person:michel samaha

  • Why ex-minister’s return to prison may ease Lebanon’s political deadlock - Al-Monitor: the Pulse of the Middle East
    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/04/michel-samaha-hariri-military-court-sectarian-strife.html

    the voices that once supported Samaha are muffled. Even Jamil al-Sayyed, one of the most hard-line figures in the Axis of Resistance — the anti-West alliance between Hezbollah, Iran and Syria — and within the ranks of the March 8 Alliance, has nothing good to say. Sayyed tweeted Jan. 15, a day after Samaha’s release, “Michel Samaha betrayed my trust and erred against me when he accompanied me from Damascus with him knowing what he was hiding in his car.” Sayyed reaffirmed that stance in another Twitter posting April 8, the day the court handed Samaha his prison term.

    It appears that the irreversible decision came against the backdrop of uninterrupted bilateral dialogue sessions between the Future Movement Party (part of the March 14 Alliance) and Hezbollah (part of the March 8 Alliance) that started in December 2014. The dialogue has been ongoing despite the political sparring between Future Movement and Hezbollah over the war in Syria and the emerging crisis with Saudi Arabia; the next session is scheduled for May 10. Two items on the agenda are easing sectarian tensions and finding a solution to the two-year presidential vacuum.

    One of the outcomes of this dialogue so far is Minister of Interior and Municipalities Nouhad al-Machnouk’s rejection of the Arab Interior Ministers’ decision March 2 to brand Hezbollah a terrorist organization.

    Read more: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/04/michel-samaha-hariri-military-court-sectarian-strife.html#ixzz47gLuCpHy

  • Liban : réactions partagées à la condamnation de Michel Samaha
    http://m.rfi.fr/moyen-orient/20160409-liban-reactions-partagees-condamnation-michel-samaha

    Au Liban, l’ancien ministre pro-syrien Michel Samaha a été condamné ce vendredi à 13 ans de prison pour avoir planifié, avec le chef des services de sécurité syriens Ali Mamlouk, des attentats au Liban et l’assassinat de personnalités politiques et religieuses libanaises hostiles à Damas. Cette décision a suscité des réactions partagées. Les anti-Syriens ont salué un verdict qu’ils ont jugé courageux, alors que les amis de Damas déplorent un jugement « politique ».

  • Samaha : « J’ai eu des moments d’égarement » - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/966236/samaha-jai-eu-des-moments-degarement-.html

    En réponse aux questions du juge Tony Lattouf sur sa relation avec l’agent double Milad Kfoury (qui l’a confondu plus tard par les enregistrements de leurs conversations), Michel Samaha a déclaré « avoir été convaincu par Kfoury de miner les frontières (libano-syriennes) afin d’empêcher l’infiltration de combattants dans les deux sens ». Il s’est dit « soucieux du fait que ces combattants violent la souveraineté nationale et exposent le Liban à des dangers considérables ».
    L’ancien ministre a fait référence à « des moments d’égarement où l’homme est livré à ses démons ». Mais il n’a pas répondu quand le juge lui a demandé s’il se considérait responsable de la sécurité des frontières. Il a cependant réitéré son aveu concernant le transport des explosifs que l’officier « Adnan » avait placé dans sa voiture, soulignant qu’il aurait pu refuser de participer personnellement à cette opération, mais que « l’idée ne lui était pas venue à l’époque ».
    Le juge Lattouf a enfin demandé à Michel Samaha, en sa qualité d’homme politique, s’il ne lui est pas venu à l’esprit d’alerter les forces de l’ordre du danger de la présence de combattants aux frontières. Ce à quoi l’accusé a rétorqué qu’il avait « pris la responsabilité » d’assurer la sécurité aux frontières, d’où le fait qu’il « n’a pas informé les forces de l’ordre du plan de l’agent Kfoury ».

  • Un pari gagnant pour le CPL et pour les FL - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/965836/un-pari-gagnant-pour-le-cpl-et-pour-les-fl.html

    L’annonce a été d’autant plus surprenante que deux jours auparavant, le 14 Mars semblait s’être ressoudé autour de son refus de la relaxe de l’ancien ministre Michel Samaha. Mais Samir Geagea – qui a envoyé ses partisans participer aux manifestations de protestation devant le domicile de M. Samaha car il ne pouvait pas laisser Achrafieh, bastion traditionnel des FL, investi par les partisans du courant du Futur et du PSP – a maintenu le cap : exprimer son refus de la marginalisation systématique dont il fait l’objet de la part de son allié, le courant du Futur. Selon ses proches, sa décision a donc été bien mûrie et elle n’est pas une simple réaction, mais plutôt le résultat d’un cumul de frustrations doublé d’efforts de rapprochements menés par le tandem Ibrahim Kanaan-Melhem Riachi.

  • Liban : Bilan politique du 17 janvier - An-Nahar
    http://fr.annahar.com/article/302777-liban-bilan-politique-du-17-janvier

    Blocage de la route de l’aéroport par les partisans de Hassan Yaakoub et accrochage avec les forces de l’ordre
    « Au terme de la conférence de presse tenue ce dimanche par la famille de l’ancien député Hassan Yaakoub, ses partisans ont bloqué la route de l’aéroport », a appris par le correspondant de l’ANI. Il a signalé dimanche qu’un accrochage a eu lieu entre la famille de l’ancien député Hassan Yaacoub et les forces de l’ordre alors que ces dernières essayaient d’ouvrir l’autoroute de l’aéroport.

