour l’état de Genève. En effet, c’est plus de 10 manquements à la sécurité qui sont répertoriés dans le rapport des experts vaudois. A quoi l’Hospice Général a immédiatement rétorqué que le Foyer des Tattes est à considérer comme « habitation » et non pas comme « structure d’hébergement », selon la classification de la police du feu genevoise. Ce changement de classification invaliderait les manquements dénoncés. Pourtant, pour M. Poggia, conseiller d’état, la classification des Tattes est conforme à la loi : c’est une « habitation » et pas une « structure d’hébergement ». « Même si tous les hébergements collectifs comportent des risques », conclut M. Poggia. Alors : habitation ou hébergement collectif ?!

      Quelle que soit la définition retenue, nous voulons savoir : Pourquoi les secours ont tellement tardé à venir ? Pourquoi la porte d’entrée du bâtiment était bloquée ? Pourquoi les personnes ont dû se jeter par la fenêtre pour échapper aux flammes ?

      Les sinistrés sont où ?

      Pendant ce temps, tout ce temps, entre 2014 et 2018, comment les droits des sinistrés ont-ils été respectés, alors que certains ont fui la Suisse, d’autres se sont faits renvoyer et d’autres encore tremblent toujours de savoir si leur renvoi est pour demain, en général à 4h du matin et encadré de policiers ? Comment l’état peut garantir qu’un jugement « juste » sera rendu, alors que plusieurs victimes ne sont plus sur le sol helvétique pour témoigner ? Comment l’état peut garantir que les sinistrés seront indemnisés, alors qu’ils se font arrêter et renvoyer ?

      Nous voulons savoir !

      L’enquête avance normalement, selon le Ministère Public. Cela signifie que le rythme de la justice est toujours effrayant de lenteur et que c’est normal. Par contre, le rythme des renvois et des arrestations ne fait quant à lui que s’accélérer. Dans le cas particulier, la justice ne peut pas être lente, car elle concerne une population de victimes complètement instable, justement à cause des menaces et des renvois de le la part de l’état à leur encontre. C’est pourquoi nous n’attendrons pas 10 ans pour nous énerver.

      Nous, membres du collectif « Solidarité Tattes », demandons au Conseil d’Etat genevois de répondre aux questions suivantes lors d’une assemblée publique ouverte à TOUTES et TOUS, habitant-e-s des foyers et de Genève :

      Où en est l’enquête aujourd’hui ?
      Quels manquements à la sécurité sont établis par cette enquête ?
      Où sont les sinistrés aujourd’hui ?
      Quelles mesures sont prévues pour que chaque sinistré de l’incendie puisse toucher l’indemnité à laquelle il a droit ?
      Quelles démarches le Conseil d’Etat a-t-il entrepris pour que les victimes puissent rester en Suisse, du moins jusqu’à leur indemnisation ?
      D’ici là, nous espérons que vous, Mesdames les conseillères et Messieurs les conseillers d’état, ferez tout pour garantir un jugement « juste », en veillant à ce que les victimes de cet incendie ne soit ni arrêtées, ni renvoyées.

      –-> Plus de 2’000 soutiens à Ayop !
      Vous êtes plus de 2’000 personnes a avoir signé la pétition demandant la liberté et des papiers pour Ayop.

      Il est libre. Nous demandons toujours des papiers pour Ayop comme pour l’ensemble des sinistrés de l’incendie des Tattes.

      Remise de la pétition au Grand Conseil : vendredi 16 novembre à 12h. aux canons (rue de l’Hôtel-de-Ville)

      Reçu via la mailing list de Solidarité Tattes, le 12.11.2018

      Vous êtes plus de 2’000 personnes a avoir signé la pétition demandant la liberté et des papiers pour Ayop.

      Il est libre. Nous demandons toujours des papiers pour Ayop comme pour l’ensemble des sinistrés de l’incendie des Tattes.

      Remise de la pétition au Grand Conseil : vendredi 16 novembre à 12h. aux canons (rue de l’Hôtel-de-Ville)

    • Quel avenir pour Ayop Aziz ?

