person:michel husson

  • A l’encontre » Les fondements microéconomiques de la connerie
    http://alencontre.org/economie/les-fondements-microeconomiques-de-la-connerie.html

    Par Michel Husson

    Grâce à David Graeber, on sait dorénavant qu’il existe des « jobs à la con » (bullshit jobs). Mais ne pourrait-on pas étendre ce concept aux « théories économiques à la con » comme celle qui a inspiré en France l’augmentation de la taxe diesel et déclenché le mouvement des gilets jaunes ? Un va-et-vient entre ces théories et la réalité permet d’en mieux mesurer les effets délétères.

    #Economie #Gilets_jaunes

  • Vers une civilisation de la gratuité Observatoire international pour la gratuité - Septembre 2018
    http://appelgratuite.canalblog.com/archives/2018/09/21/36722740.html

    Alors que le vieux monde de la marchandisation systématique s’achève, expliquent les auteurs de cette tribune, il est temps de faire place à une nouvelle civilisation, celle de la gratuité économiquement, socialement, écologiquement et politiquement construite.

    L’Observatoire international de la gratuité (OIG) lance une mobilisation continue pour mettre la question de la gratuité du service public au cœur des prochaines élections municipales et de la reconstruction d’un projet global d’émancipation.

    Cette mobilisation se fait en trois temps forts : la publication début septembre du livre-manifeste #Gratuité vs #Capitalisme, signé par Paul Ariès au nom de l’OIG (éditions Larousse), le lancement d’un appel national le 1er octobre et l’organisation d’un forum national le samedi 5 janvier 2019 à Lyon.

    Vous pouvez signer cet appel en suivant ce lien : http://appelgratuite.canalblog.com/archives/2018/09/21/36722740.html

    Le vieux monde s’achève et ne peut prolonger artificiellement son existence qu’en sacrifiant le climat, les écosystèmes, les communs et plus d’un milliard d’êtres humains. Ce vieux monde crève de la marchandisation systématique de tout ce qui peut l’être. Il ne s’agit pas seulement d’un changement de politiques ni même de société mais de civilisation. Un autre monde existe déjà autour des expériences de gratuité qui se développent mondialement.

    Nous parlons bien sûr d’une gratuité construite, économiquement construite, mais aussi socialement, écologiquement, anthropologiquement et bien sûr politiquement construite. Le livre-manifeste Gratuité vs Capitalisme, signé par l’Observatoire international de la gratuité, rend compte de toutes les formes de gratuité existantes et à développer dans une perspective d’égalité sociale, de préservation du climat et des écosystèmes et de démocratie réelle. Comme nous y invitait le poète Rimbaud, il y a urgence à redevenir des voyants et à prendre conscience que des milliers d’ilots de la gratuité peuvent devenir demain des archipels et après-demain de véritables continents.

    Nous, toutes et tous, amoureux et amoureuses de la gratuité de l’#eau et de l’#énergie élémentaires, des #transports en commun urbains et des TER, de la restauration scolaire, des services culturels et funéraires, etc., nous clamons que l’heure est venue d’en finir avec une gratuité d’accompagnement du système, la gratuité pour les seuls naufragés, une gratuité qui ne va jamais sans condescendance ni flicage, pour passer à une véritable gratuité d’émancipation qui commence non seulement à démarchandiser, à démonétariser, mais aussi à sortir d’une conception individualiste des besoins. La gratuité est un chemin qui conduit à une société des usagers davantage maîtres de leurs usages.

    Nous voulons la gratuité du bon #usage face au renchérissement du mésusage. Pourquoi payer son eau le même prix pour faire son ménage et pour remplir sa piscine privée ? Ce qui vaut pour l’eau vaut aussi pour l’ensemble des communs.

    Nous voulons que la gratuité soit la condition pour repenser le contenu social, écologique, démocratique du #service_public dans le but d’en finir avec le capitalisme et son monde.

