person:michel foucault

  • Destination Checkpoints | Photographies, vidéos et installations de Ariane Arlotti

    http://www.destinationcheckpoints.com

    Voici l’oeuvre très intéressante d’Arianne Arlotti, photographe genevoise que m’a fait connaître l’irremplaçable tête chercheuse qu’est @cdb_77. Il faut se promener dans son site et s’imprégner des images, tragiquement banales, je dirai presque...

    La photographe cite, en première page de son site, Michel Foucault :

    « Il y a des moments dans la vie où la question de savoir si on peut penser autrement qu’on ne pense et percevoir autrement qu’on ne voit est indispensable pour continuer à regarder ou à réfléchir. »

    Le projet principale : Destination Checkpoints On Tour (installation artistique en deux volets)

    Destination Checkpoints était une invitation à un voyage inhabituel en Cisjordanie. En écho à cette intention, le projet itinérant que j’ai conçu pour Destination Checkpoints On Tour est embarqué à bord d’une camionnette, habillée aux couleurs d’une ambulance. Comme dans le volet précédent, je souhaite poursuivre l’expérience d’une lecture esthétique de la sécurité publique, à travers les images, les sons et les rythmes qui rendent cette notion manifeste, figurable et donc plastique. Grâce à cette installation, mon projet prend une dimension interactive plus marquée.

    Comme dans mes projets précédents, je reste fidèle à mon terrain de prédilection, celui de l’observation sensible de l’exercice du pouvoir, et des mécanismes de contrôle de l’image, et, dans le cas présent, celui du lien intime qui unit les industries du tourisme et de la sécurité en Israël/Palestine.

    Ailleurs sur le site, exemples parmi d’autres :

    Le mirador abandonné | Destination Checkpoints

    http://www.destinationcheckpoints.com/?p=401

    La thématique du jour : Le mirador abandonné. L’étymologie de mirador est : « un point de vue ». En ce qui concerne cet objet on pourrait donc dire « un point de vue abandonné ». Ce point de vue abandonné se trouve dans Shuada street, la rue centrale de la colonie de peuplement qui est littéralement collée à la vieille-ville d’Hébron. Malgré cet abandon anecdotique, tout un dispositif de contrôle et de sécurité est déployé dans et autour de Hébron.

    Il s’agit d’éléments totalement maîtrisés, qu’on ne voit pas forcément pour le coup, mais qui ne cessent de nous surprendre au gré des déplacements de notre regard…Des colons armés comme des militaires, des caméras qui apparaissent sur des bouts de toits délabrés, des militaires qui semblent en attente de quelque chose, assis, debout et en déplacement, des chars pour les grandes occasions, des barrières, des murs, plein de murs fermant des rues, des barbelés sur le haut, toujours sur le haut les barbelés…et une impression de ville abandonnée qui nous accompagne…

    Ou encore cet imbroglio invraissemblable de mur près de Béthléem :

    Le Tombeau de Rachel | Destination Checkpoints

    http://www.destinationcheckpoints.com/?p=415

    Le Tombeau de Rachel.

    Pour y accéder il faut traverser un premier checkpoint puis parcourir plusieurs centaines de mètres en voiture ou en bus, sur une route parée d’un grand mur à gauche et à droite, jusqu’à une deuxième barrière, quasi insignifiante par rapport à la première.

    #photographie #israël #palestine #occupation #colonisation #Arianne_Arlotti

  • Le grand enfermement – Michel Foucault | Larmurerie
    http://larmurerie.wordpress.com/2013/11/08/le-grand-enfermement-michel-foucault

    Vous savez qu’au Moyen Âge les prisons n’existaient pratiquement pas ; à cette époque, les cachots étaient avant tout une sorte d’antichambre du tribunal, on s’emparait d’une personne pour avoir un gage, pour pouvoir, par la suite, tuer cette personne, ou la punir d’une autre manière, ou aussi pour qu’elle paie rançon afin d’être libérée. À cette époque, le cachot était un lieu de passage : passage vers la mort, ou vers la liberté, en achetant celle-ci avec de l’argent. L’idée que la prison serait en soi une punition fut totalement étrangère au Moyen Âge, et les pratiques de ce genre n’existaient pas dans cette société-là. Et c’est seulement lorsque le capitalisme à ses débuts se trouva confronté à des problèmes nouveaux, surtout avec celui de la main-d’oeuvre, des chômeurs, et lorsque les sociétés du XVII" siècle connurent de grandes insurrections populaires, en France, en Allemagne, etc., en Angleterre aussi, c’est à ce moment seulement qu’on a recouru à l’enfermement. Pourquoi ?

    #foucault #prison #gip #capitalisme #moyenâge

    • Si je vous comprends bien, une autre forme de l’enfermement consistait à contraindre les vagabonds au travail et à les mettre dans des usines. D’autres étaient envoyés dans des casernes en vue de la conquête de nouveaux débouchés, à cette époque des débuts de l’impérialisme.

