person:michèle sibony

  • Michèle Sibony : « L’antisémitisme n’est pas le #Racisme le plus virulent mais le plus manipulé »
    https://nantes.indymedia.org/articles/44817

    État d’Exception : une inscription « Juden » sur la vitrine d’une boutique Bagelstein, des tags de croix gammées sur les portraits de Simone Weil, la dégradation du lieu de mémoire d’Ilan Halimi… Quelle est ta lecture des actes antisémites des derniers jours ?

    #Répression #Resistances #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #antifascisme #Racisme,Répression,Resistances,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,antifascisme

  • L’antisionisme est une opinion, pas un crime - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/28/l-antisionisme-est-une-opinion-pas-un-crime_1712216

    Tribune. Monsieur le Président, vous avez récemment déclaré votre intention de criminaliser l’antisionisme. Vous avez fait cette déclaration après en avoir discuté au téléphone avec Benyamin Nétanyahou, juste avant de vous rendre au dîner du Crif.
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    inRead invented by Teads

    Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que la Constitution de la République énonce en son article 4 que « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions. » Or, l’antisionisme est une opinion, un courant de pensée né parmi les juifs européens au moment où le nationalisme juif prenait son essor. Il s’oppose à l’idéologie sioniste qui préconisait (et préconise toujours) l’installation des juifs du monde en Palestine, aujourd’hui Israël.

    L’argument essentiel de l’antisionisme était (et est toujours) que la Palestine n’a jamais été une terre vide d’habitants qu’un « peuple sans terre » serait libre de coloniser du fait de la promesse divine qui lui en aurait été donnée, mais un pays peuplé par des habitants bien réels pour lesquels le sionisme allait bientôt être synonyme d’exode, de spoliation et de négation de tous leurs droits. Les antisionistes étaient, et sont toujours, des anticolonialistes. Leur interdire de s’exprimer en prenant prétexte du fait que des racistes se servent de cette appellation pour camoufler leur antisémitisme, est absurde.

    Monsieur le Président, nous tenons à ce que les Français juifs puissent rester en France, qu’ils s’y sentent en sécurité, et que leur liberté d’expression et de pensée y soit respectée dans sa pluralité. L’ignominie des actes antisémites qui se multiplient ravive le traumatisme et l’effroi de la violence inouïe dont leurs parents ont eu à souffrir de la part d’un Etat français et d’une société française qui ont largement collaboré avec leurs bourreaux. Nous attendons donc de vous que vous déployiez d’importants moyens d’éducation, et que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis. Mais nous ne voulons certainement pas que vous livriez les juifs de France et leur mémoire à l’extrême droite israélienne, comme vous le faites en affichant ostensiblement votre proximité avec le sinistre « Bibi » et ses amis français.

    C’est pourquoi nous tenons à vous faire savoir que nous sommes antisionistes, ou que certains de nos meilleurs amis se déclarent comme tels. Nous éprouvons du respect et de l’admiration pour ces militants des droits humains et du droit international qui, en France, en Israël et partout dans le monde, luttent courageusement et dénoncent les exactions intolérables que les sionistes les plus acharnés font subir aux Palestiniens. Beaucoup de ces militants se disent antisionistes car le sionisme a prouvé que lorsque sa logique colonisatrice est poussée à l’extrême, comme c’est le cas aujourd’hui, il n’est bon ni pour les juifs du monde, ni pour les Israéliens, ni pour les Palestiniens.

    Monsieur le Président, nous sommes des citoyens français respectueux des lois de la République, mais si vous faites adopter une loi contre l’antisionisme, ou si vous adoptez officiellement une définition erronée de l’antisionisme qui permettrait de légiférer contre lui, sachez que nous enfreindrons cette loi inique par nos propos, par nos écrits, par nos œuvres artistiques et par nos actes de solidarité. Et si vous tenez à nous poursuivre, à nous faire taire, ou même à nous embastiller pour cela, eh bien, vous pourrez venir nous chercher.

    Premiers signataires : Gilbert Achcar universitaire Gil Anidjar professeur Ariella Azoulay universitaire Taysir Batniji artiste plasticien Sophie Bessis historienne Jean-Jacques Birgé compositeur Simone Bitton cinéaste Laurent Bloch informaticien Rony Brauman médecin François Burgat politologue Jean-Louis Comolli cinéaste Sonia Dayan-Herzbrun sociologue Ivar Ekeland universitaire Mireille Fanon-Mendès France ex-experte ONU Naomi Fink professeure agrégée d’hébreu Jean-Michel Frodon critique et enseignant Jean-Luc Godard cinéaste Alain Gresh journaliste Eric Hazan éditeur Christiane Hessel militante et veuve de Stéphane Hessel Nancy Huston écrivaine Abdellatif Laâbi écrivain Farouk Mardam-Bey éditeur Gustave Massiah économiste Anne-Marie Miéville cinéaste Marie- José Mondzain philosophe Ernest Pignon-Ernest artiste plasticien Elias Sanbar écrivain, diplomate Michèle Sibony enseignante retraitée Eyal Sivan cinéaste Elia Suleiman cinéaste Françoise Vergès politologue.

    Liste complète des signataires disponible sur : https://bit.ly/2BTE43k

  • Réactions à l’assimilation #antisémitisme / #antisionisme

    L’antisémitisme ne passera pas !
    BDS France, le 18 février 2019
    https://www.bdsfrance.org/lantisemitisme-ne-passera-pas

    Du bon usage de l’antisémitisme en politique
    Michel Tubiana, Médiapart, le 18 février 2019
    https://blogs.mediapart.fr/michel-tubiana/blog/180219/du-bon-usage-de-l-antisemitisme-en-politique

    L’antisémitisme n’est pas le racisme le plus virulent mais le plus manipulé
    Michèle Sibony, Etat d’Exception, le 18 février 2019
    https://seenthis.net/messages/761116

    Antisionisme, antisémitisme et idéologie coloniale
    Alain Gresh, Orient XXI, le 19 février 2019
    https://seenthis.net/messages/761437

    Macron says France will define anti-Zionism as anti-Semitism
    Middle East Eye, le 20 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/news/macron-says-france-will-define-anti-zionism-anti-semitism

    Intégrer l’antisionisme à l’antisémitisme, l’annonce polémique d’Emmanuel Macron
    Middle East Eye, le 21 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/integrer-lantisionisme-lantisemitisme-lannonce-polemique-demmanuel-ma

    Aux ordres d’Israël, Macron a choisi de diviser la France
    AFPS, le 21 février 2019
    http://www.france-palestine.org/Aux-ordres-d-Israel-Macron-a-choisi-de-diviser-la-France

    Redéfinir l’antisémitisme pour taire les défenseurs des droits des Palestiniens
    Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, le 21 février 2019
    https://plateforme-palestine.org/Redefinir-l-antisemitisme-pour-taire-les-defenseurs-des-droits

    Priviously on seenthis sur ce sujet :

    https://seenthis.net/messages/337856
    https://seenthis.net/messages/580647
    https://seenthis.net/messages/603396
    https://seenthis.net/messages/604402
    https://seenthis.net/messages/606801
    https://seenthis.net/messages/690067
    https://seenthis.net/messages/700966
    https://seenthis.net/messages/716567
    https://seenthis.net/messages/718335
    https://seenthis.net/messages/760906
    https://seenthis.net/messages/761775

    #Palestine #censure #Liberté_d'expression #BDS #criminalisation_des_militants

  • Michèle Sibony : « Conte et légende d’un lobby sioniste »
    https://nantes.indymedia.org/articles/44007

    Nous publions ci dessous la traduction d’un article titré : « Manifestations d’antisémitisme dans le contexte des protestations des gilets jaunes en France. » - de Yossi Lempkowicz suivie d’un commentaire de Michèle Sibony

    #Racisme #Répression #Resistances #contrôle #social #antifascisme #Racisme,Répression,Resistances,contrôle,social,antifascisme

  • Palestine-Israël : 70 ans
    Festival des Libertés
    Ajoutée le 31 oct. 2018
    https://www.youtube.com/watch?v=UQ9Uuh4YLuc

    Un débat filmé dans le cadre d’un atelier vidéo ZIN TV (www.zintv.org) En 1948, les Britanniques ont quitté la Palestine et l’État d’Israël était proclamé par les autorités sionistes. À l’issue du conflit armé qui s’en est suivi, Israël contrôlait 78% du territoire de la Palestine. Depuis lors, le “conflit israélo-palestinien” n’a pas cessé. Aujourd’hui, plus que jamais, il convient de mettre en œuvre des moyens pour que le droit international soit respecté. Comment agir ? Avec Michèle Sibony (Union Juive Française pour la Paix), Eléonore Bronstein (anthropologue, chercheuse au CNRS) et Sandrine Mansour (auteure de L’Histoire occultée des Palestiniens 1947-1953, Paris, 2013).
    Partenariat : Association Belgo-Palestinienne et Union des Progressistes Juifs de Belgique.