    Au moment où les débats fleurissent à propos des prochaines élections municipales, nous vous invitons à faire de la défense et de la promotion de la sphère de la gratuité un enjeu essentiel des prochains scrutins, nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à partager les fruits des mille et une formes de gratuité et à coopérer pour faire pousser cette belle idée.

    http://appelgratuite.canalblog.com

    Les initiateurs de l’appel

    Paul Ariès (Observatoire international de la gratuité, OIG, rédacteur en chef de la revue Les Zindigné.e.s), Gabriel Amard (Co-président d’une association nationale de soutien à la gestion citoyenne et publique de l’Eau. Orateur national de la France insoumise), Danielle Simonnet (coordinatrice du PG, conseillère municipale de Paris), Eric Coquerel (coordinateur du PG, député France Insoumise), Viktor Dedaj (administrateur du site Le Grand Soir), Pierre Zarka (Observatoire des Mouvements sociaux, OMOS, Association des Communistes Unitaires/Ensemble !, ancien député communiste, ancien directeur du journal L’Humanité), Nathalie Perrin-Gilbert (Maire du 1er arrondissement de Lyon, conseillère municipale et métropolitaine de Lyon), Clémentine Autain (Députée FI, Ensemble !), Olivier Besancenot (dirigeant national du NPA), Jean-Michel Drevon, (Institut de recherche de la FSU), Alain Coulombel (secrétaire national adjoint EELV), Thomas Coutrot (économiste, ATTAC-France), Laurence de Cock (coordinatrice générale de la Fondation Copernic), Christophe Aguiton (sociologue, militant syndical et politique), Agnès Sinaï (Président de l’institut Momentum), Aurélie Trouvé (économiste et ingénieure, ATTAC-France), Francine Bavey (Coopérative Ecologie sociale), Myriam Martin (Ensemble !, Conseillère régionale FI d’Occitanie), Magali Giovannangeli (Présidente de la communauté d’agglomération d’Aubagne de 2011 à 2014), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Willy Pelletier (Fondation Copernic), Julien Bayou (EELV, Conseiller régional île de France), Maud Assila (secrétaire national du PG), Claudio Calfuquir, secrétaire national du PG), Laurence Pache (secrétaire nationale du PG), Sarah Legrain (secrétaire nationale du PG), Emilie Marche (conseillère régionale RCES, PG-FI), Jean-Christophe Sellin (secrétaire national du PG et membre du conseil régional d’Occitanie), Benoît Schneckenburger (Philosophe, FI), Mounia Benaili (PG), Corinne Morel-Darleux (Secrétaire national du PG et Conseillère régionale), Leila Chaibi (oratrice nationale de la FI, Co-fondatrice des collectifs jeudi noir et Génération précaire), Julien Poix (PG), Sophie Rauszer (PG), Theophile Malo (PG), Marie Laure Darrigade (PG), Hélène Le Cacheux (secrétaire national du PG), Fabienne Grebert (élue régionale RCES), Andréa Kotarac (Conseiller régional FI), Patrick Le Moal (Fondation Copernic), Noël Mamère (ancien député EELV et ancien Maire de Bègles), Patrick Farbiaz (Coopérative Ecologie sociale), Jean-Francois Pellissier (co porte-parole d’ ENSEMBLE !), Vincent Buard (Porte-parole de la cellule Ensemble ! des français de l’étranger), Serge Latouche (professeur émérite d’économie politique, courant de la décroissance), Germain Sarhy (village Emmaüs Lescar-Pau), Philippe Boursier (Fondation Copernic), Christine Poupin (porte parole du NPA), Denis Vichérat (co-président de la maison d’édition Utopia), Marc Humbert (Professeur émérite d’économie politique, vice-Président de l’association des amis des convivialistes), Pierre-François Grond, Sophie Wahnich (historienne), Jean Gadrey (économiste, ATTAC), Gustave Massiah (économiste, altermondialiste), Roger Martelli (historien, directeur de la revue Regards), Fabrice Flippo, Alain Véronèse, Jean-Louis Sagot-Duvauroux (homme de théâtre, penseur de la gratuité), Jacques Testart, Christian Vélot, Florent Bussy (philosophe et rédacteur les Zindigné.e. s/OIG), Thierry Brugvin (OIG, courant antiproductiviste), Bernard Gensane (administrateur du site Le Grand Soir), Maxime Vivas (administrateur du site Le Grand Soir)

    Les « premiers signataires »