    • Il est tout à fait clair que le prolétariat lui-même est victime de la délinquance. Évidemment, les vieux n’ont aucune tendresse particulière pour un type, un jeune délinquant qui leur vole leurs dernières économies parce qu’il veut acheter un Solex. Mais qui est responsable du fait que ce jeune homme n’a pas assez d’argent pour acheter un Solex et, deuxièmement, du fait qu’il a tellement envie d’en acheter un ? Le XIXe siècle avait pratiqué sa manière spécifique de répression du prolétariat. Divers droits politiques lui furent accordés, liberté de réunion, droits syndicaux, mais, inversement, la bourgeoisie obtint du prolétariat la promesse d’une bonne conduite politique et la renonciation à la rébellion ouverte. Les masses populaires ne pouvaient exercer leurs maigres droits qu’en se pliant aux règles du jeu de la classe dominante. De sorte que le prolétariat a intériorisé une part de l’idéologie bourgeoise. Cette part qui concerne l’usage de la violence, l’insurrection, la délinquance, le sous-prolétariat, les marginaux de la société.

    • Ne revenez donc pas sans cesse à des choses que j’ai dites autrefois ! Quand je les prononce, elles sont déjà oubliées. Je pense pour oublier. Tout ce que j’ai dit dans le passé est absolument sans importance. On écrit quelque chose quand on l’a déjà fortement usé dans sa tête ; la pensée exsangue, on l’écrit, voilà. Ce que j’ai écrit ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est ce que je pourrais écrire et ce que je pourrais faire.

  • L’embarras de la #SNCF après des actes racistes parmi ses agents
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/24/l-embarras-de-la-sncf-apres-des-actes-racistes-parmi-ses-agents_4353862_3224

    Plus particulièrement au sein d’une antenne de la sécurité ferroviaire appelée à la SNCF « sûreté générale » – ou #SUGE. (…) L’un de ces actes est un SMS envoyé par un agent à plusieurs de ses collègues de la SUGE. Un texto qui parodiait une publicité Citroën en se félicitant de la mort de plusieurs Arabes dans des accidents de la route. « Vous n’imaginez pas tout ce que Citroën peut faire pour vous », disait le SMS. L’autre dérapage a consisté en la diffusion de musique d’un groupe néonazi au sein même du bureau de la gare.

    #paywall

    … le #racisme est lié au fonctionnement d’un Etat qui est obligé de se servir de la race, de l’élimination des races et de la purification de la race, pour exercer son pouvoir souverain. La juxtaposition, ou plutôt le fonctionnement d’un Etat, à travers le #bio-pouvoir, du vieux pouvoir souverain du droit de mort implique le fonctionnement, la mise en place et l’activation du racisme. »
    (Michel #Foucault, « Il faut défendre la société »)

    http://seenthis.net/messages/195477

  • The geography of war and peace
    RGS-IBG 2014 Paper Session Proposal

    “War and peace – what’s the difference?” asked David Keen (2000) some time ago. And indeed, war is a slippery concept. Where does war end and peace start? What is war and what is “only” a riot, violence, struggle or uprising? And what does war tell us about peace? Or politics? It was Michel Foucault who once asked the question: isn’t politics the continuation of war by other means – putting Clausewitz on his head (or on his feet). Foucault alerts us to the entanglement of state making and war making (Tilly) and to the many facets of political power, violence and warfare. This panel approaches the problematique of war as a present condition not through a philological reading of Foucault’s lectures, though, but through an empirical, ethnographic, contextual exploration of the spatial configurations of technologies, conduct, experiences and practices of war in its military, political, economic and social conditions. Such “warscapes” are multi-local, transnational, entangled landscapes of violence, destruction, coercion, suppression, fear, suffering and of excitement, enrichment, opportunity, technological advancement and social transformation. If we look at war in this way, the question about the difference of war and peace has to be re-phrased: what is it about war that is not peace, not politics? In other words: we arrive at understanding the geography of war and peace by looking at the spectacle of war in its full military might as much as at its unraveling and fuzzy boundaries and transitions to “post-war” conditions and the intricate relations between the main theatre of war, its spectacular and hidden spaces and the continuation of the “social condition” of the non-military world in the shadow of the war. We encourage paper submissions that engage with these questions by looking at 1) contemporary or historical wars, 2) different varieties of wars in the present, or 3) with processes of post-war transitions.

    References:

    Keen, D. (2000) ’War and peace: What’s the difference?’, International Peacekeeping, 7 (4), 1-22.

    Instructions for submission of paper proposals:

    Please send abstracts of no more than 250 words by 7 February 2014 to benedikt.korf@geo.uzh.ch and craig771@gmail.com

    #guerre #paix #conflits #géographie

  • Flashball : condamnation de l’Etat – Communiqué de presse de Clément Alexandre du 18/12/2013 | Face aux armes de la police
    https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2013/12/18/flashball-condamnation-de-letat-dans-laffaire-clem

    Jusqu’à présent toutes les plaintes au pénal contre les tireurs ont échoué pour des raisons qui montrent assez que de telles mutilations sont couvertes et par la #police et par la justice.

    Nous avons alors tenté une #procédure au Tribunal administratif qui permet de viser directement la responsabilité de l’Etat. Pour la première fois, celle-ci est reconnue et il est condamné à verser des #indemnités même si un tour de passe-passe dont les juges ont le secret parle de responsabilité sans faute pour cause d’attroupement. Pour la première fois aussi, une procédure qui condamne l’Etat reconnait le lien entre la blessure et le #flashball. Nous pensons que sur le terrain juridique il est capital de multiplier ce type de riposte. #Se_défendre, faire pression partout où c’est possible et ne pas laisser enterrer ces mutilations constitue dans l’immédiat un bon moyen de parer l’usage décomplexé de ces armes.

    Se défendre, Michel Foucault et alii
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6191

  • Qu’est ce que le racisme pour Foucault ?