  • L’horreur a son propre langage | Michèle Sibony
    http://www.ujfp.org/spip.php?article5106

    La dernière saison a vu sauter encore un cran de la ceinture de sécurité antiraciste qui s’était imposée en France après la seconde guerre mondiale. Si l’on reprenait les choses lues vues et entendues aujourd’hui dans le contexte des années soixante dix par exemple elles seraient inouïes, relèveraient du pur scandale. Source : Union juive française pour la paix

  • Pétition : Nous appelons au boycott des produits israéliens !
    La Campagne BDS France, le 21 janvier 2016
    http://www.bdsfrance.org/petition-nous-appelons-au-boycott-des-produits-israeliens

    Le 19 janvier, des personnalités lançaient un appel au boycott des produits israéliens : « Nous ne nous plierons pas à la décision de la Cour de cassation du 20 octobre 2015 ! ». Cet appel est maintenant suivi d’une pétition allant dans ce sens : « Nous nous associons à l’appel publié dans le Club de Mediapart le 19 janvier 2016, nous appelons à soutenir et renforcer le mouvement BDS et à boycotter les produits israéliens. »

    Les 1760 signatures obtenues les premières 24h sont sur le site de la Campagne BDS France :
    http://www.bdsfrance.org/petition-nous-appelons-au-boycott-des-produits-israeliens

    Les suivantes, près de 5000, sont recueillies ici pour les francophones :
    http://boycottproduitsisraeliens.wesign.it/fr

    Ici pour les anglophones :
    http://boycottproduitsisraeliens.wesign.it/en

    Et ici pour les "académiques" :
    Academics in support of the right to call for a boycott of Israeli goods in France
    http://www.aurdip.fr/academics-in-support-of-the-right.html

    Sign on : French intellectuals call for boycott of Israel, defy state repression
    http://www.usacbi.org/2016/01/sign-on-french-intellectuals-call-for-boycott-of-israel-defy-state-repressio

    Ont déjà signé :
    les philosophes Etienne Balibar et Jacques Rancière
    l’historien Enzo Traverso
    le politologue François Burgat
    les sociologues Zahra Ali, Saïd Bouamama, Sonia Dayan-Herzbrun, Christine Delphy, Nacira Guénif et Nicolas Jounin
    les écrivains Rony Brauman, Julien Cendres et Christian Salmon
    le journaliste Alain Gresh
    l’éditeur Farouk Mardam Bey
    les juristes Paul Alliès et Monique Chemillier-Gendreau
    le physicien Jean-Marc Lévy-Leblond
    les mathématiciens Ahmed Abbes, Arnaud Beauville, Ivar Ekeland, Michael Harris et Joseph Oesterlé
    le peintre Ernest Pignon-Ernest
    les cinéastes Alain Guiraudie et Eyal Sivan
    les dessinateurs Tardi et Siné
    les chanteuses Dominique Grange, Elli Medeiros et Francesca Solleville
    la député européenne Marie-Christine Vergiat
    le maire Azzedine Taïbi
    l’ancienne sénatrice Alima Boumedienne
    les militant.e.s Sihame Assbague, Olivier Besancenot, Ismahane Chouder, Annick Coupé, Mireille Fanon Mendes-France, Jean-Baptiste Libouban, Michèle Sibony et Omar Slaouti

    Tou.te.s bravent l’arrêt scandaleux de la Cour de Cassation et affirment : "Nous appelons au boycott des produits israéliens !"

    L’appel initial :
    Nous appelons au boycott des produits israéliens !
    Ahmed Abbes, Sihame Assbague, Etienne Balibar, Saïd Bouamama, Rony Brauman, Sonia Dayan, Christine Delphy, Alain Gresh, Nacira Guénif, Christian Salmon, Azzedine Taïbi, Marie-Christine Vergiat, Médiapart, le 19 janvier 2016
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/190116/nous-appelons-au-boycott-des-produits-israeliens

    http://seenthis.net/messages/451644
    http://seenthis.net/messages/442912

    #Palestine #France #BDS #Boycott #Justice #Cour_de_cassation #Censure #Liberté_d_expression #JeSuisBDS #criminalisation_des_militants

  • "3000 racistes ont défilé à Paris dimanche 18 octobre" ...CE BILLET, QUE J’AI POSTE HIER, VIENT D’ETRE CENSURE PAR MEDIAPARTCENSURE, ENCORE... Pour ce qui me concerne je m’étais fait l’écho sur mediapart d’un article fort intéressant, des questions qu’il soulevait, et des hypothèses qu’il posait. Cet article a été censuré avec une explication qui est la suivante :
    "Chère Madame, Nous vous informons que nous allons dépublier le billet que vous avez posté sur l’affaire Coulibaly qui est la reprise d’un article publié par Anthony Torres ( https://www.wsws.org/fr/articles/2015/oct2015/cach-o05.shtml ). En effet, les extraits d’une enquête de Mediapart y sont utilisés au profit d’une thèse qui ne peut être soutenue dans nos colonnes : selon laquelle le « réseau » qui a préparé les attentats du 7 janvier » serait « constitué de forces de l’Etat et d’extrême-droite au service des politiques du PS en Syrie comme en France »… Et que des « impératifs criminels » qui « dictent la politique de l’élite dirigeante française et en particulier du PS ». Notamment afin « d’exploiter ces attentats pour accélérer la transformation de la France en État policier, au prétexte faux que ceci empêcherait les attentats islamistes » .
    Comptant sur votre compréhension,
    Bien à vous

    ... qui a suscité ma réponse :
    Hypothèse vraisemblable, il semble. Mais osée (en publication) . Je comprends.
    Ceci dit il faudrait mettre le même frein à la propagande éhontée anti russe qui conduit un journaliste de votre équipe à ajouter - cerise sur le gâteau - un photo d’un avion survolant le japon, pour illustrer une thèse de survol aggressif de la Russie au dessus de côtes baltes (alors que les 2 avions survolaient l’océan au large )
    Je comprends la censure, si elle s’applique à des mensonges - propagande . Mais le "2 poids 2 mesures" est difficilement acceptable...
    Quant au sujet qui nous occupe ici, la prudence s’impose, certes. Mais des "trous noirs" dans les faits de l’épisode de janvier peuvent raisonnablement questionner. Surtout lorsqu’ils sont multiples. Alors dans ce cas, sur ce sujet, la censure questionne.... Elle aussi.
    Bien cordialement

    Ci dessous, l’article censuré de Stephane M, suivi de compléments de documentation :

    Par Stephane M

    sur seenthis

    CE BILLET, QUE J’AI POSTE HIER, VIENT D’ETRE CENSURE PAR MEDIAPART

    3000 racistes ont défilé à Paris dimanche 18 octobre
    19 octobre 2015 |

    Quel que soit le nombre de victimes palestiniennes (hommes, femmes et enfants), ignorant les bombardements de la population de Gaza en 2014 (et avant, en 2008-2009, et en 2012), quels que soient les assassinats réguliers de Palestiniens depuis, quel que soit le nombre d’enfants jetés en prison (des centaines), ignorant la colonisation illégale envahissante, les démolitions de maisons, les oliviers incendiés, le harcèlement des Palestiniens par des colons violents, l’impunité des assassins juifs israéliens, (le cas plus récent étant celui de ceux qui ont tué un nourrisson, sa mère et une partie de sa famille, en incendiant leur maison), ces manifestants jugent qu’ils doivent soutenir Israël.
    Pour être honnête, ils disent manifester en soutien, non à Israël, mais « aux victimes israéliennes du terrorisme », ou en « solidarité avec le peuple israélien ». Le mot terrorisme est tellement commode pour ignorer les crimes commis par un état, Israël et sa soldatesque. Et ces manifestants ne se soucient pas d’appeler terroristes les colons qui harcèlent les Palestiniens, qui les blessent, et qui les tuent parfois, en toute impunité. Le « peuple israélien » ne comprend manifestement pas, pour ces manifestants, les arabes israéliens, discriminés en Israël.
    Si ces manifestants ignorent que l’immense majorité des victimes, hommes, femmes et enfants sont les Palestiniens, et des arabes israéliens, des arabes donc, musulmans et chrétiens, il est difficile de ne pas penser que c’est parce que ces victimes ne sont pas juives.

    Il y a 3000 personnes qui soutiennent ainsi en fait le viol du Droit International et des Droits Humains, au bénéfice d’une seule culture/religion/ethnie, en plein jour, à Paris.

    Ils sont venus « à l’appel des étudiants juifs de France (UEJF) ». Ils sont soutenus par le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France). Le CRIF se décrit comme « porte-parole de la communauté juive de France auprès des pouvoirs publics », et « sa représentativité politique ». « C’est à ce titre qu’il s’exprime auprès des médias » (voir sur le site du CRIF ici : ▻http://www.crif.org/crif/pr%C3%A9sentation-du-crif/27328).

    Ces gens s’affichent donc et sont considérés par « Le Figaro » (ci-dessous) (et les pouvoirs publics), à tort ou à raison, comme représentatifs des « juifs de France ».
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/18/97001-20151018FILWWW00190-les-juifs-de-france-se-mobilisent-pour-israel.php
    http://www.crif.org/fr/agenda/rassemblement-de-soutien-aux-isra%C3%A9liens-victimes-du-terrorisme/57407
    http://uejf.org/blog/2015/10/16/luejf-appelle-a-un-rassemblement-citoyen-devant-lambassade-disrael-en-france-l

    Et cette manifestation ne serait pas un « trouble à l’ordre public » ???

    Par Stephane M.

    J. Salingue sur France 2 : "On ne parle de violences que quand des Israéliens sont touchés"
    Julien Salingue

    Par Stephane M.

    Israël : l’ambassadeur de France est "convoqué"

    Home ACTUALITE Flash Actu

    Par Le Figaro.fr avec AFP
    Mis à jourle 18/10/2015 à 22:24
    Publiéle 18/10/2015 à 22:03

    L’ambassadeur de France en Israël est "convoqué" lundi matin au ministère israélien des Affaires étrangères. L’ambassadeur de France est "convoqué" à 10h30 locales, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans donner de raison officielle à cette convocation. Un porte-parole de l’ambassade de France a expliqué à l’AFP que Patrick Maisonnave se rendra lundi matin au ministère israélien des Affaires étrangères pour y rencontrer les directeurs Europe et Nations unies.

    Israël s’est indigné dimanche d’une idée, attribuée à la France, d’une présence internationale sur le site sensible de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, allant jusqu’à accuser Paris de "récompenser le terrorisme". "Israël rejette la proposition française au Conseil de sécurité (de l’ONU) car elle n’inclut aucun rappel de l’incitation à la violence et au terrorisme de la part des Palestiniens, et elle appelle à l’internationalisation du mont du Temple", nom donné par Israël à l’esplanade des Mosquées, a dit le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, selon un communiqué de son bureau.