    Geagea pour déférer l’affaire de Samaha devant le Conseil de justice
    Le président du parti des Forces Libanaises, Samir Geagea, a indiqué dimanche que si ceux qui défendent la relaxe de Michel Samaha veulent vraiment la justice, pourquoi se sentiraient-ils lésés qu’un vote ait lieu en Conseil des ministres, afin que l’affaire soit déférée devant le Conseil de Justice, qui est la plus haute instance judiciaire au Liban. M. Geagea a appelé le ministre de la Justice sur son compte Tweeter à préparer un projet de décret pour déférer ce dossier devant le Conseil de justice, exhortant le Premier ministre Tammam Salam à discuter le projet en question durant la première séance du Conseil des ministres afin qu’il soit approuv

  • LIBAN : Bilan politique du 15 janvier - Nada Ghosn - An-Nahar
    http://fr.annahar.com/article/302369-liban-bilan-politique-du-15-janvier

    Le comité des parents et familles des détenus islamistes ont protesté ce vendredi à Tripoli, contre la libération de l’ancien ministre Michel Samaha. Le cheikh Mohamad Ibrahim a condamné le maintien des détenus derrière les barreaux sans procès, réclamant leur libération.
    Le mufti de Tripoli et du Nord, cheikh Malek Chaar, a reçu, ce vendredi, dans sa résidence à Tripoli, l’Ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne. Les discussions ont porté sur les développements locaux et régionaux en cours. Le mufti Chaar a indiqué que « la libération de l’ancien ministre, Michel Samaha, constitue une enfreinte à la loi. Le Tribunal militaire est présidé par un juge qui doit être au courant des lois et de la justice ». « Il est honteux qu’un inculpé soit libéré. Sa sortie de prison s’apparente à une récompense du terrorisme. Cet agissement représente une entorse à la liberté. L’Etat et le gouvernement ne doivent pas faire preuve de laxisme à cet égard. Le criminel doit être jugé sans prendre en considération le parti qui le soutient », a-t-il précisé.

  • Accusé de terrorisme, Michel Samaha libéré sous caution par le tribunal militaire - Fady NOUN - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/964996/accuse-de-terrorisme-michel-samaha-libere-sous-caution-par-le-tribuna

    M. Samaha a été relâché en fin d’après-midi de la prison de Rihaniyé et reconduit chez lui en compagnie de sa femme et de ses filles. Assailli par les journalistes qui ont envahi son salon à son arrivée, M. Samaha les a rapidement congédiés sur conseil de son avocat. Amaigri, mais visiblement soulagé, il a quand même eu le temps de crâner, affirmant en particulier que s’il était astreint au silence par la justice militaire, au sujet de son procès, il n’en poursuivrait pas moins son activité politique.
    L’ancien député et ministre a été libéré sous caution monétaire de 150 millions de livres (100 000 dollars), accompagnée d’une interdiction d’aborder son affaire en public, y compris sur les réseaux sociaux, et de voyager pendant un an, à dater de sa remise en liberté. Son passeport libanais lui a été confisqué.

  • Le procès de Michel Samaha renvoyé au 17 septembre
    http://www.lorientlejour.com/article/934816/le-proces-de-michel-samaha-renvoye-au-17-septembre.html

    Le procès de l’ancien ministre Michel Samaha a été renvoyé, jeudi, au 17 septembre, rapportent les médias locaux.

    […]

    Le 3 juin dernier, la Cour de cassation militaire avait accepté le pourvoi en cassation présenté par le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, le juge Sakr Sakr qui sollicitait notamment la présentation de bandes vidéo et d’enregistrements qui n’avaient pas été visionnés et entendus lors du premier procès, en mai dernier.

  • Dialogue imaginaire avec une personne bien réelle. Aujourd’hui : le libanus politicus facebookus (#humour)
    http://claudeelkhal.blogspot.fr/2015/05/dialogue-imaginaire-avec-une-personne.html?spref=tw&m=1

    - Non, il a interviewé Bachar el-Assad.
    – A propos du Royal Baby ?!
    – France 2 est une chaine iranienne. Toute la France est iranienne. Je n’y mettrai plus jamais les pieds !
    – Tu exagères un peu, non ?
    – Qui a protégé Khomeiny ? La France. Qui a interviewé Bachar ? La France. C’est tous des iraniens.
    – Oui mais…
    – Et Michel Samaha, il a un passeport français. Tu comprends maintenant ?
    – Euh…
    – Khomeiny préparait la fin du monde. Khomeiny est venu de France. Il a pris le pouvoir en Iran. Le pouvoir en Iran soutient Bachar. Bachar a envoyé Michel Samaha poser des bombes au Liban. Michel Samaha a la nationalité française. Bachar passe à la télé française. C’est mathématique : La France est un agent iranien qui prépare la fin du monde.
    – Mais…
    – Et qui éléminié Hiba Tawaji de The Voice ? Des français ! Je suis Hiba ! Je suis Hiba !

  • Michel Samaha condamné à « seulement » quatre ans et demi de prison, le 14 Mars archi-furieux.

    Ex-minister Samaha sentenced to four and a half years in prison
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2015/May-13/297834-ex-minister-samaha-sentenced-to-four-and-half-years-in-prison-o

    The Military Court Wednesday sentenced former information minister Michel Samaha, who was being tried on terror charges, to four and a half years in prison a judicial source told The Daily Star.

    Samaha, who has been under arrest since 2012, will be set for release by Dec. 27, since he has already served the majority of his sentence - the judicial year lasting only nine months.

    He was sentenced after being found guilty of forming an armed gang, smuggling exposives from Syria into Lebanon and attempting to assassinate political and religious figures.

    The court also revoked Samaha’s civilian rights, the source added.

    Two Future Movement officials slammed the Military Court following Wednesday’s verdict.

    Justice Minister Ashraf Rifi, a Future Movement member, said that he “mourned the death of the Military Court,” after the court sentenced the former minister to only four and a half years in prison.

    "What happened in the case of Samaha is shameful and I will work through all means to amend the laws of the Military Courts,” Rifi told reporters on the sidelines of a Cabinet meeting in the Grand Serail.

    “We will not be false witnesses to the violation of Lebanese security,” he added.

    In a later statement Rifi said former Prime Minister Saad Hariri expressed support for his position regarding the Military Court’s verdict. Hariri also condemned the verdict and said that it is a national issue that will not be dismissed.

    Affaire Samaha : Hariri fait part à Rifi de son mécontentement après le jugement du Tribunal militaire
    http://www.lorientlejour.com/article/924859/affaire-samaha-hariri-fait-part-a-rifi-de-son-mecontentement-apres-le

    Le ministre de la Justice Achraf Rifi a affirmé mercredi que l’ancien Premier ministre libanais, le député Saad Hariri, lui a fait part de son mécontentement quant au jugement rendu par le Tribunal militaire à l’encontre de l’ex-ministre Michel Samaha, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

    Plus tôt en cours de journée, M. Samaha, avait été condamné par le Tribunal militaire à quatre ans et demi de prison, après avoir été reconnu coupable d’avoir voulu mener des attentats au Liban en 2012. Comme l’année judiciaire est de neuf mois et qu’il avait été arrêté en août 2012, il devrait être libéré à la fin de l’année, a affirmé le Tribunal militaire.

