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  • Comme le Fresnoy, le Grand Mix fête ses 20 ans - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/189751/article/2017-07-10/comme-le-fresnoy-le-grand-mix-fete-ses-20-ans

    Le 23 septembre 1997, le chanteur Arno est le parrain de la salle du Grand Mix et y donne un concert inaugural. Vingt ans plus tard, la structure se lance dans de gros travaux jusqu’en 2019. À partir de décembre, la saison sera « hors les murs ».
    Par Christian Vincent | Publié le 10/07/2017

    L’idée de la salle avait germé en 1996 sous la majorité emmenée par Jean-Pierre Balduyck, le maire socialiste de l’époque, Christian Odoux, adjoint à la culture et Michel-François Delannoy, adjoint à la jeunesse. Ils sont partis de l’idée que si la culture était bien servie à Tourcoing, il restait un créneau à occuper au plan musical plus orienté vers les musiques amplifiées et la jeunesse.

    Le Grand Mix s’installe donc alors dans un ancien foyer catholique où une grande croix trône au-dessus de l’actuelle scène.

    Les dix premières années furent marquées par de grands moments musicaux avec des artistes comme Tinariwen, Dominique A, Feist, etc. mais aussi des difficultés d’ordre financier et judiciaire. En 2000, on évoque l’ouverture d’un espace dédié à l’accueil du public. Il sera réalisé en octobre 2003, mais rue Saint-Jacques. Ce n’est pas totalement satisfaisant du fait que la salle est coupée de son administration et que l’accueil du public au Grand Mix n’y est possible que les soirs de concerts. Avec les grands travaux qui s’ouvrent, ce sera chose faite dans de bonnes conditions d’ici deux ans !

    Gros travaux
    À partir de décembre, ils s’engagent dans une saison « hors les murs » qui les abritera au théâtre de l’Idéal avec qui ils sont particulièrement heureux d’avoir tissé un partenariat bien compris, à l’Hospice d’Havré, à La Condition publique, peut-être l’ancienne église Saint-Louis, etc. Les travaux compliquent la construction de la saison. « Cela provoque beaucoup de frustrations, on va être moins dans le « confort » mais ce sera pour la bonne cause », explique Boris Colin, son directeur. Ils ne pouvaient pas avoir une saison vide. « On a imaginé l’installation d’un Magic mirrors permanent mais cela coûterait trop cher », alors ils se sont débrouillés jusqu’à la possibilité d’ouvrir de nouveau la salle en octobre 2018.

    Connecter la salle à la ville
    Le nouvel espace sera ouvert sur la façade avec possibilité d’un vrai accueil du public et une petite restauration rapide, un bar sans alcool ouvert toute la journée, du lundi au vendredi. « On entend y faire un espace ouvert et sympa pour le public et pas forcément que pour des concerts. Cela permettra aussi de connecter la salle avec la ville et ses habitants, être un meilleur outil de production de concerts mais aussi d’augmenter la surface des stocks de matériel et un espace de projet culturel et de rayonnement artistique. On pourra y asseoir 120 personnes. » Si tout va bien, tout sera terminé pour avril 2019, hypothèse optimiste.

    Trois jours de concerts pour un anniversaire
    Exactement vingt ans aprè le concert inaugural d’Arno, le Grand Mix propose trois jours de concerts avec le vendredi 22 septembre : Isaac Delusion (France), L’Impératrice (France), Weval (Live) (Pays-Bas), Azekel (Royaume-Uni). Samedi 23 septembre : BRNS (Belgique), Traams (Royaume-Uni), The KVB (Royaume-Uni), Ulrika Spacek (Royaume-Uni), Diet Cig (USA). Dimanche 24 septembre :Mini Mix, journée jeune public, programme à définir.

  • Tourcoing : le transfert de l’Institut du monde arabe en passe d’être signé - Tourcoing - Nord Eclair
    http://www.nordeclair.fr/info-locale/tourcoing-le-transfert-de-l-institut-du-monde-arabe-en-ia51b12892n855758

    Le 22 septembre, les élus tourquennois se réuniront pour discuter de l’avenir de l’antenne de l’Institut du monde arabe (l’IMA), installée à l’Union depuis trois ans. Un groupement d’intérêt public va être signé pour que l’IMA ne soit plus une simple antenne et surtout qu’il s’installe en centre-ville. Décryptage.