    "En reprenant à son compte les fausses accusations lancées par les dirigeants palestiniens sur le changement du statu quo sur le mont du Temple, le texte proposé par la France (aux Nations unies) récompense le terrorisme que les Palestiniens ont initié", a par ailleurs affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué. En plus d’être premier ministre, Benyamin Nétanyahou est ministre des Affaires étrangères en exercice.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/18/97001-20151018FILWWW00196-israel-l-ambassadeur-de-france-convoque-lundi.php

    | Par Stephane M.

    Israël : un migrant érythréen tué par erreur

    Home ACTUALITE Flash Actu

    Par Lefigaro.fr avec AFP
    Mis à jourle 19/10/2015 à 12:24
    Publiéle 19/10/2015 à 12:21

    Un migrant érythréen, pris à tort pour un agresseur arabe, a été tué dans une attaque dimanche à Beersheba, dans le sud d’Israël, blessé par un garde chargé de la sécurité, puis roué de coups par une foule d’Israéliens en colère, a-t-on appris lundi.

    Vidéo (ce sont des images très violentes) : https://twitter.com/DrBaselAbuwarda/status/655865550929682436?lang=fr

    Cet ouvrier agricole a été identifié par son employeur comme étant Mila Abtum. L’attaque contre cet homme, que certains journaux israéliens décrivent comme un lynchage et enregistrée dans une vidéo amateur, souligne le sentiment de panique qui monte en Israël après une vague d’attaques de Palestiniens déclenchée en partie par des interrogations sur le statut de lieux saints à Jérusalem.

    Ces violences ont tué 41 Palestiniens, huit Israéliens et, désormais, un Érythréen.

    A LIRE AUSSI :
     » « Il n’y aura pas de paix sans frontière entre Israël et la Palestine »

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/19/97001-20151019FILWWW00144-israel-un-migrant-erythreen-tue-par-erreur.php

    Par Stephane M.

    Israël et Palestine dans la société française

    Excellent texte

    mercredi 25 février 2015 par Michèle Sibony

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932&lang=fr

    Par Stephane M.

    BDS : l’AFPS réagit au courrier mensonger du CRIF

    AFPS,lundi 19 octobre 2015

    En début de semaine, le CRIF rendait public son courrier du 1er octobre, envoyé aux maires de France, par l’intermédiaire d’un article intitulé "Le CRIF écrit aux maires de France contre le boycott illégal d’Israël" (voir le lien suivant http://www.crif.org/sites/default/f...).

    En réaction, l’AFPS a transmis aux maires des 60 plus grandes villes de France le courrier ci-dessous. Les courriers, ont été envoyés par e-mail et par courrier postal, ont été chaque fois adressés aux maires et aux élus en charge des relations internationales de chaque ville.

    http://www.france-palestine.org/IMG/pdf/monsieur_le_maire.pdf

    *

    Par Stephane M.

    Dictionnaire utilisé par les médias pour décrire la situation en Palestine

    Majed Bamya,mardi 20 octobre 2015

    http://www.france-palestine.org/Dictionnaire-utilise-par-les-medias-pour-decrire-la-situation-en-P

  • Par Michèle Sibony
    Agence Média Palestine et UJFP

    Conflit israëlo-palestinien : les médias restent silencieux. Et la violence s’accélère
    Publié le 14-10-2015 à 17h06 - Modifié le 15-10-2015 à 08h44

    L’escalade de la violence se poursuit entre Israéliens et Palestiniens . Comment les médias traitent-ils ces heurts ? Michèle Sibony, membre de l’Agence Média Palestine et de l’Union Juive Française pour la Paix, regrette que les radios et les chaînes de télévision énoncent les faits de façon brute, sans les analyser. Explications.


    Des soldats israéliens face à des Palestiniens à Bethléem, en Cisjordanie, le 5 octobre 2015 (T.COEX/AFP).

    Depuis le début octobre auditeurs et téléspectateurs des principaux médias audiovisuels, comme France Inter ou les grandes chaînes de télévision, n’auront pu qu’enregistrer des événements bruts : un Palestinien tué par balles réelles sur un check point, deux colons tués dans leur voiture, puis une accélération des violences...

    Ce qu’ils appellent « un nouveau cycle » ou mieux, « une nouvelle spirale » de violence. Cycle ou spirale ayant l’avantage de supprimer toute temporalité inscrivant dans une circularité éternelle le retour inéluctable d’une violence immanente débarrassée de toute causalité .

    Jouer la carte du dominant

    Ce qui est remarquable, c’est l’absence quasi totale de commentaires de ces événements. Pas d’interviews d’experts, pas de débats contradictoires ou non, pas d’analyses sur les causes ou les conséquences, les solutions éventuelles, en d’autres termes, pas de discours sur le réel. Cela finit par interpeller.

    Que signifie l’énoncé brut des faits ? On peut penser qu’il ne signifie rien justement. Pourtant, cette absence est signifiante en elle-même.

    Ce qu’elle dit d’abord et avant tout : « il n’y a rien à comprendre, nous sommes devant des violences gratuites ». Le citoyen en déduit qu’ils s’entre tuent, point. Il n’y a donc rien à penser pour l’auditeur ou le téléspectateur, renvoyé à sa seule opinion, comme les Palestiniens et les Israéliens semblent l’être eux aussi dos à dos.

    Mais – et c’est là le plus vicieux de la méthode car il s’agit bien d’une méthode, déjà éprouvée avec la crise syrienne à ses débuts –, ne pas donner à penser, c’est jouer la carte du dominant.

    Ne pas expliciter la situation syrienne correspondait à une volonté politique française de ne pas s’interposer entre Bashar Al Assad et son peuple en révolte. Même chose avec la répression de la Tchétchénie : circulez y’a rien à comprendre, parce qu’il n’y avait pas d’intervention politique décidée.

    L’Ukraine, par contre, c’est autre chose, attention, là on a vu, écouté, et appliqué des sanctions, blocus sur les échanges avec la Russie. Impressionnant, cette vigueur soudaine.

    Les Palestiniens n’en peuvent plus

    Sur la question d’aujourd’hui, les explosions multiples de révoltes en Cisjordanie échappant à tout contrôle palestinien et non commandées par des groupes politiques, il faut le souligner, traduisent que les limites du supportable sont atteintes pour de nombreux Palestiniens, dans la jeunesse en particulier.

    Ils n’en peuvent tout simplement plus de l’oppression quotidienne de l’occupation, de la violence quotidienne exercée par l’armée et les colons contre eux, sans limites ni sanctions du gouvernement israélien lui même, ou de l’étranger.

    Ils n’en peuvent plus des fausses négociations qui ont duré plus de 20 ans, et n’étaient qu’un leurre destiné à poursuivre en toute tranquillité la colonisation.

    Ils n’en peuvent plus de l’Autorité palestinienne qui n’a aucune autorité sur personne sauf éventuellement sur eux-même pour les contraindre, et qui ne justifie son existence que pour son existence.

    Ils n’en peuvent plus de l’inertie criminelle des puissances qui auraient du intervenir pour les protéger depuis des dizaines d’années et qui laissent faire, en Ponce Pilate ravi de l’aubaine.

    Le « cycle de la violence » est israélien

    À la violence de la conquête, de l’occupation, de la colonisation, Israël ajoute toujours plus de violence, outil colonial majeur (et classique) de la pacification des les territoires conquis.

    Le « cycle de la violence » est israélien du début jusqu’à la fin. C’est la violence initiale qui engendre la résistance, armée ou non, du peuple palestinien depuis les pierres de la première Intifada, aux brigades armées des différents groupes politiques palestiniens de la seconde.

    Arrêter le cycle de la violence, c’est arrêter Israël. Qu’on ne demande pas comment, tous les outils sont là, seule manque la volonté politique, ce qui explique le silence de nos médias.

    Alors no comment dans nos médias, pourquoi ? Pour que la violence israélienne puisse continuer de s’exercer, et que les « terroristes » de 13 et 15 ans soient punis et tués aux checks points de Qalandia ou de Shouafat. Pour que les frappes continuent sur Gaza et que l’auditeur se taise parce qu’il n’y comprend rien.

    Une spirale sans issue

    Le seul hic, c’est que la violence débridée finit toujours par se retourner contre soi, et l’on a depuis des années à présent des exemples multiples de la violence grandissante de la société israélienne.

    Cette violence s’exerce à l’égard des femmes, des juifs orientaux, des juifs éthiopiens, des gays, des travailleurs étrangers, et bien évidemment des Palestiniens citoyens d’Israël, qui sont les premiers visés, des milliers de Bédouins expulsés du Néguev. Ces derniers jours ont également vu l’emprisonnement d’une cinquantaine de jeunes manifestants en Israël.

    La fameuse idée de la démocratie israélienne est entrain de s’évaporer, et le roi est nu pour l’enfant qui sait regarder. Et le fameux cycle de la violence enferme de fait Israël dans une spirale sans issue.

    Cette violence détruit nos droits

    À la violence de la loi du plus fort, seul peut s’opposer le droit régulateur. Laisser exercer cette violence, c’est détruire le droit, nos droits à tous.

    Nous y sommes, et nous bénéficions des médias de ce système. Ceux-là même qui, pour nous informer sur la destruction du droit du travail, nous montrent l’épaisseur du code du travail et limitent leur analyse lapidaire à : « illisible, doit être simplifié ».

    Comme ils montrent et remontrent les images d’Air France afin de nous convaincre que la violence est le fait des syndicalistes et des employés révoltés.

    Sur la Palestine, ils se contentent d’énumérer morts et blessés, car au fond, comme sur le reste, nous n’avons rien à en savoir de plus .