    Ian Brossat (PCF, maire adjoint de Paris), Pierre Laurent (secrétaire national du PCF), André Chassaigne (Président des députés communistes à l’Assemblée nationale), Alain Bruneel (député communiste du Nord), Yvon Quiniou (philosophe), Raymond Zaharia (ATTAC, réseau Semences paysannes), Isabelle Granjon (conseillère municipale et conseillère du 1er arrondissement de Lyon), Elliott Aubin (Adjoint à la maire du 1er arrondissement de Lyon), Laurence Boffet (Conseillère du 1er arrondissement de Lyon), François Geze, Geneviève Azam (économiste, ATTAC-France), , Christine Bergé, Gilbert Rist, Didier Harpagès, Brigitte Giry (EELV), Sandrine Larizza (militante CGT, membre de la coopération intégrale du lyonnais), Tony Ferri, Jean-Pierre Garnier, Laurence Lyonnais, Laurent Paillard (Philosophe, rédacteur les Zindigné.e.s), Yann Fiévet (socio-économiste, rédacteur les Zindigné.e. s), Michel Husson (Economiste), LAURO Silvio (Adhérent à l’April pour la liberté de l’informatique, de l’information pour la coopération), Sylvie Larue (Association des Communistes Unitaires/Ensemble !), Roland Scheer (ACU/Ensemble !), Makam Rafatdjou (ACU/Ensemble !), Pierre Golberg (ACU/Ensemble !), Catherine Bottin-Destrom (ACU/Ensemble !), José Touar (ACU/Ensemble !), Pierre Cours-Salies (ACU/Ensemble !), Luc Quinton (ACU/Ensemble !), Christiane de Dryuer (ACU/Ensemble !), Patrick Daré (ACU/Ensemble !), Michel Mourereau (Observatoire des mouvements sociaux, OMOS), Bénédicte Goussault (OMOS), Benoit Borrits (OMOS), Daniel Vergnaud (OMOS), Josiane Zarka (OMOS), Laure Pascarel (co-Présidente de la maison d’édition Utopia), David Flacher (porte parole du mouvement Utopia), Jean-Pierre Hardy (membre d’Utopia, conseiller municipal d’Auzeville (31)), Franck Pupunat (co-animateur du mouvement Utopia), Jean-Luc Pasquinet (Objecteur de croissance), Enzo Traverso, Cyril CINEUX (Adjoint PCF au maire de Clermont-Ferrand en charge des transports), Martin Rieussec Fournier (cofondateur LJH et Generations Cobayes), Gilles Lemaire, Jean-Pierre Hardy (Conseiller municipal), Gérard Leras (ancien Vice-Président de la région Rhône-Alpes, Vice- Président d’AGTER), Pascal Franchet (président du cadtm France), Bruno Della Sudda (militant altermondialiste et autogestionnaire, membre d’Ensemble !-Nice), Pascal Boissel (psychiatre, Union syndicale de la psychiatrie), Catherine Samary, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac, Jérémie Nestel (fondateur de Libreacces), Patrice Grevet (Économiste, Professeur honoraire à l’université Lille 1), Josef Zisyadis (ancien député national suisse, Président de Slow food Suisse), Catherine Gonnet (OIG), Luc et Christian Terras (revue Golias), Simon Lecomte (OIG), Charlotte Belge (OIG), Michel Guibert (OIG), Maurice Levy (OIG), Camille Lecomte (OIG), Christian Sunt (objecteur de croissance, Décroissance Occitanie), Christian Causse (FI et militant CGT), Eliane Vioennot (linguiste), Benoit Reiss (codirecteur des éditions Cheyne et poète), Pierre Lafond (PCF), Michel Lepesant (Maison commune de la décroissance), Baptiste Mylondo, Chloé Landriot (enseignante, poétesse), Paul Zveguinzoff (psychologue clinicien, formateur et coordinateur de l’association Agir pour sa santé), Jean-Pierre Garnier (sociologue urbain), Jean-Luc Roques (Maître de conférence Université de Perpignan), Christopher Pollmann (Professeur des universités agrégé de droit public), Vincent Lhuillier (Maître de conférence en Economie), Sophie Ozanne (ancienne élue municipale NPA à Louviers), Olivier Tonneau (Enseignant-chercheur à l’université de Cambridge), Christian David (altermondialiste, ATTAC), Roger Winterhalter (Maire honoraire de Lutterbach, ancien conseiller régional et représentant de la Maison de la citoyenneté mondiale), Alain Desjardin, Jacques Bidet (Professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre), Alima Boumédienne Thiery (avocate), Didier Epsztajn, Renda Belmallem (étudiante, objectrice de croissance), Willy Gianinazzi, Bernard Duterme (Centre Tricontinental), Abderrahim Afarti (bibliothécaire Paris), Emmanuelle Vibert (journaliste), Eliane Viennot (chercheuse et féministe), Benoit Reuss (éditeur et poète), Jean-Pierre Siméon, Nelly Pégeault, Loiseau Pierre., Antoine Math, chercheur, Janie Arnéguy (Conseillère Municipale Ensemble ! Nîmes), Noémie Moreaux (luthier), Gilbert Guilhem (CGT), Sylvie Colin, Lysianne Cavallo, Alice Grinand (coordonnatrice des communications au Comité de Solidarité/Trois-Rivières), Monique Kaiser, Pascal Taine, Guillaume Tanneux (FI) , Anne Quecy (retraitée EN), Caroline CHATEAUX, Elise Lowy, Olivier Montigny, José