    « En gros, le racisme assure la fonction de mort dans l’économie du bio-pouvoir, selon le principe que la mort des autres, c’est le renforcement biologique de soi-même en tant que l’on est membre d’une race ou d’une population, en tant que l’on est élément dans une pluralité unitaire et vivante. Vous voyez que nous sommes là, au fond, très loin d’un racisme qui serait, simplement et traditionnellement mépris ou haine des races Ies unes pour les autres. Nous sommes très loin aussi d’un racisme qui serait une sorte d’opération idéologique par laquelle les États, ou une classe, essaieraient de détourner vers un adversaire mythique des hostilités qui seraient tournées vers (eux) ou qui travailleraient le corps social. Je crois que c’est beaucoup plus profond qu’une vieille tradition, beaucoup plus profond qu’une vielle idéologie, c’est autre chose. La spécificité du racisme moderne, ce qui fait sa spécificité, n’est pas lié à des mentalités, à des idéologies, aux mensonges du pouvoir. C’est lié à la technique du pouvoir, à la technologie du pouvoir. C’est lié à ceci, qui nous place, au plus loin de la guerre des races et de cette intelligibilité de l ’histoire, dans un mécanisme qui permet au bio-pouvoir de s’exercer. Donc, le racisme est lié au fonctionnement d’un Etat qui est obligé de se servir de la race, de l’élimination des races et de la purification de la race, pour exercer son pouvoir souverain. La juxtaposition, ou plutôt le fonctionnement d’un Etat, à travers le bio-pouvoir, du vieux pouvoir souverain du droit de mort implique le fonctionnement, la mise en place et l’activation du racisme. »

    (Michel #Foucault, « Il faut défendre la société »)

    #Race
    #Racisme
    #Biopouvoir

  • Masculin-féminin : cinq idées reçues sur les études de #genre
    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/05/25/masculin-feminin-cinq-idees-recues-sur-les-etudes-de-genre_3174157_3

    En 1968, le psychiatre et psychanalyste Robert Stoller utilise quant à lui la notion de « gender identity » pour étudier les transsexuels, qui ne se reconnaissent pas dans leur #identité #sexuelle de naissance.

    C’est dans les années 1970 que le mouvement féministe se réapproprie les questions de genre pour interroger la domination masculine. Les « gender studies » ("études de genre") se développent alors dans les milieux féministes et universitaires américains, s’inspirant notamment de penseurs français comme Simone de Beauvoir – et son célèbre « On ne naît pas femme, on le devient » –, Michel Foucault ou Pierre Bourdieu.

    En France, la sociologue Christine Delphy est l’une des premières introduire le concept en France, sous l’angle d’un « système de genre », où la femme serait la catégorie exploitée et l’homme la catégorie exploitante. Mais la greffe ne s’opère réellement que dans les années 1990, lorsque le débat sur la parité s’installe au niveau européen. La promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes devient l’une des tâches essentielles de la Communauté européenne avec l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam en 1999, notamment dans son article 2.

    Le concept de genre s’est développé comme une réflexion autour de la notion de sexe et du rapport homme/femme. Loin de nier la différence entre le sexe féminin et le #sexe masculin, le genre est utilisé par les chercheurs comme un outil permettant de penser le sexe biologique (homme ou femme) indépendamment de l’identité sexuelle (masculin ou féminin). Il ne s’agit donc pas de dire que l’homme et la femme sont identiques, mais d’interroger la manière dont chacun et chacune peut construire son identité sexuelle, aussi bien à travers son éducation que son orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, etc.).

    En dissociant intellectuellement le culturel et le biologique, le concept de genre interroge les clichés liés au sexe. Par exemple, l’idée selon laquelle les femmes sont plus naturellement enclines à s’atteler aux tâches domestiques que les hommes est de l’ordre de la construction sociale et historique, et non pas liée au fait que la femme dispose d’un vagin et d’ovaires.

    Pour les détracteurs du genre, la construction d’une personne en tant qu’individu se fait dans l’assujettissement à des normes dites « naturelles » et « immuables » : d’un côté les femmes, de l’autre les hommes. Mais certains travaux de biologiste, tels ceux de l’Américaine Anne Fausto-Sterling, montrent que l’opposition entre nature et culture est vaine, les deux étant inextricables et participant d’un même mouvement. Il ne suffit pas de dire que quelque chose est biologique pour dire que c’est immuable. C’est l’exemple du cerveau humain : il évolue avec le temps, et de génération en génération.

    #plo

  • Michel Foucault et la question du droit - raison-publique.fr
    http://www.raison-publique.fr/article649.html

    Le droit serait-il le parent pauvre des analyses de Foucault ? Le reproche est courant [1], laissant entendre que le philosophe en serait resté à une conception étatique et étroite du droit, lue principalement dans les codes napoléoniens, sans tenir compte des évolutions contemporaines qui multiplient les possibilités de recours juridique des individus, y compris contre les États. Foucault aurait oublié les vertus du jus politicum, méprisé à la fois comme trop surplombant dans la pensée politique traditionnelle et impropre à saisir le fonctionnement réel du pouvoir moderne dans ses deux formes principales : « pouvoir disciplinaire » et « biopouvoir ». Pour le philosophe français, depuis l’âge classique, la prise du politique sur les corps individuels se ferait principalement par l’intermédiaire d’une physis, comme science de la croissance des êtres, renvoyant les fictions juridiques au magasin des accessoires. Dans cette perspective, la résistance au pouvoir ne pourrait être pensée qu’en termes de rapports de forces, non en termes de droits.