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1436110-conflit-israelo-palestinien-les-medias-restent-silencieux-

    • Le titre de cet article est : « Conflit israëlo-palestinien : les médias restent silencieux. Et la violence s’accélère »

      En parlant de silence des médias, avez-vous remarqué le silence complet de Médiapart sur le sujet de la Palestine ?

    • Cela fait très longtemps que des abonnés protestent.

      Et c’est un peu mieux qu’avant : je m’étais fait censurée pas mal de billets qui ne le seraient plus maintenant. Et la rédaction laissait des petits groupes d’abonnés m’injurier et envahir les commentaires de mes billets.

      La ligne éditoriale de Médiapart ne correspond pas aux déclarations publiques de Plenel qui a des positions claires.

      Je pense qu’il y a une partie de leur lectorat qu’ils veulent ménager. Et aussi qu’une partie de l’équipe journalistique se sent proche d’Israël (et quelques journalistes n’ont pas le niveau).

      Et comme tous les médias et les responsables politiques, ils ont peur aussi des campagnes médiatiques haineuses et des attaques en justice des réseaux CRIF-BNCVA-LICRA. Manifestement, ces gens ont de bons relais dans les Parquets et au Ministère de la Justice quand on voit les procès contre les militants BDS. C’est incroyable que la Justice n’ait pas mieux à faire ...

      Il faut reconnaitre que Mediapart prend des risques sur d’autres thèmes, internes à la France.

      En fait surtout, Médiapart n’est pas bon sur l’international. L’équipe n’est sans doute pas suffisamment étoffée pour couvrir un champs très large (ça demande beaucoup de connaissances et d’expèrience pour ne pas dire de bêtises sur de tels sujets).

      C’était le post #Mediapart

    • Cet article de René Backmann (qui est un bon journaliste) est surtout un exercice pédagogique pour expliquer pourquoi ces sacrés Palestiniens n’arrêtent pas, bon sang, de se révolter...

      Backmann répond assez bien aux arguments des sionistes ou des amis français d’Israël.

      Backmann évite d’agresser les sionistes et les atlantistes français : les Etats-Unis sont « pusillanimes » (c’est gentil pour un état qui approvisionne Israël en armes, et le finance grassement. Au milieu des bombardements de l’été 2014, qui ont tué plus de 2000 personnes, en écrasante majorité des civils, Obama a autorisé l’envoi de munitions, les Israéliens étant à court ...).
      La « communauté internationale » (c’est quoi ?) est seulement « d’une indifférence coupable ». L’occident est totalement complice du racisme israélien, et bien des dirigeants occidentaux partagent ce racisme (c’est pourquoi on laisse les réfugiés Syriens et Érythréens se noyer au lieu de leurs donner des visas qui leurs permettraient de prendre l’avion pour fuir la mort).

      L’Union Européenne est complice d’Israël car elle le finance et a largement les moyens de faire pression, étant la première destination de ses exportations : les avantages commerciaux considérables accordés par l’UE à Israël (dont elle est le premier client) le sont en violation flagrante de ses règles qui conditionnent ces avantages au respect des droits de l’homme et du droit international.
      Les financements de l’UE à la recherche militaire israélienne sont totalement ignorés également dans l’article de Backmann.
      http://blogs.mediapart.fr/blog/stephane-m/121015/crimes-israeliens-cooperation-europeenne
      http://www.bpifrance.fr/Vivez-Bpifrance/Agenda/Lancement-du-3e-appel-a-projets-France-Israel-13844
      http://blogs.mediapart.fr/blog/stephane-m/151015/lue-finance-lisrael-militaire-global-search

      Netanyahu se trompe, agit mal et est coincé par sa coalition. Mais il n’est pas qualifié de criminel de guerre raciste, ce qu’il est pourtant.

      La société israélienne a élu Netanyahu pour son racisme et sa dureté, et réclame toujours plus de violence envers les Palestiniens, mais Backmann évite de le dire ...

      Israël est « sourd », dit Backmann. Est-ce que ce n’est pas la caractéristique de toutes les sociétés emportées par des spirales de violence raciste, sourdes à ceux qu’ils ont construits comme étrangers et barbares. Cette surdité, c’est le racisme même.

      Backmann est un des rares journaliste a tenter de dire la vérité sur Israël. C’est pourquoi il a toute mon estime.

      Mais faut-il en France ou en occident, ne pas agresser, ne pas secouer, ceux qui continuent de considérer Israël comme une partie de leur famille ?

      La politique israélienne nous met tous en danger : elle est ultra-raciste et fracture notre propre société parce qu’ici, en France, les médias et les responsables politiques ne la condamnent pas, et aident Israël.

      Ce qui se passe aujourd’hui comme crimes, en Israël, contre les Palestiniens, et les Arabes israéliens, et que les sociétés occidentales tolèrent et aident, ne se paiera-t-il pas chez nous, plus tard, en attentats ?

  • Michèle Sibony : Ici et ailleurs
    19 juin 2015
    http://blogs.mediapart.fr/blog/agence-media-palestine/190615/michele-sibony-ici-et-ailleurs

    Première question à se poser, de nombreuses entreprises européennes néerlandaises allemandes ont désinvesti des banques israéliennes, à la suite des directives européennes sur les entreprises agissant en territoire occupé , de très nombreux fonds de pension britanniques, nord américains, norvégiens, suédois, ont désinvesti d’ entreprises israéliennes en raison de leurs liens avec l’occupation et de la colonisation illégale, de grands syndicats nord américains britanniques, ont annoncé leur inscription dans le BDS. Certes cela a fait du bruit ici, mais c’est la première fois que l’on voit « imposer » à un patron étranger de se déplacer pour venir s’excuser.. La France serait-elle considérée comme un territoire conquis, non plus à convaincre, mais à mettre au pas si elle ose bouger ? Il est évident que cela n’est possible qu’avec l’assentiment du gouvernement français. Il aurait suffi d’une parole forte de notre ministre des affaires étrangères, pour remettre le gouvernement d’ici à sa place.

    C’est une des raisons pour laquelle on peut parler de connivence voire même de complicité. Il y en a d’autres.
    (...)
    Il y aurait donc pour ce gouvernement (comme pour le précédent d’ailleurs) deux types d’antisémitisme, celui qui vise les soutiens sionistes d’Israël en France, et qu’il faut protéger à tout prix, en harmonie avec Benyamin Netanyahu, et celui qui vise des juifs non sionistes qui est autorisé et sur qui toute violence pourrait impunément s’exercer ?

    #BDS #antisémitisme

  • Comptes-rendus de voyage par Michèle Sibony - Juin 2015 - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article4224

    JAMILA

    Samedi 13 juin 2015 - Nazareth

    Cet après-midi, à l’hôtel St Gabriel dans les jardins qui surplombent la ville, mon amie Khulood me présente Jamila une militante des droits humains à ACRI (association pour les droits civils en Israël) me dit-elle. Jamila m’explique qu’elle est enquêtrice de terrain en Cisjordanie, elle connaît toutes les routes, les check points, les villages... elle ajoute : j’ai un sérieux atout pour ce travail car je parle l’arabe .Je lui réponds : bien sûr c’est évident. Pas si sûr que çà dit-elle avec un petit sourire parce que je suis juive. Jamila ?? Je suis syrienne. Ah tiens… ça c’est original en effet. Sa famille est arrivée au début des années 80, elle est née en 58. Son prénom a immédiatement été traduit en hébreu par les services d’immigration : « yafit » mais dit-elle ça c’est sur le papier seulement, mon prénom c’est Jamila. Je lui demande comment elle est arrivée au militantisme ici :- Nous avions entendu les récits de nos voisins palestiniens qui vivaient près du quartier juif, les plus anciens nous racontaient la Naqba, d’autres la guerre de 67. Nous savions tout avant d’arriver. Une partie de ma famille est aux états unis. Nous nous sommes restés. Je me suis toujours considérée comme une juive arabe. Même si cela énerve pas mal de gens de ma famille aujourd’hui ajoute-elle en riant.

    Elle raconte qu’elle travaille depuis 26 ans dans le programme d’accompagnement bénévole de malades de Cisjordanie vers les hôpitaux israéliens. Elle a commencé comme bénévole avec sa voiture et a fait des années durant, ces trajets depuis les check points où elle attendait le passage des familles, jusque dans les hôpitaux et retour. Aujourd’hui elle « gère 150 bénévoles qui font ce travail chaque semaine. Elle explique que lorsque les familles n’ont pas obtenu d’autorisation, elle emmène seule les enfants malades et passe les check points avec eux. Parfois elle se fait passer pour leur grand-mère, parfois elle négocie leur passage avec les soldats, regarde-moi, je pourrais être ta mère ou ta grand-mère, c’est un enfant... Oui mais c’est un futur terroriste. Je leur fait honte. Un jour on sera pour ce pays une richesse, tous ceux qui auront montré un peu d’humanité pendant cette sombre période. Elle a accompagné de nombreux groupes étrangers à Jayyous notamment, et me parle d’un certain Marco Français avec qui elle a travaillé dans ces groupes. Elle a aussi accompagné les rabbins pour les droits humains.

