person:michel ragon

  • Faut-il vraiment limiter la population mondiale pour sauver la planète ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Faut-il-vraiment-limiter-la-population-mondiale-pour-sauver-la-planete

    C’est une alerte solennelle qui permet de remettre l’urgence climatique au cœur des débats. Le 13 novembre, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays ont publié un cri d’alarme sur l’état de la planète pointant la « trajectoire actuelle d’un changement climatique potentiellement catastrophique » et un « phénomène d’extinction de masse » [1]. Si ce texte, largement relayé par les médias, souligne l’échec des gouvernements à réévaluer le rôle d’une économie fondée sur la croissance, il met surtout l’accent sur « la croissance démographique rapide et continue » perçue comme « l’un des principaux facteurs des menaces environnementales et même sociétale ». Qu’en est-il vraiment ?

    Le principal problème n’est pas l’accroissement de la population mondiale mais la tendance « croissante » qu’ont certaines populations à adopter le mode de vie consumériste « occidental » érigé en modèle par de nombreux médias.
    Donc pas la peine de hurler : « Sauvons la planète : tuons-les tous ! (et Dieu reconnaîtra les siens, comme d’hab ...) »

  • « Dépositaire d’un trésor » – les tributs de Michel Ragon
    http://www.article11.info/?Depositaire-d-un-tresor-les

    Michel Ragon, on le connaît surtout pour sa vibrante fresque anarchiste, La Mémoire des vaincus (1990), et aussi pour son best-seller vendéen, Les Mouchoirs rouges de Cholet (1984). Mais ce n’est qu’une partie de l’iceberg, celle qui un temps a émergé au grand jour, quand ses romans se vendaient comme des petits pains. Au vrai, c’est un continent à lui seul. Au compteur, neuf décennies. Et une armée de tributs. Rencontre. (...) Source : Article11

  • UtopLib - Utopies libertaires : Une archive anarchiste exceptionnelle
    http://utoplib.blogspot.fr/2014/02/une-archive-anarchiste-exceptionnelle.html

    Cette vidéo a été mise en ligne fin 2012, je viens de tomber dessus par hasard.
    Plus de onze minutes de reportage muet sur les funérailles moscovites du grand géographe et théoricien russe de l’anarchisme, Pierre Kropotkine, mort en février 1921.

    On y reconnait notamment, dans la deuxième moitié du film, l’anarchiste russo-américaine Emma Goldman et son compagnon Alexander Berkman, ainsi que Fanny Baron, syndicaliste fusillée six mois plus tard par la Tchéka, Au début du film, il semble que nous soyons en présence du comité organisateur des funérailles, que l’on trouve discutant autour d’une grande table : Alexander Atabekian, traducteur de PK en arménien, Rubintshik, Sandomirski, Petrovsky, Lebedeff, Yartshuk, Tchorny, Askaroff, Pavlov, Barmash,
    T. Shapiro, A. Schapiro, Berkman, Borovoy, Piro, Gogelia, Maximoff, Markus et Anossoff (voir photo http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/Kropotkin/agrorede.orgFuneral/pk3.html).

    http://www.youtube.com/watch?v=ZlZtuRmEeMA

    Le site des "Cénobites tranquilles" http://lescenobitestranquilles.fr/tag/kropotkine précise que « le 13 février 1921, à Moscou. Les funérailles de Pierre Kropotkine sont le théâtre de la dernière manifestation libre et de masse en Russie bolchévique. On sait ce qu’il en est advenu par la suite. Sous la pression des libertaires, des prisonniers anarchistes sont relâchés pour leur permettre d’assister aux obsèques. Une foule de cent mille personnes [20 000 selon Wikipedia] suit le cercueil jusqu’au cimetière. Des drapeaux noirs sont déployés, mais aussi des banderoles proclamant : Où il y a de l’autorité, il n’y a pas de liberté. »

    Michel Ragon, dans La Mémoire des vaincus (1989), raconte aussi « (...) Dès que la nouvelle de la mort de Kropotkine se répandit, une foule immense se mit en marche. De toutes les queues qui s’allongeaient depuis la Révolution d’Octobre, aucune n’avait atteint l’ampleur de celle-ci. Tout le peuple de la ville et des faubourgs accourait vers ce cercueil où le vieux révolutionnaire ressemblait maintenant à un pope dans une châsse, à une relique présentée à la vénération des masses. Lénine voulait organiser des obsèques nationales. La veuve et la fille de Kropotkine s’y opposèrent, demandant plutôt que les anarchistes emprisonnés bénéficient d’une liberté conditionnelle pour assister aux funérailles. (...) L’inhumation fut fixée au dimanche.

    A l’entrée des jardins du Kremlin, un obélisque dressé portait l’inscription du nom de Kropotkine, mais aussi ceux de Fourier, de Cabet, de tous ces précurseurs du communisme que Marx appelait avec dédain des utopistes. Cent mille personnes s’amassèrent dans les alentours de la Maison des Syndicats, attendant le départ du cortège. (...) Les drapeaux noirs se mêlaient aux drapeaux rouges. Sur des bannières on pouvait lire : "Où il y a autorité il n’y a pas de liberté". (...) »

    La suite du texte de Michel Ragon :

    Bref, voici un chouette et exceptionnel document historique.

    #Pierre_Kropotkine

  • Poésie et Histoire 3/4 - Armand Robin bouge encore (rediffusion de l’émission du 21-06-11) - Histoire - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-poesie-et-histoire-34-armand-robin-

    un documentaire d’Anne Kropotkine et Anne Fleury
     
    « Déambulant de langue en langue », Armand Robin a multiplié les genres : poésie, prose, traductions, bulletins d’écoute des radios étrangères, travaux critiques et création radiophonique. De ces diverses expériences surgit une œuvre éclatée qui privilégia la voix des autres et l’éloigna de lui-même.
    L’écrivain est allé jusqu’à affirmer son inexistence, quoique né en 1912 et mort en 1961.
    La « non œuvre » d’Armand Robin, longtemps introuvable et éparpillée, demeure largement méconnue, si ce n’est par une petit groupe de connaisseurs et d’admirateurs souvent ralliés à une image simplificatrice de poète maudit, excentrique et anarchiste… L’auteur lui-même a participé à la fabrication de son mythe en laissant courir de nombreuses versions contradictoires à propos d’étapes cruciales de son évolution.
    Ainsi les coulisses de la postérité d’Armand Robin sont semées de pièges et nous sommes forcément tombées dans certains d’entre eux.
    Françoise Morvan, auteur et traductrice, a découvert Armand Robin, en 1968. Elle a eu à cœur de revenir aux sources et de mettre au jour, presque archéologiquement, les fragments de cette œuvre.
     
    Avec André Markowicz (traducteur et écrivain), Georges Monti (fondateur des éditions Le temps qu’il fait), Françoise Morvan (traductrice et écrivain) et Michel Ragon (écrivain).
    Textes lus par Christophe Brault.

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4361171