    Jugement sévère, que semble contredire la pratique même du philosophe : n’en appelle-t-il pas constamment dans ses propres engagements de militant au droit des individus, au respect des lois contre les violences de l’État ? Paradoxe dont Foucault semble lui-même s’amuser dans son débat télévisé avec Noam Chomsky en 1971, où le souci de se démarquer des utopies politiques de ce dernier le pousse à refuser toute définition du « juste » et du « légal ». Apprenant à la fin du débat qu’il n’a plus que deux minutes de temps de parole, Foucault lance dans un éclat de rire : « Eh bien moi je dis que c’est injuste ». « Absolument, oui. » renchérit Chomsky [2]. Pour tenter d’éclairer cet apparent paradoxe, nous nous attarderons sur les cours donnés au Collège de France de 1973-1974 (Le Pouvoir psychiatrique) à 1978-1979 (Naissance du biopouvoir), en les confrontant aux textes de combat rédigés par le philosophe dans ces années-là.

    #Michel-Foucault et la question du #droit
    #pouvoir
    #obstruction
    #approche
    #limite
    #libérale

  • Dans son cours au Collège de France intitulé « Il faut défendre la société », Michel Foucault énonce une thèse forte : le racisme, dit-il en substance, ce n’est pas en premier lieu une question d’idéologie dévoyée, de mauvais héritage, de relations entre communautés virant à l’aigre, c’est une technologie de pouvoir.

    Donc, d’oppression, donc, une énième manifestation de la lutte des classes.

    http://www.lesinrocks.com/2013/07/17/actualite/la-france-a-peur-11409641

  • Michel Foucault et Noam Chomsky débattent sur la question de la nature humaine, de la justice, et du pouvoir.

    http://www.youtube.com/watch?v=3wfNl2L0Gf8


    http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1719

    #Foucault soutient, dans la seconde partie, que la justice est un effet du #pouvoir : « Et parce qu’il [le #prolétariat] veut renverser le pouvoir de la #classe_dirigeante, il considère que cette guerre est juste ». Or #Chomsky, en tant que #militant #anarchiste, s’oppose à cette analyse de Foucault qu’il perçoit comme ayant les mêmes prémisses argumentatives que le #bolchevisme : « On doit montrer que la #révolution #sociale que l’on conduit est menée à une fin de #justice pour satisfaire des besoins humains fondamentaux et non pour donner le pouvoir à un autre groupe simplement parce qu’il le veut ». La conception de Chomsky suppose une conception #essentialiste de la nature humaine qui le conduit à avoir une conception de la #justice non comme construite, mais comme donnée. C’est sur ce point que porte la première partie du débat entre Foucault et Chomsky. Foucault, au contraire, insiste sur le risque que ce que nous définissions comme étant la nature humaine ne soit en réalité que la projection sur la nature de caractères propres à l’organisation de la société dans laquelle nous vivons. Par exemple, si dans une #société, les #femmes ont un #statut #inférieur aux #hommes, on aura tendance à faire de cette #infériorité, non une #caractéristique sociale, mais #naturelle. Néanmoins, Chomsky semble toucher juste quand il argumente que toutes les formes de #résistances au pouvoir ne nous paraissent pas également valables. Il existe bien le problème de ceux qui se soulèvent et mettent en place un pouvoir encore plus #oppressif que le précédent. Cette question pratique, les militants anarchistes sont amenés, par exemple, à se la poser quand il s’agit de déterminer avec qui être solidaire lors d’un soulèvement. Il faut se souvenir que la position de Foucault l’a amené à soutenir, par exemple, la révolution islamique iranienne.

    Le débat entre Foucault et Chomsky pose donc un problème philosophique fondamental tout en exposant les arguments qui sous-tendent chacune des positions. Si l’on considère que le combat du #prolétariat contre la #bourgeoisie est plus juste que l’oppression par cette même classe, alors il faut supposer l’existence d’une nature humaine universelle. Cette nature humaine, comme chez #Kropotkine, suppose que l’homme tend en réalité à l’entraide et désire la #liberté plutôt que l’#oppression, que tous les hommes sont égaux…Mais cette #conception de la nature humaine ne risque que d’être la projection sur la nature de l’#idéologie que nous défendons. Mais si nous nous passons de l’idée de nature humaine fixe, nous n’avons plus de moyens de distinguer ce qui est #juste et #injuste. Nous nous en remettons alors à la loi du plus fort, que ce plus fort soit la #bourgeoisie ou le prolétariat.

    #Philosophie #Psychologie #Linguistique #Histoire #Sciences #Epistémologie #Concept #objet #Nature #Culture #Politique #Marxisme #Anarchisme #Anarcho_syndicalisme #Pouvoir #Ordre_social #Débat #video

  • MIchel Foucault : L’utopie du corps
    Conscience de soi, conscience du corps ou l’utopie d’un continent à soi.