    Je voudrais lui parler d’Ezra Nawi mais elle me devance et me demande si j’ai entendu parler de lui. Bien sûr le plombier irakien de Jérusalem, qui sillonne depuis des années les collines du sud Hébron où il se confronte constamment et violemment parfois avec les gardes-frontières. Lui aussi est arabophone et est reçu en frère dans les villages et à Hébron. Elle me dit Ezra c’est comme mon frère jumeau en Cisjordanie, il a pris le sud et moi le nord. Dans beaucoup de villages tu dis Jamila tout le monde me connaît, pour eux je suis une arabe d’abord. Elle voulait aussi partager son expérience : -ici ils ne voient rien de tout cela, alors je me suis fait une page web où je propose de faire visiter avec ma voiture la Cisjordanie à des touristes ou des gens qui voudraient voir « l’autre côté » ; j’ai souvent des gens indifférents juste curieux, ou plutôt peu sympathisants. Je leur montre simplement, je ne fais pas de commentaires, juste je leur fais voir, je leur dit que c’est bien de voir pour se faire une idée... je les emmène à Bil’in, ils voient la violence des soldats, dans les villages proches du mur, ils voient les villageois attendre devant le portail gardé par les soldats, pour pouvoir aller cultiver leurs terres, ils voient les colonies, souvent ils sont abasourdis, même les israéliens, ils ne connaissent pas ça. A la fin de la visite je leur dit, faites-vous votre propre opinion, mais sur la base de la réalité que vous avez découverte. Toutes ces colonies, tous ces colons, comment veux-tu qu’ils fassent deux Etats, c’est fini cette histoire, quand tu parcours l’espace tu vois bien que ce n’est plus possible. Mais il y a de la place pour tout le monde ici. Pourquoi se battre ? Moi je n’ai jamais voté dans ce pays, pour personne.

  • Magistrale analyse de la situation actuelle en France par Michèle Sibony de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) :

    Ce terreau national se combine, il nous faut aussi le rappeler, avec l’arrivée au pouvoir le lendemain du 11 septembre 2001, des thèses néoconservatrices qui sont reprises et s’installent durablement en France et en Europe. Cette idéologie qui remplace l’affrontement idéologique Est Ouest par un affrontement civilisationnel entre ce qui serait l’axe du bien, un occident judéo chrétien conçu pour la forme sous l’influence des chrétiens sionistes américains proches de Bush, affrontant un axe du mal arabo-musulman. Cette vision du monde trouve immédiatement en France ses émules, par une série de personnalités, philosophes, politologues, associatifs, journalistes qui fondent le cercle de l’oratoire, [2] avec par exemple Michel Taubman, journaliste de Arte et responsable i24 news à l’époque, Pascal Bruckner, Jacques Tarnero, P.A. Taguieff, A. Glucksman, Romain Goupil ,Elisabeth Schemla fondatrice du site proche orient.com , Cecilia Gabizon pages islam du Figaro, Monique Canto Sperber directrice de l’ENS, et bien au delà c’est une mouvance néocons qui s’installe à la une des grands médias, chargée de porter l’assaut aux musulmans de ce pays, Alain Finkelkraut, le Charlie Hebdo dirigé par Philippe Val qui y introduit Caroline Fourest, le mouvement des Femen en font partie.

    Cette mouvance va impulser en France la désignation des musulmans et arabes comme une classe dangereuse, assignée à une religion incompatible avec une laïcité dévoyée et utilisée comme une arme contre eux. Et phénomène à souligner, dans le même temps, elle introduit l’idée de la défense d’Israël conçu comme allié incontournable dans la lutte contre l’axe du Mal du monde selon Bush. Islamophobie et soutien d’Israël sont ainsi intimement associés.

    Dans le néoconservatisme l’alliance avec Israël devient en effet centrale puisque le monde arabo-musulman et le Moyen-Orient arabe en particulier sont l’ennemi principal. Ce conflit qui a toujours été un point important de déstabilisation se retrouve sur la ligne de front, fer de lance des puissances occidentales.
    ...

    La population arabo-musulmane postcoloniale se retrouve piégée dans une assignation identitaire religieuse et une instrumentalisation qui fait d’elle une population à risque, par le biais d’un islam in-intégrable, associé à toutes les formes de terrorisme se revendiquant de l’Islam . Autant d’éléments qui favorisent le développement d’un racisme virulent et des mesures gouvernementales légales et ou sécuritaires contre elle.

    La population juive, elle, se retrouve assignée par le biais des instances communautaires juives, véritables courroies de transmission de l’ambassade d’Israël, à une identification de type plutôt « national » et un soutien sans faille à la politique d’Israël : l’outil majeur de leur embrigadement sera l’antisémitisme : comme la meilleure réponse à toute critique de la politique israélienne et à toute expression de solidarité avec la Palestine.

    A moyen terme, l’antisémitisme a l’immense vertu en effet d’effacer la Palestine du discours politique et de la remplacer par un problème racial et ou religieux entre communautés.

    Il faut se souvenir du travail du BNCVA du centre Simon Wisenthal Europe , qui pendant toutes ces années ont désigné comme actes antisémites toute action de solidarité avec la Palestine. Les chiffres de la CNCDH tels qu’analysés par Dominique Vidal montraient eux des pics d’actes antisémites parallèles aux périodes de répression coloniale les plus dures dans les Territoires Occupés : opérations Bouclier de Défense, plomb durci.

    ...

    Au plan des relations internationales pour commencer, c’est la déréglementation du droit international et humanitaire qui est à l’ordre du jour néoconservateur et israélien.

    La volonté de ne pas sanctionner Israël qui viole toutes les normes de ces droits, (certes il n’est pas le seul), mais il est le seul avec ses alliés occidentaux, contre qui aucun Etat ni l’ONU, ni l’UE ne prend de réelles sanctions : ainsi depuis 2001 les gouvernements français acceptent cette déréglementation et y collaborent activement en ne réagissant pas à l’avis de la CIJ sur le Mur, qui demande des sanctions contre cette construction illégale. Ils ne proposent ni ne mettent en œuvre aucune sanction lors des opérations meurtrières sur Gaza, et refusent toute autre politique que celle définie par le Ministère des affaires étrangères comme une politique de « pressions douces »

    C’est ainsi que sera enterré sous les protestations israéliennes, le rapport de la commission parlementaire sur la géopolitique de l’eau remis par Jean Glavany à l’assemblée nationale en décembre 2011 qui décrit la question de l’eau comme "révélatrice d’un nouvel apartheid au Moyen-Orient" .

    Les diplomates français attaqués, frappés, par l’armée israélienne ne sont pas défendus ou protégés par leurs gouvernements. C’est le cas du chef de l’antenne consulaire à Gaza, Majdi Shakoura blessé ainsi que sa fille, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2011.

    De même, en septembre 2013, la diplomate française Marion Fesneau-Castaing malmenée par l’armée dans la vallée du Jourdain sera finalement blâmée par le gouvernement français.

    L’été 2014 pendant l’opération « bordure de protection » le gouvernement français donne même un blanc seing à Israël « qui a le droit de se défendre contre le terrorisme » .

    Les 2168 morts de Gaza (dont 70 % des civils selon l’enquête l’organisation israélienne Betselem) nous regardent. Emoi ? Protestation ? Aide gouvernementale ? L’aide promise au Caire n’est pas arrivée. Gaza se meurt lentement sous nos yeux.

    Au plan intérieur, c’est le modèle colonial israélien et le sort réservé à la population palestinienne, dans ce contexte du choc des civilisations, qui rencontre et inspire une gestion postcoloniale des populations françaises recluses dans des quartiers séparés.

    En 2004, le premier ministre Rafarin formule d’ailleurs explicitement cette inspiration inversée, en recevant à Paris le président israélien Moshe Katzav. Il déclare « la France doit s’inspirer du modèle d’intégration israélien », un modèle de discriminations légales et spatiales.

    C’est la même année que sous couvert de laïcité et de citoyenneté à la française, la désignation des arabes musulmans de ce pays comme ennemis de l’intérieur s’opère avec la loi sur le voile (personne ne nous fera plus croire que cette loi visait tous les signes religieux) et ses extensions en cours, que ce soit l’affaire de la crèche baby loup ou le projet visant les universités.

    Ce ne sont que des extraits, il faut lire l’intégralité du texte :

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3932

    #Michèle-Sibony #racisme #néocons #refus-du-droit-international

    • A Gaza toujours assiégée, les secours promis n’arrivent pas et la situation est dramatique :

      Déclaration Commune 30 Agences Humanitaires Internationales :

      Le blocus imposé par Israël se poursuit, le processus politique, tout autant que l’économie, sont paralysés, et les conditions de vie ont empiré. La reconstruction et la réparation des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux et d’écoles, endommagés ou détruits dans les combats, demeurent déplorablement lentes. Les tirs sporadiques de roquettes par les groupes armés palestiniens ont repris. Et surtout, le manque de progrès a creusé encore plus le niveau de désespoir et de frustration de la population, dont plus des deux tiers sont des réfugiés palestiniens.

      Les conditions de vie à Gaza étaient déjà désastreuses avant la dernière série de combats. La plupart des résidents ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins alimentaires et plus de sept ans de blocus avaient gravement compromis l’accès aux services élémentaires, dont la santé, l’eau et le système sanitaire.

      Mais de puis juillet, la situation s’est dramatiquement détériorée. Cet hiver, environ 100.000 Palestiniens sont toujours déplacés et vivent dans des conditions terribles dans des écoles et dans des abris de fortune qui ne sont pas faits pour des longs séjours. Des coupures de courant programmées persistent jusqu’à 18 heures par jour. La poursuite du non-paiement du salaire des employés du secteur public et le manque de progrès dans le gouvernement d’unité nationale accroissent encore plus les tensions. Avec les sévères restrictions de circulation, la plupart des 1.800.000 résidents sont piégés dans l’enclave costière, sans aucun espoir en perspective.

      Ceux qui souffrent le plus, ce sont les plus vulnérables, dont les personnes âgées, les invalides, les femmes et près d’un million d’enfants, qui ont subi des souffrances inimaginables durant trois conflits majeurs en six petites années. Les enfants souffrent du manque d’accès à une éducation de qualité, et 400.000 d’entre eux auraient besoin d’une aide psychologique immédiate.

      Dans ce contexte, la communauté internationale ne fournit pas à Gaza d’assistance adéquate. Une petite part seulement des 5 milliards 400 millions de dollars américains engagés au Caire est parvenue à Gaza. L’assistance financière aux familles qui ont tout perdu a été suspendue et d’autres aides cruciales sont indisponibles faute de fonds. Un retour aux hostilités est inévitable si on n’avance pas et si on ne s’attaque pas aux racines profondes du conflit.

