person:michele fitoussi

  • Rassemblement #PasEnNotreNom #Réfugiés #RefugeesDignity

    Plus de 3000 personnes, hommes, femmes, enfants, sont mortes ces derniers mois en essayant de rejoindre nos côtes, nos pays, nos villes.

    Simples citoyens ne pouvant rester indifférents à une tragédie humaine qui déshonore la France et l’Europe, nous promettons de nous retrouver chaque semaine Place de la République :

    Pour montrer notre solidarité et marquer notre indignation.

    Pour demander l’accueil des réfugiés et le respect de la dignité humaine de tous les migrants.

    Pour dire que l’Europe ne peut se hérisser de murs et transformer ses mers en charniers sans perdre son âme. Notre âme.

    Pour affirmer que pareilles politiques répressives menant à tant de drames humains ne sauraient être menées en notre nom. Pas en notre nom !

    Pour partager notre honte, mais aussi nos espoirs.

    Les disparus de Méditerranée et les morts d’EuroTunnel, les noyés de la Mer Egée et les asphyxiés d’Autriche ont des noms et des destins.

    Par-delà nos clivages politiques, nos divergences idéologiques ou nos choix religieux, laissons parler notre humanité et retrouvons-nous ce samedi 5 septembre à 17h Place de la République à Paris.

    Signons, commentons, reprenons, partageons, et surtout descendons dans la rue samedi..

    https://www.facebook.com/events/115934458759304
    #solidarité #asile #migrations #réfugiés #Paris #France #rassemblement #manifestation
    signalé par @reka

    • Et à #Genève :
      Nous relayons un appel à rassemblement lancé par quelques citoyennes sur Facebook :

      « Sur une plage de Bodrum, un tout petit garçon de trois ans et son frère de cinq ans ont été retrouvés morts hier matin. Ils essayaient de rejoindre l’Europe, afin de trouver un moyen de se rendre au Canada, où leur tante les attendait, car leur pays d’origine, la Syrie, est en guerre.
      Ils auraient pu prendre un paquebot, un train ou un avion, et arriver sains et saufs, si les frontières de l’Europe n’avaient pas été fermées pour eux.
      Ils auraient pu déposer une demande d’asile auprès de l’Ambassade de Suisse en Turquie, si la procédure d’ambassade suisse n’avait pas été abrogée par la dernière révision de la Loi sur l’asile.
      Nous nous rassemblerons vendredi à 18h30 à la place Neuve, devant l’entrée du parc des Bastions, dans le calme et le recueillement, afin de signifier que nous, citoyennes et citoyens, en avons assez d’être complices de ces politiques migratoires meurtrières.
      Joignez-vous à nous avec une bougie, un poème, un dessin ou une banderole. »

    • Le rassemblement de samedi à Paris, Place de la République est contesté ici par le collectif "La Chapelle en Lutte" :

      Résumé de la situation : le collectif La Chapelle en Lutte, collectif de soutiens, réfugiés et migrants, occupe le lycée Guillaume Budé à Place des Fêtes. Il a été associé sans consultation en AG au rassemblement de samedi, qui est une opération de communication orchestrée par des journalistes, communiquants, personnalités médiatiques

      Le rassemblement « PAS EN NOTRE NOM » prévu, le samedi 5 septembre place de la République au nom des migrants, est une initiative relative aux réfugiées, ainsi qu’il est écrit : "Notre dénominateur commun, s’il faut en désigner un, est avant tout le respect de la dignité humaine et celui de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés" (page Facebook de l’événement). Ce rassemblement qui doit avoir lieu toute les semaines est organisé par Raphaël Glucksmann, très proche de Bernard-Henri Lévy et fils du philosophe André Glucksmann qui, rappelons-le, a soutenu la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Glucksmann fils, personnage fort douteux et influent est à l’initiative du rassemblement au coté de Tatiana F. Salomon et Natacha Quester-Simeon, entrepreneuses et consultantes média, fondatrices du club Power Girl 3.0, présenté comme une organisation « de femmes influentes, leader d’opinion » . On trouve dans la liste des organisateurs, « initiateurs », Florence Benzacar, journaliste chez Lagardère et Michèle Fitoussi, Féministe mainstream, Journaliste à ELLE.