Tovar, Martine Auzou (enseignante retraitée), Didier Epsztajn, animateur du blog « entre les lignes entre les mots », Germain Anne (docteur en médecine), Catherine Peltier (Alternatiba et Attac 14), Dominique Bouchery (musicien, France Insoumise), Martin Rieussec-Fournier (co-fondateur #LesJoursHeureux et Générations Cobayes), Serge Seninsky, Jean-Luc FLAVENOT (Assistant de Conservation aux Archives Départementales du Rhône, Élu CGT des personnels du Département du Rhône, Membre du PCF), Stef Vincent, Juliette Bouchery (comédienne et auteure, Insoumise et membre de collectifs citoyens), Danielle Montel, Pierre Fauconnier (retraité, projets opensource et apiculture de loisir), Aurélien Murith, musicien, membre de la Fédération anarchiste, Sylvie Giosa (salariée précaire, membre de la SFEPM et du GMHL, associations pour la protection de l’environnement), Chrysis Caporal, élue à Champigny sur Marne (EELV), Françoise Boireaud (Citoyenne engagée et défenseuse syndicale CGT), Chantal Zamblera (psychologue à la retraite), membre de la France insoumise), Axel Bony (Professeur d’EPS, Militant Snep-FSU 91), Philippe Gastrein (agrégé en SVT, animateur de groupe d’action de la France Insoumise), Christophe Didion Employé de la fonction publique, Adhérent d’associations comme Attac, l’April et Sortir du nucléaire), Amandine Touzeau, Docteure en Biologie, Alain AUMONT, Pierre Goldberg, Hervé Gatignol, animateur bénévole de Lab’idouillerie, ressourcerie autogérée et atelier participatif (vélo, bidouille) de l’association Rien Ne Se Perd, Michèle Kiintz (ACU), Jean Brafman (LFI), Guillaume Dubourg, Brunet Marc (Attac 84), Hubert Nadin - Collectif citoyen du pays de Dieulefit, Monique et Jean-Pierre Jeannin, Claire Hilgers (Belgique), David LEMUHOT (Ingénieur formation), Clémence Dethier, Sylvain BERNARD, Pierre Namur, Jeanine Fradin, Bérangère Toussaint, Héléna Aerts, Michel Barthélémy, Michel G. Dehon (Belgique, Membre mpOC et du CADTM), Pauline Oppé, Jean-Pierre Quayret, Benjamin Roy, Cécile Daude (Maître de Conférences de Grec retraitée), Damien Pennetreau, Rosemarie OSTER-GRELLETY, Robin Pringels, Danielle Montel (OMOS, ACU, Technicienne pharmacologue Retraitée de SANOFI), Brigitte Bonnefille, Eric Soriano, Robin Gérard, Daniel Vergnaud, technicien, OMOS, Maxence GALLICE, Bruno THIERY, Pierre Sarramagnan-Souchier, Gérard Bertre (FI), Tereza Estarque (Institute d’ Étude de la Complexité), Bruno Cadez (Militant communiste), Jean-Jacques Pascal (Utopia), Jean Pires, Christian Demey, Anne Querrien, JP Denotte, Antoine De Santis (retraité), Damienne Derreumaux, DarrietLionel, Patrick flambard, Vincent Bruyère, Brun Ludovic, Marcel Lopez, Eric Goujot, Christophe BLANCKAERT, Liliane Guillerm , Franck Barske (anarchiste, décroissant, délégué syndical CGT),Valérie Carlenc, Gilles Guiniot, Jocelyne Prudhon, Joaquin Valdivielso (Université de les îles Baléares, Majorque, Spain), Jean-Michel Cléricali, Karinne Grennier, Michel Peyrache, Eole Bonneault, Jocelyne Guillochet, Simon Olivieri ( ingénieur commercial / Norvège), Fanny Dulin, Agnès Ricciardi, Maxime Malecki, Jean-Pierre Cattelain, Dominique Liot (Ex Robin des bois de l’énergie, Ex Monteur eRDF à la retraite ), Bertrand Dubard de Gaillarbois, Angela Bovo, Marco Candore, Cédric Azière, François Roux (FI Briançon), Chantal Behar, Odile VEILLERETTE, Claudie BLANC URBITA, Marie Pichevin, Pascal Bonnefond ( chercheur), Bernard Lombardo, Hafid El Mehdaoui, Patrice Moingeon, Jean-Pierre Gay (retraité - France Insoumise), Jean Lafont (Membre du Comité exécutif de Mouvement Ecolo), Lucile DAUMAS (Retraitée), Isabelle Catalan, Yves Jean, Nicole ROGER (Militante associative), Jean Paul VANHOOVE, François Bonnes, Etienne Adam syndicaliste militant des droits de l’homme Caen, Jean Rouveyrol, Alain steinberg, Bernard Clément, Marie-Line Clément, Anne Lamouille, Xavier Sengelen, Pierre-Yves Chatagnier, Catherine Peltier (retraitée, militante associative), Régine Pactat, Mohand ACHERAR (écologue et millitant altermondialiste), Philippe Bayer, Gwenhaël Blorville (docteur en sociologie et rédacteur en chef de La Gazette de Gouzy), Agnès Bonnaud , Valérie Dessey, Didier COUPEAU, Marie-Christine Callet, Jean-Michel Masson, Louis Moreau de Bellaing (membre du MAUSS), Laurent Eyraud-Chaume, comédien, Benoît de Cornulier, Caroline Guibet Lafaye (CNRS – Centre Émile Durkheim), Richard Larmenier, Pascal PAQUIN (Militant associatif), Bernard Clément (Mouvement politique Ensemble ! 52), François Caussarieu (mouvement ENSEMBLE ! ), Monique Demare, Vincent Buard, Claude Layalle, Daniel Lessard, Denys Piningre (Cinéaste documentariste)

