person:miguel amorós

  • Le Moine Bleu : Miguel Amorós : Critique de la philosophie postmoderne et de ses effets sur la pensée critique et sur la pratique révolutionnaire

    http://lemoinebleu.blogspot.com/2018/02/miguel-amoros-critique-de-la.html

    Le recul théorique causé par la disparition de l’ancien mouvement ouvrier a permis l’hégémonie d’une philosophie surprenante, la première qui ne se fonde pas sur l’amour de la vérité, objet primordial du savoir. La pensée faible (ou philosophie de la postmodernité) relativise ce concept, qu’elle fait dériver d’un mélange de conventions, de pratiques et de coutumes instables dans le temps, quelque chose de « construit », et, par conséquent, d’artificiel, sans aucun fondement. Et dans la foulée, toute idée rationnelle de réalité, de nature, d’éthique, de langage, de culture, de mémoire, etc. De plus, certaines autorités du petit monde postmoderne n’ont pas manqué de qualifier certaines d’entre elles de « fascistes ». Finalement, en récupérant Nietzsche, il n’y a donc plus de vérité, seulement des interprétations. En fait, une telle démolition systématique d’une pensée qui naît avec les Lumières et réclame la constitution de la liberté, et qui donnera naissance, plus tard avec l’apparition de la lutte des classes moderne, à la critique sociale – et pour ceux, principalement professeurs et étudiants, qui préfèrent plutôt que se baigner dans l’eau claire de l’authenticité, se vautrer dans la boue de l’imposture aux idéologies révolutionnaires – a toutes les apparences d’une démystification radicale menée à bien par de véritables penseurs incendiaires, dont la finalité ne serait rien d’autre que le chaos libérateur de l’individualité exacerbée, la prolifération d’identités et l’abrogation de toute norme de conduite commune.

    #postmodernisme

  • Vent debout contre le mal français
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1016

    Nous faisons suivre comme nous l’avons reçue cette radicale exécution de la French Theory par Miguel Amoros, ancien membre des Amigos de Ludd, anarchiste anti-industriel et auteur de plusieurs livres aux Editions de la Roue et de l’Encyclopédie des Nuisances. Parmi quelques traits de cette critique, claire et condensée, Amoros note : « Le recul théorique causé par la disparition de l’ancien mouvement ouvrier a permis l’hégémonie d’une philosophie surprenante, la première qui ne se fonde pas sur l’amour de la vérité, objet primordial du savoir. » « …être, raison, justice, égalité, solidarité, solidarité, communauté, humanité, révolution, émancipation…seront tous qualifiés d’« essentialistes », c’est-à-dire d’abominations « pro-natura ». « Les louanges postmodernes à la transgression normative » correspondent (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/vent_debout_contre_le_mal_franc_ais.pdf

  • Buenaventura Durruti
    De la révolte à la révolution

    Abel Paz

    http://lavoiedujaguar.net/Buenaventura-Durruti-De-la-revolte

    Les forces factieuses sortirent dans les rues le dimanche 19 juillet, à 5 heures du matin et le lundi après-midi, à 17 heures. García Oliver annonçait à Radio Barcelone que le peuple avait vaincu le fascisme au cours d’une lutte inégale. On n’avait jamais vu disparaître le pouvoir de l’État avec autant de rapidité. En moins de soixante-douze heures, l’État n’existait plus que de nom. Le peu de forces représentatives qui lui restaient s’étaient vite fondues dans le peuple. La CNT et la FAI étaient maîtresses absolues de la situation, tant à Barcelone que dans la province. Companys, président d’une Generalitat inexistante, dut reconnaître le fait et sollicita une entrevue avec la CNT et la FAI pour la transmission des pouvoirs (c’est bien le mot transmission qui doit être employé). De cette entrevue historique, il est resté un écrit de García Oliver qui explique la situation exacte et montre comment est né le nouvel organe du pouvoir appelé Comité central des milices auquel se sont incorporés les deux organisations, laissant la place pour une franche collaboration avec les autres secteurs politiques qui représentaient seulement le quart des forces en présence. Une des premières mesures prise par ce comité fut d’organiser une colonne qui devait immédiatement aller dans la région de l’Aragon. (...)