    Selon le ministre de la Justice, M. Hariri se serait renseigné auprès de lui, lors d’une conversation téléphonique, sur les recours juridiques possibles « afin de casser ce scandale moral et national ». M. Rifi avait promis plus tôt de tout faire afin de casser le jugement en question.

    • @gonzo : je suppose que tout le monde est surpris, même chez le 8 Mars. (Surtout s’il sort en novembre…)

      Il va falloir attendre de voir s’il y a des articles intéressants demain. Ce que je suspecte :
      – les 14 Mars avaient monté une opération de communication délirante dès l’arrestation, avec des accusations énormes (genre Samaha voulait assassiner le patriarche maronite pour provoquer un guerre civile confessionnelle) ; forcément, au moment du jugement, ils sont déçus ;
      – les 8 Mars n’ont pas trop communiqué, parce que c’est une affaire tout de même très embarrassante, et une nouvelle fois ont laissé le 14 Mars occuper le terrain médiatique ; pire, ils ont laissé Charles Ayoub et le Diyar assurer la seule contre-communication, à base d’une théorie franchement farfelue (de mémoire, la France aurait organisé la manipulation avec Samaha, payé plusieurs millions par le Qatar, dans le but d’impliquer le régime syrien) ;
      – quand les retranscriptions des interrogatoires de Samaha sont sortis dans la presse (de mémoire, c’était dans le Joumhouria de Murr), il apparaissait que les accusations du 14 Mars étaient totalement disproportionnées, et que la thèse d’Ayoub n’était même pas « utile » comme contrefeu. Mais je n’ai rien lu ensuite d’intéressante pour ramener l’affaire dans ses proportions plus réelles ;
      – de fait, si le 14 Mars est furieux, c’est sans doute parce qu’il reste sur une thèse maximaliste et délirante, et que le tribunal ne l’a pas du tout suivi ;
      – par ailleurs, le procès fait apparemment ressortir qu’il s’agit largement d’un « entrapment » (un agent a largement manipulé l’accusé) ; je ne sais pas dans le droit libanais, mais il me semble qu’autant le droit américain donne des peines maximales sur la base d’affaire d’entrapmen, en France je crois que ça risque de totalement disqualifier l’accusation ; j’ai l’impression qu’ici cet aspect « entrapment » a beaucoup joué pour minimiser la peine (au départ, on disait que Samaha pourrait échapper à la pendaison si le tribunal retenait cet aspect ; j’ai l’impression que c’est allé beaucoup plus loin).

      Et surtout, encore une fois, je vois que personne n’attend de lire les attendus du jugement pour disqualifier le tribunal – (Et je suspecte que Rifi a aussi un intérêt d’agitation sectaire à attaquer le tribunal militaire, lequel expédie les jihadistes libanais à la potence ou à Roumieh pour de très longues durées.)

    • Aujourd’hui, le Akhbar fait un article essentiellement politique (le 14 Mars essaierait de faire passer la pilule de la défaite du Qalamoune), donc pas intéressant. Rien sur le jugement lui-même et ses motivations :
      http://al-akhbar.com/node/233130

      Juste une notule pour indiquer que ce n’est pas la première fois que le Tribunal militaire se montre « indulgent » :

      عدل في الرعية

      في وقت سابق، كانت السهام نحو المحكمة العسكرية تصوب من ناحية فريق 8 آذار. منها في عام 2010، عندما أخلت سبيل الشيخ عمر فستق بكفالة مالية بعد حكم سابق ضده بالسجن المؤبد. ثم بعد عامين، بإخلاء سبيل العميل فايز كرم بعد حكم مخفف عليه بالسجن لعامين. بعد أقل من شهر، في 22 أيار، حاولت أن تعدّل الميزان. فأخلت سبيل شادي المولوي الذي وصل إلى طرابلس بطلاً بسيارة الصفدي. قبل أقل من شهر، حكمت على فستق بالمواد ذاتها التي أدانت بها ميشال سماحة، 3 سنوات. وحكمت على أحد أبرز قياديي «القاعدة» ومحاور طرابلس وقاتل الجيش في نهر البارد، حسام الصباغ بالسجن عامين. وعادلت سجل جمال الدفتردار الإرهابي بالسجن لسبعة أعوام. واكتفت بمدة توقيف «القاعدي» الطرابلسي الشيخ محمد بسام حمود. قبيل النطق بحكم سماحة، أعلن رئيس المحكمة العميد خليل إبراهيم بأن النيابة العامة العسكرية صرفت النظر عن الإستماع لشهادة عميد حمود المتهم بتمويل أحداث طرابلس وتحضير المقاتلين وتحريضهم. محكمة التمييز التي لجأ المتضررون من حكم سماحة إليها، أخلت في السنوات الأخيرة سبيل عدد من العملاء من شربل القزي إلى زياد الحمصي ويوسف الجراح.

    • Scarlett Haddad évoque le fond : Deux oppositions ne font pas des institutions...
      http://www.lorientlejour.com/article/925122/deux-oppositions-ne-font-pas-des-institutions.html

      Enfin, au sujet du contenu du dossier, il est clair qu’à partir du moment où il a été convenu de dissocier l’affaire du chef des SR militaires syriens Ali Mamlouk du cas Samaha, l’idée était de juger celui-ci au lieu de le laisser croupir indéfiniment en prison, dans l’impossibilité de notifier Mamlouk de sa convocation devant le tribunal. Or, dans ce contexte, le tribunal a aussi renoncé à convoquer le témoin-clé Milad Kfoury, qualifié « d’informateur protégé » auprès du service de renseignements des FSI.