    Repris par, entres autres :
    https://reporterre.net/La-gratuite-porte-de-sortie-du-capitalisme
    https://www.legrandsoir.info/vers-une-civilisation-de-la-gratuite-33870.html

  • Un long calvaire s’annonce pour la Grèce | Michel Husson
    https://www.alternatives-economiques.fr/un-long-calvaire-sannonce-grece/00085215

    Le troisième « plan de sauvetage » de la Grèce (Memorandum of understanding) va s’achever au mois d’août, même si elle n’est pas encore sortie d’affaire, comme l’a bien montré Jacques Adda. L’accord « final » conclu entre la Grèce et ses créanciers repose au fond sur trois faux-semblants : il voudrait effacer les effets sociaux de près de dix ans d’austérité aveugle ; il s’appuie sur des perspectives économiques incohérentes ; enfin, il instaure une mise en tutelle à durée indéfinie de la Grèce. Source : Alternatives Economiques

  • Faut-il vraiment limiter la population mondiale pour sauver la planète ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Faut-il-vraiment-limiter-la-population-mondiale-pour-sauver-la-planete

    C’est une alerte solennelle qui permet de remettre l’urgence climatique au cœur des débats. Le 13 novembre, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays ont publié un cri d’alarme sur l’état de la planète pointant la « trajectoire actuelle d’un changement climatique potentiellement catastrophique » et un « phénomène d’extinction de masse » [1]. Si ce texte, largement relayé par les médias, souligne l’échec des gouvernements à réévaluer le rôle d’une économie fondée sur la croissance, il met surtout l’accent sur « la croissance démographique rapide et continue » perçue comme « l’un des principaux facteurs des menaces environnementales et même sociétale ». Qu’en est-il vraiment ?

    Le principal problème n’est pas l’accroissement de la population mondiale mais la tendance « croissante » qu’ont certaines populations à adopter le mode de vie consumériste « occidental » érigé en modèle par de nombreux médias.
    Donc pas la peine de hurler : « Sauvons la planète : tuons-les tous ! (et Dieu reconnaîtra les siens, comme d’hab ...) »

  • Grèce : la violence imbécile des créanciers | Michel Husson
    http://alencontre.org/europe/grece/grece-la-violence-imbecile-des-creanciers.html

    Le 18 mai 2017, le Parlement grec a voté à une courte majorité (les députés de Syriza et ANEL : soit 153 députés sur 300) un nouveau train de mesures d’austérité qui couvre la période 2018-2021. En réalité, il s’agit de la transposition d’un volumineux document de 941 pages préparé par les créanciers et de la mise en musique de « l’accord » conclu avec la Commission européenne le 2 mai. Le document préparatoire, le Draft Preliminary Agreement [1] (que le site Keep Talking Greece a fait fuiter) donne un aperçu de l’étendue des champs couverts. La Grèce n’est plus une démocratie : ce sont les créanciers qui rédigent les lois. Source : A (...)