    #histoire #anarchisme #Espagne

  • Anarchie professionnelle et désarmement théorique - une critique de l’anarchisme insurrectionaliste par Miguel Amorós
    http://libcom.org/library/professional-anarchy-theoretical-disarmament-insurrectionism-miguel-amor%C3%

    For the last ten years or so, Spain’s superannuated libertarian milieu has been convulsed by an anarchist current whose activities have led to a change of perspective with regard to the approach to revolutionary action. Restricting its critique to tactical questions and ignoring all else, its contributions have not been numerous. The real conditions of the present time, beginning with the absence of major struggles, the non-existence of a workers movement and an anarchist milieu in decline, were not the most favorable circumstances in which the insurrectionist proposals for action could break with the pacifist spectacle of the social pseudo-movements that have lately begun to proliferate. The “insu” sabotage actions have been viewed by the unconscious masses as something alien and foreign to them, which made the job of repressing them so much easier. But we would be erring on the side of severity if we were to fail to recognize in the impulse that lies behind these actions an authentic will to struggle and an intelligence that was more effectively proceeding towards the radical critique of existing conditions than that of the other modern libertarian currents, of the primitivist, green, communalist, municipalist, etc., varieties. This is already reason enough to address the question of the insurrectionist current and engage in a critical review of its main postulates.

    #anarchisme

  • Miguel Amoròs, Où en sommes-nous ?, 1999 « Et vous n’avez encore rien vu…
    http://sniadecki.wordpress.com/2012/05/10/amoros-technique

    Le système technocratique produit des ruines, ce qui favorise la diffusion de la critique et rend possible l’action à son encontre. La question principale porte sur les principes plus que sur les méthodes. N’importe quelle façon de procéder est bonne si elle est utile et sert à populariser les idées sans contribuer à aucune capitulation : on participe aux luttes pour les rendre meilleures, non pour dégénérer avec elles. En l’absence d’un mouvement social organisé, les idées sont primordiales ; le combat pour les idées est le plus important parce qu’aucune perspective ne peut naître d’une organisation où règne la confusion concernant ce que l’on veut. Mais la lutte pour les idées n’est pas une lutte pour l’idéologie, pour une bonne conscience satisfaite. Il faut abandonner le leitmotiv des consignes révolutionnaires qui ont vieilli et sont devenues des phrases toutes faites : il est incongru, quand le prolétariat n’existe plus, de parler du pouvoir absolu des conseils ouvriers ou de l’autogestion généralisée, alors qu’il s’agit de démanteler la production. La fin du travail salarié ne peut signifier l’abolition du travail, car la technologie qui supprime et automatise le travail nécessaire est seulement possible dans le règne de l’économie. Les théories de Fourrier sur « l’attraction passionnée » seraient plus réalistes. Une action volontariste ne sert pas à grand’chose si les masses une fois rassemblées ne savent que faire après avoir décidé de prendre en charge leurs propres affaires sans intermédiaires. Dans cette situation, même en prenant compte des succès partiels, l’ouverture de perspectives qu’elles ne pourront affronter avec cohérence et détermination, achèveront le mouvement, plus que de franches défaites. La tâche la plus élémentaire consisterait à réunir le plus grand nombre de gens possible autour de la conviction que le système doit être détruit et à nouveau édifié sur d’autres bases et discuter du type d’action qui convient le mieux à la mise en pratique des idées issues de cette conviction. Une telle pratique doit aspirer à la prise de conscience d’une grande partie de la population au moins, car aussi longtemps qu’il n’existe pas une conscience révolutionnaire suffisamment répandue, la classe exploitée ne pourra se reconstruire et aucune action d’envergure historique, aucun retour de la lutte des classes ne sera possible

  • Nous, les anti-industriels - Manifeste - Miguel Amorós
    http://hns-info.net/spip.php?article23166

    La pensée contre le développement, ou #anti-industrielle, ne représente pas une nouvelle mode, une critique purement négative de la pensée scientifique et des idéologies progressistes, ni un vulgaire primitivisme qui proposerait de retourner à un moment quelconque de l’Histoire ou de la préhistoire. Elle n’est pas non plus une simple dénonciation de la domestication du prolétariat et du despotisme du capital. Encore moins est-elle quelque chose mystificatrice comme une théorie unitaire de la société, chasse gardée de la dernière des avant-gardes ou du dernier des mouvements. Elle va plus loin que cela. Elle est le stade le plus avancé de la conscience sociale et historique. C’est une forme déterminée de conscience, de la généralisation de laquelle dépend le salut de l’époque.