      L’ancien ministre et député a, de son côté, reconnu les faits, déclarant avoir été convaincu par Milad Kfoury de transporter les explosifs. Dans ces conditions, il n’y avait plus de nouvel élément possible à ajouter au dossier, du moment que les responsables syriens et le témoin-clé n’avaient aucune intention de comparaître devant le tribunal. Celui-ci s’est donc retrouvé face à un dossier clos, qu’il a jugé selon la loi qui punit ce crime d’une peine allant de 3 à 7 ans de prison. Samaha n’a donc pas bénéficié d’une peine allégée ou minimale, mais de quatre ans et demi de prison, tout en étant déchu de ses droits civiques et politiques. Le tribunal a donc tenu compte des données disponibles, sans chercher à politiser le dossier.

      Preuve en est que la famille et les avocats de l’ancien ministre comptent se pourvoir en cassation, qualifiant le jugement d’excessif. Sachant que ce dossier a des implications politiques dans le contexte actuel, aucun autre tribunal, ordinaire ou militaire, n’aurait pu prendre un autre jugement. À moins de jouer les prolongations et de faire traîner le procès indéfiniment, en attendant des développements politiques ou militaires de l’autre côté de la frontière. Est-ce cela qui était requis et est-ce cela la justice voulue pour les Libanais, ceux-là-mêmes qui protestent contre la lenteur des procédures judiciaires ? Autant de questions qui attendent des réponses calmes, loin de tout déchaînement des passions.

    • Ça m’avait échappé : Scarlett Haddad a consacré un article à la dernière audience avant le délibéré et le prononcé de la peine. Ça va dans le sens de mes suppositions (ce qui est retenu contre lui n’est pas ce que le 14 Mars a prétendu depuis le premier jour, et l’aspect « entrapment » a joué) :
      http://www.lorientlejour.com/article/924945/samaha-condamne-a-quatre-ans-et-demi-de-prison-pour-delivery-dexplosi

      Le général Ibrahim lui a ensuite posé quelques questions pour obtenir des précisions sur Milad Kfoury et l’ancien ministre a affirmé qu’il a été bel et bien piégé par ce dernier qu’il connaissait depuis de longues années, étant tous les deux originaires du même village. Milad Kfoury a même travaillé pendant un certain temps à Tripoli avec le député défunt Maurice Fadel, puis avec l’ancien ministre Mohammad Safadi. Il a donc réussi à gagner sa confiance et à le convaincre de se rendre en Syrie pour réclamer une liste d’explosifs aux autorités et notamment à l’officier Adnane du bureau du général Ali Mamlouk, chef des renseignements militaires syriens. Selon Michel Samaha, la liste avait été préparée par Milad Kfoury lui-même et il s’est contenté de la transmettre à ses interlocuteurs syriens. De même, il a précisé que de son côté il n’était pas question de faire exploser des mosquées pendant le mois de ramadan ni même de cibler le député Khaled Daher, mais plutôt de placer les charges le long de la frontière syro-libanaise. Quant aux excuses qu’il a présentées à Khaled Daher au cours de la précédente audience, elles n’étaient pas dictées par un quelconque sentiment de culpabilité à son égard, mais bien parce qu’il a cité son nom dans ce procès.

  • Michel Samaha reconnaît avoir ramené des explosifs de Syrie
    http://www.lorientlejour.com/article/921456/michel-samaha-reconnait-avoir-ramene-des-explosifs-de-syrie.html

    L’ancien ministre, Michel Samaha, a reconnu lundi lors de son procès avoir ramené de Syrie des explosifs destinés à être utilisés pour des attentats au Liban, a rapporté la correspondante de l’AFP sur place. Il a néanmoins assuré avoir agi à l’incitation d’un provocateur, ce qui l’exempterait de peine en vertu de la loi libanaise pour cet acte passible de la peine de mort.

    […]

    Lors de la première séance lundi, l’accusé a reconnu devant le tribunal militaire avoir transporté des explosifs dans sa voiture en août 2012, de Damas jusqu’au Liban, affirmant avoir cru que les attentats étaient destinés à protéger le Liban. Arrêté en 2012 et détenu depuis, M. Samaha a affirmé que l’idée était de mener des attentats à la frontière afin de provoquer sa fermeture et de stopper ainsi le passage de combattants libanais allant se battre auprès de la rébellion syrienne contre le régime de Damas.

    Il n’a pas précisé s’il avait participé à la planification de ces attentats, assurant avoir été poussé au crime notamment par un informateur des services de sécurité libanais, Milad Kfouri.

    « Michel Samaha a expliqué qu’il était tombé dans un piège tendu par des services de renseignement libanais par l’intermédiaire d’un agent provocateur des services de sécurité libanais, Milad Kfouri », a affirmé à l’AFP son avocate, Me Rana Azoury.

  • Entre ici, Renaud Girard ! (Sauf erreur, texte de fin 2005)
    http://www.arenes.fr/spip.php?article909

    Qu’est-ce qui fait courir Renaud Girard sous les obus ? L’amour du journalisme et le goût de l’aventure, bien sûr, mais pas seulement. L’hebdomadaire nous apprend qu’une autre passion anime le reporter vedette du Figaro, entré en journalisme après avoir fréquenté les bancs de l’École nationale d’administration (ce qui ferait de lui un « rebelle de l’ÉNA », un « iconoclaste ») : rendre service aux dirigeants de son pays.« “Cela a été ma façon à moi de servir l’État”, sourit-il. “Chaque fois que je rentrais de reportage, je briefais les diplomates ou l’Élysée sur ce que j’avais vu.” » Journalistes et honorables correspondants, même combat, même métier…

    Cette franchise est méritoire : elle éclaire de manière enjouée une branche méconnue de la profession qualifiée— dans L’Almanach critique des médias de « journalisme patriote et plénipotentiaire ». Cette discipline, qui consiste à calquer la carte de presse sur celle de la DGSE, fait l’objet d’une des neuf parties du livre, ainsi que d’un « Quiz » dont nous sommes certains que Renaud Girard y aurait accompli un sans faute.

    […]

    Chez Renaud Girard et ses congénères, le journalisme se pratique comme un art de la guerre. Chargé, pendant l’année universitaire 2004-2005, de former les élèves de Sciences-Po au « rôle de l’information, du renseignement aux médias, dans la gestion des conflits du XXIe siècle », Renaud Girard s’est ainsi entouré de deux « experts » de haute tenue : Alain Juillet, ancien directeur du renseignement à la DGSE devenu Haut Responsable chargé de l’intelligence économique auprès du Premier ministre, et Jean-Louis Gergorin, ancien directeur du Centre d’analyse et de prévision du Quai d’Orsay, désormais vice-président exécutif du géant de l’armement EADS. Une troïka aussi rebelle qu’iconoclaste, on en conviendra.