      En tant que puissance occupante, Israël porte la plus grande responsabilité et doit se conformer à ses obligations selon la législation internationale. En particulier, il doit lever complètement le blocus, dans le cadre de la Résolution 1860 (2009) du Conseil de Sécurité de l’ONU .

      http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/02/28/declaration-commune-30-agences-humanitaires-internationales-nou

    • Dialogue autour du PIR : articulation entre antiracisme et lutte de classe
      http://www.mondialisme.org/IMG/pdf/dialogue_autour_du_pir_=_antiracisme_et_lutte_de_classe.pdf

      L’Union juive française pour la paix fait partie de ces organisations identitaires de gauche qui fleurissent depuis quelques années. Elle prétend représenter les « juifs pour la paix en Palestine » mais regroupe en fait de nombreux non-juifs, comme le prévoient d’ailleurs ses statuts. On ne comprend pas bien alors pourquoi cette organisation n’a pas tout simplement pris le nom d’« Union française pour la paix en Palestine » sans faire référence à aucune mention confessionnelle, culturelle, nationale ou ethnique, selon la définition que l’on a de la judéité.
      Plus exactement on ne peut le comprendre que si on lit cette déclaration très claire de leur copine Bouteldja : « Nous, on a toujours été pour que les juifs s’identifient en tant que juifs, même s’il faut reconnaitre que c’est une régression. On est arrivé à une telle tension entre “races” qu’il devient urgent pour les juifs de brandir leurs identités ethnico-religieuses associées à des identités politiques radicalement antisionistes et antiracistes : “Non, les juifs ne sont pas tous sionistes.” » (http://www.vacarme.org/article2738. html, Vacarme, n° 71, avril 2015). Sans le vouloir, la porte-parole du PIR met ici le doigt sur l’essentiel : les politiques identitaires constituent une véritable régression consciemment souhaitée par leur promoteurs. De plus, elle montre qu’elle ne connaît absolument rien aux multiples définitions de la judéité, en dehors de l’élément « ethnico-religieux ». Mais c’est normal puisque c’est le seul qui trouve grâce à ses yeux ! Quant à parler de « races », même avec des guillemets hypocrites, on voit que Houria Bouteldja n’a aucune mémoire et participe de la campagne actuelle de négation de l’antisémitisme qui elle-même fait le jeu des « sionistes » d’extrême droite.

  • Plus que jamais, il faut combattre l’islamophobie
    Une tribune dans le Monde signée par Saïd Bouamama, porte-parole du Front uni des immigrations et des quartiers populaires ; Houria Bouteldja, membre du Parti des indigènes de la République ; Ismahane Chouder, coprésidente du collectif féministe pour l’égalité ; Alain Gresh, journaliste ; Michèle Sibony, porte-parole de l’Union juive française pour la paix, Denis Sieffert, directeur de Politis.

    A lire aussi, parce que c’est édifiant, les réactions des lecteurs du Monde, majoritairement hostiles...

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/15/plus-que-jamais-il-faut-combattre-l-islamophobie_4557269_3232.html#jH4F7ueZD
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/15/plus-que-jamais-il-faut-combattre-l-islamophobie_4557269_3232.html

    #islamophobie#france# tribune

  • Plus que jamais, il faut combattre l’islamophobie - [UJFP]
    jeudi 15 janvier 2015 par Alain Gresh, Denis Sieffert, Houria Bouteldja, Ismahane Chouder, Michèle Sibony, Saïd Bouamama
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3773

    Tribune parue dans le journal Le Monde daté du 16 janvier 2015

    L’attaque contre Charlie Hebdo a suscité une émotion légitime dans tout le pays. Rien ne justifie un tel crime ; rien ne justifie que l’on s’en prenne à une rédaction ; rien ne justifie que l’on assassine des journalistes, des policiers, de simples citoyens, certains parce qu’ils sont juifs. Nous ne savons pas s’il y aura un « avant » et un « après » ce 7 janvier, mais il est vital que s’ouvre un débat sur l’avenir commun que nous voulons.

  • L’arnaque Idan Raichel soutenue et encouragée par TSF JAZZ - [UJFP]
    mardi 25 novembre 2014 par Michèle Sibony
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3655

    25 novembre 2014

    En travaillant chez moi j’écoute la radio, TSF Jazz, dans ces conditions il est difficile de ne pas enregistrer le nombre de passage des titres de Idan Raichel. Cela m’agace certes parce que je sais de qui il s’agit et quel ressort anime le personnage. Mais chacun est libre d’écouter ou non.

    Par contre à midi aujourd’hui ce que j’ai entendu pour promouvoir le spectacle de ce soir au New Morning a franchi mon seuil de tolérance.

    Le comble de l’ignorance ou de l’hypocrisie consiste à parler et faire parler ce sinistre individu de PAIX. Ce mot dans la bouche des assassins, des collabos et des imbéciles finit par donner la nausée.

    Soit on a affaire, à TSF JAZZ, à une équipe qui ne sait pas travailler, vérifier ses sources, s’arrête aux dossiers de présentation des musiciens et de leurs tournées préparés en accord et avec les financements des ministères et ambassades israéliennes, ou alors on a affaire à une équipe d’une immense naïveté. Sauf qu’en ce moment précis, des personnes payent de leur vie le prix de cette inconscience ou cette ignorance. Comment ose-t-on présenter ce sinistre salopard comme un homme de paix, je n’en reviens pas. Alors moi qui ne suis pas journaliste, mais c’est vrai je connais bien Israël et je connais la réputation de Raichel là-bas, où tous mes amis d’opposition ont cessé d’acheter ses disques, j’ai juste consulté Google pour retrouver des infos élémentaires et fiables.

    Raichel un homme de paix qui soutient la torture et le viol

    Raichel a pris fait et cause pour soutenir en Israël l’officier de renseignement Doron Zahavi dit « Captain George » jugé pour torture et viol du prisonnier libanais Mustapha Dirani afin d’obtenir des informations sur le soldat disparu Ron Arad. Voici les déclarations relevées sur son blog en juin 2014 :
    « L’homme à qui nous devons des informations sur Ron Arad au lieu de recevoir une médaille se bat pour sa réputation. C’est une sale honte pourrie. Dirani ne s’est jamais préoccupé des droits humains fondamentaux de Arad. C’est vraiment sans aucun intérêt pour moi de savoir comment “George” a obtenu de Dirani les informations sur Arad. HONTE ! »…
    « Dites-moi si pendant son interrogatoire il aurait suffi de lui lire de la poésie du 15e siècle pour finir par le briser afin qu’il nous fournisse des informations sur le malheureux Arad. J’ai le sentiment que d’un côté “George” n’est pas un spécialiste de ce type de poésie ; mais d’un autre côté, il connaît vraiment bien son propre boulot. »
    (Extraits traduits, rapportés du blog de Idan Raichel sur : http://www.richardsilverstein.com/2014/01/06/idan-raichel-israeli-world-music-star-endorses-torture-rape-of-a)

  • Ce que m’a appris le Tribunal Russell sur la Palestine, par Michèle Sibony | Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/09/28/ce-que-ma-appris-le-tribunal-russell-sur-la-palestine-par-miche

    (...) La salle écoute, et silencieusement médite le sens qui prend forme dans ce chaos.
    Leurs récits restituent l’humanité des corps déchirés, fils de, fille de, le souffle des vies terrorisées dans les décombres des bâtiments. Ce que le Tribunal nous a donné c’est cette possibilité de nous rapprocher de ce qui s’est passé pour ces milliers de familles détruites par la mort, la mutilation, la perte de leur foyer, de leur quartier, de leur ville, l’errance hébétée de sans abris, une grand mère qui dort sur le sol de ce qui fut une rue et avoue ramasser des herbes qu’elle tente de cuisiner sur un gaz pour se nourrir… L’hiver approche.

    Les infrastructures essentielles ont aussi été visées, la seule centrale électrique de Gaza – 18h sans électricité par jour hôpitaux inclus -, l’usine d’assainissement de l’eau – pas d’eau pour des milliers de familles -, des dizaines d’ entreprises et usines ciblées et détruites : Il y a eu volonté de frapper partout en même temps pour priver toute la population de tout recours.

    Cette appréhension globale et précise de l’offensive sur Gaza aura été le grand apport du TRP dans cette session exceptionnelle. Le sens qui s’élabore à partir de cette compréhension se lit dans les conclusions du Jury.

    Il y a eu non pas génocide, bien que la violence exceptionnelle appliquée à Gaza et un nombre conséquent d’éléments liés à ceux de la définition juridique du terme obligeait à l’envisager, mais incitation au génocide confirmée par un faisceau de preuves et d’indications.

    Or le TRP ajoute qu’on en est à la 4e attaque depuis le début du blocus, avec une violence appliquée en exponentielle. Une autre attaque n’est pas exclue à court terme, « knowledge is responsability » dira un juré.

    Après avoir établi les responsabilités, notamment celles de l’UE, le TRP prononce clairement ce qui résonne pour nous tous comme un verdict sans appel, un avertissement solennel : Cela va se reproduire et cela va être pire. Et si l’UE ne prend pas les mesures urgentes et nécessaires pour enrayer ce processus, ce sera un génocide. Et elle en portera la responsabilité sans circonstances atténuantes.

    Michèle Sibony
    27 septembre 2014

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    Le Tribunal Russell conclut que le crime d’incitation au génocide et des crimes contre l’humanité ont été commis à Gaza
    26 September 2014
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/09/26/le-tribunal-russell-conclut-que-le-crime-dincitation-au-genocid

    (...) Crime d’incitation au génocide. Le Tribunal a reçu des preuves qui démontrent l’intensification de la rhétorique raciste et l’incitation à la violence durant l’été 2014, à différents échelons de la société israélienne : dans les médias traditionnels ou sociaux et par des officiers de police, des leaders religieux, des représentants publics et des fans de football, notamment.