      Il s’agit bien d’un COUP DE FORCE, et d’une récupération des luttes actuelles des migrants (qui reposent sur l’union des réfugiés et des sans-papiers), un événement poétique et politique inédit. L’opération s’appuie sur la reprise du slogan, « pas en notre nom » né lors des manifestations du 11 janvier. A première vue, cela semble être une reprise ironique, mais les organisateurs s’appuient volontairement en fins communicants sur le pouvoir mobilisateur des slogans en lettre blanche sur fond noir, qui ont fait la preuve de leur popularité avec le « JE SUIS CHARLIE ». Raphaël Glucksmann, qui cherche à percer en France, invite à une reprise du patriotisme à l’extrême droite :

      La suite ici :
      https://paris-luttes.info/surtout-en-leur-nom-3717

    • cette phrase me défrise « Pour demander l’accueil des réfugiés et le respect de la dignité humaine de tous les migrants » ; si on comprend bien, pour les réfugiés c’est l’accueil et pour les autres migrants c’est seulement le respect de leur dignité mais sans l’accueil (genre, « humanité et fermeté » ... ?)

      mais que ce n’est en aucun cas un refus de ce rassemblement ; ça m’exaspère tous ceux qui consacrent toute leur énergie à hurler à la récup de droite et à cracher sur Raphaël Glucksmann (l’un des gars qui ont lancé, mais qui a demandé à ce que son nom soit retiré pour ne pas personnaliser) sur le mode « fils de, copain de » (ce qui est aussi puant que stérile). Et qui bien sûr ne proposent rien. Misère de la radicalité...
      Quant au collectif La Chapelle en lutte, il n’y a pas d’unanimité sur la « dénonciation » citée ci-dessus (signée par deux de ses membres), certain.e.s proposent d’aller faire un point fixe dans le rassemblement où les migrants exposeraient sans médiation leurs revendications
      Occasion de rencontrer des gens sincèrement indignés et sans doute pas aussi au fait que les tenants de la juste ligne pour leur raconter des trucs : pas de tri entre « bons » réfugiés et « mauvais » migrants, responsabilité de l’UE et des Etats-membres, indécence des déclarations de Hollande et de Valls, liberté de circulation, suspension de Dublin3 et arrêt de Frontex...
      tandis qu’en Espagne partout ça reprend et ça déborde les propositions d’Ada Colau et Manuela Carmena... intelligence politique et stratégique en acte, vieille pratique des alliances et implantations locales

  • Marie-Chantal en Afghanistan, ou le féminisme néocolonial selon « Elle » (Beauté fatale)
    http://seenthis.net/messages/101846

    Cette semaine, le magazine "Elle" annonce le départ de deux de ses collaboratrices de longue date, Marie-Françoise Colombani et Michèle Fitoussi. Dans son éditorial, sous le titre "Elles nous ont donné des ailes", Alix Girod de l’Ain raconte le pot de départ : http://www.elle.fr/Societe/Edito/El... A un moment, quelqu’un a lancé : « Mais qui va garder les Afghanes ? » (...) Source : Beauté fatale

  • Marie-Chantal en Afghanistan, ou le féminisme néocolonial selon "Elle"

    Cette semaine, le magazine "Elle" annonce le départ de deux de ses collaboratrices de longue date, Marie-Françoise Colombani et Michèle Fitoussi. Dans son éditorial, sous le titre "Elles nous ont donné des ailes", Alix Girod de l’Ain raconte le pot de départ :
    http://www.elle.fr/Societe/Edito/Elles-nous-ont-donne-des-ailes-2263672

    A un moment, quelqu’un a lancé : « Mais qui va garder les Afghanes ? » Et c’est vrai que, depuis trente ans, Marie-Françoise et Michèle n’ont pas seulement formé des dizaines de journalistes, elles ont dédié leur force, leur énergie et leur intelligence pour la cause de toutes les femmes. Certes, leur collègue qui signe ces lignes a plus souvent manifesté sa vocation de « clown de bureau » que de figure du combat féministe, mais elle voudrait aujourd’hui se faire la porte-parole de toutes ses consœurs – et confrères ! ce qui est rare nous est cher ! – pour leur dire merci et bravo. Et les assurer, le plus sérieusement, le plus tendrement du monde, d’une chose : promis, Marie-Françoise et Michèle, on gardera les Afghanes.