    Transcription intégrale de la conférence de Michel Foucault : « Le Corps utopique », conférence radiophonique prononcée le 7 décembre 1966 sur France-Culture. Cette conférence a fait l’objet, avec celle intitulée « Les hétérotopies », d’une édition audio sous le titre « Utopies et hétérotopies »

    http://www.youtube.com/watch?v=NSNkxvGlUNY

    http://culturevisuelle.org/imagination/2010/06/05/foucault-«-le-corps-utopique-»

    Ce lieu que #Proust, doucement, anxieusement, vient occuper de nouveau à chacun de ses réveils, à ce lieu-là, dès que j’ai les yeux ouverts, je ne peux plus échapper. Non pas que je sois par lui cloué sur place – puisque après tout je peux non seulement bouger et remuer, mais je peux le “bouger”, le remuer, le changer de place –, seulement voilà : je ne peux pas me déplacer sans lui ; je ne peux pas le laisser là où il est pour m’en aller, moi, ailleurs. Je peux bien aller au bout du monde, je peux bien me tapir, le matin, sous mes couvertures, me faire aussi petit que je pourrais, je peux bien me laisser fondre au soleil sur la plage, il sera toujours là où je suis. Il est ici irréparablement, jamais ailleurs. Mon corps, c’est le contraire d’une utopie, ce qui n’est jamais sous un autre ciel, il est le lieu absolu, le petit fragment d’espace avec lequel, au sens strict, je fais corps.

    Mon corps, topie impitoyable. Et si, par bonheur, je vivais avec lui dans une sorte de familiarité usée, comme avec une ombre, comme avec ces choses de tous les jours que finalement je ne vois plus et que la vie a passées à la grisaille ; comme avec ces cheminées, ces toits qui moutonnent chaque soir devant ma fenêtre ? Mais tous les matins, même présence, même blessure ; sous mes yeux se dessine l’inévitable image qu’impose le miroir : visage maigre, épaules voûtées, regard myope, plus de cheveux, vraiment pas beau. Et c’est dans cette vilaine coquille de ma tête, dans cette cage que je n’aime pas, qu’il va falloir me montrer et me promener ; à travers cette grille qu’il faudra parler, regarder, être regardé ; sous cette peau, croupir. Mon corps, c’est le lieu sans recours auquel je suis condamné. Je pense, après tout, que c’est contre lui et comme pour l’effacer qu’on a fait naître toutes ces utopies. Le prestige de l’utopie, la beauté, l’émerveillement de l’utopie, à quoi sont-ils dus ? L’utopie, c’est un lieu hors de tous les lieux, mais c’est un lieu où j’aurai un corps sans corps, un corps qui sera beau, limpide, transparent, lumineux, véloce, colossal dans sa puissance, infini dans sa durée, délié, invisible, protégé, toujours transfiguré ; et il se peut bien que l’utopie première, celle qui est la plus indéracinable dans le coeur des hommes, ce soit précisément l’utopie d’un #corps incorporel. Le pays des fées, le pays des lutins, des génies, des magiciens, eh bien, c’est le pays où les corps se transportent aussi vite que la lumière, c’est le pays où les blessures guérissent avec un beaume merveilleux le temps d’un éclair, c’est le pays où on peut tomber d’une montagne et se relever vivant, c’est le pays où on est visible quand on veut, invisible quand on le désire. S’il y a un pays féerique, c’est bien pour que j’y sois prince charmant et que tous les jolis gommeux deviennent poilus et vilains comme des oursons

    #Michel_foucault #Philosophie #Corps #Utopie #Mythologie #Histoire #Société #Civilisation #Sacré #Rituel #Tatouage #Corps_continent

  • #Edward_Said, un humaniste à New York
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/10/edward-said-un-humaniste-a-new-york_3426691_3232.html

    Il y a dix ans disparaissait le critique littéraire, pianiste et militant palestinien Edward Said. Professeur de la célèbre université Columbia, à New York, il était, comme son collègue l’historien du judaïsme Yosef Hayim Yerushalmi (Critique n° 763, 2011), une figure typique d’"outsider intégré", de « marginal dans le jeu », comme sait merveilleusement en produire le monde académique anglo-américain. Palestinien protestant, né en 1935 à Jérusalem, arrivé aux Etats-Unis en 1950, il incarnait la cause de la Palestine en intellectuel public.

    Inspirée par la philosophie du Michel Foucault de Surveiller et punir et - on le dit moins en France - par le philosophe allemand Adorno, théoricien pessimiste de la crise de la raison, l’oeuvre d’Edward Said comporte bien des facettes, que les auteurs de ce numéro savent nous dévoiler. Ainsi, nous dit Marielle Macé, Edward Said, spécialiste d’un autre exilé, le romancier britannique d’origine polonaise Joseph Conrad, s’intéressa au « style tardif » des musiciens et des poètes : les derniers quatuors de Beethoven à la limite de la dissonance, le « retour » au XVIIIe siècle d’un Stravinsky ou du Richard Strauss de Cappriccio (1942), le Baudelaire apocalyptique des Fusées (1851) ou le cinéaste communiste Pasolini des Ecrits corsaires (1976), néoréactionnaire avant la lettre. Le musicologue Esteban Buch passe enfin au crible la production d’Edward Said – critique musical de l’hebdomadaire de gauche The Nation. Il débusque avec malice, chez ce révolté de l’esprit et de la politique, malgré tout, un certain classicisme.