    Le Tribunal a également mis en garde qu’il était possible que le crime de persécution devienne génocidaire. Le Tribunal a par ailleurs déclaré qu’il est reconnu que, dans des situations où des crimes contre l’humanité étaient commis en toute impunité et où l’incitation directe et publique au génocide se manifestait dans tous les secteurs de la société, il était concevable que l’Etat ou les individus choisissent d’exploiter ces conditions afin de perpétrer le crime de génocide. De plus, « l’effet cumulatif du régime prolongé de punition collective à Gaza semble infliger les conditions de vie calculées pour entrainer la destruction graduelle des Palestiniens en tant que groupe à Gaza ». Le Jury a ajouté : « nous avons sincèrement peur que dans un environnement d’impunité et d’absence de sanctions pour des crimes graves et répétés, les leçons du Rwanda et d’autres atrocités de masse, restent lettre morte ».

    Le Tribunal a appelé Israël à respecter ses obligations en droit international et la Palestine à accéder sans délais au statut de Rome de la Cour pénale internationale. (...)

  • Affrontements rue de la Roquette : un piège qui a permis de ne pas parler de Gaza - le Plus
    Par Michèle Sibony, Union Juive Française pour la Paix, Publié le 16-07-2014
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1224159-affrontements-rue-de-la-roquette-un-piege-qui-a-permis-de-

    (...)
    Une connivence médiatico-politique

    Tout cela au moment du sinistre anniversaire de sept ans de siège et d’un blocus illégal aux yeux de toute la communauté internationale privant toute cette population de l’essentiel.

    Au sens strict et précis de toutes les normes du droit international, il s’agit-là de crimes de guerre tels que définis par l’article 8 du statut la CPI.

    Pardon de ce qui semblerait être une digression, mais qui dit cela en France ? Quel média rappelle ne serait-ce qu’une fois le contexte d’occupation et de colonisation qui enferme le peuple palestinien tout entier ? Qui rappelle que la résistance d’un peuple occupé est un droit ?

    Nous avons assisté depuis le début de cette offensive à une présentation totalement univoque, en adéquation parfaite avec la position de notre propre gouvernement, elle même calquée sur la version israélienne des événements : Israël est attaqué par des roquettes et a le droit de se protéger par tous les moyens. Disons, pour rester pudiques, que les chiffres des victimes dans les deux camps parlent d’eux même du rapport de forces en jeu.

    Il nous faut, pour pouvoir être clairs, commencer par dénoncer cette connivence médiatico-politique avec Israël, l’ambassade d’Israël en France et les soi-disant représentants de la communauté juive, le CRIF.

    Les manifestants pro-palestiniens sont tombés dans un piège

    La manifestation à Paris du 13 juillet était la première grande manifestation nationale de soutien à la Palestine. Quelques jours avant la manifestation dont le parcours était connu, Barbès-Bastille, les sites de plusieurs groupes juifs d’extrême droite appelaient à un rassemblement de soutien à Israël devant la synagogue de la rue de la Roquette, qui devait servir de bastion et de clé de voûte à l’opération de par sa proximité de la fin du parcours : on peut voir ces appels et cette préparation ici.

    Le président du consistoire central, Joël Mergui, a affirmé lui à l’AFP que « plusieurs dizaines de manifestants » s’étaient « délibérément » rendus devant la synagogue de la Roquette, non loin de la Bastille, « pour agresser verbalement et physiquement des juifs » réunis dimanche après-midi « pour prier pour la situation en Israël et pour la paix » (sic).

    Les provocateurs – tous les témoins et les vidéos le montrent – ont été protégés et aidés par la police, ils ont entraîné à coups d’insultes et de fumigènes un petit groupe de manifestants excédés vers la synagogue.

    Attirés devant la synagogue, les jeunes manifestants sont tombés dans le piège qui a permis :

    1- De ne pas parler de Gaza, et de ce qui s’y joue

    2- De ne pas parler de la solidarité française avec la Palestine,

    3- De transformer la grave question des crimes commis en ce moment à Gaza, en une opération antisémite méritant sanction, et

    4- La sanction est sortie du tiroir où elle était prête : volonté d’interdiction des manifestations de soutien à la Palestine.

    Il y a d’autres questions à se poser

    Le manque de clarté de la plupart des médias français, tombés dans le même piège, sans doute parce qu’ils n’avaient même pas pris la peine de « couvrir » la manifestation, et qui ont décidé comme on le leur avait soufflé qu’en l’occurrence le seul événement c’était des « heurts antisémites », a largement contribué à la réussite de cette opération.

    L’un d’eux s’est-il interrogé sur le sens d’un rassemblement destiné à soutenir Israël devant et dans une synagogue ? L’un d’eux a-t-il mentionné que la grande synagogue de la Victoire recevait il y a un mois un général de l’armée israélienne, qu’elle présentait à ses ouailles pour parler du service militaire en Israël ?

    Il y a ceux qui parlent, repris par le ministre Valls, d’importation du conflit. En réalité, il nous semble qu’on peut se poser la question d’une stratégie concertée, entre le CRIF et l’ambassade d’Israël, qui se résume en quelques phrases simples, mais redoutables : sachant qu’il n’est à l’évidence pas possible de gagner la bataille de la popularité, il s’agit de faire à tout prix diversion et forcer le silence.

    L’antisémitisme est alors tragiquement utilisé quand il existe, comme dans le cas de l’affaire Merah à Toulouse, pour imposer le renforcement des liens avec Israël, et quand il n’existe pas il faut le fabriquer parce qu’il est la meilleure arme, la seule dont on dispose et qui marche à tous les coups pour faire taire sur les crimes en cours à Gaza.

    Qui trouble l’ordre public ? De quel ordre s’agit-il ? Ce sont là les questions que chacun devrait se poser.

  • Nettoyage ethnique au Naqab : des personnalités Britanniques appellent à des sanctions contre le régime sioniste | Mounadil al Djazaïri
    http://mounadil.wordpress.com/2013/12/01/nettoyage-ethnique-au-naqab-des-personnalites-britanniques-appel

    L’entité sioniste est en passe de réaliser un vaste programme d’expulsion des palestiniens autochtones du Naqab pour leur substituer des colons, Ces derniers pourront par exemple venir de Grande Bretagne, pays dont les ressortissants de confession juive sont conviés, subventions à l’appui, [ http://www.theguardian.com/world/2013/nov/29/britons-protest-israel-plan-remove-palestinian-bedouin ] à venir s’établir dans la région une fois celle-ci nettoyée ethniquement

    Ce plan de nettoyage ethnique, qui fait l’unanimité dans la direction politique sioniste, suscite de vives réactions au Royaume Uni où un certain nombre de personnalités ont signé une lettre ouverte pour demander aux autorités britanniques non seulement de protester mais de prendre des mesures concrètes pour amener le régime sioniste à annuler son plan,

    Cette démarche est sans doute vaine mais elle a le mérite d’exister et a valeur de témoignage devant l’histoire.

    Les signataires ne sont pas tous connus en France mais on remarquera des noms illustres dont la présence nous réjouit : les cinéastes Michael Radford, Ken Loach et Mike Leigh, l’actrice Julie Christie, les musiciens Brian Eno et Peter Gabriel.

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    Michèle Sibony : 30 novembre : jour de colère contre le plan prawer
    30 novembre 2013 | Par Agence Média Palestine
    http://blogs.mediapart.fr/edition/mobilisations-contre-le-prawer-plan/article/301113/michele-sibony-30-novembre-jour-de-colere-contre-le-plan-prawer

    Nous rencontrons Thabet Abu Rass à Beer Sheba dans son bureau de Adalah-Naqab. Il est géographe et enseigne à l’université de Beer Sheba. Son exposé est implacable :

    La population bédouine est la plus pauvre d’Israël nous indique-t-il . Mais cette phrase ne prendra sens que lors des visites de villages que nous effectuerons au cours de cette journée. Il y a des degrés dans la pauvreté. Ici on parle de vie dans des cabanes de tôle ondulée posées sur les cailloux de zones désertiques, sans eau courante, ni électricité... En plus du problème socio-économique ajoute Thabet, se pose aujourd’hui celui de la terre. Pour cette population traditionnelle, confisquer la terre c’est prendre la vie.

    En 1948 on comptait 90 000 Bédouins dans le Naqab, après les expulsions et regroupements de la Naqba il n’en restait que 10 000. Ils sont aujourd’hui 210 000 et représentent un tiers de la population totale du Naqab. (Avec les 60 000 bédouins qui vivent au nord d’Israël la population bédouine d’Israël est de 270 000) .

    Le Naqab constitue géographiquement la moitié de la Palestine historique et 60% du territoire israélien ; il est peuplé par 8% de la population israélienne. Sur l’ensemble du territoire israélien 93,5 % des terres ont le statut de terre d’État, c’est à dire non achetables mais louées avec des baux de très longue durée. Dans le Néguev ce statut concerne 95% des terres. Les 5% restant constituent les terres revendiquées par les Bédouins.

    Après 1948 les bédouins ont été regroupés de force dans une zone appelée « Siyaj », qui signifie clôture ou barrière en arabe, et placés sous gouvernorat militaire.

    Trois éléments caractérisent la politique israélienne envers les Bédouins :

    1. La concentration forcée de la population ,

    2. L’urbanisation forcée (7 villes de regroupement, villes dortoirs et sans emplois, ont été conçues à cet effet la plus connue : Rahat) aujourd’hui la moitié des Bédouins vivent dans ces villes . Ces deux éléments associés permettent de rassembler un maximum de Bédouins sur un minimum d’espace

    3. En finir avec les revendications bédouines sur les terres (5% de l’espace total du Naqab) . En fait les Bédouins disposent de titres de propriété sur leurs terres, de l’époque mandataire. L’ État ne reconnaît pas la validité de ces titres, pourtant s’agissant de transactions similaires impliquant des citoyens juifs, il a accepté des titres identiques.