  • Mais qui tue (vraiment) les #entreprises ? - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/mais-qui-tue-vraiment-les-entreprises

    « Votre graphique s’arrête en 2008, vous pourriez pas le prolonger jusqu’à aujourd’hui ? »
    C’était, je pensais, ma question la plus anodine.
    Mais bizarrement, c’est là que ça coince :
    « Je suis bien embêté pour vous répondre, avoue franchement Michel Husson. Le truc, c’est que l’Insee a procédé à une réforme de ses normes comptables. Ils y sont obligés, tous les cinq ans, c’est l’Europe qui le demande. C’est une énorme cuisine, des chiffres dans tous les sens, des interprétations sur comment on amortit les investissements, etc. Mais leur conclusion, là, c’est que les dividendes diminuent depuis 2009.
    – Donc, le phénomène s’inverse ?
    – On pourrait le croire, mais c’est complètement invraisemblable. Que ça ait baissé avec la crise de 2009, toutes les sources en témoignent. En revanche, d’après les statistiques de la Banque de France, ou encore avec les dividendes du CAC 40 publiés dans Les Echos, ou ceux du cabinet Vernimmen qui agrègent les rapports d’activité, d’après toutes les sources, ça repart à la hausse. Même d’après le mode de calcul antérieur de l’Insee, d’ailleurs. Quand on regarde les graphiques, on découvre cette chose très étonnante pour un statisticien : les courbes se croisent, un ciseau énorme en 2010.
    – Donc l’Insee et la Banque de France ne sont pas d’accord entre eux ?
    – Leurs données se contredisent complètement. Et même au sein de l’Insee, entre la nouvelle base et l’ancienne, il ne s’agit pas d’une correction : elles divergent carrément. On passe de 90 milliards de dividendes nets à 55 milliards ! 35 milliards disparaissent, grâce à de savantes calculettes.

    • Il faut commencer par dépasser l’analyse marxiste basique des enjeux de la crise. Elle consiste à dire que l’austérité et les réformes structurelles sont des politiques cohérentes parce qu’elles visent à rétablir le taux de profit, et qu’il n’y a pas d’autre manière pour le capitalisme de sortir de la crise.

      C’est vrai, mais c’est incomplet. L’austérité salariale ne suffit pas pour sortir d’une grande récession : il faut aussi une dévalorisation massive du capital qui remette les compteurs à zéro. Or, et c’est l’un des paramètres de la situation actuelle, le capitalisme financier n’en veut pas. Une lecture sans doute plus adéquate pourrait être la suivante. Les différentes fractions du Capital poursuivent (dans des proportions diverses) deux objectifs : rétablir le taux de profit certes, mais aussi conserver et valider les droits de tirage acquis avant la crise sous forme de capital fictif. Bref, les capitalistes refusent de « prendre leurs pertes » : ils veulent le beurre et l’argent du beurre.

      Mais ces deux objectifs sont manifestement contradictoires. Ils le sont encore plus si l’on prend en compte deux autres paramètres essentiels de la période ouverte par la crise, à savoir l’épuisement des gains de productivité et le freinage de la mondialisation. Pour présenter les choses autrement, il y a au fond trois manières de faire monter le taux profit : en dévalorisant le capital, en faisant des gains de productivité ou en baissant les salaires. Dévaloriser le capital, les capitalistes ne veulent pas. Faire des gains de productivité, ils ne peuvent pas, apparemment. Si on laisse de côté le pari sur les « réformes structurelles » qui relève de la pensée magique, il ne reste qu’un seul levier : la compression salariale.

      #Conjoncture #Diaporama #Enquête #capitalisme #économie #Grèce #inégalités #néolibéralisme #Union_européenne

  • Les « prix Nobel », français, d’économie : dans les eaux glacées du calcul égoïste
    Michel Husson
    http://alencontre.org/economie/les-prix-nobel-francais-deconomie-dans-les-eaux-glacees-du-calcul-egoist

    Ce passage en revue des « prix Nobel » français montre que la prétention des économistes dominants à faire de la science indépendamment de tout présupposé idéologique, est un leurre. Cette prétention explose lors de la remise du prix, comme si celle-ci libérait une parole longtemps contenue.
    Le coming out des lauréats révèle ainsi les liens inextricables qui unissent la « science économique » officielle et l’apologie du système réellement existant. Ces travaux nous infligent une forme symbolique de torture, en nous plongeant « dans les eaux glacées du calcul égoïste ». Et, pour continuer à citer Marx et Engels, la science économique bourgeoise « fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ».