    Critique n° 793-794 : Edward W. Said
    http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2913

    Qui était Edward Said ? La question peut sembler incongrue en cette année de commémorations liées au dixième anniversaire de sa disparition. Palestinien, chrétien, il a grandi entre Jérusalem et Le Caire. L’exil de sa famille le fixe aux États-Unis. Universitaire, spécialiste de Joseph Conrad, son domaine est la littérature comparée. C’est avec la publication d’Orientalism, en 1978, que son travail bascule et que change sa stature. Le discret professeur de Columbia est désormais commenté dans le monde entier, tenu pour l’initiateur des « études postcoloniales » et considéré comme la voix intellectuelle de la Palestine.
    Orientalism a été rapidement traduit en français sans que la France s’ouvre beaucoup à ce penseur cosmopolite. Le reste de l’oeuvre reste largement à découvrir. Des éditeurs s’y emploient et c’est d’abord de ces traductions longtemps attendues que nous rendons compte. Les surprises n’y manquent pas. Car l’écriture politique n’a représenté qu’un moment de la trajectoire de Said. On découvrira ici d’autres facettes d’une oeuvre souvent réduite à un seul livre : de l’analyse des médias à la critique musicale en passant par une réflexion sur le « style tardif ».
    C’est un nouveau portrait d’Edward Said, libéré des surinterprétations louangeuses ou réprobatrices, qu’esquisse ce numéro – pour mieux revenir aux questions qu’il a su poser.

    #livre #littérature #musique #orientalisme

  • Chiens de garde d’hier et d’aujourd’hui
    http://ragemag.fr/chiens-de-garde-dhier-et-daujourdhui

    Un article qui mélange tout

    [Ci-gît une vidéo de C. Ockrent interrogée sur sa participation à Bilderberg sur France 2 le 2 février 2013] C’est ainsi que le Collège international de philosophie ou l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, à l’instar des #revues @Vacarme ou Multitudes, sont littéralement trustés par les disciples enamourés de l’auteur de Surveiller et punir. Sous les dehors de la subversion, ces nouveaux chiens de garde relaient les principales thématiques agitées par les bourgeoisies européennes, de l’éloge d’une liberté abstraite à celui du nomadisme (aujourd’hui rebaptisé « mobilité ») quand ils ne se livrent pas, tout simplement, à la célébration du #néolibéralisme le plus chimiquement pur.

    ... #cax #journalisme #entre_soi #bilderberg #critique_médias (pseudo)#philosophie #nizan #foucault etc.

    Sur Ockrent : http://seenthis.net/messages/113868
    http://seenthis.net/messages/126153

  • « Les mots et les choses » de #Michel_Foucault est une des oeuvres fondatrice de la pensée « structuraliste ».
    http://www.youtube.com/watch?v=CVy_frFL7w4


    #Philosophie #Linguistique #Ethnologie #Epistémologie #Ordre #Vérité #Sciences_humaines #Homme_nouveau #Marxisme #Humanisme #Structuralisme #Livre #Pierre_Dumayet #Vidéo

    Une présentation de l’ouvrage :
    http://michelfoucault.fr/2010/03/13/les-mots-et-les-choses

    Les Mots et les Choses n’est pas tant l’histoire de la constitution des sciences humaines, pas plus que celle du discours. Ce qui importe n’est pas en premier lieu les linéaments hésitants de Foucault dans son histoire de la vérité, que l’hésitation elle même, ou plutôt faudrait-il dire la lutte de Foucault avec les mots pour l’instauration de cette nouvelle pratique discursive critique. Celle-ci prend pour objet le discours en tant que sujet historique. Mais cette instauration posait problème, car la possibilité même de l’analyse historique critique du discours demandait à être fondée au sein du discours. Pour le dire plus simplement : discourir sur les modes de constitution du discours avait pour préalable de forger dans la langue une seconde langue qui se prête à cette analyse.

  • Interroger la politique, interroger le commun une conférence de #Jean-Luc_Nancy.
    http://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/interroger_la_politique_interroger_le_commun_jean_luc_nancy.8842

    Dans cette conférence, le philosophe Jean-Luc Nancy convoque tour à tour Platon, la Révolution française, Carl Schmitt, les soviets, Marx, Spinoza, Georges Bataille, Michel Foucault... pour interroger le/la politique, l’État, la démocratie et interroger surtout le concept, la possibilité et le sens du "commun", de #l'être-en-commun, de "l’être-ensemble" communiste. « Le communisme représente la protestation contre l’État, la demande, l’exigence que l’existence commune ne soit pas assumée par, ni déleguée à, ni représentée par, ni pris en charge par cette instance, l’État ».

    #Philosophie #Être #politique #Etat #Communisme #Marx #Foucault #Bataille #Spinoza #Vidéo

  • Michel #Foucault a donné en 1981 une série de cours et de conférences à l’Université Catholique de Louvain intitulé « mal faire dire le vrai » sur la fonction de l’aveu en justice. Il interroge le rapport au présent à travers son parcours de philosophe de ses travaux et sa confrontation à l’expérience et la construction sociale de la légitimité du pouvoir.
    https://www.youtube.com/watch?v=132QZ_C3ovs&feature=player_embedded

    #Pouvoir #Droit #Gouvernementalité #Surveillance #Prison #Philosophie #Kant #Hegel #Nietzschze #Expérience #Folie #Psychiatrie #Histoire

  • Un continent littéraire inépuisable que sont les" dits et écrits" de Michel Foucault. Une pensée en mouvement qui ne cesse d’interroger et penser l’histoire,l’actualité, les idées... Paru à l’époque en quatre volumes, ils existent aujourd’hui en deux volumes dans l’excellente collection #Quarto chez #Gallimard
    http://www.ina.fr/video/I07302844

    Après un extrait de « Lecture pour tous » du 15 juin 1966, François EWALD présente les « Dits et écrits » de Michel Foucault , textes écrits par le philosophe de 1954 à sa mort en 1984, en France et dans le monde entier et rassemblés dans quatre volumes. #Arlette_FARGE parle du bonheur qu’elle a eu en lisant ces textes. #François_EWALD évoque le reportage de #FOUCAULT en Iran, dont il a soutenu la révolution de 1978. Avant de mourir, Michel FOUCAULT travaillait sur la notion de l’amitié. #Jean-Pierre_FAYE se souvient de son amitié avec FOUCAULT, de son rire, de l’affaire iranienne, de sa maladie, de l’affaire Klauss Croissant, de sa défaite par rapport à l’histoire qui a été plus rapide que lui.