    Certains ont les bébés phoques ; chez "Elle", on a les femmes afghanes. Seule le "clown de bureau", en effet, pouvait sans doute résumer - avouer - avec une telle ingénuité le regard à la fois spectaculairement ignorant et condescendant qu’elle et ses collègues posent sur leurs "protégées" de prédilection (en 2001, le magazine s’était payé un joli coup de pub en mettant en couverture une Afghane en burqa).

    Dans son hommage à sa collègue, Girod de l’Ain se lamente aussi à l’idée...

    "... de ne plus entendre Marie-Françoise tenter de nous envoyer enquêter chez les femmes opprimées du Kirghoustan inférieur (« 45 heures de voyage en hélico soviétique et 9 vaccins nécessaires, mais c’est un vrai scandale ce qui se passe là-bas »)"

    Bref, le vaste monde qui s’étend au-delà des frontières de Levallois-Perret recèle des contrées exotiques et lointaines dont on se fait une idée si vague et si caricaturale qu’on peut sans problème les fictionnaliser, façon Hergé dans un album de Tintin, en se trouvant très spirituelle. Ces pays ne sont rien d’autre qu’un réservoir de bonnes actions permettant aux bourgeoises occidentales de prendre des poses avantageuses en secourant la veuve et l’orphelin indigènes, victimes de l’arriération et de la barbarie ontologiques de leur civilisation.

    Depuis une dizaine d’années, dans le contexte de l’après-11 septembre, "Elle" a ressuscité avec éclat la grande tradition du féminisme colonial. Il y a une semaine, l’éditorial de Marie-Françoise Colombani, intitulé "Afghanes, la fin de l’espoir", donnait une vision particulièrement lénifiante de l’action de l’armée française en Afghanistan :
    http://www.elle.fr/Societe/Edito/Afghanes-la-fin-de-l-espoir-2258874

    C’est fini. Son départ ayant commencé il y a une dizaine de jours, l’armée française aura bientôt quitté – pour ne pas employer le verbe « fuir » – l’Afghanistan. A ELLE, nous sommes plusieurs à partager une autre image de cette armée : celle de militaires enthousiastes arrivant en 2002 à Kaboul avec, dans leurs avions, des ordinateurs et des imprimantes que nous n’avions pas réussi à acheminer de Paris. Ce matériel était destiné à des journalistes afghanes que nous venions aider sur place à créer leur propre journal. « Roz », « jour » en persan. Un nom qu’elles avaient choisi parce qu’il symbolisait l’espoir.

    Cette couverture d’un numéro de "Roz" permet de préciser le genre d’"espoir" qu’il visait à vendre aux femmes afghanes :

    En difficultés, le magazine avait bénéficié en 2010 d’une vente aux enchères organisée chez BHL et Arielle Dombasle :
    http://afghalibre.typhon.net/2010/01/11/ils-ont-sauve-le-magazine-roz

    Présentées aux lectrices de "Elle" comme charitables et apolitiques, ces bonnes actions s’inscrivent dans la campagne de propagande d’une "guerre pour les femmes", concept qui a tout à voir avec l’idéologie et pas grand chose avec la réalité, comme le résumait un peu brutalement le Feminist Peace Network en 2010, lors de la polémique sur la couverture de "Time" avec la femme au nez mutilé :

    Time Magazine Once Again Trots Out The Tired And Inexcusable ‘We’re In Afghanistan (And Have To Stay) To Protect Women’ Mantra
    http://www.feministpeacenetwork.org/2010/07/29/time-magazine-once-again-trots-out-the-tired-and-inexcusable-w

    Why we can’t leave Afghanistan – yeah sure, we’ve achieved absolutely nothing, trashed the country and possibly put ourselves in more danger and lost too many of our own in the process as well, but don’t be so selfish as to believe that we can just leave, oh no, we have to stay and protect the poor, pitiful Afghan women (and yes that is the sound of sarcasm you hear dripping off those words).

    Alain Gresh, dans "Mourir pour la liberté (celle des femmes en particulier) en Afghanistan" (Nouvelles d’Orient, 21 août 2008), écrivait :
    http://blog.mondediplo.net/2008-08-21-Mourir-pour-la-liberte-celle-des-femmes-en

    Désormais, l’Afghanistan remplace l’Irak dans le discours américain. Et, pour le gouvernement français, c’est aussi « la bonne guerre ». Or, il est plus que douteux qu’un engagement supplémentaire de l’OTAN aboutisse à des résultats pour l’Afghanistan ; au contraire. D’abord, parce que le gouvernement mis en place à Kaboul est largement inefficace, corrompu, otage de tous les chefs de guerre. Ensuite, parce qu’un engagement occidental accru va faire de l’Afghanistan un aimant pour tous les combattants désireux de s’opposer à l’Occident et servir le discours d’Al-Qaida. Enfin, parce que l’histoire a montré, notamment en Afghanistan (les Britanniques et les Soviétiques en savent quelque chose), mais aussi dans le reste du monde, que l’on n’imposait pas la liberté et la démocratie au bout des baïonnettes.