    • Exclusif. Bernard Squarcini : « On s’est beaucoup trompé en Syrie » (novembre 2013 - et, oui, c’est Valeurs actuelles.)
      http://www.valeursactuelles.com/bernard-squarcini-%E2%80%9C-s%E2%80%99-beaucoup-tromp%C3%A9-syrie%

      Renseignement français : nouveaux enjeux, de Bernard Squarcini et Étienne Pellot — à paraître le 26 novembre —, offre un éclairage très instructif sur les arcanes de quelques grands dossiers, tout en révélant les réflexions roboratives de l’ancien patron de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) sur la façon dont le pouvoir gère certains dossiers. La preuve par quelques extraits sur la Syrie, « un fiasco politico-médiatique de nature à affaiblir durablement la position diplomatique de la France », écrit Squarcini.

    • Oui, tu te demandes pourquoi je rapproche ces deux référencements ?

      Parce que j’essaie de documenter (si tu veux aider : moi je n’ai pas beaucoup de billes pour l’instant) une idée que j’ai depuis le début de la crise syrienne : une très importante partie des « services » français (le renseignement, mais aussi l’armée) est totalement opposée à la position officielle du Quai d’Orsay.

    • Pas exactement « les services », mais pas loin : L’arrestation d’un proche d’Assad plombe l’offensive de Sarkozy contre Hollande (août 2012)
      http://www.marianne.net/L-arrestation-d-un-proche-d-Assad-plombe-l-offensive-de-Sarkozy-contre-Hol

      Ancien patron des services des forces libanaises, Samaha est surtout un affairiste libanais, largement utilisé par Claude Guéant pour reconstituer des liens étroits avec la Syrie. C’est lui qui fait les allers et retours entre Paris et Damas quand il faut préparer le sommet à Paris, en juillet 2008, qui fonde l’Union Pour la Méditerranée.
       
      Michel Samaha est également proche de Ziad Takieddine, un des facilitateurs du rapprochement de Sarkozy et de Guéant avec Damas après 2007. Lors du voyage qu’il organisait pour Jean François Copé à Beyrouth en 2003, l’ami Takieddine présentait à ce dernier Michel Samaha. Le site Mediapart a révélé la liste des prestigieuses personnalités présentées à Jean François Copé, dont Samaha.

    • Ah... Un peu d’eau pour votre moulin alors, cet article de @dedefensa de juillet 2012 pour commencer :

      http://www.dedefensa.org/article-lavrov_et_leur_chantage__17_07_2012.html

      Lorsque vous rencontrez, disons un ambassadeur ou un haut fonctionnaire du Quai dans un cocktail du genre, disons pour fêter le 14 juillet, que vous lui dites que la question de la Syrie mériterait tout de même d’être débattue, vous vous entendez répondre, sur un ton de comploteur impératif, que “la Syrie, c’est tabou” . La source qui nous a informé de cela poursuit en observant : « Moi, je croyais que le tabou, c’était réservé aux sectes, à certaines religions intolérantes, à cette sorte de chose, mais pas au débat sur la politique étrangère qu’on peut poursuivre dans la discrétion d’une réception bon chic bon genre… » Eh bien, non, ces temps-là de la tolérance dans l’échange des idées, ce temps-là est fini. Le temps presse, d’ailleurs, et il n’est plus temps de réfléchir, – “c’est tabou”... Cet épisode très anecdotique, renvoyant à de nombreuses situations de cette sorte dans le cadre de la crise syrienne, indique qu’on se trouve dans un territoire intellectuel quasiment paralysé et figé, où il n’est plus question de débattre. Il ne peut nullement être avancé pour autant que les certitudes et les résolutions sont à la mesure de cette fixation des choses. Il est avéré, au travers de diverses confidences, que la direction socialiste française n’avait absolument pas préparé ses dossiers de politique extérieure avant son arrivée au pouvoir, qu’elle s’est trouvée devant des situations inattendues pour elle, qui suscitent des incertitudes graves au plus haut niveau, mais cela n’apparaît nulle part, dans aucune position publique (“la Syrie, c’est tabou”). Une situation assez proche existe en Allemagne, où l’on ne cesse d’écarter en théorie l’idée d’une intervention extérieure en Syrie, et où l’on cosigne une proposition de résolution dont la logique, dans les circonstances qu’on sait, y mène tout droit…

      Et j’ajouterai pour ma part une anecdote personnelle, qui vaut ce qu’elle vaut. Au printemps 2013 alors que j’étais encore à Beyrouth, j’avais pu discuter brièvement avec un officier français de la Mission de défense. Il m’avait effectivement fait part de son malaise vis-à-vis de notre politique régionale, ainsi que de sa consternation suite à l’inscription du Hezb sur la liste terroriste ( "Bourgas, c’est pas eux ; quand ils font quelque chose, ils le revendiquent" ; "on n’a pas de problème avec eux, ce sont de vrais soldats ; les terroristes sont les tarés d’en face" ).

  • Conférence de presse de M. le Président de la République et de M. Michel Sleimane, président de la république libanaise
    http://www.elysee.fr/president/les-actualites/conferences-de-presse/2012/conference-de-presse-de-m-le-president-de-la.14200.html

    QUESTION — Est-il vrai que le service des renseignements français a recruté l’ex-ministre Michel Samaha pour piéger le régime syrien ? Est-ce qu’il y a une relation entre l’assassinat du général al-Hassan et les accusations du Samaha, spécialement qu’il y a des politiciens parmi les politiciens du 14 mars qui ont accusé le régime syrien et le Hezbollah à l’intérieur ? Comment vous voyez ces accusations ?