    #Myriam_El_Khomri

  • L’INSEE a-t-il escamoté 27 milliards d’euros de dividendes ? - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/l-insee-a-t-elle-escamote-27,7833

    Sous l’effet quasiment magique d’un changement de mode de calcul, l’INSEE inverse la courbe des dividendes versés par les entreprises. L’économiste Michel Husson explique les raisons d’un « vide statistique » embarrassant sur une question pourtant cruciale : que font les entreprises de leur profits ?

    Les Comptes de la nation 2013 publiés par l’INSEE recèlent un anomalie troublante : avec la nouvelle base adoptée, voilà que les dividendes versés par les entreprises non financières (c’est-à-dire les entreprises industrielles) apparaissent en forte baisse, là où l’ancienne base aurait montré leur augmentation continue depuis 2010, après le contrecoup de la crise financière. Entretien avec Michel Husson, qui a levé le lièvre dans une note de son blog.

    Regards. Pouvez-vous expliquer en quelques mots le hiatus que vous avez détecté dans les chiffres communiqués par l’INSEE, après un changement de base de calcul des dividendes ?

    Michel Husson. D’une base à l’autre, l’évolution raconte deux histoires différentes. Dans l’ancienne base, les dividendes versés aux actionnaires par les sociétés non financières (SNF) recommencent à augmenter à partir de 2010, alors qu’ils baissent dans la nouvelle base. Il y a à la fois le problème de la compréhension de ce qui peut expliquer cette différence, et celui que d’autres sources ne livrent pas du tout cette inflexion vers le bas.

    Vous évoquez une « véritable réécriture de l’histoire économique récente » : quels sont les enjeux de la lecture de cet indicateur ?

    Ils se rapportent d’une part au débat sur le coût du capital, qui prend ces données comme un élément de mesure du coût, voire du surcoût, du capital, et d’autre part à l’analyse historique du partage de la valeur ajoutée, avec une baisse des salaires qui s’est faite au profit de l’augmentation des dividendes. Les données issues de la nouvelle base mettent en partie à mal l’argument selon lequel le risque de faire des cadeaux aux entreprises est qu’elles distribuent plus de dividendes.......

    #INSEE
    #dividendes

  • La compétitivité française vue de Davos | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article983

    La compétitivité française vue de Davos
    18 septembre 2013



    Par Michel Husson (économiste, membre de la Fondation Copernic et du conseil scientifique d’Attac)
    LE MONDE | 09.09.2013

    Titre original : « Compétitivité : les patrons français satisfaits d’eux-mêmes, mais pas de leurs salariés »

    La compétitivité d’un pays est difficile à mesurer, et surtout à résumer en un indicateur unique. Elle ne dépend pas, comme on voudrait le faire croire, du seul "coût du travail" : les pertes de part de marché enregistrées par la France s’expliquent moins par des salaires trop élevés que par des facteurs structurels (innovation, spécialisation, densité du tissu industriel, etc.).

    L’idée de construire un indicateur synthétique était donc a priori intéressante, mais sa mise en oeuvre par le Forum économique mondial de Davos est une véritable caricature.

    Il établit chaque année un hit-parade des pays en fonction de leur compétitivité. Son dernier rapport fait apparaître un recul de la France, qui passe de la 21e place en 2012 à la 23e en 2013, au profit de la Nouvelle-Zélande et des Emirats arabes unis.

    On pourrait s’interroger sur la possibilité même de comparer des pays très différents selon leur taille, leur spécialisation et leur insertion dans le marché mondial. Quel sens cela a-t-il, par exemple, de dire que la France est moins compétitive que Singapour, Hongkong ou le Qatar ?

    Mais l’essentiel n’est pas là : il faut savoir que ce classement s’appuie sur une enquête menée auprès des chefs d’entreprise de chacun des pays concernés, et reflète donc plus leurs fantasmes que la réalité. Il suffit de décortiquer les divers indicateurs intervenant dans la construction de l’indicateur synthétique pour s’en convaincre.

    #compétitivité
    #Davos

  • Michel Husson : Euro : en sortir ou pas ? (2011)

    http://alencontre.org/europe/euro-en-sortir-ou-pas.html

    Le choix semble donc être entre une aventure hasardeuse et une harmonisation utopique. La question politique centrale est alors de sortir de ce dilemme. Pour essayer d’y répondre, il faut travailler la distinction entre les fins et les moyens. L’objectif d’une politique de transformation sociale, c’est, encore une fois, d’assurer à l’ensemble des citoyens une vie décente dans toutes ses dimensions (emploi, santé, retraite, logement, etc.). L’obstacle immédiat est la répartition des revenus qu’il faut modifier à la source (entre profits et salaires) et corriger au niveau fiscal. Il faut donc prendre un ensemble de mesures visant à dégonfler les revenus financiers et à réaliser une réforme fiscale radicale. Ces enjeux passent par la mise en cause des intérêts sociaux dominants, de leurs privilèges, et cet affrontement se déroule avant tout dans un cadre national. Mais les atouts des dominants et les mesures de rétorsion possibles dépassent ce cadre national : on invoque immédiatement la perte de compétitivité, les fuites de capitaux et la rupture avec les règles européennes.