    D’autre part, M. Sarkozy, dans son discours à Kaboul, a repris un mensonge sur la femme à qui on avait coupé la main parce qu’elle s’était mis du vernis à ongles. Ce mensonge avait déjà été dénoncé par Christian Salmon dans un article publié par Le Monde, « Le paradoxe du sarkozysme », 2 mai 2008.

    « L’histoire circule sur Internet depuis des années dans d’innombrables versions. Parfois la victime est une petite fille de 10 ans. Parfois c’est une femme. Le plus souvent, on rapporte que les talibans se “contentaient”, si l’on ose dire, d’arracher les ongles. Dans la version présidentielle, on a amputé la main. »

    « Il est étrange qu’aucune enquête sérieuse ne soit venue questionner les modes de diffusion d’une telle rumeur. Une source semble en être un rapport d’Amnesty International datant de 1997 dont les conclusions étaient bien plus modestes que les commentaires qu’il a inspirés. “Dans un cas au moins, écrivait l’organisation humanitaire, les châtiments infligés ont pris la forme d’une mutilation. En octobre 1996, des talibans auraient sectionné l’extrémité du pouce d’une femme dans le quartier de Khair Khana à Kaboul. Cette “punition” avait apparemment été infligée à cette femme car elle portait du vernis à ongles.” Sam Gardiner, un colonel de l’armée américaine, qui a enquêté sur la communication de guerre des campagnes en Afghanistan et en Irak, a démontré récemment que “l’histoire des ongles arrachés” avait été choisie par Alastair Campbell, le conseiller de M. Anthony Blair, pour illustrer les violences faites aux femmes par les “étudiants en théologie” et diffusée massivement pour convaincre l’opinion publique et les gouvernements européens qui hésitaient à se joindre à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. »

    « La même story fut diffusée à Washington et à Londres, en suivant des scénographies identiques, allant parfois jusqu’à utiliser les mêmes phrases. Dès novembre 2001, a révélé Gardiner, “l’orchestration de la campagne en faveur des femmes afghanes témoignait de similitudes frappantes dans le timing et les scénarios utilisés à Londres et à Washington”. Le 17 novembre 2001, Laura Bush, la première dame des Etats-Unis, déclare : “Seuls les terroristes et les talibans menacent d’arracher les doigts qui ont les ongles vernis.” Et Cherie Blair, son homologue britannique, d’affirmer (à Londres le lendemain) : “En Afghanistan, si vous avez du vernis à ongles, vous pouvez avoir les ongles arrachés.” »

    (...)

    Si la liberté des femmes en Afghanistan préoccupait tellement l’Occident, on se demande pourquoi celui-ci n’a pas soutenu le régime communiste de Kaboul entre 1978 et 1992. A aucune autre période de l’histoire de ce pays, les femmes n’ont disposé d’autant de droits...

    Paternalisme, ignorance et condescendance se retrouvent dans l’attitude de "Elle" à l’égard des minorités visibles en France, comme en a témoigné l’épisode désastreux du « black fashion power », en février 2012 – voir « Quand le magazine ELLE parle des égéries noires et tombe dans le racisme ordinaire », Afrosomething.com, 24 janvier 2012 :
    http://www.afrosomething.com/article/quand-le-magazine-elle-parle-des-%C3%A9g%C3%A9ries-noires-et-tombe-da

    « Après un article polémique, le magazine « Elle » dément tout racisme », Libération, 2 février 2012
    http://www.liberation.fr/medias/01012387546-apres-un-article-polemique-le-magazine-elle-dement-tout-racis

    En 2004, le magazine avait lancé à grand fracas un « appel à Jacques Chirac » pour l’interdiction du voile à l’école – lire Véronique Maurin, « Le magazine « Elle » profite du voile », Acrimed, 5 janvier 2004
    http://www.acrimed.org/article1432.html