    #Philosphie #Histoire #littérature #Politique #Ethique

    • Il me semble utile de préciser que l’un des intervenants sur cette #vidéo, le renégat François Ewald (http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Ewald) est aujourd’hui directeur de l’École nationale d’assurances. Il fut l’un des tenants de la « justice prolétarienne » à la G.P, c’est-à-dire d’une conception punitive de la politique à laquelle il est en quelque sorte resté fidèle tout en changeant de côté de la barricade. Si il a travaillé avec Foucault, il a fait son chemin depuis, ce qui l’a conduit à devenir un #intellectuel_organique du patronat, l’un des initiateurs de la « refondation sociale » patronale qui a présidé à la transformation du CNPF en Mouvement des entreprises de France (#MEDEF) en 1998.

      L’éthique du bouffon, Valérie Marange
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3183

      Quand le philosophe François Ewald, colégataire de l’oeuvre de Foucault, et son compère Denis Kessler, numéro deux du Patronat, vilipendent en coeur la « démoralisation » contemporaine c’est pour faire l’éloge de l’« économie politique du #risque » et du contrat social qui « trouve sa vérité dans l’assurance » . Dans le détournement de la référence à Foucault, l’éthique de la « refondation sociale » patronale se révèle ainsi une véritable éthique du bouffon.

      "Refondation sociale" patronale : Le gouvernement par l’individualisation, #Maurizio_Lazzarato
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3279

      Peut-on définir la « refondation sociale » du Medef comme un projet bio-politique dans le sens foucaldien du terme ? Y a-t-il un transfert de souveraineté de l’État à l’entreprise, de ses fonctions biopolitiques ? Sommes nous confrontés à une sorte de privatisation de la biopolitique ? La refondation sociale annonce une volonté de « gouverner la société » en partant de l’entreprise. Elle affiche la détermination patronale à « gérer la vie » des individus du point de vue de la logique du profit.

      Refondation sociale patronale : Le Pare, une entreprise travailliste à la française
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3184

      Avec le Pare (Plan d’aide au retour à l’emploi) il s’agit de régler le marché du travail par le biais de restrictions dans l’accès au salaire socialisé, de prévenir et de circonvenir ainsi une mobilité qui est toujours un objet de conflit. Un dispositif qui s’inscrit parfaitement dans la volonté du Medef de définir pour toute la classe dirigeante une nouvelle discipline du travail

      Le projet du Pare (Plan d’aide au retour à l’emploi) découle directement du consensus politique autour de ce qui est communément appelé « l’activation des dépenses passives ». En ce sens, la réponse de Lionel Jospin au mouvement des chômeurs et précaires en 1997-1998 était très claire : quelques aides financières et un fonds d’urgence (« le milliard Jospin ») accompagnaient la réaffirmation d’une orientation de principe, à savoir, le choix d’ « une société fondée sur le travail et non sur l’assistance. »
      Cette réponse était une fin de non recevoir à la revendication d’un revenu garanti pour tous que portait le mouvement. Depuis, des changements au sein du patronat organisé ont permis à celui-ci de redevenir un acteur politique. Une fraction du patronat issue des « services » (assurance, banque) construit actuellement son hégémonie sur la faillite politique du patronat industriel fordien de la métallurgie. Le Medef succède ainsi au CNPF et propose un projet qui synthétise et approfondit la restructuration de l’organisation du travail et de ses marchés à l’oeuvre depuis 25 ans. Avec pour toile de fond la décomposition d’une droite en mal de projet, le Medef initie une « refondation sociale » qui a, logiquement, pour premier volet la réforme de l’assurance-chômage.

      #chômage #précarité #capitalisme #restructuration #individualisation #gouvernementalité #refondation_sociale

    • Oui ! Un échantillon (vous en trouverez davantage à l’url indiqué ci-dessus) :

      Jack Lang. (...) Protecteur des renégats
      Tu as la futilité des girouettes, et le je-m’en-foutisme élégant de l’apparatchik un peu marginal ; aussi tes « convictions » ne t’incluent-elles pas au nombre des véritables renégats, objets de ce livre. Mais tu fus, si trop futile même pour le reniement, le maquereau, le grand protecteur des nouveaux renégats. Grâce à toi, le plus fou-fou des ministres, « l’imagination au pouvoir » des murs de la Sorbonne a servi de devise et d’excuse pour le rachat, en vrac, des intellos et #artistes de toutes tendances ; pas si fou, au fond, tu as fait des écrivains, des peintres, des #journalistes, que tu as arrosés, décorés, traînés en avion de cocktails – plus du tout Molotov, sauf la vodka – en buffets-champagne, tes complices ou tes esclaves. D’accord, la « fête gauchiste » d’autrefois était un tantinet ridicule, mais le placage du verbalisme généreux sur le bal des #nantis, sur les mondanités du #Versailles #socialiste, ce fut odieux. Protecteur des Arts et Lettres, tu fus leur proxénète.