      Demain nous commémorons l’incendie du Foyer des Tattes du 16 novembre 2014, il y a quatre ans jour pour jour. Cet incendie a causé un décès et quarante blessés graves. Une porte d’accès sur l’extérieur ne s’ouvrait pas, les secours sont arrivés trop tard, plusieurs personnes ont dû sauter dans le vide pour échapper aux flammes. L’association Solidarité Tattes attire notre attention sur la lenteur de l’enquête du Ministère public genevois. Après avoir adressé une Lettre ouverte au Conseil d’Etat, l’association remettra demain vendredi 16 novembre 2018 une pétition au Grand Conseil en faveur de l’une des victimes, Ayop Aziz, pour demander sa liberté et la légalisation de son séjour en Suisse.

      Ayop Aziz

      Malgré tout ce qu’a enduré Ayop Aziz depuis son arrivée en Suisse, ce jeune homme de 23 ans qui se dit originaire du Tchad, garde le sourire, une certaine douceur et beaucoup d’espoir pour un avenir meilleur, en Suisse si possible. Il ne s’oppose pas d’emblée à un retour au pays s’il pouvait y recevoir les soins médicaux nécessaires à la continuité d’une vie plus ou moins “normale”. Rencontré mercredi, nous avons discuté de son passé, de son avenir et de sa santé.

      En juillet 2014, Ayop Aziz dépose une demande d’asile à Vallorbe, puis il est transféré à Genève au Foyer des Tattes. En Suisse les autorités d’asile le considèrent, à juste titre, comme un cas Dublin qui doit faire sa procédure en Espagne. Le 16 novembre 2014, un immeuble du Foyer des Tattes prend feu et plusieurs personnes, dont Ayop doivent sauter dans le vide car la porte menant à la sortie, est bloquée. Soigné aux HUG pour une fracture du crâne et plusieurs blessures, Ayop a, depuis cette chute du troisième étage, de multiples douleurs à la tête, aux cervicales et au dos et souffre selon ses médecins du syndrome de stress post-traumatique.

      Pourtant en mars 2015 les autorités cantonales ordonnent sa détention administrative en vue d’un transfert vers l’Espagne, lequel sera annulé in extremis par le Conseiller d’Etat Pierre Maudet. Peu après Ayop part en Espagne de lui-même, mais il peine à obtenir l’assistance et les soins médicaux nécessaires et revient en Suisse en mars 2018 pour y déposer une nouvelle demande d’asile, ignorée.

      Victime d’un acharnement policier et judiciaire

      Et depuis, Ayop est véritablement victime d’un acharnement policier et judiciaire alors qu’il n’a jamais rien fait de malhonnête. A son égard et à l’égard d’autres victimes de l’incendie, les autorités suisses et genevoises se sont transformées en machine à broyer.

      Ainsi en octobre dernier, Ayop est arrêté dans un train puis placé en détention administrative pour une durée de six mois en vue d’un renvoi vers le Tchad ou le Nigeria (3). Après recours, sa détention est raccourcie à un mois (4). Il vient d’être libéré mais les autorités l’assigne à territoire, limitant sans raison le périmètre de ses mouvements. Un recours encore une fois lève cette assignation ridicule. Mais la levée prendra effet dans 10 jours seulement et Ayop ne pourra pas se joindre au Foyer des Tattes pour un grand goûter de commémoration ce samedi 17 novembre 14 heures. Ayop a la chance d’être représenté par Maître Pierre Bayenet et d’être entouré et soutenu par l’association Solidarité Tattes et la personne qui l’héberge.

      Notez bien que depuis son arrivée en Europe, Ayop n’a jamais pu exprimer les motifs qui l’ont poussé à fuir son pays. Il n’y a pas eu de procédure d’asile ni en Suisse, ni en Espagne. Même s’il remet son avenir entre les mains des autorités suisses, presque résigné après tant d’acharnement, Viviane Luisier de Solidarité Tattes insiste sur le fait qu’Ayop (comme les autres) ne doit pas être considéré comme un requérant d’asile mais comme une victime qui mérite un permis de séjour pour ne plus être harcelé par les autorités.

      “Aujourd’hui Ayop est le symbole des sinistrés des Tattes. C’est probablement pour cela que l’on s’acharne sur lui. Il mérite comme les autres de connaître les résultats de l’enquête sur les bavures qui ont provoqué son accident et ses problèmes de santé aujourd’hui”.