    La rédaction pose sur les banlieues françaises le même regard affligé que sur l’Afghanistan, les deux ayant visiblement tendance à se confondre dans son esprit embrumé. Dans son livre « Pour en finir avec la femme », en 2004, la directrice du magazine, Valérie Toranian, racontait en ces termes le choc que lui avait causé la rencontre avec les militantes de Ni putes ni soumises (on ne rit pas) :

    « Il n’y avait plus uniquement Kaboul ou Islamabad, (...) le Kosovo ou le Rwanda pris dans la folie exterminatrice… »

    (Voir « Un féminisme mercenaire », Périphéries, 8 novembre 2004 :
    http://www.peripheries.net/article67.html )

    En dehors de ces "territoires perdus", en revanche, dans la France blanche, républicaine, galante et civilisée, tout allait bien. Avant que l’affaire Polanski, puis l’affaire DSK, viennent sérieusement bousculer cette vision irénique d’une société débarrassée du machisme, et que le renouveau du mouvement féministe français oblige sa rédaction à s’aligner un minimum, l’instrumentalisation sensationnaliste des Afghanes ou des filles des banlieues permettait au magazine de tenir un discours badintérien selon lequel le féminisme avait, à quelques broutilles près, perdu sa raison d’être : les femmes françaises ont toutes les raisons d’être enchantées de leur sort et feraient mieux d’éviter de se plaindre, ou alors on les embarque dans le premier avion pour Kaboul ou le premier train pour Trappes. En attendant, on leur fourgue des crèmes et des fringues par wagons entiers, et on les matraque d’injonctions à les rendre chèvres sur la femme et la mère qu’elles doivent être (voir « Beauté fatale » pour quelques bonnes pelletées d’exemples).

    Alix Girod de l’Ain, auteure de cet édito d’anthologie sur la garde des Afghanes, est d’ailleurs une adepte enthousiaste de la chirurgie esthétique, à laquelle elle a consacré un livre, « Un bon coup de jeune » :
    http://www.anne-carriere.fr/ouvrage_un-bon-coup-de-jeune---162.html

    En mars, elle s’était distinguée par son intervention dans le débat lancé par Osez le féminisme, qui réclamait la disparition du « mademoiselle » sur les formulaires administratifs :
    http://www.elle.fr/Societe/Edito/Apres-vous-Mademoiselle-1769892

    Il faut défendre mademoiselle parce que Mademoiselle Jeanne Moreau, Mademoiselle Catherine Deneuve et Mademoiselle Isabelle Adjani. Il faut défendre mademoiselle parce que quand le marchand de primeurs de la rue Cadet m’appelle comme ça, je ne suis pas dupe, mais je sens que je vais avoir droit à mon basilic gratuit. Il faut défendre « mad-moi-zell’ » parce qu’elle est « chaarmante », la supprimer serait porter un coup fatal aux loulous qui nous interpellent sur les trottoirs : comment on va faire, si ça devient illégal de se faire draguer dans la rue ? Il faut défendre mademoiselle parce que ma fille de 18 ans, avec ses boucles blondes et ses joues roses, n’a pas du tout, du tout, une tête de madame. A la limite, si on doit changer quelque chose sur les formulaires administratifs, il faudrait rajouter une case : « Pcsse ». Mariées ou pas, jeunes ou vieilles, ce qu’il faut revendiquer, c’est notre droit inaliénable à être des princesses.

    Elle s’était attiré quelques réponses cinglantes :

    Non, Alix Girod de l’Ain, nous ne sommes pas des princesses
    http://www.madmoizelle.com/eradiquons-les-princesses-67838

    Cette longue liste d’avanies, à laquelle il faut ajouter l’épisode de « la pipe, ciment du couple », l’été dernier (lire Gaëlle-Marie Zimmermann, « La pipe du magazine « Elle », ciment de la soumission », Le Plus, 21 juillet 2012 :
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/597199-la-pipe-du-magazine-elle-ciment-de-la-soumission.html ), ou encore les ricanements suscités par un recyclage de camelote éditoriale un peu trop voyant
    http://www.rue89.com/2012/08/18/medias-quand-mamie-elle-radote-son-numero-dete-234705
    , auraient pu inviter à plus de modestie. Mais il faut croire que ce n’est pas si facile, pour les dames patronnesses du 6e arrondissement, de renoncer à se considérer comme l’incarnation de la femme libérée à l’échelle planétaire…

    #femmes #presse_féminine #Afghanistan