    LE PRESIDENT — Je ne peux parler que de la France. Mais la France, depuis que j’en ai pris la direction, c’est-à-dire le mois de mai dernier, n’a eu aucune relation avec le personnage dont vous parler. Je ne sais pas ce qu’il en était avant. Mais depuis mon investiture, je puis vous l’assurer. Ensuite, ce personnage a été arrêté avec des soupçons très forts sur ce qu’il préparait. Je ne peux pas en dire plus. C’est à la justice libanaise de se prononcer. En revanche, ce que je peux vous dire, et je l’ai rappelé au président, c’est que nous sommes à la disposition du Liban pour mettre toutes les informations, toutes les enquêtes dont nous pourrions être un moment bénéficiaires au service de la justice libanaise pour qu’il n’y ait pas d’impunité.

    « Depuis mon investiture ». Avant, il ne sait pas ? Drôle de façon de répondre.

  • Quand Michel Aoun menaçait Wissam el-Hassan d’être « carbonisé »…

    L’arrestation de Michel Samaha a semble-t-il beaucoup affecté ou enragé son associé depuis 1980, le général Michel Aoun. L’officier qui a livré le Liban aux Israéliens, le bourreau du camp palestinien de Tall al-Za’atr, connu pour être un obsédé de pouvoir rêvant d’arriver à la présidence de la République libanaise sur des chars du clan Assad.

    Multipliant les mises en garde contre la présence d’Al-Qaïda au Liban et le fanatisme des sunnites, Michel Samaha et Michel Aoun endossaient innocemment les habits de blanche neige.

    Découvrant le vrai visage de Michel Samaha et ses mentors Syriens qui préparaient des attentats au Liban dans le but de provoquer des dissensions confessionnelles, le Liban a été sous le choc, mais pas Michel Aoun qui va enchainer les compagnes de dénigrement contre le général Wissam el-Hassan accusé d’être à l’origine de l’arrestation.

    En regardant cette vidéo, on est sidéré d’entendre Michel Aoun s’emporter violemment contre Wissam el-Hassan, allant jusqu’à le menacer d’être « carbonisé » en l’interpellant par ce sermon assez clair et explicite « التوتر العالي بيفحموا ». Ce qu’on peut traduire par « qui touche à la haute tension risque d’être carbonisé ».

    Lire la suite …

    http://chahidslimani.over-blog.com

  • Beyrouth : un attentat ciblé contre un pro-Hariri, ami de la France - De Bagdad à Jérusalem : L’Orient indiscret
    http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2012/10/beyrouth-un-attentat-cible-con.html?xtor=RSS-75

    Au Liban, ses adversaires se comptent essentiellement parmi le camp pro-syrien, notamment au sein du Hezbollah, le parti chiite allié de Damas et de l’Iran. Son service permit en août dernier d’arrêter l’ancien ministre libanais pro-syrien Michel Samaha, accusé d’avoir fomenté un complot terroriste visant à déclencher une guerre confessionnelle dans le pays. Une accusation que certains jugeaient peu credible, notamment en France parmi la communaute du renseignement qui connaissait bien Michel Samaha. Quoi qu’il en soit, Wissam el-Hassam et son service etaient egalement critiques pour faciliter l’acheminement des armes aux rebelles syriens, via le Liban.

  • Angry Arab a publié (avant la confirmation de la mort de Wissam Hassan) un background de ce personnage controversé. Rapide traduction maison. Flash : Wissam Hassan visé par l’explosion de Beyrouth
    http://angryarab.blogspot.fr/2012/10/flash-wisam-hasan-targeted-in-beirut.html

    Mise à jour : il est mort. Il est confirmé que le chef de la sécurité de Hariri (et coordinateur du renseignement séoudien au Liban), Wissam al-Hassan, a été visé par l’explosion de Beyrouth. Un reporter présent sur place témoigne que Hassan a été sérieusement blessé. Al-Hassan a été chargé par le renseignement séoudien de faciliter l’armement et le financement de l’Armée syrienne libre au Liban. Son nom est lié à un bateau, le Lutfallah II, qui a été intercepté alors qu’il transportait des armes pour les rebelles syriens au Liban. Cet ancien garde du corps de Rafic Hariri est rapidement monté en grade et est devenu le chef d’un appareil sécuritaire principalement sunnite (Shu‘bat Al-Ma‘lumat, ou Services de renseignement) qui a reçu des dizaines de millions de financement américain occulte. Hassan a été initialement suspecté dans l’assassinat de Hariri parce qu’il était absent ce jour-là et parce qu’il avait une longue histoire de liens avec les services de renseignement syriens. Il avait déclaré aux enquêteurs qu’il étudiait pour un examen ce jour-là.

    PS. Les médias occidentaux ne rapporteront PAS sous un autre angle que celui-là : que le service de renseignement de Hassan était responsable de l’arrestation de nombreux espions et terroristes au service d’Israël au Liban.

    PPS. C’est le troisième assassinat (ou tentative) visant des chefs du Service de renseignement.

    Note : il y a beaucoup de mentions de Hassan dans mon flux sur Seenthis sur plusieurs années.

    • Voir aussi ce qu’en dit Malbrunot, qui ne fait pas mystère des ombres et des mystères qui entourent le personnage aux yeux des services français, ce qui ne semble pourtant empêcher que son rôle dans l’aide à l’ASL soit apprécié :

      Wissam el-Hassan ne se trouvait pas dans le convoi qui accompagnait Hariri le jour du drame. Cette absence avait immédiatement soulevé de vives interrogations sur sa loyauté au chef du gouvernement libanais, pas de la part de Saad Hariri, qui hérita ensuite du pouvoir à Beyrouth, mais surtout de la veuve Nazeq et de Jacques Chirac proche ami de la victime, qui était alors président de la République. Malgré les démentis, ces derniers ne furent jamais vraiment convaincus de son innocence. Il faut dire que Wissam el-Hassan s’en expliqua fort mal lorsqu’une enquête de la télévision canadienne relança l’affaire il y a trois ans.
      [...]
      Au Liban, ses adversaires se comptent essentiellement parmi le camp pro-syrien, notamment au sein du Hezbollah, le parti chiite allié de Damas et de l’Iran. Son service permit en août dernier d’arrêter l’ancien ministre libanais pro-syrien Michel Samaha, accusé d’avoir fomenté un complot terroriste visant à déclencher une guerre confessionnelle dans le pays. Une accusation que certains jugeaient peu credible, notamment en France parmi la communaute du renseignement qui connaissait bien Michel Samaha. Quoi qu’il en soit, Wissam el-Hassam et son service etaient egalement critiques pour faciliter l’acheminement des armes aux rebelles syriens, via le Liban.