      Ayop n’a jamais eu de geste malhonnête et frappe ses interlocuteurs par sa douceur et une sérénité résignée. J’ai aimé et vous aimeriez le rencontrer. Le bon sens commande de suivre les recommandations de Solidarité Tattes.

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2018/11/15/quel-avenir-pour-ayop-aziz

  • Discussion sur l’asile avec le Conseiller d’Etat #Mauro_Poggia

    Une trentaine de requérants d’asile, qui refusent d’être logés dans des abris de la Protection civile, occupent actuellement la salle du Faubourg jusqu’au 15 août. Le Collectif d’occupation du Grütli est soutenu par plusieurs associations dont solidaritéS qui se définit lui-même comme « un mouvement anticapitaliste, féministe et écologiste pour le socialisme du 21ème siècle ». Rencontre avec Mauro Poggia, membre du Mouvement Citoyen Genevois (MCG), en charge du Département de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Santé (DEAS), pour évoquer ce dossier épineux.

    http://www.dailymotion.com/video/x2zfjo5_discussion-sur-l-asile-avec-le-conseiller-d-etat-mauro-poggia_n


    #bunkers #asile #migrations #Faubourg #réfugiés #logement #hébergement #Genève #Suisse #abris_de_protection_civile #abris_PC

  • 25 décembre 2012 : Le ministre néerlandais de la justice Fred Teeven a affirmé que 800 enfants réfugiés et leurs familles pourraient bénéficier des nouvelles règles d’asile destinés aux enfants nés et grandis aux Pays-Bas.

    –—
    via
    All Included, Plantage Doklaan 12
    1018 CM Amsterdam, Pays-bas
    tel. +31 20 3795236
    http://www.allincluded.nl

    Le gouvernement néerlandais a mis en place de nouvelles règles pour mettre
    fin au problème des enfants menacés d’expulsion après avoir passé des
    années aux Pays-Bas, indique la presse néerlandaise.

    Amnistier ces enfants réfugiés est un souhait du parti travailliste, qui forme la coalition gouvernementale actuelle avec les libéraux.

    Les personnes concernées par cette mesure devraient avoir vécu aux
    Pays-Bas pendant au moins cinq ans et être âgés de moins de 21 ans,
    entre autres. Le ministre de la justice va user de ses pouvoirs
    discrétionnaires pour décider des cas particuliers.

    Les jeunes qui ont un permis de résidence temporaire pour études ou pour soins, pourraient également demander une résidence permanente.

    Fred Teeven dit qu’il fera en sorte que cette mesure s’applique à Mauro Manuel, le jeune congolais qui a failli être rapatrié l’année dernière alors âgé de 18 ans. Mauro Manuel avait dix ans lorsqu’il est arrivé aux Pays-Bas. Il avait été mis sur un vol d’avion par ses parents qui étaient inquiets pour sa sécurité en Angola - pays alors déchiré par la guerre - espérant que
    leur fils aurait un meilleur avenir en Occident. Mauro qui habite dans une famille d’accueil au Limbourg néerlandais, est totalement intégré, parle parfaitement le néerlandais.

    Lais en contrepartie, le gouvernement néerlandais a examiné dernièrement un plan visant à criminaliser « l’immigration clandestine ». Si la mesure est adoptée, l’immigration clandestine aux Pays-Bas serait passible d’une amende près de 4 000 euro suivie de la déportation éventuelle des prévenus. Cette action fait partie de l’accord de la coalition libérale-travailliste au pouvoir.

    Le soutien des immigrés clandestins à travers l’octroi du logement ou du travail sera puni en vertu du nouveau plan.

    Source : MAP

    All Included ajoute aposteriori :

    Cette mesure est a nouveau - comme l’amnistie de 2007 lorsque 28 304 sans-papiers ont été régularisés - a été accompagnée d’autres mesures plus restricives.

    En 2007, c’était la fermeture des maisons humanitaires dans les communes pour autres sans-papiers.

    La nouvelle mesure qui accompagne cette amnistie est le projet de « criminalisation » de l’immigration irrégulière, qui devient une infraction pénale. La mesure est adoptée par le gouvernement, mais doit passer encore par le parlement.

    #migration #asile #pays-bas #enfance #enfants-de-l-asile