    #plan_prawer #Néguev #bédouins

  • Zochrot : de la Naqba au Retour - [UJFP]
    dimanche 13 octobre 2013 par Michèle Sibony
    http://www.ujfp.org/spip.php?article2918

    De la Naqba au retour des réfugiés : c’est le parcours de Zochrot et la ligne directrice qui a animé le colloque international de Zochrot qui s’est tenu à Sheikh Mounis. Dit comme cela c’est un peu provocateur mais l’histoire de cette terre est faite de ces provocations et courts-circuits. Sheikh Mounis c’est le village palestinien détruit en 48 sur lequel se sont édifiés l’université de Tel Aviv et aussi le musée du pays d’Israël. Le colloque se tenait dans l’auditorium de 500 places du musée, et rappelait dans son annonce la situation géographique du musée. Résultat un article dans Haaretz, le musée très inquiet essaye de refuser la salle, puis accepte.

    C’est d’ailleurs le premier mérite de ce mouvement Zochrot qui veut littéralement dire en français « elles se souviennent » plus joliment traduit dans le film de Jacqueline Gesta « les souvenantes » que d’avoir fait émerger dans la mémoire du public israélien juif tous ces villages détruits, ces quartiers vidés et réappropriés. Ce que Ilan Halévy avait magnifiquement appelé « Sous Israël la Palestine ». Par exemple ceux qui avaient longtemps cru (dont moi-même) ou feint de croire la mythologie sioniste d’une Tel Aviv ville construite sur des marécages asséchés, en ont été pour leurs frais, et ont aujourd’hui du mal à ignorer les noms des 8 villages détruits sur laquelle elle est installée. Bien sûr on parle ici d’une population du « centre » par opposition à celle d’une périphérie dont il est bien plus difficile d’apprécier son niveau d’aliénation et d’accès. Pourtant Zochrot intervient aussi dans les périphéries.
    Zochrot a travaillé sur l’amnésie israélienne de la Naqba ces 10 dernières années, mais aujourd’hui et dans ce colloque, cette association choisit d’ en éclairer une des conséquences majeures, la question incontournable du droit au retour des réfugiés, principe et application inclus.

    L’auditorium de 500 places était comble le premier jour, et plein aux deux tiers le second, les inscriptions étaient closes quelques jours avant le début du colloque. Beaucoup de gens lors des interventions et dans les conversations avec le public rappellent combien ce sujet est extraordinairement déconnecté de la réalité israélienne (juive bien sûr) .Mais ils considèrent qu’il faut aborder ce tabou et s’y confronter afin de le vider de sa charge explosive, le dédramatiser.

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    [Info-Palestine] - La droite d’Israël s’attaque aux manuels scolaires
    dimanche 13 octobre 2013 - Jonathan Cook
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article14081

    Zochrot transgresse le plus grand tabou d’Israël : le droit de millions de Palestiniens de revenir dans leurs foyers dont eux-mêmes et leurs ancêtres ont été expulsés en 1948. Mais de nombreux Israéliens s’opposent avec véhémence à une telle démarche parce qu’ils la considèrent comme entraînant la fin de la judéité de leur État.

    Eitan Bronstein, fondateur de Zochrot, a déclaré que la conférence de deux jours avait été particulièrement menaçante pour la droite. « Pour la première fois, nous sommes allés plus loin que le simple droit théorique au retour » a-t-il dit.

    « Cette fois, l’accent a été mis très fort sur la façon dont nous pourrions faire entrer le retour dans la réalité. Des réfugiés nous ont même proposé des modèles simulés par ordinateur sur la façon dont il pourrait être mis en oeuvre sur le terrain ».

    Le moment est embarrassant pour Israël alors que les pourparlers de paix longtemps gelés avec les Palestiniens viennent d’être relancés sous la pression des États-Unis. L’une des questions clés à résoudre est de savoir si les réfugiés doivent être autorisés à retourner dans les plus de 500 villages qu’Israël a détruits plus tard.

    Plus généralement, les organisations d’extrême droite proches du gouvernement de Benjamin Netanyahu ont cherché à bloquer les financements pour les organisations considérées soit comme étant trop critiques à l’égard d’Israël, soit comme travaillant à la protection des droits humains des Palestiniens sous occupation.

  • Si je n’avais pas vu Genevilliers ... - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?page=article&id_article=2830
    Par Michèle Sibony, le 22 juillet 2013

    Trappes en passant par Genevilliers.

    (...) Je me souviens de ce qu’Ali m’avait une fois expliqué, à Gennevilliers, par bloc, on retrouve des villages entiers reconstitués, la carte du Maroc peut se déchiffrer à travers les immeubles des cités. Les gens du même village se retrouvaient ensemble pour survivre en arrivant dans ce nouveau monde. Cette proximité cette solidarité les a protégés, sauvés sans doute. J’aimerais poser plus de questions. Découvrir un peu les anciens, leurs histoires. Mais je n’ai pas envie d’intervenir dans cette ambiance tranquille et fatiguée à la fois. Laisser la fête se dérouler à son rythme... dans la moiteur de cette soirée de juillet, entre la cour et la salle, on parle. Saïd évoque la 2e lune du dernier Murakami, quand je lui parle de la troisième étoile nécessaire dans le ciel pour marquer la fin du chabbat ou du jeûne. Nous avons les mêmes goûts.
    J’avais dit à Ali que j’aimerais être raccompagnée au moins jusqu’au métro si on finissait tard. Peureuse, je crains les mauvaises rencontres tardives.
    C’est Fadila qui me ramène, elle-même doit prendre encore un bus. Il est 23h30. L’ambiance de la rue a changé. Les jeunes sortent après la fin du repas et se rendent vers le métro pour retrouver leurs amis en ville. Téléphones portables, rendez-vous, rires, sur les bancs des gens plus âgés prennent l’air, petits groupes mélangés. Tout est tranquille, provincial presque. Je me moque intérieurement de moi. Sur le trajet elle me raconte son long combat encore inachevé pour percevoir la pension d’ancien combattant de son mari mort d’un accident il y a trente ans. « C’est pas grave, j’attends. » On se quitte en s’embrassant on est amies. Elle va attendre son bus pour rentrer dans sa chambre petite, mais le cœur est grand. Juste à temps pour prier : il faut calmer le monde.

    Samedi matin : j’allume la radio avec mon premier café : Trappes !
    J’écoute la description de l’affaire, un homme et sa femme en voile intégral interpellés par la police en début de soirée, jeudi 18, lui est emmené au poste. Vendredi 250 personnes rassemblées devant le commissariat sont venues le réclamer. Gennevilliers resurgit en moi. Mais c’est le Ramadan, vont-ils le dire ? Émeutes, flashballs, hélicoptère, bientôt les drones... Pas une fois de la journée, ni à la radio ni à la télé n’est évoquée la fête et son lien avec l’interpellation du couple, la réaction du quartier. Le 14 juillet, 5 jours avant, à Trappes 2 hommes avaient menacé avec un couteau une femme voilée ? Condamnés en comparution immédiate à 2 mois de prison ferme. Ceux qui comptent les Burkas et les voiles au nom de la République Laïque, comptent-t-ils les agressions racistes sexistes sur ces femmes depuis des semaines ? (...)

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    Le mari de la femme voilée contrôlée à Trappes donne sa version des faits
    Publié le 24/07/2013
    http://www.rue89.com/zapnet/2013/07/24/mari-femme-voilee-controlee-a-trappes-donne-version-faits-244498

    Mickaël, le jeune homme poursuivi pour avoir tenté d’étrangler un policier qui contrôlait l’identité de sa femme, intégralement voilée, à Trappes jeudi, a donné une interview à la télévision La Locale.

    Il réfute la version des policiers, reconnaissant s’être interposé mais pas s’en être pris physiquement aux policiers. Il affirme avoir été insulté dans la voiture qui l’amenait au commissariat. Il doit être jugé en septembre.

  • Les Juifs britanniques dans la tourmente après le rejet par le tribunal de la plainte pour harcèlement d’un militant pro-israélien - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article2692

    samedi 13 avril 2013

    Un jugement dans le procès intenté par un maître de conférence en mathématiques, et qui se voulait le point culminant de onze années de militantisme pro-israélien, statue que l’attachement à Israël ne fait pas intrinsèquement partie de la judéité et provoque une onde de choc dans la communauté juive.

    Anshel Pfeffer 8 avril 2013 Haaretz
    (Traduction Michèle Sibony )

    Londres – Ce n’était qu’un simple citoyen poursuivant en justice le plus grand syndicat universitaire de Grande Bretagne, mais c’est comme si tout l’Establishement juif du pays s’était tenu derrière lui au Tribunal. Ce n’était qu’une procédure de premier degré devant un tribunal du travail, et non une Haute Cour statuant sur des affaires d’ État. Mais le jugement a semblé vouloir exprimer quelque chose de profond sur ce que signifie être juif – que l’amour pour l’Etat d’Israël n’est pas un caractère intrinsèque chez les juifs de Grande Bretagne, ou partout ailleurs dans cette affaire.

    Le jugement rendu il y a deux semaines, la veille de Pâques, dans le procès de Ronnie Fraser contre le syndicat universitaire et des collèges d’enseignement supérieur (UCU) a gâché l’ambiance de vacances pour nombre de Juifs influents de grande Bretagne, puis il a peu à peu provoqué des ondes de choc dans les échelons élevés de la communauté.

    Le procès se voulait le point culminant de onze années de militantisme pro israélien pour Fraser, un maître de conférence en mathématiques qui s’est battu contre ce qu’il considérait comme une vague anti-israélienne virulente, clairement teintée d’antisémitisme, montant dans le syndicat dont il est membre.