      http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2012/10/beyrouth-un-attentat-cible-con.html

    • Les évocations de l’affaire Samaha dans les portraits de Hassan sont très intéressantes, parce qu’elles révèlent une contradiction dans les récits actuels. Il n’apparaît pas que Samaha ait voulu « déclencher une guerre confessionnelle », ça c’est ce que racontent les 14 Mars depuis les premières minutes suivant l’arrestation ; la lecture des fuites de ses confessions dans le quotidien de Murr indiquent au contraire que la motivation centrale, c’est de perturber l’arrivée d’armes vers les rebelles syriens depuis le Liban, et de zigouiller les responsables les responsables du trafic et les opposants libanais directement impliqués dans l’insurrection. Il y a quelques phrases très cyniques sur des dommages collatéraux, et dans l’ensemble c’est affreux, mais ça n’est pas du tout la même chose que vouloir ouvertement déclencher une guerre confessionnelle.

      De fait, la mort de Hassan entre dans cette même logique : apparemment, zigouiller quelqu’un qui a la haute main sur les livraisons d’armes au rebelles syriens.

      Or, ce que justement révèle l’affaire Samaha, c’est que le régime syrien ne peut pas du tout compter sur le Hezbollah pour effectuer ce genre de basses œuvres. Alors qu’évidemment le parti dispose de moyens et de compétences infiniment plus adaptées à une exécution politico-militaire, l’appareil sécuritaire syrien occulte au Liban se réduirait désormais à un politicien comme Samaha.

      Donc, évoquer l’affaire Samaha, qui démontre que les syriens ne bénéficient pas des services du Hezbollah pour exécuter pour ce type d’exécution, et en même temps évoquer le Hezbollah comme possible responsable de l’assassinat de Hassan, c’est une grosse contradiction. D’autant que les réactions officielles du Hezbollah à l’arrestation de Samaha sont pour le moins timide.

    • intéressante remarque.
      Le Monde ne fait pas dans la dentelle sur Hassan et est bcp moins loquace que G. Malbrunot sur les ombres du personnage de Hassan. Quant à Issa Goraieb dans l’OJ, qui voit en lui un « superflic » n’en parlons pas.
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/10/20/la-presse-libanaise-craint-le-pire-apres-l-attentat-de-beyrouth_1778464_3218
      http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/783681/Requiem_pour_un_superflic.html

  • Ex-Lebanon security chief says Jumblatt must be killed
    http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2012/Sep-13/187739-ex-lebanon-security-chief-says-jumblatt-must-be-killed-source.a

    Progressive Socialist Party leader MP Jumblatt “must be killed,” former General Security head Jamil al-Sayyed was recorded as saying on an audio device, a source close to the probe into the case of former MP Michel Samaha told The Daily Star Thursday.

    “This [guy] Jumblatt should be the first one to be killed,” Sayyed, a retired major general, was captured on a recording as telling Samaha during a recent trip from Damascus to Beirut, the source said.

    Mais en même temps:

    But no official request has yet been made by Military Investigative Judge Riad Abu Ghayda to question Sayyed as a witness or a suspect.

    ce qui rend l’information assez douteuse.

  • Ben mon colon ! c’est tellement alambiqué , qu’on serait pas peu fiers, nous les français, d’être toujours les rois des pieds nickelés.

    Liban : Michel Samaha victime d’un complot ourdi par la France
    http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/210749-liban-michel-samaha-victime-d%E2%80%99un-complot-ourdi-par-la-fra

    IRIB-La mission du chef de la section des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Wissam Hassan, consistait à confondre l’ancien ministre Michel Samaha, dans le but de lui extorquer des informations sur la Syrie et le Hezbollah, par le biais de l’agent double Milad Kfoury.

    Le général al-Hassan coordonnait son action avec les Français, auxquels il fournissait des informations en contrepartie desquelles il recevait du matériel électronique moderne.

    Il leur demandait aussi d’intervenir auprès des Etats du Golfe, notamment le Qatar,pour les convaincre de financer les FSI. Dans la période qui a suivi les entretiens entre al-Hassan et les renseignements français, la France était confrontée à un problème en raison du veto russe au Conseil de sécurité. Elle a alors envisagé de présenter durant une réunion extraordinaire au Conseil de sécurité, qui serait convoquée à la demande de la France, des photos montrant la remise par Michel Samaha des explosifs. La France a ainsi encouragé Wissam al-Hassan à inciter Milad Kfoury à convaincre la Syrie de commettre des attentats contre des fondamentalistes au Liban-Nord.

    Parallèlement, la France a insinué à Michel Samaha qu’il n’est pas difficile de placer les explosifs au Liban-Nord et qu’elle n’interviendra pas, étant donné qu’elle n’est ni en faveur ni contre l’opération, car elle ne s’y intéresse pas.Cette insinuation française a suffi pour que Michel Samaha, rassuré, s’impliquedans l’opération avec Milad Kfoury et le général Ali Mamlouk. Les explosifs n’ont pas été saisis aux frontières, mais dans le parking du domicilede Samaha, car les Français avaient besoin de filmer la livraison par l’allié de la Syrie des explosifs, à l’aide de caméras qu’ils sont les seuls à posséder.

    Pourquoi Michel Samaha n’a pas été arrêté aux frontières ? La France a voulu faire tomber la Syrie dans le piège et mettre la pression sur la Russie affirmant que la Syrie menace la stabilité au Liban, ce qui servirait de prétexte à une réunion au Conseil de sécurité.

  • Lebanon: Clarifying “the situation”
    http://www.lowyinterpreter.org/post/2012/09/03/Lebanon-Clarifying-the-situation.aspx

    In my view, the real threat to peace and security in Lebanon will come when the ruling pro-Syrian March 8th movement, led by Hizbullah, feels it has become seriously threatened. For example, the recent arrest of Michel Samaha, a known ally of the March 8th movement, for his alleged role in the alleged Syrian plot to assassinate rival political leaders, is far more likely in the to trigger confrontations than events in Tripoli. 