    1 Pourquoi ce changement ?

    Quand, en 2012, l’IMA s’installe à l’Union, c’est l’aboutissement d’une réflexion entamée quatre ans auparavant. Avec un objectif : prôner comme à Paris le dialogue des civilisations. L’idée fait sens à Tourcoing comme à Roubaix, mais c’est une première. Avec prudence, élus et responsables de l’IMA décident alors d’une phase de préfiguration, jusqu’en 2014. Et si ça marche, Daniel Percheron, le président (PS) du conseil général, promet des travaux : « La Région fera l’effort du geste architectural », dit-il en novembre 2012, le jour de l’inauguration de l’antenne. Oui mais voilà, en 2014, si tout le monde est d’accord pour dire que la phase de préfiguration a été un succès, pour poursuivre son projet, l’IMA a besoin de plus de visibilité, et donc de déménager. Déjà interrogé en 2012 sur la pertinence d’installer l’antenne à l’Union, l’ancien maire PS, Michel-François Delannoy, avait expliqué : « Les premiers sont les pionniers, mais ici l’environnement bouge très vite ». Trois ans plus tard, l’Union n’a pas bougé aussi vite que ça. Après quelques soubresauts (Roubaix et Valenciennes étaient candidats), l’IMA va déménager dans l’ancienne école de natation de la rue Gabriel-Péri, dans le centre de Tourcoing.

    2 Quand aura-t-il lieu ?

    Sur le papier, le 22 septembre. À l’occasion d’un conseil municipal, les élus tourquennois vont délibérer sur la mise en place d’un GIP (groupement d’intérêt public). Une forme juridique qui encadre, par exemple, des pôles de recherches ou des centres universitaires. Le GIP sera cosigné par l’IMA (à Paris), le conseil régional, la MEL et les villes de Tourcoing et Roubaix. Ensuite, viendra le temps des travaux. Ils se feront en plusieurs tranches. La première est prévue pour fin 2016. Elle consistera à refaire la façade de l’ancienne piscine et à construire ce que l’on appelle, pour l’instant, la maison du projet. Ensuite, au terme d’une seconde tranche de travaux, verra le jour la version définitive de l’IMA.

    3 Qui va payer ?

    Pour ce qui est des travaux, ce sera la Ville et la Région. Pour la première tranche, la Ville devrait mettre 1,5million d’euros sur la table et la Région, 500000 euros. Pour le reste, l’évolution de l’antenne de l’IMA a été inscrite dans le contrat de plan État-Région à hauteur de 8 millions d’euros. Ensuite, le fonctionnement de la structure sera essentiellement financé par les membres du GIP (sauf Roubaix). La Région prendra 50 % de ses dépenses annuelles avec un plafond de 500000 euros, la MEL et la Ville 20 %, avec un plafond de 200000 euros chacune.

    4 Qui va diriger le futur IMA ?

    Le GIP sera administré par son assemblée générale et dirigé par un directeur (ou une directrice). L’assemblée générale sera composée des membres fondateurs du GIP (et donc d’élus) et de plusieurs personnalités. Enfin, un conseil scientifique et culturel viendra bénévolement épauler le GIP.

    Percheron et Lang invités au conseil municipal

    Le 22 septembre prochain, Gérald Darmanin a invité Daniel Percheron et Jack Lang au conseil municipal. Le premier car il est encore le président (PS) du conseil régional et le second car il préside l’IMA à Paris, dont dépend l’antenne installée à l’Union. Leur venue ne va pas déplacer les foules. Sauf que politiquement, c’est un joli coup. Car l’opposition de gauche va avoir du mal à dire non au projet…

    Mais au-delà, il était essentiel pour le député-maire d’obtenir le GIP très vite. Non pas parce que l’IMA aurait pu lui échapper – si Roubaix s’est, un temps, penchée sur le dossier, elle n’a jamais manifesté le même enthousiasme – mais parce qu’il y avait urgence. Le maire a, en partie, traité le sujet directement avec l’ancien ministre de la Culture et a usé de tout son poids politique parce qu’il voulait qu’il soit ficelé avant… les prochaines élections de décembre.

    De plus, s’il vient bien au conseil, Daniel Percheron pourra rappeler qu’il était à l’origine du projet avec Dominique Baudis, l’ancien président de l’IMA. Et que la boucle est bouclée.