      #renégat

  • L’Archéologie du savoir, par #Michel_Foucault
    http://www.youtube.com/watch?v=Wzjw6LGQtMw

    http://1libertaire.free.fr/CourssurFoucault04.html

    L’Archéologie du savoir entreprend de penser la discontinuité dans l’#histoire des #idées, des #sciences, de la #philosophie de façon « #archéologique », ie en demandant comment on passe des #documents aux monuments, comment on construit des faits historiques. Par là même, Foucault suggère de modifier drastiquement le concept usuel de temps historique : au lieu d’un temps linéaire et totalisable, il faut se représenter une stratification, une dispersion, des séries d’événements. Il faut penser une histoire « qui ne serait pas #système, mais dur #travail de la #liberté » (p. 23). (cf. p. 25-26, pour l’idée qu’il ne s’agit pas d’appliquer une quelconque #méthode #structuraliste, ni d’utiliser les #catégories des totalités #culturelles - visions du #monde, types idéaux, etc. -, mais de « définir une méthode d’analyse historique qui soit affranchie du thème #anthropologique »). Et par là même se trouve abandonnée l’idée d’une histoire progressive de la #raison et celle du #sujet comme conscience - #conscience #rationnelle, ou conscience historique qui rassemblerait les événements discontinus en des totalités intelligibles et unitaires. Il n’y a plus de sujet fondateur. « En ce point se détermine une entreprise dont l’Histoire de la #folie, la #Naissance de la #clinique, Les_Mots_et_les_Choses ont fixé, très imparfaitement, le dessin. Entreprise par laquelle on essaie de prendre la mesure des #mutations qui s’opèrent en général dans le domaine de l’histoire » (p. 25).

    De fait, c’est là qu’apparaît à ce stade l’unité du travail de Foucault : se débarrasser de la #souveraineté_du_sujet classique - afin qu’il devienne possible, dans une dernière phase, d’entreprendre de repenser l’#individu (mais plus comme conscience constituante). L’archéologie du savoir représente une étape essentielle de ce processus, celle qui permet de faire éclater simultanément la conscience transcendantale et le temps historique traditionnel. Elle représente en ce sens un retour réflexif sur la démarche « aveugle » des livres précédents :
    « Les enquêtes sur la folie et l’apparition d’une #psychologie, sur la #maladie et la naissance d’une #médecine clinique, sur les sciences de la #vie, du #langage et de l’#économie ont été des essais pour une part aveugles : mais ils s’éclairaient à mesure, non seulement parce qu’ils précisaient peu à peu leur méthode, mais parce qu’ils découvraient - dans ce débat sur l’#humanisme et l’#anthropologie - le point de sa possibilité historique » (p. 26).

    #Philosophie #Structuralisme #Histoire #Foucault #Vidéo

  • Now online: the historic Chomsky (EN) - Foucault (FR) debate (& EN subtitles) | ROAR Magazine
    http://roarmag.org/2013/05/chomsky-foucault-debate-full-video-subtitles

    https://www.youtube.com/watch?v=R_sCRdF2tVI

    (With full transcript of the debate)

    In 1971, with the Vietnam war in full swing and radical social movements destabilizing the social, political and cultural order throughout the Western world, Dutch philosopher Fons Elders invited two of the world’s leading thinkers — the American linguist and activist Noam Chomsky and the French social theorist Michel Foucault — to debate a thorny and perennial question: is there such a thing as an “innate” human nature, and if so, what are its implications for our ideas about power, justice, revolution, and the shape of the ideal human society?

    #philosophie #philosophy #debate #Gespräch #discours

  • TradeTech #1 : ça chauffe à haute fréquence | Sniper In Mahwah
    https://sniperinmahwah.wordpress.com/2013/04/21/tradetech-1-ca-chauffe-a-haute-frequence

    Je passe sur les interventions de l’après-midi, assez décousues suite à un changement de programme, ainsi que sur la mienne, qui clôtura cette journée assez mouvementée. J’ai ensuite eu l’occasion de parler de Michel Foucault et du « panoptique financier » avec un régulateur hollandais de l’AFM, Piebe Teeboom, de Nietzsche et de Toynbee avec un ingénieur français qui lance un hedge fund à partir du #data-mining, de sciences sociales avec le directeur d’Automated Trader, d’épistémologie avec le directeur d’une compagnie qui fabrique des réseaux de transmission à micro-ondes pour les #marchés_financiers, et de co-location avec un responsable technique de Nyse-Euronext. Je reviendrai bientôt sur les deux autres jours de TradeTech, où il fut notamment question des nouvelles technologies utilisées dans les marchés, dont de nouvelles puces électroniques qui vont doper les temps de calculs des #algorithmes de hft. Une seule chose est certaine : le rythme des avancées technologiques n’est pas celui des régulateurs. Mifid II doit rentrer en vigueur en 2015 voire 2016. D’ici là, nul doute que l’industrie des marchés financiers aura fait plus d’un pas supplémentaire pour aller encore plus vite, encore plus loin. Le #hft a donc un boulevard devant lui pour aller de l’avant.

    #finance