    Or, should the Sunni-dominated Qatar-Saudi alliance predominate in Syria, this could embolden the Sunni in Lebanon, with the result that the Shi’a-dominated March 8th movement will feel its interests undermined.

  • Coup de tonnerre médiatique aujourd’hui : le quotidien d’Élias Murr, Al Joumhouria, publie sur 9 pages une grosse série de documents sur l’affaire Michel Samaha.
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26628

    الاجتماع الأول... سماحة: بيوصلوها مطرح اللي منقلن من دون ما يعرفو لمين ولا كيف ولا وين ولا شو بدو يصير
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26618

    الاجتماع الثاني... سماحة: فيك تروّح نواب وإذا مفتي عكار موجود يرّوحوه
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26619

    الاجتماع الثالث: سماحة يُسلم الأموال والمتفجرات للتنفيذ
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26620

    المحضر الأول... سماحة: أخطأت في الموافقة على تفجير أهداف لبنانية
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26622

    المحضر الثاني... سماحة: وُضعت المتفجرات في سيارتي في مكتب المملوك وإني نادم وأشكر الله أن تدخلت عنايته في الوقت المناسب
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26625

    محضر التحقيق مع سائق سماحة فارس بركات
    http://www.aljoumhouria.com/news/index/26623

    L’importance de ces « fuites », et le fait que ça sorte uniquement dans le quotidien des Murr, va forcément alimenter les doutes autour de cette affaire.

    • Si je comprends bien le début de l’affaire : le matin du 20 juillet 2012, un informateur se présente aux FSI pour indiquer que Michel Semaha lui a demandé de venir le voir pour discuter d’un projet d’attentats et d’assassinats dans le Akkar. Le procureur général Saïd Mirza est immédiatement avertit, et il est décidé d’équiper l’informateur de matériel d’enregistrement pour une première rencontre chez Semaha à Ashrafieh le 21 juillet, puis le premier août et le 7 août.

      Ces enregistrements constituent les 3 premiers documents publiés aujourd’hui.

  • L’Orient-Le Jour, Murr TV et Future TV lancent une nouvelle rumeur top-kikou. Le journalisme de qualité est à l’œuvre.
    http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/773470/Jamil_Sayyed_se_trouvait-il_dans_la_voiture_de_l%27ex-ministre_.html

    Toujours de même source, la MTV a précisé que des instructions ont été données par les autorités syriennes pour que la voiture de Michel Samaha traverse la frontière sans être fouillée, soulignant, « sur la base d’informations qui n’ont pas été vérifiées, que l’ancien directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, se trouvait dans la voiture de l’ancien ministre lorsque ce dernier transportait les explosifs de Damas à Beyrouth ».

    À noter que la Future TV a également rapporté la même information au sujet de M. Sayyed.

  • L’info qui a circulé aujourd’hui : Samaha serait revenu sur ses confessions, prétendant qu’il avait avoué sous la contrainte. Mais selon le Daily Star, cette information serait fausse :
    http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2012/Aug-14/184654-reports-of-samaha-recanting-confession-baseless-sources.ashx

    Lebanese judicial sources denied Tuesday local media reports that former Information Minister Michel Samaha had recanted the confession he made during police interrogation.

    “If reports that Samaha withdrew his earlier statements are true, therefore the military judge would have been convinced and Samaha would have been released,” one source told The Daily Star.

    “But the mere fact that the arrest warrant is still in place for Samaha is proof that the reports are baseless,” the source added.

    En même temps, la logique de cette « source judiciaire » est totalement farfelue : selon elle, si Samah s’était rétracté, le juge aurait été obligé de le libérer ? Ça n’a aucun sens.

    La suite de l’article est plus intéressante : la version d’Al Manar (chaîne du Hezbollah, pro-syrien) :

    Al-Manar said Samaha had confessed to transferring explosives from Syria to Lebanon with the aim of using them to prevent opponents of the Syrian regime from smuggling militants and weapons through Lebanon’s northern border, rather than to carry out a plot to destabilize the country.

    Et selon Marada (également pro-syrien) :

    Marada movement leader MP Sleiman Franjieh said Monday Samaha had confessed to attempting to target the Free Syrian Army and the routes to smuggle arms from Lebanon to Syria, adding that his confessions were manipulated by the Information Branch for political reasons.

    Youssef Finyanous, one of Samaha’s lawyers, is a Marada movement member and Franjieh’s personal lawyer.

    et enfin, ça va jaser :

    Kfouri, who sources identified as having provided incriminating footage in the Samaha case, was reportedly flown outside the country just before the police raids on Samaha’s residences in Ashrafieh, Beirut, and Metn’s Khanshara-Jwar, for fear over his safety.

  • Liban : Arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha | bluetouff
    http://reflets.info/liban-arrestation-de-lancien-ministre-michel-samaha

    Dans le sac de noeuds syrien qui agite tout le moyen-orient, il est une information qui est passée quasi inaperçue chez nous, il s’agit de l’arrestation, jeudi dernier, de l’ancien ministre libanais Michel Samaha et du général Ali Mamlouk. Du moins, si la dépêche de l’AFP a bien été relayée par de nombreux confrères, les raisons de leur arrestation, et ce que cette dernière implique, ont, au final, peu été traitées. Alors qu’en Syrie les cartes des soutiens des deux parties commencent à se découvrir, le Liban, pays frontalier et aux liens encore très forts avec le régime de Bachar al Assad a été secoué avant hier par cette double arrestation. Secoué non pas parce que les libanais découvraient leurs accointances avec le régime syrien, mais comme le rapporte l’Orient Le Jour , secoué et surpris par l’efficacité des FSI (Forces de Sécurité Intérieures). Soupçonné d’être directement impliqué dans un trafic d’explosifs en préparation d’attentats dans le nord Liban, Michel Samaha et le général Ali Mamlouk ont été interrogés par des enquêteurs des FSI à Beyrouth. Aux dernières nouvelles ils comparaissent devant un tribunal militaire. Bachar Al Assad en personne aurait tenté d’intervenir en la faveur de l’ancien ministre, ce que dément formellement (...)