    La seule stratégie possible doit alors s’appuyer sur la légitimité des solutions progressistes, qui résulte de leur caractère éminemment coopératif. Toutes les recommandations néo-libérales renvoient en dernière instance à la recherche de la compétitivité : il faut baisser les salaires, réduire les « charges » pour, en fin de compte, gagner des parts de marché. Comme la croissance sera faible dans la période ouverte par la crise en Europe, le seul moyen pour un pays de créer des emplois, sera d’en prendre aux pays voisins, d’autant plus que la majorité du commerce extérieur des pays européens se fait à l’intérieur de l’Europe. C’est vrai même pour l’Allemagne (premier ou deuxième exportateur mondial avec la Chine), qui ne peut compter sur les seuls pays émergents pour tirer sa croissance et ses emplois. Les sorties de crise néo-libérales sont donc par nature non coopératives : on ne peut gagner que contre les autres, et c’est d’ailleurs le fondement de la crise de la construction européenne.

    En revanche, les solutions progressistes sont coopératives : elles fonctionnent d’autant mieux qu’elles s’étendent à un plus grand nombre de pays. Si tous les pays européens réduisaient la durée du travail et imposaient les revenus du capital, cette coordination permettrait d’éliminer les contrecoups auxquels serait exposée cette même politique menée dans un seul pays. La voie à explorer est donc celle d’une stratégie d’extension que pourrait suivre un gouvernement de la gauche radicale :

    1. on prend unilatéralement les « bonnes » mesures (par exemple la taxation des transactions financières) ;

    2. on les assortit de mesures de protection (par exemple un contrôle des capitaux) ;

    3. on prend le risque politique d’enfreindre les règles européennes ;

    4. on propose de les modifier en étendant à l’échelle européenne les mesures prises ;

    5. on n’exclut pas un bras de fer et on use de la menace de sortie de l’euro.

    Ce schéma prend acte du fait qu’on ne peut conditionner la mise en œuvre d’une « bonne » politique à la constitution d’une « bonne » Europe. Les mesures de rétorsion de toutes sortes doivent être anticipées au moyen de mesures qui, effectivement, font appel à l’arsenal protectionniste. Mais il ne s’agit pas de protectionnisme au sens habituel du terme, car ce protectionnisme protège une expérience de transformation sociale et non les intérêts des capitalistes d’un pays donné face à la concurrence des autres. C’est donc un protectionnisme d’extension, dont la logique est de disparaître à partir du moment où les « bonnes » mesures seraient généralisées.

    La rupture avec les règles européennes ne se fait pas sur une pétition de principe, mais à partir d’une mesure juste et légitime, qui correspond aux intérêts du plus grand nombre et qui est proposée comme marche à suivre aux pays voisins. Cet espoir de changement permet alors de s’appuyer sur la mobilisation sociale dans les autres pays et de construire ainsi un rapport de forces qui peut peser sur les institutions européennes. L’expérience récente du plan de sauvetage de l’euro a d’ailleurs montré qu’il n’était pas besoin de changer les traités pour passer outre à un certain nombre de leurs dispositions.

    La sortie de l’euro n’est plus, dans ce schéma, un préalable. C’est au contraire une arme à utiliser en dernier recours. La rupture devrait plutôt se faire sur deux points qui permettraient de dégager de véritables marges de manœuvre : nationalisation des banques et dénonciation de la dette.

    #Euro

  • Le prix de la compétitivité | Michel Husson (Regards.fr)
    http://www.regards.fr/nos-regards/michel-husson/le-prix-de-la-competitivite

    La France perd des parts de marché parce qu’elle n’est pas compétitive, donc il faut baisser le coût du travail, donc il faut rogner sur le « modèle social » français qui est décidément trop cher et donc, il faut se rallier au pacte de compétitivité proposé par Angela Merkel. Laurence Parisot est allée jusqu’à dire que le coût du travail serait devenu nettement plus élevé en France qu’en Allemagne, mais cette affirmation a fait pschitt